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Littérature française

Histoire de l'amour et de la haine

Voici sept personnages à un moment de l'Histoire de France, qui s'ouvre avec les premières manifestations contre le "mariage pour tous" à Paris et s'achève avec les dernières. Il y a Ferdinand, garçon de vingt ans qui souffre de la vulgarité de son père, le député Furnesse, vedette homophobe des médias et fier de l'être ; Armand et Aron, qui vivent en couple et partagent un grand appartement avec Anne, belle et victime de sa beauté ; Pierre, grand écrivain qui n'écrit plus et entreprend une histoire d'amour avec Ginevra. Et bien des personnages secondaires, tous apportant leur voix à ce concert de l'amour et de la haine qui a retenti dans la ville pendant ces quelques mois. La profonde originalité de ce grand roman réside dans sa construction : il se présente comme une succession de thèmes (amitié, amour, sexe, beauté, héros, objets.) subdivisés en chapitres (enfance, mères, taxis, chaussures, dimanches, sympathie.), eux-mêmes partagés en deux parties : la première, de pure fiction, où l'on suit les personnages et leurs aventures, et la seconde, de réflexions, pensées et remarques qui donnent à l'intrigue tout son sens historique, littéraire, esthétique.Que s'est-il passé dans cette période ? Quel esprit est entré dans Paris, apparemment si contraire à ce qu'était Paris ? Comment des vies sont-elles vécues à un moment où explose une haine qui veut la destruction de la vie ? Comment un événement historique traverse-t-il et transforme-t-il les hommes ? Telles sont les questions que pose ce livre qui marque le retour au roman de Charles Dantzig après Dans un avion pour Caracas (2011).

08/2015

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Religion

Les grands-parents, trésors irremplaçables. Dans l'écoute et l'amour

Un livre fort sur l'utilité et la joie d'être grands-parents aujourd'hui "Grands-parents, vous pétez la forme ! Aujourd'hui, on est jeune à soixante ans. Pas un avion ou un train que je prends sans tomber sur un groupe d'ancêtres jacassants, rigolards, paillards parfois... Mettez toute cette énergie au service de vos enfants et petits-enfants, vous êtes pour les familles un trésor inestimable ! Les grands-parents n'ont plus à se lever à six heures du matin pour aller au boulot, ils ont du temps, ils peuvent choyer, cajoler. Ils peuvent raconter aussi : ils sont l'histoire vivante des familles, des villages. Actuellement, il leur faut surtout utiliser leurs quatre oreilles ; par exemple quand les gamins viennent leur confier leur mal-être. Grands-parents, vous êtes des atouts précieux. Si un couple est désuni, ne divisez pas, ne prenez pas parti. Ne condamnez jamais, mais discutez. Vous avez le pouvoir magnifique de réunir. N'oubliez pas que, dans ces occasions, vous enfantez une nouvelle fois. Moi aussi, je suis une sorte de grand-père lorsque j'accueille les jeunes à la ferme, lorsque je les aide à retrouver confiance en eux-mêmes, en la vie. Les enfants sont des magnétophones : ils enregistrent tout. Ils aiment bien mettre en doute ce qu'affirment leurs parents, mais pas ce que leur disent leurs grands-parents. Vivez avec vos petits-enfants l'heure de la tendresse. Vous êtes irremplaçables. Ce n'est pas tant vos paroles que vos petits-enfants retiendront, c'est ce que vous serez. Si vous êtes des veilleurs de joie et d'amour, ils le seront à leur tour". Guy Gilbert.

06/2020

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Sciences politiques

Le crépuscule de la démocratie

"Tout a toujours très mal marché." C'est la leçon que Péguy avait tirée de l'histoire. En observant que tout va mal, nous n'avons donc aucune raison de nous lamenter. C'est la preuve que tout va aussi bien que jamais. Dans ce court essai, Nicolas Grimaldi dresse un constat de la situation politique contemporaine. Ni critique, ni polémique, c'est un état des lieux. Qu'en est-il de ce qui nous tient lieu de démocratie ? Dans un aussi vaste pays que le nôtre, il va de soi que la volonté populaire ne peut être que déléguée. Son expression se résume donc à ce qu'en manifestent ses représentants. Toute la vie politique se réduit par conséquent au mode de leur désignation, à leur capacité d'instruire les problèmes de la nation, et à l'indépendance de leur jugement par rapport aux initiatives du gouvernement. Or que représentent aujourd'hui ceux qu'une ancienne coutume nous fait encore désigner comme "les représentants du peuple" ? Les plus audacieux représentent ceux qui les ont élus. Ils représentent les intérêts très particuliers d'une population locale. Les plus disciplinés représentent leur parti. Lorsqu'ils appartiennent à la majorité, la voix de leur parti est celle du gouvernement. Mais comme leur investiture dépend de quelques caciques du parti, ils représentent dans le parti la tendance de ces barons. Autant reconnaître, par conséquent, que ces régimes parlementaires n'ont quasiment plus rien ni de démocratique ni de républicain. Aussi ne peut-on se retenir d'en poser aujourd'hui la question : la démocratie n'est-elle pas chose trop précieuse et trop importante pour être abandonnée à ses représentants ?

05/2014

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Policiers

Blue Jay Way

Julien, jeune Franco-Américain féru de littérature contemporaine, a perdu son père dans l'avion qui s'est écrasé sur le Pentagone le 11 septembre 2001. La célèbre romancière Carolyn Gerritsen, qui l'a pris en amitié, lui propose d'aller vivre un temps à Los Angeles chez son ex-mari, le producteur Larry Gordon. A Blue Jay Way, villa somptueuse qui domine la cité des anges, Julien est confronté aux frasques du maître des lieux et à une jeunesse dorée hollywoodienne qui a fait de son désoeuvrement un art de vivre : un monde où tous les désirs sont assouvis, où l'alcool, les drogues et les parties déjantées constituent de solides remparts contre l'ennui. Peu à peu, Julien se laisse séduire par ce mode de vie délétère et finit par nouer une relation amoureuse avec Ashley, la jeune épouse de Larry. Lorsque celle-ci disparaît mystérieusement, il doit tout faire pour dissimuler leur liaison sous peine de devenir le principal suspect. Ce n'est que le début d'un terrible cauchemar : très vite, les morts violentes se succèdent, mensonges, trahisons et manipulations deviennent monnaie courante et la paranoïa apparaît bientôt comme la plus sage des solutions. Styliste hors pair, Fabrice Colin donne ici de nouveaux territoires au thriller et nous offre un roman profondément contemporain, qui dresse le portrait d'une époque où réalité et fiction ont irrémédiablement partie liée, parfois pour le meilleur, souvent pour le pire. Los Angeles, la ville où tout est filmé, et où pourtant tout est faux, est le cadre idéal de cette palpitante descente aux enfers, doublée d'une intrigue machiavélique.

