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Balbuzar, le pirate aux oiseaux

La confrontation entre deux univers, celui de la royauté et celui de la piraterie, entre la conformité et la diversité. Le combat entre deux caractères forts à travers une cinquantaine d'illustrations lumineuses de Frédéric Pillot. Le texte de Gérard Moncombe balance entre action, humour et poésie. Dans la mer des Sarboucanes, il ne fait pas bon naviguer, malepeste ! Sur son brigantin, l'Enragé, Balbuzar le pirate y règne sans partage. Notre bougre attaque, pille, coule, rançonne tout ce qui passe à sa portée. Farouche, cruel, redoutable, assurément, Balbuzar l'est ; avec une certaine bonhomie, cependant, et un grand sens de la justice. A vrai dire, il est en harmonie avec la mer, les îles, le vent, les rochers. Autour de lui, des oiseaux, toujours. Des femmes, des hommes, des enfants. Tous libres comme l'air. Mais voilà que l'impératrice Pépita XIII s'inquiète de cet état de choses. Elle envoie contre Balbuzar son meilleur officier, le Commodore, à la tête d'une armada. Il représente la force, l'ordre, la loi. Arrogant, dominateur, implacable. Sûr d'être celui qui nettoiera la mer des Sarboucanes. Balbuzar et le Commodore s'affrontent. Deux marins d'exception, deux guerriers affûtés. Le combat s'engage, fracassant, tumultueux. La lutte pourtant est inégale, car le Commodore a d'immenses moyens, une armée derrière lui et la puissance de l'empire. Il construit un navire gigantesque qui, assurément, va balayer les pirates et leur flottille battant pavillon noir. Le destin de Balbuzar semble tracé. Le horsla-loi va être écrabouillé par l'énormité de l'adversaire. Cuit, ratacuit dans la marmite impériale. Croyez-vous ça ? Bien sûr que non ! Le rusé pirate saura trouver la faille dans la cuirasse du monstre. A lui seul il vaincra son monstrueux adversaire. Comme David foudroyant Goliath. Comme le petit tailleur abattant les deux géants. Balbuzar l'emporte par sa malice, mais aussi par la force de son désir : il veut vivre, alors que le Commodore ne songe qu'à soumettre le monde. Une fable sur la liberté, sur la résistance, sur le pouvoir. Et une ode à la nature.

10/2020

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Photographes

Recompositions

"Photographier, c'est engager une course poursuite contre l'effacement, la disparition, le néant. C'est une lutte contre le temps, un défi à l'oubli. (...) C'est une arme imparable contre les génocides culturels ou les abandons volontaires ; le contrepoison à la passivité". Jean-Claude Gautrand n'a que 24 ans lorsqu'il découvre l'oeuvre du photographe allemand Otto Steinert, fondateur de la "Subjektive Fotografie" et adepte d'une rigueur formelle aux limites de l'abstraction. Pour le jeune Gautrand, c'est un véritable choc esthétique. Dès lors, il ne cessera de développer une poésie par l'image où graphisme, matière et lumière sont les composants essentiels d'une oeuvre fondamentalement engagée. Marqué tout autant par les traces d'une époque révolue que par la manière dont l'homme transforme perpétuellement son environnement, Jean-Claude Gautrand s'est fait le témoin des bouleversements et des injustices de son époque. De la construction du périphérique parisien à la destruction des Halles de Baltard en passant par la catastrophe écologique de l'usine Pechiney et les vestiges du Mur de l'Atlantique construit par les nazis, toute l'oeuvre de Gautrand est traversée par cette nécessité de créer un rempart contre l'oubli. Faisant siens les mots du philosophe Georges Santayana, son oeuvre se lit comme un avertissement : "Ceux qui oublient l'histoire sont condamnés à la revivre" . Né en 1932 en plein bassin minier du PasâdeâCalais, Jean-Claude Gautrand arrive très jeune à Paris, où il vivra toute sa vie. Dès 1945, il s'intéresse à la photographie et se démarque en étant l'un des premiers photographes à présenter ses images en séries. Homme d'action, il fonde en 1963 le groupe Gamma puis crée, en 1964 le groupe "Libre Expression" afin de promouvoir une photographie nouvelle, créative et personnelle. La même année, il rejoint le club photographiques des 30x40 qui défend la notion de photographie d'auteur et en deviendra le président quelques années plus tard. En parallèle de son activité de photographe, il mène une carrière de journaliste et écrit dans plusieurs grandes revues françaises. Ses photographies font l'objet de nombreuses expositions de groupe et personnelles, et figurent dans plusieurs collections publiques.

04/2024

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Monographies

Albert Baertsoen

En collaboration avec l'Universiteit Gent, MSK Gand met à l'hon- neur le peintre, dessinateur et graveur Albert Baertsoen (1866- 1922) : rejeton d'une famille industrielle gantoise, cet artiste pratiquement autodidacte est un des protagonistes de la scène artistique belge et internationale de la Fin de siècle. Bartsoen était surnommé "le peintre de Gand" par les gens de son époque, un titre honorifique qui reflétait non seulement son im- portance artistique, mais aussi son amour singulier pour Gand. Son regard était surtout axé sur les coins délabrés, pollués, abandon- nés d'une ville qu'il a représentée d'innombrables fois à partir du début des années 1890. Cette fascination pour les cités médiévales condamnées à changer définitivement d'aspect sous l'effet de la modernisation explique aussi pourquoi Baertsoen a éveillé l'intérêt d'écrivains symbolistes comme Georges Rodenbach. Mais Baertsoen ne s'est pas limité à Gand. Il est devenu rapidement un paysagiste apprécié, peignant la région de l'Escaut, la mer du Nord et l'arrière-pays, mais aussi, en fils de fabricant textile qu'il était, les paysages industriels liégeois. Le succès international, Bartsoen le devait en partie à son vaste ré- seau de relations, à sa voix qu'il n'hésitait jamais à faire entendre et à son style impressionniste. A l'instar de certains confrères faisant partie de son cercle international d'amis - Henri Le Sidaner et Frits Thaulow -, il observait le monde avec un regard intimiste et mé- lancolique, dans un cadrage presque photographique. Il a d'ailleurs très souvent représenté ses paysages et ses villes par temps de pluie ou de neige. Plus que tout, il était un artiste attaché de ma- nière obsessionnelle à ses thèmes, qu'il a abordés dans différentes disciplines - non seulement la peinture, mais aussi le dessin, le pastel et l'eau-forte. 03/09/2022 ? 50 368 pp. 210x280mm 300 ill. Broché FR ISBN 978 94 616 1618 0

10/2022

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Communication interpersonnelle

Tempête sur la ruche. Un conte de sagesse pour les organisations

Il e?tait une fois dans la Valle?e du Miel, la ruche Beau Soleil qui se pensait innovante. Cette ruche aux ressources me?sestime?es passait une grande partie de son temps dans la re?solution de proble?mes... Comme le Grand Conseil, la reine e?tait atteinte de conciliabulite aigue? et avait bien du mal a? prendre le temps de pondre. Difficile alors de renouveler les forces vives de la colonie ! Un jour la reine tombe malade apre?s avoir inge?re? le miel Beau Soleil dans sa "Nouvelle Formule" ! Le syste?me d'archivage MAP – Miel, Application et Pollen – a eu un bug ! La recette ancestrale est perdue... Les proce?dures de MAP ne s'ave?rent pas a? la hauteur de la crise. Avec la reine malade, la ruche est en danger... Que faire ? Donna, sa jeune assistante, est une bonne observatrice et sait poser les bonnes questions. Sans le savoir, elle s'engage alors dans la de?couverte de la De?marche Appre?ciative. Le premier fruit de cette aventure est la cre?ation d'une e?quipe qui part a? la recherche de la ruche Source... Objectif : la recette ancestrale disparue ! Trouvera-t-elle la dite recette ? De pre?cieux enseignements e?mer- gent au fil des expe?riences, des rencontres cle?s, des prises de conscience et des de?couvertes.... La de?marche appre?ciative se dessine ! A partir de ce socle positif et de l'intelligence collective que de?ploie naturellement la ruche, la petite e?quipe cre?e une me?thode de mise en lumie?re des talents, forces vives et compe?tences pre?- sentes chez les abeilles de la ruche. Le projet d'un futur de?sire? et centre? sur la sante?, l'e?quilibre et l'abondance peuvent se re?aliser. La re?colte permettra a? la reine et son e?quipe d'envisager la ruche comme la recette a? la crise qu'elle traverse. Au dela? des prospecti- ves, au dela? de l'inconnu, il y a mieux... Une nouvelle vie !

