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Littérature française

Ambiguïtés

"On pourrait poser la question à peu près comme cela : Charles-André Thairanz est coupable, ou il ne l'est pas. De quel côté pencherez-vous, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs de la Cour, Mesdames et Messieurs les jurés ? II y a un doute infini qui pèse sur l'accusé... Il se joue ici un jeu, entre pile ou face. Au-dessus de vous il y a une balance : vous déposerez dans un des plateaux les charges contre Charles-André Thairanz, et vous mettrez dans l'autre toutes les incertitudes qui pèsent sur cette procédure : Que gagerez-vous ? " "Que gagerez-vous ? " Cette question, Faustine Haggur, l'avocate en charge de défendre le suspect désigné dès le début de l'enquête, va se la poser jusqu'au jour du verdict, et peut-être même bien au-delà... Jeune, belle, libertine, docteur ès Lettres, auteure d'une thèse sur le surréalisme, la victime, née en Allemagne de l'Est en pleine Guerre froide, venue à Paris pour y vivre sa vie comme un roman et y découvrir la liberté, sera l'instigatrice de son propre drame. De la garde à vue au procès d'assises, ce roman, inspiré d'une histoire vraie, nous entraîne au plus près de la psyché humaine, révélée à travers le récit d'un meurtre. L'inextricable entrelacs de vérités et de mensonges donne une tonalité singulière à une énigme qui ne cesse d'interroger le lecteur, en faisant plonger son regard sur la justice et la vérité, une vérité judiciaire qui trouble la conscience et la cristallise en doute. Ambiguïtés est l'histoire de ce doute.

06/2019

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Beaux arts

La grande verrière de la cathédrale Saint-Samson de Dol-de-Bretagne

Dol peut s'enorgueillir de posséder la plus ancienne verrière de Bretagne, du 13e siècle. Y sont racontées les vies de saintes Marguerite d'Antioche et Catherine d'Alexandrie, celles d'Abraham et de saint Samson, fondateur de l'évêché. La grande verrière clame haut et fort que Dol fut métropolitat de Bretagne pendant plus de trois siècles. Enfin, trois lancettes sont consacrées à la vie du Christ. Le tympan décrit de manière singulière le jugement dernier, le bonheur des élus et la punition divine, le Christ montrant ses plaies et la Vierge intercédant pour les pécheurs. Chacun des panneaux fait référence à un évènement tiré de textes bibliques, apocryphes ou hagiographiques que nous rappelle l'auteur. Chaque détail a une raison d'être, fait partie intégrante de l'épisode raconté... Depuis sept siècles que la grande verrière existe, de nombreux auteurs ont écrit à son sujet, essayant d'en déchiffrer la signification. Ils éprouvèrent bien des difficultés à l'interpréter... avec d'autant plus d'excuses que leurs moyens techniques étaient limités. Trois grands maitres-verriers - Eugène Oudinot de la Faverie, Jean-Jacques Gruber et Hubert de Sainte-Marie - se sont succédé à son chevet entre les guerres et évènements successifs des 19 et 20e siècles. l'auteur a fouillé les archives à la recherche des vicissitudes de ce passé. Il fallait la détermination de Christiane Paurd pour confronter les écrits et les interprétations des professionnels et des religieux. Elle ose proposer une lecture nouvelle à la lumière de sources authentiques. Elle remonte, preuves à l'appui, l'incroyable aventure de cette verrière, trésor inestimable des Dolois et de la Bretagne toute entière. Hervé Boucher.

07/2019

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Contes et nouvelles

Les jours passent

Au départ, il s'agit d'un "journal en miettes" , récit de la passion amoureuse d'une jeune fille qui veut ardemment devenir peintre et se bat pour ses deux passions. La première se finit, la seconde croît. Le journal devient "cahier de traverses" , ainsi nommé parce que le soleil comme la pluie vont ponctuer cette existence. La jeune fille cèdera sa place à la femme, c'est une série de deuils et de naissances, le passé revient paré, le présent s'apprivoise. Comment accepter la vieillesse, la mort, l'Alzheimer qui ronge une mère autrefois si ardente ? Comment vivre dans une société qui ne nous correspond pas ? L'art doit être résistance et trace. Hommage aux hommes aimés, hommage au père et à la mère, deux artistes magnifiques, hommage enfin à une famille singulière et évaporée. A travers vingt cahiers et cinquante ans de vie, qu'est devenue cette jeune fille ? A-t-elle été fidèle à ce qu'elle voulait et portait au fond d'elle ? Toute vie est un tourbillon, entre l'ombre et le jardin. Après des études de lettres à l'Université de Rouen, Marie Gaillot expérimente le poste de chargée de relations à l'Opéra de Normandie. Elle quitte ensuite tout pour le Sud-Ouest et intègre l'Académie de Dessin à Toulouse, expose, parcourt l'Europe. Elle entame aussi ses cahiers de dessins et poèmes, peint des fresques dans les écoles, travaille dans un centre photographique, enseigne le FLE... Après un détour par les Pays-Bas, où elle écrit pour des manuels scolaires, elle devient professeure de français en CFA, et voit son métier comme une mission !

05/2023

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Littérature française

La légèreté humanitaire. Côté face

Tout en racontant les oscillations d'un homme se retournant sur son passé, ce récit nous invite à la réflexion sur l'engagement humanitaire. C'est en quelque sorte un témoignage, un procédé pour marquer le coup sur les actions menées et les dérives qu'elles engendrent. Au travers d'une péripétie humaine singulière, Dimitri Chaboissiers recueille bien souvent bien plus que ce qu'il n'offre. Il est amené à découvrir des individus, des étendues et de nouveaux espaces, ainsi que des faits historiques qui aiguisent sa curiosité tout en s'imprégnant de fibres culturelles ignorées. Il puise son énergie dans "l'ailleurs" . Comme au travers d'une affinité collective, il se découvre et se confronte à sa propre identité. Penser l'humanitaire est une chose, évoluer dans ce monde en est une autre. Frédéric Vigneau est né en 1960 à Troyes. Dans un premier temps, il exerce comme apprenti ferronnier chez les Compagnons du devoir et du Tour de France. A partir du milieu des années 1980, il travaille dans le giron humanitaire, notamment au sein de Médecins sans frontières, des Nations unies et du gouvernement des Emirats arabes unis. Tour à tour logisticien, administrateur, responsable de programmes et conseiller, son engagement dans des situations de crise l'ont amené à s'interroger sur les bienfaits de l'aide humanitaire et son développement par les acteurs qui s'en font les porte-voix. Aux questionnements sur l'efficacité de l'aide, il est témoin de l'emballement des couvertures médiatiques toujours plus alarmistes, au détriment des personnes prises en étau par les enjeux politiques de l'aide et les réponses internationales stratifiées d'intermédiaires professionnels.

