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Musique, danse

Guide de l'opéra

Ce guide se présente comme une source inestimable d'informations sur tous les aspects du théâtre lyrique dans le monde entier, depuis ses origines jusqu'à nos jours. Organisés selon un ordre alphabétique, plus de quatre mille articles renseignent non seulement sur le contenu des oeuvres, les dates et les distributions des premières et grandes reprises, tant en France qu'à l'étranger, mais aussi - et le plus souvent en de larges développements - sur les compositeurs et les plus illustres chanteurs, chefs d'orchestre, librettistes, metteurs en scène, décorateurs présents ou passés, ainsi que sur la vie lyrique des pays et des grandes villes occidentales, les termes techniques, les styles et sur tous les sujets généraux liés à l'opéra et à son histoire. Ouvrage de référence par excellence, ce livre, premier du genre en France, constitue, par la diversité des domaines abordés, l'instrument indispensable à une véritable connaissance de l'univers et de la vie de l'art lyrique. Conçu par Harold Rosenthal (1917-1987), longtemps directeur de la revue anglaise Opera, et John Warrack, le Guide de l'Opéra, très célèbre dans les pays anglo-saxons, a été ici traduit, adapté, mis à jour et amplement enrichi par Roland Mancini et Jean-Jacques Rouveroux. C'est sous cette forme que le présent ouvrage a été traduit en italien sous le titre Dizionario enciclopédico d'ell opéra lirica. Ce guide a reçu le prix Kastner-Boursault de l'Académie des Beaux-Arts, 1988.

07/2008

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Théâtre

Orphée. suivi de Iris. Épilogue de "Mha ou le reniement"

Dans Orphée, SIGNE H est désemparé : malgré l'euphorie d'une technologie triomphante, tout est en crise dans le monde, et l'angoisse s'y étend. Il importe de parler aux nations. Mais comment les rendre attentives ? On fait appel à Orphée. Lui seul peut encore, comme autrefois, immobiliser la création, maîtriser les éléments, et nous forcer à écouter. Son salaire ? Qu'on lui rende Eurydice. Commencent alors les difficultés. Impossible solution, si ce n'est... ce cri. Le cri d'Eurydice. Dans Iris, IRIS et OENS se sont longtemps combattus, sans pour autant cesser de s'aimer. Les années ont passé, accablantes, pour l'un comme pour l'autre. Ils se retrouvent. Voici l'ultime rencontre du bien et du mal - ou du meilleur et du pire -, voire du tragique et du bouffon. L'édifice dramatique d'Etienne Rebaudengo comporte douze pièces majeures. Leur ensemble est une exhortation à célébrer, par un chant à la fois limpide et fervent, la grandeur du phénomène-vie sur notre planète. Un tel chant ne pouvait être confié qu'à la scène. Par le chatoiement du verbe et l'action des comédiens, le théâtre se trouve en mesure de vitaliser une culture planétaire dont le besoin se fait de jour en jour plus immédiat. Entreprise audacieuse et aujourd'hui unique, cet ensemble de douze chants affirme et consacre, par la scène, l'une des voies de l'originalité contemporaine.

10/1996

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Littérature étrangère

Vies nouvelles. La jeunesse d'Enrico Türmer dans ses lettres et sa prose

Janvier 1990 : au lendemain de la chute du mur de Berlin, Enrico Türmer, homme de théâtre et secrètement écrivain, se lance dans la vie active en participant à la création d'un nouveau journal. Sous la conduite de son omniprésent Méphisto, le baron von Barrista, le bel esprit fait preuve d'une volonté d'arriver jusque-là insoupçonnée. C'est de ces temps de rupture qu'il est question dans les lettres qu'Enrico Türmer écrit, durant le premier semestre 1990, à trois êtres aimés : sa sœur Véra, l'ami de jeunesse Johann et l'inaccessible Nicoletta. Tandis qu'il découvre le capitalisme et les aléas de la vie d'un homme d'affaires, Türmer déblaie les couches de sa vie antérieure, donnant par là même naissance à ce dont il avait si longtemps rêvé : le roman de sa vie, où se reflète l'histoire de l'époque. Le personnage contradictoire de Türmer devient ainsi l'allégorie de toute l'ambiguïté des vies anciennes... et des vies nouvelles. On retrouve ici le talent d'Ingo Schulze pour décrire jusque dans le moindre détail l'apparente banalité du quotidien, derrière laquelle peuvent surgir le fantastique, le mystère de l'existence, mais aussi la signification des grands bouleversements de l'histoire contemporaine. De nombreux critiques littéraires allemands ont salué dans Vies nouvelles le roman tant attendu du " tournant " des années 1989-1990, qui a vu l'implosion de la R.D.A. et l'unification allemande.

01/2008

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Musique, danse

André Jolivet

Montmartrois de naissance, instituteur avant de devenir compositeur, disciple à la fois de Paul Le Flem et d'Edgard Varèse, André Jolivet (1905-1974) est-il ce musicien d'avant-garde du temps de Mana (1935) et des Cinq Danses rituelles (1939), devenu néo-classique après guerre ? Cette monographie, qui s'appuie sur les très nombreuses sources littéraires, musicales et historiques conservées à la fois par les archives familiales, la Bibliothèque nationale de France, la Médiathèque musicale Gustav Mahler et la bibliothèque-musée de la Comédie-Française, recompose un parcours atypique et non conformiste qui mène le compositeur du Théâtre-Français à la direction des Arts et Lettres, tandis que son œuvre musicale se construit parallèlement, affirmant que la musique exprime " une vision du monde qui est une foi ". Foi dans les forces primitives, foi qui se retrouve dans la pensée de Teilhard de Chardin comme dans les conceptions du Tao, pour devenir universelle. L'évocation de l'ensemble de ses œuvres, et notamment celles des dix dernières années de sa vie, permet de rendre justice à une production à la fois foisonnante et éclectique, qui traverse tous les genres, de la pièce soliste à l'opéra, et dont l'axe demeure l'expression du sacré. Elle permet d'affirmer la place fondamentale d'André Jolivet, au même titre qu'Olivier Messiaen, dans l'histoire de la musique française du XXe siècle.

