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Chicot Eboué

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Littérature française

Chronique d'un médecin de campagne

"- Vous ne vous affolerez pas : on est perdu dans la montagne. Je vous accompagnerai pour redescendre jusqu'ici. Deschamps croyait être au bout de ses peines mais la route n'en finissait pas de monter. Il s'agissait en fait de petits chemins sur lesquels les roues de la 3CV patinaient. Au moins n'avait-il plus à écarquiller les yeux : il se contentait de suivre les feux qui le précédaient. Il restait de la neige et de la boue sur les bas-côtés après lesquels on n'apercevait rien d'autre que l'incertitude des choses. L'autre pouvait le conduire n'importe où. Le brouillard disparut d'un coup. La lune éclairait une nuit étoilée et des forêts mixtes de feuillus et de sapins. Un incroyable vallonnement de montagnes doucement arrondies s'étendait loin dans une lumière argentée au-dessus d'une mer ouatée. Contrastant fortement avec la masse plus sombre des bois, la neige recouvrait les prairies. - Le paradis après l'enfer ! " "Une vie de dingue mais un boulot passionnant." C'est ainsi que l'auteur décrit la vie d'une généraliste dans le dernier quart du XXe siècle. Ce fut la sienne et c'est celle de son personnage, Jean Déchamps. Sans samu, sans scaner... et bien entendu sans téléphone mobile. Des bobos parfois, des cas graves et compliqués souvent : suivis de grossesses, pédiatrie, drames familiaux... La nature, la mort et les passions amoureuses rythment le quotidien de ce jeune praticien, avec l'âpre saveur de ce monde perdu si cher à Jean-Louis Bellaton.

11/2019

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Actualité et médias

L'engrenage. Mémoires d'un trader

Ce livre rompt le silence auquel je me suis astreint pendant plus de deux ans ; deux ans pendant lesquels mon nom a été traîné dans la boue par de trop nombreux journalistes, banquiers, hommes politiques ou avocats. Aujourd'hui j'estime qu'il est temps d'établir la vérité. A l'approche d'un procès décisif pour mon avenir, mais aussi pour le système bancaire, j'évoque tels que je les ai vécus les événements qui ont conduit à ma chute. Je refais le chemin qui transforma le simple employé que j'étais en trader. Je raconte dans le détail l'incroyable année 2007 où je fis gagner un milliard et demi à la Société Générale avant que la situation ne se retourne dès les premiers jours de 2008. Je décris de l'intérieur la réalité des salles de marchés et du monde des traders, et le cynisme d'un système qui tire profit de ceux qui travaillent pour lui, quitte a les lâcher en cas de défaillance. Lorsque je pénétrai dans la célèbre tour de La Défense en août 2000, je ne me doutais pas que, loin de passer la porte du paradis, j'entrai en enfer. Comme je ne me doutais pas qu'en franchissant le seuil du cabinet des juges d'instruction, la vérité n'éclaterait pas. Je souhaite que ce livre interpelle l'opinion publique sur la réalité des pratiques bancaires. Qu'elle y découvre le témoignage d'un homme qui reconnaît ses fautes mais refuse de payer pour un système financier devenu fou.

05/2010

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Sports

Gio

"J'ai tout aimé ce jour-là : les sommets déjà enneigés de Belledonne, le col amidonné de l'arbitre et la prestance qu'il lui confère, le sommet des perches qui danse sous l'effet du foehn, le regard noir des piliers avant l'entrée en mêlée, la ligne oblique des trois-quarts prêts à l'attaque, la trajectoire impeccable de leurs passes vissées, les vieux derrière moi qui s'égosillent, la détermination des avants qui partent en percussion le poing serré, la frustration des ailiers qui gesticulent le long des lignes de touche, le courage des arrières sous les chandelles, les soubresauts du public, son vacarme à l'essai marqué, le silence des transformations, la boue qui maquille les gros...". Dès sa première venue au stade Lesdiguières, Olivier Métral sait déjà, malgré ses 9 ou 10 ans, qu'il entame là une longue histoire d'amour avec le FC Grenoble, le club de rugby de sa ville natale. Au travers de ce récit autobiographique, l'auteur déroule quarante ans de cette drôle de vie de couple, avec ses hauts et ses bas, ses moments de doute, de joie, d'extase et de désillusion. Avec, en fil rouge, un vibrant hommage à Gio Aplon, l'arrière sud-africain qui porta le maillot frappé des Trois Roses de 2014 à 2017, le narrateur raconte avec un brin de nostalgie une époque, une passion, un sport, une ville et quelques petites tranches de vie sur un ton souvent décalé, parfois humoristique mais toujours sincère.

09/2019

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Romans de terroir

En attendant minuit

" Mercredi 20 décembre 1916, vingt-deux heures... Sur le front de la Somme, Jean est de garde dans la tranchée des Revenants, dans la boue, sous la pluie. Il sera relevé à minuit. Marthe, dans leur ferme des Combettes, près de Brive, attend elle aussi minuit : elle sait, dans l'angoisse où elle est du sort de Jean, qu'elle ne pourra s'endormir avant. " Ici, la guerre, ses absurdités, ses horreurs - et la peur. Là, les enfants, la maison, la terre, qu'il faut faire vivre au prix de tâches qui excèdent les forces d'une femme - et la solitude. Les hommes étaient dans l'enfer, loin de la vie réelle. Les femmes étaient dans l'humble réalité, attachées à maintenir l'espoir. Ce sont elles, aussi, sans médailles ni monuments aux morts, qui ont gagné la guerre. Il appartenait à Claude Michelet, l'auteur de Des grives aux loups et d'Histoires des paysans de France, de dire cette vérité - avec une bouleversante simplicité. " Il était minuit et cinq minutes, et l'on entendait arriver les gars de la relève, quand un tir de mortier se déclencha sur la tranchée des Revenants. Un obus explosa à trois mètres de Jean. Il était minuit et cinq minutes quand Marthe rejoignit son lit à tâtons. " Je vais enfin dormir ", soupira-t-elle, et elle se recroquevilla comme chaque soir à la place qu'occupait Jean, avant la guerre. Il y avait huit cent soixante-douze jours que Jean avait quitté la ferme des Combettes. "

