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Littérature française

Le pont international

"Antonio Haedo est un vieux monsieur maintenant. C'est pourquoi il est temps qu'il en témoigne, qu'il dise les choses telles qu'il les voit. Qu'il parle de ce qu'il porte comme un souffle. Il ne saurait pas le dire au juste; ça tourne autour de l'Uruguay de sa jeunesse et spécialement de Fray tientos où il passait ses étés avec sa famille. Etant dotée d'un port, la ville accueillait de larges bateaux sur la rive gauche du fleuve Uruguay qui sépare l'Uruguay de l'Argentine. Plus qu'un souvenir, c'est un sentiment qu'il éprouve; il se précise lorsqu'il parcourt des photographies, relit des livres, voit des cours d'eau s'enfuir à travers la vitre d'un train. Il aperçoit alors d'autres paysages, des scènes, des visages. Antonio n'est pas certain de vouloir y revenir, nais le sentiment est près de lui, même quand il ne lui montre rien. Depuis longtemps, il attend un son, une lumière qui surgirait des photographies, des objets, des livres. Mais ce qu'il attend, il le sait, est déjà arrivé. Il est en vie grâce à ce sentiment qui l'habite et l'exonère du temps. Lorsqu'il croit qu'il s'est dissipé, il le retrouve en effleurant des yeux le mystère des choses. "

11/2011

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Littérature étrangère

Les Vilaines

La Tante Encarna porte tout son poids sur ses talons aiguilles au cours des nuits de la zone rouge du parc Sarmiento, à Córdoba, en Argentine. La Tante — gourou, mère protectrice avec des seins gonflés d'huile de moteur d'avion— partage sa vie avec d'autres membres de la communauté trans, sa sororité d'orphelines, résistant aux bottes des flics et des clients, entre échanges sur les derniers feuilletons télé brésiliens, les rêves inavouables, amour, humour et aussi des souvenirs qui rentrent tous dans un petit sac à main en plastique bon marché. Une nuit, entre branches sèches et roseaux épineux, elles trouvent un bébé abandonné qu'elles adoptent clandestinement. Elles l'appelleront Eclat des Yeux. Premier roman fulgurant, sans misérabilisme, sans auto-compassion, Les Vilaines raconte la fureur et la fête d'être trans. Avec un langage qui est mémoire, invention, tendresse et sang, ce livre est un conte de fées et de terreur, un portrait de groupe, une relecture de la littérature fantastique, un manifeste explosif qui nous fait ressentir la douleur et la force de survie d'un groupe de femmes qui auraient voulu devenir reines mais ont souvent fini dans un fossé. Un texte qu'on souhaite faire lire au monde entier qui nous rappelle que "ce que la nature ne te donne pas, l'enfer te le prête".

01/2021

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Sciences politiques

Planète misère. Chroniques de la pauvreté durable

Dans les bidonvilles de Port-au-Prince, de Recife, de Nairobi, du Cap, des centaines de milliers d'individus vivent dans le dénuement le plus complet. Au total, sur notre planète, un à trois milliards d'hommes sont réduits au rang de misérables. La "lutte contre la pauvreté" est devenue l'objectif numéro un de la Banque mondiale ; mais le monde continue de tourner en entretenant une souffrance et une misère globales. "Gouverner au nom du peuple qui souffre" : la formule du président Lula, au lendemain de son élection, fut selon l'auteur la première expression politique de cette souffrance populaire massive. C'est aujourd'hui le peuple du monde qui est en souffrance. " Cette souffrance, affirme André Corten, est un mal politique. " Depuis son premier séjour de recherche et d'enseignement au Chili en 1962, André Corten, professeur de science politique, porte en lui ce cri, qui résonne aujourd'hui sous la forme d'une vaste enquête, résultat de plus de quarante ans de séjours en Haïti, au Brésil, en Afrique du Sud, en Algérie, au Mexique, au Rwanda, au Guatemala, au Salvador, au Congo, en Argentine, en Bolivie, au Chili... Dans une écriture inspirée et sous la forme d'un décalogue, cet essai-document fait un état des lieux bouleversant, mais plein d'espoir sur l'état du monde.

09/2006

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Policiers

Tango fantôme

La veille de la nuit de Walpurgis, cette nuit de la fin avril où l'on fait briller des feux pour dire adieu à l'hiver, une femme est tombée d'un balcon, du onzième étage. C'était Charlie, la soeur d'Helene Bergman, mais depuis des années elles ne se parlaient presque plus. Helene n'avait jamais partagé l'obsession de son aînée : découvrir ce qu'il était arrivé à leur mère, disparue en novembre 1977, quelque part en Amérique du Sud. De cette Ing-Marie si belle, il ne reste plus que quelques photographies et le souvenir de ceux qui l'ont aimée. Mais tandis que la police s'apprête à classer la mort de Charlie comme un banal suicide, Helene se dit qu'elle aurait dû révéler certaines choses. Au bout de ces omissions, elle va devoir conduire elle-même une étrange enquête. Pas sur une mort, mais sur deux. Pas seulement sur sa soeur, mais aussi sur sa mère. Pas seulement en Suède, mais aussi en Argentine. Dans ce roman couronné par le prix du meilleur roman policier suédois 2014, Tove Alsterdal dresse le portrait de femmes aveuglées par leurs désirs comme par leurs peurs. Non, la vie d'une personne ne se trouve pas dans ce qu'elle laisse derrière elle, mais dans ce qu'elle choisit de cacher.

