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Indépendants

Fièvres nocturnes

Artiste faisant l'objet d'un véritable culte, Toshio Saeki est l'inventeur d'un style unique, dans un domaine qu'il a totalement transformé, l'ero guro - qu'on peut traduire par "scènes érotico-grotesques". Ce genre, dont on attribue la paternité à l'écrivain Edogawa Ranpo, trouve sa source aux origines du dessin japonais classique, nourrissant de monstres et de scènes cauchemardesques de nombreuses estampes à travers le temps. Saeki, en déclinant les motifs traditionnels et en les mêlant à ses propres obsessions, a fait écho aux angoisses de sa génération, la jeunesse des années 1970, qui a cru pouvoir s'affranchir des conventions d'une société paternaliste avant de connaître la désillusion. La société humaine, sa violence et ses tares sont le support de scènes dont la cruauté provoque l'effroi ou le rire, poussant dans ses retranchements la mécanique du fantasme. Le sado-masochisme ne recouvre ici aucune réalité, puisant dans l'onirisme une forme de poésie macabre. Stimulé par la censure qui sévit au Japon - il est prohibé de montrer les sexes - Saeki fait de l'interdit une contrainte artistique et déporte vers l'absurde et l'onirisme le plus vieux sujet du monde. Son style précis, qui rappelle aux européens la fameuse "ligne claire" d'Hergé et Joost Swarte, reste étrange pour le lecteur japonais comme pour le lecteur occidental, chacun trouvant dans ce trait à la simplicité parfaite une forme d'exotisme inédit. Cette perception ne s'explique que par l'originalité absolue d'un imagier extravagant, sorti tout droit de la plume d'un artiste qui a consacré sa vie à tracer au plus près "ce qui se déroule dans sa tête lorsqu'il ferme les yeux".

06/2022

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Actualité politique internatio

Cohabitation et Coopération ou Autodestruction. La Clé Négro-Africaine du devenir de l'Humanité

Il y a 2500 ans, l'Egypte antique Nègre perdait définitivement sa souveraineté. Cet événement est le fait géopolitique central de l'histoire de l'humanité. Il est le moment où l'Afrique a été précipitée sur une trajectoire suicidaire, celui où la civilisation humaine a basculé d'une logique de vie vers la logique de mort et de domination, celui enfin où l'avoir a pris le dessus sur l'être. L'humanité venait d'emprunter le chemin de l'autodestruction. Cinq forces ont ouvré à ces basculements. La pensée anti-Maât des pères du "miracle grec" et quatre constructions idéologiques nées du viol de la cosmologie spirituelle Négro-africaine pervertie jusqu'à inversion des significations. Aujourd'hui, "changement climatique" et réémergence de la Chine sont les faits massifs. Le "capitalisme vert" sort du chapeau pour clore le débat sur le modèle capitaliste de développement dans lequel l'être humain et le reste de l'Existant n'ont de valeur que celle financière attendue de leur exploitation économique. Mais la plus grande menace avérée de notre temps contre l'humanité, ce sont les Etats-Unis d'Amérique -le prototype le plus achevé de société bâtie sur la culture de mort et de domination. La Chine ouvre la possibilité d'un monde dont cohabitation et coopération seront la norme. La reconquête par les Peuples Africains de leur indépendance et de leur souveraineté est la clé ultime qui fera de cette possibilité une réalité. En face, Washington entraîne l'Occident dans le piège de Thucydide. On assiste ainsi à la volonté hégémonique d'un pouvoir ethnique "Blanc" revendiqué sur la base du fantasme de la supériorité de la "race blanche" et de la nécessité qui en découle pour le "Blanc" de défendre son "privilège" menacé.

11/2022

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Contes et nouvelles

A cause des conditions extrêmes

Des saynètes à l'humour mordant, une écriture visuelle très forte A cause des conditions extrêmes réunit pour la première fois les récits courts et percutants dans lesquels Dune Delhomme, diplômée de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, revisite par l'imaginaire ses contemporains et la vie au jour le jour. Ni dans l'autofiction ni dans les aphorismes, Dune Delhomme observe le monde d'un oeil acéré et met le doigt sur les petits travers de l'être humain, sur des pensées profondes qui en général restent bien enfouies, sur de gentilles névroses qui parlent en fait à tous les lecteurs. On la voit qui orchestre un univers mental fantasmé, qui se cogne à la réalité, mais qui ne s'en laisse pas compter. Ces courtes histoires, sous formes de saynètes drôles, méchantes, incisives, décalées, pleines d'humour et de tendresse, sont comme autant de petits scénarios ancrés dans le quotidien. Très visuelles, elles font apparaître à l'esprit des images si puissantes qu'on jurerait les avoir vraiment vues. Avec cette dernière publication, les Editions Macula s'inscrivent dans les réflexions actuelles sur la langue et l'écriture, qu'elles ont à coeur de porter, et soutiennent pleinement la jeune création. A cause des conditions extrêmes est le premier ouvrage publié de Dune Delhomme. Née en 1997, Dune Delhomme est diplômée de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris. Elle réalise son premier moyen-métrage, Le Coeur net, en 2018 puis, en 2019, enregistre une pièce sonore, Grande fille, dans laquelle elle incarne différentes voix de femmes, ce qui lui donne envie de se mettre elle-même en scène. Aujourd'hui, sa pratique s'articule autour de l'écriture, de l'audio, et de la mise en scène. Certains des textes qui constituent A cause des conditions extrêmes ont donné lieu à un spectacle du même nom.

12/2021

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Littérature française

Adieu Tanger. Premier roman

Alia est lycéenne, elle habite Tanger. Chaque jour, elle réalise que son corps dérange dans les rues qu'elle emprunte - elle est déshabillée du regard, sifflée, suivie. Tandis que ses parents croient la protéger en lui conseillant d'être plus discrète, l'adolescente refuse cette injonction à l'invisibilité et veut comprendre les raisons du désir masculin. Alors, Alia commence à se prendre en photo. Dans le secret illusoire de sa chambre, elle pose, s'allonge, se cambre, observe ce corps que les hommes guettent. Si Alia aime secrètement un garçon plus âgé qu'elle, c'est dans les bras de Quentin, un expatrié français de sa classe, qu'elle tombe finalement. Mais loin du fantasme de ses mèches blondes et de quelques accords de guitare, elle découvre que la liberté n'a que peu de poids face à la réputation d'une femme. Pour s'être refusée à Quentin, ses photos se retrouvent sur internet. L'article 483 du Code pénal marocain, condamnant à l'emprisonnement toute forme d'outrage public à la pudeur, ne lui laisse dès lors pas d'autre choix que la fuite. Alia fait de Lyon sa ville d'exil, travaillant comme serveuse dans un restaurant sur la Saône. Désormais réduite à n'être qu'une Arabe aux yeux des Français, elle est finalement rattrapée par le visage de Quentin qui menace de la faire sombrer dans la folie. Devra-t-elle à nouveau tout quitter pour survivre ? Quitter son pays, sa ville, son corps, partir si loin qu'elle doute à présent pouvoir un jour revoir Tanger... Le premier roman de Salma El Moumni raconte le pouvoir destructeur du regard des hommes. De sa plume acérée, la jeune romancière marocaine explore la question du désir, de la dissociation et de l'impossible retour. Une entrée fracassante en littérature.