04/2003

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Romans historiques (poches)

Quatre soldats français Intégrale

1. Adieu la vie, adieu l'amour : Avril 1917. La sanglante offensive du Chemin des Dames a échoué. Au fond de la tranchée, parmi les cadavres, quatre survivants, unis par l'horreur, l'héroïsme et la fraternité des armes. Ce soir ou demain, il y aura un nouvel assaut. Dans l'enfer, quelle place pour l'existence, le rêve, l'avenir ? 2. La Femme au gant rouge : Ah, elle était belle, l'offensive Nivelle ! Elue plus grande boucherie de l'année 1917. Rendus à la vie civile, Malno, le peintre cubiste, retrouve un Montmartre saigné à blanc ; Montech, viticulteur, réintègre, le diable au corps, ses pénates sauternais, tandis que Ramier, ouvrier ajusteur, se rétablit doucettement... Quant à Tincry, aristocrate-cambrioleur, c'est au bordel qu'il passe sa perm'... 3. La Grande Zigouille : Ils ont déjà tout vu : la boue, le sang, l'enfer, et rebelote ! Pour avoir osé défier leur hiérarchie, c'est menottes aux poignets que Malno et Montech rejoignent le front. Après s'être laissé entraîner dans une sinistre affaire d'espionnage, Tincry n'a plus rien à perdre dans cette tranchée. Noël approche en première ligne : un réveillon d'assassins dont la dinde, malgré la trêve, sera fourrée à la poudre... 4. Les Années faribole : C'est l'armistice ! Ils sont quatre soldats français tout juste sortis du bourbier de la Grande Guerre, quatre amis soudés à la vie à la mort par l'expérience des tranchées. Et liés par un lourd secret : ensemble, aux derniers jours de la boucherie, ils ont assassiné un homme.

11/2014

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Critique littéraire

Ecrivains en guerre 14-18. "Nous sommes des machines à oublier"

Par son orientation plus littéraire qu'historique, ce catalogue d'exposition propose un transport inédit et original au coeur de la Première Guerre mondiale, notamment lors de la bataille de la Somme (dont on commémore le centenaire), à travers le regard et la voix d'écrivains qui l'ont vécue, de près ou de loin, des premières lignes à " l'arrière ", de la veille du conflit aux lendemains, quand l'expérience inouïe de la guerre continua à mobiliser la littérature. En évoquant les parcours et les oeuvres de grandes figures littéraires de langue française, allemande et anglaise tels que Blaise Cendrars, Ernst Jünger, Guillaume Apollinaire, J. R. R. Tolkien, Siegfried Sassoon, Isaac Rosenberg, August Stramm ou encore Joë Bousquet, Pierre Mac Orlan, Jacques Vaché, on s'intéresse moins à la valeur de témoignage des différents écrits, qu'à la part de création littéraire qui aura surgi du terrible chaos, parfois directement depuis le front pour certains et pour d'autres dans le retrait des années. Ils sont des hommes comme les autres, certes, et qui ont payé un lourd tribut - 560 noms gravés dans les tables de marbre du Panthéon - mais aussi, sous l'uniforme, des écrivains à l'oeuvre pour la mémoire et pour l'oubli, des voix en devenir menacées d'extinction, des hommes constamment travaillés par la condition humaine et soumis à l'expérience d'un feu qui n'avait rien de sacré, un feu absurde, atroce, un feu monstrueux de sang, de boue et d'acier, un feu innommable qu'il aura pourtant aussi fallu réduire en encre.

05/2016

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Première guerre mondiale

Mourir à Verdun

21 février 1916 : un déluge de feu, craché par mille trois cents obusiers, s'abat sur les trois divisions françaises tapies dans les forts de Verdun et dans les tranchées alentour. Après neuf heures de bombardement, les troupes d'assaut allemandes s'élancent et réalisent une percée presque décisive. Ainsi commence la plus grande bataille de la Première Guerre mondiale. Pendant huit mois, Français et Allemands vont se livrer une lutte sans merci, une impitoyable guerre d'épuisement. Car la bataille réclame chaque jour son lot de combattants : on dénombre plus de sept cent mille victimes, morts, blessés et disparus. La jeunesse d'Allemagne et de France est laminée sur ces quelques kilomètres carrés de terrain. La guerre qui a embrasé le monde deux ans plus tôt aboutit ici à un suicide des peuples. Ce livre nous plonge dans l'effroyable quotidien de Verdun : les gaz, les pilonnages, les attaques au lance-flammes, les tranchées que l'on prend pour les reperdre aussitôt, la boue, et cette peur omniprésente qui étreint les combattants. Avec Verdun, un point de non-retour est atteint : la mort, désormais, sera industrielle. La victoire de Verdun n'est pas, comme on l'a trop souvent décrite, celle de tel ou tel général. Qu'elle ait porté Pétain au pinacle avant de le rejeter, et Nivelle au sommet avant son limogeage, importe moins que la lutte pour la survie de centaines de milliers de Français et d'Allemands perdus au coeur de l'enfer.

10/2021

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Littérature française

LES MISÉRABLES. Tome III - MARIUS

Paris a un enfant et la forêt a un oiseau ; l'oiseau s'appelle le moineau ; l'enfant s'appelle le gamin. Accouplez ces deux idées qui contiennent, l'une toute la fournaise, l'autre toute l'aurore, choquez ces étincelles, Paris, l'enfance ; il en jaillit un petit être. Homuncio, dirait Plaute. Ce petit être est joyeux. Il ne mange pas tous les jours et il va au spectacle, si bon lui semble, tous les soirs. Il n'a pas de chemise sur le corps, pas de souliers aux pieds, pas de toit sur la tête ; il est comme les mouches du ciel qui n'ont rien de tout cela. Il a de sept à treize ans, vit par bandes, bat le pavé, loge en plein air, porte un vieux pantalon de son père qui lui descend plus bas que les talons, un vieux chapeau de quelque autre père qui lui descend plus bas que les oreilles, une seule bretelle en lisière jaune, court, guette, quête, perd le temps, culotte des pipes, jure comme un damné, hante le cabaret, connaît des voleurs, tutoie des filles, parle argot, chante des chansons obscènes, et n'a rien de mauvais dans le coeur. C'est qu'il a dans l'âme une perle, l'innocence, et les perles ne se dissolvent pas dans la boue. Tant que l'homme est enfant, Dieu veut qu'il soit innocent. Si l'on demandait à l'énorme ville : Qu'est-ce que c'est que cela ? elle répondrait : C'est mon petit.

