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12 ans et +

Shades of magic Tome 1

Kell est le dernier des magiciens de sang, des sorciers capables de voyager d'un monde à l'autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est, à chaque fois, le coeur et l'âme. Le nôtre est gris, sans magie d'aucune sorte. Celui de Kell, rouge – on y respire le merveilleux à chaque bouffée d'air. Le troisième est blanc : là, les sortilèges se font si rares qu'on s'y tranche la gorge pour une simple incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui l'a envahi quand la magie a dévoré tout ce qui s'y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui. Depuis cette contagion, il est interdit de transporter le moindre objet entre les univers. C'est malgré tout ce que Kell va prendre le risque de faire, histoire de défier la famille royale qui l'a pourtant adopté comme son fils, à commencer par le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait par ailleurs sa vie sans hésiter. Mais, à force de jouer avec le feu, il finit par commettre l'irréparable : il emporte jusque dans le Londres gris une pierre noire comme la nuit, qu'une jeune fille du nom de Lila décide, sur un coup de tête, de lui subtiliser. Pour elle comme pour lui – pour leurs deux mondes, à vrai dire – le compte à rebours est lancé. Un autre monde vous attend, là, de l'autre côté du mur... Découvrez Shades of Magic, trilogie unanimement saluée par la critique, signée d'une jeune auteure prodige, V. E. Schwab. Elle y tisse un univers magique d'une grande originalité qu'elle peuple de personnages inoubliables, insolents de panache, pour le plus grand délice de ses nombreux fans.

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Littérature française

Les anges meurent de nos blessures

Il se faisait appeler Turambo, du nom de son village qu'un glissement de terrain avait rayé de la carte. Il était né dans l'Algérie coloniale des années 20, et son destin était écrit d'avance : il serait misérable. Mais il était beau, vigoureux, ardent et doté d'un trait de caractère assez rare : la candeur. Cette fraîcheur lui attirait des sympathies immédiates et, grâce à ce don, il put franchir les portes du monde des Français, interdit aux Arabes. Car il possédait de plus une force surprenante dans le poing gauche, capable d'allonger d'un coup ceux qui se trouvaient sur son passage. C'est ainsi qu'il attira l'attention des professionnels de la boxe. Ses succès sur le ring lui apportèrent gloire et argent. Mais comme tous les cœurs purs, il détestait la violence et rêvait d'amour. Dans sa culture, une femme heureuse était une épouse fidèle, féconde et dévouée. Il nourrit d'abord une passion secrète pour sa cousine Nora, la première femme de sa vie. La deuxième, Aïda, une prostituée, l'initia aux plaisirs de la chair. La troisième, Louise, était la fille de l'homme d'affaires qui comptait l'emmener jusqu'au titre de champion de France de sa catégorie. Puis surgit Irène. Femme libre, indépendante et fière. Elle lui apprit que la vraie passion ne pouvait s'épanouir que dans la confiance absolue et le respect mutuel. Mais comme toujours chez Yasmina Khadra, la vie ne rend pas toujours justice à ceux qui s'aiment... Dans une superbe évocation de l'Algérie de l'entre-deux-guerres, Yasmina Khadra met en scène, plus qu'une éducation sentimentale, le parcours obstiné d'un homme qui n'aura jamais cessé de rester fidèle à ses principes, et qui ne souhaitait rien de plus, au fond, que maîtriser son destin.

08/2013

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Littérature étrangère

Funérailles molles

Autour des drames qui ont marqué la réforme agraire chinoise : Une puissante oeuvre littéraire qui traite de la mémoire et de l'oubli. Le roman Funérailles molles aborde le sujet sensible de la réforme agraire en Chine du début des années 1950, un des épisodes les plus meurtriers de l'histoire récente du pays, très peu traité dans la littérature chinoise en raison des tabous qui lui sont attachés et des traumatismes laissés dans la population. Inspiré d'une histoire vraie, le récit part d'allusions voilées aux faits douloureux qu'une vieille femme a choisi d'enterrer dans l'oubli pour ne plus en subir le traumatisme répété, et se déroule au gré des tentatives de son fils pour les reconstituer, le tout conté par un narrateur extérieur qui tente lui-même de comprendre. Publié en août 2016 aux très officielles éditions Littérature du peuple, le roman a été bien reçu et n'a pas suscité de critique majeure jusqu'à ce qu'il soit couronné du prix Lu Yao, en avril 2017. Il a alors fait l'objet de vives attaques de la part d'une frange ultra-conservatrice du Parti. Interdit mais continuant de circuler, il a suscité un vif intérêt et des commentaires très positifs de nombreux lecteurs et internautes chinois qui ont spontanément apporté leurs propres témoignages et observations personnelles. Ce roman apparaît comme un document littéraire aussi intéressant par le fond que par la forme. Il dépasse le cadre de la réforme agraire chinoise pour livrer une réflexion toujours actuelle qui nous concerne tous sur la tentation de l'oubli et le devoir de mémoire dans un contexte où la vérité historique s'avère insaisissable.

02/2019

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Sociologie

Marais poitevin. Rencontres de la terre et de l'eau

Les abbayes au XIIe siècle, les Hollandais au XVIIe, puis l'Etat de plus en plus entreprenant depuis la Révolution, qu'est donc ce territoire pour mobiliser ainsi de tels acteurs ? Une terre où l'eau est la base de toute activité sociale et productive, des hiérarchies entre les groupes sociaux, des conflits comme des solidarités : une zone humide parmi les plus importantes en France, le Marais Poitevin. Dans cet écosystème fragile où l'eau interdit les stratégies individuelles et éclatées, la diversification croissante des usages provoque une crise profonde du rapport entre les hommes et le milieu naturel. Pour les uns, l'eau est un atout qu'ils veulent conserver dans leur jeu sans pour autant s'en donner les moyens, pour d'autres, l'eau est une contrainte qu'il faut éliminer ou rendre insignifiante. Alors, compte tenu de la rupture des solidarités, un territoire où l'individualisme est le principe organisateur de l'hydraulique est-il concevable ? Partant de cette question qui partage utilisateurs ou aménageurs sur l'opportunité de l'assèchement des marais, l'auteur entreprend de faire apparaître les mécanismes sociaux et écologiques qui ont produit le découpage de ce territoire en un espace desséché et un espace mouillé. Loin de révéler un âge d'or où l'homme vivait en harmonie avec la nature, cette analyse socio-historique montre en quoi les logiques successives d'utilisation des ressources dans chacun des écosystèmes sont toujours une réponse à la nécessité d'une gestion collective du milieu. On comprend mieux alors la crise contemporaine d'un système social incapable d'assurer la gestion des écosystèmes fragiles autrement que par le recours à l'Etat. Bref, un livre essentiel pour ceux que l'histoire étonnante de cette région interroge comme pour ceux que préoccupe le devenir des zones humides.