02/2012

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Ethnologie

Le Métro revisité

Je n'ai jamais cessé de prendre le métro, jamais cessé d'être un Parisien. Je peste parfois contre les embarras de la capitale et rêve d'une ville sans embouteillages, sans heures de pointe, mais, d'un autre côté, je suis toujours un peu dérouté par la paix des champs, la douceur angevine ou la solitude des plages désertes en hiver lorsque, d'aventure, il m'arrive d'en faire l'expérience. Pus de vingt ans après Un ethnologue dans le métro, publié en 1986 dans " Textes du XXe siècle ", l'ancêtre de la présente collection chez Hachette, ce n'est pas d'un retour à proprement parler qu'il peut s'agir ici, mais plutôt d'un arrêt, d'une pause, d'un coup d'oeil rétrospectif pour essayer de faire le point. Car l'étonnant, avec le changement, ce n'est pas qu'il ait eu lieu, c'est que nous ne nous en soyons pas rendu compte : il s'est imposé si " naturellement " que nous avons besoin aujourd'hui des traces du passé, évidences d'hier devenues plus ou moins obsolètes, pour en admettre la réalité et en prendre la mesure. En vingt ans, le métro s'est transformé au rythme de Paris et du monde. Qui sont au juste mes contemporains ou plutôt de qui puis-je me dire contemporain ? Pour répondre à cette question, j'invite mes lecteurs à me rejoindre dans le métro, à se perdre dans la foule anonyme de tous ceux que j'y côtoie quotidiennement. Peut-être nous y frôlerons nous sans le savoir. M. A .

09/2008

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Littérature française

Eclipses japonaises

En 1966, un G. I. américain s'évapore lors d'une patrouille dans la zone démilitarisée, entre les deux Corées. Il est considéré comme "missing". A la fin des années 1970, sur les côtes de la mer du Japon, hommes et femmes, de tous âges et de tous milieux, se volatilisent. Parmi eux, une collégienne qui rentrait seule de l'école, un archéologue qui s'apprêtait à poster sa thèse, une future infirmière qui voulait s'acheter une glace. "Cachées par les dieux", ainsi qualifie-t-on en japonais, ces victimes qui ne laissent aucune trace, pas un indice, et qui mettent en échec les enquêteurs. Une à une, les affaires sont classées, les familles abandonnées à l'incompréhension, les disparus oubliés. En 1987, le vol 858 de Korean Air explose en plein vol. Une des terroristes, descendue de l'avion lors d'une escale, est arrêtée. Elle s'exprime dans un japonais parfait. Pourtant, la police finit par identifier une espionne venue tout droit de Corée du Nord. Vingt-cinq ans après, les Japonais "cachés par les dieux" réapparaissent tels des spectres, sur les terres de Kim Jong-un. Puis, c'est au tour du G. I. de resurgir dans un téléfilm nord-coréen de propagande, où la CIA le voit interpréter un rôle d'Américain honni. Toutes ces affaires ont-elles un lien ? Si l'Histoire interviendra soudain pour résoudre le mystère de ces enlèvements, c'est Eric Faye qui, par la grâce du roman, pénètre l'imaginaire et la vie secrète de ces destins cabossés, absorbés, dévorés par un pays impénétrable et un régime ultra-autoritaire.

08/2016

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Littérature étrangère

L'Ange Esmeralda

On rencontrera, dans les textes qui composent ce recueil, des hommes méditatifs pistant, presque malgré eux, des femmes incompréhensibles (Baader-Meinhof La Famélique), un mari fidèle qui, bloqué sur une île caribéenne par un avion qui n'arrive pas, finit par tuer le temps en séduisant une passagère comme lui en stand-by (Création), une jeune femme tétanisée par les répliques annoncées d'un tremblement de terre en Grèce (L'Acrobate d'ivoire) ou un banal joggeur dont l'enlèvement d'un enfant sous les yeux de sa mère vient perturber l'immuable parcours (Le Coureur). Ailleurs, dans Le Marteau et la Faucille, la crise des subprimes et ses conséquences sur le marché mondial se voient, dans le cadre d'un très surprenant programme pédagogique, déclinées à la télévision par deux fillettes devant un parterre médusé de détenus aux allures de Madoff. Qu'il lance ses personnages en orbite autour de la Terre (ainsi des astronautes de Moments humains dans la Troisième Guerre mondiale), les fasse évoluer dans les quartiers déshérités de New York (L'Ange Esmeralda), ou retourne contre eux les divertissements inoffensifs auxquels ils croyaient se livrer (Dostoïevski à minuit), Don DeLillo, de dialogues elliptiques et cryptés en rencontres décalées, met en scène des individus victimes de silencieuses catastrophes où s'abîme l'inquiète charade de leurs existences. Avec ces nouvelles écrites entre 1979 et 2011, Don DeLillo propose une variation aussi magistrale que singulière sur l'intranquillité à l'oeuvre chez l'homme contemporain tentant de s'adapter, à travers une paranoïaque recherche de sens, au sentiment d'insécurité qui gouverne sa vie aussi fragile qu'illisible.

02/2013

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Littérature étrangère

Le Capitaine des Endormis

On lui avait donné ce surnom à l'époque où il parcourait les Caraïbes dans un avion rempli de bouteilles de whisky et de cigarettes de contrebande, et où prenaient souvent place des passagers très particuliers : les cadavres de ceux qui, pour une raison ou pour une autre, avaient voulu se faire enterrer à Porto Rico ou sur le continent. John Timothy Bunker - J.T. pour les intimes, le Capitaine des Endormis pour les autres - cultivait son aura d'aventurier romantique et de séducteur impénitent. Sur l'île de Vieques où il s'arrêtait fréquemment, il avait un ami portoricain, Frank, et un amour secret et illicite, Estela, la femme de Frank. Il rêvait de partir avec elle un jour pour les Etats-Unis, de se ranger enfin et peut-être de fonder une famille. Mais tout allait basculer inopinément l'été 1950 au cours de l'insurrection armée des nationalistes portoricains et de la répression sanglante qui s'ensuivit. Cinquante ans plus tard, John Timothy Bunker ne se souvient plus exactement de ce qui est arrivé. Pendant longtemps il a dû même oublier qu'il y avait aussi un enfant devenu homme qui aujourd'hui l'attend dans un bar de Saint Croix, aux îles Vierges. Il veut savoir la vérité. Et il a les moyens de l'obtenir. Derrière cette trame narrative qui mêle une intrigue politique à une surprenante histoire d'amour, Mayra Montero sait rendre la matière palpable des émotions et fait vivre au lecteur toute l'intensité et la violence d'un désir qui sait qu'il ne trouvera plus ni répit ni espoir.