02/2023

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Littérature française

Les impostures du réel

Paul, jeune garçon solitaire, ne comprend pas pourquoi sa mère ne l’aime pas et pourquoi elle va jeter de la boue sur une tombe. Son père, toujours absent, garde un lourd secret dans son cœur. Un mystère rôde dans la maison, et l’enfant ne trouve d’évasion que dans le misérable cinéma du village. Les vieux films sont-ils plus réels que la vie ? A Lyon où il fait de précaires études, Paul croit se sauver de son désarroi grâce à l’amour, mais il tombe entre les mains d’une redoutable comédienne qui le viole. Le théâtre deviendra-t-il son nouvel univers, plus trompeur encore que l’autre ? Un professeur, qu’il considère à tort comme son ami, lui conseillera de se plonger dans des livres qui, loin de l’apaiser, le bouleversent. Parviendra-t-il à devenir écrivain ? D’étranges circonstances le conduisent à aimer une jeune étudiante que la drogue a menée à la folie. Pourra-t-il la sauver grâce à un héritage inopiné dont il déteste pourtant la provenance ? Empêtré dans une société qu’il ne comprend pas, Paul se libérera de ses angoisses en apprenant la vérité sur ses véritables origines et en s’engageant dans la résurrection mentale de celle qu’il aime. Le personnage principal de cette grande fresque conçue entre 1953 et 2012 aura traversé plusieurs romans de l’auteur, faisant de ce texte essentiel l’un des fils conducteurs de l’oeuvre de Frédérick Tristan.

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Littérature française

Maria

Les Vosges sous l'occupation nazie. Maria est institutrice. D'une beauté saisissante, elle coule des jours insouciants avec son mari, Jean, patron du bistrot du coin. Lorsque les maquisards viennent la chercher à l'école devant ses élèves, ils promettent de la ramener bientôt, que tout ira bien… Commence alors le calvaire de Maria. Un calvaire qui durera toute sa vie. Car voilà : Jean est un traître, un collabo, et beaucoup sont morts par sa faute. Pour l'avoir aimé, Maria sera battue, torturée puis violée, avec à jamais gravé en elle la disgrâce et la cruauté de ceux que la France élèvera bientôt au rang de héros. Elle n'en parlera à personne. Cinquante ans plus tard, un jeune homme arrive dans cette vallée par une nuit neigeuse. Il vient rendre visite à l'une des pensionnaires de la maison de retraite. La voix fatiguée d'une conteuse sur les ondes d'une radio locale l'accompagne dans son périple nocturne. Pour ses auditeurs, elle évoque l'histoire de ces terres où gèlent les eaux de la Moselle. Les fantômes du passé planent sur son récit. Avec Maria, Pierre Pelot revient à sa géographie intime, honorant, dans cette langue percutante et sensible, la mémoire d'une région aussi écorchée que son personnage. Alors que la neige fond et devient boue, visages des résistants et des nazis se confondent. Un roman entre drame intimiste et thriller historique, aux paysages blancs issus d'Un roi sans divertissement de Jean Giono.

01/2011

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Théâtre

Le Pas de l'homme. Récit en trois temps

Après avoir arpenté un monde nocturne empli de prodiges pour tenter d'y trouver le miroir de l'âme, des hommes épuisés achèvent leur étrange quête en tournant leur regard vers eux-mêmes (" Le miroir "). Dans un deuxième temps, les " tueurs ", phratrie d'êtres invulnérables et éternels missionnée par des dieux lassés du monde pour récolter le cœur et la semence de toutes les créatures depuis le commencement des temps, éprouvant l'horreur de leur condition, tentent de bâtir l'homme, introuvable, à partir de la matière du monde. Les larmes de leur désespoir se mêlent à la terre et de cette boue naît l'homme. Les tueurs exorcisent leur immortalité en le sacrifiant : vient alors pour eux le temps de métamorphoses inouïes et ils s'opposent, monstrueux et merveilleux, aux dieux réveillés. L'injure remplacera la lutte, jusqu'à ce que tueurs et dieux deviennent roche et terre. Puis c'est me temps du souvenir : dans le désert, une horde assoiffée réclame aux morts l'eau qui les sauvera (" La prière et la source "), mais ceux-ci restent muets. Au croisement des textes premiers, religieux ou mythologiques, avec pour toile de fond ce qui constitue le fondement de toute culture (et du substrat qui reste dès que nous en sommes dépouillés), le texte de Farid Paya nous plonge, à travers le dénuement qu'il opère sur ces hommes et ces dieux auxquels il donne la parole, dans l'immensité des mystères et des paradoxes qui constituent notre condition.