07/1984

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Littérature française

Les heures miroirs

Paris 1960, Adrienne libre et passionnée a  épousé  Pierre un député arriviste qui roule en DS. Exigeante, et impatiente leur vie bourgeoise près du parc Monceau  ne lui ressemble pas. A tout point de vue, le couple est stérile.  Adrienne se trouve enceinte, "comme par magie" dit-elle. C'est Gabriel – le jeune médecin de ses parents (dont elle rêvait en secret lorsqu'elle était adolescente) qui lui annonce sa grossesse. Alors que Lucie grandit dans le ventre de sa mère une  histoire d'amour nait entre Gabriel  et Adrienne. "L'unique" homme  qu'elle avoua plus tard avoir admiré.    Enfin divorcée de Pierre,  Adrienne quitte la rive droite pour la rive gauche troc ses ras du cou pour des chemises indiennes, élève sa fille dans l'esprit libre d'après 68 où "il est interdit d'interdire".  Pour  Lucie, Adrienne  est plus qu'une mère, un personnage qui vit et lui fait vivre sa vie comme un roman. Elles voyagent,  se nourrissent de leur complicité viscérale, fonctionnent en vase communicants. Un amour inconditionnel  mais Adrienne ne lui  dit rien, conserve le secret. Lucie est une enfant rêveuse, Adrienne la croit fragile.  A l'âge de  35 ans  Lucie découvre  "par hasard" que Pierre n'est pas son père. Libérée d'un poids insoupçonné  et bien que violemment repoussée par Arnaud le géniteur de passage qui est arrivé comme un cheveu sur la soupe, Lucie pardonne à tous car  elle a l'impression d'enfin naître.  Lucie plaque sensible se révèle, incarne ses rêves, scrute la magie du hasard, comprends mieux le mystère de toutes ces morts que depuis son enfance l'accompagne.  Les heures miroirs parle de magie,  de l'illusion de ce que l'on croit vivre et de ce que l'on rêve,  de l'ombre du secret et de la lumière du pardon.

02/2017

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Religion

Elhadj Mahmoudou Bâ Fondateur d'Al-Falah. Marabout et combattant contre l'ignorance et l'analphabétisme

Elhadj Mahmoudou Bâ, né en 1908, parti faire le pèlerinage à La Mecque à pied en 1924, après une longue formation religieuse, revint chez lui en Mauritanie dans son village natal de Djeol. Là, il enseigne et interdit la mendicité à ses élèves ; une première dans l'histoire de l'école coranique traditionnelle. Une décision qui permit à ses talibés d'échapper à ce moyen d'enrichissement, exploité à fond par certains marabouts enseignants d'Afrique noire. Comme Abdoul Gadir Kane, premier Almamy de Fouta, et Elhadj Oumar Tall à qui est attribuée la paternité de la voie Tijâne en Afrique de l'Ouest, il a construit écoles et mosquées, islamisé des groupes humains et contribué à l'expansion de l'islam. Mais comme personne avant lui, il a combattu l'ignorance, l'analphabétisme, l'esclavage et toute forme de discrimination raciale, purifié l'islam, et banni les connaissances occultes. Courageux inégalable, Elhadj Mahmoudou Bâ a pu relever d'innombrables défis, face à l'alliance colon/religieux corrompus, qui voyaient sa réforme d'un mauvais oeil, puisque qu'elle portait atteinte à leurs intérêts ; le colon voulait protéger son empire colonial, et le religieux le sien. Mais le militant pour les droits de l'homme s'y opposa. Il s'employait activement à éradiquer l'ignorance par l'enseignement moderne, universaliste, qui éveille, réveille, émancipe, conscientise et donc libère les gens de toute forme d'exploitation, alors que c'est justement par cette ignorance qui en endort, égare et assujettit, que le colon et le religieux voulaient arriver à leur fin. D'où le bras de fer permanent entre les deux antagonistes. En dépit des obstacles plantés sur son chemin, Mahmoudou Bâ réussit à libérer les populations ouest africaines de cette double colonisation rendue possible par l'ignorance qui fut son cheval de bataille.

03/2020

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Littérature française

Une passion italienne

Récit d'une liaison passionnée entre deux êtres d'exception : Alexandre Ivanovitch Ostermann-Tolstoï, issu d'une ancienne et noble famille russe, et Maria Pagliari, mariée très jeune à un homme de quarante-six ans son aîné. Lui, général de belle prestance, ami du tsar Alexandre 1er, souvent à la tête d'un corps d'armée dans les guerres contre Napoléon, est connu pour sa bravoure. Pendant la bataille de Kulm en Bohême, dans laquelle il se distingue au commandement des troupes russes et prussiennes contre les forces françaises du terrible général Vandamme, il perd son bras gauche. Fêté comme un héros en Russie, il quitte alors le service actif, renonce à la vie militaire et voyage en Italie dans un carrosse tiré par six chevaux. Elle, fille d'un notable de Frascati près de Rome, touchée avec les siens par les graves événements qui frappent sa patrie, est admirée pour son intelligence et sa beauté. C'est dans la Ville Eternelle qu'Alexandre et Maria se rencontrent. Fascinée par la haute prestance d'Ostermann-Tolstoï, par son caractère fougueux, par ses excentricités et par la légende qui l'entoure, la jeune femme se laisse entraîner dans une relation dont les différentes étapes et conséquences sont relatées dans cet ouvrage. Elle nous fait traverser une Europe déchirée par les guerres napoléoniennes, une Russie qui se bat contre l'envahisseur, une Italie qui souffre des invasions et pillages des Français. Le récit se termine dans la Genève de James-Fazy, une Genève qui se réinvente politiquement. De l'amour interdit et dévorant de Maria Pagliari et d'Alexandre Ostermann-Tolstoï naitront trois enfants illustrés sur le portrait-couverture de ce livre. Ils seront éduqués et grandiront dans la cité de Calvin.

03/2015

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Histoire internationale

L'héritage collectif. La noblesse d'Eglise rhénane, 17ème-18ème siècles

Avant 1803, un dixième des Allemands vivaient dans des principautés ecclésiastiques dirigées par des archevêques Électeurs, des princes-évêques ou des princes-abbés. Malmenés par la Réforme, puis méprisés par les Lumières, ces États d'Église ne manquaient pas de contempteurs. Ils ont néanmoins longtemps Perduré, grâce à la force d'inertie d'un Saint-Empire mué en conservatoire des différences, mais aussi parce qu'ils ont su acquérir une grande stabilité, à laquelle leur nature élective (les princes ecclésiastiques sont choisis par des chanoines) ne les prédisposait guère. Parmi les évêques ou les chanoines, les mêmes noms reviennent sans cesse. En Rhénanie surtout, une catégorie bien particulière de la noblesse allemande, la chevalerie immédiate, est en effet parvenue à établir sur les principautés d'Église un monopole solide et durable. Ces nobles y gagnent le règne, la puissance et la gloire, alors même que leur refus de se soumettre aux grandes dynasties de la région semblait les condamner. Ayant saisi le pouvoir, ils sont cependant aussi saisis par lui: ils doivent s'adapter aux conditions de son exercice, qui exige le célibat pour ceux qui le détiennent et interdit toute mésalliance à leurs familles. Comprendre la spécialisation ecclésiastique des chevaliers rhénans ne peut donc se faire qu'au travers de leurs comportements familiaux: les stratégies matrimoniales et la discipline des lignages garantissent à la fois la survie de la chevalerie et celle des États d'Église. Au confluent du confessionnel, de l'institutionnel et du familial, cet ouvrage démontre donc le processus complexe par lequel un groupe nobiliaire s'identifie à un mode de domination, c'est-à-dire devient son meilleur rempart, mais est également modifié par lui. À partir du cas rhénan, cette histoire sociale des institutions du Saint-Empire mène ainsi à une réflexion sur la vitalité des noblesses de l'Europe moderne.