01/2005

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Couple, famille

Mettre au monde - Naître au monde. Des relations à tisser, à nourrir, à choyer

Face à l'envahissement par la surmédicalisation, par la marchandisation, par l'accélération du temps, par la suprématie de la technologie sur le contact, la présence et la rencontre, l'haptonomie autour de la naissance ouvre un chemin pour vivre pleinement l'attente et l'accueil autour de la naissance d'un enfant en le considérant d'emblée comme sensible, réceptif et communiquant. L'auteure conte ici, de façon vivante, les sources de son approche de l'haptonomie. Regarder en arrière, dégager le fil conducteur de nos parcours de vie, comprendre comment quelque chose de nos métiers, de nos passions, de nos talents, était déjà en germe dans nos vies personnelles, dans nos formations, dans nos expériences, voilà qui peut faire écho en chacun de nous et nous aider à percevoir le fil conducteur de nos propres cheminements personnels et professionnels. Dans une deuxième partie, elle décrit sa pratique de l'haptonomie, science et art de la rencontre par le contact affectif, autour de l'enfant à naître et de ses parents. La troisième partie de cet ouvrage permet de comprendre des fondements et des dispositions de toute relation de qualité. Cet ouvrage intéressera les futurs parents mais, au-delà, les enfants que nous avons été, les parents et grands-parents que nous sommes, les professionnels de la relation : sages-femmes et soignants, enseignants et éducateurs, accompagnants et aidants, citoyens engagés... Car nous sommes tous concernés par toute naissance, par la qualité des relations, par l'humanisation de nos sociétés. Nous trouverons dans cet ouvrage de quoi nous comprendre mieux nous-mêmes et entre nous, de quoi nous étonner, de quoi cheminer.

06/2020

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Histoire et Philosophiesophie

Curieuses histoires des inventions. Les 100 découvertes qui ont changé le monde

Le monde qui est le nôtre est le résultat de l’histoire. Mais encore ? Qu’est-ce qui a vraiment déterminé l’évolution de l’humanité ? Qu’est-ce qui a fait que nous communiquons à tout moment avec des téléphones portables, que nous nous déplaçons en avion à plus de 900 kilomètres à l’heure, que nous disposons d’énergie pour nous éclairer, pour nous chauffer, pour cuisiner ? Les grands événements du passé, ceux qui vraiment ont changé le monde, sont-ils les mariages des rois et les batailles des peuples, ou les inventions des hommes de science et de technique ? L’auteur a repéré les 100 innovations les plus considérables par leurs conséquences, depuis l’invention de l’outil, qui correspond à l’apparition même de l’humain, jusqu’à l’avènement du “ multimédia ”, qui date d’à peine une vingtaine d’années, et qui nous a plongé dans le monde d’Internet, avec un accès immédiat à des millions de textes, de musiques, et d’images animées. On situera ainsi ces noms qui sont comme les symboles de notre temps : Boeing, Colt, Siemens, Vésale, Mendéléev, Einstein… En exposant les conditions dans lesquelles ces innovations sont apparues, l’auteur fournit un récit captivant des événements les plus importants pour les hommes, depuis leur apparition sur Terre. En exposant clairement les idées qui sont à la base des grandes avancées de la pensée, de la science et de la technique, il fournit une vision critique et documentée de la situation actuelle du monde, et rassemble les connaissances nécessaires pour, à partir du passé, réfléchir lucidement au futur.

12/2011

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Psychologie, psychanalyse

FEMMES QUI COURENT AVEC LES LOUPS. Histoires et mythes de l'archétype de la Femme Sauvage

Chaque femme porte en elle une force naturelle riche de dons créateurs, de bons instincts et d'un savoir immémorial. Chaque femme a en elle la Femme Sauvage. Mais la Femme Sauvage, comme la nature sauvage, comme l'animal sauvage, est victime de la civilisation. La société, la culture la traquent, la capturent, la musellent, afin qu'elle entre dans le moule réducteur des rôles qui lui sont assignés et ne puisse entendre la voix généreuse issue de son âme profonde. Pourtant, si éloignées que nous soyons de la Femme Sauvage, notre nature instinctuelle, nous sentons sa présence. Nous la rencontrons dans nos rêves, dans notre psyché. Nous entendons son appel. C'est à nous d'y répondre, de retourner vers elle dont nous avons, au fond de nous, mêmes, tant envie et tant besoin. De par sa double tradition de psychanalyste et de conteuse, Clarissa Pinkola Estés nous aide à entreprendre la démarche grâce a cet ouvrage unique, parcouru par le souffle d'une immense générosité. A travers les "fouilles psycho-archéologiques" des ruines de l'inconscient féminin qu'elle effectue depuis plus de vingt ans, elle nous montre la route en faisant appel aux mythes universels et aux contes de toutes les cultures, de la Vierge Marie à Vénus, de Barbe Bleue à la Petite Marchande d'allumettes. La femme qui récupère sa nature sauvage est comme les loups. Elle court, danse, hurle avec eux. Elle est débordante de vitalité, de créativité, bien dans son corps, vibrante d'âme, donneuse de vie. Il ne tient qu'à nous d'être cette femme-là.