03/2022

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Criminalité

Négocier. Face à la violence. Avec ses émotions. Pour trouver son chemin

Négocier avec la mort, négocier avec la vie. Homme du GIGN pendant douze ans, prêt au combat ou à partir en hélicoptère ou à 220 km/heure sur l'autoroute, David Corona est un cas à part dans ce corps d'élite. Il a toujours cru au pouvoir du dialogue, des sensations, des hésitations, de l'émotion douloureuse, atroce, vécue... . Souvent dangereuse. Face à un homme retranché chez lui, les armes à la main. Lors d'une attaque terroriste en France ou sur des terrains extérieurs. Lors d'un assaut, dans un petit village, dans une cellule de prison, derrière la porte d'un appartement, à chaque fois il se propose, ou on le réclame : il est le négociateur du GIGN. Celui qui peut-être, par les mots, par la confiance en l'humanité, va éviter les tirs et le combat. Ou non... C'est un parcours à part que nous raconte ici David Corona, avec simplicité et conviction. Comment on aguerrit son corps dans l'eau glaciale, comment on apprend le combat à mains nues, au couteau, au fusil longue distance. Mais aussi comment on travaille en équipe, quelles que soient les circonstances. Comment on fabrique un corps d'élite, ensemble. Enfin, comment on développe son regard, sa concentration, son attention à l'extrême, dans un monde où tout se disperse. A ces formations classiques, David Corona a ajouté un travail personnel qui fonde sa nouvelle vie : féru de psychologie, il découvre d'autres approches : méditation, hypnose, travail des profondeurs. Et finit par quitter son métier d'origine, pour aider de grands sportifs, des entreprises, et leur faire travailler le contrôle, la bienveillance, l'agir ensemble. Ce livre est également un manuel de développement par temps incertains. Non pas une main de fer dans un gant de velours, mais une main humaine qui croit à l'être dans sa complexité et sa beauté.

05/2022

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Droit

La procédure pénale en droit de la presse. Presse & édition, radio & télévision, internet, expressions orales et écrites, publiques et non-publiques

Si le droit de la presse est connu pour sa complexité, ce sont plus précisément son régime procédural dérogatoire et ses fameuses " chausse-trappes " qui sont redoutés des praticiens. Il n'existait pourtant jusqu'ici aucun ouvrage spécialement dédié à ces formidables difficultés procédurales, prévues essentiellement par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Tel est l'objet de celui-ci, centré sur les aspects pénaux du droit de la presse, qui seront néanmoins enrichis par différentes comparaisons avec le contentieux civil. Le droit de la presse est une matière qui est – ici comme ailleurs – envisagée largement, comme visant tout abus de la liberté d'expression : presse et édition, audiovisuel et (surtout) internet, et enfin certaines expressions, écrites ou orales, indépendamment de leur transmission par un quelconque média. Les expressions publiques et non-publiques sont donc concernées. C'est dans la spécificité de la procédure pénale de presse au regard du droit commun que réside l'intérêt de cet ouvrage, c'est donc autour de ses seules difficultés qu'il est construit – indépendamment, notamment, du contenu des incriminations, qui est cependant et nécessairement évoqué par endroits. Le plan est ainsi articulé autour de six parties : la prescription de l'action publique ; les acteurs du procès pénal de presse ; les investigations ; la saisine des juridictions ; le jugement de l'infraction de presse ; la contestation du procès pénal de presse. Si l'ouvrage a principalement vocation à aider les praticiens du droit de la presse, il intéressera tout autant les étudiants et universitaires soucieux de maîtriser les particularités de cette branche du droit pénal. Il est à jour au 1er juin 2019, et intègre les dernières évolutions jurisprudentielles et législatives, notamment celles issues de la loi n° 2019-222 du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice.

07/2019

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Histoire internationale

Journal d'Hiroshima. 6 août-30 septembre 1945

Racontée par un témoin survivant, l’explosion de la première bombe nucléaire prend effectivement toute son ampleur et tout son sens. Le docteur Hachiya écrit, au jour le jour, dans un style dépouillé et d’une poignante humanité, ce qui s’est passé dans la ville entre le matin tragique du 6 août 1945 et l’arrivée des troupes d’occupation américaines. Document vécu d’une valeur inestimable puisque l’auteur, grièvement blessé par la bombe, nous apporte le double témoignage d’une victime, et d’un médecin, occupé malgré ses blessures à soigner ses compatriotes, et à lutter contre les maladies provoquées par les radiations atomiques. « C’est une chose de jeter un regard au fond de l’enfer, et une autre d’entendre la voix d’un damné vous en faire la description jour après jour », a écrit à propos de cet ouvrage un journal américain. On reste pétrifié d’horreur devant les scènes décrites au cours de ces pages. Mais ce journal n’est pas que cela. Par delà la description de l’explosion, de l’incendie, et du typhon qui les suivit, ce livre sobre atteint aux cimes de l’héroïsme, et nous montre une humanité reprenant conscience d’elle-même, après le cataclysme. Il est riche d’observations psychologiques et d’enseignements humains. Il réalise ce tour de force, après nous avoir conduits au coeur de l’épouvante, de nous avoir apaisé, consolé, réconcilié avec la vie. Il fallait un témoin d’une singulière qualité pour nous amener à des hauteurs où la foi et l’espérance retrouvent tous leurs droits. La tragédie de Fukushima a ravivé le sujet du nucléaire dans les média et dans les consciences.

11/2011

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Littérature érotique et sentim

Beautiful Bastard

Beautiful Bastard met en scène la relation tumultueuse et torride entre un patron odieux et exigeant, l’irrésistible Bennett Ryan, et sa jeune collaboratrice, la superbe Chloé Mills, forte tête promise à un brillant avenir. Un duel amoureux au bureau raconté alternativement par deux êtres dévorés par l’ambition et le désir. « Un parfait mélange de sexe, d’audace et de sentiments » – C.S. Stephens. L’esprit vif, bosseuse et volontaire, Chloé Mills n’a qu’un seul problème, son patron : Bennett Ryan. Exigeant, direct, dépourvu de tact, ou d’une quelconque considération à l’égard d’autrui, il est absolument... irrésistible. Un salaud magnifique. Bennett retourne à Chicago après avoir séjourné en France pour jouer au sein de l’entreprise familiale qu’il dirige, un grand groupe de media, un rôle de premier plan. Rien ne laissait supposer que son assistante chargée de l’aider à distance lorsqu’il était à l’étranger, puisse se révéler être, cette sublime créature – dotée d’une innocence toute provocatrice et absolument exaspérante – avec laquelle il allait désormais devoir travailler chaque jour. Malgré sa réputation, Bennett n’est pas du genre à entretenir une aventure sur son lieu de travail. Mais Chloé est si séduisante qu’il envisage de faire une entorse à la règle – pour ne pas dire, la faire complètement voler en éclats – si c’est le seul moyen pour lui, de la conquérir, de se l’approprier, de la posséder. Alors que désir et attirance mutuelle ne cessent de croître jusqu’à un point limite, de non-retour, Bennett et Chloé doivent décider exactement ce qu’ils sont prêts à perdre ou à sacrifier, pour continuer à s’auto-posséder, l’un l’autre sans répit.

