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Actualité politique France

La blessure et le rebond

"Au cours des dernières années, j'ai été, dans des fonctions différentes, un des acteurs de la réponse de la puissance publique à des crises majeures, attentats de 2015, incendie de Notre-Dame de Paris ou, pendant dix-huit mois, la pandémie de Covid-19. Au cours de cette dernière tempête une conviction s'est imposée à moi : il est nécessaire, pour préserver notre fragile contrat social, de se dire un peu plus, un peu mieux, comment les choses de l'Etat se jouent, les décisions se prennent, les intuitions se construisent... La démocratie a besoin d'être éclairée par une lumière plus sereine sur son fonctionnement si elle ne veut pas être prise dans le faisceau blafard du projecteur des populismes. La crise sanitaire a profondément changé nos vies depuis janvier 2020. Elle n'est pas un objet froid que l'on pourrait déjà mettre à distance, comme pour l'examiner en laboratoire. Pour chacun de nous, elle mêle l'expérience intime, celle qui a transformé nos vies, et le sentiment d'avoir vu s'écrire une page d'histoire, sous nos yeux, dans le chaos de l'incertitude, des blessures et des rebonds. La part personnelle de cette histoire, on peut préférer la garder pour soi, car la douleur est trop vive pour certains, la pudeur l'emporte pour d'autres, ou simplement pour ne pas donner l'impression de vouloir imposer un récit officiel. C'est l'objet de ce livre que de tenter cette plongée. Ce n'est qu'une exploration d'une infime partie des eaux profondes. C'est une brique personnelle, dans un travail de longue haleine, mais il faut prendre le risque de poser une première pierre, il faut prendre le risque de dire la part de l'intime au coeur de cette bataille, avant que l'érosion de la mémoire ne fasse son propre travail".

09/2022

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Histoire internationale

Manuel d'histoire du Rwanda à l'Epoque coloniale. Suivant le Modèle de Mgr Alexis Kagame

Ce Manuel est la suite du Manuel d'Histoire du Rwanda ancien. Il analyse la part imputable à la Colonisation allemande et à la Colonisation belge dans le Chaos rwandais. Avec cet ouvrage, on a la preuve que la Colonisation a amplifié la Spirale de la violence rwandaise en renforçant la tyrannie de la Noblesse séculaire Tutsi trouvée sur place. Celle-ci s'explique par cinq déterminants principaux, à savoir : le Code Tutsi des institutions politiques et militaires, l'organisation foncière rwandaise de droit Tutsi, l'organisation socio-familiale rwandaise, l'Uburetwa et l'institution d'Ubuhake (oubouhakié), etc. L'Ubuhake traditionnel noble Tutsi est de droit une institution Tutsi dans le cadre de laquelle se passaient, sous le régime féodal Tutsi, des contrats asymétriques de servage socio-économique liant un noble Tutsi à un serf Hutu sur la simple promesse de protection et d'une gratification éventuelle par une vache en cas de mérite. Mais en cas de démérite, le contrat sous-entendait le risque d'exécution à coup de lance, ou sinon de dépossession du menu bétail, que le serf Hutu devait mettre sous garantie. Le contrat court le jour de l'entrevue, mais toutes les corvées obligatoires exécutées par le serviteur Hutu postulant pendant la longue période de demande de rendez-vous ne sont pas prises en considération. Les droits et les devoirs réciproques, le cahier des charges du serf Hutu ainsi que toutes les autres modalités pratiques étaient déterminés par le noble Tutsi à qui revenait la gestion unilatérale du contrat. L'Ubuhake est à la fois une philosophie d'inégalité des sous-populations, un lien d'assujettissement et une règle de stratification de la Société rwandaise en castes Tutsi, Hutu et Twa. L'Uburetwa et l'Ubuhake sont les principaux faits historiques classiques expliquant la Domination interne séculaire du Rwanda par la Noblesse Tutsi. Un autre fait est que celle-ci a été exacerbée autant par la Colonisation allemande que par la Colonisation belge.

12/2010

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Notions

Violences des idoles

Quatrième et dernier volet d'une tétralogie dédiée à la philosophie de la violence, l'ouvrage fait suite à une étude des violences de l'homme avec Dieu, fanatisé par ses croyances, et se consacre aux fanatismes de l'homme sans Dieu. A défaut de Dieu ou de dieux, ce sont des idoles qui s'invitent pour engendrer de nouvelles violences. La première de celle-ci est le "moi-je" intempestif qui sépare l'individu de la communauté humaine. Suivent alors le Veau d'or et ses manifestations exacerbées dans un capitalisme effréné, les morales dégénérées en moralines, les certitudes et les convictions, le progrès qui régresse et la raison qui déraisonne. Sur des bases chancelantes embourbées dans une hubris qui ne sait plus que se contempler dans un humanisme antireligieux délirant, l'humanité a construit un monde devenu menaçant, où la némésis prend la figure de catastrophes climatiques et de dérèglements des équilibres biologiques patiemment construits au fil des âges. Mais il arrive aussi que les idoles coagulent en idéologies qui s'en prennent aux races ou aux classes, pour se débarrasser des hommes anciens et construire le monde nouveau qui mettra fin à l'Histoire. Alors, les paradis, descendus des cieux des dieux sur la terre des hommes, se transforment en cauchemars où les civilisations périssent. L'ouvrage s'achève sur la question du suicide, proprement métaphysique dans un univers dont on ne sait s'il est absurde ou étrange, déjà soulevée dès le début de la tétralogie qui se referme ainsi sur son début, comme un anneau, tout en invoquant l'espérance de découvrir l'ordre sous le chaos. Ainsi que l'énonce la préface d'Issa Asgarally, "Violences des Idoles est un livre à (re)lire toutes affaires cessantes", tandis que la postface de Keith Moser salue le "dernier volume révolutionnaire" d'une "tétralogie transdisciplinaire examinant les origines de la violence".

04/2021

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Histoire de France

Les vampires à la fin de la guerre d'Algérie, mythe ou réalité ?

Les derniers mois de la guerre d'Algérie sont marqués par un chaos provoqué par les attentats des irréductibles de l'Algérie française de l'OAS et les représailles du FLN. Le vide du pouvoir qui s'installe au fur et à mesure du repli de l'administration française et de l'armée aggrave la situation sécuritaire. À partir d'avril 1962, on assiste à des enlèvements d'Européens aux périphéries d'Alger et d'Oran par des groupes informels du FLN. Plus de 630 civils et militaires sont enlevés dans les quatre mois qui séparent le cessez-le-feu de l'indépendance. Le sort de ces disparus n'a jamais été révélé par les autorités algériennes, tandis que les corps n'ont jamais été restitués aux familles. Alors que les hypothèses penchent pour des actes crapuleux ou des arrestations de militants supposés de l'OAS et des vengeances du FLN, rapidement des rumeurs hantent les quartiers européens, qui évoquent la découverte de cadavres d'Européens vidés de leur sang. UN qoutidien britannique affirme même que les forces de l'ordre auraient retrouvé des cadavres pendus à des crochets de boucher. L'existence de vampires semble ne plus faire de doute pour les Européens.  Cette étude historique révèle que ces derrière ces enlèvements se cache la pratique des prélèvements sanguins forcés. Cet ouvrage, fruit d'un travail de huit années, fait la synthèse de l'ensemble des informations sur les enlèvements destinés à pallier le déficit de banque de sang du FLN. Il présente ainsi l'ensemble des documents militaires français, d'études algériennes et des archives du CICR de Genève qu'il confronte à des témoignages écrits et oraux de rescapés de ces pratiques. Gregor Mathias reconstitue minutieusement le contexte de la fin de la guerre d'Algérie et l'émergence du mythe des vampires et explique les raisons qui ont poussé le FLN à recourir à cette pratique barbare.