05/2003

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Histoire internationale

Histoire de Skanderbeg. Héros de l'Europe chrétienne

On fait traditionnellement remonter les Temps modernes à l'année 1453. Celle-ci date la prise de Constantinople par les Turcs, la découverte de l'imprimerie, et, en occident, la victoire française de Castillon. Gutenberg se connaît donc un héroïque contemporain en la personne de Skanderbeg (1403-1468), qui arrête les Turcs à l'Adriatique. L'un et l'autre annoncent cette Europe que nous appelons baroque. Elle durera jusqu'en 1789. Notre famille de peuples avait conscience d'un ennemi commun, maître de la Méditerranée, oppresseur des chrétiens : l'Empire ottoman. Les circonstances historiques et politiques évoluent. D'autres faits géographiques et culturels demeurent. Quand Camille Paganel, historien reconnu, publie, en 1855, son Histoire de Skanderbeg, la France de Napoléon III, aux côtés de l'Angleterre de Victoria, mène une étrange croisade en mer Noire. La guerre de Crimée (1853-1856), a été pensée par le cabinet de Londres et par ses alliés parisiens pour empêcher la Russie de tailler en pièces l'Empire ottoman et de s'emparer des Détroits. Cette situation semble à notre auteur tout à fait contradictoire avec sa propre connaissance de l'Histoire. Un siècle et demi plus tard, nous avons vu se développer d'autres rapports de forces, notamment entre la Russie et la Turquie, entre cette dernière et ce que nous appelons aujourd'hui islamisme, etc. D'autres constantes se dégagent, y compris dans les tergiversations dommageables des Européens. Chaque nation semble ainsi condamnée à se sauver elle-même, ou à périr seule, quitte à voir, après coup, la réaction éplorée de la famille européenne, on disait autrefois la République chrétienne, lorsqu'elle prend conscience de la perte subie.

04/2010

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Actualité et médias

Afrique, pillage à huis clos. Comment une poignée d'initiés siphonne le pétrole africain

Au Congo, au Gabon, au Nigeria, en Angola ou en Guinée équatoriale, on peine à découvrir à quoi a servi la manne pétrolière. Pauvreté, guerres civiles, maintien au pouvoir de régimes dictatoriaux, tel est le bilan peu glorieux de l'exploitation pétrolière en Afrique. La précieuse huile nourrit surtout une corruption débridée. Au Congo-Brazzaville, le président Denis Sassou Nguesso a mis en place une kyrielle de sociétés écrans qui lui ont permis de détourner des centaines de millions de dollars. Mais il bénéficie pour cela de l'" expertise " occidentale. Certaines entreprises françaises, et non des moindres, ainsi que de prestigieux cabinets d'avocats, ont mis leur savoir-faire au service de ce pillage à huis clos. Ne nous y trompons pas. La mobilisation des pays riches (G8) en faveur de l'Afrique ressemble surtout à une opération de communication. Le locataire de l'Elysée amuse la galerie avec sa taxe sur les billets d'avion mais il couve affectueusement une poignée de régimes kleptocrates. George W. Bush prétend s'attaquer aux "postes avancés de la tyrannie" mais il reçoit à la Maison-Blanche les pires dictateurs pourvu qu'ils aient quelques barils à offrir. Tony Blair bataille pour passer la dette du continent à l'ardoise magique mais il ferme les yeux sur le rôle des banques britanniques dans le recyclage de l'argent de la corruption. Il est temps de mettre fin au bal des hypocrites. Si Jacques, George et Tony se soucient réellement du continent, qu'ils contraignent leurs compagnies pétrolières à faire la lumière sur ce qu'elles versent aux Etats africains. La transparence reste le meilleur antidote contre la corruption.

10/2006

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Littérature française

Nous les esclaves des temps modernes

« Pendant mes consultations, j'ai constaté que les souffrances physiques et psychiques étaient le reflet d'un conditionnement, d'un enfermement face à l'existence. Pourquoi sommes-nous pris au piège de nos existences, sans en avoir vraiment conscience ? Parce que nous sommes prisonniers de ces choix de vie erronés qui nous sont imposés par la société ou par nous-même, et auxquels nous consentons par manque de compréhension, par laxisme ou par crainte. Pour transmettre une lueur d'espoir à toutes les personnes qui se sont séparées de leur réalité, j'ai décidé d'écrire ce livre. La vie sur cette terre est un don du ciel, il suffit simplement de faire face à ces expériences de vie et de ne jamais oublier que nous avons un pouvoir immense de réalisation. Osons nous libérer de nos chaînes et allons à la découverte de nos valeurs humaines ! » « Esclaves »... Le mot peut paraître trop fort et effrayant quand il s'agit de désigner notre condition. Et pourtant, après la lecture de l'essai de C. Silvant, le terme sonne terriblement juste. Éducation, alimentation, médias, médecine, économie, consommation : pour chacun de ces sujets évoqués, l'auteur met à jour les règles que l'on nous dicte, nos comportements que l'on formate, les aberrations que l'on nous inflige, nous faisant croire qu'il s'agit là de choses bénéfiques. Cependant, d'autres voies plus épanouissantes – pour l'esprit et le corps humains, pour la communauté – sont possibles, ainsi que l'explique et le prouve C. Silvant dans cet ouvrage qui, de par son caractère iconoclaste et altermondialiste, inspire et insuffle courage.

07/2014

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Critique littéraire

Gens de la Tamise. Le roman anglais au XXe siècle

Toujours plus nombreuses, les traductions de l'anglais témoignent d'un intérêt constant, voire d'une fascination des Français pour un pays dont la sensibilité littéraire leur demeure pourtant, dans une large mesure, étrangère. Ce ne sont d'ailleurs ni les mêmes auteurs, ni les mêmes ouvrages qui rencontrent le plus grand succès de part et d'autre de la Manche. Ce livre, écrit à partir d'articles, de portraits et entretiens, de rencontres avec des écrivains que l'auteur connaît de longue date, vise à dessiner une histoire du roman anglais de ce siècle tel qu'il apparaît à travers vingt ans de traductions. Montrer ce que d'une autre culture nous avons retenu, ce qui nous a marqués au cours d'un siècle touchant aujourd'hui à sa fin, tel est son propos. Chemin faisant, des questions ont surgi : quelles oeuvres classiques sont encore publiées en France ? Quels ouvrages délaissés redécouverts ? Et quels auteurs récents sont-il traduits et appréciés, tandis que d'autres, portés aux nues dans leur pays d'origine, sont négligés dans le nôtre ? Cet ouvrage se veut personnel autant qu'informatif. En regroupant les textes, en les étayant d'articles de synthèse où se trouve évoqué le contexte social et historique, il met en lumière des filiations, des familles d'esprit. Ecrit avec l'aisance que donnent des affinités et des passions longuement cultivées, ce livre se lit aussi comme une histoire : celle de l'Angleterre et de sa littérature. Des grands modernes du début du siècle, quand l'Angleterre occupait encore une position centrale, à V. S. Naipaul ou Salman Rushdie aujourd'hui, où tous les horizons se rejoignent.