10/2017

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Espagnol apprentissage

Variations sur l'événement. Le temps présent dans les espaces ibériques et ibéro-américains

Comment un fait accède pour les médias, l'historiographie et dans les mémoires, au rang de l'événement ? Quels sont les mécanismes écrits et visuels qui le transportent dans la mémoire collective ? Dans cet ouvrage, les contributions, dans une perspective interdisciplinaire, participent de cette réflexion sur l'événement, dans les espaces ibériques et ibéro-américains (XXe-XXIes.), sujet inépuisable au regard d'une bibliographie sans cesse renouvelée, depuis les textes fondamentaux de Pierre Nora et Edgar Morin. L'accent est mis sur les différentes représentations de l'événement comme contribution à une meilleure compréhension des relations humaines dans des espaces démocratiques fragiles ou à consolider, et toujours perfectibles (Argentine, Chili, Colombie, Espagne, Mexique, Pérou, Venezuela). Le fait divers, comme point de départ, nous projette dans un quotidien, qui nous est proche et familier, où l'extraordinaire, le mal, le désordre, surgissent. L'exigence d'intelligibilité le transforme en objet culturel, littéraire, en objet politique - pour faire entendre la voix des plus faibles -, ou encore en objet artistique. Cette métamorphose de l'événement tente de rationaliser des faits, tragiques, violents, incompréhensibles, dans des intrigues imaginées, des scénarios possibles, des espaces reconfigurés, des territoires imaginaires. Elle réhabilite l'humanité mal menée, dans tous les cas de façon injustifiée et illégitime et construit ce passage entre les morts et les vivants vers une mémoire collective.

11/2019

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BD tout public

Perramus. La ville et l'oubli

Il a fallu huit ans à Alberto Breccia et Juan Sasturain pour réaliser Perramus. Dans cette grande fresque de plus de 460 pages, les auteurs ont transposé toute l'histoire (avec un grand H), les symboles et les mythes de l'Amérique Latine : la dictature militaire et ses disparitions (Breccia rend hommage à son scénariste Hector OEsterheld, disparu durant cette période), le tango avec Carlos Gardel, la passion du football, l'influence des Etats-Unis avec Henry Kissinger et Frank Sinatra et, bien sûr, la littérature, avec des versions fantasmées de Jorge Luis Borges et Gabriel Garcia Marquez. En 1982, la dictature militaire est au pouvoir en Argentine. C'est dans ce contexte particulièrement difficile que Perramus voit le jour. Sur les deux premiers livres sur les quatre qui composent cette oeuvre, le récit prend pour toile de fond cauchemardesque un état totalitaire fantasmagorique. Perramus est un homme qui a laissé mourir ses compagnons de révolte pour fuir et qui, incapable de faire face à cette réalité, s'abandonne à l'oubli. Devenu l'homme sans mémoire, il va parcourir le monde en quête d'identité et de rédemption avec pour compagnons de fortune Canelones, l'Ennemi et Jorge Luis Borges. Par sa genèse, son contexte politique, le talent de ses créateurs, le style toujours novateur d'Alberto Breccia, Perramus est un roman graphique incontournable.

11/2020

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Religion

Eglise, Nations et Démocratie. De la Slovénie au Vatican

Peu après minuit, dans la nuit glacée du 4 janvier 1965, je descendais du train à la gare de Ljubljana, en Slovénie. « Me voici derrière le rideau de fer », déclarais-je avec un brin de provocation Je venais de Paris où j'avais passé presque huit ans, après avoir soutenu une thèse de doctorat en théologie à l'Institut Catholique. Je revenais dans mon pays après vingt ans d'exil. Toute la famille avait quitté la Slovénie en mai 1945 avant l'arrivée des communistes ; elle avait d'abord gagné l'Autriche, puis l'Argentine où j'avais passé ma jeunesse. F.R. Franc RODÉ a vécu en Yougoslavie. Appelé en 1981 au Conseil Pontifical pour le Dialogue avec les Non Croyants, il est le témoin des situations les plus variées, il participe aux recherches et aux débats sur les sujets clés les plus sensibles de notre temps et découvre ainsi le sens réel des vraies valeurs. Ce sont les réflexions d'un homme et d'un prêtre profondément enraciné dans le sol slovène, qui a vécu une expérience particulière de lutte Contre l'idéologie marxiste-léniniste athée, mais qui reste pénétré de culture française, puisée aux meilleures sources dans les années de jeunesse. Une synthèse de cultures et de sensibilités diverses qui constitue l'originalité et donne tout leur prix à ces pages.

01/1993

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Religion

Les Terres promises avant Israël. Du Suriname à l'Alaska, du Kenya à la Mandchourie...