09/2014

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Policiers historiques

Le Goffo

A Rome, le pape Innocent VIII est assiégé de problèmes qui mettent le Saint-Siège en danger. De son côté, pour protéger la république de Florence, ses intérêts, et sa propre personne, Laurent de Médicis a besoin d'avoir un espion au Vatican. Mais tous ceux qu'il envoie se font découvrir. Pourquoi ne pas envoyer à Rome un imbécile ? Le Goffo, artiste florentin, gaffeur... Le Goffo est un roman en deux parties dont l'action se situe en Italie à la fin du XVe siècle. En 1490, à Rome, le pape Innocent VIII est assiégé de problèmes : la guerre avec le royaume de Naples, la menace des Turcs, les caisses vides, sa santé défaillante, autant de périls qui mettent le Saint-Siège en danger. Pour protéger la république de Florence, les intérêts de sa banque, et sa propre personne victime d'un attentat récent, Laurent de Médicis a besoin d'avoir un espion au Vatican. Mais tous ceux qu'il envoie se font découvrir. Pourquoi ne pas envoyer à Rome un imbécile ? suggère alors son secrétaire faisant allusion au Goffo, un artisan florentin dont la dernière gaffe fait s'esclaffer tout Florence. Tourné en ridicule, le panneau qu'il vient de peindre à l'insu de son maître provoque néanmoins un miracle drolatique, et Laurent de Médicis entrevoie l'usage qu'il peut faire de l'ingénu. Ebahi par Rome, le Goffo découvre une ville salle au bord du chaos, mais une cuisinière d'auberge lui ouvre les yeux et son lit. Si la mission qu'on lui a confiée se heurte à un obstacle, elle lui donne accès au Vatican où on l'engage pour de menus travaux. Circulant dans le vieux palais labyrinthique, le Goffo surprend les affrontements entre les cardinaux, entend le pape gémissant qui se plaint à son paon, et met à jour la naissance d'un complot, autant d'événements historiques qu'il rapporte au maître de Florence dans un langage qui n'appartient qu'à lui.

06/2022

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Institutions judiciaires

Justice partout, justice nulle part ? Regards croisés de professionnels de justice sur un paradoxe français

En France, la justice est rendue " au nom du peuple français ". Cet essai prétend donc questionner ce qui peut apparaître comme un paradoxe : les citoyens français n'ont jamais été autant en demande de justice, alors que, dans le même temps, la justice n'a jamais été aussi malmenée et éloignée d'eux. Il existe en effet un décalage, devenu abyssal, entre ce que la justice devrait être et les représentations que l'opinion publique s'en fait. C'est dans ce chaos général, savamment entretenu par la cohésion complice de certains acteurs publics et d'une certaine presse, que l'image de la justice est quotidiennement écornée, au point d'en devenir décrédibilisée aux yeux des Français. Malheureusement, de nombreux acteurs de la justice, bien que confrontés à sa paupérisation, prêtent aussi le flanc à des réformes qui s'enchaînent et qui sont désormais presque toutes animées par le seul souci d'économie des fonds publics. Le résultat, inexorable et incontournable, est l'épuisement de ses acteurs et, plus grave encore, la perte progressive du sens originel de leurs missions. Prisonnière d'une bureaucratie comptable déshumanisante, elle retire peu à peu tout sens et toute idée d'agir au mieux de l'intérêt public, devant. Pire, elle est génératrice d'une maltraitance générale institutionnelle qui touche ses acteurs autant que les citoyens. Du dévoiement de la présomption d'innocence par le pouvoir politique ou le tribunal médiatique, au retour à des ersatz de justice primitive, en passant par le développement effréné des modes de réponse extra-judiciaires, l'injonction paradoxale à laquelle est livrée la justice est sans précédent et la dirige tout droit vers un burn-out déjà ressenti. Cet ouvrage, accessible à tous les lecteurs qui veulent comprendre les enjeux politiques et sociologiques de la justice, n'en est pas moins basé sur des analyses objectives du droit perçu comme une science humaine qui éclaire et façonne l'organisation de la vie démocratique dans la cité.

10/2023

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Autres philosophes

De l'inégalité

Je veux opposer la liberté de l'esprit humain au chaos des ténèbres élémentaires qui font retourner la société à la barbarie, mais l'opposer aussi aux systèmes simplificateurs, utopistes, rationalistes, matérialistes. La passion égalitaire provoque toujours un abaissement du niveau de la personne humaine. La démocratie, idéologie des quantités, ne peut manquer de conduire au règne des pires et non des meilleurs. La qualité, elle, est fonction d'un ordre de l'inégalité. C'est par la culture, et non par la politique ni par l'économie, que la société atteint ses fins. Or il y a dans le monde un conflit et une incompréhension tragiques entre l'homme qui aspire à la liberté créatrice et la masse qui veut la satisfaction mécanique des besoins. Et tous deux sont moteurs de nos destinées. La solution nous est-elle apportée par la raison, qui triomphe dans les systèmes étatiques ? La guerre est une réfutation expérimentale de la conception rationaliste de l'histoire. Alors, l'anarchie ? Elle est un homicide, tout comme l'est le socialisme ; car, détruire la structure hiérarchique du cosmos historique, c'est détruire l'histoire, et non pas la faire. Ni " gauche " ni " de droite ", je veux que commence un mouvement vers ce qui est élevé et profond. Telle est la visée de cette œuvre maîtresse de Berdiaev, réquisitoire, véhément contre tous les réductionnismes politiques et sociaux, plaidoyer inspiré et réfléchi pour le sens réel de vie de l'homme dans le cosmos. C'est le grand Berdiaev, l'un des penseurs les plus incisifs du XXe siècle, le plus prophétique des écrivains russes, qui analyse ici avec feu l'histoire de notre temps et qui met en procès la démocratie et le libéralisme, la guerre et la révolution, l'anarchie et l'Etat, l'aristocratie et la culture, en rendant à César et à Dieu ce qui leur appartient, à l'homme ses droits, mais aussi son devoir.