08/1999

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Ethnologie

Bali. Interprétation d'une culture

Bali a toujours eu sa beauté contre elle. L'éblouissement des spectacles, qui la font croire particulièrement vulnérable, a souvent caché à nos yeux les institutions sous-jacentes. Depuis 1957, Clifford Geertz (1926-2006), professeur à l'Institute for Advanced Study de Princeton, a suivi l'évolution de la politique et des institutions de Bali. Dans le village, généralement considéré comme un absolu mystique où l'individu se fond entièrement, il observe les différences sociales, les conflits et leurs résolutions finales. À propos de l'irrigation (ici comparée à celle du Maroc) il montre la passion des Balinais pour l'organisation en groupes indépendants, organiques et spécifiques, dont les relations s'adaptent selon un rituel extrêmement élaboré. Les systèmes de noms et d'appellations, le mécanisme du calendrier, les règles de l'étiquette interviennent dans le mode de vie et lui donnent forme, sans qu'il faille pour autant oublier les pressions et tensions endémiques, dont nous avons un exemple dans la pratique des combats de coqs avec enjeux : joués et rejoués sans fin, ils nous livrent "la réflexion des Balinais sur leur violence à eux : sur ce dont elle a l'air, sur ses procédés, sur sa force, sur la fascination qu'elle exerce". Cet édifice de symboles est "une traduction puissante de la vie telle qu'au profond d'eux-mêmes les Balinais n'en veulent pas". Tout change, sauf ce qui demeure. La persistance d'une partie considérable du caractère culturel d'un peuple est l'un des plus profonds mystères des sciences humaines. L'anthropologie est idéalement située pour déterminer la contribution de la politique du passé à celle du présent.

10/1983

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Esotérisme

L'homme et l'invisible

" Le plus beau sentiment qu'on puisse éprouver, c'est le sens du mystère. C'est la source de tout art véritable, de toute vraie science. Celui qui n'a jamais connu cette émotion. qui ne possède pas le don d'émerveillement ni de ravissement, autant vaudrait qu'il fût mort : ses yeux sont fermés. " Albert Einstein Jean Servier remet en question les dogmes évolutionniste et matérialiste qui fondent - bien mal - la civilisation occidentale et ne visent qu'à calmer l'angoisse de l'homme blanc et à justifier son racisme. Si l'on repousse les idées toutes faites et jamais vérifiées de certains savants, les hommes apparaissent égaux en pensée d'un bout à l'autre de l'espace et du temps. et de fait, plus soucieux des choses invisibles que des biens de ce monde. Ils croient tous à la survie d'un principe invisible, l'âme, après la mort charnelle. Partout réside la même volonté de considérer l'invisible comme la seule vraie patrie humaine, la seule dimension à l'échelle de l'homme. Face à ces certitudes, notre Occident, en cette fin de siècle, est en proie à une grande peur, qui reflète notre peur de la mort, car l'aventure humaine nous est désormais étrangère. Apprenons à écouter la voix des sages en haillons qui peuvent encore nous dévoiler leur immense richesse spirituelle. Apprenons à lire dans les humbles traces laissées par les pieds nus de nos frères le mot de passe de toutes les initiations : ce mot est Univers, sa réponse Homme. C'est la Parole que nous avons perdue...

03/1994

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Littérature étrangère

Essais, articles, lettres. Volume IV (1945-1950)

" Une bonne part de ce que nous appelons plaisir n'est rien d'autre qu'un effort pour détruire la conscience. Si l'on commençait par demander : Qu'est-ce que l'homme ? Quels sont ses besoins ? Comment peut-il le mieux s'exprimer ? on s'apercevrait que le fait de pouvoir éviter le travail et vivre toute sa vie à la lumière électrique et au son de la musique en boîte n'est pas une raison suffisante pour le faire. L'homme a besoin de chaleur, de vie sociale, de loisirs, de confort et de sécurité : il a aussi besoin de solitude, de travail créatif et du sens du merveilleux. S'il en prenait conscience, il pourrait utiliser avec discernement les produits de la science et de l'industrie, en leur appliquant à tous le même critère : cela me rend-il plus humain ou moins humain ? Il comprendrait alors que le bonheur suprême ne réside pas dans le fait de pouvoir tout à la fois et dans un même lieu se détendre, se reposer, jouer au poker, boire et faire l'amour. Et l'horreur instinctive que ressent tout individu sensible devant la mécanisation progressive de la vie ne serait pas considérée comme un simple archaïsme sentimental, mais comme une réaction pleinement justifiée. Car l'homme ne reste humain qu'en ménageant dans sa vie une large place à la simplicité, alors que la plupart des inventions modernes - notamment le cinéma, la radio et l'avion - tendent à affaiblir sa conscience, à émousser sa curiosité et, de manière générale, à le faire régresser vers l'animalité. " " Les lieux de loisirs "

04/2004

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Philosophie

Enfance obscure

Dans le droit fil de Naissances et de La petite Chartreuse, Pierre Péju poursuit une méditation sur l’enfance au fil de laquelle se dégage la notion d’« Enfantin », qui permet de comprendre comment les impressions de nos premiers jours hantent notre vie adulte, non pas comme des souvenirs mais comme des blocs perceptifs, des clartés et des ombres. Ces impressions originelles sont la clef de notre singularité, de notre style, et de ce que Bergson appelait « la courbure de notre âme ». Accueillir l’Enfantin n’a rien de nostalgique. C’est au contraire une incitation à prendre des initiatives, à créer, ou à trouver une écriture restituant la saveur des premières fois. Alternance de récits intimes et de lectures d’écrivains (Nabokov, Sarraute, Leiris, Kafka) ou de penseurs (Bachelard, Sartre, Walter Benjamin, Lévi-Strauss, Deleuze), Enfance Obscure reprend quelques questions profondes que la modernité a soulevé, en « découvrant » et en valorisant l’enfance. Quels liens notre imaginaire tisse-t-il entre les enfants et les morts ? D’où vient la familiarité de l’enfant avec l’animal ou le monstrueux ? Qu’est-ce que la haine des enfants ? Pourquoi faut-il des grandes personnes ? Comment la philosophie a-t-elle considéré l’enfance ? Quelle part d’enfance est nécessaire à toute création artistique ? Revenir à l’enfant que nous fûmes donne accès à toute l’enfance, nous permet de retrouver l’enfant étranger, ou l’enfant anonyme, que nous avons été aussi et d’en accepter l’énigme définitive. Car toutes les enfances communiquent : des passages secrets relient les plus lointaines aux plus actuelles.