06/2022

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Romans historiques

Le chaste Fol

Pierre Quévaux, jeune orphelin élevé par ses grands-parents, fait la connaissance d'un étrange handicapé sur les rives du lac Percié, non loin de la forêt de Brocéliande ; d'écervelé qu'il était, mais à l'âme pure, il va se retrouver investi d'une mission, celle de sauver son tout nouvel ami d'une maladie incurable. La guérison inespérée aura-t-elle lieu, et Pierre retrouvera-t-il dans ce quidam, devenu son mentor, ce père qu'il n'a plus ? Le roman transpose le mythe de Perceval, dont Eschenbach avait fait Parsifal, au XXe siècle et en Bretagne dans une ville appelée Montsalvat : à l'instar du héros de Wagner, Pierre Quévaux va devenir intelligent en découvrant l'empathie, et il sera en cela initié par Viviane, une autre Kundry : Io Garin (dont le nom rappelle celui de Lohengrin soit Garin le Lorrain) souffre d'une plaie qui ne se refermera que grâce à l'intervention d'un graal moderne, la loge... Cette singulière légende, qui connaît une fin heureuse, est bâtie à la façon d'un opéra, et c'est d'ailleurs sur fond de musique lyrique que se déroule la trame, puisque Pierre Quévaux (Per-cheval) habite derrière le théâtre ; si l´on y entend répéter, outre Parsifal, des extraits de Cavalleria Rusticana ou du Faust de Gounod, c´est parce que l´action s´articule autour du mythe de Pâques. L'auteur, prenant modèle sur les plus grands opéras, joue les illusionnistes en faisant apparaître et disparaître Viviane à trois reprises, cette fée moderne à fonction de catalyseur, le tout sur fond de mythe pascal et de musiques entêtantes.

11/2021

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Entre deux guerres

L'antisémitisme en France dans les années 1930. Prélude à Vichy

A partir de sources inédites, d'archives, de témoignages et d'écrits du temps, l'historien Ralph Schor présente une synthèse sur l'antisémitisme dans l'entre-deux-guerres. Un ouvrage de référence, incontournable pour qui s'intéresse à cette période et à cette thématique... . et comment Vichy mit en oeuvre les idées de ses propagateurs L'antisémitisme, qui s'était atténué après la guerre 1914-1918, déferla sur la France avec une force singulière au cours des années 1930. En cette période de crise économique et de poussée du chômage, d'aggravation des tensions internationales, de débats politiques rendus plus passionnés par l'avènement du Front populaire, beaucoup de Français attribuèrent aux Juifs une lourde part de responsabilité dans les difficultés traversées par le pays. S'appuyant sur nombre de sources inédites - archives, témoignages, écrits du temps - Ralph Schor présente la première synthèse sur l'antisémitisme dans les années 1930. Il analyse l'organisation du courant hostile aux juifs, sa sociologie, ses méthodes de combat et ses thèmes, et montre ensuite la réplique des juifs et de leurs amis militants, hommes politiques, intellectuels, chrétiens. Il insiste sur la différence des modes d'expression : passion dévastatrice du côté des antisémites, argumentation rationnelle dans l'autre camp. Il apparaît que les mesures appliquées aux Juifs par le régime de Vichy furent l'exacte mise en oeuvre des idées agitées par les milieux antisémites au long de ces années de crise. Les débats de l'immédiat avant-guerre et leurs conséquences tragiques sont en lien avec l'actualité la plus immédiate. Première édition : L'antisémitisme en France dans l'entre-deux-guerres (Complexe, 2005)

11/2021

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Notions

Humanité/Animalité. Une querelle contemporaine entre spécistes et antispécistes

Y a-t-il une différence de degré ou de nature entre les hommes et les animaux ? En d'autres termes, doit-on considérer une nature humaine spécifique qui, par son intelligence rationnelle et consciente, caractérise une espèce singulière et la distingue de la nature animale, ou bien l'homme est-il un animal comme les autres, à quelques degrés d'évolution près ? Le débat entre créationnistes et évolutionnistes semble de nos jours resurgir à travers la querelle entre spécistes et antispécistes. Ces derniers remettent en cause cette différence de nature entre hommes et animaux, parce qu'ils portent sur elle des jugements de valeur et l'associent systématiquement à une attitude supérieure et discriminatoire envers les animaux. Pourtant, loin d'affirmer cette supériorité humaine, loin de l'interpréter stricto sensu en termes de domination et d'exploitation, loin de réduire de surcroît l'animal à un simple objet ou à une machine selon la conception cartésienne, cette différence n'existe-t-elle pas de facto ? Vouloir la nier ne conduit-il pas à humaniser l'animal et à animaliser l'homme ? Cette tendance post-humaniste pourrait aboutir à une dévalorisation de l'humanité, à moins qu'une forme d'hybridation "humanimalis" ne soit conçue. Que nous apporte néanmoins l'antispécisme dans la considération de la cause animale ? Avec les contributions de : Guillaume André, Georges Chapouthier, Bernard Grasset, Jean-Marc Joubert, Jean-Baptiste Juillard, Alain Lanavère, Olivier Launoy, Alain Le Gallo, Jean-Pierre Marguénaud, Clément Millon, René Moniot-Beaumont, Sylvie Paillat, Gilbert Pons, Jocelyne Porcher, Catherine Rémy, Jacques Ricot, Claudia Terlouw, Egle Barone Visigalli, Francis Wolff.