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Sociologie

Moi, jeune. Autoportrait d'un âge des (im)possibles

Après Vies majuscules (2020), qui donnait la parole à la France des oubliés, ce nouveau livre propose une centaine de récits de vie de jeunes de 13 à 30 ans, entre espoirs, entraves et combats dans un monde secoué par de multiples crises. Nous leur demandons l'audace... et la prudence. Nous leur parlons croissance... et monde fini. Les enfants de la crise climatique et du délitement social, et désormais de la pandémie mondiale, se sont construits ou éveillés dans un environnement que l'on peut qualifier de chaotique. Leur entrée dans le " monde adulte " est pour le moins heurtée. Mais que veulent-ils nous en dire ? Quelles expériences à partager ? De quelles réalités quotidiennes témoigner ? Et si l'on se taisait un instant pour leur laisser la parole ? C'est le pari engagé par le média du récit la Zone d'expression prioritaire (ZEP). Pendant huit mois, les journalistes de la ZEP ont accompagné lors d'ateliers d'écriture près de cinq cents jeunes de 13 à 30 ans, partout en France, pour leur proposer de se raconter à travers les thèmes qui irriguent leur vie. Une centaine de récits donnent ici à lire cet âge des possibles si souvent empêchés, entre espoirs et lucidité. La violence d'un proche ou d'une institution. L'éveil au féminisme ou à l'écologie. La dureté d'un quartier comme sa chaleur. La joie d'entrer dans la vie active ou la difficulté de s'y insérer. La puissance magnifique ou délétère des mondes virtuels et des réseaux sociaux... Education, Santé, Justice, Logement, Travail, Ecologie... Autant de " ministères du quotidien " pour abriter ces récits, dont l'ensemble constitue un autoportrait générationnel d'une force inouïe.

03/2022

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BD tout public

Elle

Masse, auteur dont l'univers graphique exceptionnel a fait l'admiration de Terry Gilliam ou d' Art Spiegelman, a donné ses meilleures heures à la bande dessinée des années 1970-80, participant à de nombreuses revues telles que Actuel, Charlie hebdo, Hara Kiri, Fluide Glacial, l'Echo des Savanes, Métal Hurlant, A suivre ou Raw, avant de s'éclipser quelques années pour se tourner vers d'autres rives artistiques. Après la réédition de On m'appelle l'avalanche en 2005, L'association publie un nouvel ouvrage de cet auteur devenu si rare. Dans Elle, Masse revient avec un personnage de "bonhomme à béret" qui évolue dans une série de strips au dessin épuré. "Il ne peut l'avoir tuée. Il l'aimait. Trop, peut-être", prévient l'introduction et pourtant, installé sur un fauteuil qui fait office de cellule, le personnage purge bien une peine de prison. Dans sa position de spectateur, plus qu'à l'enfermement, il s'est condamné tout seul à l'attendre, "Elle" , qui ne viendra donc jamais. Ce fauteuil devient alors une lorgnette qui dérègle la réalité où "le dehors du monde est maintenant retourné comme une chaussette, dans le dedans de sa prison comme dans sa tête". Dans cet univers carcéral étrange et dévoyé, ce personnage au langage rudimentaire et laconique, use d'un humour déroutant, se joue du lecteur, et amèrement de lui-même "faire spectacle 6 cases ... toujours pareilles-pas-pareilles", tout comme son maton qui raille "Hahaha ! Absurde-humour-bédé-Masse". Masse aime se jouer de son média et "Elle", dont on ne ne sait si elle est réelle, imaginaire, morte ou vivante, rappellera une certaine "dame assise" et pourra laisser penser que l'on rencontre ici son pendant masculin désabusé et esseulé.

08/2014

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Sociologie

Naissance du journalisme comme industrie. Des petits journaux aux grandes agences

Le 29 juillet 1881, est enfin obtenue, en France, la liberté de la presse. Vers la même époque, le journal quotidien se transforme en "média de masse". La presse devient une industrie, son contenu et son prix se démocratisent. Le Petit Journal, lancé en 1863, donne le la : en un quart de siècle, ce premier quotidien à un sou passe de 60 000 à un million d'exemplaires. L'agence Havas devient la plus importante agence d'information et de publicité en France et, avec des associés (un temps rivaux), à Londres et à Berlin, est qualifiée d'"usine à nouvelles". Le journalisme se modifie ; une presse d'opinion, une presse littéraire perdurent ; une presse d'information et "la rage du reportage" prolifèrent. Les journalistes s'affranchissent pour partie des servitudes politiques traditionnelles. De nouveaux domaines d'investigation font parfois la Une. A l'orée de la guerre de 1914, quatre journaux à un sou - Le Petit Parisien, Le Petit Journal, Le Matin et Le Journal - dominent la presse quotidienne. La presse française est presque aussi développée que ses homologues britannique et états-unienne. Par sa maîtrise de la collecte, du traitement, et de la diffusion de l'information, renforcée par son ascendant sur le marché publicitaire en France, Havas oeuvre dans l'ombre. Comment ces entreprises se sont-elles formées ? Qui sont ces journalistes, enfants de Michelet et de Victor Hugo, de Balzac et de Zola, au service de l'actualité et de l'homme pressé, des pouvoirs en place, mais aussi des "petites gens" ? Comment Bel-Ami devient-il Rouletabille ? Fondé sur l'exploitation des archives de l'agence Havas, de plusieurs journaux, des premières associations de journalistes, et complétée par bien d'autres sources, ce livre scrute une période dite de "l'âge d'or de la presse".

05/2014

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Sociologie

Communications N° 106 : Post-censure(s)

Numéro dirigé par Catherine Brun et Philippe Roussin Dans la définition libérale de la démocratie qui prévaut aujourd'hui, liberté d'expression et démocratie semblent se confondre : idées et écrits doivent pouvoir circuler sans entraves. Tel est, depuis les Lumières, le récit du libéralisme, qui a souvent placé la lutte contre la censure au coeur de l'histoire du modernisme artistique et littéraire. C'est ce récit que les démocraties libérales ont opposé à la situation de la création et de l'art des régimes totalitaires, dans les périodes de guerre froide comme aujourd'hui. Depuis plusieurs décennies, la foi dans les vertus et les bénéfices de la liberté d'expression a, pourtant, été largement remise en cause tandis que la notion de censure s'est elle-même considérablement élargie : elle ne désigne plus seulement les interdictions prononcées par l'Eglise ou l'Etat mais un processus social continu de filtrage des opinions conduisant à un conformisme idéologique et artistique. L'attention des censeurs s'est aussi déplacée de l'imprimé aux média visuels et à l'internet. Par ailleurs, les Etats ne sont plus désormais les seuls ni même les premiers acteurs de la censure. Enfin, dans les sociétés libérales, où l'Etat affiche sa neutralité en matière de moeurs, la " société civile " a surgi comme source critique et normative potentielle, modifiant le visage de la censure en la privatisant. Les exemples de pressions abondent, ces dernières années, ainsi que les poursuites intentées par diverses associations ou communautés. C'est sans doute que nous sommes à l'ère de la " post-censure ", celle des opérations civiles, médiatiques, numériques, multinationales de recouvrement ou de neutralisation de gestes créatifs, d'énoncés (fussent-ils haineux), d'informations ou d'images jugés perturbateurs et de ce fait " offensants ".