10/2005

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Sociologie

Stupéfiantes lucarnes

Dans l'espace tout neuf de la " télé-réalité ", on n'attend même pas 22 h 30 (la fin du prime time) pour parler gras et rêver lourd. Sans avoir l'esprit particulièrement chagrin, Pascal Lainé nous fait partager son inquiétude sur l'avenir de notre société normée par les écrans. Que penser, notamment, de l'uniformisation des modes de vie imposée par le spectacle tout-puissant ? Les dangereux progrès des communautarismes, islamistes ou autres, ne contiennent-ils pas un élément de réponse ? L'auteur nous aide ainsi à mieux comprendre la violence née chaque jour des difficultés de communication entre le Nord et le Sud, ou au cœur même de nos villes. Il s'emploie à expliquer la nécessité, admise depuis 1985 par tous nos dirigeants politiques, de faire triompher définitivement la diversité culturelle sur la vraie barbarie du libéralisme " AMI " ou " OMC ". Il termine son parcours en présentant cette Société des auteurs et compositeurs dramatiques, créée jadis par Beaumarchais, plus vieille de quelques années que les Etats-Unis d'Amérique, et qui ne défend plus seulement les droits des créateurs, mais aussi bien notre culture et notre identité. La SACD, devenue un exemple et un encouragement dans le combat mondial pour la plus essentielle des libertés : celle des cultures dans leur richesse et leur bigarrure. Auteur de romans, d'essais, de textes pour le théâtre, Pascal Lainé a également écrit une vingtaine de scénarios de films ou téléfilms.

10/2003

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Littérature française (poches)

Les mouches et l'âne

Les mouches ont toujours envie d'un âne et elles aiment en changer. L'âne se sent exister par les mouches. Le chef désire la foule qui de son côté le cherche, le trouve, s'en lasse, le renvoie et parfois le supprime, avant d'en saisir un autre qui ne demande qu'à être pris. C'est à qui se servira de l'autre avant de s'en débarrasser. A chacun ses moyens dont la guerre et l'attentat, et ce dernier peut prendre des formes vicieuses. Le cas prévu dans ce livre est la mort du Président par bain de foule, mais les exécutants ne sont pas des politiques. Après la représentation, au fameux Théâtre de l'Observatoire, d'une tragédie grecque, Polyphile, qui va lier tous les personnages de cette histoire, l'idée du drame germe dans l'esprit d'un groupe de jeunes inoccupés, rêveurs et anarchiques. Ils commettent ce crime " pour voir " et non pour se montrer. Ils ne seront d'ailleurs pas vus. La justice trouvera un coupable dans le plus innocent des hommes, un intouchable de la plus haute espèce : il n'a pas de mémoire. Il ne sait que son prénom. Comme toute fable, ce récit qui tourne sur lui-même n'est fait que de vérités : guerre, paix, enthousiasme, ennui, il couvre un siècle comme les autres, où le vrai et le faux ne cessent de se faire du bouche à bouche.

12/2003

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Critique littéraire

Albert Camus ou la fatalité des natures

Camus l'Algérois, donc. L'enfant pauvre des faubourgs qui séduit, conquiert, fait des petits métiers, du théâtre, de la politique, du journalisme, agite le secteur, règne sur une jeunesse, organise son œuvre comme un général d'empire, monte à Paris et se place au premier rang. Il ne lui faut pas cinq ans pour publier " L'Étranger " et " Le Mythe de Sisyphe ", faire jouer " Le Malentendu " et " Caligula ", animer le prestigieux " Combat ", diriger la collection " Espoir " chez Gallimard... Peu d'écrivains ont pris autant de coups. " J'ai toujours eu l'impression d'être en haute mer : menacé au cœur d'un bonheur royal. " Nul camp où se retrancher : " Je suis né dans une famille, la gauche, où je mourrai, mais dont il m'est difficile de ne pas voir la déchéance. " Il se range alors dans le camp des " artistes incertains de l'être mais sûrs de ne pas être autre chose ", Molière, Tolstoï, Nietzsche et Melville. A force de lectures, son œuvre s'est chargée des concrétions de l'interprétation. Et si " L'Étranger " n'était qu'un beau roman, " Noces " un poème, dans le présent desquels il faut tout humblement s'installer pour leur rendre l'éclat des origines ? " Un arbre devrait redevenir un arbre, dit Paul Celan, et sa branche, à laquelle au cours de cent guerres on avait pendu les révoltés, une branche en fleur quand viendrait le printemps. " Voici Camus rendu à ses saisons.

11/2006

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Histoire internationale

La royauté au féminin. Elisabeth Ire

" Elisabeth est vierge, comme l'Angleterre est île " déclarait Victor Hugo à l'époque romantique. Tout en précisant : " En admirant Elisabeth, l'Angleterre aime son miroir. " C'est cette relation étroite entre une femme et son pays que Bernard Cottret met au cœur de la reconstitution du destin de la reine vierge. Vierge, Elisabeth Ire l'a été assurément, car, s'étant rendue physiquement intouchable, elle n'a jamais eu qu'un seul époux, son royaume. Comment relever ce défi singulier, dans une société aussi imprégnée par les rites masculins de la guerre et de la violence que l'Angleterre de la Renaissance, être un " roi femme " ? Elisabeth assuma seule l'ensemble du pouvoir royal pendant près de cinquante ans ( 1558-1603 ). Elle fut femme dans une société d'hommes, régie par des hommes, gouvernée par des hommes et dominée par eux. Elle se montra d'autant plus attentive à la dignité royale qu'elle ne fut jamais dupe du caractère symbolique du pouvoir, ni ne se laissa aller aux épanchements sentimentaux qu'on a coutume d'attribuer aux femmes, et même aux reines comme sa cousine Mary Stuart. Elisabeth a engendré consciemment son propre mythe, en une brillante synthèse à laquelle ont participé à des degrés divers poètes, écrivains, peintres, et naturellement hommes de guerre et courtisans dans cet âge d'or épris de littérature, de théâtre et d'épopée. Par là aussi elle a ouvert la voie à la modernité.