10/2023

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Critique littéraire

Ecrivains marocains du monde. Volume 7, Espagne, Italie, République Tchèque

Ecrivains Marocains du Monde comporte un grand nombre d'écrivains dans les pays suivants : Angleterre, Allemagne, Belgique, Brésil, Canada, Egypte, Espagne, Etats-Unis, Guinée, Israël, Italie, Jordanie, Océan Indien, Norvège, Pays-Bas, Philippines, Sénégal, Suède, Suisse et Tchécoslovaquie. C'est dire que des Marocains écrivent partout dans la langue du pays où ils résident et qu'ils contribuent par la variété de leurs écrits à redéfinir dans la pensée marocaine l'entité ou la caractéristique nationale qui passe par un élargissement de l'espace géolinguistique. Ce septième volume est réservé aux vingt écrivains suivants vivant dans ces pays : Espagne : Jamila Achaouach Al Hassani, Abdelhamid Bayouki, Esther Bendahan Cohen, Mohamed Chaïb, Lamiae El Amrani, Najat El Hachmi, Saïd El Kadaoui Moussaoui, Mohamed El Morabet, Najat El Mzouri Chekroune, et Laila Karrouch ; Italie : Mounya Allali, Ahmed Bekkar, Hamid Bichri, Mohamed Bouchane, Mohamed Doublali, Rachida El Ansari Zaki, Rita El Khayat, Chaimaa Fatihi et Dalila Hiaoui ; République Tchèque : Omar Mounir. Ces écrivains et écrivains, femmes et hommes, toutes générations confondues, qui écrivent en arabe, en français, en espagnol et en italien, réalisant une variété d'écrits dans différents genres : poésie, récits, romans et nouvelles. Leur production apparaît comme une manifestation exemplaire et singulière sans cesse renouvelée qui vise à mettre en lumière les enjeux intertextuels qui se tissent entre la littérature et l'histoire de l'immigration, à vivifier le dialogue entre cultures et civilisations dans ces différents pays en Europe en vue de concilier les réalités, de souder les continents et d'enrichir la condition humaine en pratiquant à la fois le partage, la connaissance, la reconnaissance et la fraternité universelle.

07/2020

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Ethnologie

Le droit au froid. Le combat d'une femme pour protéger sa culture, l'Artique et notre planète

"Il [existe] une autre façon de plaider pour la protection de notre planète : exiger de la communauté internationale la reconnaissance du bien-être environnemental comme un droit humain fondamental. Sans la jouissance d'un climat stable et sécuritaire, les peuples ne peuvent exercer leurs droits économiques, sociaux et culturels. Pour les Inuit, comme pour nous tous, c'est ce que j'appelle "le droit au froid"." Cette formule singulière du "droit au froid" concentre bien tout l'esprit de la lutte que Sheila Watt-Cloutier a menée durant plus d'une vingtaine d'années sur la scène internationale pour faire des changements climatiques un enjeu de droits humains. C'est d'ailleurs sous sa présidence au Conseil circumpolaire inuit qu'une pétition en ce sens a été déposée en 2005 auprès de la Commission interaméricaine des droits de l'homme, la première action juridique internationale du genre. Comme la culture et l'autonomie économique des Inuit sont tributaires du froid et de la glace, le réchauffement planétaire d'origine anthropique constitue une négation de leurs droits sociaux, culturels et sanitaires. "L'impact des changements climatiques sur l'Arctique est un signe précurseur de ce qui attend le reste du monde", dira-t-elle. De son enfance à Kuujjuaq, dans le nord du Québec — à une époque où la culture inuit traditionnelle du transport en traîneau à chiens et de la chasse sur glace était encore dominante —, à son engagement pour l'environnement dans les instances internationales, Le droit au froid est le récit d'une femme inspirante, devenue un modèle de leadership pour le XXIe siècle.

03/2019

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Littérature étrangère

Un printemps à Hongo. Journal en caractères latins 7 avril - 16 juin 1909

De juin 1907 à avril 1908, Takuboku a vécu dans les brumes d'Hokkaïdo, la grande île du nord, les pires moments de sa vie. Malade et sans le sou, il décide cependant d'aller accomplir à Tokyo son destin littéraire. Ce n'est qu'en mars 1909 qu'il trouve enfin un poste de correcteur au grand quotidien Asahi. Le 7 avril 1909, il commence l'écriture du " Journal en caractères latins ", texte unique dans l'histoire de la littérature japonaise. Marqué par ses échecs, le jeune homme de 23 ans joue son va-tout. Pour briser le vieux moule de la littérature japonaise et se permettre de tout dire, il tente une expérience singulière : substituer aux caractères japonais les caractères latins. C'est une totale libération. Ses besoins sexuels, ses sautes d'humeurs, ses lâchetés, ses contradictions, il les aborde en entomologiste, comme s'il s'agissait d'un autre : " Je suis une personne née individualiste. Le temps passé avec d'autres me semble toujours vide, sauf quand on le passe à se battre " (11 avril). Même terrible lucidité dans son regard sur la société : " Le système matrimonial actuel – tous les systèmes sociaux – pleins d'absurdités ! Pourquoi devrais-je être enchaîné à cause de mes parents, de ma femme, de mon enfant ? Pourquoi mes parents, ma femme, mon enfant devraient-ils être sacrifiés pour moi ? " (15 avril). La voix de ce Journal est la même que celle de ses plus beaux tankas, immédiatement reconnaissable dans son immense compassion et sa profonde autodérision. Ce Journal si étrange, si difficile à traduire, le voici enfin disponible au public francophone.

09/2020

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Philosophie

Annales bergsoniennes. Tome 5, Bergson et la politique

Bergson et la politique : ce sont d’abord des relations, connues ou inattendues, parfois les deux ensemble ! Ce sera la relation avec son condisciple, Jean Jaurès : elle n’est pas seulement un débat métaphysique essentiel de jeunesse, mais traverse leurs vies et leurs œuvres, jusqu'aux limites brûlantes de deux guerres, en 1914, en 1941. Ce sera la reprise, la surprise, dans la lecture que Mohammed Iqbal et Leopold Senghor font de la « Révolution de 1889 », de l’Essai, donc, avant même l’apparition de « l’ouvert » dans Les deux sources de la morale et de la religion. On n’oubliera pas non plus, bien sûr, les avancées encore méconnues de ce dernier livre, qu’il faut reprendre pour lui-même et dans ses effets eux aussi inattendus : de la rédaction de la Déclaration des Droits de l’Homme de l’ONU, en 1948, à aujourd’hui. Tels sont les éléments du présent volume. Il comprend d’abord des inédits (lettres de Bergson à Ferdinand Buisson, article fondateur de Souleymane Bachir Diagne), et un double dossier (Bergson et Jaurès, préfacé par Vincent Peillon, Bergson et la politique, issu de rencontres internationales récentes), qui renouvellent en profondeur ces questions, ces relations. Il comprend aussi des Varia, qui reviennent au centre de sa philosophie (la durée) ou encore de ses relations (d’Aristote à Wittgenstein) et de sa réception (de l’Espagne à l’Argentine). Comme si, dans cette relation aujourd’hui reprise entre Bergson et la politique se jouaient les questions les plus tendues tout à la fois de son oeuvre singulière et du siècle entier.