09/2008

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Thrillers

Les apparences. Edition collector

Découvrez le roman culte de Gillian Flynn dans une édition collector enrichie de nombreux passages inédits. Amy, une jolie jeune femme au foyer, et son mari Nick, propriétaire d'un bar, forment, selon toutes apparences, un couple idéal. Ils ont quitté New York deux ans plus tôt pour emménager dans la petite ville des bords du Mississipi où Nick a grandi. Le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, en rentrant du travail, Charlie découvre dans leur maison un chaos indescriptible : meubles renversés, cadres aux murs brisés, et aucune trace de sa femme. Quelque chose de grave est arrivée. Après qu'il a appelé les forces de l'ordre pour signaler la disparition d'Amy, la situation prend une tournure inattendue. Chaque petit secret, lâcheté, trahison quotidienne de la vie d'un couple commence en effet à prendre, sous les yeux impitoyables de la police, une importance inattendue et Nick ne tarde pas à devenir un suspect idéal. Alors qu'il essaie désespérément, de son côté, de retrouver Amy, il découvre qu'elle aussi cachait beaucoup de choses à son conjoint, certaines sans gravité et d'autres plus inquiétantes. Si leur mariage n'était pas aussi parfait qu'il le paraissait, Nick est néanmoins encore loin de se douter à quel point leur couple prétendument idéal n'était qu'une illusion. Considérée par une critique unanime comme l'une des voix les plus originales du thriller contemporain, Gillian Flynn dissèque ici d'une main de maître la vie conjugale et ses vicissitudes et nous offre une symphonie paranoïaque aux retournements multiples, dont l'intensité suscite une angoisse quasi inédite dans le monde du thriller. Prix des lectrices Elle en 2013, vendu à des millions d'exemplaires à travers le monde, Les Apparences est rapidement devenu un roman culte, adapté au cinéma en 2017 par David Fincher sous le titre Gone Girl. A l'occasion des dix ans de la parution du roman, cette édition collector a été enrichie de nombreux passages inédits.

11/2023

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Science-fiction

Coffret Alain Damasio 2 volumes : La Horde du Contrevent - La Zone du Dehors

La Horde du Contrevent : Un groupe d'élite, formé dès l'enfance à faire face, part des confins d'une terre féroce, saignée de rafales, pour aller chercher l'origine du vent. Ils sont vingt-trois, un bloc, un noeud de courage : la Horde. Ils sont pilier, ailier, traceur, aéromaître et géomaître, feuleuse et sourcière, troubadour et scribe. Ils traversent leur monde debout, à pied, en quête d'un Extrême-Amont qui fuit devant eux comme un horizon fou. Expérience de lecture unique, La Horde du Contrevent est un livre-univers qui fond d'un même feu l'aventure et la poésie des parcours, le combat nu et la quête d'un sens profond du vivant qui unirait le mouvement et le lien. Chaque mot résonne, claque, fuse : Alain Damasio joue de sa plume comme d'un pinceau, d'une caméra ou d'une arme. Chef-d'oeuvre porté par un bouche-à-oreille rare, le roman a été logiquement récompensé par le Grand Prix de l'Imaginaire. La Zone du Dehors 2084. Orwell est loin désormais. Le totalitarisme a pris les traits bonhommes de la social-démocratie. Souriez, vous êtes gérés ! Le citoyen ne s'opprime plus : il se fabrique. À la pâte à norme, au confort, au consensus. Copie qu'on forme, tout simplement. Au coeur de cette glu, un mouvement, une force de frappe, des fous : la Volte. Le Dehors est leur espace, subvertir leur seule arme. Emmenés par Capt, philosophe et stratège, le peintre Kamio et le fulgurant Slift que rien ne bloque ni ne borne, ils iront au bout de leur volution. En perdant beaucoup. En gagnant tout. Premier roman ici réécrit, La Zone du Dehors est un livre de combat contre nos sociétés de contrôle. Celle que nos gouvernements, nos multinationales, nos technologies et nos médias nous tissent aux fibres, tranquillement. Avec notre plus complice consentement. Peut-être est-il temps d'apprendre à boxer chaos debout contre le swing de la norme ?

08/2012

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Fantasy

La Voie de l'Ascendance Tome 2 : Le Seuil de la Maison des Morts

Après leurs déconvenues de Li Heng, Danseur et Wu échouent sur une petite île insignifiante du nom de Malaz, véritable repaire de pirates. Immédiatement, bien sûr, ils projettent de s'en emparer. A cette fin, ils s'allient à un petit groupe de Napiens qui ont fui une guerre civile faisant rage sur leur île natale. Mais ces projets se voient rapidement entravés quand Wu développe une étrange et dangereuse fascination pour une ancienne et mystérieuse structure de l'île... Le chaos ébranlant la région s'empare rapidement des plans métaphysiques alors que Tayschrenn, un jeune prêtre de D'rek, commence à prendre conscience de la corruption qui s'est installée au coeur-même du culte du dieu de la décomposition et du déclin. A Li Heng, Dassem, Glaive de Goule proclamé, se retrouve accusé d'être responsable d'une épidémie de peste, ce qui le mène à reconsidérer sa foi. Alors que la guerre couve entre Malaz et l'île voisine de Nap, mettant en lumière les pouvoirs de la mystérieuse Loquevoile, les nouveaux alliés de Wu doutent de ses choix et s'inquiètent des entités puissantes qui s'intéressent de plus en plus près au petit mage dal-honien. Danseur se retrouve alors face à une question délicate : devrait-il renoncer à ce partenariat ? Après tout, qui serait assez dérangé pour vouloir pénétrer un mystère des Anciens connu sous le nom de "Maison des Morts" ? _________________________ Poursuivant le récit de la folle ascension du duo le plus baroque de la fantasy épique, Ian Cameron Esslemont nous plonge au coeur de Malaz, petite île appelée à devenir l'épicentre de l'empire tentaculaire au coeur du Livre des Martyrs de Steven Erikson. Il en profite pour introduire quelques-uns des personnages clefs de la décalogie malazéenne, que le lecteur découvrira avec plaisir quelques années avant leur apparition dans Les Jardins de la Lune...

06/2023

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Ouvrages généraux

Ecrits sur l'Asie

1922. Peu après son retour d'Union soviétique, Albert Londres, bien décidé à rester "journaliste au long cours", embarque pour le Japon. Pour le grand public de l'entre-deux-guerres l'Orient est "compliqué", mais l'Extrême-Orient, presque inconnu. A Tokyo dans la cité "née de l'union d'un typhon et d'un tremblement de terre", le reporter de L'Excelsior et du Petit journal capte la fascinante étrangeté du pays du Mikado, et se lie d'amitié avec Claudel, alors ambassadeur de France au Soleil-Levant. Puis en 1925, c'est le départ pour "la Chine en folie" : en rendre compte, c'est dépeindre son effervescence, son bouillonnement, son chaos : les villes de l'empire du Milieu sont comme des théâtres d'ombres où s'affrontent seigneurs de guerre et mercenaires, nationalistes et communistes, bandits et trafiquants d'opium. En Inde, le Raj britannique est lui aussi en proie à l'instabilité ; la revendication monte. Hostile aux Anglais, Albert Londres y suit attentivement les futures voix de l'indépendance, Nehru, Gandhi, Rabintranath Tagore. Loin du bruit et de la fureur du nord, la péninsule indochinoise semble elle baigner dans une torpeur coloniale trompeuse. Car à Saigon bruisse déjà la rumeur de l'agitation naissante : quelques décennies plus tard, Albert Londres y aura ses successeurs, des milliers de journalistes et écrivains venus couvrir la guerre du Vietnam. Son regard, d'une modernité déconcertante, nous donne dans ces écrits un éclairage unique sur l'Asie du début du XXe siècle. Né en 1884, Albert Londres a débuté sa carrière de journaliste en 1906 au quotidien Le Matin. Plus tard, il écrira pour Le Petit journal et L'Excelsior. Ses reportages en URSS, en Amérique du Sud et en Asie ont fait de lui un véritable symbole de la profession de reporter. Créé en 1932 peu après la disparition de Londres dans le naufrage du paquebot Georges-Philippar, le prix qui porte son nom récompense chaque année les "meilleurs reporters francophones".