03/2009

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Musique, danse

Charles Aznavour ou le destin apprivoisé. Edition revue et corrigée

"Apprivoiser le destin" , pour Charles Aznavour, c'était devenir chanteur envers et contre tout. Encouragé par ses parents, modestes immigrés arméniens, il débute sur les planches d'un théâtre à neuf ans, et devant les caméras à douze. C'est pourtant la chanson qui devient très vite l'affaire de sa vie. Après huit ans de duo avec Pierre Roche, il est reconnu de tous comme auteur-compositeur. Mais pas comme interprète, ce qu'il désire tout aussi passionnément. Seuls un professionnalisme sans faille et une volonté de fer lui permettront d'imposer son physique et sa voix hors normes. Ses premiers tubes des années 60 (Je m'voyais déjà, La Bohème, Emmenez-moi) sont inoubliables. Trente ans plus tard, en 1998, après une carrière éclatante, il est élu par un sondage du magazine américain Time "artiste de variété du siècle" , devant Elvis Presley et Bob Dylan ! Daniel Pantchenko a suivi le parcours de Charles Aznavour pendant de très nombreuses années. C'est tout naturellement qu'il a pu amener le chanteur à se confier dans le cadre de cette biographie (amorcée par Marc Robine, disparu en 2003) dont la minutie et la richesse des témoignages ont fait une référence incontournable dès sa première parution en 2006, et qui est présentée ici dans une version revue et corrigée. Journaliste spécialisé dans la chanson française, Daniel Pantchenko est l'auteur chez Fayard des biographies tout aussi remarquées de Jean Ferrat, Anne Sylvestre et Serge Reggiani.

10/2018

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Musique, danse

Oeuvres. Tome 6, Jazz 1

Boris Vian (1920-1959) passa comme un météore au milieu de notre siècle, laissant une trace éblouissante, énigmatique et inspiratrice. Dressé dans sa jeunesse insolente et éternelle, chantre des délires et des merveilles, alchimiste fécond du langage et des formes, messager audacieux de l'imaginaire, il nous offre des milliers de pages (roman, poésie, théâtre, critique, etc...) inspirées par la poésie des extrêmes et témoignant d'une volonté farouche de créer et de partager. Cette oeuvre énorme, méconnue ou mal jugée du vivant de l'auteur, mais consacrée désormais par la gloire populaire, la voici pour la première fois rassemblée en quinze volumes, en un ordre à la fois générique et chronologique, avec un texte plus fidèle à l'écriture originelle. Cette collection, hommage éclatant à un écrivain majeur, propose aux lecteurs d'entrer dans le XXIe siècle avec des rires et des larmes, la conscience d'une apocalypse intime démentie par l'opiniâtre joie de vivre. Jazz 1 Ce premier volume des chroniques de jazz de Boris Vian réunit les articles et les revues de presse qu'il écrivit pour Jazz Hot de 1946 à 1958, sa plus longue et plus fidèle contribution à une revue. Sous une forme tantôt légère et tantôt sérieuse, tantôt sarcastique et tantôt enthousiaste, c'est le brillant témoignage de sa passion pour le jazz, de sa science de cette musique et de sa confiance dans l'éducation et la culture musicales. Gilbert Pestureau Chroniques de Jazz Hot

10/2019

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Sciences historiques

Le mérite et la nature. Une controverse républicaine : l'accès des femmes aux professions de prestige 1880-1940

Quels sont les arguments disponibles pour justifier des inégalités en droit dans des régimes contraints par des normes égalitaires et libérales ? Telle est la question implicite qui se pose aux républicains antiféministes qui, de la fin du XIXe siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale, s'appliquent à interdire aux premières femmes le demandant l'accès aux professions de prestige. Bien que moins marquée par l'urgence de la décision publique, cette question se pose également aux essayistes, journalistes et romanciers qui, tout en s'opposant à l'égalité juridique des deux sexes, veulent montrer leur allégeance aux valeurs d'égale liberté prônées par la République. Dans cet ouvrage, sous le nom de controverse, Juliette Rennes explore simultanément les polémiques localisées sur l'accès de telle ou telle femme à tel diplôme, tel titre ou tel grade et le débat permanent relatif aux capacités et incapacités de sexe, aux conséquences sociales de l'égalité professionnelle, à ses effets sur les relations privées entre les hommes et les femmes. S'appuyant sur des pans extrêmement variés du discours social - des débats parlementaires au théâtre de boulevard en passant par les guides d'orientation professionnelle -, elle dresse une carte des arguments, des compromis et des présupposés partagés par les partisans et les opposants de l'accès des femmes aux professions, et propose un paradigme cognitif et discursif des controverses relatives à l'égalité en droit en régime démocratique.