11/1998

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Livres 3 ans et +

La valise petit voyageur. Pour découvrir les pays lointains, avec 2 CD audio

Ce coffret spécial réunit quatre belles histoires se déroulant dans quatre pays différents : l'Inde, la Chine, le Niger et le Pérou, ces contes permettent aux enfants (à partir de 5 ans) de découvrir des paysages extraordinaires, les peuples et les cultures de ces contrées lointaines. En Inde Shankar et les démons de l'eau - illustré par Marcelino Truong C'est au coeur de l'Inde, dans le somptueux palais des Vents que vit le prince Shankar. Mais que se passe-t-il de si triste pour que les mélodies qu'il joue à la flûte reflètent autant de désespoir ? La beauté de sa musique réussit à émouvoir le grand fakir Pagun, mais aura-t-elle les mêmes pouvoirs sur ces mystérieux démons de l'eau qui habitent le lac du palais ? Rien n'est moins sûr En Chine Lou-Kiang et le mystère du lac aux bambous - illustré par Marcelino Truong Dans le sud de la Chine, l'eau du lac aux bambous va transformer la vie de la petite Lou-Kiang... tout comme celle de ses maîtres, les affreux Tchou ! La méchanceté de ce couple, traitée avec drôlerie, fera rire les petits et les chants de Lou-Kiang les feront rêver dans ce joli conte plein de poésie. Au Niger Kouamé et les mille mains invisibles - illustré par Arnaud Floc'h L'histoire se déroule en Afrique, et donnera aux enfants un riche aperçu du mode de vie des Africains, de leurs croyances, de leur quotidien, de leur environnement. Au Pérou Palomita et le secret des Indiens de Chacohuma - illustré par Elodie Rémy Mais pourquoi à Chacohuma, dans ce petit village indien au Pérou, interdit-on aux enfants d'assister la nuit à la fête du Printemps ? La petite Palomita et sa bande de copains ne peuvent résister à l'envie de percer ce mystère.

11/2010

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Sciences historiques

LA REINE DE FRANCE. Symbole et pouvoir XVème-XVIIIème siècle

La reine, pas les reines. Loin du genre biographique et du récit anecdotique, voilà sans doute la première étude générale consacrée au personnage royal féminin, sa place et son rôle dans le système monarchique dont elle est en principe exclue par la loi fondamentale du royaume, la loi salique qui interdit aux filles l'accès à la couronne. Fanny Cosandey s'intéresse à tout autre chose qu'à la vie personnelle ou privée des reines. L'originalité de son travail est ailleurs : du côté des droits et des devoirs politiques de ce personnage étrange, périphérique et central ; souveraine et pourtant sujette, rarement française et pourtant première dame de France, privée des droits à la succession monarchique et pourtant garante de la continuité dynastique par son rôle de mère, de régente, de veuve, de douairière. La douzaine de cas très variés, d'Anne de Bretagne à Marie-Thérèse d'Autriche, constitue le modèle à partir duquel l'auteur fonde son analyse. Une première partie reprend toute la discussion autour de la loi salique depuis 1316 et examine les formes du mariage dans ses aspects anthropologiques, juridiques, religieux et sociaux. La deuxième partie étudie la place de la reine dans les cérémonies publiques qui consacrent la fonction : le sacre, les entrées royales, les funérailles. Une troisième partie, qui s'attache à définir son type de souveraineté et ses pouvoirs lors de la régence, culmine dans un " portrait " idéal de la reine telle que Rubens l'a présentée dans la suite consacrée à Marie de Médicis pour le palais du Luxembourg et à laquelle le nouveau Louvre réserve une salle entière. Une tradition tenace écartait la reine du pouvoir comme de l'attention des historiens. Voilà qu'elle nous revient au carrefour de l'histoire des femmes et du renouveau d'une histoire politique attentive aux aspects symboliques du pouvoir.

03/2000

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Littérature arabe

Parias

PARIAS. Tout ramène le père et le fils, dont les récits alternent dans cet envoutant roman, au drame qui a fait éclater leur famille. Le père est en prison. Dans une longue mélopée adressée à la femme qu'il est parvenu à épouser et qu'il aime encore aveuglément, il convoque les prémices enchantées de leur histoire et les souvenirs des jours heureux, mais également l'engrenage des mensonges et de la jalousie. Pour elle, le jeune étudiant issu d'une tribu nomade était prêt à tout : s'inventer un passé, rompre avec les siens, vendre son cheptel et, grâce à cet argent, lui offrir l'avenir chimérique dont elle rêvait. Maintenant que tout est perdu, il se remémore ce monde du désert qu'elle méprisait, la vie d'errance à laquelle il a renoncé, au rythme du soleil, des étoiles et des bêtes. Leur fils, enfant des quartiers pauvres, n'a pas supporté le silence des dunes, l'école coranique, l'eau qu'il fallait aller puiser. Il s'est vite réfugié chez des amis de ses parents. Les batailles rangées entre bandes rivales, les soirs à regarder le foot à la télévision, les menus larcins, l'empêchent de trop penser à sa mère, qu'il adorait. Parfois, il traîne aux alentours de la prison. Et aussi près de la maison de sa petite soeur Malika, qui lui manque mais qu'on lui interdit de revoir. En écho à la voix puissante et désespérée de son père, celle naïve et bouleversante du garçon vient ancrer la tragédie intime qu'ils partagent dans un saisissant contraste entre croissance urbaine et habitudes ancestrales des Bédouins. Ce n'est pas la moindre qualité de Parias que d'inscrire dans l'universel ces destins si singuliers avec une telle force d'émotion.