07/2022

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Royaume-Uni

Princesse Alice de Battenberg. Le tragique destin de la mère du prince Philip

Voici le portrait émouvant d'une princesse au destin hors du commun : Alice de Battenberg, arrière-petite fille de la reine Victoria, nièce de la dernière tsarine de Russie, soeur de Louis Mountbatten, vice-roi des Indes, belle-fille du roi George Ier de Grèce et mère de Philip d'Edimbourg. Arrière-petite-fille de la reine Victoria, Alice de Battenberg a grandi entre l'Allemagne et l'Angleterre. La jeune fille, malentendante de naissance, se marie en 1903 avec Andréas de Grèce et de Danemark, avec qui elle aura cinq enfants dont Philip, futur duc d'Edimbourg. La Première Guerre mondiale puis la guerre gréco-turque conduisent la Grèce au chaos. Chassée de son pays, une partie de la famille s'installe en France, les deux aînées sont confiées à leur grand-mère en Angleterre. Le couple se déchire. Alice tombe dans une profonde dépression. Diagnostiquée, à tort, schizophrène, elle est internée de force par sa mère et son mari. A son grand désespoir, elle ne verra pas son fils grandir et n'assistera pas aux noces de ses filles. A sa sortie de clinique, elle prend ses distances, s'installe en Allemagne où elle dénonce la montée du nazisme. Au début de la Seconde Guerre mondiale, elle rejoint la Grèce pour secourir les plus démunis et cache chez elle une famille juive. Le 20 novembre 1947, Alice assiste au mariage de son fils avec la future reine Elisabeth. De retour en Grèce, elle fonde un couvent et revêt l'habit de nonne. En 1967, après le coup d'Etat militaire, de nouveau contrainte à l'exil, Alice est invitée par la reine à résider au palais de Buckingham. Elle vit ses deux dernières années auprès de son fils et noue une relation chaleureuse avec le futur Charles III. Le mémorial de Yad Vashem lui décernera le titre de Juste parmi les Nations. Selon son voeu, la princesse repose à Jérusalem en l'église Marie-Madeleine, à côté de sa tante la grande-duchesse Elisabeth de Russie.

03/2023

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Littérature anglo-saxonne

La vie mouvementée de Michal K.

Sur fond de lutte pour survivre des Juifs polonais pendant la Deuxième Guerre mondiale, ce roman évoque amours de jeunesse, questionnements sur l'identité religieuse et nationale et, au lendemain de la libération soviétique, intrigues politiques de la Guerre Froide et mouvements d'émigration vers le Nouveau Monde à travers l'obsession d'une vengeance. Dans les derniers jours d'août 1939, Michal Klein, 14 ans, ses parents et sa soeur, montent à bord d'un train en direction de l'Est, abandonnant leur vie confortable de Kalisz, en Pologne, pour fuir le conflit imminent avec l'Allemagne. Pour le jeune adolescent juif, contraint de vivre sous l'occupation allemande meurtrière de sa patrie polonaise, c'est le début d'un parcours long et difficile. Il vit d'abord avec sa famille chez sa tante et son oncle à Lublin, puis il part se cacher avec sa soeur à la campagne, dans une ferme près de Lublin. Lorsque les Nazis entreprennent sérieusement l'extermination des Juifs, il rejoint les partisans juifs dans les forêts polonaises pour combattre les Allemands et protéger la population juive. Michal devient progressivement un tueur endurci, cherchant à se venger de l'anéantissement de son peuple. Il rencontre et tombe amoureux d'une femme fascinante, un des leaders de l'aile socialiste de la Résistance polonaise, et cette histoire d'amour façonne le reste de sa vie. Tout en cherchant sa soeur, disparue dans le chaos des migrations d'après-guerre, Michal s'engage à régler ses comptes avec d'anciens Nazis et collaborateurs polonais. Son parcours le mène, d'étape en étape, à travailler pour le gouvernement de la Nouvelle-Pologne puis à errer dans les camps de personnes déplacées en Allemagne et enfin, au Mexique et aux Etats-Unis. "Une fresque comme seule la mémoire de la Seconde guerre mondiale peut en produire. Martin Carnoy s'inscrit dans la lignée d'Imre Kertesz et d'Art Spiegelman". Laurent Binet

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Littérature anglo-saxonne

La vie mouvementée de Michal K.

Sur fond de lutte pour survivre des Juifs polonais pendant la Deuxième Guerre mondiale, ce roman évoque amours de jeunesse, questionnements sur l'identité religieuse et nationale et, au lendemain de la libération soviétique, intrigues politiques de la Guerre Froide et mouvements d'émigration vers le Nouveau Monde à travers l'obsession d'une vengeance. Dans les derniers jours d'août 1939, Michal Klein, 14 ans, ses parents et sa soeur, montent à bord d'un train en direction de l'Est, abandonnant leur vie confortable de Kalisz, en Pologne, pour fuir le conflit imminent avec l'Allemagne. Pour le jeune adolescent juif, contraint de vivre sous l'occupation allemande meurtrière de sa patrie polonaise, c'est le début d'un parcours long et difficile. Il vit d'abord avec sa famille chez sa tante et son oncle à Lublin, puis il part se cacher avec sa soeur à la campagne, dans une ferme près de Lublin. Lorsque les Nazis entreprennent sérieusement l'extermination des Juifs, il rejoint les partisans juifs dans les forêts polonaises pour combattre les Allemands et protéger la population juive. Michal devient progressivement un tueur endurci, cherchant à se venger de l'anéantissement de son peuple. Il rencontre et tombe amoureux d'une femme fascinante, un des leaders de l'aile socialiste de la Résistance polonaise, et cette histoire d'amour façonne le reste de sa vie. Tout en cherchant sa soeur, disparue dans le chaos des migrations d'après-guerre, Michal s'engage à régler ses comptes avec d'anciens Nazis et collaborateurs polonais. Son parcours le mène, d'étape en étape, à travailler pour le gouvernement de la Nouvelle-Pologne puis à errer dans les camps de personnes déplacées en Allemagne et enfin, au Mexique et aux Etats-Unis. "Une fresque comme seule la mémoire de la Seconde guerre mondiale peut en produire. Martin Carnoy s'inscrit dans la lignée d'Imre Kertesz et d'Art Spiegelman". Laurent Binet