03/2007

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Philosophie

Diderot. Ou le bonheur de penser

"Quel plaisir de raconter la vie d'un homme immensément intelligent, puits de science, totalement libre, follement amoureux, incroyablement créatif. Et si drôle ! Quel plaisir de comprendre qu'il est plus important que tous les autres auteurs des Lumières, parce qu'il a pensé avant d'autres aux droits de l'homme, à la révolution, à l'unité de l'espèce humaine ; parce qu'il a bâti, avec L'Encyclopédie, le socle de la révolution politique, philosophique et économique de l'Europe. Traversant le XVIIIe siècle, de la fin du règne de Louis XIV à la veille de la Révolution française, Denis Diderot aura tout vu de la fin d'un monde et tout compris de celui qui s'annonçait. Il aura défié les grands de son temps, il aura pensé et écrit librement au risque de l'emprisonnement. Doué d'une prédisposition infinie au bonheur, il aima jusqu'au dernier jour plusieurs femmes à la fois, sans s'en cacher, sans en attendre ni argent, ni influence. Polémiquant, ferraillant sur tous les sujets, inspirateur et éditeur de ses contemporains, Rousseau, d'Alembert, d'Holbach, Condillac il bouleversa les codes du théâtre et du roman français. Et fut le dernier homme à maîtriser l'ensemble du savoir de son époque. A mon sens, dans un siècle, Diderot sera probablement le seul philosophe des Lumières à voir son étoile grandir. Le seul qui nous sera encore utile, par ses idées comme par sa façon de penser."

10/2012

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Musique, danse

Bons baisers de Bayreuth. Richard Wagner par ses lettres

Richard Wagner est l'auteur d'environ dix mille lettres adressées à des destinataires aussi différents que Louis II de Bavière, Johannes Brahms, Franz Liszt, Friedrich Nietzsche, Mathilde Wesendonck, Eliza Wille, ou à des amis moins connus tels que les Dresdois Röckel et Uhlig.Seule une petite partie de ce trésor était disponible en français : la correspondance avec Liszt, celle avec Louis II, des documents incomplets, dont les traductions avaient beaucoup vieilli.L'admirateur de Richard Wagner trouvera ici environ deux cents lettres que Christophe Looten a choisies et traduites, en totalité ou en partie, dans un français limpide et fidèle à la pensée de leur auteur. Chacune a été annotée et replacée dans son contexte biographique afin de permettre une lecture aussi aisée que celle d'un roman. Les nombreuses lettres inédites aident à comprendre la lente édification de Bayreuth, la scrupuleuse mise au point du drame musical, la réussite éclatante d'une vie d'artiste. On y découvre aussi bien le compositeur amoureux, le musicien allemand ignoré par la société parisienne du Second Empire, le réfugié politique, le prodigue fuyant toujours ses créanciers, mais aussi l'artiste comblé par le roi de Bavière, le refondateur du théâtre habile à s'entourer d'admirateurs dévoués à l'idéal qu'incarne sa musique, un Richard vivant, tour à tour léger et familier, séducteur, prophète, manipulateur ou courtisan : Wagner tel qu'en lui-même.

02/2013

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Théâtre

Lumières de Bohème ; Carnaval de Mars. Esperpentos

Réunis pour la première fois en un seul ouvrage, tous les esperpentos de Ramón del Valle-Inclán (1866-1936) sont ici traduits en français, dans leur intégralité et dans une version qui se veut scrupuleusement fidèle aux textes originaux. Lumières de Bohème, la pièce emblématique des esperpentos qui donne les clés du genre, les trois pièces courtes qui composent Carnaval de Mars (Le bel habit du défunt, Les cornes de don Faribole et La fille du capitaine), ainsi que le "mini esperpento" de 1921, peu connu : Les réclamations diplomatiques, c'est pour quand ? Toutes ces pièces sont écrites entre 1920 et 1927, essentiellement sous la dictature de Primo de Rivera, et obéissent à une double finalité. C'est, d'une part, une charge d'une extrême virulence contre les responsables des maux de l'Espagne contemporaine (une presse avilie, un personnel politique corrompu, une monarchie déliquescente et, surtout, une Armée espagnole menaçante et dérisoire, vaincue dans toutes ses guerres coloniales mais frénétiquement attachée à toutes ses prérogatives) ; et c'est aussi (ou surtout) une volonté farouche de la part de l'auteur de reconstruire un théâtre espagnol vraiment moderne, lui aussi déliquescent, autour de la farce et du grotesque. Dans un pays où même la tragédie n'est plus possible, les esperpentos de Valle-Inclán apportent un nouveau souffle jouissif avec des pantins dérisoires qui s'expriment dans une langue exceptionnellement drue et savoureuse : le rire est partout mais grinçant.

03/2015

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Littérature française

Monsieur de.

Un amant - Monsieur de. -, aristocrate et homme du monde de la plus haute lignée qui lui a fait des promesses répétées durant 63 ans, la trompée ouvertement et snas vergogne mais ne la jamais épousée. Des acteurs et metteurs en scène de grand renom - comme Henri Vidal, Georges Marchal ou Vittorio de Sica - que Monsieur de. a écartés de sa route par un chantage affectif inimaginable. Une vie riche en surprises et événements, constellée de pièces de théâtre à succès, de films qui ont marqué les esprits et séduit la France... Renée Saint Cyr n'est vraiment pas une personnalité comme les autres. Dans ce livre, la doyenne internationale des comédiens confie ses secrets les plus intimes. Elle raconte son enfance au tournant d'un autre siècle, ses rapports avec des parents séparés et une mère qui ne l'aimait pas, son premier et seul mari - Léopold Lautner -, des tournages et aussi un parcours artistique rare, d'une longévité exceptionnelle. Brossant des portraits fascinants, à la fois tendres et sévères, les pages de ce récit sont hantées par la personnalité trouble et insaisissable de ce fameux Monsieur de. qui a, d'une certaine manière, volé sa vie privée. Avec une écriture étonnamment moderne, vive, et un ton cru parfois, Renée Saint Cyr révèle ce qu'elle n'a jamais dit. Une première audacieuse pour une très grande dame qui fête, cette année, ses... 100 ans.