04/2009

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Pléiades

Les Rougon-Macquart Tome 1 : Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire. La Fortune des Rougon ; La Curée ; Le Ventre de Paris ; La Conquête de Plassans ; La Faute de l'abbé Mouret

"Les Rougon-Macquart, roman, se dresse contre la société bourgeoise dont son auteur attaquait déjà les bases esthétiques dans ses campagnes contre le salon officiel, protégé par l'Impératrice, contre le régime que, journaliste, il fouette de plus en plus ouvertement dans la Tribune. Le 31 juillet 1869, il célèbre à sa manière le centenaire de Napoléon Ier en remarquant que ce sont les morts qu'il faudrait convoquer à cette belle fête, la fête d'un peuple d'égorgés. Dès le premier roman, La Fortune des Rougon, où l'on voit les ridicules sordides des partisans de Napoléon III, en Provence, lors du coup d'État, dès le second, La Curée, où les arrivistes se transforment en parvenus, Zola attaque un régime de boue, de lâcheté, de terreur qui ne s'avoue pas. Les cortèges de Plassans, menés par la petite Miette enveloppée dans les plis du drapeau rouge, jetant la terreur sur leur passage parmi les notables, ne sont que le prologue aux apocalyptiques cortèges de Germinal, encore dans les limbes. Le jeune écrivain a taillé, en bûcheron, son contrefeu. Il sait où il va. L'avenir l'appelle, le romantisme le pousse. Il veut être prométhéen. L'hérédité, l'homme physiologique, le roman expérimental, l'ombre de Balzac, la découverte de la condition ouvrière, l'amour de la République, la haine de l'Empire, le naturalisme transcendant le réalisme, il domine ces masses mouvantes, en puissant forgeron à lorgnon. Il brasse un monde", Armand Lanoux.

06/1960

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Sciences politiques

Les nettoyeurs. Truands et espions au service de la France, des années 1930 à nos jours

Ils ont été tueurs à gages parcourant les ruelles de Tanger, trafiquants de drogues et de diamants, résistants, tortionnaires, héros, patriotes et écorchés vifs d'un pays qui n'en finit plus de perdre ses repères depuis le début de la Deuxième Guerre mondiale. Voici l'histoire de France vue par ses agents secrets : militaires et voyous, aventuriers et policiers naviguant dans un monde au bord du chaos. Pas des hommes, mais des légendes au-delà du bien et du mal : d'Hans-Thilo Schmidt à Robert Blémant, de Jo Attia à Bob Maloubier, Marcel Le Roy-Finville, Gaston Boué-Lahorgue et tous les autres. Suivons-les, des rues de Londres à celles de Marseille, des mers du Sud au Golfe du Tonkin, des fumeries d'opium de Saigon aux confins du désert algérien. Oublions le politiquement correct, laissons les beaux livres d'histoire aux naïfs, aux enfants trop purs pour comprendre ce qu'il faut de cruauté pour tenir un pays. Ces êtres sombres ont tenté de protéger la France de l'ennemi : nazis, communistes et islamistes, l'hydre démoniaque à trois têtes enfantée par le XXe siècle. Ce combat de l'ombre ne connaît aucune autre loi que celle de la victoire contre la tyrannie, usant des méthodes les plus abjectes pour vaincre Hitler, Staline, Mao, Hô Chi Min, Abou Nidal, Carlos et Kadhafi. En lisant ce livre, soyez prêts à fouiller le vice et le cynisme, à côtoyer le mensonge et la trahison, le chantage et le crime. Pour la puissance de la France, à défaut de son honneur.

08/2013

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Littérature française

18

18, c'est une guerre d'il y a cent ans... Et c'est pourtant un marqueur fort de notre espace contemporain : à chaque village son monument pour une autre armée de pierre. 18, c'est déjà un mythe dans notre géographie mentale. 18. Que reste-il à raconter qui ne l'ait déjà été cent fois de la boue, du froid, des plaies, de la crasse, des corps déchirés, des cervelles abasourdies et de l'absurdité qui pousse l'horreur jusqu'au rire ? Rien en apparence, car 18 est un immense brouhaha d'anecdotes et de récits, de journaux et de romans épiques, une braise de la mémoire sur laquelle le souffle national s'épuisera un jour, chacun le sait, malgré les commémorations pluvieuses, les archives restaurées, les collectionneurs, les passionnés... Tout a été dit sur 18, qu'on célèbrera encore et plus que jamais cette année, en mémoire de ses grands témoins aujourd'hui tombés pour de bon, pour la France... Paradoxalement, il y aura sur 18 toujours plus d'images, de lettres, de fictions et de témoignages pour nous en rendre l'exacte barbarie, à l'odeur près, dans un continuum infini, un trou noir de la mémoire. C'est comme si 18 n'en avait pas fini avec la guerre, les nations et les hommes, comme s'il restait un incompris dans l'histoire. Que resterait-il donc à raconter de 18 qui n'ait pas encore été écrit ? Ce livre, peut-être : 18.

12/2017

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Littérature française

Le temps s'écoule à Barde-Lons. Retraits amoureux, ou les avatars d'Emilienne

Avec cet ouvrage, nous voici plongés dans un monde tout à la fois fantastique et surréaliste. Comme dans Un balcon en forêt, des buses y lancent leurs cris lancinants et ténébreux... Barde-Lons, c'est un village sans réelles frontières, ni dans le temps ni dans l'espace. Ce pourrait être un bourg médiéval de Bourgogne, ou plus vraisemblablement de quelque part dans la vallée d'un fleuve, avec cependant des coteaux couverts de vignes. Dans la mémoire locale se croisent les souvenirs d'une ancienne ambassade qu'envoyèrent les Byzantins, à la recherche d'or, d'un cimetière dévasté par une coulée de boue. Traces aussi des vieilles guerres de religion. Mais cela sera résolu par le penchant pour l'alcool que se découvrent le curé du bas et le pasteur du haut. Il est vrai qu'il s'agissait de trouver moyen de divulguer les confidences du confessionnal sans violer le secret de la confession. Et l'histoire d'un écrivain qui deviendra célèbre pour n'avoir jamais rien publié. Le roman oscille ainsi entre allitérations littérales et jeux d'écritures pour n'avancer, avec des personnages qui feront alliance avec le narrateur, que de clins d'oeil textuels en soumissions littéraires. Mais tout cela se veut surtout un hommage à la littérature elle-même, en premier lieu à Gabo. A commencer par les eaux diaphanes de la Bardale, cette rivière en dessous de Barde-Lons, mais qui roule dans son lit des galets ronds comme des oeufs de dinosaures...