06/2024

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Géopolitique

Le mirage sahélien

L'intervention militaire engagée par la France au Sahel tourne au fiasco. Lancée en janvier 2013, l'opération Serval ressemblait au départ à une success story. Les quelques centaines de djihadistes qui avaient pris le contrôle des principales villes du Nord-Mali furent mis en déroute. Des foules en liesse, brandissant ensemble les drapeaux français et malien, firent un triomphe à François Hollande lorsqu'il se rendit à Bamako. Tout cela n'était pourtant qu'un mirage. En quelques mois, l'opération Barkhane, qui prend le relais de Serval en juillet 2014, s'enlise. Les djihadistes regagnent du terrain au Mali et essaiment dans tout le Sahel : des groupes locaux, liés à Al-Qaïda ou à l'Etat islamique, se constituent et recrutent largement, profitant des injustices et de la misère pour se poser comme une alternative aux Etats déliquescents. Au fil des ans, la région s'enfonce dans un chaos sécuritaire et politique : les civils meurent par milliers et les coups d'Etat militaires se multiplient. Impuissante, la France est de plus en plus critiquée dans son " pré carré ". L'armée française, imprégnée d'idéologie coloniale et engluée dans les schémas obsolètes de la " guerre contre le terrorisme ", se montre incapable d'analyser correctement la situation. Prise en étau entre des décideurs français qui ne veulent pas perdre la face et des dirigeants africains qui fuient leurs responsabilités, elle multiplie les erreurs et les exactions. Des civils sont tués. Des informateurs sont abandonnés à la vengeance des djihadistes. Des manifestations " antifrançaises " sont violemment réprimées. Sous couvert de la lutte contre la " barbarie ", la France a renié les principes qu'elle prétend défendre sur la scène internationale. Le redéploiement du dispositif militaire français au Sahel, annoncé par Emmanuel Macron, n'y change rien : la France poursuit en Afrique de l'Ouest une guerre qui ne dit pas son nom, et sur laquelle les Français n'ont jamais eu leur mot à dire.

01/2023

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Science-fiction

Kaya

Dans un monde irrespirable peut-on encore se fier à l'Homme Après l'épuisement des ressources naturelles une partie de l'Humanité a quitté la Terre l'autre se voit condamnée à survivre sous un ciel toxique Dans ce monde dévasté où la faune a muté les bio-brigades traquent les derniers survivants pour les enrôler dans les mines Parmi eux Rio et sa petite soeur Kaya vivent au jour le jour avec l'espoir d'atteindre le sud... On dit que dans ce coin de la planète la vie est encore possible Mais alors que Rio prend en chasse un innocent louveteau pour se nourrir il est attaqué par sa mère une louve mutante à l'aspect féroce Après avoir pris la fuite Kaya tombe dans un piège où elle retrouve la mère du louveteau elle-même prisonnière Ces deux êtres n'ont plus d'autres choix que de s'entraider pour s'échapper Désormais cette louve géante ne quittera plus la petite fille C'est le début d'une longue marche à travers les ruines durant laquelle Kaya va apprendre à côtoyer cet étrange animal qui semble l'avoir choisie pour une raison qu'elle ignore Dans son exil Kaya va se heurter à un univers impitoyable où les bio-brigades jamais loin ne sont pas l'unique menace Peut-on se fier aux survivants sur la route et qu'en est-il de ce navire amarré qui prétend amener les hommes vers le sud La terre promise existe-t-elle vraiment Ce one shot à l'ambiance post apocalyptique réalisé par une équipe italienne talentueuse nous plonge dans un univers aussi fascinant qu'implacable Une pépite graphique proche de l'animation où les couleurs vives et une certaine poésie côtoient le chaos L'expérience de lecture est accompagnée par une bande originale écrite par Paola Barbato et Linda Cavallini sur une musique de Remo Baldi grâce aux QR codes disséminés au fil de l'album

06/2024

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Actualité et médias

Un défi de civilisation

Sidération. les attentats terroristes et le spectre de la guerre civile nous ont pris à l'improviste. Comme en 1870 et en 1940, la France se découvre un ennemi qu'elle n'avait pas vu venir et qu'elle peine d'ailleurs à définir. D'abord comprendre : nommer les maux, mais avec de justes mots. La gravité des attentats tient aux faiblesses qu'ils révèlent et que nos élites ont laissé se creuser au fil des ans. Pour remonter aux causes, déplaçons notre regard du terrorisme djihadiste mondialisé vers une "globalisation" devenue folle. Cette globalisation a modifié la hiérarchie des puissances, créé les fractures sociales, géographiques, générationnelles, miné la démocratie, suscité frustrations et rejets, particulièrement dans le monde musulman. Elle a mis en crise le modèle républicain et périmé le projet européen initié par la France après 1945. Le fond de l'affaire ne serait-il pas que nous ne savons plus aujourd'hui qui nous sommes ni ce que nous voulons faire ? Face à une globalisation, mère d'un nouveau chaos mondial, la France a encore les moyens de faire face, en donnant vie, de concert avec l'Allemagne, au projet d'Europe européenne, de l'Atlantique à l'Oural, que le général de Gaulle avait conçu pour elle. Seul levier pour peser au XXIe siècle entre les Etats-Unis et la Chine, et renouer avec l'universel en ouvrant au monde, y compris musulman, un horizon de progrès. Dans les épreuves, des forces de résilience insoupçonnées sont en train de surgir, qui sont aussi des forces spirituelles : regain d'un patriotisme républicain, à la fois de principes et enraciné dans toute notre histoire, laïcité éclairée par la Raison, universalisme du réel. Le bateau France a encore les moyens de se redresser. Jean-Pierre Chevènement dessine la carte d'une confiance retrouvée. Le bateau France n'a besoin que d'un cap : un projet politique qui soit aussi un projet de civilisation.