L'Angola, l'Alaska, la Mandchourie, la Crimée, le Kenya, le Suriname, la Tasmanie, l'Argentine, Madagascar, le Far-West..., nombreuses furent les terres de refuge envisagées par les Juifs avant la naissance de l'Etat d'Israël. Dès la fin du XIXe siècle, fuyant la vague des pogroms russes puis, plus tard, les persécutions antisémites en Europe, des Juifs, cherchant à se protéger contre la déferlante de haine, se mirent en quête de lieux d'accueil où ils pourraient vivre librement et en toute sécurité. Au contraire des sionistes, ces territorialistes - pour lesquels la Palestine était inaccessible ou, du moins, ne pouvait être qu'un projet parmi d'autres - parcoururent la planète, étudiant avec attention sols et climats dans l'optique d'installations. Soutenues par des intellectuels engagés, financées par de généreux bienfaiteurs - tels les barons de Hirsch et de Rothschild -, des expéditions, composées d'ingénieurs et d'explorateurs, s'aventurèrent, souvent au péril de leur vie, dans les régions les plus inattendues du globe, parvenant parfois à établir des petites communautés qui connaîtront généralement l'extrême misère. Dans cet ouvrage novateur, Olivier de Marliave retrace ainsi ces tentatives méconnues ou oubliées, menées par des hommes remarquables, soucieux d'assurer à leur peuple un simple havre de paix, tentatives qui ne prendront fin qu'en 1948.

10/2017

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Littérature française

Fantômes

Fantômes renouvelle les codes du genre fantastique et vous emmène dans un voyage magique à travers les continents. Partez à la rencontre de peuples et de langues méconnus. Vivez le grand amour au Danemark, à Maurice, en Argentine ou au bord de la Volga. Embarquez en Chine pour la Corée du Nord, arpentez la ville de Dhaka (Bangladesh) avant de traverser un champ hanté pour retrouver l'être aimé. Montez en marche dans un train écossais, assis face à un soldat pour rêver à l'indiscernable. Vagabondez sur les remparts d'une citadelle japonaise à la rencontre du fantôme d'un samouraï. Si les moines-soldats du Shaolin vous frôlent ou que la nuit vous parle, c'est que le fantôme de l'aventure lui aussi, est tout près. Lisez en VO des textes dans des langues rares, en Shina du Pakistan, Austevollk de Norvège, Ouïghour, Okinawaïen qui survit au Brésil, Zarma du Niger, Baloutche, Divehi des Maldives... L'auteure est amoureuse des langues et vous entraîne dans sa passion pour le voyage, la découverte et la poésie. Le fantôme des grands écrivains n'est jamais loin et accompagne ces textes engagés, souvent romantiques, parfois mystiques, mais toujours plongés dans une atmosphère merveilleuse. Fantômes est un pari osé, celui de redonner un souffle poétique au fantastique en parcourant le globe.

01/2022

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Critique littéraire

Histoires de la littérature et fragments de littérature oubliées. Mondes américains en interaction

Edition de Carla Fernandes et Ilana Heineberg. Un précédent ouvrage collectif intitulé "D'oublis et d'abandons, notes sur l'Amérique latine", (publié dans cette même collection en 2017), envisageait l'abandon comme une des figures possibles de l'oubli et s'attachait à en suivre les traces dans les sociétés latino-américaines passées et actuelles. Une partie des contributions présentées ici s'est intéressée aux discours et aux formes littéraires dans leur rapport à l'oubli. Car, paradoxalement, celui-ci est un puissant moteur de fictionnalisation et joue par métaphore le rôle de la page blanche que l'écrivain remplit au gré de son imagination. C'est donc assez naturellement que la réflexion s'est ensuite portée sur les problématiques de l'historiographie littéraire et du rapport qu'elles entretiennent avec l'oubli. Depuis plus d'une décennie, dans l'Hexagone et ailleurs, des recherches portent sur la constitution du fait littéraire et son historiographie. Nous avons voulu contribuer à cette réflexion en la faisant porter sur les mondes américains, avec des textes sur l'Argentine, le Brésil, le Canada, le Chili, l'Equateur, le Mexique, le Paraguay, l'Uruguay. Ils analysent les interactions qui président à la construction des histoires de la littérature et à leur corollaire que sont les fragments de littératures oubliées.

05/2019

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Littérature sud-américaine

Cronopes et Fameux

Savez-vous lire l'heure en effeuillant un artichaut ? Tuer les fourmis à Rome ? Monter un escalier en connaissance de cause ? Poser correctement un tigre ? Vous faut-il des instructions pour pleurer ? Pour avoir peur comme il faut ? Vous arrive-t-il de jeter les timbres-poste que vous trouvez laids ? De tremper un toast dans vos larmes naturelles ? Avez-vous parfois envie de dessiner sur le dos d'une tortue une hirondelle ? Si vous répondez " oui " à six de ces questions vous êtes un Cronope, un de ces êtres qui font, depuis quinze ans, carrière en Amérique latine : on dit -on écrit même dans la presse- que Monsieur X ou Y est ou n'est pas un Cronope authentique. Cela suffit pour que le lecteur sache à qui il a affaire. Dans le cas contraire, vous risquez d'être un de ces Fameux qui conservent leurs souvenirs enveloppés dans un drap noir : pour votre tranquillité, mieux vaut s'abstenir de lire ce livre. Publiées en Argentine en 1962, ces histoires sont le miroir du regard intime de Julio Cortàzar. Elles lui ont même valu un siège au Collège de Pataphysique. Précédant les grands romans et les nouvelles fantastiques qui ont fait sa réputation en France, ces mini-textes éclairent le comportement de tant de personnages farfelus et graves qui sont les protagonistes des œuvres maîtresses de Cortàzar.