02/2021

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Littérature érotique et sentim

Le royaume d'Askara Tome 1 : Le roi Alpha

Le royaume d'Askara a été déchiré par un conflit pendant des siècles, où les humains existent comme êtres subordonnés à leurs maîtres loups-garous. La légende dit que le royaume ne pourra guérir que si un Roi Alpha et un Oméga Pur s'accouplent et sont couronnés ensemble, mais un Oméga Pur n'est pas né depuis plus de mille ans. Luca est un Héritier Alpha, attendant impatiemment la cérémonie du Choix, lors de son vingt-cinquième anniversaire et les cadeaux qui lui seront accordés par l'Oméga avec qui il s'accouplera. Sa petite meute est démunie à cause des décisions du Conseil dirigeant, mais étant seulement un Héritier Alpha, il n'a aucune autorité pour les défier. Pas jusqu'à présent - ce moment qu'il a attendu depuis si longtemps. Kit a grandi comme un moins que rien, un humain non répertorié qui ne sera jamais plus qu'un esclave pour n'importe quel maître qui le possède. Puis un jour, il rencontre un jeune Héritier Alpha, blessé et mourant par empoisonnement, et découvre que leur destin est soudainement entrelacé. Luca doit prendre la direction de sa meute et sauver son peuple. Il ne peut pas se permettre d'être distrait. Mais lorsqu'il rencontre Kit, il développe des aptitudes lui démontrant qu'il n'est pas un simple Alpha, mais bien le Roi dont son monde a besoin depuis mille ans. Kit est-il vraiment la cause du nouveau pouvoir de Luca, le véritable compagnon dont il a besoin ? Comment est-ce possible alors que le jeune homme n'est même pas un loup-garou, et en tant qu'humain, un accouplement est non seulement interdit, mais devient pour Kit, une condamnation à mort ?

03/2018

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Cinéma

Mes Moires. Un pont sur les étoiles

En 1975, un magazine de bande dessinée fait une entrée remarquée dans les kiosques. Son nom ? Métal hurlant. Il est fondé par quatre mousquetaires nommés Jean-Pierre Dionnet, Philippe Druillet, Bernard Farkas et Jean Giraud/Moebius qui prennent le nom d'"Humanoïdes associés". "Métal" révolutionne le paysage du neuvième art, inocule le virus de la science-fiction à toute une génération et invente la BD rock, avant de conquérir l'Amérique sous le titre de Heavy Metal. Infatigable découvreur de talents, éditeur de BD et de romans sous le label Les Humanoïdes associés, doté d'une culture encyclopédique et d'une capacité à trouver deux idées (minimum) à la minute, Jean-Pierre Dionnet est le rédacteur en chef inspiré de Métal hurlant, tout en poursuivant une oeuvre de scénariste pour Enki Bilal, Raymond Poïvet, Jean Solé, Jean-Claude Gal ou encore Beb Deum. Mais sa carrière ne s'arrête pas là. A la télévision, il lance les émissions L'Impeccable et Sex Machine avec son complice d'alors Philippe Manoeuvre, dans le cadre des Enfants du rock sur Antenne 2. Sur Canal +, il rend hommage au cinéma populaire dans Cinéma de quartier et aux classiques du cinéma d'horreur dans Quartier interdit. Puis il fonde une société de production, Des Films, qui contribue grandement à faire découvrir en France le cinéma asiatique. Dans son autobiographie, Jean-Pierre Dionnet ne fait pas qu'évoquer ses souvenirs, accompagnés d'anecdotes savoureuses et de portraits sensibles de tous ceux qu'il a croisés, de René Goscinny à Moebius (son ami), de Serge Gainsbourg à Richard Widmark ou de Federico Fellini à... Michael Jackson. Il se livre aussi à un plaidoyer passionné en faveur de tous ces arts longtemps qualifiés de mineurs et qui occupent enfin une place centrale dans la culture d'aujourd'hui.

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BD tout public

Le miroir de Mowgli

Dans Le Livre de la jungle, le vieux Baloo interdit formellement à Mowgli de fréquenter le peuple Singe, les Bandar-log, le peuple sans loi, sans chef et sans langage, qui ne fait qu'imiter les autres peuples de la jungle. Mowgli, lui ne comprend pas cette interdiction puisque les singes sont bien ceux qui lui sont le plus semblables... Comme un appendice au Livre de la jungle, Olivier Schrauwen fantasme ici une fable dans laquelle Mowgli, désormais adolescent, déambule seul dans la jungle en quête de sa propre image, d'un semblable et de ses origines. C'est d'abord en rencontrant une femelle orang-outan qu'il pense trouver son alter ego. Il poursuit une quête qui va le conduire à toutes les déconvenues, rejeté et malmené par les autres animaux, il devra se rendre à l'évidence qu'il est condamné à la solitude dans le monde sauvage et ira jusqu'à façonner un pastiche d'homme en bouse d'éléphant tel un Prométhée absurde pour se rasséréner. Ce n'est qu'après une course tout aussi malheureuse que burlesque et désopilante, où il finira au fond des eaux, touchant le fond au sens propre, qu'il remontera à la surface et rencontrera enfin son semblable, un pêcheur qui le révélera à sa propre humanité. Dans ce récit muet, pour la première fois publié en 2011, Olivier Schrauwen fait montre d'une inventivité et d'une efficacité graphiques remarquables, on retrouve un imaginaire dense où s'entremêlent les références de cet auteur unique et rare. Le Miroir de Mowgli, est ici réédité dans une bichromie orange et bleue proche de la risographie et du format initial dans lequel Olivier Schrauwen l'a lui-même publié.

09/2017

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Romance sexy

Danse, Rose

Julie Bradfer nous propose sa nouvelle romance ! - Une auteure installée (Promets-nous, Coïncidences...) - Une romance haletante - Le destin de Rose va connaître de multiples rebondissements... Une rencontre qui change tout Douce et pétillante, Rose s'est toujours contentée de peu dans la vie. Son bonheur est proportionnel à celui des autres. Mais quand le même jour elle perd son travail et découvre que son petit ami la trompe, son monde s'effondre et ses angoisses ressurgissent : et si tout était de sa faute ? Et si elle ne faisait jamais suffisamment bien les choses ? De son côté, Noah - profondément marqué par le divorce de ses parents - ne croit plus en l'amour et s'interdit toute forme d'attachement. Barman dans un club surplombant Bondi Beach, la plage la plus réputée de Sydney, il se noie dans le travail afin de subvenir aux besoins de son père atteint d'un cancer. Lorsque son chemin croise celui de Rose, il ne se doute pas une seconde de l'impact de la jeune fille sur son avenir... Mais la dure réalité de leurs vies les laissera-t-elle tranquilles ? Au contact de Noah, Rose va apprendre à s'aimer. Au contact de Rose, Noah va apprendre à aimer. Julie Bradfer est diplômée en psychologie et en écriture cinématographique en Belgique. Passionnée par l'écriture depuis l'enfance, elle n'a que 22 ans lorsqu'elle publie son premier roman. Son quotidien animé est partagé entre son travail d'éditrice, sa passion pour la danse et la lecture, ses voyages et son cercle d'amis précieux, autant d'inspirations qui confèrent à ses écrits une palette d'émotions saisissantes. Danse, Rose est son sixième roman.