05/2004

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Littérature française

F. pour Fantomisation

Que faisait Yves Adrien dans les années 70 ou 80, 80 ou 90, lorsque, par extraordinaire, il n'écrivait pas ? Dormait-il du proverbial sommeil osirien ? Méditait-il de nouveaux assauts théoriques sur le monde, lui, le portier de nuit du Punk et le chantre du Novô ? Ou s'employait-il, encore et toujours, à parfaire l'art délicat, mais dangereux, du Dédoublement ? De quoi étaient faites ces incessantes éclipses et réclusions, retraites et disparitions, absences et dormitions, résidences et relégations qui devaient, bien vite, occuper trente années d'une vie confisquée ? A ces questions - légitimes -, la réponse, d'une simplicité biblique, est telle : délaissant scènes et modes, redites et romances, rixes et réverbérations, Yves Adrien, lorsqu'il n'écrivait pas, allait, toutes rumeurs tues et tous tumultes éteints, s'abattre en son sanctuaire de V., et écrivait. Une ou deux saisons - une ou deux années ? une ou deux décennies ? - passeraient ; de Portraits cannibales en Adrianisme, d'Odyssette en Religion, d'Apogée en Abattage, naîtrait cette fresque étrange, mosaïque de romans fantômes mariant dandysme hémophile et stances d'après-médias, spleen opiacé et superstition chiffrale, cosmogonie sadienne et rédemption sidérale : jetant un pont étoilé entre le Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre et les missions mythiques de la NASA, Yves Adrien, en son sanctuaire de V., écrivait. " De la vie et de la mort, n'espérer que le Ciel, station avancée de l'expansion, théâtre de la Fantomisation. "

04/2004

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Littérature française

Amphithéâtre des sciences mortes. Comment on devient fée, érotique.

Les veillées littéraires illustrées. T. II : choix de romans, nouvelles, poésies, pièces de théâtre etc etc des meilleurs écrivains anciens et modernes. Numéro 6Date de l'édition originale : 1849Collection : Les Veillées littéraires illustrées ; T. IIComprend : Un vieux bas-bleu ; Le prix du sang ; Fables / Pierre Lachambeaudie ; L'orpheline de Waterloo ; Les deux amis de Bourbonne ; Le neveu de Rameau ; La fiancée de Lammermoor ; Poésies et ballades : Cadyow Castle. La veille de la St Jean. Le moine gris. William et Hélène ; Ondine ; La religieuse ; Quentin Durward ; La dame du lac ; Le roman comique ; Le roman comique, suite et conclusion ; Le barbier de Séville, le mariage de Figaro, la mère coupable : théâtreLe présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

05/2017

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Poésie

Au bout du petit matin... l'émotion !

"Au bout du petit matin... L'émotion ! " est un échantillon des inspirations de Mapie de 2009 à aujourd'hui. Sa poésie se réveille quasiment toujours sous le coup d'une émotion. Ainsi, ce sont des paroles d'Amour traduisant tous les états de son coeur face à son histoire et celles des autres devenues siennes par la magie de la poésie : mots d'amours heureux ou malheureux, mots militants criant face au manque d'amour du monde, mots de moments intimes, mots échos d'artistes aimés, mots d'humanité d'un coeur sur les routes à la rencontre de l'autre, mots d'espoir de lendemains meilleurs... Marie-¨Pierre LOISEAU dite Mapie, Martiniquaise, a grandi à Trénelle-Citron, quartier populaire de Fort-de-France. Elle commence à flirter avec les mots en 1996 en intégrant l'atelier théâtre du SERMAC (centre culturel créé par Aimé Césaire). En parallèle, elle travaille son talent d'écriture au sein du groupe de Rap "Boss Koneksyon". En 2009, elle découvre le SLAM et obtient le titre de championne de SLAM de la Martinique en 2012. Depuis, elle partage ses émotions et inspirations, sur scène et dans des ateliers d'initiation à la poésie orale, à la Martinique et dans le reste du monde, particulièrement sur le continent africain. Après 38 années de respiration dans ce monde, "Au bout du petit matin... l'Emotion ! " est sa première publication.

03/2020

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Science-fiction

Tracés du vertige

Il y a plusieurs grandes dates dans l'histoire de la science-fiction et du fantastique, parmi lesquelles des moments-clés où ces genres se sont avérés presque trop ambitieux et osés pour leur époque. Ainsi, par exemple, Michael Moorcock, rédacteur en chef de la revue britannique New Worlds, ou Harlan Ellison, écrivain et anthologiste qui a publié le manifeste-brulôt Dangereuses Visions en 1967, ont fait de ces créations "innocentes", et souvent de pur divertissement, une littérature brisant les tabous, militante, engagée, prête à investir tous les champs de la réalité, de l'art, de la science et de l'analyse. La période s'y prêtait - les années soixante furent le théâtre de nombreuses mutations dans tous les domaines créatifs -, mais les nouvelles barrières à abattre, les nouveaux territoires à défricher, sont bien différents aujourd'hui. C'est pour cela que Al Sarrantonio a demandé à trente des plus fameux écrivains anglo-saxons contemporains de relever le défi et d'écrire des nouvelles susceptibles de marquer de leur empreinte la science-fiction et le fantastique de ces premières années du nouveau siècle. Dan Simmons, Stephen Baxter, Joe Haldeman, Michael Moorcock lui-même et 26 autres écrivains, détenteurs de 7 prix Hugo, de 7 prix Nebula, de 7 World Fantasy Awards, de 8 Bram Stoker Awards et de 7 Joseph Campbell Awards, se sont prêtés au jeu, pour un résultat qui s'impose comme la somme définitive du meilleur de la création imaginaire d'aujourd'hui.