01/2012

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Histoire de France

Fusillé vivant

Le 7 septembre 1914, à peine plus d’un mois après la mobilisation générale, sept réservistes appartenant au 327e régiment d’infanterie sont fusillés « pour l’exemple » sur ordre du général Boutegourd. L’un d’eux, François-Hilaire Waterlot, 27 ans, n’est pas touché mais se laisse tomber. Placé à une extrémité de la rangée, il est de nouveau épargné par le coup de grâce, commencé à l’autre extrémité. Laissé pour mort, le « fusillé » se relève, rejoint son régiment où, gracié, il reprend le combat. Il meurt au front le 10 juin 1915. Les historiens qui travaillent sur les fusillés de la Première Guerre mondiale n’ont relevé aucun autre cas de « survivant » d’une exécution. Unique à ce titre, le cas de Waterlot l’est aussi par les récits qu’il fait de « son » aventure. Infatigable épistolier, il écrit 250 lettres entre le 8 août 1914 et sa mort, l’année suivante, à raison d’une par jour en moyenne. Dans un style à la fois concis et précis il relate ainsi en détail dans quatre lettres extraordinaires l’exécution collective dont il a été à la fois victime… et témoin. Spécialiste de l’histoire du Valenciennois, Odette Hardy-Hemery ne se contente pas de retracer heure par heure cette singulière histoire ni de restituer la biographie de chacun de ses acteurs, dont les victimes seront toutes réhabilitées en 1926. En en déroulant le fil, c’est toute la Grande Guerre qu’elle fait resurgir sous nos yeux, avec ses problématiques classiques et nouvelles, à commencer par celle des « fusillés pour l’exemple », qu’elle pose en termes inédits, et de l’impunité du commandement.

09/2012

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Littérature étrangère

Le mois des papillons

Joni, la narratrice de ce roman, est médecin. Après un grave traumatisme affectif, elle quitte l'Europe et choisit l'Afrique du Sud pour s'éloigner à jamais des siens. Là, elle trouve un poste aux urgences d'un hôpital de Johannesburg et s'installe dans une villa à l'extérieur de la ville. Dès son arrivée dans cette maison, Zanele, une femme zouloue, s'impose auprès d'elle en tant que gouvernante. Ainsi, dans ce pays où les haines raciales sont encore d'une extrême violence, les deux femmes apprennent à vivre ensemble. Curieuses l'une de l'autre, elles partagent une véritable intimité, une complicité qui cesse néanmoins dès qu'elles quittent la maison, car sous le regard des autres Zanele ne connaît plus Joni. Entre ses services à l'hôpital, face aux plus dures réalités de la société sud-africaine, les risques qu'elle court au volant de sa voiture et ses longues nuits d'insomnie, Joni mesure sa solitude. Pourtant, avec Zancle et ses enfants, elle a parfois l'illusion de former une étrange famille et, l'espace d'un instant, dans la lumière du mois des papillons, alors que le jardin s'éclaire d'une pluie merveilleusement fleurie, elle peut se croire réconciliée avec la vie. Mais le "Dieu de l'Afrique" en a décidé autrement... Oeuvre singulière d'une force peu commune, Le Mois des papillons semble de prime abord nous entraîner clans un huis clos intimiste propice aux confidences sentimentales. Mais c'est pour mieux nous confronter, avec un réalisme sans concession, à l'impitoyable rigueur de l'ordre du monde.

06/2010

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Beaux arts

La cité internationale universitaire de Paris : architectures paysagées

AU COUR de la métropole parisienne, déployée dans un écrin de verdure, la Cité internationale universitaire de Paris est depuis son origine une propriété des uni- versités de Paris dédiée à l'accueil des étudiants, chercheurs et artistes venus du monde entier. Elle est aussi un lieu de découverte pour ceux qui s'invitent à l'intérieur de ses grilles, le temps d'une manifestation ou d'une promenade. Créée après la première guerre mondiale dans un idéal pacifiste, humaniste et universel, la Cité internationale a conservé intacte sa mission d'accueil, en adéquation avec les valeurs qui l'ont forgée. Aujourd'hui, ce sont environ 5 600 résidents issus de plus de 130 pays qui se côtoient dans un environnement propice aux échanges culturels. Cette dynamique collective est favo- risée par une riche programmation événementielle et par les nombreuses activités que la Cité internationale propose toute l'année à un public diversifié. Si ce brassage culturel forme la clé de voûte d'un mode de vie tourné vers l'avenir, il est soutenu par une politique active de valorisation du patrimoine qui veille à la pérennisation de ses architectures et de ses paysages tout en améliorant le confort et en adaptant les espaces aux usages contemporains. Ainsi, dans un parc de 34 hectares, les 37 résidences de la Cité internationale forment un cadre de vie exceptionnel, réunissant des oeuvres emblématiques des différents courants stylisti- ques du XXe siècle. C'est une invitation au voyage que vous propose cet ouvrage, au fil d'une histoire singulière, celle d'un lieu vivant, en mutation constante, qui abrite des trésors insoupçonnés à découvrir au gré de ses architectures paysagées.

04/2011

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Histoire de France

La situation culturelle en France pendant l'Occupation et depuis la Libération. Notes rédigées en 1945 pour la Section historique de l'Armée américaine

Jacques Spitz, polytechnicien et ingénieur-conseil, connaît une carrière littéraire singulière. Il publie tour à tour des romans d'inspiration surréaliste et des récits précurseurs de l'existentialisme. Proche des avant-gardes, il signe des articles dans La Revue du Cinéma ou des essais sur la théorie quantique dans la revue Inquisitions et La Nouvelle Revue Française. De 1935 à 1945, il fait paraître huit romans d'imagination scientifique teintés de pessimisme et d'humour, dont La Guerre des mouches et L'OEil du purgatoire constituent les chefs-d'oeuvre. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des maîtres du genre, entre les anticipations de Jules Verne et l'arrivée de la science-fiction américaine au début des années 1950. Son ami André Armengaud part aux Etats-Unis à la requête du Gouvernement provisoire du Général de Gaulle, en tant que directeur d'une mission de production chargée d'acheter le matériel nécessaire à la reconstitution du patrimoine industriel français. C'est au cours de cette mission qu'il demande à Jacques Spitz de rédiger des notes pour la Section historique de l'armée américaine sur la situation culturelle de la France. Eloigné des passions qui animèrent la vie intellectuelle française pendant la guerre, Jacques Spitz livre néanmoins une synthèse parfaitement documentée des évolutions et des enjeux qui ont profondément marqué la presse, l'édition, la radio, le théâtre et le cinéma pendant l'Occupation et les premiers moments de la Libération. C'est ce texte, rédigé en 1945 et resté inédit, que Joseph K porte aujourd'hui à la connaissance du public.