10/2016

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Chanson française

M. Pokora, un prince dans les étoiles

Devenu l'icône de toute une génération, M. Pokora fait à présent partie du paysage musical français. Retour sur le parcours hors du commun d'un chanteur proche de ses fans, qui a su se réinventer tout au long de sa carrière. Un chanteur devenu l'icône d'une génération M. Pokora... ce nom incarne la nouvelle scène musicale. Une carrière fulgurante, des disques vendus par millions, une success story qui donne le vertige. Et qui dure ! Pierre Pernez revient sur la vie de Matthieu Tota alias M. Pokora : sa naissance le 26 septembre 1985, son enfance à Strasbourg, son père footballeur, sa mère fonctionnaire, le divorce de ses parents, ses débuts dans l'émission " Pop Stars ", ses premiers succès mais aussi son passage à vide, puis son grand retour dans l'émission " Danse avec les stars " et son aventure dans la comédie musicale Robin des bois en 2013. Sans oublier, plus récemment, son album " My Way " hommage à Claude François, ou encore son idylle avec la chanteuse Christina Millan, avec qui il a eu un fils début 2020. L'auteur dresse un portrait sensible et authentique de l'artiste et de l'homme, jalonné de déclarations de M. Pokora et d'interviews de ses proches. Son livre est la version revue et augmentée de M. Pokora, le coeur dans les étoiles (éd. du Moment, 2012)

06/2023

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Art japonais

Un bestiaire japonais. Vivre avec les animaux à Edo-Tokyo ( XVIIIe et XIXe siècles)

Pendant plus de deux cent ans, à partir de l'ordonnance de fermeture du pays de 1639, le Japon de l'époque Edo (1603-1868) restreint drastiquement les échanges avec le monde extérieur. Après la signature de traités commerciaux avec les Etats-Unis et l'Europe en 1858 mais surtout à partir de la restauration de Meiji (1868), le gouvernement adopte une politique d'industrialisation du pays et promeut l'introduction des idées occidentales. Les étrangers qui se rendent alors au Japon ont laissé des descriptions détaillées du pays et de ses habitants. Le naturaliste américain Edward S. Morse note dans Japan Day by Day que les citadins contournent ou enjambent les chiens et chats se prélassant au milieu de la route pour ne pas les déranger, et utilisent pour les appeler le suffixe honorifique "san" (équivalant à "Monsieur" ou "Madame"). Le peintre et dessinateur français Georges Bigot (1860-1927), qui séjourne au Japon à partir de 1882 a laissé un grand nombre d'oeuvres pleines d'humour, d'animaux et de gens. Une longue période de paix et de stabilité donne aux habitants de Tokyo le loisir de profiter de la vie et se divertir. On s'entoure volontiers d'animaux de compagnie : petits chiens et chats, de petits oiseaux tels les rossignols et les cailles, ou encore des insectes dont on apprécie le chant, comme les grillons et les criquets. Les habitants d'Edo, ville à la topographie riche en collines, rivières, et ouverte sur la mer, vivent en lien avec la nature et des rites saisonniers marquent le déroulement de l'année alors que les changements de saison offrent de nombreuses occasions d'admirer de superbes paysages naturels tout proches. D'abord figurines d'argile de sangliers ou autres, sous l'influence de la civilisation chinoise, les animaux sont ensuite représentés sous des formes fantastiques venus du continent comme les phénix et les dragons font leur apparition de même que des animaux que l'on ne trouvait pas au Japon, tels les tigres et les paons. L'épanouissement d'une civilisation raffinée basée sur une esthétique proprement japonaise se démarque de la culture et de l'art chinois : les animaux se mettent alors à représenter l'esprit d'une saison ou à symboliser des récits traditionnels japonais. Avec le développement, en littérature, de jeux de mots basés sur les sons et le sens de la langue japonaise, on apprécie les dessins d'animaux synonymes de bon augure en raison de leurs noms ou de la façon de les écrire. Ainsi, à l'époque Edo, la puissance financière nouvelle de la classe commerçante stimule la naissance d'une véritable culture citadine et le raffinement de divers objets de la vie quotidienne : les motifs décoratifs représentant des animaux évoluent vers une plus grande liberté de conception et des variation plus riches.

11/2022

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Beaux arts

Paul Klee, l'oeil en trop

Alain Bonfand a ordonné son érudition indiscutée à une méthode philosophique stricte. Il a pris le temps de se faire phénoménologue, en toute rigueur de termes. Husserl, Heidegger, Levinas et Henry l'ont conduit à reconnaître le tableau comme ce qu'il se donne, un phénomène. Phénomène d'autant plus phénomène, qu'il ne se destine, au contraire des phénomènes mondains qui pèsent encore de leur lest d'objets et d'étants, qu'à sa pure et totale apparition, sans réserve, ni retenue. Il s'agit de le recevoir comme un éclat d'insoutenable visibilité, qui surgit de son invu natif. Donc d'ouvrir en lui la croisée du visible qu'il donne avec l'invisible qui le soutient. Ecran surgi sans cause ni dessein, le tableau ajoute du visible au monde. Même, il s'ajoute au monde. C'est pourquoi nous ne pouvons pas le voir les "tonalités fondamentales" qu'il importe en nous et pour lesquelles il nous importe. Il faudra assigner aussi à la mort, à la joie et, peut-être même à l'amour leurs visibles propres. L'esthétique - ce masque jamais arraché sur La face neutre de la philosophie - se ravalerait au rang utile mais sans honneur de la documentation ou du commentaire, si elle n'osait pas penser ce qu'elle voit. Ou plutôt, si elle croyait voir ce qu'elle ne penserait pas. Alain Bonfand compte parmi ceux qui osent ce qu'elle doit. Jean-Luc Marion de l'Académie française

10/2019

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Littérature française

Le Patio bleu

Mémorialiste, l'auteur a fait, dans cet ultime roman, le portrait nostalgique et lucide d'une génération fatiguée que la province rassure, parcourant un demi-siècle d'une belle amitié entre un homme et une femme. Un groupe d'amis, bourgeois d'âge mûr, a l'habitude de se réunir dans le patio bleu autour de la figure charismatique de Marie-Anne. A l'instar du narrateur, énarque qui a mené une carrière de diplomate sans ambition ni conviction, ils sont fatigués de leur vie parisienne, du nouveau monde qui s'impose et dont ils se sentent exclus, et croient trouver à Condom, petite ville du Gers, le havre rassurant où se poser avant le spectre de l'Ehpad. Une longue amitié lie Marie-Anne et le narrateur, une amitié totale, dans laquelle l'amour n'est jamais loin, dont ce roman est la chronique. Passé plus ou moins lointain et présent s'entremêlent dans le récit intimiste et mélancolique d'un personnage qui promène un regard aussi lucide que désenchanté sur les choses et les gens, sur les craquements d'une société illustrés par le mouvement des Gilets jaunes. On retrouve dans Le Patio bleu les thèmes chers à Denis Tillinac, l'amitié fidèle, le poids du passé et des souvenirs, l'opposition entre Paris, eldorado factice, et la province assoupie et en déshérence, la méfiance envers les manifestations de l'air du temps et les excès de l'époque, les aspirations de jeunesse confrontées à une vie faite qui s'avance vers la vieillesse.