07/2020

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Actualité et médias

RTL, histoire d'une radio populaire. Du Radio Luxembourg à RTL.fr

La plus ancienne des grandes radios généralistes, en tète des audiences malgré les soubresauts du paysage médiatique, est aussi celle dont l'histoire - mouvementée - demeure la plus méconnue. Radio Luxembourg apparaît en 1933, grâce à un émetteur luxembourgeois, des capitaux français, des programmes européens, et de la publicité rédigée par Robert Desnos ! En mai 1940, la station se voit contrainte de céder son émetteur aux forces du III Reich. Après-guerre, le poste privé triomphe avec Zappy Max, l'Abbé Pierre, Jean Nohain, Geneviève Tabouis, Jean Grandmougin. l'équipe dirigeante impulse une programmation mémorable (La famille Duraton, Reine d'un jour, Quitte ou double, des feuilletons radiophoniques, etc.). Mais la concurrence d'Europe numéro 1 et la télévision bouleversent peu à peu la donne. 1966 : Radio Luxembourg devient RTL, avec un nouvel état-major présidé par l'homme de presse Jean Prouvost. Son directeur, Jean Harran, installe Nienie Grégoire, Léon Zitrone et Anne-Marie Peysson à l'antenne. Des années 1980 à la fin des années 1990, Jacques Rigaud et Philippe Labro réussissent un parcours sans faute. L'éclosion des radios libres n'entrave pas la bonne marche dune station au coeur de la culture de masse. Un effritement de l'audience provoque un accident industriel majeur : le renvoi de Philippe Bouvard, l'animateur des Grosses /êtes, à l'été 2000. Avec la perte de 2 millions d'auditeurs, ces derniers appliquent à la lettre le slogan "RTL, c'est vous" et obtiennent son retour. Aujourd'hui, à la croisée des chemins malgré l'apparition de RTL.fr, ce média négligé des observateurs conserve une audience inégalée dans le temps et continue de façonner des générations d'auditeurs fidèles. Cette histoire sans parti pris explique les ressorts de cette saga aux multiples rebondissements souvent ignorés du public.

12/2010

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Musique, danse

L'oeuvre de Daniel-Lesur. Catalogue raisonné

Fils de la compositrice Alice R. Lesur, élève puis suppléant de Charles Tournemire à l'orgue de Sainte-Clotilde, camarade d'Olivier Messiaen au Conservatoire de Paris et professeur de Maurice Ohana à la Schola Cantorum, Daniel-Lesur (1908-2002) a participé de près aux aventures musicales de son temps, en marge des avant-gardes. Depuis les concerts collectifs d'orgue à Paris jusqu'à la création du groupe jeune France avant la Seconde Guerre mondiale, du développement de la musique de film au journalisme musical à la radio et à la télévisison dans les années 1950, sans oublier la composition de plus de deux cents oeuvres dont trois opéras, cet ouvrage permet de découvrir l'itinéraire d'un compositeur éclectique, profondément ancré dans la tradition française, à travers les données fondamentales de sa vie (chronologie) et de son oeuvre (catalogue raisonné et bibliographie). Entrées à la Bibliothèque nationale de France en 2007, les archives personnelles du compositeur (manuscrits musicaux autographes et archives documentaires) ouvrent des perspectives de recherche tout à fait neuves déjà évoquées lors du colloque organisé en 2008 à l'occasion du centenaire de sa naissance. Donnant pour la première fois une image complète de l'activité créatrice de Daniel-Lesur en décrivant les manuscrits et les autres sources conservés à la Bibliothèque nationale de France et dans d'autres lieux comme les fonds d'éditeurs ou la bibliothèque musicale de Radio-France, ce catalogue donne les clés indispensables pour accéder à l'oeuvre polymorphe de Daniel-Lesur, qui, à l'instar d'autres grands compositeurs français du xxe siècle, n'a ignoré aucun média et a pratiqué dans son métier de compositeur la même ouverture d'esprit, la curiosité, la générosité qu'il a manifestées dans ses charges et responsabilités publiques.

01/2010

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Philosophie

LE CREPUSCULE DU DEVOIR. L'éthique indolore des nouveaux temps démocratiques

Bioéthique, charité médiatique, actions humanitaires, sauvegarde de l'environnement, moralisation des affaires, de la politique et des media, débats autour de l'avortement et du harcèlement sexuel, croisades contre la drogue et le tabac : partout la revitalisation des " valeurs " et l'esprit de responsabilité sont brandis comme l'impératif premier de l'époque. Il y a peu, nos sociétés s'électrisaient à l'idée de libération individuelle et collective, aujourd'hui elles vont proclamant qu'il n'est plus d'utopie possible que morale. Pour autant, il n'y a aucun " retour de la morale ". L'âge du devoir rigoriste et catégorique s'est éclipsé au bénéfice d'une culture inédite qui diffuse davantage les normes du bien-être que les obligations suprêmes de l'idéal, qui métamorphose l'action morale en show récréatif et en communication d'entreprise, qui promeut les droits subjectifs mais fait tomber en déshérence le devoir déchirant. Désormais, le label éthique est partout, l'exigence de se dévouer nulle part. Nous voici engagés dans le cycle postmoderniste des démocraties répudiant la rhétorique du devoir austère et intégral, couronnant les droits individuels à l'autonomie, au désir, au bonheur. Nouvelle phase de la culture individualiste qui n'exclut pas les revendications intransigeantes et leur aveuglement. Face aux menaces du néomoralisme comme du cynisme à courte vue, il convient de réhabiliter l'intelligence en éthique qui se montre moins soucieuse d'intentions pures que de résultats bénéfiques pour l'homme, qui n'exige pas l'héroïsme du désintéressement mais l'esprit de responsabilité et la recherche de compromis raisonnables. Libéralisme pragmatique et dialogué ou nouveau dogmatisme éthique ? Le visage de demain sera à l'image de cette lutte que se livrent ces deux logiques antagonistes de l'après-devoir.

02/2000

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Policiers

Nocturne au Louvre

L'action se situe au musée du Louvre, qui vient d'acquérir sa Grande Pyramide. Nous sommes en 1995. Nicolas Lesur vient d'être nommé directeur de la sécurité. Des phénomènes étranges et criminels, menacent de bouleverser la vie du musée, victime de calamités en série. Néophyte, jouant son avenir, le jeune ingénieur se trouve d'emblée dans l'obligation de se transformer en aventurier. Rumeurs et soupçons enveniment l'atmosphère de huis-clos de la digne institution. Dans ce climat délétère Nicolas entreprend seul une enquête qui s'apparente à une course de vitesse : il lui faut absolument mettre fin à ces désordres avant que les media ne s'en emparent et égratignent l'image de l'établissement. Le lecteur possède alors les clés du musée, convié à l'arpenter de fond en comble. Les coulisses livrent leurs secrets : postes de sécurité, réserves, toitures... Les œuvres se donnent à voir sous un éclairage inhabituel, parfois sous une lumière crue. Il croise aussi des personnages pittoresques, habités par leur vocation, obnubilés par leurs responsabilités : une communicante ficelle, une secrétaire pipelette, un manutentionnaire maladroit, un gardien sujet au vertige, un journaliste pique-assiette... La nuit est en elle-même un personnage de ce roman. Durant ces longues heures nocturnes, le musée est placé sous le contrôle de caméras parfois déficientes, et les rondiers illuminent de leurs torches le moindre recoin suspect, faisant résonner leurs pas sous les voûtes de pierre. Par sa modestie, par sa détermination et son sang-froid, Nicolas est un Tintin égaré dans les brumes de l'univers de Belphégor et finira, après maintes surprises et de nombreux retournements de situation, par résoudre l'énigme proposée au lecteur.