03/2010

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Littérature étrangère

Diyarbakir. La ville qui murmure en ses murs

Diyarbakir, le Tigre, la Mésopotamie : cinq mille ans pour une histoire d’amour qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours. Aujourd’hui, au XXIe siècle, Diyarbakir – « Amed » de son nom kurde – est la métropole du sud-est de la Turquie, une agglomération en extension permanente que les Kurdes de cette région tiennent pour leur capitale. Dans cet ouvrage, publié en français pour la première fois, Seyhmus Diken se fait la voix de sa ville natale – une voix douce et amicale, une voix apaisée. Voix de son passé, de ses murs antiques et monumentaux, de cet anneau de pierre noire qui lui offre les plus longues fortifications urbaines de la planète. Au fil des pages s’impose le caractère basaltique d’une cité que dévorent le présent, les souffrances et les vagues de l’exil des hommes. L’auteur donne la parole aux lieux enfouis, détruits et oubliés, aux sensations, aux amitiés envolées, à cette nostalgie que distillent chants et poèmes où se rêve Diyarbakir. À mille lieues de tout discours urbanistique, il se livre à un essai de géographie intime, conviant en ses lignes un assemblage unique de souvenirs personnels, d’anecdotes et d’airs populaires qui donnent une chair si singulière à cette ville fugitive. Suivre le sillage du guide Seyhmus Diken, c’est plonger – par le texte et ici par l’image – dans la mémoire d’une Turquie « turque » mais aussi kurde, juive, arménienne, syriaque et chrétienne, d’une Turquie bien plus complexe et bigarrée que ne le dit, que ne le veut le présent. C’est en redécouvrir les promesses.

02/2011

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Beaux arts

Jacques Meuris. Un poète au miroir de l'art

Jacques Meuris (1923-1993) a conçu son œuvre aux frontières de l'art, de la critique et de la poésie. A travers ses articles, il accompagna les évolutions de l'art, belge et international, dans l'après-guerre, tout en tirant de cette activité la matière d'essais philosophiques sur la photographie ou le design. Souvent très liée à leur époque, la pertinence de ses textes tient au fait que Jacques Meuris a tenté de comprendre l'art moderne au lieu de le juger ; et de l'appréhender dans toutes ses dimensions sociales, esthétiques et métaphysiques. Cette approche complexe a également nourri - et été nourrie par - des recueils de poésie et de véritables livres-objets qu'il réalisa avec des artistes comme Gaston Bertrand ou Serge Vandercam, dont il habita les univers avec un lyrisme surprenant. A ceux qui s'étonnaient de ces talents " contradictoires ", comme de cette volonté de totaliser les langages, Jacques Meuris aimait rappeler qu'il était né sous le signe du gémeau. " Je n'est pas forcément un autre... ", écrivait-il. Façon de placer son œuvre sous le signe du double, mais aussi d'inviter le lecteur à ne pas dissocier le critique de l'écrivain. Ce qui ramène à bien des aspects de la Belgique de l'après-guerre, comme à la dialectique permanente que Meuris instaura avec les œuvres d'artistes amis - et plus généralement avec les arts visuels. Le présent volume tente de rendre compte de toutes les facettes de cette œuvre singulière dans le paysage culturel belge. Pour la première fois dans une publication de Meuris, l'essayiste rencontre le poète, et le poète son miroir.

12/2005

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Critique littéraire

Inscrire et effacer. Culture écrite et littérature (XIe-XVIIIe siècle)

" Art happens, a déclaré Whistler, mais l'idée que nous n'en finirons jamais de déchiffrer le mystère esthétique ne s'oppose pas à l'examen des faits qui l'ont rendu possible. " Parmi ces " faits " évoqués par Borges, les relations nouées entre les créations esthétiques et la culture écrite de leur temps constituent l'un des plus essentiels. Mieux que d'autres, les auteurs avec lesquels ce livre chemine ont fait de la matérialité de l'écriture un objet littéraire. Pour plaire, amuser, faire rêver ou penser, Baudri de Bourgueil, Cervantès, Ben Jonson, Cyrano de Bergerac, Goldoni et Diderot ont introduit dans leurs textes, avec réalisme ou à titre de métaphores, les tablettes de cire, les presses à imprimer, les écrits à la main, les écritures brodées et tissées. En ne séparant pas les discours des formes matérielles qui assurent leur publication, ils rappellent que les pratiques des copistes ou les tâches dans l'atelier typographique donnent aux ouvres non seulement leur corps, mais aussi une part de leur âme. Entre les auteurs et les lecteurs, entre l'écriture autographe et la page du livre, elles sont une médiation obligée et décisive. En s'attachant à des œuvres poétiques, dramatiques. romanesques, où les objets et les usages de l'écrit sont devenus littérature. ce livre entend mieux comprendre la tension entre l'inscription et l'effacement, entre l'archive durable et l'écriture éphémère. Elles ont exprimé avec une singulière acuité deux soucis contradictoires, largement partagés par les sociétés d'Occident entre le Moyen Age et la modernité : conjurer la disparition des textes. toujours menacés par la perte ; juguler le désordre créé par l'excès des discours.