08/2023

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Science-fiction

Le calice du dragon

"Le soir, les rues sinueuses de Matinombre résonnaient de rires, de cris et de musiques antagonistes, grouillaient de poivrots, de bagarreurs, de vendeurs, de putains, de vide-goussets, de pickpockets et de leurs rares et précieuses victimes ; tout ce monde-là se pressait, se poussait, se bousculait sous une chape de fumée, fleuve paresseux d’humanité en haillons et en pauvres nippes bariolées coulant entre deux rives de tavernes et de troquets, d’auberges et de lupanars interlopes — des bâtisses branlantes qui se soutenaient les unes les autres comme des vieux oncles blafards titubants, coiffés de galures en papier goudron. Et, les dominant de toute sa masse, cette immense enflure de ténèbre absolue que formaient le ventre et le flanc de Griaule, où pendouillait un rideau effrangé de lianes et d’épiphytes en chapelet, si bas qu’il en frôlait les toits, découpés en ombres chinoises sur le ciel d’un indigo luisant". Lucius Shepard fait paraître "L’Homme qui peignit le dragon Griaule" en 1984, récit qui introduit l’univers de Griaule, un monde préindustriel dans lequel un dragon titanesque a été pétrifié par un puissant sorcier voilà plusieurs millénaires. L’histoire d’un monstre immobile, enfermé en lui-même, en somme, mais qui n’en continue pas moins d’instiller son influence, une insidieuse corruption s’attaquant aussi bien aux hommes qu’à la nature... Septembre 2011. Les éditions du Bélial’ publient Le Dragon Griaule, fort volume réunissant ce qui est alors l’ensemble des textes du "corpus Griaule", six longs récits. Deux ans plus tard, Lucius Shepard écrit Le Calice du Dragon, premier, et à ce jour, unique roman du cycle Griaule, la peinture d’une rivalité entre deux hommes, le fantasme de deux ambitions politiques s’affrontant dans un contexte de fantasy fascinant. Un roman proposé en exclusivité mondiale, à l’instar du recueil qui le précède.

05/2013

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Philosophie

Les déséquilibres de l'amour. La genèse du concept de perversion sexuelle, de la Révolution française à Freud

Depuis Foucault, l'histoire de la perversion sexuelle est hantée par deux grands mythes : les théories psychiatriques qui l'ont façonnée seraient le cache-misère pseudo-savant d'une morale répressive ; et, en pratique, l'homosexualité aurait été sa cible essentielle, voire son paradigme. Ces mythes, Julie Mazaleigue-Labaste les déconstruit ici radicalement. Elle s'appuie à cette fin sur une série d'archives inédites, complétées d'analyses épistémologiques pointues. Elle réhabilite l'aliénisme français de la première moitié du 19e siècle. Car le concept de perversion n'est pas, comme on l'a dit, le fruit tardif de la psychiatrie et de la sexologie allemande d'avant Freud. Et elle conteste vigoureusement le privilège de l'homosexualité, recentrant le débat sur le sadisme. On découvrira ainsi comment, loin de résulter uniquement d'une farouche volonté de normalisation des amours déviantes, la notion de "perversion sexuelle" est devenue logiquement nécessaire au sein de la rationalité médico-psychologique, mais aussi bien en droit. Car son histoire s'enracine dans un problème qui nous reste à charge : celui du rapport du sujet à ses actes (les contrôle-t-il ? Et si non, en est-il alors encore l'auteur, ou la victime ?), problème dont psychiatres, psychologues, criminologues, sexologues et magistrats ont tenté de démêler l'écheveau à même la chair et les corps. Coupeurs de nattes et violateurs de tombes, atroces dépeceurs de petits bergers et pauvres collectionneurs de mouchoirs furent alors emportés, tous ensemble, dans un tourbillon de théories de plus en plus sinistres. Julie Mazaleigue-Labaste apporte ainsi une contribution majeure à l'anthropologie de nos sociétés. Comment le Mal y a-t-il été naturalisé ? Comment la sexualité y est-elle devenue un problème de psychologie ? Comment, enfin, notre pensée s'est-elle enrichie de la dimension du fantasme ?

11/2014

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Sciences historiques

La foule criminelle. Politique et criminalité dans l'Europe du tournant du XIXe siècle

Foule criminelle... L'image comme les mots frappent l'esprit. Une puissance d'évocation à la mesure des angoisses suscitées au XIXe siècle par l'émeute populaire, la manifestation, la grève générale. En France, cette image prend corps et sens grâce au livre d'un jeune criminaliste italien, Scipio Sighele (1868-1913) : La Foule criminelle. Jusqu'ici fiction d'écrivain (Goncourt, Maupassant) ou fantasme d'historien (Taine, Michelet), la foule devient simultanément objet sociologique et acteur politique. Dans la lignée des travaux de son maître Lombroso, Sighele illustre le caractère violent, barbare et atavique de la foule. La littérature de Zola, la pédagogie de Durkheim ou d'Alain et jusqu'au mouvement des intellectuels s'inspirent de cette découverte. Il faut civiliser la foule, devenir sa force guide au nom du Progrès. A l'opposé de celle du réactionnaire Gustave Le Bon, une psychologie des foules de gauche - restée jusqu'ici méconnue - émerge ainsi au tournant du XIXe siècle. Cependant, la crise de la fin de siècle et ses corollaires - banqueroute de la science, spectre de la dégénérescence - renversent l'image négative de la foule. Savants élitistes, darwinistes sociaux et précurseurs de la psychanalyse tirent d'autres leçons des théories sighéliennes : la foule est l'élite de demain ; sa violence est synonyme de jeunesse, de modernité, de capacité à rénover une société décadente. Bientôt les socialistes, à l'image de Sorel ou de Ferri, feront l'éloge de la " Sainte Canaille " et les nationalistes, Maurras et Corradini, loueront les vertus guerrières du peuple. Ils conflueront bientôt dans la synthèse fasciste, dont la criminologie positiviste permet l'émergence. La politique moderne s'apprête à ériger la foule criminelle en protagoniste historique.

09/2007

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Critique littéraire

La folie Baudelaire

C’est « la vague Baudelaire » et ses effets dans l’art et la littérature que Roberto Calasso analyse et raconte ici avec l’érudition et le talent narratif qui sont les siens. S’appuyant sur un réseau enchevêtré de citations et de rapprochements, le grand écrivain italien nous propose de déambuler dans un Salon imprévisible où seraient exposées des images de toutes sortes, il nous fait circuler dans les méandres de ce système nerveux qui s’appelait Baudelaire, il nous introduit, enfin, dans un monde réel ou fantasmé peuplé par des personnages comme Ingres, Delacroix, Manet, Courbet, Sainte-Beuve, Flaubert, Rimbaud, Mallarmé, Lautréamont, Degas, Valéry… La Folie Baudelaire se constitue autour d’un emblème qui remonte a Sainte-Beuve : « M. Baudelaire a trouvé moyen de se bâtir, à l’extrémité d’une langue de terre réputée inhabitable et par delà les confins du romantisme connu, un kiosque bizarre, fort orné, fort tourmenté, mais coquet et mystérieux, où on lit de l’Edgar Poe, où l’on récite des sonnets exquis, où l’on s’enivre avec le haschisch pour en raisonner après, où l’on prend de l’opium et mille drogues abominables dans des tasses d’une porcelaine achevée. Ce singulier kiosque, fait en marqueterie, d’une originalité concertée et composite, qui, depuis quelque temps, attire les regards à la pointe extrême du Kamtchatka romantique, j’appelle cela la Folie Baudelaire. L’auteur est content d’avoir fait quelque chose d’impossible, là où on ne croyait pas que personne pût aller ». L’enjeu de ce livre est de montrer, avec le maximum de précision possible, que cette Folie attrayante, désolée et dangereuse eut, après Baudelaire, bien d’autres visiteurs, puisque finalement ce lieu se révélera coïncider avec le territoire de la littérature absolue.