11/2017

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Littérature française

La cendre du jour

Un bidonville du Havre appelé la cité Cauvin en 1970. Quart-monde, travailleurs étrangers, adolescents plutôt loubards, enfants laissés à eux-mêmes dans la boue et les détritus : Matthieu Maulnois, dans le cadre d'un service civil qu'il a choisi, découvre en ce lieu l'humanité entre misère et violence sociale, loin du développement économique des premières années de la cinquième République. Toute réalité se voit défigurée voire dénaturée. Toute chose perd sa raison d'être, toute personne sa dignité. Le jour n'est plus que cendre sans plus éclairer de couleurs les baraques de tôles, de planches et de papiers goudronnés. Le bidonville devient encore un enjeu politique lorsque, docker, étudiante et dame d'oeuvre veulent exploiter les jeunes pour des opérations de déstabilisation de la société sur fond d'idéologie. Le roman est sombre et touche à la métaphysique : quel "être" encore se déploie dans ce bidonville comme un non-lieu, hors temps ? Quelle humanité peut encore se construire ? Quel amour peut s'exprimer dans l'union des corps ? Quel art peut donner sens et espérance en cet univers de déréliction ? La non-violence, dont Matthieu pousse le principe jusqu'à pratiquer une grève de la faim, n'est-elle pas démission ? Plus grave : quel Dieu peut encore être prié en ce lieu déshumanisé, en ce "pays lointain", ce monde de la "dissemblance" où rien ni personne ne Lui ressemble ? Plus que jamais, Matthieu Maulnois se confronte à lui-même dans sa foi la plus profonde.

11/2016

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Sciences historiques

Humeurs vagabondes. De la circulation des hommes et de l'utilité des voyages

On a pris l'habitude d'opposer les sociétés contemporaines aux sociétés anciennes fixes et stables, immobiles et localisées, où tout le malheur de l'homme provenait de ce qu'il ne savait rester dans sa chambre et à sa place. Les mouvements étaient restreints dans un espace limité, la terre fixait les hommes, la boue et l'incertitude routière bloquaient les circulations, ralentissaient les échanges, freinaient les départs. Le voyage était alors réservé à une élite, il se rêvait autant qu'il se faisait. Nous lui prêtons d'ailleurs une richesse qu'aurait perdue le tourisme de masse. Reste que, de ces constats admis, tout peut se contester, car en réalité de multiples mouvements, contraints ou libres, perfusent dans la société ancienne. Des problématiques d'une remarquable modernité la traversent. Le débat sur l'utilité des voyages et l'essor des récits révèlent une vraie nécessité : un appel à penser autrement, par la lecture du grand livre du monde. L'ouverture et le décloisonnement mettent au jour, au delà de la crainte ancestrale de tout ce qui vient d'ailleurs, une mobilité sans frontière, celle de la solidarité et non de l'errance, celle de l'échange valorisé, des transferts culturels profitables à tous. Comprendre la possibilité du changement, observer les tensions majeures entre cosmopolitisme et fermeture, contrôle et liberté, hospitalité et refus, étranger et proche, mouvement des élites et des peuples, c'est entendre la formation des valeurs et des refus, des conflits et des craintes d'aujourd'hui.

04/2003

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Littérature française

Jeanne l'Alsacienne. Récit trangénérationnel

"L'Alsace est opulence : fleurs en guirlandes aux balcons, lumière dorée sur les grappes sucrées, friandises à la cannelle, Noël toute l'année. Mais l'Alsace est une blessure insondable, une guerre fratricide, un élan lancinant qui me fend la poitrine. En moi, elle a laissé son empreinte. J'en viens, j'en suis, je ne peux lutter. L'Alsace me hante, me ronge et me réjouit à la fois. Je voudrais savoir pourquoi, je voudrais comprendre, chercher mes racines, puiser à la source. La mère de la mère de ma mère était alsacienne. Elle s'appelait Jeanne". L'Histoire impose-t-elle des choix insoutenables ? Les liens tissés de génération en génération portent-ils autant de boue que d'eau claire ? Jeanne, née allemande en 1880, a traversé deux guerres et enduré maintes peines. Son histoire dévoile celle de l'Alsace tiraillée entre deux pays, celle d'une famille héritière de la source pétillante de Soultzmatt, celle des secrets de famille qui, de cachoteries en tabous, éclaboussent la descendance. Le récit dont Jeanne est le coeur s'étend sur sept générations, de mères en filles. C'est une véritable enquête généalogique pour mettre à jour des vérités tapies dans l'inconscient. C'est aussi un parcours expérimental qui corrobore les théories de psychogénéalogie et de mémoire corporelle. C'est surtout une soif à assouvir, un transport d'amour, un retour aux sources. Une invitation à découvrir que chacun porte en soi l'élan pour surmonter ses faiblesses. Une démarche originale et puissante.

04/2022

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Histoire de France

Des tranchés à la médecine de campagne. Marcel Tarte, un Lorrain dans le XXe siècle tourmenté

Avoir 20 ans en 1914 et voir son pays entrer en guerre... Entre enthousiasme et angoisse, ils sont partis, pour quelques semaines, récupérer "l'Alsace et la Lorraine". Marcel Tarte fut l'un d'eux. Après son année à la faculté de médecine, il fait ses classes, puis est incorporé comme brancardier au 149e RI. De la bataille des Flandres à celle de l'Artois, où il tombe malade dans la boue des tranchées, de Verdun, où il a intégré le service de santé du 174e RI, au col du Bonhomme jusqu'à la blessure à la ferme de la Logette durant l'offensive libératrice de 1918, il lui faut, comme tant d'autres, être un poilu docile et courageux. C'est aussi un millier de lettres qu'il écrit à ses parents, un témoignage qui constitue la base du récit que Martine Huot-Marchand a composé, en faisant se répondre ou correspondre les lettres du jeune homme avec les souvenirs rédigés soixante ans plus tard. Ses mémoires évoquent aussi l'enfance, puis, après la guerre, la reprise des études de médecine, l'ouverture d'un cabinet à Saint-Nicolas-de-Port, l'entrée comme médecin à l'usine de la Madeleine et ensuite... Le dernier chapitre de l'ouvrage est consacré aux textes écrits par Marcel Tarte. Le choix s'est porté sur ceux qui décrivent une médecine de campagne proche des gens, souvent émouvante. Comme conclusion, les pages dédiées à la basilique de Saint-Nicolas-de-Port...