04/2005

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Littérature française

Parallèles et croisées

La structure de cet ouvrage met au jour les croisements des approches analytiques proposées, non moins qu'une analytique des différentiels qui s'y jouent. C'est l'affaire d'une mise en regards des expériences plastiques et d'un dialogue de sensibilités poétiques. A ce titre, l'entretien avec l'écrivain Henry Bauchau sur l'apport des pensées asiatiques dans son oeuvre ouvre de façon singulière cette réflexion. La confrontation des textes théoriques portant sur C Cahun, M Duras, H de Montherlant et P Morand, P Quignard, V Segalen, J Sénac et G Zenou permet la mise en relation de différentes oeuvres esthétiques (arts plastiques, cinéma, photographie, littérature), à partir de quoi il appert que les lectures traversières ici présentées sont la source de tissages entre théories et pratiques (voir les articles de Ch Davenne, S Spriet et Y Mahdi ou les textes poétiques de F Coissard, H Sanson et O Ammour-Mayeur). A travers un même article il convient, en effet, d'interroger les facettes multiples et complémentaires d'un artiste, d'un art, ou encore de circonscrire une quête artistique qui se dessine, à leur enseigne, par le biais des différents supports convoqués. La composition de ces Parallèles et croisées prend corps ainsi, dans les plis et replis de textes à travers lesquels se donnent à entendre des perspectives originales de lecture d'oeuvres-seuils : espaces-limites aux marges des concepts. Ainsi, comme Mireille Calle-Gruber le met en évidence dans sa préface, les Parallèles et croisées fournissent le coeur de la dynamique intrinsèque au volume : "Energeia ou le portrait de l'art des passages".

02/2004

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Musique, danse

Maurice Ohana

Pianiste au talent salué par André Gide qui lui demande de collaborer à ses Notes sur Chopin (1948), Maurice Ohana (1913-1992) n'aborde la composition qu'à la trentaine, au bout des cinq années de la Seconde Guerre mondiale passées sous uniforme britannique, de Madagascar jusqu'à Rome où il termine sa formation musicale avec Alfredo Casella. Il s'impose d'entrée de jeu avec un oratorio sur un poème de Federico Garcia Lorca, Llanto por Ignacio Sanchez Mejias (1950), considéré par Alejo Carpentier comme une révélation. Ce premier chef-d'œuvre affirme une démarche singulière, en marge des courants dominants et antagonistes de l'époque (néoclassicisme et sérialisme), une volonté d'indépendance qui sera la règle pour toute l'œuvre à venir de son auteur, au risque d'être ignoré ou rejeté par les tenants de ces esthétiques. Cette liberté périlleuse vaut aujourd'hui à Ohana, une douzaine d'années après sa disparition, l'admiration des jeunes générations de musiciens. Ses Préludes et Etudes pour piano sont aujourd'hui estimés à l'égal de ceux de Chopin et Debussy. Mais il fut, de son vivant, un " méconnu célèbre ", pourtant sollicité et servi par les plus grands interprètes du moment: Ataulfo Argenta, Eric Ericson, Kent Nagano, Mstislav Rostropovitch, Bruno Maderna, Maurice Béjart, les Percussions de Strasbourg, Seiji Ozawa, Narciso Yepes... Il se définissait lui-même comme un " moderne archaïque ", cherchant à retrouver les origines les plus lointaines de l'expression musicale, comme il aimait brasser dans un même " haut fourneau " musiques populaires et savantes, arabo-andalouses, afro-américaines et afro-cubaines, pour offrir cette spécificité musicale inimitable et reconnaissable entre mille : le " son Ohana ".

04/2005

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Musique, danse

Les conflits de la musique française (1940-1965)

1940 : Olivier Messiaen compose en captivité le Quatuor pour la fin du temps. 1965 : Et exspecto resurrectionem mortuorum, commande d'État pour commémorer les victimes des deux guerres mondiales, est jouée en la cathédrale de Chartres devant le général de Gaulle, président de la République. En ce quart de siècle où Olivier Messiaen est passé du statut de compositeur " révolutionnaire " à celui de musicien " officiel ", la France aura connu sa période historique et sociale la plus conflictuelle, et la vie musicale son époque la plus tumultueuse, la plus troublée, la plus sectaire, mais peut-être aussi la plus diverse et la plus inventive. Après la nuit de l'Occupation, la révélation soudaine des musiques interdites par le nazisme, la montée en puissance du système dodécaphonique, l'invention de la musique concrète, l'apparition du disque microsillon, du magnétophone et de la bande magnétique sont autant de signaux d'une mutation en profondeur, à la mi-temps du siècle, des pratiques d'écoute et des techniques de création musicales, figées depuis des décennies dans des règles apparemment immuables. L'électronique entre en jeu, l'espace sonore se multiplie avec l'apparition de la stéréophonie, la disposition traditionnelle de l'orchestre est remise en cause... À ces chamboulements inquiétants, les tenants du système tonal opposent une résistance farouche, et le milieu musical français, dans cet intervalle de vingt-cinq années, offre, entre Société nationale et Domaine musical, l'image d'une redoutable guerre de tranchées, d'un combat sans merci entre " anciens " et " modernes ". En trois étapes, " musique occupée ", " musique libérée ", " musique éclatée ", ce livre retrace la trajectoire singulière de cette période foisonnante et belliqueuse.

05/2001

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Histoire internationale

Une vie de reine. Le roman des Windsor

Dès sa naissance, Elizabeth Mary Alexandra Windsor a été la princesse la plus célèbre du monde, l'enfant le plus photographié de la planète. Elle n'était cependant pas destinée à devenir reine. L'histoire et la politique en ont décidé autrement. A vingt-sept ans, en 1953, elle est couronnée sous le nom d'Elizabeth II. Soudain la voici révérée, riche à millions, entourée d'un personnel qui exécute le moindre de ses ordres. Une vie de reine ? Pas vraiment. En contrepartie de ses privilèges, il lui faut accomplir une multitude de tâches souvent ennuyeuses et fatigantes. Obéissante de nature, elle s'y plie. Les dîners raides et somptueux comme les inaugurations de plaques, les trajets inconfortables en carrosse comme la rituelle allocution de Noël à la télévision sont les conditions de la survie de la monarchie, de ce mélange subtil de pompe et de simplicité, de tradition et d'adaptation aux temps nouveaux. Il n'a pas été facile pour Elizabeth II de surmonter l'annus horribilis de 1992 ni la froide colère de ses sujets au lendemain de la mort de Diana princesse de Galles. Pourtant elle est parvenue à fêter son jubilé de diamant dans l'allégresse générale en unissant sa nation autour d'elle. Il lui reste à réussir sa succession.Annick Le Floc'hmoan retrace avec autant de souffle que de précision historique l'existence singulière d'Elizabeth II ainsi que l'histoire romanesque de sa famille, les Windsor. Elle les raconte sans courbette ni raillerie, décrivant les membres de la famille royale britannique et leur entourage comme des êtres humains simplement placés dans des circonstances extraordinaires.