09/2021

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Critique

Dictionnaire amoureux des écrivains français vivants

A travers les portraits de 285 écrivains et de leurs oeuvres, Frédéric Beigbeder nous livre son Dictionnaire amoureux des écrivains français d'aujourd'hui avec le maximum d'émerveillement, de franchise, d'altruisme et de mauvaise foi ! " Puisque le pétrole est bientôt interdit, voici mon carburant : mes 285 meilleurs confrères. Avec ce travail qui a occupé deux ans de ma vie, ou peut-être trente-cinq, j'ai voulu faire le point sur la littérature française contemporaine. Balzac voulait concurrencer l'état civil ; je souhaite concurrencer Wikipédia. Aujourd'hui la principale source d'information sur les écrivains vivants est rédigée anonymement par n'importe qui. Je préfère assumer mes commentaires en les signant publiquement. Ceci est le jugement d'un romancier français sur ses collègues de bureau. C'est surtout le dialogue d'un écrivain encore en vie avec des auteurs pas encore morts. Une conversation est possible avec les confrères tant qu'ils ne sont pas décédés. Cette discussion doit avoir lieu avec le maximum d'émerveillement, de franchise, d'injustice, d'altruisme, de subjectivité et de mauvaise foi. S'il ne fallait retenir qu'une chose de ce projet délirant, c'est que la littérature française meurt mais ne se rend pas. Pour moi, ce fut un grand honneur que d'avoir vécu au milieu d'un tel vivier, à la fin d'un siècle riche et au début d'un autre, imprévisible. Tant pis si j'ai choisi de défendre la littérature contemporaine au moment où les Français lisaient moins. Un jour, je serai peut-être le dernier homme à lire ses congénères ; tel est mon sacerdoce, et je continuerai à l'exercer, goulûment, jusqu'à la mort définitive de la littérature française... et même après. "

09/2023

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E-Business

DNVB (Digitally Native Vertical Brands). Les surdouées du commerce digital

L'ouvrage DNVB Digitally native vertical brands : les surdouées du commerce digital, paru en 2019 chez Maxima, est une référence. Il présente ces nouvelles marques, génétiquement digitales (selon un modèle digitalisé, sans intermédiaires), qui ont bouleversé les expériences d'achat, que ce soit dans le luxe, la mode ou les cosmétiques notamment. Ces nouvelles sociétés nées avec internet, qui suppriment tous les intermédiaires et contrôlent leur propre distribution (au contraire de majorité de société qui pratiquent l'e-commerce) sont le moteur du commerce de demain. Dénommées "Digitally Native Vertical Brands" (DNVB) car spontanément digitales et gérées verticalement (sans intermédiaires), ces nouvelles marques (brands en anglais) font les gros titres de la presse mondiale, affolent les fonds d'investissement, fascinent les grands groupes et trouvent une formidable résonance auprès des nouvelles générations. Elles leur parlent sur un ton nouveau, suscitent un intense bouche-à-oreille sur les réseaux sociaux et une couverture médiatique soutenant des croissances ultra-rapides et très en dehors des normes et des résultats du marché traditionnel. Ce livre offre une plongée au coeur des Digitally Native Vertical Brands et donne les clés pour comprendre leur nouveau business model, au travers de leurs sources d'inspiration et de très nombreux exemples. Dans cette nouvelle édition, Viviane Lipskier, en gardant la même structure d'ouvrage, fait un bilan dans un nouveau chapitre sur les difficultés rencontrées par les DNVB, alors qu'elle se trouvent mises en difficulté à cause de la loi sur la RGPD qui interdit de suivre les clients et impacte duremment les stratégies de marketing digital des DNVB et leurs difficultés rencontrées depuis la guerre en Ukraine. S'attachant aux perspectives de développement de ces DNVB, Viviane Lipskier s'attache à dessiner leur avenir.

05/2023

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Romance sexy

A trois, je vous aime. Tome 2, Interlude

De retour dans sa vie, elle devra apprendre à les partager. C'est avec difficulté que Lilie tente de s'éloigner de Valentyn et Léandre afin de les préserver. La jeune femme fait tout pour lutter contre ses sentiments, taire ses désirs et ses besoins, mais son bonheur ne peut exister loin des deux hommes de sa vie. Surtout quand ces derniers refusent de respecter ses volontés et restent plus présents que jamais. Cependant, les règles du jeu semblent avoir changé, et il n'est plus question d'amitié entre les deux colocataires qui se considéraient pourtant comme des frères. Partager Lilie ? Plus jamais ! Dans cette lutte acharnée pour les faveurs de la belle, qui sait s'il peut vraiment y avoir un gagnant ? Vouloir tout avoir, c'est également prendre le risque de tout perdre... Lougane Rose revient avec le deuxième tome de sa saga riche en émotions, promesse de bien des heures de délice, qui saura ravir les friands de romance ! CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "Les sentiments sont tellement forts, vivants, puissants, que le lecteur se retrouve également bousculé et emporté par ce trio improbable. La plume de l'auteure est fine et souple, l'histoire, quant à elle, se lit parfaitement bien et est agréable à découvrir". - prettypassionbooks "Un roman qui casse les codes avec un amour interdit, un amour pour lequel il faut se battre, dépasser ses limites et les préjugés, " - carineetoilesdesbibliotheques A PROPOS DE L'AUTEURE LouGane Rose, auteure de romances, est passionnée de lecture. Après quelques années d'hésitation, elle écrit son premier livre A trois je vous aime... , publié en auto-édition d'abord, avant de l'envoyer à So Romance. Lougane aime avoir la tête dans les étoiles car quand elle n'écrit pas, elle travaille dans l'univers des hélicoptères.

10/2021

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Littérature française

Enfin Juif

Que se passe-t-il dans la tête d'un petit garçon, né à la fin des années trente, lorsque ses parents changent soudainement de comportement, sans rien lui dire ? Du jour au lendemain, on interdit au petit Serge de dire qu'il est juif. On lui demande même de porter un autre nom. Et, comme ça, sans explication, on lui annonce qu'il faut tout quitter pour partir vivre ailleurs. Le petit garçon parisien quitte Paris et part, avec sa famille, se réfugier en zone libre. Il se souvient des personnes qui leur ont permis de se cacher et de rester en vie. Il raconte ces mois d'école où il ne pouvait prendre le risque de se lier d'amitié avec les autres. Serge Plotitzki témoigne de la culpabilité ressentie d'être juif, comme s'il s'agissait d'une tare, aggravée par des années de dissimulation de sa véritable identité. En revenant sur son passé et sur les crimes perpétrés lors de la Seconde Guerre mondiale, l'auteur s'étonne de l'absence de culpabilité des responsables et du manque de sanctions infligées. Certains coupables se sont enrichis, et d'autres se sont vu offrir des postes importants dans une Allemagne en reconstruction. Encore aujourd'hui, aucune excuse aux victimes n'a été faite. Que pouvons-nous espérer d'un monde qui ne punit pas ses criminels ? Serge Plotitzki est né dans les années trente. En 1945, à ses sept ans, il réalise l'horreur que fut la Seconde Guerre mondiale et tout ce que sa famille a traversé. Grâce à la clairvoyance de ses parents et à la chance, il a survécu. Mais est-il vraiment sorti indemne de cette guerre ? C'est à cette interrogation que Enfin Juif, son premier ouvrage, répond.