11/2020

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Sciences historiques

Les Alpes-Maritimes et les guerres du XXe siècle

L'Europe a été plongée au XXe siècle dans deux guerres effroyables qui ont pris des dimensions planétaires et que les avancées technologiques ont rendues infiniment dévastatrices. La France, une des principales puissances coloniales, a connu un troisième désastre en tentant vainement de maintenir son empire. Ces crises majeures résultèrent d'enchaînements tragiques et d'une vieille culture du rapport de force entre Nations pour résoudre les conflits ou imposer une domination. Dans un contexte de nationalisme exacerbé, le premier conflit mondial éclata en inaugurant la guerre totale qui mobilisa toutes les forces du pays et souda les Français dans un élan de solidarité et d'union patriotique. Cette guerre atroce inspira aux survivants la volonté farouche de pacifier les relations entre pays par la primauté du droit international garanti par des institutions. Le régime nazi brisa ces espoirs. Il replongea le monde dans la guerre, ruina la France, contribua à son déchirement et, surtout, en arriva à l'extermination raciale de millions d'individus. Les Alpes-Maritimes ont vécu violemment cette tourmente et ont subi d'énormes destructions. Sortie terriblement affaiblie de la seconde guerre mondiale et condamnée dans le nouvel ordre international à reconnaître le droit des peuples colonisés à disposer d'eux-mêmes, la France ne put s'y résoudre, particulièrement en Algérie où la guerre se conclut dans un bain de sang et dans la fuite éperdue de centaines de milliers de rapatriés. Lourdement traumatisés, ils n'en furent pas moins des acteurs majeurs du renouveau et du développement des Alpes-Maritimes à la fin du XXe siècle.

01/2013

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Sciences historiques

Montgomery

Sir Bernard Montgomery est une des figures les plus controversées de la seconde guerre mondiale. Au cours d'une carrière riche qui débute aux Indes et finit à l'OTAN, en passant par les tranchées de la Somme, la guerre civile irlandaise, la Palestine, Dunkerque, Alamein, la Sicile, la campagne de France et les plaines d'Allemagne du Nord, Montgomery va montrer une maîtrise totale de l'art militaire.
Portant un regard différent sur la guerre, il applique sans le théoriser un modèle alternatif au système de guerre opératif, en concevant ses victoires par une analyse " systémique " des camps en présence. Il réussit ainsi à vaincre une Wehrmacht à l'apogée avec une armée britannique aux lourds handicaps. Malgré ses victoires importantes, sa place au panthéon des grands chefs militaires est aussi contestée par les Américains que défendue par les Britanniques.
Son échec à Arnhem et ses querelles avec l'allié américain en font une figure d'autant plus polémique qu'il n 'hésite pas, après-guerre, à jeter de l'huile sur le feu. Cette biographie dépassionnée et objective de Montgomery - la première jamais écrite en français - retrace le parcours hors norme de cet officier qui atteint le sommet de la hiérarchie britannique. Sans rien cacher des défauts de Montgomery, ce livre donne au lecteur une vision différente du personnage, fondée sur des recherches inédites et des analyses renouvelées, replacées dans le contexte plus général de la part de l'effort de guerre britannique dans la victoire finale.

05/2014

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Littérature étrangère

Cinq nô modernes. Théâtre

"Nombre de Français connaissent le Nô par ouï-dire ; d'autres pour en avoir lu ou feuilleté quelques-uns en traduction, ou même pour en avoir vu donner un au Japon ou par une troupe de passage. Bien des gens l'entrevoient surtout grâce au bel et fracassant essai de Claudel, qui tout à la fois simplifie et exagère : "Le drame grec, c'est quelque chose qui arrive ; le Nô, c'est quelqu'un qui arrive." En quête de formule mémorable, on pourrait s'en tenir là. On pourrait aussi assurer que les Cinq Nô modernes de Mishima, comme toute oeuvre de poète authentique, peuvent et doivent être appréciés pour eux-mêmes, sans référence aux Nô d'un lointain passé. Ce serait pourtant se priver des harmoniques que le poète a su garder ou faire naître. Les cinq Nô contenus dans ce volume évoquent successivement, sur un ton où comédie et tragédie s'entremêlent, le thème éternel jeunesse-vieillesse, face à la beauté qui, elle, ne change pas ; le drame (le plus contemporain de tous) d'un adolescent hanté par la destruction totale du monde ; l'amour inexaucé et non entendu d'un homme pour une femme insensible ; la jalousie qui tue sa victime et désagrège aussi la meurtrière ; et enfin l'aventure d'une jeune femme qui renonce à la vie pour s'enfoncer dans ses rêves. Tous s'inspirent plus ou moins de thèmes des Nô d'autrefois. Tous aussi concernent, de façon pathétique, ou parfois bouleversante, notre existence à nous."Marguerite Yourcenar.

01/1984

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Policiers

L'île des Damnés

Un aller pour l'enfer... sans promesse de retour. Une île peuplée de criminels, une infiltration risquée, des âmes à sauver. Comment continuer à exercer son métier quand on ne croit plus en la justice de son pays ? L'adjudant Joy Morel est en plein doute professionnel quand elle est appelée pour une mission secrète. Elle doit se rendre sur une île perdue où s'érige un ancien hôpital psychiatrique au coeur d'une forêt hostile. Pour pallier le manque de place en prison, le gouvernement a fait le choix d'y envoyer les pires criminels : psychopathes, cannibales, nécrophiles... et de les y laisser s'autogérer en totale liberté. Chloé, psychocriminologue venue sur l'île sous couverture pour mener une étude, et Rod, l'agent chargé de la protéger, ne donnent plus signe de vie. Pour espérer les sauver, Joy et son collègue Hoche doivent à leur tour intégrer cette communauté infernale en se faisant passer pour des détenus. Dans cette île où les moyens de communication sont inexistants et où les criminels sont livrés à eux-mêmes, le danger est partout. Extrait : " L'île dont nous parlons est une île abandonnée qui a autrefois accueilli un grand centre psychiatrique, mais des événements ont fait fuir les habitants. - ; Vous voulez dire que cet hôpital psychiatrique est devenu une prison ? cherche à comprendre Joy. - ; Pas exactement, rétorque toujours le même homme. C'est de l'île dont nous avons fait une prison. - ; Comment les détenus sont-ils surveillés dans une telle configuration ? s'interroge Hoche. - ; Ils ne le sont pas. "

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Histoire internationale

LA FUITE D'ALEXIS. Fils du tsar Nicolas II, Ce qui s'est réellement passé la nuit de l'exécution des Romanov

C'est dans la nuit du 17 juillet 1918 que les Bolchéviques massacrèrent les Romanov, le tsar Nicolas II et toute sa famille. Toute ? C'est ce que l'on a toujours cru jusqu'à ce que les révélations consignées dans cet ouvrage y mettent le doute... Alexis, le fils du tsar, alors âgé de 14 ans, et l'une de ses soeurs auraient échappé à la tuerie. Recueilli et adopté par une famille russe, Alexis Romanov serait alors devenu Vassili Filatov. L'héritier du trône aurait ainsi vu sa vie basculer. D'abord ouvrier puis professeur de géographie, Filatov a mené une existence modeste et anonyme avec sa famille. Cependant, il ne s'est jamais expliqué sur le fait que, tout en vivant simplement comme professeur de village, il était capable de parler couramment sept langues, et avait une connaissance approfondie de la vie privée des Romanov. Le secret aurait été bien gardé si la Perestroïka n'avait pas, dès les années 80, rendu les archives soviétiques accessibles au public. Ainsi, les anecdotes de Filatov ont-elles acquis, du jour au lendemain, l'autorité de faits historiques et officiels. Trois scientifiques russes ont voulu en savoir plus sur ces étonnantes coïncidences entre la petite et la grande histoire. Registres officiels, témoignages des soldats ayant exécuté le massacre, analyse des recherches les plus récentes, confidences des Filatov et photographies comparées des deux familles : tout a été réuni ici pour donner à ce livre-enquête l'impact d'un document exceptionnel et d'un récit bouleversant, offrant une relecture totale de l'histoire russe.