10/2011

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Faits de société

Nos mal-aimés. Ces musulmans dont la France ne veut pas

Au printemps 2012, l'auteur, journaliste et plume réputée, perd son travail en pleine polémique du Halal, et réalise ce qu'il savait déjà : ce qui touche à l'Islam fait basculer son pays hors de la raison. L'anecdote n'est rien en soi, sinon une preuve et un déclencheur. Ce livre en est la suite, un voyage engagé dans un malheur national, chez des musulmans. L'auteur ne masque rien, ni de sa colère, ni de ce qu'il est - un français agnostique, juif et de gauche, qui a longtemps travaillé sur l'antisémitisme, y compris des banlieues et de l'Islam, et ne renie rien - , mais constate la perversion des bons sentiments. Il raconte les dissimulations, les doubles identités, l'ossification française, les violences verbales, et un pays où chacun se masque pour survivre.Ce voyage se passe au temps de Marine Le Pen, devenue "normale" pour la paresse journalistique en abandonnant l'antisémitisme de papa pour une islamophobie convenable. Il se déroule au temps du bombardement médiatique de l'Islam et de l'incantation laïque. Il se situe entre une présidentielle "pourrie d'identité nationale", le drame Merah et la crise tunisienne, et nul n'en sort indemne. Il passe par un chauffeur de bus salafiste et fan de l'OM, des soupes populaires halal, des étudiants chastes par amour de Dieu, des volailles bourguignonnes égorgées au son de Basmillah, un blogueur adorant Dieu, des étudiantes cachant leur voile ou récoltant les crachats, des Français paisibles trouvant plus que des raisons au Hamas, un écologiste qui aurait pu être ministre en Tunisie islamiste. Il passe par la France et ce qu'elle est déjà, et ce qu'elle refuse de voir - un pays devenu aussi musulman, complexe, instable et riche, où chacun arbitre entre son quotidien et son fantasme.

09/2013

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Littérature érotique et sentim

Crush . Couple improbable, T1

Tia Monroe est une jeune femme intelligente, vive et accomplie. D'accord, elle est aussi légèrement toquée - la vie n'est jamais ennuyeuse avec elle - mais ça fait partie de son charme. Et même si elle ne se voit pas comme une "beauté classique", elle ne manque pas d'options quand il s'agit de petits copains. C'est juste qu'aucun n'a su retenir son attention. Jusqu'à ce qu'elle pose les yeux sur Eric Larsson. Là, ce fut le désir au premier regard. Les cheveux blonds, les yeux bleus, une carrure d'un mètre quatre-vingts incroyablement sexy, il incarne le mélange parfait entre chaleur torride et flegme à toute épreuve. Un sourire de sa part suffit à la retourner de l'intérieur, lui procurant des frissons délicieux. Et s'il n'y avait que son apparence... mais il est également brillant et drôle - adorablement charmant, en somme. Le seul problème... c'est que Tia ne l'a jamais rencontré. Eric Larsson est l'un des acteurs les plus en vue d'Hollywood, une star au sommet de sa carrière qui ne laisse que des petites culottes désintégrées sur son passage. Celle de Tia n'échappe pas à la règle, mais elle ne se fait pas d'illusions. L'amour, le mariage et les enfants ne font pas partie de son fantasme. Elle veut simplement le rencontrer. Juste une fois. Une seule. Elle se dit que le voir en chair et en os lui permettrait d'en finir avec cette obsession. C'est donc fermement décidée à oublier Eric qu'elle se lance dans une véritable mission pour rendre cette rencontre réelle - si possible en évitant de devenir une criminelle recherchée. Ce qui est sûr, c'est qu'elle aura une sacrée histoire à raconter.

02/2019

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Littérature française

Les mauvais lieux de Paris. Suivi des Nouveaux mauvais lieux de Paris

De "mauvais lieux", jadis explorés par le roman réaliste ou la littérature populaire, Paris regorge en cette période charnière de la fin des années 1960 et du début des seventies, quand Ange Bastiani y pointe le bout de son nez. Epoque contradictoire s'il en est, amalgamant la fermeture des maisons doses et les libéralités de Mai 68, la contre-réaction conservatrice et le flower power. Finis les bastringues, les hôtels borgnes, les effeuilleuses, les ruffians et autres mères maquerelles chers à Carco, Cendrars ou Brassaï ? Que nenni. Crapules et respectables usagers des "mauvais lieux" s'adaptent, tout simplement. Si Marthe Richard est passée par là, d'autres s'ingénient à repasser par ici. Blousons noirs et call girls reprennent le flambeau des apaches et des tapineuses des Années folles. L'avènement de la révolution sexuelle fait de tout lieu un "mauvais lieu" : de la voie publique aux alcôves privées, chaque fantasme dispose de sa cage feutrée. Partant du principe selon lequel "le vice se cache, tandis que la vertu se vit au grand jour", c'est avec altruisme qu'Ange Bastiani se propose de guider les épicuriens en tous genres (avec Bambi, Coccinelle ou Moune Carton comme égéries) sur les traces de leurs chimères les plus insondables. A l'heure de l'Internet, ce récit dont le moindre des mérites est de remettre les pendules à l'heure de la morale – paraît aussi moite que rafraîchissant... Le présent volume, enrichi d'un généreux corpus iconographique, rassemble pour la première fois Mauvais et Nouveaux Mauvais Lieux de Paris, respectivement parus en 1969 et 1971. Des halles Baltard au "trou des Halles" donc, où l'ange noir Bastiani s'engouffre avec une jubilation canaille. Et ce, pour notre plus grand régal !