11/2004

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Littérature étrangère

Histoires enfantines. Suivi de Questions enfantines

Un homme décide de tout oublier ; un autre fait le tour du monde pour vérifier que la terre est ronde, et s'aperçoit que l'Amérique n'existe pas ; un troisième décide d'intervertir le nom de tous les objets qui l'entourent. Les héros de ces histoires s'interrogent sur les mots et les choses. Comment vérifier que la terre est ronde ? L'Amérique existe-t-elle ? Pourquoi une table s'appelle-t-elle une table ? L'indicateur des chemins de fer fait-il plus voyager que le train ? Qu'est-ce que Yodok ? Chaque conte est un voyage dans les mots, où le héros, soit un enfant, soit un innocent, nous prend par la main pour partager des questions banales aux conséquences extraordinaires. Entre génie enfantin et refus des vérités établies, les personnages de ces histoires sont aussi des pionniers qui déjouent les évidences pour mieux réinventer le monde. "Les choses les plus simples sont les plus difficiles" se dit le héros de ces histoires ; et les histoires les plus simples, celles qui restent le plus longtemps à l'esprit, conclut le lecteur. L'humour de Peter Bichsel sert un message simple et universel. En sept fables d'un style faussement naïf, ce maître de la forme brève et de l'aphorisme fait tituber nos certitudes sur le monde. Entre Borges et Tardieu, Frisch et Michaux, un théâtre de marionnettes destiné à combler les enfants petits et grands.

03/2014

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Poésie

Poétique N° 180/2016-2

Les frontières entre fait et fiction, réalité et Imaginaire, ont la réputation d'être désormais brouillées. Pourquoi les défendre ? Parce qu'elles sont une nécessité cognitive, conceptuelle et politique ; parce que leur disparition élimine le plaisir de passer d'un monde à l'autre. Françoise Lavocat propose ici de repenser les frontières de la fiction dans la littérature, le cinéma, le théâtre et les jeux vidéo. La première ambition de son livre réside dons le bilan très complet qu'il dresse des controverses anciennes et récentes sur le statut de la fiction dans les domaines de la théorie littéraire, du droit, de la psychanalyse et des sciences cognitives. A la faveur de ces éclairages multiples, l'ouvrage prend notamment en compte le phénomène du storytelling, l'histoire des rapports entre Histoire et poésie, lu question du blasphème. Le parti pris de distinction qu'il adopte, tout en défendant l'idée d'une hybridité essentielle de la fiction, en constitue le second intérêt et la stimulante nouveauté. Les conditions de possibilité d'une culture de la fiction sont interrogées, ainsi que ses limites. Le point de vue défendu renouvelle entièrement les termes du débat : l'auteur s'emploie en effet à définir la fiction comme un monde possible possédant son ontologie propre, en concentrant l'intérêt sur la relation aux personnages, la question des paradoxes et de la métolepse, cette figure qui confirme la frontière entre les mondes en donnant l'illusion de la franchir.

11/2016

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Histoire de France

La Terreur rose

Préface de Pierre Gaxotte, de l'Académie française. 1936 : le Front populaire démystifié ! Ce livre est le carnet d'un journaliste qui, par devoir, s'est trouvé partout où il se passait quelque chose. Il n'y a pas de métier plus difficile que de saisir l'actualité au vol et de la fixer sur le papier, le stylo en travers du corps. Alain Laubreaux est un maître journaliste. Il est rond, bonhomme, sincère, bien portant, français. Il a l'oeil. Il a la bonne humeur. Et puis il possède le don de raconter. Il fuit le couplet, le morceau, la vignette, le développement artistement frisotté ; il déterre la vérité comme un objet : il arrive à l'angoisse ou la bouffonnerie par les moyens les plus simples qui sont aussi les plus rares, par le mot juste, l'anecdote exacte, le trait rapide, dix lignes brèves, serrées, qui illuminent. L'extraordinaire galerie ! Elle fera la stupéfaction de nos enfants. Quoi ? Au moment où les nazis construisaient la grande Allemagne, la France s'était donnée à ce ramassis de médiocres, de faux prophètes, d'avocats sans cause, à cette petite bande d'ignorants, d'incapables, de ratés ? Et pour incarner leurs désirs de justice sociale, les rudes travailleurs de la vigne et de l'usine n'avaient trouvé que Léon Blum, esthète démodé pour salons 'modern style', et Maurice Thorez que la nature a avantageusement pétri pour jouer les spadassins à maillot au grand théâtre de Belleville ? ... " .

01/2011

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Policiers

Rebondissements dans l'affaire Lafarge

Malgré la petite centaine de livres qui lui ont été consacrés, les films et les pièces de théâtre, l'affaire Lafarge (1840) demeure aujourd'hui l'une des plus grandes énigmes de l'histoire judiciaire. Toujours la question se pose : accusée de l'assassinat par empoisonnement de son époux, Charles Pouch-Lafarge, Marie Capelle était-elle coupable ou innocente ? Le présent ouvrage ne prétend pas rouvrir l'épais dossier. Du moins pas directement. Mais il met en lumière, pour le moins. une étrange coïncidence. Vingt-quatre ans plus tôt, en cette fin d'été 1816, en ce même pays de Vigeois. un jeune marchand prospère. Jacques Bonnel, meurt entouré des siens. Quelques jours plus tard, sa dépouille est exhumée à la faveur de la nuit et son corps, coupé en morceaux, est retrouvé dans les latrines d'une maison inoccupée appartenant à... Jean-Baptiste et Adélaïde, les parents de Charles Pouch-Lafarge ! Deux affaires sordides, deux procès. Et toujours la famille Lafarge, ses relations avec les notables et, curieusement, les mêmes témoins déposant en sa faveur. La découverte par Chantal Sobieniak de cette première affaire Bonnet, volontairement occultée pendant près de deux siècles, éclaire d'un jour nouveau la célèbre affaire Lafarge et particulièrement le rôle joué à la tête du clan par Adélaïde Pouch-Lafarge, redoutable manipulatrice. Avouons cependant qu'il y a là matière à être troublé, à s'interroger, et peut-être à envisager, cette fois pour de bon. un authentique rebondissement.