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Ethnologie et anthropologie

Le mal du voyage

Après deux ans de travaux, la Black Box - la salle d'exposition temporaire du MEN - rouvre ses portes, marquant la fin d'un long chantier de rénovation. Pour cette occasion, l'équipe du Musée souhaite présenter une exposition en prise avec l'actualité, dans laquelle chacun peut interroger ses propres pratiques grâce à un éclairage anthropologique. Le tourisme s'est imposé comme un thème idéal, conjuguant phénomène de masse, interculturalité, rapports de forces, polémiques virulentes et malentendus profonds. Dès ses origines au 18e siècle, le tourisme a suscité de nombreuses critiques. Il incarnerait un double négatif du voyage : ses adeptes parcourraient le globe sans autre but que leur plaisir immédiat, nivelant les diversités culturelles, créant des mondes factices, creusant les inégalités sociales et détruisant les ressources naturelles. Cultivé dans la littérature, la production scientifique et les médias, cet antagonisme traduit pourtant un jugement de valeur. En focalisant sur les travers de l'industrie touristique, il élude trop souvent les raisons qui poussent aujourd'hui plus d'un milliard de personnes à sillonner la planète. Il masque aussi tout un pan des interactions entre visiteurs et visités, notamment des phénomènes de revivalisme culturel, d'inventions, de résistance et d'affirmation. L'exposition Le mal du voyage invite à questionner l'homogénéité du champ touristique. Un parcours en douze salles aborde autant de pratiques et d'imaginaires contrastés : projets de moralisation, sens cachés du farniente plagiste, quêtes de santé mentale et physique, appétit du monde, réactions autochtones face à l'engorgement des villes, mises en image de la nature, confessions de backpackers attirés par l'interdit, fascination pour les confins, productions de nouvelles esthétiques et blues du retour, aboutissant à formuler sans cesse de nouveaux projets de départ. Les tourismes offrent ainsi matière à une réflexion passionnante sur la condition et la mobilité humaine dans ce premier quart du 21e siècle.

11/2021

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Romans historiques

Pour ne jamais les oublier

C'était durant la Seconde Guerre mondiale. Nice connut les occupations italienne et allemande, ainsi que l'afflux de juifs, français ou étrangers, qui vinrent s'y réfugier. Ce livre est la chronique du courage que quelques cas illustrent. Car ils en eurent, du courage, les Résistants qui se battaient jusque dans les prisons contre l'occupant, particulièrement contre l'allemand : l'un d'eux connut ce qu'il en coûte d'arracher les affiches du Maréchal. Certains connurent la torture dans les hôtels l'Hermitage et l'Excelsior, sièges de la SS et de la gestapo à Nice, mais ne parlèrent pas. L'un d'eux, même, s'en échappa, aidé par des enfants. Certains furent déportés et connurent plusieurs camps, notamment durant la " longue marche ", fuite des SS, mortelle pour les déportés devant l'avancée des alliés. Ils ne sont pas tous revenus et seuls celles et ceux qui revinrent témoignent ici. L'un d'eux qui était à son corps défendant l'interprète des bourreaux sauva des vies en " traduisant " et ne dut, à la Libération, qu'aux témoignages des Résistants qu'il avait aidés de n'être pas condamné comme traître. D'autres sauvèrent des enfants juifs, tout simplement. D'aucuns étaient bien jeunes à l'époque. Leurs familles juives française ou étrangère avaient fui leur pays, l'Allemagne, la Pologne... ou la zone nord de la France où régnait l'occupant. L'un de ces jeunes réfugiés, qui avait été interdit d'études parce que juif quand il avait treize ans finira par passer un doctorat d'histoire à Nice, à l'âge de soixante-treize ans. Une autre profitera du flottement dû à la transition des commandements français et allemands pour fuir Drancy et venir à Nice et vous saurez quelle fut sa vie. Ne les oublions pas !

06/2014

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BD tout public

Le Printemps des quais

Fils d’ouvrier, Séraphin "Paul" Carpita habitait le quartier St Jean de Marseille. Les sirènes des bateaux avaient retenti à l’unisson pour saluer la victoire du Front populaire, comme un grand cri de joie ! Sous le régime de Vichy, Paul était entré dans la résistance, c'est-à-dire, à ce moment-là, au parti communiste. C'est à la Libération qu’on lui a offert sa première caméra ; il l'a naturellement mise à disposition de ses idées : filmer les manifestations pour la paix, de Berlin à Stockholm, filmer les gens ordinaires, filmer la vie. Et puis un jour, il a réalisé un "vrai" film, avec une histoire et des acteurs : le Rendez-vous des quais. Pour montrer aux gens ce que les actualités ne montraient pas : le départ des soldats pour l’Indochine, l’occupation du port par les CRS, les manifestations durement réprimées, les grévistes. La misère des ouvriers contraints de reprendre le travail. Il a fallu filmer caché, agir avec audace, se débrouiller pour trouver de la pellicule ou des costumes, compter sur les copains… Mr Pagnol leur avait même prêté son studio. Et tout ça dans un esprit si fraternel ! Mais quand le film fut fini, les RG ont débarqué et confisqué les bobines. Le PC l’avait lâché, le cinéma français l’avait lâché, lui et tous ceux qui croyaient à la possibilité d’une vie meilleure. Le film fut interdit de diffusion durant 35 ans. Paul a repris son métier d’instituteur et celui de cinéaste, sans renier ses idées, dans une autre résistance. Le film, retrouvé dans les caves de la cinémathèque française, a été réhabilité en 1990. Il fut alors salué par la critique comme "le chaînon manquant entre Jean Renoir et la Nouvelle Vague".