03/2017

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Histoire internationale

Chronique de la révolution arménienne. Avril-Mai 2018

La révolution arménienne qui, du 13 avril au 8 mai 2018, a triomphé en moins d'un mois d'un régime oligarchique apparemment inamovible sans que le sang ait été versé, apparait d'emblée comme un événement majeur de l'histoire contemporaine de l'Arménie. Qualifié par son maître d'oeuvre, Nikol Pachinian, de "révolution de l'amour et de la concorde" et de "révolution de velours démocratique et sans violence", le printemps arménien n'est pas sans évoquer la révolution tchécoslovaque de 1989, cependant que les termes "démocratique" et "sans violence" mettent délibérément l'accent sur son caractère pacifique, légal et constitutionnel. C'est ce miracle d'une révolution inattendue à l'issue inhabituellement heureuse, qu'en 2018, la rédaction du magazine britannique The Economist a voulu distinguer en désignant l'Arménie comme le "Pays de l'année", tandis que le lectorat du quotidien économique russe Vedomosti (Les Nouvelles) a élu Nikol Pachinian "meilleur homme politique de l'année". Pour relater cette révolution pas comme les autres, nous avons choisi d'offrir au lecteur un récit pas comme les autres, non pas linéaire et postérieur mais dynamique et concomitant, constitué par la réunion des post que la journaliste et auteure Sèda Mavian a publiés sur le net durant les événements jour par jour et parfois heure par heure, après avoir pris le parti de transformer sa page Facebook en média francophone entièrement placé au service de l'information la plus rigoureuse et la plus diversifiée possible. Complétant le récit, des documents présentés en annexe favorisent la compréhension des faits ainsi que l'appréhension de sujets divers tels que les relations Arménie-diaspora, la démocratie au sein de la diaspora et la notion d'engagement, notamment des artistes.

03/2019

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Sciences historiques

Le Livre & la Mort. XIVe-XVIIIe siècle

Etroits sont les liens qui unissent la mort et l'écrit. L'épigraphie, le manuscrit puis l'imprimé ont été mobilisés pour préserver le souvenir des disparus, et le rapport d'intimité qui lie le livre au lecteur a fait du premier le miroir privilégié des interrogations du second sur sa propre finitude. La Mort elle-même, comme figure et comme sujet, fait son entrée en littérature au XIVe siècle, suscitant une appréhension moins abstraite du trépas. On dit et on représente désormais la déchéance des corps, souvent associée aux fins dernières que sont le Jugement, l'Enfer et le Ciel. Fléaux de tous ordres et angoisse de la fin des Temps favorisent cette expansion du macabre à la fin du Moyen Age. "Incarnations" de la Mort et représentations des morts investissent alors le livre, bien au-delà des répertoires privilégiés que sont les arts de mourir, les livres d'heures et les danses macabres. Le corpus des images évolue, infléchi par l'Humanisme, la Réforme et la reconquête catholique, touché par l'évolution du cérémonial funéraire, s'adaptant aux nouvelles pratiques sociales d'encadrement de la mort. Le recours au média imprimé pour célébrer les grands défunts, et bientôt pour "faire part" des morts plus ordinaires, donne lieu à une vaste production documentaire, des pompes funèbres, tombeaux littéraires et reliures de deuil, aux modestes billets d'enterrement. Cet ouvrage interroge la variété des apparitions de la Mort dans le livre européen, du Moyen Age au XVIIIe siècle. A travers l'illustration peinte et gravée, l'ornement typographique, la reliure ou l'héraldique, se déploie une iconographie funèbre ou macabre fascinante, avec ses scénographies et sa gestuelle (la Mort qui frappe, fauche, entraîne, moque, désigne, triomphe...), ses attributs et symboles (faux, dard, crâne, tibia, larmes, torchères, chauve-souris, outils du fossoyeur...), dont il importe de comprendre le sens et les évolutions.

03/2019

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Réussite personnelle

La voie du bonheur. Mes mille et une vies. Une méthode inédite pour prendre son destin en main

Le bonheur est une émotion, une notion philosophique définit comme un état de satisfaction complète caractérisé par sa stabilité et sa durabilité. C'est le but le plus élevé de l'existence humaine, celui que toute personne cherche à atteindre, consciemment ou non. Parfois, cet objectif peut paraître difficile à poursuivre au quotidien mais il existe des clés et des méthodes pratiques à appliquer afin de s'assurer d'avancer en toute sérénité, de rester épanoui et en parfaite harmonie avec ses valeurs et ses principes de vie. Grâce à ce livre, découvrez l'histoire hors du commun d'un homme ordinaire qui a su écouter ses envies, nourrir ses ambitions et poursuivre ses rêves jusqu'au bout. Un chemin semé d'embûches et de difficultés qui lui a également permis de s'instruire, de s'interroger, de se construire et de se réinventer au fur et à mesure des années. Apprendre à se connaître, découvrir ses forces et ses faiblesses, faire les choix qui nous correspondent et oser passer à l'action pour atteindre ses rêves... tel est l'objectif de ce guide complet. Dans ce véritable vade-mecum du développement personnel, Serge Peffer nous raconte son parcours personnel et professionnel aussi imprévisible qu'incroyable. Laissez-vous guider et partez à la découverte du monde des affaires, au sein des plus hautes sphères du pouvoir. Une immersion totale au coeur des secteurs entrepreneurial et institutionnel, remplie de surprises et de rebondissements, qui vous guidera sur le chemin de votre propre réussite ! Entre média et politique, amitié et famille, réussite et déception, l'auteur partage ici ses mille et une vies et dévoile tous ses secrets pour vous permettre d'atteindre vos rêves les plus fous.

03/2023

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Systèmes d'exploitation

Windows 11 - Prise en main de votre ordinateur ou votre tablette

Ce livre vous présente les principales fonctionnalités du système d'exploitation Windows 11 ; il est destiné à toute personne souhaitant prendre en main rapidement ce nouvel environnement. Si vous êtes novice en informatique, ce livre vous guidera pas-à-pas pour vous apprendre à utiliser votre ordinateur ou votre tablette tactile équipée de Windows 11 ; si vous avez déjà utilisé un ordinateur sous une précédente version de Windows, il vous aidera à vous retrouver dans ce nouvel environnement. Il s'agit de clarifier des notions essentielles pour apprendre à travailler efficacement : qu'est-ce qu'un compte Microsoft, à quoi peut me servir OneDrive, comment retrouver mes applications et quelles sont les bonnes méthodes de travail à acquérir sur ordinateur mais également sur tablette ? Les principaux éléments d'interface vous sont présentés dans le détail (le Bureau, le menu Démarrer, les fenêtres...) ainsi que toutes les manipulations qui vous permettront de gérer vos fichiers, images, vidéos... : classer ces fichiers dans des dossiers pour les retrouver facilement, apprendre à les déplacer, les copier sur une clé USB, les rechercher ou encore les partager sur OneDrive pour que d'autres personnes puissent y accéder. Les principales applications livrées en standard avec Windows vous sont présentées : le navigateur Internet Microsoft Edge, les applications Courrier (pour envoyer et recevoir des e-mails), Calendrier (pour gérer vos rendez-vous), la messagerie instantanée Conversation, l'application Photos, le Lecteur Windows Media (pour écouter votre musique et visionner vos vidéos), Paint 3D et la nouvelle application Capture d'écran et croquis. Pour terminer, nous vous présentons comment personnaliser votre environnement (changer les couleurs de l'interface, ajouter une photo en fond d'écran...), gérer votre compte Microsoft, installer des applications à partir de Windows Store et installer une imprimante.