09/2010

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Littérature française

L'échappé bêle

Gabriel, s’évade d’une prison située près des Pyrénées, côté français, où il purge une longue peine due à son activité au sein d’un réseau de drogue. Au cours de sa fuite, de nombreuses péripéties jalonnent un parcours compliqué qui le confronte à des situations singulières. Des aventures qu’il n’aurait jamais imaginé vivre dans le monde libre. Quelques scènes de sexe et de violence épicent le récit, tandis qu’un meurtre improbable, difficilement élucidable, plane tout au long de plusieurs chapitres. En toile de fond, la majesté des Pyrénées et leurs dangers fixent le cadre de cette échappée, jusqu’au Pays Basque espagnol, où un relent d’irrédentisme demeure perceptible encore au XXIe siècle. Des dialogues directs, secs ou tendres, mettent à nu la personnalité des principaux protagonistes. Dureté, amour et humour alternent au gré des relations qui se nouent et se dénouent, au fil d’un récit parsemé d’images poétiques, rafraîchissantes et toniques de la faune et la flore pyrénéennes. Aussi exaltante que risquée, cette fuite éperdue dont la finalité est de rejoindre l’Argentine via l’Euskadi, apprend beaucoup à Gabriel, sur lui-même et la société des hommes qu’il tient pour son pire ennemi. En quête d’un autre monde, l’avenir radieux d’une nouvelle vie semble lui tendre les bras, mais les obstacles se multiplient…

11/2021

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Policiers

Les noirs et les rouges

Stefano Guerra naît à la politique en 1968. Etudiant d'extrême droite, il participe aux affrontements de Valle Giulia, le campus universitaire de Rome, et c'est alors qu'il commet l'irréparable : il tue par accident un jeune homme, Mauro, qu'il voulait seulement menacer. Ce crime marque le début d'une longue dérive, du militantisme à la clandestinité, de la politique à la violence, à travers les événements les plus controversés de l'histoire italienne et dans un monde interlope où se mêlent les hommes politiques, les criminels et les agents des services secrets. Au cours de cette cavale sans issue, Stefano tombe amoureux d'Antonella, soeur de Mauro et fille d'un célèbre intellectuel communiste, qui ignore tout de son geste et de ses idées. Auprès d'elle, il cherche désespérément une rédemption qu'il trouvera à l'autre bout du monde, en Argentine. Qui est Stefano Guerra ? Un tueur psychopathe, un terroriste sans pitié ? Ou bien un Pinocchio moderne en quête de père, un exalté qui fait son éducation sentimentale, un idéaliste pris dans la lutte des noirs et des rouges, néofascistes contre communistes ? Dans la formidable épopée que narre Les noirs et les rouges, Alberto Garlini nous guide avec virtuosité à travers une période cruciale du passé récent, mais il nous livre également une réflexion d'une cruelle actualité sur la violence politique.

01/2014

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Philosophie

Masse & sujets

Qu'est-ce qui met en mouvement et en action une masse ? La raison, la souffrance, la violence, le désir ? Les sujets politiques, les citoyens, le peuple ? Quels sont donc les rapports entre la masse et les sujets ? Les enjeux sont capitaux en ces temps de globalisation : il en va du politique - sa possibilité et ses modalités -, de l'éthique et même de la création. Donc, de notre servitude ou de notre liberté. Mais qu'est-ce qu'une masse ? Comment se constitue-t-elle ? Quels peuvent être ses différents destins ? Quel est son dynamisme possible, au point qu'elle fasse événement et histoire ? Se distingue-t-elle de la multitude, de la foule, du peuple ? Et que sont et que deviennent les éléments qui la constituent ? "Rien" ? Des effacés ? Des anonymes ? Des impersonnels ? Des individus ? Des personnes ? Des particuliers ? Des singuliers ? Des sujets, non pas assujettis, mais actifs et acteurs ? Des citoyens, mieux des con-citoyens de la démocratie, de l'inter-humanité ? C'est grâce à la philosophie et aux arts que nous travaillons cette problématique, grâce à des chercheurs, comme Dominique Chateau et Emmanuel Lincot, et à des travaux d'artistes, comme ceux d'Alejandro Erbetta (Argentine), de Bernard Koest (France) et de Bruno Zorzal (Brésil). Et ce, au sein de RETINA. International (Recherches esthétiques & théorétiques sur les images nouvelles & anciennes).

03/2019

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Poches Littérature internation

Les bas-fonds du rêve

Coups d’éclat et coups de gueule, joutes pour rire qui débouchent sur la mort, feux de la rampe braqués l’espace d’un soir sur un champion déchu, une courtisane défraîchie : les personnages de Juan Carlos Onetti sont ceux des tangos populaires que l’on fredonne en Uruguay, en Argentine. Minables héros d’une aventure frelatée avant d’être vécue, ils ont pour rendez-vous Santa Maria. Santa Maria : c’est dans cette ville imaginaire, quintessence de la vie provinciale, que se déroulent la plupart des romans et des nouvelles qu’Onetti à écrits tout au long de sa vie. Santa Maria : labyrinthe parcouru de fantômes voraces, hanté de rêves sordides, paradis des affaires véreuses, carrefour des tripots, terre promise de la supercherie, glorieuse de désirs inassouvis qui tuent ses habitants aussi sûrement que l’alcool qui y coule à flots. Santa Maria, c’est Montevideo ou Buenos Aires, où échouent les errants du monde entier en quête de fortune, d’identité, d’oubli. Ecoutez cette voix poignante qui raconte avec une pitié pudique et une pointe d’humour noir l’angoisse quotidienne, le spleen et les médiocres joies du petit peuple : elle colle à la mémoire comme un air de bandonéon. Traduit de l’espagnol par Laure Guille-Bataillon, Abel Gerschenfeld et Claude Couffon.