01/2014

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Psychologie, psychanalyse

L'enfant et ses meurtriers. Psychanalyse de la haine et de l'aveuglement, huits récits cliniques, suivi de Lettre à Michel Onfray

Huit récits cliniques où Pierre Kammerer relate la cure psychanalytique d'adultes qui ont subi, dans l'enfance, la haine de ceux qui étaient censés les aimer, leur père ou leur mère. Ce qui caractérise ces patients, c'est l'aveuglement dans lequel ils se sont enfermés pour ne pas démasquer la perversion d'un parent dont ils ne désespéraient pas d'être aimés. Aveuglement qui les conduit à rester dans la répétition des mêmes traumatismes, à ne pas se protéger du mal qu'on pourrait leur faire. Pierre Kammerer parle ici d'une "clinique du témoin" où l'analyste réintroduit la Loi Symbolique (interdit du meurtre, de l'inceste...), prenant ainsi la place de l'autre parent, celui qui, au moment du trauma, s'était absenté alors qu'il aurait dû l'empêcher. Cette restitution du témoin dans le patient lui-même permet à celui-ci d'instruire le procès de son "meurtier" et d'éprouver la colère ou la haine séparatrices qui lui donneront la capacité de se protéger. Pour cela, il aura fallu aussi que l'analyste "souffre" de ce qui a fait souffrir l'analysant, le lui traduise et porte avec lui, dans le transfert, la dénonciation de la perversion. C'est ce que nous enseignent ces huit récits cliniques. Pour conclure, Pierre Kammerer répond à Michel Onfray qui, dans son Crépuscule d'une idole : L'affabulation freudienne, accusait Freud d'être cupide, menteur et partisan des régimes autoritaires, et la psychanalyste d'être "une hallucination collective appuyée sur des légendes". Face au philosophe, dont les violentes attaques sont les alliées des pulsions de mort à l'oeuvre dans le monde, le psychanalyste se range résolument du côté du "travail de la culture" (Freud) pour qu'il se déploie sous le signe d'Eros.

03/2014

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BD tout public

La grande guerre de Charlie Tome 5 : Les tranchées d'Ypres

De retour de permission, Charlie a retrouvé son unité et repart au front prendre position dans le terrible saillant d'Ypres, dans les Flandres. Décimés au cours de la bataille de la Somme, les effectifs sont largement renouvelés et les rôles redistribués. Charlie fait désormais, à 17 ans, figure de vétéran. Alors qu'un nouvel assaut sanglant se prépare dans cette zone tristement célèbre, c'est l'occasion de suivre le quotidien des soldats des tranchées et leur préparation au combat. Même à l'arrière, les épreuves sont permanentes pour les hommes du rang, le relâchement est interdit et la mort frappe toujours aussi aveuglément... Considérée comme l'une des meilleures bandes dessinées de guerre jamais écrites, La Grande Guerre de Charlie relate le quotidien du jeune Charlie Bourne, engagé volontaire dans l'armée Britannique pendant la Grande Guerre. Après la Bataille de la Somme (Volumes 1 à 3), les épreuves endurées par les civils et la Bataille de Verdun (vol. 4), ce volume est consacré à la préparation des hommes au combat, avant les grandes batailles dans les Flandres (Ypres, Passchendaele...). Série la plus longue écrite sur la Première Guerre Mondiale (10 volumes prévus ! ), La Grande Guerre de Charlie est une oeuvre unique dans la bande dessinée qui mêle habilement le format et le ton de la série au documentaire. Le résultat est une oeuvre humaniste incroyablement poignante qui n'oublie jamais de divertir tout en levant le voile sur les drames quotidiens endurés au cours de ce sanglant épisode de l'Histoire. A la veille du centenaire de cette hécatombe européenne, la redécouverte de ce chef d'oeuvre de la bande dessinée de guerre nous rappelle à quel point cette épreuve a été vécue douloureusement de chaque côté des frontières.

10/2013

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Histoire internationale

A la force de la pensée. Autobiographie irrégulière

A la force de la pensée est à la fois le récit et une réflexion sur une expérience exceptionnelle. Jeune journaliste communiste hongrois au sortir de la guerre, où son père avait disparu à Auschwitz, János Kornai rompt avec le marxisme après la contre-révolution de 1956. Chercheur à l'Institut économique de Budapest dans les années 1960, mais interdit d'enseignement, il se fait connaître à l'Ouest par des travaux originaux sur la planification. Il devient un spécialiste reconnu de l'analyse des systèmes socialistes et acquiert une renommée mondiale avec un livre d'une grande force critique, L'économie de la pénurie (1980). De 1984 à 2002, il alternera entre un poste de professeur à l'Université de Harvard et son statut de chercheur à Budapest. Il participe activement aux débats sur le changement de système, le passage du socialisme au capitalisme, après 1989. Il est un des économistes les plus connus et respectés de notre époque. Cette Autobiographie irrégulière est un récit passionnant sur une vie hors du commun. C'est aussi un document marquant sur l'histoire des régimes communistes, sur l'évolution de la pensée du plus influent théoricien et critique des systèmes socialistes, sur les dilemmes existentiels et politiques de la vie dans le bloc de l'Est, sur la vie académique dans les deux systèmes, sur les tensions travaillant la science économique au cours des cinquante dernières années. La réflexion morale de l'auteur, son effort d'évaluation rétrospective de ses actes et de ses pensées, vont bien au-delà de mémoires conventionnels. Par ses aperçus sur de multiples questions historiques, sociologiques, politiques, psychologiques, c'est aussi un ouvrage suggestif de science sociale. Une des contributions majeures d'un des grands intellectuels de l'époque contemporaine, et de la pensée créatrice issue de l'Europe centrale.

02/2014

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Romans historiques

Novembre blanc. Récit de l'exil

D'abord publié sous divers titres et divers pseudonymes, interdit par le Régime, mis au pilon, le texte de "Novembre blanc" a été longtemps considéré comme inexistant par son auteur. Il aura fallu les patientes recherches de son traducteur, le père Jean Ribertaud, s.j, pour parvenir à reconstituer un livre embarrassant dont on en connaissait que des fragments disséminés à travers le monde. Un cahier a été découvert, récemment, dans la doublure d'un transfuge russe revenant d'Israël ! Nous sommes donc particulièrement heureux d'offrir au public français la première version intégrale de ce classique de la littérature alternative, dans la version remarquable de sont traducteur, qui est parvenu dans un français souple à rendre toutes les nuances du texte original. Résumer "Novembre blanc" s'avère une gageure, compte tenu de la matière complexe de son intrigue, qui lève un voile sur un des aspects les plus extraordinaires et les plus méconnus, de la fin du régime tsariste ; ainsi que sur les conceptions révolutionnaires de l'Etat-major de la Marine de Nicolas II. Outre les révélations concernant l'histoire navale secrète de la Russie, on reste confondu par la capacité de son auteur à décrire, du fin fond de la région où il fut relégué de nombreuses années, une France imaginaire, la Côte d'Azur pour être plus précis, et la condition des émigrés russes qui y trouvèrent refuge à partir des années 1920. A travers les destins d'un quatuor de personnages, dont les caractères renouent avec ceux de la grande tradition romanesque russe du 19e siècle, l'auteur nous emporte dans une fresque haletante dont l'humour n'est pas absent, sans nuire pour autant à l'évocation de questions plus sérieuses liées aux destins des êtres confrontés à la violence, l'exil, la création et la mort.