01/2010

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Théâtre

AiMe comme... Marquise

Voici l'histoire de Thérèse de Gorla, dite Marquise ou Mademoiselle du Parc, fille d'un bateleur italien fixé à Lyon, devenue célèbre comédienne française. De son rôle d'Elvire dans "Dom Juan" à celui d'Arsinoé dans "Le Misanthrope" , sa beauté et son port de reine lui vaudront de séduire les grands dramaturges de l'époque classique, Molière puis Corneille, sans oublier Racine qui lui écrira "Andromaque" en 1667. Le destin fabuleux de cette jeune femme s'écourtera mystérieusement au lendemain de ses trente-cinq ans, après une incroyable ascension. Histoire de France, confessions, amours et scandales sont les ingrédients finement travaillés de cette nouvelle création. Une mise en scène dévoilant un tableau historique essentiel et révélant une énigme ahurissante de cette même période : Corneille aurait-il écrit les pièces les plus célèbres attribuées à Molière ? Une hypothèse qui déchaîne encore les passions et nous offre un spectacle authentique ! Philippe Froget est avocat généraliste. Confronté chaque jour de sa vie professionnelle aux difficultés et grandeurs de notre Justice, il a toujours été passionné par l'étude des relations humaines au sein de cette institution, et par l'analyse des conséquences des jugements de quelques hommes sur la vie des autres. Il est déjà l'auteur de "Foutue Guerre" , pièce de théâtre sur la Première guerre mondiale, d' "Ultime conviction" , huis clos judiciaire et "Encore tant de choses à te dire" , histoire d'amour impossible durant la seconde guerre mondiale.

10/2018

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Théâtre

La mort de Danton

La Mort de Danton n'est pas seulement un drame historique. C'est l'histoire d'hommes et de femmes emportés par une révolution qu'ils ne maîtrisent plus. Danton préfère mourir, entraînant ses amis avec lui, plutôt que de continuer à se battre pour une cause désormais placée sous le signe de la Terreur : "Je préfère être guillotiné que guillotineur". Georg Büchner trouve la trame de sa pièce dans l'Histoire de la Révolution française de Thiers qu'il cite abondamment, parfois littéralement. Les principaux épisodes des derniers jours de Danton par l'historien français donnent chacun lieu à une scène. Il a aussi emprunté à d'autres textes des anecdotes, des faits, des bribes de phrases, mais c'est avec Shakespeare qu'il rivalise pour la structure générale de son drame. Dans les dernières scènes, la pièce se détache de l'appareil des citations historiques pour prendre une dimension cosmique et tragique, faisant voisiner le stoïcisme des uns avec la folie et la peur de la mort des autres. La traduction de Jean-Louis Besson et Jean Jourdheuil, souvent montée sur les scènes, est publiée ici dans une version revue et corrigée, accompagnée d'une introduction et de notes. Les nombreuses sources de Büchner sont mises en évidence, permettant au lecteur d'entrer dans l'atelier du poète. On pourra retrouver l'édition commentée du théâtre de Georg Büchner par les mêmes traducteurs avec Woyzeck (éditions Théâtrales, 2004) et Léonce et Léna (éditions Théâtrales, 2006).

01/2013

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Théâtre

La Grande roue. Sur les motifs de John Gay (pièce en 14 tableaux)

Deux organisations puissantes du «milieu» luttent pour le pouvoir. L'une est dirigée par un certain Vollard, partisan des méthodes traditionnelles de travail ; l'autre par Maxence, qui, lui, se veut moderne et sait aussi profiter de son charme auprès des femmes pour parvenir à ses fins. Dans ce combat sans merci, tous les coups sont permis, même la collaboration avec la police. C'est à l'instigation de la famille Vollard que Tourmakoff, chef de la police, fait emprisonner Maxence et Fauche. Celui-ci est un voleur indépendant, un «pur», un incorruptible, qui restera fidèle à ses principes et défendra son identité jusqu'à la mort. Au contraire Maxence, face aux «mécanismes absurdes du pouvoir», personnifiés par le chef de la police - mais est-ce bien la police ? -, fait une admirable volte-face et sauve sa vie au prix de la perte de son identité. Finalement Tourmakoff profitera de la rivalité des «clans» et de la perte d'intégrité de l'être humain. Mais n'est-il pas lui-même à l'origine de tout ? N'est-ce pas lui qui actionne le mécanisme de cette «grande roue» ? Václav Havel nous entraîne dans un monde où l'on ne vit que de «combines», où toutes les valeurs humaines sont bafouées : le seul salut de l'homme, c'est la trahison des autres et de soi-même. Il réussit néanmoins à nous faire rire, mais rions-nous encore en sortant du théâtre ?