05/2012

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Littérature étrangère

Des oiseaux plein la bouche

Ce recueil de nouvelles, qui a pour cadre la campagne argentine où tout semble normal et un peu ennuyeux mais où l'étrange et l'angoissant guette tout un chacun à chaque détour de sentier, se situe dans la grande tradition du fantastique du Rio de la Plata exploré par Borges, Bioy Casares, Cortazar. La nouvelle qui donne son titre au recueil raconte l'histoire d'une jeune fille d'une extrême douceur qui ne se nourrit que de moineaux vivants, sous le regard de ses parents incrédules. Dans un autre texte, des centaines de femmes abandonnées par leur mari au bord d'une route crient leur désespoir jusqu'au moment où une voiture s'arrête et... Dans un autre encore, un homme tue sa femme et met son corps dans une grande valise, puis court chez son psychiatre qui tente de le calmer et, en ouvrant la valise, s'extasie comme devant une oeuvre d'art et organise un vernissage. Les personnages de Samanta Scwheblin, loin d'affronter l'insolite et l'étrange, s'y résignent et acceptent l'anomalie comme si elle faisait partie du réel. C'est en cela, entre autres, que réside la force et la singularité de ces nouvelles, écrites dans une prose ciselée jusqu'à la limpidité et le dépouillement.

05/2013

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Littérature française

Alberg

Plutôt que de partir pour l'Afrique en quête d'un hypothétique emploi, Thomas s'installe à Besançon, où son père possède une maison inoccupée. Dans la boutique du rez-de-chaussée, désertée par le chapelier Alberg, une étrange découverte l'attend : " Ils étaient dix, sanglés d'un solide ruban. Dix ans de vie. Dix épais agendas de commerce in-octavo recouverts de toile noire. " Rédigés par Alberg, disparu deux ans plus tôt, ces carnets sont remplis de poèmes et d'aphorismes obscurs. Très vite, ils entraînent le jeune homme dans un labyrinthe dont il ne soupçonne pas l'étendue. Avec Lucie, qui n'est d'abord pour lui qu'" un pull mohair couleur de feuille de gui ", Thomas tente d'en trouver l'issue. Qui donc était Alberg, débarqué un jour d'Argentine ? Est-il retourné vivre là-bas ? Et, surtout, comment se fait-il que ses écrits bouleversent la vie de ceux qui les lisent ? Deux poissons d'or, un jeu de marelle, la veuve d'un médecin colonial, un barrage colossal ou encore des tickets du tramway de Trieste sont certains des indices qui jalonnent Alberg. Un premier roman construit comme une partie d'échecs, où le roi et la dame mènent la danse, et où le fou n'est pas celui qu'on croit...

01/2010

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Littérature étrangère

La malédiction de Jacinta

Jeune homme désorienté, Pepino vit dans La Plata, à Buenos Aires, un quartier en marge. Tenant son surnom de la série Senorita Maestra, qui mettait en scène une classe d'enfants dans laquelle il jouait un bègue, il est obsédé par son auteur : Santa Cruz. Un soir, alors qu'il a décidé de tuer Bochatdn - un chanteur rock sur le retour - pour le faire accéder à la gloire, il rencontre une jeune femme perdue : Twiggy Schizophrène, droguée et loufoque, elle reconnaît sa solitude dans les yeux de ce garçon aux airs d'orphelin. Ils tombent amoureux et deviennent inséparables. Après avoir cru croiser Santa Cruz dans la rue, ils apprennent la mort mystérieuse de Jacinta Pichimahuida, l'institutrice de la série. S'ensuivent des disparitions tragiques d'anciens acteurs, enfants stars, tombés depuis dans l'anonymat. Mais Santa Cruz est-il toujours en vie ? Qui se cache derrière Pepino, celui que personne ne reconnaît jamais ? Lucia Puenzo nous offre, avec La malédiction de Jacinta, un portrait au vitriol d'une Argentine cernée par la violence et la drogue. Enfants déboussolés d'avoir connu le succès trop jeunes, mères ambitieuses qui confondent leur reflet avec celui de leur progéniture, auteurs de séries vaniteux... Avec un humour noir et décapant, Lucia Puenzo n'épargne aucun des travers de notre société du spectacle éphémère.

02/2011

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Critique littéraire

Une reconstitution passionnelle. Correspondance 1980-1987

Le présent volume de correspondance nous révèle l'existence d'une amitié littéraire et humaine entre Marguerite Yourcenar et Silvia Baron Supervielle, peu ou pas connue du grand public. Leur échange épistolaire - que nous présentons ici dans l'édition d'Achmy Halley, spécialiste de l'oeuvre yourcenarienne - témoigne d'une belle complicité entre les deux femmes. Cette connivence s'articule notamment autour des préoccupations communes que sont la langue, la traduction, et bien sûr l'écriture. Entamé au début des années quatre-vingt lorsque Silvia Baron Supervielle écrit à Petite Plaisance pour évoquer ses traductions des poèmes de Marguerite Yourcenar vers l'espagnol, l'échange s'interrompt en juillet 1987, peu de temps avant la mort de la romancière française. Ces missives ouvrent une fenêtre sur la vie quotidienne des deux épistolières, mais elles nous font surtout pénétrer dans les arcanes de la création, aussi bien chez l'académicienne déjà couverte de gloire que chez la jeune poétesse et essayiste à la fois française et argentine encore relativement méconnue à l'époque. Rehaussé d'une introduction émouvante de Silvia Baron Supervielle, qui revient sur son séjour à Petite Plaisance, ainsi que d'une postface d'Achmy Halley, l'ouvrage éclaire d'un jour singulier deux oeuvres littéraires radicalement différentes, mais écrites par deux femmes qui ont su établir entre elles un vrai partage artistique et humain.