05/2012

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Actualité et médias

La République, la pantoufle et les petits lapins

Je me choisis "athée en politique" . En 2007, j'ai choqué mes amis en optant publiquement pour le candidat Sarkozy. Ni regret, ni blanc-seing. Voter n'est pas entrer en religion. Pourquoi bouderais-je ses initiatives bienvenues lorsqu'il interdit à Kadhafi le massacre des civils insurgés de Benghazi ? A gauche et à droite, la France officielle pense à huis clos. Sainte ligne Maginot, protège-nous d'un monde extérieur voué aux méchants impérialistes, aux terribles envahisseurs musulmans et aux désespoirs apocalyptiques ! Ouvrons nos fenêtres : un vent de liberté a déraciné en moins d'un demi-siècle l'empire stalinien, il s'attaque aujourd'hui aux despotismes profanes ou religieux, il réveille les courages et bouscule planétairement les tabous. Je dédie ce pense-bête aux happy few, ni résignés ni apathiques et pas davantage nihilistes. A. G. Philosophe et essayiste né en 1937, ancien maoïste et soixante-huitard, André Glucksmann s'est fait connaitre au début des années 70 comme l'un des tenants de la "nouvelle philosophie". A côté d'un intérêt marqué sur les questions liées à la guerre ou à la stratégie, ainsi dans "Le discours de la guerre" (1967) ou "La force du vertige"(1983), il va s'engager très nettement dans le combat contre totalitarisme à travers un livre comme "La cuisinière et le mangeur d'homme"(1975). S'élevant contre la tentation du nihilisme ou du pacifisme, militant inlassable des droits de l'homme, aux côtés des Tchétchènes contre Vladimir Poutine, il est aujourd'hui plutôt proche des milieux atlantistes. S'il a soutenu Nicolas Sarkozy en 2007, il prend aujourd'hui ses distances à l'égard de sa politique sécuritaire. Auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages, il a récemment publié "Les deux chemins de la philosophie".

05/2011

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Histoire ancienne

Démocratie athénienne, une affaire d'oisifs ? Travail et participation politique au IVe siècle avant J.-C.

Longtemps, le IVe siècle athénien a été considéré comme un siècle de déclin. Une des manifestations de ce déclin aurait été le dysfonctionnement des institutions démocratiques. Cette opinion était essentiellement fondée sur les critiques prêtées à Socrate par deux de ses disciples, Platon et Xénophon, ainsi que sur les remarques d'Aristote tant dans la Politique que dans la Constitution d'Athènes. Face à ce déclin, ces intellectuels proposaient, sinon des solutions, du moins des modèles inspirés d'un passé idéalisé ou élaborés de toutes pièces. Ce qui les caractérisait, en dépit des différences plus ou moins sensibles, c'était le fait de tenir toute activité autre que la guerre ou la politique comme indigne de l'homme libre. [...] Même le travail de la terre était interdit aux citoyens de ces cités modèles, ce travail de la terre qu'en revanche Xénophon ennoblissait pour mieux lui opposer les activités décriées qu'étaient l'artisanat et le commerce. Le livre de Saber Mansouri a le grand mérite de montrer qu'une telle attitude ne correspondait pas aux réalités de l'Athènes du IVe siècle où il existait une population d'artisans et de commerçants qui, lorsqu'ils étaient citoyens, étaient d'autant plus étroitement associés à la vie politique de la cité qu'ils se rendaient plus volontiers aux assemblées de la Pnyx que les paysans et, surtout, fréquentaient l'agora. Cet ouvrage, en mettant l'accent sur l'implication dans la vie politique de la cité non seulement de citoyens exerçant les métiers de l'artisanat et du commerce, mais aussi de certains métèques, va à l'encontre des idées reçues qui ne voient dans le citoyen athénien que l'homo politicus, pour reprendre la formule de Max Weber. (Extrait de la préface de Claude Mossé)

03/2010

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Littérature étrangère

Oeuvres. Tome 9

Ce neuvième volume des Oeuvres d'Ismail Kadaré est composé de cinq romans ou récits et de onze nouvelles, écrites à des périodes différentes. Hormis Le cortège de la noce s'est figé dans la glace, Trois chants funèbres pour le Kosovo et Ballade sur la mort de J. G. , qui évoquent les drames anciens et récents du Kosovo, la plupart des autres oeuvres ont pour thème et décor l'ère socialiste. On a beaucoup disserté, dans les pays ex-communistes et hors d'eux, sur la façon dont cette époque fut dépeinte par ses propres écrivains et sur leur degré de soumission ou d'autonomie par rapport au conformisme en vigueur. Pour ce qui est d'Ismail Kadaré, ce volume fournit d'intéressantes réponses à cette question. Il s'ouvre notamment sur un roman intitulé La Peau de tambour (ou Les Noces), écrit et publié en 1967, le seul, de l'aveu même de l'auteur, à avoir subi l'empreinte du réalisme socialiste. Pourtant, à la lecture de cette oeuvre surprenante - que Kadaré a pu lui-même qualifier de " plus mauvais roman que j'aie écrit " -, on est frappé de constater à quel point l'altération de la personnalité de certains auteurs a été bien moindre qu'on ne l'a prétendu. Un autre roman, Clair de lune, a été interdit dès sa publication en Albanie, en 1985, pour " errements idéologiques ". L'Aigle, en revanche, a été conçu et édité en France en 1995, après la chute du communisme. Enfin, la plupart des nouvelles ont été rédigées et publiées en France entre 1960 et 1990, et traitent de la vie en régime socialiste, tout en échappant aux clichés et conventions de l'époque.

09/2000

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Vins, alcools, boissons

Invignez-vous !

La France a deux grandes spécialités : son vin, et sa capacité à entraver tout ce qui peut faire fonctionner et briller le pays. La loi Evin réunit les deux. Celle-ci interdit toute publicité, et au-delà toute communication, émission ou reportage portant sur le plaisir du vin. Au pays des grands crus que le monde entier nous envie, il est proscrit, sous peine de lourdes amendes, de commenter une dégustation professionnelle ou un repas associant mets et vins, bien que le repas gastronomique à la française soit inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, et que le vin représente, en France, la seconde rentrée de devises après l'aéronautique (soit la valeur de 41 airbus tous les ans) ! Un moralisme sournois pèse sur notre démocratie. Comment, au pays des sans-culottes assoiffés de liberté comme de vin, en est-on arrivé là ?Né de la défaite de 1870 et de la volonté de trouver un bouc émissaire, l'hygiénisme et le prohibitionnisme ont engendré une médicalisation de la société. Au nom du risque zéro l'action, la décision et la responsabilité de chacun s'effacent désormais devant le « Nous savons mieux et décidons à votre place » de soi-disant experts pas toujours désintéressés. D'où vient cette idéologie culpabilisatrice qui confine parfois au ridicule ? Va-t-on interdire les « routes des vins » sous prétexte qu'il ne faut pas associer les mots routes et vins ? Face à cette prohibition rampante, l'éducation, l'apprentissage du goût, et la transmission du savoir à nos enfants doivent être remis en avant ! Dans ce pamphlet-manifeste, Jacques Dupont dénonce les excès du moralisme ambiant pour en chercher les causes, en souligner le ridicule, et en indiquer les remèdes. N'ayons pas peur, « invignons-nous ! ».

05/2013