09/2011

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Beaux arts

L'Au-delà et l'Art de l'Afrique de l'Ouest

Cet ouvrage est le fruit d'une rencontre entre deux mondes : l'enfance et l'art africain ("Ibedji" et "Venavi" entre autres) ayant eu la chance de vivre en Afrique durant de nombreuses années. Notre métier, missions d'abord au sein de la coopération et ensuite en tant que directeur dans le secteur Médico-Social Infantile. Ces expériences et ces réflexions ont poussé à faire connaitre ces civilisations, ces cultures, ces croyances liées à l'Au-delà au travers de la statuaire. C'est un hymne à la vie et non à la mort. Il montre le lien entre le monde du visible et celui de l'invisible. Nous avons concrétisé cet intérêt pour la statuaire afin d'informer, d'éclairer et aider à orienter de futures recherches. Ce travail s'adresse ainsi aux collecteurs et aux amateurs. Espérons que chacun y trouvera un intérêt immédiat ou un guide pour d'autres approches et avant tout qu'il ait donné cette denrée rare : l'envie de connaître, et plus si possible, comprendre. Ce livre n'a pas la prétention d'embrasser la totalité du thème abordé, certains le trouveront trop simpliste, d'autres trop complexe, l'abondante iconographie et la bibliographie répondront à ces écueils. L'histoire de l'Art révèle désormais la vraie place des Arts dits "Premiers" et le décodage de ceux-ci. Leur forte présence émotionnelle peut être enrichie, décodée par une meilleure connaissance. Là est notre ambition : initier nos lecteurs à toutes les nuances de cet Art par la découverte du langage, du message que recouvrent ces statues, ces sculptures, ces autels et ces monuments.

01/2018

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Sciences de la terre et de la

L'animal singulier

La question de la différence entre l'homme et l'animal se brouille radicalement à la lumière des recherches les plus récentes. Qui tente de penser la nouvelle situation rencontre des questions difficiles. Iconoclastes il y a encore peu, elles prennent aujourd'hui une actualité nouvelle : l'animal est-il un sujet ? un individu ? une personne ? Contrairement à ce que croient les positivistes les plus austères et les militants du droit de l'animal les plus convaincus, la réponse ne va pas de soi. Après avoir considéré les animaux comme des sortes d'automates plus ou moins aveugles, nous découvrons que quelques-uns d'entre eux, au moins, doivent être compris à l'interface d'une histoire naturelle, d'une histoire culturelle et d'une biographie. C'est l'animal singulier. Quelques-unes de ses figures ne sont d'ailleurs pas " sauvages ". Elles naissent au cours d'agencements multiples avec l'humain, au sein de communautés hybrides de partage d'intérêts, d'affects et de sens. Certaines sont vraiment étonnantes, comme celles qu'ont constituées des chercheurs avec des " singes parlants " : nous n'avons qu'à peine commencé à comprendre leur portée - qui excède très largement la visée scientifique initiale. Et si l'homme était devenu humain à travers ses agencements avec l'animal ? Il faudrait alors s'intéresser de plus près aux transformations que suscitent aujourd'hui ces étranges machines animalisées dont nous nous entourons de plus en plus. Peut-être l'humain est-il de nouveau à un moment charnière de ces " débordements " à travers lesquels il s'est toujours constitué une identité spécifique.

09/2004

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Santé, diététique, beauté

Medical Medium. Le foie. Comprendre et traiter les troubles du foie

Le quatrième livre de la série phénomène "Medical Medium". Et si le simple fait de vous concentrer sur un aspect de votre bien-être vous permettait de transformer tous les autres - et d'éviter des maladies dont vous ignoriez l'existence ? Dans le monde actuel, nous n'avons aucune idée du nombre de symptômes et d'affections liés à un foie en souffrance. En dehors des plus connus, comme le cancer du foie, la cirrhose et l'hépatite, presque tous les problèmes de santé prennent vie dans cet organe essentiel et pourtant si humble. Avec Medical Medium - Le foie, Anthony William partage son point de vue sur les fonctions hépatiques inconnues, explique ce qui se dissimule derrière des dizaines de problèmes de santé invalidants et fournit des conseils détaillés pour embellir votre vie. Découvrez comment sauver votre foie et ainsi trouver la paix intérieure, être plus heureux et vous adapter aux mutations de la société actuelle. Apprenez à mieux dormir, équilibrer votre glycémie, réduire votre tension artérielle, perdre du poids tout en vous sentant rajeuni. Maîtrisez toute la force du foie et offrez-lui le soutien qu'il mérite afin qu'il vous protège en retour. Ce que vous êtes sur le point de lire ne ressemble à aucune information connue. Découvrez les raisons de vos souffrances et le chemin pour remédier aux nombreux symptômes et maladies, notamment : les angines, les ballonnements, les bouffées de chaleur, la constipation, le diabète, l'eczéma, la prise de poids, l'hypertension, les infections urinaires, les troubles du sommeil, les palpitations cardiaques, les problèmes glycémiques, les problèmes hormonaux, les problèmes intestinaux, le psoriasis, la rosacée, les sensibilités alimentaires, les troubles de l'humeur.