05/2017

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Littérature érotique et sentim

Les hommes de Tokyo : Tigre blanc Tome 2 : Un bonheur inattendu

Ayant désespérément besoin de vacances, Koji passe la semaine la plus délicieusement érotique de sa vie au Tigre Blanc, un luxueux hôtel pour les hommes gays. Naoto, son "serviteur" personnel, est tout ce que Koji a fantasmé dans sa vie : musclé, de longs cheveux, robuste, beau et doux. Naoto est un Tigre Blanc après tout, formé dans les arts érotiques, bien informé de tous les moyens existants afin d'amener un homme à la félicité. L'oeil connaisseur de Naoto voit l'homme honorable et sexy que Koji-san est sous la coquille. Peu à peu, ses massages - et plus - amènent l'homme réel, le Koji passionné, artistique, amoureux du sexe, à la surface. Pourtant, plus Naoto passe de temps avec Koji, plus sa propre âme désire un partenaire à nouveau, la seule chose qu'il pensait ne plus jamais trouver après que son amant a été tué trois ans auparavant. Il n'est pas certain d'être prêt à se laisser approcher comme ça à nouveau. Et même s'il était prêt, cela ne signifie pas que Koji veuille la même chose. En fait, Koji a mentionné une fois qu'il était censé se marier. Pourtant, quand un secret du passé de Naoto lui est révélé, ce dernier ne veut que se tourner vers Koji. Quand il vient lui demander de l'aide, Koji est soudain confronté à une décision angoissante : rester dans son monde guidé par travail et dévoreur d'âme, ou suivre le chemin que son corps et son coeur ont vraiment choisi pour lui ? Et il doit choisir - car dans un monde où la passion et l'esprit trouvent l'union, il n'y a pas milieu.

04/2017

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Actualité et médias

La France ne sera plus jamais une grande puissance ? Tant mieux ! Et quelques autres (bonnes) raisons de ne pas désespérer

Les Français ont le blues, ils figurent parmi les Européens les plus pessimistes pour l'avenir de leur pays. Les raisons ne manquent certes pas de s'inquiéter, avec plus de 5 millions de personnes inscrites à Pôle emploi, la désindustrialisation qui s'aggrave et les inégalités qui se creusent. Pour Guillaume Duval, ce blues s'explique surtout par le sentiment d'un déclin ininterrompu par rapport à un âge d'or fantasmé où la France était une grande puissance et se voulait un modèle pour le reste du monde. Le "moment gaulliste" avait encore réussi, dans l'après-guerre, à retarder la prise de conscience, mais ce temps-là est définitivement révolu. Il faut se rendre à l'évidence : la France pèse moins de 1 % de la population mondiale ! Et cela sur une planète où, heureusement, se réduisent enfin les formidables inégalités de richesse qui s'étaient creusées entre pays industrialisés et pays du Sud depuis le XIXe siècle. Ce déclin incontestable n'a pourtant, en soi, rien de catastrophique : on peut vivre et bien vivre - sans avoir besoin de s'imposer au reste du monde, comme le montre l'exemple des pays scandinaves. Par ailleurs, avec sa démographie équilibrée, ses infrastructures et sa protection sociale de qualité, la productivité élevée de ses salariés, ses scientifiques bien formés ou encore ses espaces agricoles importants et ses rapports privilégiés avec le sud de la Méditerranée, la France dispose de nombreux atouts pour s'insérer positivement dans l'économie mondiale. A condition, toutefois, qu'elle parvienne à surmonter ses antagonismes pour dégager un diagnostic partagé et des priorités communes afin de consolider son modèle social, rattraper son retard en matière d'écologie, rassembler autour d'elle pour construire une Europe plus solidaire et lutter avec d'autres pour changer le cours de la mondialisation.

09/2015

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Acteurs

Musée Marilyn

Marilyn comme vous ne l'avez jamais vue ? Ou plutôt : Marilyn comme vous l'avez déjà vue, cent fois, mille fois, répétée et multipliée quasi à l'infini, exposée jusqu'à la saturation, présente-absente sur des milliers de photos. Depuis le cliché fondateur, pris par David Conover en 1944 ou 1945, montrant une ouvrière de 18 ans du nom de Norma Jeane Baker jusqu'aux sordides photos volées à la morgue en août 1962, Marilyn Monroe n'a cessé d'attirer l'oeil des photographes. Pourtant, dans le livre d'Anne Savelli, nulle image. Le musée qu'elle a conçu, aussi imaginaire que réel, nous propose d'aller au-delà des apparences. De traverser le miroir. Derrière chaque photo, il y a un corps, une pose, un décor, une mise en scène, un état d'esprit, un moment particulier, qui tous disent quelque chose du secret Monroe, mais aussi une rencontre, une complicité, voire une intimité. Musée Marilyn nous propose une approche totalement inédite de l'actrice américaine la plus iconique du XXème siècle. S'appuyant sur une documentation vertigineuse, Anne Savelli, qui a structuré son livre comme un musée - un musée vivant, sensible, quasi animé -, nous raconte enfin un être de chair et de sang et non un fantasme de papier glacé. Au fil des rencontres avec ceux et celles qui l'ont "prise" en photo (André de Dienes, Eve Arnold, Milton H. Greene, Cecil Beaton, Richard Avedon...), à force de scruter les instants, tragiques ou magiques, qui donnent naissance à la galaxie Marilyn, l'auteure réussit le tour de force de nous donner à voir autre chose que la surface de "la plus belle femme de tous les temps" , et ce grâce à une écriture virtuose, alliant une attention extrême à une empathie troublante, une écriture capable de transcender la description pour atteindre la vérité humaine.

08/2022

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Géopolitique

La Turquie. Nouveau califat ?

Alors que 2023 commémore le centenaire de la fondation de la République de Turquie, le géopoliticien Ardan Amir-Aslani analyse les enjeux et défis qui attendent la Turquie contemporaine, en retraçant ses évolutions de la révolution d'Atatürk jusqu'aux réformes autoritaires d'Erdogan. Un rôle géopolitique stratégique Au carrefour de plusieurs nations, cultures, continents, tiraillée entre un passé idéalisé et l'ouverture vers la modernité et la mondialisation, la Turquie est une nation complexe, difficile à appréhender, trop souvent victime de stéréotypes. Dépasser les apparences, comprendre sadouble histoire, sa double culture musulmane et chrétienne, occidentale et orientale, autoritaire et contestataire : telle est l'ambition de cet essai. L'ex-" homme malade de l'Europe " a succombé à la dérive autoritaire et à la tentation d'un nouveau califat ottoman. La Turquie, dont Erdogan rêvait de faire la 10e économie mondiale, subit la crise de plein fouet. Tout à son fantasme de gloire impériale et marqué par une idéologie mêlant néo-ottomanisme et panturquisme, il dirige un pays dont près d'un habitant sur trois ne mange pas à sa faim. La Turquie jeune et rebelle, qui s'est mobilisée à Gezi en 2013, a-t-elle été véritablement muselée par le pouvoir ? Ne menace-t-elle pas de se réveiller plus violemment encore ? La guerre en Ukraine, qui lui a conféré un nouveau statut d'intermédiaire entre Russie et Occident, lui sera-t-elle bénéfique ? En 2023, la Turquie fêtera le centenaire de la fondation de sa République par Mustafa Kemal " Atatürk ". Ce sera aussi l'année d'une élection présidentielle cruciale et difficile pour Erdogan, au pouvoir depuis plus de vingt ans. Quel bilan laissera-t-il s'il échoue ? Aura-t-il su donner à son pays les armes nécessaires pour affronter l'avenir ?