02/2013

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Littérature française

Les nouvelles elliptiques

Recueil de nouvelles. Vies émotions. Préface d'auteurs. Si la plume de Sand Canavaggia a une particularité singulière, celle du double sens, sa pointe, elle, est empreinte de poésie. En effet, altruiste, sensible, empathique, l'auteure écrit avec l'encre de son coeur et possède le don de faire passer les messages subliminaux sur les rapports entre les gens, sur leurs espoirs, leurs amours, leurs craintes, leurs doutes.
Si vous acceptez de prendre une de ses oeuvres entre vos mains, vous n'en sortirez pas indifférent. Après la première page, tout s'enchaîne. Sans même vous en rendre compte, vous vous envolez, happé par un tourbillon de mots qui vous emporte dans les univers de Sand dans lesquels elle relate avec justesse les histoires de gens ordinaires pour les rendre extraordinaires. Véronique Rivat. (Auteure) Dès les premières phrases, l'auteure nous prend par la main et nous conduit dans son monde.
Ses histoires tout en douceur et en pudeur évoquent par certains côtés les contes d'autrefois. Elle développe un style bien à elle qui nous emporte dans une écriture fluide pleine de délicatesse. J'ai été bercé à travers ses lignes, elle les déploie aussi facilement qu'une musicienne dans des notes de musique. Elle est toute en mélodie. On vibre alors en étroite communion avec ses écrits. Chaque mot souvent en rime semble avoir été posé harmonieusement pour transmettre l'émotion et la sensibilité de l'auteure.
On ne revient pas indemne de ses nouvelles. Sand Canavaggia nous entraîne dans des questions sur les différents reflets de l'âme humaine. Jean-Marc-Nicolas. G. (Auteur)

12/2020

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Beaux arts

Considérations sur l'état des Beaux-Arts. Critique de la modernité

Cet ouvrage, paru en 1983, est très vite devenu un classique contemporain, tant après lui nombre se sont engagés dans la brèche de cette première vraie critique de la modernité artistique. Le constat demeure aujourd'hui encore lucide : depuis les années 1950 se sont multipliés aussi bien les musées d'art moderne que les écrits qui lui sont consacrés. Mais jamais on a aussi peu peint, jamais on a aussi mal peint. La pullulation d'objets hétéroclites qui ne ressortissent à l' "art" que par l'artifice du lieu qui les expose et du verbe qui les commente amène à poser la question : vivons-nous le temps d'un moderne tardif, au sens où l'on parle d'un gothique tardif ? Quelles sont les causes de ce déclin ? En transposant dans le domaine des formes le propos millénariste des Révolutions, la théorie de l'avant-garde a peu à peu fait entrer la création dans la terreur de l'Histoire. De ce point de vue, le primat de l'abstraction imposé après 1945 aux pays occidentaux n'est que la figure inverse de l'art d'Etat que le réalisme socialiste a imposé aux pays soviétiques. Elle a entraîné une crise des modèles : inverse de celle du néo-classicisme qui rejetait la perfection de l'art dans le passé, elle a projeté dans le futur une perfection désormais inaccessible dans le temps. Elle a aussi entraîné une perte du métier : le n'importe-quoi, le presque-rien, l'informe et le monstrueux comme variétés de l'hybris moderne redonnent à la querelle de l'art comme savoir-faire ou comme vouloir-faire une singulière actualité.

06/2015

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Beaux arts

Les créateurs

Conçu comme une véritable épopée, cet ouvrage traverse plus de trois mille ans de création artistique dans chacun des genres - sculpture, architecture, musique, danse, littérature, théâtre, cinéma - où s'est illustré le génie humain. Des pyramides aux gratte-ciel, des bâtisseurs de cathédrales aux peintres de la lumière, Daniel Boorstin souligne la dimension à la fois singulière et universelle d'oeuvres qui se sont inscrites durablement dans l'histoire des hommes et continuent d'habiter leur imaginaire. Au fil de cette entreprise monumentale, il évoque tout ce que Michel-Ange, Dante, Cervantès ou Shakespeare, comme Victor Hugo, Marcel Proust, Kafka ou Picasso, ont apporté de révolutionnaire ou de novateur à l'histoire de l'art. Remontant jusqu'à la préhistoire, l'auteur montre comment les hommes ont pris conscience de leur pouvoir créateur, souvent indissociable d'une quête spirituelle gravitant elle-même autour de l'énigme d'un Dieu démiurge. Des vallées de l'Indus et du Nil jusqu'aux côtes bretonnes ou aux jungles du Yucatàn, partout l'humanité, écrit-il, "témoigne de l'effort qu'elle a fait pour se survivre et créer quelque chose qui durerait éternellement". Cette volonté, qu'elle s'inscrive dans la pierre, les images, le verbe ou la musique, est restée la même à travers les âges. Mais au besoin de transcender la précarité de la destinée humaine puis celui de raconter le monde a succédé, de Montaigne à Joyce, le désir de "création de soi" qui fait de chaque individu un sujet en puissance. Autant de façons, conclut l'auteur, de retracer "l'histoire tout entière de la race humaine".

01/2014

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Sociologie

Tracés N° 33, 2017-2 : Revenir à la terre ?

En ce moment où le changement global prend une consistance à la fois réelle et menaçante, un écho se crée entre le devenir de la Terre et le revenir de la terre. Attention aux majuscules ! Nous n'allons pas parler ici de la Terre avec une majuscule, de la planète toute singulière, la grosse bille bleue, mais de la terre en minuscule, l'humble matière rouge ou marron que l'on travaille, l'étendue que l'on partage ou que l'on conquiert, le sol qu'on arpente, le lieu d'où l'on vient, que l'on quitte, qui nous rappelle. La terre revient : on la pensait remisée dans les limbes d'un passé révolu, la richesse de ses significations élaguée par la modernité. Nous pensions que nous nous étions définitivement détachés des liens que la glèbe avait créés. Sous nos yeux, les voilà qui reprennent vigueur dans nos sciences, dans nos imaginaires, dans nos itinéraires de vie, dans nos futurs politiques. La terre revient : qu'a-t-elle à nous dire de nous-mêmes ? Qu'est-ce que ce revenir permet de penser ? Et comment revenir à la terre ? Ce numéro de Tracés interroge la terre comme objet de pensée, comme enjeu de pouvoir et comme lieu d'exercice d'une multiplicité de puissances d'agir et de devenirs politiques. En assemblant dix contributions (traduction, note, dialogue et articles) de toutes les sciences humaines et sociales (géographie, histoire, philosophie, anthropologie), il cherche à éclairer différentes facettes du revenir de la terre - et ce faisant, à remettre la terre au coeur des interrogations du contemporain.