03/2022

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Essais

Invasion Los Angeles. De John Carpenter

Etats-Unis, 1988 : Ronald Reagan est président, George Bush père est sur le point de lui succéder, la guerre froide touche à sa fin, le capitalisme triomphe, et dans les salles, sort un film de science-fiction à bas coût ayant un titre énigmatique et un lutteur comme protagoniste. Ce qui, à l'époque, n'était qu'un petit film indépendant et étrange allait devenir l'objet d'un véritable culte, grâce à sa capacité à saisir l'essence du contexte culturel et politique des années 80 et à dénoncer son hédonisme, son capitalisme effréné, son individualisme impitoyable. Il s'agit de Invasion Los Angeles de John Carpenter, un réalisateur qui n'avait jamais abordé des thèmes explicitement politiques mais qui, rendu furieux par la dérive néo libéraliste prise par les Etats-Unis, décide de lancer un cri d'alarme concernant son époque. Ce livre est un voyage à l'intérieur du film le plus enragé et en même temps le plus amusant de Carpenter, réalisateur multiple qui, ici, met de côté la recherche sur l'universalité du mal pour se concentrer sur sa présence dans la société dans laquelle nous vivons. "Ils vivent, nous dormons" annonce une des phrases-clé du film. Qui sont " Ils ", et qui sommes " Nous " ? Qu'est-ce qui distingue le sommeil de la veille, les humains des extra-terrestres, les bons des méchants ? Qu'est-ce qui se cache derrière le voile de l'illusion créé par les média ? En suivant les protagonistes Nada et Frank, cet ouvrage cherche à répondre à ces questions, aussi importantes aujourd'hui qu'à l'époque, explorant le film à travers le contexte social, culturel et cinématographique qui l'ont inspiré, et l'influençant à son tour.

04/2023

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Littérature française

1914-1918 : le journal du soldat Jean Dupin

"Tard dans la nuit, j'entends les Boches qui ramassent les blessés. De temps à autre, un coup sec. Je suppose qu'ils finissent les plus atteints. Je les entends s'approcher et je reçois un coup de pied dans les reins. Je ne bouge pas. Ils font de même avec les deux autres cadavres. C'était sans doute le moyen de savoir si il y avait encore des vivants. Ouf ! Je suis pris de panique. N'entendant plus rien, je pars sur mes genoux et mes coudes vers nos lignes, je ne veux pas être pris ; toujours des coups de fusil, venant surtout du côté français, tant pis je continue, je m'empêtre dans les fils barbelés. On me crie : "qui va là ?", je réponds "blessé français deuxième coloniale" ; "avance !" me crie-t-on. Je ne peux pas, les brancardiers viennent me chercher pour m'emmener au poste de secours". A l'occasion du centenaire du début du premier conflit mondial, Thierry Dupin verse aux dossiers de l'histoire le journal de son grand-père Jean, jeune soldat qui connut le front et les hauts et tristement célèbres lieux de cette guerre. Au fil des entrées et des pages se révèlent ainsi à nous, sans atermoiement et presque brutalement, le quotidien des soldats, la réalité des tranchées, la vermine et la boue, les incessants déplacements et les périls, l'horreur du gaz et les exécutions pour l'exemple... Immersion éloquente, in vivo et in media res, dans quelque cinquante mois de mobilisation, ce document nous confronte à cet indicible qu'est la guerre qui fait de vous, ainsi que l'exprimait J Dupin, "un mort en sursis". De même qu'il nous laisse entendre une voix de Poilu inédite.

03/2014

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XVIe siècle

Le prince des Corsaires. La vraie vie de Jean Ango

"Le Prince des corsaires" raconte l'ascension, la gloire et la disgrâce de Jehan Ango (le Jacques Coeur de la mer, 1480-1551). Né à Dieppe d'une famille bourgeoise, il s'initie très tôt à la vie de marin. En ce temps ou, avec l'accord du Pape, l'Espagne et le Portugal entendent se réserver l'exploration et l'occupation du monde, il est condamné à l'illégalité avec la bénédiction du roi. Il s'enrichit pour l'essentiel par la course et l'exploration du Nouveau Monde. C'est ainsi qu'il s'empare du trésor des Aztèques destiné à Charles Quint, devient l'armateur des premières explorations de Terre Neuve et du Canada. Il arme ensuite successivement les frères Verrazzano qui explorent le cap nord et la cote nord-est des Etats unis, puis les frères Parmentier qui explorent Madagascar les Maldives Sumatra et Java. Il bâtit ainsi une immense fortune qui en fait l'un des financiers de François Ier et l'ami de sa soeur Marguerite de Navarre. Il devient aussi un mécène de première importance, telle que certain le désignent comme le médis des Valois. Ce destin exceptionnel traverse la Renaissance à la périphérie de la cour mais sans manquer les mouvements qui l'agittent ; notamment l'engouement pour la poésie et les remiers questions soulevées par la Réforme. A cette recherche du salut, il est contraint de s'intéresser par amitié par Marguerite tout en comprenant bien tous les dangers que cela implique. Son habilité lui permet d'éviter les accusation d'hérésie mais sa disgrâce viendra de la mort du roi dont l'héritier Henri II préfère ignorer le créancier plutôt que rembourser les dettes de son Père.

03/2024

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Sociologie

Nous et les autres. Des préjugés au racisme

Première grande exposition temporaire du musée de l'Homme qui a rouvert en octobre 2015, Nous et les autres : des discriminations au racisme (mars 2017-janvier 2018) s'inscrit dans la continuité des fondements et des engagements de l'institution, musée-laboratoire militant pour la prise en compte de la diversité et l'absence de hiérarchie entre les êtres humains. Avec ce sujet, le musée de l'Homme prend part aux débats d'actualité en abordant de front la question de l'identité, ses marqueurs, ses mythes, ses replis comme ses revendications. Nous et les autres vise à éclairer scientifiquement le processus d'exclusion et de haine de l'autre. L'exposition montre le mécanisme général de catégorisation sociale et son insertion dans une vision inégalitaire. Evoluant dans un monde aux multiples visages, nous tendons à ordonner les êtres à partir de critères de différenciation comme le sexe, la couleur de peau, la religion, le statut social. Si cette classification n'induit pas nécessairement de hiérarchisation, elle infère une assignation identitaire, le plus souvent génératrice de stéréotypes, de préjugés voire de discriminations. La ségrégation aux Etats-Unis, l'obsession de la pureté raciale du nazisme, l'opposition entre Hutu et Tutsi au Rwanda, l'assimilation forcée des Aïnus au Japon, le sort des Pygmées en Afrique centrale : autant d'exemples historiques appartenant à des contextes socio-politiques d'expansion coloniale ou de nationalisme, plus ou moins lointains et révolus, convoqués et développés pour illustrer ces mécanismes de racialisation des identités collectives qu'Etats, élites intellectuelles, médias et sociétés civiles contribuent à légitimer, institutionnaliser et diffuser. Après l'analyse scientifique et le décryptage historique, parole est donnée à des hommes et des femmes, citoyens français de culture française, perçus comme arabes, noirs ou asiatiques. Leurs récits personnels, qui manifestent la complexité de cette expérience intime et sociale d'être regardés comme non-blancs et d'avoir à penser sa "couleur", permettent la rencontre avec des êtres aussi singuliers que représentatifs de la société, mettant à mal l'opposition entre nous et les autres. Au-delà de l'étude critique et de l'expérience sensible, vient le temps de la réflexion collective. Comment les pouvoirs publics réagissent-ils face aux discriminations ? Quelles différences entre des politiques nommées "multiculturalistes" ou "universalistes" ? Quelles conclusions tirer des expériences de "discrimination positive" ? Pour aborder ce sujet sensible et les enjeux de société qu'il représente, cet ouvrage réunit des contributions de chercheurs issus de tous les champs disciplinaires pertinents (anthropologie, démographie, génétique, histoire, philosophie, sociologie, etc.), enrichies d'une iconographie et d'une infographie inédites rendant compte des résultats de recherche les plus actualisés.