10/2009

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Policiers

Les noirs et les rouges

Stefano Guerra naît à la politique en 1968. Etudiant d'extrême droite, il participe aux affrontements de Valle Giulia, le campus universitaire de Rome, et c'est alors qu'il commet l'irréparable : il tue par accident un jeune homme, Mauro, qu'il voulait seulement menacer. Ce crime marque le début d'une longue dérive, du militantisme à la clandestinité, de la politique à la violence, à travers les événements les plus controversés de l'histoire italienne et dans un monde interlope où se mêlent les hommes politiques, les criminels et les agents des services secrets. Au cours de cette cavale sans issue, Stefano tombe amoureux d'Antonella, soeur de Mauro et fille d'un célèbre intellectuel communiste, qui ignore tout de son geste et de ses idées. Auprès d'elle, il cherche désespérément une rédemption qu'il trouvera à l'autre bout du monde, en Argentine. Qui est Stefano Guerra ? Un tueur psychopathe, un terroriste sans pitié ? Ou bien un Pinocchio moderne en quête de père, un exalté qui fait son éducation sentimentale, un idéaliste pris dans la lutte des noirs et des rouges, néo-fascistes contre communistes ? Dans la formidable épopée que narre Les noirs et les rouges, Alberto Garlini nous guide avec virtuosité à travers une période cruciale du passé récent, mais il nous livre également une réflexion d'une cruelle actualité sur la violence politique.

02/2017

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Philosophie

Gombrowicz, un structuraliste de la rue. suivi de Witold Gombrowicz, la littérature émigrée et le pays natal et autres textes

" L'oeuvre de Gombrowicz est comme une fusée de science-fiction lancée en direction de quelque année 2000 d'un Cap-Canaveral bizarrement situé dans une gentilhommière polonaise d'avant-guerre. Le plus curieux, c'est que cet engin "futurible" est bricolé avec les moyens du bord, un peu de bois, un peu de brique, un peu de boue, rien qu'on n'ait pu trouver à portée de la main dans une cour de ferme, une rue de province d'Europe Orientale, il y a quelque quarante ans " écrivait Kot Jelenski dans Le Monde, quelques mois avant la disparition de l'écrivain (1904-1969). Près de cinquante ans plus tard, la prophétie Gombrowicz anticipe plus que jamais les questions de notre présent - de la littérature " mondiale " à la planète " mondialisée ". Auteur d'un Witold Gombrowicz ou l'athéisme généralisé (Seuil 2000), Jean-Pierre Salgas revient ici sur la trajectoire à rebours de l' " auteur de Ferdydurke ", romancier-philosophe passé de la " périphérie de l'Europe " (Pologne) à la " périphérie du monde " (Argentine), avant de s'achever dans l' " entre-centre " (Paris), et se définissant lui-même comme un " structuraliste de la rue ". Commentateur intarissable de ses propres oeuvres, il a laissé une multitude d'articles et d'entretiens, dont cinq (inédits en français) plus deux (depuis longtemps inaccessibles) viennent enrichir le présent volume.

03/2011

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Religion

Tous les chemins mènent à l'autre. Chroniques d'un tour du monde interreligieux

La guerre des civilisations et des religions n’est pas fatale. Avec un juif, un musulman, une bouddhiste, un athée et une agnostique, Samuel Grzybowski est parti à la rencontre des artisans du dialogue au cours d’un tour du monde. Un étonnant carnet de route autour du globe. De l’Egypte à Israël en passant par la Palestine, de la Serbie à la Bosnie en passant par la Croatie, de la Turquie au Liban, de la Malaisie à l’Indonésie, du Japon à la Chine, du Nigéria au Kenya, de l’Argentine au Canada, Samuel Grzybowski a rencontré celles et ceux qui construisent des ponts entre les hommes et les femmes de différentes cultures et religions. Ils vivent souvent dans des lieux de fractures où la paix et la réconciliation ne vont pas de soi. Mais ils ont l’espérance chevillés à l’âme. Ils témoignent avec ténacité et joie qu’il n’y a qu’une famille humaine. Diverse et reliée. Ce récit d’un tour du monde d’un an entrepris par un chrétien, un musulman, un juif, un agnostique et un athée est un extraordinaire antidote aux discours de méfiance et de haine à l’égard de l’étranger, du différent, du vulnérable. Tous les chemins mènent à l’autre. A condition d’accepter de marcher.