12/2019

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Sciences politiques

Le crépuscule de l'Occident. Chronique de la décadence

"Une civilisation n'est vaincue de l'extérieur que si elle est pourrie de l'intérieur". Depuis ce funeste 11 septembre, l'Occident est entré dans une spirale infernale. Dix ans auparavant, il triomphait pourtant du communisme, et sonnait les trompettes de "La fin de l'histoire et le dernier homme", pour reprendre le titre de Fukuyama : l'heure était venue, croyait-on, de célébrer la concorde universelle, sous les auspices des droits de l'homme et du libre-échange. L'avenir ne tarda pas à punir cruellement notre béate arrogance. Comment avons-nous pu passer si vite du triomphalisme à l'angoisse de l'avenir ? Le ver qui nous a poussé à croire les oracles de la Pax Occidentales était dans le fruit depuis l'immédiat après-guerre. En voulant épargner à tout prix aux Occidentaux les misères des crises, les affres des guerres, en voulant les surprotéger dans le cocon d'Etats providence qui déconnectent les peuples de la réalité et déresponsabilisent, les dirigeants ont engendré des générations vindicatives, tournées vers la satisfaction de leurs désirs, aveugles aux menaces du monde, inconscientes des exigences que requiert le maintien de notre prospérité. Tout cela nous laisse en héritage des nations atomisées, déstructurées, inaptes à se rassembler pour affronter les dangers qui se dressent devant nous, plus redoutables que jamais. Le crépuscule de l'Occident nous tient la chronique du déclin de notre civilisation qui, du keynésianisme aux luttes sociales, et jusqu'à la tribalisation de nos sociétés, se trouve aujourd'hui à bout de souffle dans un monde plus hostile et périlleux que jamais.

07/2017

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Economie

Le revenu de base en question. De l’impôt négatif au revenu de transition

L'idée d'instaurer un revenu de base peut séduire au premier abord. Défendu à la fois parla gauche et la droite, le concept est cependant si élastique qu'il en est venu à chapeauter toutes sortes de propositions, parfois contradictoires. Allocation universelle, revenu minimum garanti, impôt négatif, dotation inconditionnelle d'autonomie : que se cache-t-il derrière ces diverses appellations ? Force est d'admettre que, selon qui s'en fait le promoteur, une telle mesure peut se révéler aussi bien une politique émancipatrice qu'un cheval de Troie néolibéral, une voie de sortie du capitalisme qu'un piège pour nous y retenir. Comment s'y retrouver ? Cherchant à démystifier ce type de politique publique, Ambre Fourrier explore les questions que soulève la mise en place d'un "revenu" qui, selon une définition générique, serait "distribué à tous les membres d'une communauté politique, sur une base individuelle, sans contrôle de ressources ni exigence de contreparties". Analysant les fondements idéologiques et les implications politiques de chaque option, l'auteure démontre que nous avons bien affaire à plusieurs modèles de revenu de base, qui diffèrent autant parle montant alloué que par l'étendue de leur couverture. Comme quoi une idée simple en apparence peut rapidement se transformer en une multitude de possibilités. Au moment où les propositions de revenu de base se multiplient dans l'ensemble du spectre politique, voilà un ouvrage qui nous permet d'y voir plus clairet de comprendre ce que nous aurions à perdre ou à gagner avec chacune des modalités retenues. Pour Ambre Fourrier, il est essentiel de faire du revenu de base une question politique qui transcende ses seules dimensions techniques ou économiques.

09/2019

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Psychologie, psychanalyse

L'invention de la mémoire. Le cerveau, nouvelles donnes

Ce livre a pour objet un mythe : notre capacité à nous souvenir des êtres, des lieux et des choses grâce à l'image que nous en possédons, imprimée et emmagasinée en permanence dans notre cerveau. Dans l'invention de la mémoire, I. Rosenfield conteste ce mythe. Il nous raconte les travaux de Charcot, Broca, Dejerine, entre autres, qui ont fondé la neurologie, la psychologie et la philosophie moderne. Analysant et critiquant les diverses théories du mode de fonctionnement de la mémoire et du cerveau en général, I. Rosenfield montre en particulier comment l'idée d'utiliser l'ordinateur de fonctionnement du cerveau se révèle inadéquate. Freud a essayé de résoudre le paradoxe suivant : si les souvenirs sont réellement stockés en permanence quelque part dans le cerveau, pourquoi nous est-il si difficile de les rappeler à volonté sous leur forme originelle ? la notion d'inconscient tente de répondre à cette question, mais aujourd'hui d'autres travaux nous donnent de meilleures réponses, en particulier ceux du prix nobel Gerald Edelman. La théorie d'Edelman affirme que nous pouvons reconnaître, nous souvenir, sans qu'il y ait besoin d' " inventer " un centre de la mémoire : nous ne pensons pas, nous ne nous souvenons pas, notre cerveau ne fonctionne pas comme un ordinateur. Comme des magiciens, nous ré-inventons notre passé. Ce que nous sortons du chapeau magique qu'est notre mémoire est différent de ce que nous y avons mis, et le chapeau a lui aussi changé. Ce livre nous explique pourquoi et comment chaque cerveau, chaque individu, est unique et quelle est l'origine de cette singularité.

03/1994

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Pédagogie

L'éducation n'est pas une science exacte

Montessori par-ci, Freinet par là... Depuis dix ans, les écoles alternatives fleurissent. Elles promettent d'épanouir enfants et adolescents : sus à l'autorité, à bas l'ordre, vive l'apprentissage par le jeu ! Jeune professeure en banlieue parisienne, Juliette Perchais s'approprie ces idées pédagogiques et façonne une salle de classe colorée, conçue pour que les élèves s'y sentent bien : tables en carré pour favoriser le travail en petits groupes, coin lecture et bibliothèque, tapis de yoga pour la détente... Pourtant, un an plus tard, l'enseignante remet les tables face au tableau par rangées de deux et son discours de rentrée vante les vertus du travail et de l'exigence. Que s'est-il passé entre les deux ? Durant ces douze mois, Juliette Perchais a entrepris un long voyage initiatique, véritable tour du monde de l'éducation. Si son but initial était de s'inspirer des "bonnes pratiques" de différents pays afin d'inventer une école plus juste, au fil de ce périple le doute s'installe et les convictions se fissurent. Et si les solutions miracles n'existaient pas ? Et si le changement n'était finalement pas à chercher du côté des pédagogies "innovantes" (vieilles d'un siècle, déjà ! ) mais plutôt dans la simplicité, l'empathie et le bon sens ? Il faut s'occuper des enseignants et des adolescents, laissés pour compte, les écouter avec une vraie bienveillance, les former de manière exigeante et leur laisser, ensuite, l'autonomie dont nous avons tous besoin. Alors seulement, l'Ecole pourra devenir ce qu'elle a cessé d'être pour beaucoup : humaine et optimiste.