11/1998

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Sciences politiques

Guerres et capital

"Nous sommes en guerre", déclare au soir du 13 novembre 2015 le président de la République. Mais quelle est cette guerre injuste ? La contre-histoire du capitalisme que nous proposons ici vise à recouvrer la réalité des guerres qui nous sont infligées et déniées : non pas la guerre idéale des philosophes, mais les guerres de classe, dé race, de sexe ou de genre, les guerres de civilisation et environnementales, les guerres de subjectivité qui font rage au sein des populations et constituent le moteur secret de la gouvernementalité libérale. En nommant l'ennemi (le réfugié, le migrant, le musulman), les nouveaux fascismes établissent leur hégémonie sur les processus de subjectivation politique réduits à des mots d'ordre racistes, sexistes, xénophobes qui attisent la guerre entre les pauvres et entretiennent la philosophie de guerre totale du néolibéralisme. Parce que la guerre et le fascisme sont le refoulé de la pensée post-68, nous n'avons pas seulement lu l'histoire du capital à travers la guerre, mais également cette dernière à travers l'étrange révolution de 68 qui seule rend possible le passage de la guerre aux guerres - et de celles-ci à la construction de nouvelles machines de guerre contre la financiarisation contemporaine. Il s'agit donc de pousser la "pensée 68" au-delà de ses propres limites et de la réorienter vers une nouvelle pragmatique des luttes, en prise sur la guerre continuée du Capital. C'est dire qu'il s'agit surtout de nous préparer à ces batailles que nous devons mener si nous ne voulons pas être toujours vaincus.

10/2016

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Cinéma

L'Aurore de Murnau. Le destin du "plus beau film du monde..."

En 1958, s'opposant à leurs aînés, des jeunes critiques consacrent L'Aurore comme " le plus beau film du monde ". Près d'un demi-siècle plus tard le film n'a rien perdu de son éclat ni de son aura. Dès la première vision, John Ford considérait L'Aurore comme "" le plus grand film jamais produit ". De nos jours, Martin Scorsese ne cache pas son admiration pour ce film qui " offrait des visions, un paysage mental " et " avait pour ambition dépeindre les désirs des personnages avec de la lumière et des ombres ". Quelles sont les raisons d'un destin aussi exceptionnel pour un film ? Jamais dans l'histoire du cinéma hollywoodien un réalisateur n'a bénéficié d'une telle liberté et de tels moyens. Frappé par Le Dernier des hommes (1924), William Fox fait venir le réalisateur à Hollywood et lui donne une " carte blanche " totale, dont Murnau n'hésitera pas à se servir pleinement. Le sous-titre de L'Aurore est significatif: " A Song of Two Humans ". Une histoire d'amour universelle, dont les protagonistes sont à la fois des individus faits de chair, de sexe et de sentiments, élevés au rang de mythes universels. L'Aurore est moins un récit qu'un chant : un cinéma de poésie, aurait dit Pier Paolo Pasolini. Chaque séquence, chaque plan est marqué du sceau d'un véritable auteur, par un style fait de mouvements, de contrastes et de subtilités. Un style qui n'est en rien plaqué de l'extérieur, mais émane des personnages, du décor, de l'univers même.

12/2005

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Critique littéraire

Mémoire

Tout le monde croit connaître Catherine Clément. Chacun est capable d'évoquer à son sujet sa passion pour l'Inde, ses romans philosophiques, ses années d'enseignement et de journaliste, ses missions aux affaires étrangères qui l'ont menée, avec son compagnon ambassadeur, aussi bien à Vienne et à Delhi qu'à la découverte de l'Afrique, sa fréquentation des sphères de la psychanalyse, mais cet inventaire paraît déjà aussi désordonné qu'incertain, aussi sommaire que réducteur. En vérité, personne ne connaît Catherine Clément. Voilà ce qui apparaît d'emblée à la lecture de ses mémoires. A travers ses rares récits autobiographiques (dont Cherche Midi, Stock, 2000), ses lecteurs ont approché son enfance de petite fille juive française, mais jamais Catherine Clément avant la publication de ce livre n'aura dévoilé tant de secrets, de souvenirs enfouis, de mystères jamais élucidés. De sa complicité fraternelle aux amitiés éternelles, on la découvre jeune enseignante, engagée au parti communiste ou proche de certains politiques, parmi lesquels deux présidents, Jacques Chirac et François Mitterrand. On lira avec une émotion très particulière les portraits qu'elle trace de ses grands maîtres, Jankélévitch, Lacan, Lévi-Strauss ou ceux de personnages tels que Roland Barthes ou Jean-Paul Sartre. Au final, on n'obtiendrait que le parcours hors norme d'une intellectuelle si ce livre de mémoires d'une femme de soixante-dix ans n'était pas avant tout par son écriture, sa liberté, ses incorrections, ses indiscrétions, son humour, sa tendresse et son absence totale de complaisance, la vie même.

01/2009

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Littérature française

La Dépossession. Ou du remplacisme global

"Lorsqu'à l'été de 1882 mourut Dieu, dans une page deNietzsche, Il fut remplacé par la Science comme instance suprême de la vérité. La nouvelle religion est aussi menacée d'impostures que la précédente, et pourrait bien durer moins, mais elle règne comme aucune avant elle. Elle remplace le regard, l'expérience sensible, le réel tel que l'ont éprouvé, aimé et subi les peuples durant des millénaires, et jusqu'au chagrin. Elle se substitue à tout, elle a réponse à tout, elle se charge de tout. C'est pour l'homme la dépossession suprême. Ses yeux, ses mots, son aptitude à tirer la moindre conclusion de ce qu'il observe ou subit, rien ne lui est plus de rien. Toute pertinence lui est ravie. Taylor comprend cela tout de suite et proclame le remplacement de l'homme par le Système, au nom du Management scientifi que de ce qui sera bientôt le parc humain. Inspiré par les Abattoirs de Chicago, Ford ajoute à la doctrine la chaîne de montage et ouvre la voie à l'industrialisation totale de l'espèce, aux applaudissements rivaux du communisme et du nazisme. Vertueuse synthèse des grands totalitarismes modernes, le remplacisme global, du producteur devenu consommateur de la Terre, fait gratuitement un produit. Pour garantir son interchangeabilité, il procède à sa liquéfaction avant liquidation. Il n'y faut que sa dépossession : de la race (c'est fait), du sexe (c'est en cours), de la conscience (l'école, la culture et la drogue y pourvoient), de son pays (le Grand Remplacement l'assure)". Renaud Camus