12/2014

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Littérature étrangère

Cocaïne

Le monde est absurde et laid ; le jeune Tito Arnaudi n'est pas assez bête pour vouloir le conquérir. Alors quoi faire de mieux, quand on a du temps à perdre et du talent à revendre, que d'inventer des faits divers (idéalement sordides) pour les monnayer auprès de la presse à scandale ? Dans le Paris bohème des Années folles, son art consommé des fake news promet à notre dandy italien une brillante carrière de journaliste. Mais il ne tarde pas à s'initier à deux poisons qui pourraient bien l'en distraire : l'amour et la cocaïne. Commence alors une odyssée décadente à la poursuite de l'extase, qui l'entraînera des bas-fonds de Montmartre aux rues de Dakar, du luxe des croisières transatlantiques à la mélancolie des stations balnéaires d'Argentine... Avec pour seules issues le salut - ou la mort. Publié en 1921, le roman de Pitigrilli est un chef-d'oeuvre d'humour cynique et de satire grinçante. La modernité du ton employé, son évocation de l'amour libre et des paradis artificiels lui valurent d'être mis à l'index par l'Eglise, et fascinèrent le cinéaste Rainer W. Fassbinder qui en tira un scénario jamais réalisé. Longtemps tabou, ce classique maudit de la littérature italienne prouve qu'il n'a rien perdu de son charme corrosif.

03/2018

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Critique

De Francesca à Béatrice. A travers la Divine Comédie

"Lorsqu'on s'approche de Dante, on se trouve, soudain, face à une garde nombreuse et terrible : les commentateurs. Hérissés d'érudition, ils se tiennent en d'agressives attitudes au seuil de chaque chant de la Divine Comédie et leurs interprétations, brandies telles des fourches, font reculer le lecteur timide "là où le soleil se tait"". Victoria Ocampo ouvre ainsi son essai sur Dante, qu'elle choisit de placer sous le signe du vers célèbre : Amor mi mosse, che mi fa parlare (Enfer, II, 72). Très tôt, le texte de la Comédie est devenu pour l'écrivaine argentine le lieu d'une méditation personnelle, dans la veine de celles de T. S Eliot ou d'O. Mandelstam, à peu près contemporaines. Mais là où Eliot formule, à travers Dante, sa conception personnelle de la poésie, où Mandelstam se penche avec le poète florentin sur la douleur de l'exil, elle revient passionnément, avec Francesca da Rimini, avec Beatrice Portinari, au miracle de "l'amour incorruptible, impérissable, qui émeut encore le monde". Ecrit directement en français il y a juste un siècle, en 1921, à l'occasion du sixième centenaire de la mort de Dante, ce livre est le premier essai original de Victoria Ocampo, que la présente édition restitue aux lecteurs. Préface de Victoria Liendo Edition de Roland Béhar.

03/2021

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Littérature Espagnole

Que ma mort soit une fête

Victor Vital est un ado de 17 ans comme les autres : il sort danser la cumbia dans les clubs de Buenos Aires, fait les quatre cents coups avec ses amis, vit des histoires d'amour passionnées, à ceci près : il habite l'un des quartiers les plus pauvres de la capitale argentine. Pour survivre au jour le jour, il vole. Si sa mère voit ses agissements d'un mauvais oeil, les habitants du quartier, eux, le surnomment Robin des bois, car le jeune homme distribue toujours son butin. Victor Vital était considéré comme un des derniers voleurs ayant un code d'honneur. Il a été assassiné par la police en 1999, alors qu'il se rendait, sans arme. Loin de réduire au silence cet as du vol, la police a malgré elle fait de lui une icône vénérée par sa communauté. C'est à peu près à ce moment-là que Cristian Alarcón, journaliste, entend parler de cette légende. Pendant deux ans, il fréquente le quartier, s'entretient avec ses proches, des membres de gangs ou des voleurs afin de reconstituer sa vie et rendre compte de son héritage. Avec Que ma mort soit une fête, il a souhaité livrer un récit humain sur ces banlieues délaissées où la solidarité prend le pas sur la violence.

02/2021

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Ecologie politique

Cosmopolitique de l'agroécologie. Enquête au nord de Minas Gerais (Brésil)

Le Brésil est connu comme géant de l'agronégoce, mais il est aussi un pays exemplaire pour l'agroécologie qui est là-bas un mouvement social large et pluriel. A partir d'une enquête de terrain de deux ans - entre 2017 et 2019 - l'ouvrage propose une plongée dans l'agroécologie brésilienne en suivant le quotidien de trois collectifs liés au principal centre agroécologique du pays, situé au nord du Minas Gerais. Accompagnant successivement des agronomes qui promeuvent ce modèle agricole alternatif et des agriculteurs familiaux qui cherchent à le mettre en oeuvre, l'auteur s'intéresse à la fois aux savoirs, aux institutions et aux représentations qui circulent entre ces groupes, en prenant en compte tous les acteurs, humains et non-humains. L'étude révèle ainsi que l'agroécologie, bien plus qu'un schéma productif, est un véritable projet politique permettant l'alliance entre des manières diverses de composer le monde. Sébastien Carcelle est docteur en anthropologie de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Il est enseignant-chercheur à l'Université Catholique de Lille au sein de l'équipe Humanités et affilié au Laboratoire d'Anthropologie Sociale. Agronome, il a travaillé dans le monde du développement agricole en Argentine et au Brésil. Il a récemment collaboré à l'ouvrage collectif Les esprits scientifiques aux Presses Universitaires de Grenoble (2022).