02/2023

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Actualité médiatique internati

Humiliation

L'auteur révèle une des clés psychologiques et politiques essentielles des relations internationales et des rapports entre les peuples et leurs dirigeants, souvent à l'origine de conflits majeurs. Qu'ont en commun l'histoire longtemps tragique des relations franco-allemandes depuis la guerre de 1870 et celle de 1940 jusqu'aux dissensions actuelles, l'impuissance toujours avérée d'une partie du monde arabe à s'imposer sur la scène internationale, et l'hostilité anti-occidentale de la Russie de Vladimir Poutine qui a conduit au conflit ukrainien ? Pourquoi le désir de revanche et les exigences de reconnaissance ont-ils pu constituer, à travers les siècles et jusqu'à nos jours, une cause de conflits innombrables et de rancunes insolubles ? A ces questions, une même réponse : le sentiment d'humiliation. " Un ressort puissant " de crises internationales, souligne, dans sa préface Hubert Védrine, pour qui toute analyse réaliste d'une situation impose de tenir compte du ressenti des peuples, " qu'il soit réel ou fantasmé ". Etienne de Gail analyse dans toute leur complexité ces données essentielles à la compréhension d'un monde où le sentiment d'humiliation croît de tous côtés. Bien que ce phénomène continue de jouer un rôle moteur dans l'Histoire et d'y produire ses effets tragiques, il reste toutefois sous-estimé et méritait d'être mieux identifié. La nécessité d'une réflexion sur l'humiliation tient à ce qu'elle dit de notre époque et de la vérité d'un monde toujours plus confus. Mais aussi de l'univers changeant des passions nationales, collectives ou individuelles qui parcourent d'un bout à l'autre l'histoire des hommes. Et, à travers elles, autant de questions cruciales devenues explosives pour avoir été trop longtemps négligées.

03/2023

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Littérature française

L'ami des beaux jours

"En attendant le grand voyage que nous ne manquerions pas d'accomplir après nos études, nous menions la vie tambour battant avec la conviction que seules comptaient les idées, le rêve et notre guéguerre contre les syndicats étudiants dans une ambiance enfumée de café remplis de gars qui pensent pareil, un verre à la main". Toulouse, 1991. Le narrateur, Sébastien, rencontre Frédéric sur les bancs de la fac de droit. Ils sont jeunes, arrogants, fous de littérature et de politique. Ils rêvent de la "vraie" vie, de l'aventure, d'être des héros dans une époque qui leur propose des stages en entreprise. Pendant ce temps, la Yougoslavie se disloque dans les guerres. C'est le moment : les deux garçons font des projets de fuite et de gloire. L'arrivée de Sophie, un peu plus âgée, enflamme leur amitié par un amour intense, jaloux, à trois. Le temps se suspend à la croisée des chemins. Jusqu'au jour où Frédéric disparaît sans laisser de trace. Est-il parti rejoindre l'armée croate alors que se profile l'ombre des massacres ? Après une vie d'errances, Sébastien arrive en Turquie mais garde cette blessure au coeur. Poussé par un acteur turc à qui il raconte cette jeunesse brûlée, il décide de partir, trente ans plus tard, sur les traces de l'ami disparu. Frédéric est-il vivant ? Est-il mort en héros ? en meurtrier ? Rêver, aimer et courir vite : Sébastien de Courtois livre un roman sur le désir et le fantasme de la violence, sur la lâcheté, en amour comme en amitié, mais aussi sur la confusion des sentiments, et le prix accordé à la vie et au monde quand ils semblent si étriqués.

04/2022

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Histoire internationale

Vertiges de la guerre. Byron, les philhellènes et le mirage grec

Au printemps 1821, lorsqu'éclate la révolte des Grecs contre le joug ottoman, l'événement génère un vaste et puissant mouvement de solidarité à travers tout l'Occident. Tandis que des comités philhellènes apportent à distance leur soutien moral et matériel aux insurgés, des engagés volontaires, venus des quatre coins du continent et même d'outre-Atlantique, s'ébranlent vers l'Orient, désireux d'égaler les Anciens et de régénérer la Grèce, mais se rêvant aussi en nouveaux croisés venus libérer un pays chrétien de quatre siècles de domination musulmane. Se côtoient dans leurs rangs de jeunes romantiques, animés d'une irrépressible envie de connaître enfin l'épreuve du feu, ainsi que nombre d'anciens soldats des conflits napoléoniens, incapables de se réintégrer à la vie civile. Soucieuse de restituer au plus près leur expérience, combinant une étude de l'imaginaire philhellène, une histoire culturelle du nomadisme guerrier et une anthropologie historique du combat, notre enquête vise d'abord à analyser la dynamique d'un fantasme collectif et l'économie psychologique d'un désenchantement. Car, une fois sur place, l'accueil hostile des Grecs, leurs curieuses manières de combattre et l'extrême violence déployée sur le théâtre guerrier transformèrent l'enthousiasme du départ en une profonde amertume. Or, l'étonnant est que leur nombre très limité, 1 200 hommes environ et leur expérience largement malheureuse furent finalement éclipsés par le mythe puissant qui entoura la venue de Lord Byron en Grèce et sa mort à Missolonghi, lesquelles donnèrent à ce corps de combattants une place toute particulière dans la mythologie de l'engagé volontaire et dans le processus de sacralisation de la guerre que connut l'Occident au cours des XIXe et XXe siècle.

10/2013

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Revues de psychanalyse

Revue des Collèges de Clinique psychanalytique du Champ lacanien N° 23 : Clinique du desir

Clinique du désir. Cette expression souligne deux aspects : la visée de la clinique et ce qu'on y adresse. Pour le premier, n'est-ce pas la spécificité de notre clinique psychanalytique qui se trouve là formulée ? Une clinique qui tient compte du désir au regard d'autres pratiques qui cherchent avant tout à guérir et visent l'éradication des symptômes. Pour le second aspect, clinique du désir permet de qualifier les demandes adressées aux analystes par nos contemporains, "malades du désir" : quand s'éprouve un désir vacillant, faiblissant, ce que nous pourrions rapporter à une défaillance de la fonction cause de l'objet. Pour autant, qu'est-ce que le désir ? Ni le souhait, ni l'envie, ni la volonté. On ne peut le définir autrement qu'en passant par ce qui le cause : l'effet négativant du signifiant qui fait du sujet un manque-à-être : le désir, métonymie du manque-à-être implique cet insaisissable du désir. Impossible de dire ce qu'il est, d'en préciser son objet puisque ceux qui s'offrent au sujet ne sont que des pastiches de cet objet premier, perdu pour toujours : l' "objet a" . Le rapport du sujet à l'objet est donc marqué d'une séparation que Lacan formalise d'un poinçon dans la formule du fantasme. La séparation versus aliénation sont des opérations majeures dans la structuration du sujet : la séparation d'avec la jouissance produit un reste d'où naît le désir. Qu'en est-il alors quand la séparation n'a pas opéré ? C'est une question que nous pose la clinique : celle des vicissitudes du désir névrotique et celle de l'existence même du désir dans les psychoses.