07/2015

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Littérature française

La canne de Virginia

Ils sont deux personnages, principalement, à raconter leurs deniers jours auprès de Virginia, romancière de son état, artiste reconnue mais hélas découragée de vivre. Deux témoins qui la voient s'engloutir tandis que les bombes allemandes s'abattent sans relâche et que la pluie tombe obstinément sur cette campagne anglaise, en mars 1941. Leonard, le mari, qui n'en peut plus de survivre, a brûlé les pages de sa Bible, et il remonte obsessionnellement le fil de sa mémoire, pour contempler l'instant où s'est présentée à lui, au bord de la rivière, la canne de Virginia plantée dans la boue. Louise, la domestique, fait cuire la soupe au jour le jour, s'alarme du délabrement de " Madame ", rumine son propre veuvage et confie ses peines à une bouteille de cognac. Et puis, çà et là, d'autres voix se mêlent à leurs vains soliloques : fragments du journal de Virginia, comptes-rendus de visites du médecin. Plus lointain, plus irréel encore : le murmure de l'Ouse... Impressionniste et fiévreux, ce roman est écrit dans la langue de l'émotion, face à l'insoutenable désespoir, à l'incompréhensible silence de Dieu dans l'apocalypse... Portée par la polyphonie des témoignages, mais troublée par la dissonance des perceptions, la vérité poétique de ces journées sombres est avant tout de nature subjective, c'est-à-dire au-delà de toute démarche documentaire. C'est bien pourquoi presque tout ici est de pure fiction, si ce n'est quelques bribes de journal, des lieux et dates, des prénoms... Et bien sûr : la canne.

08/1998

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Thèmes photo

1991

"Dans ce livre, Françoise Huguier nous invite dans cette Russie oubliée, au début des années 90. Elle qui n'avait qu'une idée en tête - rejoindre le détroit de Behring - a saisi l'essence même d'une Sibérie au bord du gouffre. Tout est cru, à vif : le sang, la crasse, les portraits saisissants d'un monde qui tangue. Rien n'y est jamais vertical ni horizontal. Tout paraît pétrifié dans la boue et la rouille : pneus abandonnés, bâtiments en ruine, carcasses sanguinolentes, terre éventrée par de profondes ornières, voilà la vie la vraie. Peu de sourires dans cet univers. Pourtant, on ne peut qu'être emporté par ces images puissantes et cette humanité à fleur de neige sale et de baraques écorchées. C'est toute la force de Françoise Huguier de savoir nous livrer les clés de ce monde en cours de délabrement, servie par une maitrise plastique implacable. Oui, vraiment, Françoise Huguier est une grande dame de la photographie". Yann Arthus-Bertrand Photographe française, membre de l'Agence VU', Françoise Huguier documente les mondes de la politique, de la culture et la mode. A partir des années 80, elle commence à voyager autour du monde et photographier ses rencontres, elle y porte un oeil singulier et graphique qui ne manque jamais d'humour. Elle fonde la première Biennale de la photographie de Bamako en 1994. Elle est lauréate de la Villa Médicis hors les murs en, 1990 et 1993 et remporte également un Word Press Photo en 1993.

04/2023

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Antiquité

L'assassin de Forum Iulii

Basé sur deux faits divers réels, l'Assassin de Forum Iulii est un roman policier historique en plein coeur de la cité Romaine. Il met en scène la vie de ses habitants sur fond de folie meurtrière. Clodius Vispanius Nepos est l'un des rares rescapés de l'éruption. C'est aussi un homme brisé. Il a tout perdu : sa ville est sous des mètres de boue, ses amis ont disparu et sa femme est morte sous ses yeux. Il ne lui reste plus que ses connaissances en médecine et sa fille pour continuer à espérer. Père et fille échouent à Forum Iulii avec l'espoir d'y reconstruire leurs vies. La ville accueille Nepos en tant que medicus urbanus pour qu'il remédie à la santé publique, mais une série de meurtres pique sa curiosité. Les similitudes retrouvées sur les corps de vieilles femmes assassinées et la nature des meurtres incitent les autorités à lui confier l'enquête, qui lui fera suivre la piste d'un homme à l'esprit malade à travers les rues de la ville antique. L'Assassin de Forum Iulii est non seulement un roman policier, mais aussi un docu-fiction faisant voyager le lecteur dans la ville antique de Fréjus jusque dans les détails de la vie courante. Ce livre a été écrit en partenariat avec la Direction de l'Archéologique et du Patrimoine de la ville de Fréjus et reproduit Forum Iulii au plus près de ce que l'on en connait tout en respectant le caractère fictif d'un roman policier.

03/2023

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Littérature française

LES MISÉRABLES. Tome V JEAN VALJEAN

Paris a un enfant et la forêt a un oiseau ; l'oiseau s'appelle le moineau ; l'enfant s'appelle le gamin. Accouplez ces deux idées qui contiennent, l'une toute la fournaise, l'autre toute l'aurore, choquez ces étincelles, Paris, l'enfance ; il en jaillit un petit être. Homuncio, dirait Plaute. Ce petit être est joyeux. Il ne mange pas tous les jours et il va au spectacle, si bon lui semble, tous les soirs. Il n'a pas de chemise sur le corps, pas de souliers aux pieds, pas de toit sur la tête ; il est comme les mouches du ciel qui n'ont rien de tout cela. Il a de sept à treize ans, vit par bandes, bat le pavé, loge en plein air, porte un vieux pantalon de son père qui lui descend plus bas que les talons, un vieux chapeau de quelque autre père qui lui descend plus bas que les oreilles, une seule bretelle en lisière jaune, court, guette, quête, perd le temps, culotte des pipes, jure comme un damné, hante le cabaret, connaît des voleurs, tutoie des filles, parle argot, chante des chansons obscènes, et n'a rien de mauvais dans le coeur. C'est qu'il a dans l'âme une perle, l'innocence, et les perles ne se dissolvent pas dans la boue. Tant que l'homme est enfant, Dieu veut qu'il soit innocent. Si l'on demandait à l'énorme ville : Qu'est-ce que c'est que cela ? elle répondrait : C'est mon petit.