04/2017

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Religion

Eve a bien fait, le paradis était stérile

Nous ne sommes ni sages, ni savants, mais l'on ne nous fait pas pour autant gober toutes les histoires, tout en invoquant Dieu à toute occasion pour l'implorer ou le maudire. Car tous les jours, l'homme, la femme, rêve, croit, entreprend, recherche l'amour, le bonheur, et toujours plus. Tous les jours aussi, il est contrarié dans ses désirs et ses rêves. Il se tourne alors vers les dieux, les astres, les présages, mais aussi la raison et la réflexion. Il a besoin d'aide et d'histoires par les gourous, les devins, les philosophes, les religions. Depuis des milliers d'années, un petit peuple du Moyen-Orient, issu de l'Irak d'aujourd'hui, cherche lui aussi sa voie. Ce peuple a essayé de décrire comment et pourquoi l'homme a été créé après le reste du monde. Puis il a été aidé par des prodiges et par la révélation à grand spectacle faite à Moïse, qu'il n'y avait qu'un dieu unique, et qu'il fallait respecter la loi donnée par lui à cette occasion. Plus tard, un autre prodige affirme que le propre Fils de ce Dieu est venu discrètement sur la terre pour confirmer et expliquer cette Loi déformée par le temps et les hommes, et pour faire savoir avec force que ce Dieu n'est pas un despote, mais un Père qui aime ses enfants créés à son image, pour être aimés et l'aimer dans la Liberté et la Responsabilité. Pour prouver qu'il aimait, il est mort, tué parce qu'il n'apportait pas la puissance au peuple dont il était issu mais demandait un changement de comportements, et parce qu'il se prétendait Fils de Dieu. A cette occasion, il a affirmé qu'il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime. Il est ressuscité en rappelant qu'il y a une autre vie après la mort, pour tous les hommes. Qu'est-ce que c'est que cette histoire incroyable, ignorée ou mal connue, parce que compliquée à l'excès par les sages et les savants, y compris par les Chrétiens, et comment la lire et la comprendre aujourd'hui dans les pays très urbanisés, développés techniquement, à forte scolarisation, individualistes, démocraties informées par l'à-peu-près des médias qui poussent aux excès et encouragent à se laisser aller ? La vision d'hier, rurale et hiérarchique, ne passe plus. Y en a-t-il une autre ?

01/2014

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Criminalité

Histoire secrète des prétendus "néonazis" de Châteauroux (2001-2021). Un scandale judiciaire et médiatique

A Châteauroux (Indre), un juge d'instruction, le procureur de la République, et surtout le quotidien local monopolistique La Nouvelle République, ont inventé un complot néonazi, fait jeter en prison des innocents, sali des réputations, brisé des carrières professionnelles. L'affaire a commencé en 2001. Elle n'a trouvé son aboutissement qu'en mars 2021. Vingt ans d'enquêtes, de procès, de mensonges, de chantages, de reportages délirants, de médisances, pour aboutir à la mise hors de cause de toutes les victimes de cette rumeur soigneusement entretenue par la presse locale, par des journalistes qui n'ont pas fait leur travail d'investigation, mais qui ont au contraire cherché à faire condamner des innocents. Le constat, c'est qu'il n'y avait rien, que l'imagination débridée et militante d'un groupe de personnes décidées à débarrasser le département de ses jeunes militants nationalistes, a créé le mythe d'un groupe armé néonazi. C'est une véritable affaire d'Outreau politique. Encore l'affaire d'Outreau mêlait-elle des innocents et des coupables. Dans le dossier des prétendus néonazis de Châteauroux, il n'y avait que des innocents : ceux qui ont été dénoncés, au niveau régional, mais aussi national, voire international, comme de dangereux conspirateurs surarmés. Dans de telles situations de salissure médiatique unanime, au-delà de l'enquête à charge des juges, les personnes les mieux intentionnées ne peuvent s'empêcher de croire, dans un premier temps, qu'il n'y a peut-être pas de fumée sans feu, que ces accusations pourraient correspondre à un commencement de vérité, qu'une nouvelle Cagoule s'était peut-être en effet constituée à Châteauroux et dans la Brenne. Mais il se trouve que l'auteur connaissait plusieurs des mis en examen. Il n'a jamais douté. Il savait qu'ils n'étaient pas néonazis. Sauf à considérer qu'on est néonazi quand on est opposé à l'immigration illégale, à la pédophilie ou à l'islamisme. Comme 75 % des Français. Comme le gouvernement, en principe. Cette histoire aurait pu arriver à n'importe lequel d'entre nous. C'est en pensant à ces vies saccagées, à ces accusations immondes, qu'il a écrit ce livre, qui est aussi un hommage à ceux qui, comme Paul-Emmanuel Thore, sont restés debout dans la tempête. Le principal procureur, dans cette affaire, ce sont les médias, qui jetèrent en pâture au public, les noms, parfois les adresses, de ces dizaines d'innocents, affublés des qualificatifs les plus infâmants. Des "procès de Moscou" ont eu lieu dans le Bas-Berry !

09/2021

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Cinéma

Sélection officielle. Journal, notes et voyages

Un événement : jamais, dans l'histoire du Festival de Cannes, qui soufflera l'année prochaine ses 70 bougies, l'homme qui préside à la Sélection officielle n'avait ainsi tenu son Journal sur un an en vue d'une publication. L'incipit des Confessions de Rousseau s'appliquerait parfaitement au défi que s'est lancé Frémaux : "Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme, ce sera moi." De la clôture de Cannes 2015 à celle de Cannes 2016, Frémaux se montre dans toute la "vérité de sa nature", celle d'un homme qui aime aimer, dans toute la diversité de ses passions. Sur Cannes d'abord, on vit tout de l'intérieur, au jour le jour : les équipes, le fonctionnement interne, la nomination du jury, le choix de l'affiche, les relations avec des responsables politiques , les chaînes de télévision partenaires, les critiques et les médias, mais surtout avec les artistes dans le monde entier (scénaristes, réalisateurs, acteurs), les producteurs, les agents, les festivals concurrents à l'étranger, jusqu'à l'élection, à partir de 1 800 films visionnés, de ceux qui feront la "Sélection officielle". Idem pour le Festival Lumière de Lyon, aux destinées duquel préside le même homme, qui nourrit pour sa ville de coeur et de refuge une passion communicative. Mais au delà des cinéphiles qui trouveront là un des plus grand livres d'hommage au septième art et à la communauté de ceux qui vivent dans son culte (les portraits qui émaillent le texte sont étincelants), ce qui emportera les lecteurs de ce Journal, c'est à la fois l'extraordinaire variété des curiosités et la puissance d'un style, qui font de ce texte une vraie oeuvre littéraire de mémorialiste. Cyclisme et judo où il excelle ; football, littérature, musique rock (ah, ce culte de Springsteen, le "Boss" !), photographie, gastronomie et oenologie qui le passionnent ; amitiés qu'il cultive ; famille et jardins secrets qu'il ménage : cet homme fait partie de ces rares individus auxquels un don d'ubiquité permet de tout faire, tout le temps, en tous lieux, comme si les jours et les nuits leur octroyaient plus d'heures qu'au commun des mortels. On comprend mieux, en lisant cette Sélection officielle, qu'il n'est de passion du cinéma que nourrie par toutes les autres, et que le septième art n'est peut-être apprécié à son meilleur niveau que par ceux qui ont été nourris par les six premiers...