03/2024

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 798, mai 2023 : Cannes, courants alternatifs

Le numéro de mai des Cahiers répond comme chaque année présent au rendez-vous cannois. Un passage en revue des différentes sélections, de la compétition aux sections parallèles permet de voir se dessiner ce qu'il y a de plus prometteur dans la saison cinématographique à venir. Parmi les cinéastes dont nous attendons impatiemment les films, certains partagent avec nos lecteurs des documents de travail inédits : esquisses de Marco Bellocchio pour L'Enlèvement et repérages de Jean-Luc Godard pour un court métrage posthume, Film annonce du film " drôles de guerres ", dont nous dévoilons quelques images exclusives. A l'occasion de cette sélection particulièrement abondante en premiers films, les Cahiers reviennent avec des jeunes et "anciennement jeunes" créateurs sur ce que cela représente d'ouvrir sa carrière sur la Croisette. Cette actualité n'éclipse pas pour autant la réjouissante sortie de l'un des films les plus stimulants de l'année, Trenque Lauquen, de l'Argentine Laura Citarella, qui nous a accordé un long entretien. A ses côtés dans le cahier critique, les nouveaux films de Kelly Reichardt et Alexander Sokourov. Spécialiste de SFX, Doug Chiang, collaborateur de George Lucas, Steven Spielberg, James Cameron ou Robert Zemeckis vient prolonger l'enquête hollywoodienne du numéro d'avril livrant les secrets de son métier dans notre rubrique Au travail.

05/2023

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Récits de voyage

Ñamérique. Un voyage dans le présent de l'Amérique hispanique

Avec ce récit de voyage, Martín Caparrós nous invite à redécouvrir l'Amérique hispanique au début du XXI? siècle, un vaste territoire qui s'étend du Mexique à l'Argentine et qu'il rebaptise ici "Ñamérique", pour souligner à la fois son étrangeté et ses liens privilégiés avec la langue espagnole.Le grand reporteur scande son périple par des escales dans des villes emblématiques comme México, la mégalopole de tous les excès, Miami, la capitale du reggaeton et de la pop latino, ou Buenos Aires, la nouvelle pépinière du football mondial ; mais il nous offre aussi des chroniques remarquables de ses séjours à La Havane, Bogotá, Caracas, Managua et la surprenante El Alto, perchée à plus de quatre mille mètres sur les montagnes de Bolivie.Au cours de son voyage, Caparrós nourrit sa réflexion par des données historiques, sociologiques et culturelles, ce qui ne l'empêche pas de l'affiner au gré des nombreuses rencontres qu'il fait sur les marchés, dans les camps de migrants, dans les stades, dans les mines, voire dans les maisons closes. Ce sont les protagonistes de ce nouveau Nouveau Monde qui s'expriment constamment dans ces pages et c'est bien avec eux que l'auteur peint son impressionnante fresque de cette Ñamérique aussi vivante que tourmentée, aussi aguerrie que vulnérable, aussi créative que dangereuse.

06/2023

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Rugby

Coupe du monde de Rugby. Le livre d'or, Edition 2023

Le livre d'or de la Coupe du monde de rugby organisée en France C'était quand même bien ! Evidemment, rien ne viendra soulager l'immense frustration des supporters d'un XV de France battu d'un point par l'Afrique du Sud en quart de finale (28-29). Mais resteront dans les mémoires quelques grands moments de cette première Coupe du monde entièrement organisée en France : la victoire inaugurale des Bleus sur les All Blacks lors du match d'ouverture (27-13) ; la démonstration de force de l'Irlande en poule avant de trébucher en quart face à la Nouvelle-Zélande (24-28) ; le feuilleton de la blessure d'Antoine Dupont ; les Anglais qui font de la résistance ; le trou d'air de l'Australie ; la montée en puissance des Fidji ou l'émergence chaleureuse du Portugal ; l'Argentine qui se hisse en demi-finale... Et un nouveau sacre des Springboks du charismatique Siya Kolisi, quatre ans après le Mondial au Japon. L'Afrique du Sud, qui a battu, encore une fois d'un petit point, la Nouvelle-Zélande en finale (12-11), entre dans l'histoire en devenant la première équipe couronnée à quatre reprises. Retrouvez tous ces instants magiques, illustrés par les plus belles images de la compétition, dans ce Livre d'Or de la Coupe du monde de rugby 2023.

12/2023

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Littérature étrangère

Je remballe ma bibliothèque. Une élégie et quelques digressions

Dans le dessein de dépasser la douloureuse expérience qui fut la sienne lorsqu'il lui fallut remettre définitivement en caisses la bibliothèque constituée des trente-cinq mille volumes qu'il s'était, toute sa vie, employé à amasser patiemment, ardemment et amoureusement, Alberto Manguel nous raconte ce qu'il lui en coûta de quitter son presbytère du XVIIe siècle au coeur de la vallée de la Loire pour déménager à New York puis, finalement, à Buenos Aires, la ville de son enfance, où il a dirigé un temps la Bibliothèque nationale d'Argentine, poste jadis occupé par son bien-aimé et prestigieux mentor, Jorge Luis Borges. Alberto Mangue]. s'engage ici dans un voyage émotionnel qui parcourt son existence et son histoire, revisite les pays qu'il a connus et évoque ses nombreux déménagements, lesquels furent toujours liés à la recherche d'un endroit où enfin héberger ses livres, sans lesquels il lui est impossible de travailler... et sans doute même de vivre. La passion d'Alberto Manguel pour les livres et les bibliothèques rencontre ici une situation personnelle dont la récente mutation enrichit encore la réflexion menée par cet illustre penseur de la lecture tout au long d'une oeuvre généreuse qui exalte le rôle du livre comme l'un des plus puissants antidotes contre les affres de l'exil.

10/2018