02/2023

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Littérature érotique et sentim

The Shakespeare sisters Tome 1 : Les promesses de l'été

Dans le cadre idyllique d'une villa au bord du lac de Côme, Cesca, la benjamine de la fratrie aura à affronter le temps d'un été, son ennemi juré ! L'été risque d'être brûlant. Cesca Shakespeare peine à garder son job, son appartement, et végète à Londres, six années après que sa pièce de théâtre, promise à un grand succès, a été subitement déprogrammée. Elle pense avoir touché le fond lorsque son parrain lui offre de passer l'été dans le cadre idyllique d'une villa en Italie, pour l'inciter à se remettre à écrire. A contrecoeur, elle accepte et découvre, trop tard, que la maison appartient à son ennemi juré, Sam Carlton, le responsable de sa chute. Sam Carlton, l'idole hollywoodienne, voit son nom traîné dans la boue par la presse à scandale et n'a plus qu'une idée en tête : se cacher. De sa famille, de ses fans... et, plus que tout, de l'homme qu'il est devenu. Il se réfugie pour la période estivale, dans la maison familiale inoccupée, au bord de lac de Côme. Sauf qu'à son arrivée, la résidence n'est pas aussi vide qu'il l'espérait.. Au cours de cet été torride, Cesca et Sam doivent affronter leur passé. Leur amitié, d'abord hésitante, évolue rapidement vers une vive attirance, puis bascule dans une aventure brûlante. S'agit-il d'une idylle aussi courte qu'un été, ou leur amour sera-t-il assez fort pour résister à toutes les tempêtes ?

03/2019

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Poésie

Anthèses Poétiques II Sapience

4e de couverture : par Maître Jacques Trémolet de Villers L'Abbé Jean-Paul André, notre prêtre-poète, a peaufiné son art et lissé sa méthode. L'explication préalable, brève et savante, ouvre à la lecture du poème. Le lecteur, prévenu du mot rare et instruit de son sens, peut se laisser aller à la chanson. La musique lui en donnera une intelligence supérieure. C'est une oeuvre originale que celle de prêcher par voie de poésie. Mais c'est surtout une oeuvre utile. L'Abbé André est un passeur ou un guide. Il nous permet d'entrer dans les voies de la sagesse et puis, la porte franchie, il montre ou il suggère. Il explique un peu puis se tait. Le poème, alors, peut prendre doucement possession de notre coeur et de notre esprit et nous introduire aux joies de la connaissance. Sapiences ! La sagesse a été coulée ici dans la forme du vers, que Maurras disait "si grand ami de la mémoire" . C'est que les Muses sont filles de Mémoire et que, sans mémoire, notre vie se dissout sur "les cristaux du fluide, du fuyant, de l'enfui et de l'en allé" . Par là, le Maître de Martigues pouvait conclure que "le mystère de l'art côtoie le mystère du monde par la vertu du vers en soi, par l'incarnation de la fabuleuse gageure hors laquelle il n'y a que la Prose et le Malheur, la Prose et le Deuil, sans retour" . Dans ces poèmes, les "retours" , en rimes et refrains, césures et cadences, sont la vivante preuve que le vers est bien celui qui "retient dans ses griffes dorées l'appareil éboulé de la connaissance" . Le poème est donc bien, à l'image du divin Maître, Verbe et Vie.

03/2018

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Critique littéraire

L'espace africain postcolonial dans le roman français contemporain

Quel lien entre la littérature française contemporaine et l'histoire africaine ? Comment l'écriture littéraire française fait-elle la satire d'événements ayant émaillé le cours de l'histoire de l'Afrique francophone contemporaine ? L'auteur examine la manière dont certains écrivains français font la satire de l'Afrique francophone à travers les textes qui ont recours à la mimesis, Une attention particulière est accordée aux indices (l'espace, le temps, les personnages, l'esthétique) de représentation de cette Afrique francophone dans le roman français, et à l'histoire de l'Afrique francophone dans le roman français postcolonial. L'analyse de l'espace et des personnages a pour point d'ancrage les différentes figures de représentation de l'Afrique francophone, présentes, dans certains romans français contemporains. Quant à celle qui porte sur le temps, elle a eu pour ancrage l'analyse du temps narratif, de la narrativité, du jeu du narrateur. Le jeu et le caractère des personnages, la description de l'espace et le temps, dans le roman français sur l'Afrique, sont-ils symptomatiques de l'Afrique francophone ? En quoi le style hérité des écrivains sud-américains participe-t-il à la représentation de l'Afrique francophone Rostcoloniale ? Quel est le rôle des figures de style dans le processus de narration ? En dépit d'efforts pour prendre leur distance vis-à-vis des vues, des mentalités et des idéologies de l'époque coloniale, les auteurs français étudiés ne véhiculent-ils pas d' anciens . clichés et stéréotypes (dont la boue et la sexualité) dans leur représentation de l'Afrique ? Le roman français contemporain n'intègre-t-il pas des formes de continuité du roman colonial ?