04/1987

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Critique littéraire

CAHIERS ANDRE GIDE N°12 : CORRESPONDANCE ANDRE GIDE JACQUES COPEAU. Décembre 1902-Mars 1913

C'est à la lecture des Nourritures terrestres et de L'Immoraliste que Jacques Copeau s'est épris d'André Gide, son aîné de dix ans. La première lettre qu'il ait reçue de lui, début janvier 1903, il l'avait attendue avec une impatience émue... Ainsi commence une riche et passionnante correspondance, l'une des plus longues que Gide ait entretenues, qui ne cessera qu'à la mort de Copeau en 1949 : près d'un demi-siècle d'échanges épistolaires, preuve tangible d'une amitié que ne devaient démentir ni les fluctuations de l'existence, ni les divergences d'opinions ou de préoccupations, ni les inévitables crises de confiance. Ces lettres, par la vivacité d'un dialogue tantôt grave, tantôt enjoué, dessinent le portrait au naturel de deux êtres en perpétuelle quête d'authenticité, reproduisent la courbe de deux carrières exceptionnellement fécondes. Ce premier tome correspond aux années 1903-1913, jusqu'à la fondation du théâtre du Vieux Colombier : une période intensément vivante dans les relations des deux amis que Claude Sicard, dans sa pénétrante introduction, appelle "le temps de la complicité" . Deux hommes se découvrent ici, se livrent, s'exaltent, s'encouragent dans leurs productions. Les sujets touchent à tous les domaines : la vie littéraire, la fondation de La N. R. F. et son fonctionnement au quotidien, la vie théâtrale, la vie artistique, la réflexion sur la création, la vie intime enfin dont se nourrit la lucide analyse d'eux-mêmes et de leur temps.

12/1987

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Photographie

Du Cachemire à Kaboul. Les photographies de John Burke et William Baker, 1860-1900

L'empire des Indes, le Raj, a été au XIXe siècle un terrain d'action pour les plus grands photographes. John Burke et William Baker furent de ceux-là, témoins, comme l'a été dans le registre de l'écriture Rudyard Kipling, des guerres de conquête britanniques, de la vie coloniale, des découvertes des grands monuments hindous ou moghols, de la diversité humaine enfin de cet immense espace. Ils ont principalement travaillé entre Cachemire et Afghanistan, englobant ainsi tout le nord de l'Inde - le Pakistan d'aujourd'hui. Une région sans cesse dans la tourmente, fief de féodaux indomptables, la seule que les Anglais n'aient jamais pu véritablement intégrer, malgré leur puissance. Ces années voient la révolte des Cipayes, les guerres Sikhs et les dramatiques guerres afghanes, déjà un échec des forces européennes devant des guerriers invincibles. Elles sont le théâtre de négociations de frontières, d'arrangements avec les émirs et maharadjahs, dont les conséquences éclatent au grand jour aujourd'hui, avec les revendications de l'Inde et du Pakistan sur le Cachemire. Personne jusqu'ici n'avait rassemblé suffisamment d'éléments pour retracer la carrière de ces deux photographes irlandais et replacer leurs photographies dans l'espace agité des ces marches du Raj. Omar Khan vient d'y consacrer dix ans de recherches, à travers les sources pakistanaises et les archives occidentales. La puissance évocatrice de leur œuvre devient ainsi sujet d'histoire.

10/2002

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Pléiades

Oeuvres en prose complètes. Tome 3

Avec ce volume s'achève la publication dans la Pléiade des Ouvres en prose complètes d'Apollinaire. Un index - qui porte sur les trois volumes - et une bibliographie générale permettront aux lecteurs de retrouver, dans le foisonnement des textes, ce que furent les vies minuscules du Mal-Aimé, journal du dehors qui s'attache à l'anecdote parce qu'elle fixe - un temps bref - la vie qui coule. A flâner entre les deux rives de la vie et de la mort, Apollinaire fait revenir ces riens qui trament nos existences : "Tout fumeur fume une cigarette au moins trois fois par heure pendant sept heures chaque jour. Chaque cigarette exige une manipulation d'au moins une minute et demie, ce qui fait quatre minutes et demie par heure, soit trente et une minutes et demie par jour". Fumée destinée à un dieu absent, fragments de vie où se perd l'homme, échos des voix assourdies d'un théâtre qu'on ne joue plus, chroniques de peintures oubliées, qui cependant représentaient un monde. Mais il y a le corps, et c'est l'Enfer, qu'Apollinaire fréquente avec assiduité à la Bibliothèque Nationale. Si les diables peuvent être amoureux, c'est bien la preuve que l'amour est satanique. D'où ce parcours, comme une cure, des Onze mille verges, liste à la Leporello de ses propres fantasmes qu'il mettra en scène dans les Exploits d'un Jeune Don Juan.

05/1993

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Littérature française

Le passé défini. Tome 2, journal 1953

«Couvert depuis trente ans d'éloges confidentiels et de sarcasmes publics», Jean Cocteau trouve refuge dans le calme du Cap-Ferrat. Il se mêle un peu à la vie niçoise, fréquente Picasso à Vallauris, où il s'étonne des «incroyables trônes où le sort le hausse toujours» (mais c'est l'époque de la rupture avec Françoise Gilot), préside le Festival de Cannes où triomphe Le salaire de la peur, voit Matisse malade... Il fait quelques grands voyages : une tournée de conférences en Italie, un séjour à Munich où l'on crée son ballet La Dame à la licorne, deux visites en Espagne qui lui laissent les plus vives impressions et où il aura été un voyageur inspiré - ainsi que le note Gregorio Maranon. «L'important, c'est d'être flamenco...» Les nouvelles du monde retentissent en lui. Il s'émerveille, en homme de théâtre, du couronnement de la reine d'Angleterre ; il souffre avec la Hollande inondée, avec les îles grecques dévastées par un séisme, avec la France paralysée par les grèves et par l'incurie politique, avec les Rosenberg que l'on exécute. C'est l'année de sa vie intérieure qui voit naître les poèmes de Clair-obscur (désormais la lecture de ce recueil est inséparable de l'éclairage que l'auteur en donne en son journal), ainsi que plusieurs peintures et tapisseries : «Plus l'époque est moche et plus il importe de la contredire avec des ouvres de luxe.»

11/1985