03/2024

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Romance sexy

The lesson. Delta Phi Kappa

A trente ans, le quotidien de Joshua Campbell se résume à sa famille, son cabinet d'avocat et quelques filles de passage. Dans son besoin absolu de contrôle, Josh a juste oublié un détail : les dommages collatéraux de ses actions de sauvetage. Belle, fille de millionnaire et étudiante en fashion-design, Lila Sincler a tout pour être heureuse. Du moins, en apparence. Parce que la réalité est tout autre. Il y a ce secret qui pèse sur son coeur, mais aussi Ethan, cet ami d'enfance qu'elle n'arrive pas a séduire. Pour le rendre jaloux, Lila est prête a tout. Et pourquoi pas à partager une nuit avec le troublant, ténébreux et autoritaire Joshua Campbell qui lui a porté secours lors d'une soirée trop arrosée. Depuis qu'il l'a goûtée lors de ce bal mémorable, Joshua rêve de mordre à nouveau dans le fruit défendu. Elle. Trop jeune, elle est surtout la petite soeur des jumeaux Sincler, ses anciens potes de la fac. Pour maîtriser son fantasme, Joshua ne voit qu'une solution : s'éloigner d'elle. Cependant, quand ses amis lui demandent de veiller sur leur cadette, Joshua n'est pas en mesure de refuser. Entre membres des Delta Phi Kappa la parole donnée est sacrée. C'est d'ailleurs à cause d'une de ces promesses qu'il se retrouve a enseigner dans l'école de mode de Lila. Si la voir tous les jours est son chemin de croix, résister à ses courbes devient un véritable calvaire. Il ne devait s'agir que d'une nuit. Pourtant, le désir insolent qui les lie, malgré leur différence d'âge, les pousse indubitablement l'un vers l'autre. Les dés sont jetés... reste à savoir qui craquera le premier ?

04/2024

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Moyen Age - Critique littérair

Une réception du Moyen Age au XVIIe siècle. Lectures et usages des textes médiévaux par les Gallaup de Chasteuil (1575-1719)

Des "siècles grossiers" , un "art confus" : le dénigrement du Moyen Age par le Grand Siècle et Boileau est depuis vingt ans nuancé par la critique. Cet ouvrage franchit une nouvelle étape et démontre l'existence au XVIIe siècle d'une lecture positive et d'un usage valorisé des livres médiévaux. Les Gallaup de Chasteuil, parlementaires aixois, - en particulier Hubert et Pierre - lurent, annotèrent, reconfigurèrent les "vieux" manuscrits et imprimés de la riche bibliothèque familiale constituée dès la fin du XVIe siècle par leur grand-père, Louis, poète ami de Malherbe, puis par Jean, leur père, qui prônait en 1624 une renaissance de la poésie des troubadours provençaux. Injustement disgraciés par Louis XIV en 1659, en fuite puis en exil 14 années durant, les deux frères usèrent de la littérature du Moyen Age comme d'un outil de consolation, mais aussi de contestation contre la Justice royale, lui opposant le modèle fantasmé des Parlements d'amour de la Provence du XIIIe siècle. A la justice de droit divin, le Moyen Age offrait un contre-modèle érotico-politique où la poésie fondait le droit et la justice. Collectionnant et lisant sans relâche textes d'oc et d'oïl, ils ont défendu et fait la promotion de cette littérature qu'ils voulurent éditer et diffusèrent dans les années 1670 à 1710. En louant les "grâces" de Beuves de Hantone ou les "beautés" du tombeau de Béatrix de Provence, ils s'opposaient aux Anciens, de concert avec le mouvement galant qui intégra le Moyen Age à sa pensée de la modernité et produisit les premières oeuvres médiévalistes. Cette reviviscence de la littérature du "vieux temps" comportait donc des enjeux personnels, collectifs, esthétiques, socio-politiques, et s'offrait comme une alternative idéologique à l'idéal classique imposé par Louis XIV.

06/2022

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Poésie

Morsure tendre

Louis Bolot nous offre ici un voyage dans l'intimité des sens. Dans le recueil "Morsure Tendre", Louis Bolot nous invite à un voyage intime et sensoriel à travers des poèmes qui explorent avec délicatesse et profondeur les nuances de l'amour, du désir, et de la connexion humaine. Chaque poème est une esquisse, une capture de moment qui, ensemble, tissent une toile vibrante d'émotions, de sensations, et d'images captivantes. Louis Bolot nous révèle l'intimité. Il maîtrise l'art de dévoiler l'intimité sans jamais tomber dans l'intrusion, offrant un regard tendre sur les moments partagés, qu'ils soient d'un calme apaisant ou d'une passion dévorante. Avec une attention particulière aux détails sensoriels, les poèmes font écho à la texture du toucher, la douceur d'un souffle, et la chaleur d'un regard, invitant le lecteur à ressentir plutôt qu'à seulement lire. "Morsure Tendre" est un carrousel d'émotions, oscillant entre la mélancolie d'une affection éphémère, la joie pure des instants de complicité, et la tension délicieuse de l'attente amoureuse. L'utilisation imaginative de métaphores et de descriptions visuelles transporte le lecteur dans un espace où le réel et le fantasmé s'entremêlent, créant un paysage onirique où chaque poème devient une oeuvre d'art à contempler. De la paresse des matins ensoleillés aux nuits chargées de désir, Louis Bolot nous guide à travers les saisons de l'amour et les contours du corps aimé, en un périple qui transcende le temps et l'espace. "Morsure Tendre" est un recueil qui célèbre la beauté de l'amour dans toutes ses formes, avec une plume qui caresse, émeut, et parfois, mord doucement. Louis Bolot réussit à capturer l'essence éphémère des sentiments, nous rappelant que chaque instant de tendresse est un trésor à chérir.

03/2024

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Littérature érotique et sentim

Escort Intégrale

La règle de Gabriel Tu disais que tu voulais de la normalité, Gabe. Riley est ta normalité. Après presque dix ans de travail au noir comme escort professionnel, Gabriel Maddox est doué pour donner aux femmes les plaisirs interdits dont elles rêvent. Riley Sinclair repart à zéro. Elle a quitté le Texas aride et poussiéreux, ses parents ultra conservateurs, fanatiquement religieux et son fiancé infidèle et mesquin afin de commencer une nouvelle vie à Seattle. Mais un regard à Gabe, son nouveau voisin incroyablement séduisant ramène toutes les insécurités auxquelles elle essaie d'échapper. La chute de Shane Shane Matthews aime les femmes, le sexe et l'argent, et comme escort professionnel, il arrive à avoir les trois quand il le veut. Mais la vie rattrape Shane et il perd la bataille contre une dépendance qui le hante depuis des années. Savannah Bradshaw doit reprendre le contrôle de sa vie avant que la peur et la douleur la consument. Une agression brutale de quelqu'un en qui elle avait confiance lui a fait craindre le sexe et les hommes, et la méthode dangereuse qu'elle utilise pour s'en sortir lui vole sa vie. Le désir de Logan Après que les rêves de Logan Bradshaw sont partis en fumée, il se retrouve brisé et hanté par la trahison cruelle de son ancien partenaire, un homme qu'il considérait jadis comme un ami. Sa vie d'escort professionnel a aidé à payer son avenir une fois, alors peut-être que quelques contrats de plus lui permettront de retrouver ce qu'il a perdu. Et si cela signifie être le troisième pour une nuit pour un riche couple réalisant un fantasme de ménage à trois, alors qu'il en soit ainsi. Dominic Barretti a tout ce que l'argent peut acheter, mais il ne peut pas sauver sa belle jeune femme alors que le cancer est en train de la lui voler. Il ne peut pas non plus lui refuser une dernière demande - un ménage à trois pour une nuit avec un autre homme.