06/2020

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Poches Littérature internation

Parle tout bas si c'est d'amour. Dictionnaire de citations

Parle plus bas, si c’est d’amour est un dictionnaire de citations tirées des pièces et des poèmes de Shakespeare. D’ «Ambition» à «Vieillesse», voici les pensées d’un des plus grands génies de la littérature mondiale sur tous les sujets de la vie humaine. Valables en 1616, ces pensées n’ont rien perdu de leur force en 2016. Cette anthologie thématique donne ainsi un aperçu du génie universel de Shakespeare. Aucune dimension de l’existence n’échappe à son interrogation : l’amour, la mort, le pouvoir, la justice. On y trouvera jusqu’à des conseils pratiques : «Des repas troublés font de mauvaises digestions» (Comédie des erreurs) ! Les très grandes sentences du dramaturge seront là («Etre ou ne pas être, telle est la question», Hamlet), mais également des pensées plus inattendues («Mes jours-salade sont finis», Antoine et Cléopâtre), des insultes truculentes («Boyau à cervelle de boue ! », Henry IV) et des maximes à la sagesse profonde et modeste («Les hommes sont des hommes, les meilleurs oublient parfois», Othello). On y retrouva également ses personnages les plus connus, Hamlet, Othello, Lady Macbeth, et d’autres, injustement méconnus : qui se souvient de Rosaline, le premier amour de Roméo ? Ces personnages, «faits de l’étoffe dont les rêves sont faits « (La Tempête) nous livrent une vision du monde ample, généreuse, parfois violente, toujours enthousiasmante, qui témoigne de la profondeur de vue du grand Shakespeare. N’est-ce pas lui qui affirme par la bouche du devin d’Antoine et Cléopâtre : «Dans le livre infini des secrets de la nature, je sais lire un peu?». L’anthologie a été réalisée par Julian Michelet, né en 1990, normalien et agrégé de Lettres classiques.

03/2016

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Sociologie

Des actes à Calais et tout autour

Alentour, exilés d'ici et d'ailleurs construisent autant qu'ils le peuvent : des abris, des relations, des histoires, des horizons. Depuis 2012, le PEROU - Pôle d'Exploration des Ressources Urbaines - dresse la carte de cette urbanité dissidente, qu'il augmente simultanément, y construisant avec du bois, des mots, des images, des pierres, des sons, des danses. Ce faisant, il s'efforce d'esquisser les contours et le contenu d'une politique de l'hospitalité du XXIe siècle. En contre-feu d'une action publique s'acharnant à expulser et détruire, violenter et menacer, placer et déplacer, la politique du PEROU consiste à rendre autrement présentes au monde la puissance et la beauté de la fraternité qui s'invente dans nos confins, à en faire retentir la charge d'avenir. Des Actes. A Calais et tout autour est un manifeste de cette politique. Imaginées à Calais, à la rencontre des exilés et de la multitude d'Européens solidaires ayant fait surgir la dite " Jungle " de la boue, ces pages consignent les actes d'hospitalité risqués partout en France, malgré d'invraisemblables lois les criminalisant. C'est une archive au présent, écrite à partir de témoignages envoyés au PEROU depuis l'été 2017, peuplée de celles et ceux qui maintiennent vif le sens de notre République. C'est un registre ouvert, s'amplifiant demain de nouveaux témoignages qui seront inlassablement rendus publics jusqu'à ce qu'hospitalité fasse loi. C'est un acte éditorial dont les droits d'auteur serviront dans leur intégralité à améliorer le quotidien des rescapés à bord de l'Aquarius, navire de sauvetage en mer affrété par l'association SOS Méditerranée.

10/2018

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Policiers

1980

Après l'été caniculaire de 1977, voici Leeds sous la pluie en 1980. A la radio, Yoko Ono dit : " Ce n'est pas la fin d'une époque. Les années quatre-vingt seront tout de même belles... " Sauf dans l'ouest du Yorkshire où les gens, ont peur. Plusieurs années ont passé et les meurtres attribués à l'Eventreur continuent. Les femmes n'osent plus sortir le soir. La psychose grandit et la police demeure impuissante. Pis encore, le mal rôde au sein même des forces dites de l'ordre. La corruption est partout. Y a-t-il un flic honnête dans le comté du Yorkshire ? II y a Peter Hunter, l'homme qui va enquêter sur les enquêteurs. Creuser à mains nues et ramener la boue. Creuser la tombe de ses collègues pourris ou la sienne ? Comme dans les deux précédents volumes du Red Riding Quartet, David Peace confie la narration à un personnage, ici Peter Hunter, le directeur adjoint de la police de Manchester. Cette façon d'intérioriser le point de vue lui permet de brosser à petites touches sèches un tableau palpitant, écorché, violent, empreint de tout le poids de la subjectivité et, pourtant, parfaitement maîtrisé. Plus encore que dans 1974 et 1977, David Peace nous donne ici la mesure du choc qui secoua l'opinion publique dans le nord de l'Angleterre pendant ces années où sévissaient une crise économique, politique et morale... et le véritable Eventreur du Yorkshire. C'est à un exorcisme littéraire que se livre l'auteur dans cette tétralogie dont il reste encore un tome à publier.

04/2004

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Autres éditeurs (A à E)

A l'autre bout de la Chine

La vie est tellement différente et merveilleuse à l'autre bout de la Chine. Un garçon de la ville et une fille de la campagne échangent leur monde pour le temps des vacances. 6h du matin à Pékin, le jour se lève bruyamment sur la ville. Au 36e étage de son immeuble tout gris, un jeune garçon se réveille. Il prend son petit déjeuner et file attraper son bus pour aller à l'école. Il doit traverser toute la ville et éviter les crottes de chien quand il marche sur le trottoir. Il en a marre de toute cette agitation et de cette pollution ! A l'autre bout de la Chine, le chant du coq résonne dans les montagnes et une petite fille se réveille pour aller à l'école, elle aussi. Elle doit prendre un chemin long et difficile qui serpente au milieu des arbres, et éviter les flaques de boue. Elle aussi en a marre, de ces montagnes silencieuses et de ces panneaux qui indiquent toujours la mauvaise direction. Le soir, les parents du garçon et ceux de la fille, qui rentrent exténués du travail, suggèrent de prendre des petites vacances : ce sera la campagne pour le garçon et la ville pour la fille. Quelle découverte ! Tout est tellement différent là-bas : les habitants, la manière de se déplacer, même les toilettes. Mais c'est déjà la fin des vacances. Le temps d'un arrêt en gare, les deux enfants se croisent, jouent ensemble, et se quittent en se faisant la promesse de toujours penser à l'autre, à l'autre bout de la Chine.

10/2021