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Religion

Nous sommes ton Eglise. Propositions pour une catéchèse en communauté

La Commission Interdiocésaine de Catéchèse, sous la présidence de Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai, cherche à promouvoir une pastorale catéchétique d'ensemble dans les quatre diocèses francophones belges, dans la ligne des options catéchétiques fondamentales précisées par la conférence épiscopale belge dans la lettre Devenir adulte dans la foi (2006). A l'intérieur de cette Commission, un groupe s'est réuni depuis 3 ans, sous la présidence de Joël Rochelle (Namur), pour réaliser des outils catéchétiques nouveaux à destination des communautés locales. La catéchèse est l'affaire de toute la communauté chrétienne. C'est vrai dans l'implication de catéchistes issus de la communauté, mais ce l'est tout d'abord dans l'indispensable souci que doit avoir la communauté, ses pasteurs et tous ses membres, de vivre une catéchèse permanente. La catéchèse communautaire est adressée à tous les membres de la communauté, quel que soit leur âge : les paroissiens habituels, les nouveaux arrivants dans la paroisse, les divers "demandeurs" (baptême, confirmation, préparation à la première communion, mariages, funérailles...), mais aussi les personnes qui viennent de vivre un sacrement, un événement (joyeux, douloureux), une étape... Les propositions pour une catéchèse en communauté formulées ici sont destinées aux paroisses, unités pastorales et doyennés. Ce premier cahier fait partie d'un ensemble de cinq catéchèses communautaires à paraître dans les deux années prochaines. Chaque catéchèse communautaire est centrée sur une thématique et une dimension essentielles de la vie chrétienne : Ecriture Sainte, tradition dogmatique, liturgie et sacrements, vie morale, vie de prière. Mais à chaque fois, la richesse cohérente du mystère chrétien est bien manifestée. Le thème choisi ne peut laisser indifférent. Il conviendra bien pour une catéchèse communautaire en début d'année pastorale. Car il y a bien des manières de parler de l'Eglise : du dedans ou du dehors, avec bienveillance ou de façon critique, comme une communauté humaine ou comme un "grand machin". Les médias nous en offrent un large échantillon, régulièrement. Il y a bien des manières aussi de vivre en Eglise, selon l'idée que l'on s'en donne, selon la compréhension que l'on en a, et selon l'expérience que l'on en fait. Eglise : c'est un mot, mais c'est surtout une réalité multiforme, complexe, qui a traversé vingt siècles, depuis son surgissement dans les propos et les gestes du Seigneur Jésus. En choisissant parmi deux portes d'entrée et deux parcours distincts, la communauté chrétienne (re)découvrira que "nous sommes l'Eglise du Christ".

06/2013

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Pédagogie

FLE : l'instant et l'histoire : actes des rencontres du 29 mars 2012 à l'Alliance française de Paris Ile-de-France et du 19 octobre 2012 au CLA de Besançon

Les cahiers de l'asdifle : Actes des 49e et 5e rencontres. L'accélération de l'existence, telle du moins que nous la serinent les médias et quelques spécialistes autoproclamés, s'applique-t-elle à l'enseignement du français langue étrangère ? Rien n'est moins sûr, car comment pourrait-on distinguer clairement le fait de donner un cours aujourd'hui à des apprenants de FLE et le même acte il y a, mettons, un siècle ? La comparaison n'est même pas possible, ou reste dépourvue de signification. L'enseignement d'une langue vivante, depuis un moment déjà, se trouve coincé entre deux bornes opposées : une extrême urgence et, pour l'enseignant(e), le souhait de ne pas y perdre ses racines et de se situer en toute conscience dans la situation historique. Celle de son enseignement concret, certes, mais aussi celle de l'héritage qu'il transporte (même s'il ne le sait pas, même s'il ne le veut pas, aurait dit l'ami Pierre Bourdieu), à travers sa formation, ses études, ses connaissances, son itinéraire propre. Pour l'apprenant, bien entendu, seule l'urgence compte. Il ne veut même pas savoir ce que l'Histoire, longue ou récente, ce que l'instant et la durée, exercent comme influence sur son professeur. Il est pressé et, en notre époque où tout se mesure à l'instantanéité, à l'immédiateté, au " tout de suite " il n'y a aucun espoir rationnel d'échapper prochainement à une telle emprise. Un apprenant, aujourd'hui, souhaite pratiquer la langue avant même de l'avoir apprise. Aurions-nous le toupet de lui en vouloir, nous qui, dans les situations les plus humbles et les plus communes de la vie, sommes envahis par une telle hâte ? Les grands empires éducatifs qui nous entourent et nous enserrent (Conseil de l'Europe, OCDE, PISA, modèles de Shanghai ou d'ailleurs), contribuent eux aussi à repousser en nous le besoin d'un véritable ressourcement historique. Il ne s'agit évidemment pas de faire de l'histoire pour faire de l'histoire, mais d'orienter notre regard du présent vers ses racines passées, qui, de toute façon, se vengeront inéluctablement de ce qu'on aura voulu faire sans elles. Une pratique sociale, et l'enseignement des langues en constitue une, exemplaire et décisive, ne possède aucun avenir si elle ne se remémore pas sans cesse les lieux et moments d'où elle vient. Pour être de véritables professionnels, les profs de FLE doivent prendre conscience d'eux-mêmes, de ce qui les entoure et de ce qui se fait en eux, même sans eux. Louis Porcher

03/2013

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Littérature étrangère

Esquisses d'exil. Tome 2, Le grain tombé entre les meules, 1979-1994

Après le Chêne et le veau (Seuil, 1976) et le tome 1 du Grain tombé entre les meules (Fayard, 1998), voici le troisième volume de l'autobiographie littéraire de Soljénitsyne. Il commence avec l'installation du prix Nobel et de sa famille dans sa propriété située au cœur du Vermont (USA). Cet asile au fond des bois n'empêche pas les attaques d'atteindre l'écrivain. Il s'explique à l'occasion d'un splendide portrait d'Andrei Sakharov, qui se termine par ce constat : " Ce qui nous a séparés, c'est la Russie. " Si, un jour d'hiver, il est épargné par une bande de loups qui traversent sa propriété, il ne l'est ni par les médias, ni par la " cohorte des cafards " : ceux qui ont trahi sa confiance en Occident, éditeurs pirates, pseudo dissidents jaloux de sa gloire, " experts " qui le desservent à dessein. Ce volume est aussi l'occasion de rapporter divers voyages, dont une grande tournée au japon et à Taiwan, puis en Angleterre où il rencontre Mrs Thatcher, le prince Charles et lady Diana, mais on perçoit chez lui l'importance de rentrer en soi-même et de se concentrer sur son œuvre. C'est ce qu'il explique à Bernard Pivot dans une émission retentissante, tournée dans le Vermont au début des années 80. Cependant la calomnie ne désarme pas, qui requiert ripostes et correctifs. Voici bel et bien notre " grain " infracassable pris entre deux meules : les États-Unis où on l'accuse de chauvinisme grand-russe et d'antisémitisme, et Moscou où on l'accuse d'être un agent de la CIA pour avoir créé le Fonds social d'aide aux familles avec les droits d'auteur de l'Archipel du Goulag. L'accession au pouvoir de Gorbatchev fait pourtant souffler une brise tiède. Avec l'arrivée de Boris Eltsine au Kremlin, l'heure du retour vient à sonner. Soljénitsyne choisit de rentrer par la Sibérie, comme s'il n'était pas question de rebrousser chemin, mais de poursuivre sa route d'est en ouest, jusqu'à retrouver son point de départ au cœur de la mère-patrie. Très vivant, très violent dans la polémique, bourré d'anecdotes, de portraits, ce volume contient aussi des pages précieuses sur la conception et l'élaboration de l'œuvre de l'auteur de la Roue rouge. Il constitue une pièce majeure pour les historiens de la littérature russe et pour tous ceux qu'ont passionnés les tribulations de celui qui restera comme le grand témoin du XXe siècle.

03/2005