05/2020

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Beaux arts

Adolf Loos et l'humour masochiste. L'architecture du phantasme

Une relecture ébouriffante et à contre-courant d'un des pionniers de l'architecture moderniste Ce commentaire original et audacieux de l'oeuvre d'Adolf Loos éclaire sous d'un jour nouveau des aspects peu connus de cette personnalité éminente de l'histoire de l'architecture. Il entend notamment donner sens aux contradictions et paradoxes - progrès et fixité, érotisme et rationalité, sacré et profane - qui ont longtemps rendu son travail difficile à saisir. Replaçant l'analyse dans le contexte viennois de la guerre des idées et de la lutte des sexes, Can Onaner fait appel à des disciplines trop peu souvent mobilisées par les théoriciens de l'architecture, puisant notamment dans la psychanalyse, la philosophie, l'esthétique ou encore la théorie des genres. En énoncant le concept de masochisme en architecture comme nouveau modèle théorique et critique, il propose une réflexion qui pourrait devenir un jalon important dans une nouvelle approche théorique de l'architecture, dans laquelle des concepts comme l'humour et le fantasme apparaissent de plus en plus distinctement comme l'emblème de tout projet architectural inquiet de sa pérennité. Comme un mythe nécessaire, pour ne pas dire fondateur, de toute urbanité. L'incrimination de l'ornement - célèbre rhétorique loosienne - apparaît comme étant en filigrane son apologie ; l'aridité des façades des maisons laissent place à des "masques de douleur" ; la morale ascétique de l'architecte, souvent considéré à tort comme pionnier du purisme architectural, dévoile un humour masochiste qui est bien loin de l'idéologie moderniste. L'humour masochiste en architecture, de par son caractère dialectique et ambivalent, apparaît comme l'expression d'une impulsion critique, une résistance contre l'aplatissement des choses sous l'ordre d'une idéologie dominante, d'une pensée déterminante et naturalisante. C'est en ce sens que ce travail stimulant, hors des sentiers battus, ouvre de nouvelles voies pour une contribution à la théorie de l'architecture.

10/2019

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Psychologie, psychanalyse

L'acte est une aventure. Du sujet métaphysique au sujet de l'actepouvoir

Descendre acheter le journal ? Réflexion : vous délibérez, construisez un projet, argumentez. Décision prise, la volonté vous met debout. Alors, dès le premier pas, l'acte vient à la rencontre de l'action-projet qui agrégeait dans votre tête réflexion, délibération, argumentation, décision, volonté. L'acte est une aventure. Toute la réalité imprévisible du monde se trouvait là, en réserve, dont les créations intellectuelles de l'action escamotaient la part d'inconnu. On décide une action, c'est l'acte qu'on rencontre. Mais alors, pourquoi les deux mots sont-ils communément employés l'un pour l'autre, obligeant à penser l'acte dans une réduction à l'action " dans la tête " ? Tel est le sujet de ce livre magistral de Gérard Mendel qui prend la suite de La psychanalyse revisitée (1988) et La société n'est pas une famille (1992). A partir d'une lecture critique de l'œuvre des grands philosophes, d'Aristote à Habermas, en passant par Saint Augustin, Descartes ou Nietzsche, Gérard Mendel montre comment la naissance philosophique de l'être il y a vingt-cinq siècles a chassé l'acte de la réflexion intellectuelle. En s'appuyant sur une étude approfondie de l' " intelligence pratique " nourrie de son expérience de terrain sur le champ social et sur la relecture des travaux fondamentaux de Winnicott, il propose une nouvelle approche théorique du sujet et de l'acte. Loin du fantasme occidental d'une domination absolue de l'esprit sur la nature et la société, s'affirme alors l'idée d'un acte, pouvoir individuel et collectif en quête d'un rapport plus harmonieux avec la réalité qui, parce qu'elle résiste continûment, reste toujours aussi blessante pour le narcissisme humain. Cette réflexion passionnante, d'une écriture toujours claire, intéressera tous ceux qui ne se satisfont pas de la césure entre théorie et pratique dans la compréhension de l'activité humaine : psychanalystes, psychologues et philosophes, bien sûr, mais aussi travailleurs sociaux et sociologues.

09/1998

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Royaume-Uni

24 heures de la vie d'Elizabeth II

24 novembre 1992 : lors du banquet donné au Guildhall de Londres en l'honneur de ses 40 ans de règne, Elizabeth II se lève et prend la parole d'une voix légèrement cassée. Ce qu'elle va déclarer, avec une pointe d'humour mais non sans émotion, entre dans l'Histoire : "1992 n'est pas une année dont je me souviendrai avec un plaisir inaltéré (...) Elle s'est avérée être une annus horribilis. J'imagine que je ne suis pas la seule à le penser". Pour la première fois, la souveraine sort de sa réserve et fait une entorse à son célèbre principe "never complain, never explain" . La légende voudrait que cette devise soit née un siècle plus tôt de la bouche de son ancêtre la reine Victoria. Fait historique ou fantasme, c'est une règle à laquelle Elizabeth II est toujours restée fidèle. Jusqu'à ce discours de 1992. Il faut avouer que cette année-là, la couronne a dangereusement vacillé : les déboires conjugaux du prince Charles et de Diana en Une des tabloïds, les divorces du prince Andrew puis de la princesse Anne, l'incendie du château de Windsor, les polémiques autour des revenus de la famille royale... L'institution monarchique est attaquée. Tout comme la reine. Jusque-là, elle avait tout surmonté : la Seconde Guerre mondiale, le décès de son père le roi George VI, le poids de la charge royale, la défiance de la société patriarcale, les crises économiques, les attaques médiatiques. C'est ce destin hors du commun que ce livre entend cerner de plus près et de manière originale. Le destin d'une femme propulsée à 25 ans sur le trône alors qu'elle n'était pas destinée à régner et qui a tout sacrifié pour cette mission divine. Celui d'une famille aussi, les Windsor, dont les drames et les passions fascinent le monde entier.

09/2023

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Ecrits sur l'art

Vers l'Orient, géographies d'un désir

Dans le sillage de L'Orientalisme d'Edward Saïd, les études postcoloniales ont mis en évidence la couche de "? pittoresque ? " contenue dans les images des peintres occidentaux de l'Orient, au point que certaines d'entre elles pourraient s'assimiler à des images d'Epinal. Selon cette perspective, l'Europe aurait considéré la Méditerranée et le Proche-Orient à l'aune de sa propre fascination, à la fois quête des origines, appel de l'ailleurs, fantasme de sensualité et déprédation symbolique. Cela posé, quelles sont les conséquences d'un tel dessillement sur l'art et sur l'histoire de l'art ?? Par épisodes tirés d'une vie de recherche sur l'art des XIXe et XXe siècles, Christine Peltre retrace l'histoire savante et subjective d'un "? décadrage ? " de l'Orient. En un peu plus d'une douzaine d'étapes, elle nous guide à travers certains de ces hauts lieux de l'"? ailleurs ? " que nous connaissons souvent par les images de nos musées - Athènes, Istanbul, Izmir, Smyrne, Alger, Marrakech, Tunis... - et dans ces villes d'Europe de l'Ouest - Marseille, Barcelone, Madrid - où universitaires et institutions culturelles s'efforcent d'écrire à frais nouveaux, l'histoire du pourtour méditerranéen. Elle-même amenée à s'y rendre pour prendre part à des colloques, l'auteure, au fil d'échanges avec des collègues étrangers, de rencontres avec des artistes et de déambulations urbaines, met à l'épreuve de la réalité le cadre académique de ses réflexions et son regard "? orienté? ". Délicat exercice de décentrement, qui consiste moins à laisser le réel d'aujourd'hui dompter les fantasmes d'hier qu'à concilier la rigueur scientifique, la probité de l'observation et "? cette voix lancinante qui s'élève vers l'inaccessible ? " et qui continue de résonner aux oreilles du voyageur. Dans un dialogue sensible avec les grands témoins de "? notre ? " Orient - Delacroix, Gautier, Hugo, Fromentin, Flaubert, Loti... - et les recherches artistiques et universitaires actuelles, Christine Peltre combine essai érudit, récit de voyage et autobiographie intellectuelle.