08/2019

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Psychogérontologie

Soin et psychothérapie du grand âge

La plupart des pays occidentaux ne font plus du grand âge une simple sous-catégorie démographique mais une phase de la vieillesse qui soulève des problèmes psychologiques et médico-sociaux spécifiques. En une trentaine d'années, nous avons vu la moyenne d'âge des services gériatriques et des établissements d'hébergement passer de 75 à 85 ans, avec ce qu'une telle avancée implique de grande dépendance et de questions sur l'amour de la vie et l'attente de la mort rendant toujours plus complexe la tâche des soignants. Le choix des thèmes que cet ouvrage se propose de traiter a été dicté par l'expérience toujours actuelle des soins en Ehpad et des supervisions d'équipes de Pierre Charazac. On y trouve les questions d'ordre clinique, soignant ou éthique : l'agressivité dans le soin, les carences affectives, les enjeux de la protection juridique comme dispositif de protection mutuelle, la plainte de vivre du vieillard, les défis que doivent relever les Ehpad pour être encore des lieux de soin en période de crise (Covid), ou celui du maintien à domicile au grand âge. Quand on sait jusqu'où vont le besoin d'écoute des équipes soignantes et leur frustration de ne pas pouvoir apporter d'autre sens à leurs actes que le suivi des procédures, toutes ces questions sont abordées avec une grande finesse et humanité. Elles sont traitées dans le même esprit, en allant chaque fois de la pratique à la théorie, et sur des questions qui ne font à l'heure actuelle l'objet d'aucune étude spécifique : celles du grand âge.

01/2023

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Education nationale

La leçon de Malicornay. Pour une laïcité d'intelligence, 2e édition

Oui, Matthieu Faucher a bien raison d'écrire, en titre du résumé qu'il fait de son combat de quatre années : "Nous avons gagné. Enfin ! ". Instituteur dans le petit village de Malicornay, dans l'Indre, c'est en 2017, sur la base d'une lettre anonyme l'accusant de prosélytisme, qu'il a été brutalement interdit d'enseignement par sa hiérarchie puis déplacé, sous le motif qu'il avait traité du fait religieux à partir, entre autres, de textes bibliques. Cette affaire montre que le terrain reste miné pour les enseignants qui veulent traiter du fait religieux comme il est prévu dans le cadre des programmes. L'instituteur a dû se battre contre sa propre hiérarchie, elle-même soutenue par Jean-Michel Blanquer. Il a reçu heureusement l'appui indigné sur place des parents d'élèves et des élus locaux aussi bien que celui des plus grands experts de ces questions, à commencer par René Nouailhat, l'auteur de ce livre qui rappelle l'urgence éducative et politique d'un enseignement laïque des faits religieux. La victoire de Matthieu Faucher est un camouflet pour une administration obtuse et imbue d'elle-même aussi bien que pour le ministre, schizophrène au point de se déjuger en le poursuivant pour "prosélytisme". La cour d'appel a en effet jugé le 17 décembre 2020 la démarche de l'instituteur en pleine conformité avec les prises de position du même ministre en 2018, en faveur de l'enseignement du fait religieux. Il faut souhaiter que ce jugement fasse jurisprudence et libère de nombreux enseignants de toute inhibition sur ces questions d'importance cruciale aujourd'hui.

02/2021

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Histoire de l'art

Perspective : actualité en histoire de l'art N° 2021-2 : Habiter

Alors que, récemment, partout sur la planète, des populations entières ont été assignées à domicile, Perspective revient dans ce numéro sur les imaginaires plastiques de l'habiter, à différentes époques et en différents lieux. Les auteurs des textes ici rassemblés - essais et débats collectifs autour de questions historiographiques - explorent certaines de nos manières d'habiter un espace, un territoire, une maison ou nos corps, et les représentations peintes, écrites, construites ou rêvées, que ces pratiques ont suscités de l'Antiquité à nos jours. Historiennes et historiens de l'art, de la mode, de l'architecture, de l'urbanisme, ou encore archéologues, philosophes et architectes, s'emparent dans ce numéro de cette question à l'intersection de l'intellectuel et du sensible, de l'individuel et du collectif. "Habiter" pose aussi la question des communs et du monde que nous avons, précisément, en partage : de l'écologie, donc, au sens propre du terme (de oikos, la maison, en grec). A travers trois grandes conversations, la revue retrace par ailleurs les parcours de trois chercheurs - Monique Eleb, Tim Ingold et Bruno Latour - qui ont modifié nos manières de voir, de mettre en images et de penser nos façons d'habiter le monde. De l'histoire de l'habitat et de ses évolutions en France, aux correspondances incarnées et fécondes entre anthropologie, art et histoire de l'art, jusqu'à la question de l'habitabilité et de ses représentations à l'heure de l'anthropocène, ces contributions nous permettent d'explorer la manière dont s'entrelacent les mises en forme multiples de nos existences et de nos voisinages.

02/2022

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Moyen Age classique (XIe au XI

Comptes des receveurs et trésoriers de Savoie. Tome 1, Les finances d'Amédée V de Savoie (1285-1308)

Alors que, récemment, partout sur la planète, des populations entières ont été assignées à domicile, Perspective revient dans ce numéro sur les imaginaires plastiques de l'habiter, à différentes époques et en différents lieux. Les auteurs des textes ici rassemblés – essais et débats collectifs autour de questions historiographiques – explorent certaines de nos manières d'habiter un espace, un territoire, une maison ou nos corps, et les représentations peintes, écrites, construites ou rêvées, que ces pratiques ont suscités de l'Antiquité à nos jours. Historiennes et historiens de l'art, de la mode, de l'architecture, de l'urbanisme, ou encore archéologues, philosophes et architectes, s'emparent dans ce numéro de cette question à l'intersection de l'intellectuel et du sensible, de l'individuel et du collectif. "Habiter" pose aussi la question des communs et du monde que nous avons, précisément, en partage : de l'écologie, donc, au sens propre du terme (de oikos, la maison, en grec). A travers trois grandes conversations, la revue retrace par ailleurs les parcours de trois chercheurs – Monique Eleb, Tim Ingold et Bruno Latour – qui ont modifié nos manières de voir, de mettre en images et de penser nos façons d'habiter le monde. De l'histoire de l'habitat et de ses évolutions en France, aux correspondances incarnées et fécondes entre anthropologie, art et histoire de l'art, jusqu'à la question de l'habitabilité et de ses représentations à l'heure de l'anthropocène, ces contributions nous permettent d'explorer la manière dont s'entrelacent les mises en forme multiples de nos existences et de nos voisinages.

02/2022