10/2021

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Droit

Le moment républicain en France

Le modèle républicain en France appartient-il au passé? La réponse à cette question ne semble plus faire de doute aujourd'hui. Pour les libéraux, le modèle jacobin fantasme l'égalité abstraite de tous les citoyens mais il ne réussit, au nom de cet idéal, qu'à étouffer la société civile sous le poids de la bureaucratie et à paralyser les initiatives et la liberté des individus. Les partisans déclarés de la république tiennent, pour leur part, que le projet d'autogouvernement est une arme de résistance à la marchandisation et à la transformation de la société politique en servante de la production et des échanges. Si les libéraux ne veulent voir que l'économie, ils ne veulent voir que le politique, et demeurent convaincus qu'une société d'individus sans projet politique commun est vouée à la dévitalisation. Or le républicanisme français a toujours été autre. Etudié dans son moment le plus aigu, lors de l'affaire Dreyfus, quand ses grands philosophes (Henry Michel, Alfred Fouillée, Léon Bourgeois, Emile Durkheim et Célestin Bouglé) le définirent face à ses adversaires, il révèle une philosophie politique originale. Profondément individualiste, elle pose que l'aspiration centrale de l'homme moderne - le bien être - est un objectif créateur de lien social pour autant qu'il est poursuivi dans des conditions d'égalité des chances. Cette égalité, qui légitime aux yeux de tous la quête individuelle du bien être, seule la présence de la puissance publique dans le jeu social la rend possible. Les sociétés modernes sont cimentées par la représentation de l'égalité de leurs membres. Or cette égalité trouve sa réalité non pas dans l'activité abstraite des citoyens débattant les uns avec les autres de ce qu'ils veulent faire ensemble, mais dans la construction d'un mode de répartition qui assure à chacun la même chance de vouloir et de faire par lui-même. Le fondement de l'être ensemble n'est pas l'action commune mais la justice de son objet. Inactuel, le républicanisme ?

10/2005

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Littérature française

Objets-chimères. Articles et textes rares (1935-1970)

Ce recueil est constitué de 65 articles et textes rares publiés dans la presse (Vogue, Marie- Claire, Arts, etc.), dans des catalogues (d'arts, de jardinage) et en préfaces, entre 1935 et 1970. On y retrouve l'esprit, l'intelligence, le charme et l'élégance, la drôlerie aussi, la fantaisie, de Louise de Vilmorin. Les formes sont variées : méditations, réflexions, souvenirs, récits semblables à des nouvelles, poèmes. Les thèmes renvoient à la nature (la rose et les poètes, l'histoire d'un ginkgo biloba, une noix qu'un jardinier transforme en petit moulin, les oeufs qu'elle couve enfant), à la mode et à l'élégance (la beauté, les parures, les poupées métalliques du Théâtre de mode de Marsan, la coquetterie féminine, l'élégance masculine), la littérature (le rôle des femmes des salons littéraires, la Princesse de Clèves, les contes de Perrault, Les Misérables de Victor Hugo, les livres d'enfance disparus), l'amour (lettre d'une jeune mariée, les lettres d'amour, un voyage de noces en autobus à Paris, le Comte Palffy son époux et un soupirant qu'elle éconduit), les hommes (Saint-Exupéry, un amiral japonais sur lequel elle fantasme à l'âge de dix ans, les hommes de style, d'Edouard VII à Marlon Brando), Paris (les noms des rues, l'éclairage, la circulation, poèmes sur des lieux, les bateaux-mouches), la magie des objets, les lieux et l'histoire, l'éducation. On trouve également un rare texte politique à propos de Budapest en 1956. Ces textes, bien que pour la plupart publiés dans des journaux et des magazines, sont toujours littéraires, sans aspect journalistique. Louise de Vilmorin y est tout à la fois conteuse, artiste et moraliste, et poétesse lorsqu'elle traite ses sujets directement par le moyen de poèmes, comme cet amusant poème pour Shell magazine où elle évoque la coquille, " emblème du voyage ". Ce volume de variétés montre l'étendue des talents de Louise de Vilmorin et se lit comme la manifestation intemporelle d'un certain esprit français.

06/2016

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Art du XXe siècle

Alberto Giacometti / Salvador Dalí - Jardins de rêves

"Jardins de rêves" associe de manière inédite le travail d'Alberto Giacometti et de Salvador Dalí autour de l'idée d'un jardin imaginaire. Ce livre met en lumière leur amitié ainsi que leur goût commun pour l'exploration d'espaces rêvés. Giacometti et Dalí, membres du groupe surréaliste, fréquentent alors les mêmes cercles. L'échange entre eux est vif, intellectuel, créatif, et leurs oeuvres entrent dans un dialogue fécond. Au début des années 1930, Giacometti et Dalí imaginent en commun un jardin extraordinaire pour le vicomte et la vicomtesse de Noailles. Ce projet à quatre mains, connu par des dessins, intègre des oeuvres surréalistes de Giacometti dans un vaste paysage onirique caractéristique du style de Dalí. Ce paysage fantasmé intègre aussi un environnement sculptural conçu par Giacometti pour un espace en plein air, le Projet pour une place, reconstitué pour la première fois à l'Institut Giacometti. Ce chef-d'oeuvre élaboré en 1931 illustre la conception du jardin que partagent Giacometti et Dalí et leur intérêt pour les formes ainsi que les images ambiguës. "Gardens of Dreams" brings together in a new and original fashion the works of Alberto Giacometti and Salvador Dalí around the idea of an imaginary garden. This book highlights their friendship as well as their common taste for the exploration of dreamed spaces. Giacometti and Dalí, members of the Surrealist group, have the same frequentations. Their conversation is bright, intellectual, creative and their works engage in a fruitful dialogue. At the beginning of the thirties, Giacometti and Dalí imagine together an extraordinary garden for the Vicomte and Vicomtesse De Noailles. This four-handed project, known through drawings, includes surrealist artworks by Albert Giacometti within a vast dreamlike landscape typical of Dalí's style. This phantasmatic landscape includes a sculptural environment conceived by Giacometti for an open-air space : the Project for a square, reconstructed for the rst time at the Institut Giacometti. This work illustrates the concept of the garden shared by Giacometti and Dalí and their taste for ambiguous forms and images.

12/2022