09/2017

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Sociologie

Les Afriques récréatives. Loisirs sportifs et pratiques urbaines ordinaires

Peu d'études scientifiques portent sur les loisirs sédentaires et les activités sportives en Afrique. Pourtant, les contextes politiques, économiques et socioculturels des régions subsahariennes impliquent une approche singulière des loisirs. Cette étude, qui s'inscrit dans la tradition des cultural studies, contribue à mieux cerner la complexité de la vie sociale et culturelle dans les métropoles africaines. Des pratiques urbaines endémiques y apparaissent sous une forme hédonique ou utilitaire. On y retrouve les plus visibles comme le football et d'autres plus confidentielles, liées à un mode de vie particulier. C'est donc à ces moments ou tranches de vie citadines que l'étude ethnographique s'est intéressée. Elle se base sur un long travail de terrain mené dans les métropoles des zones sahéliennes, soudaniennes et guinéennes. Ces travaux qui questionnent le corps se focalisent sur la façon dont les habitants se divertissent. Comment se transforme-t-on à travers les loisirs ? Quel sens donne-t-on à sa pratique ? Ce que nous qualifions communément de délassement est pratiqué avec le plus grand sérieux par les jeunes des quartiers populaires. Ce qui relève du bien-être pour les hommes, comme l'injonction à une sexualité récréative, est aussi pour la gent féminine une question de survie voire un enjeu de respectabilité. Nous sommes donc à l'interstice entre l'évasion, l'urgence et le travail. Le rapport quotidien au vélo ou à la marche met en exergue les questions liées à la mobilité. Et la vie nocturne met en lumière les phénomènes dansants, les procédés de séduction ainsi que l'ensemble des interactions ayant cours dans ces contextes urbains.

03/2019

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Histoire de France

Journal de guerre de Marguerite Lebrun. Epouse du dernier president de la IIIe république. Juillet 1940-octobre 1947

Ce journal est celui de Marguerite Lebrun, épouse d'Albert Lebrun, dernier président de la IIIe République de 1932 à 1940. Elle l'a écrit de 1940 à 1947 et pendant son séjour dans le Dauphiné, principalement à Vizille, où le couple a trouvé refuge après que le maréchal Pétain a brutalement écarté Albert Lebrun du pouvoir. La femme de l'ancien chef de l'Etat y livre ses analyses, notamment grâce aux informations que reçoit son mari et aux personnalités qu'il rencontre, mais aussi et surtout parce que son tempérament la pousse à se saisir des événements terribles qui bouleversent alors le monde. Ce document inédit propose ainsi une vision singulière de la vie durant la guerre, d'abord en zone libre puis en zone occupée. Tout y est évoqué : les difficultés quotidiennes, la menace des Allemands et des collaborateurs, les rafles de juifs, l'action de la Résistance, les exécutions sommaires, le rationnement et le marché noir, l'arrestation d'Albert par la Gestapo et la mort de son premier petit-enfant, la maladie, l'angoisse de l'avenir, puis, enfin, la joie de la Libération et le difficile retour à la démocratie après-guerre. Empreintes d'un humour parfois acide, talentueuses dans leur manière de croquer sur le vif les multiples scènes de la vie sous l'Occupation, les pages écrites par Marguerite Lebrun composent beaucoup plus qu'une évocation familiale. Elles racontent le dur cheminement politique d'un monde alors à feu et à sang dont son époux fut l'un des principaux dirigeants. A ce titre, le journal de madame Lebrun recèle une charge historique de première importance.

05/2019

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Droit

Abraham Lincoln contre Stephen Douglas. La démocratie américaine en question, Textes en français et anglais

Abraham Lincoln, le républicain abolitionniste, contre Stephen Douglas, le démocrate esclavagiste. Le raccourci semble logique. D'un côté, nous trouvons un mythe américain, le président martyr, qui a émancipé les esclaves durant la guerre civile, qui a consacré la démocratie américaine en tant que gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, qui a laissé sa vie, assassiné dans les jours mêmes qui suivent la fin du conflit entre le Nord et le Sud. De l'autre, apparaît le leader du parti démocrate, figure emblématique de la faction esclavagiste, auteur en 1854 d'une loi sur les territoires du Kansas et du Nebraska, qui permet de faciliter l'implantation de l'esclavage dans des régions jusque-là protégées. Le présent ouvrage a pour ambition de donner une autre vision de la pensée et des positions de ces deux acteurs politiques majeurs de la vie américaine. L'étude de deux séries de débats, qui opposent les deux hommes, en 1854 et en 1858, permet de dépasser cette conception anachronique. De fait, en insistant sur le contexte, sur le contenu des discours et sur l'analyse des rhétoriques, un tout autre portrait se dessine. Le démocrate, Douglas, défend une vision spécifique de la fédération et de la démocratie, en intégrant certes la problématique esclavagiste, mais en lui donnant une place singulière. Le républicain, Lincoln, développe des raisonnements inattendus, rejetant assurément l'esclavage, mais sans prôner l'abolition, allant même jusqu'à défendre l'inégalité raciale et ses conséquences. A l'issue de cette relecture, c'est un autre monde qui apparaît : celui d'une fédération démocratique américaine en construction, encore à la recherche de son identité juridique et politique.

03/2018

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Littérature française

Voyage en Suède

Viviane mène une vie confinée de mère au foyer dans un petit village méditerranéen, entourée de son mari Luigi et de ses deux fils. Soupçonnant le caractère mafieux des activités de Luigi, elle étouffe de plus en plus dans son train-train quotidien, car son époux, jaloux bien qu’infidèle, contrôle le moindre de ses faits et gestes. Jusqu’au jour où un inconnu aborde la jeune femme et lui propose de devenir, le temps d’un film, la doublure de la plus célèbre des actrices françaises. Malgré sa ressemblance qu’on dit saisissante avec la grande Olivia Rochefort, Viviane ne s’intéresse guère au milieu du cinéma et rêve plutôt de voyager en Suède, aux antipodes de son environnement méditerranéen. Mais comment résister à l’envie de rencontrer à Paris une grande star du cinéma, dont on ne cesse de lui répéter qu’elle est le sosie parfait ? Depuis quelques années, à sa façon singulière, Danièle Saint-Bois poursuit son exploration du roman à suspense en jonglant avec toutes les facettes du genre. Ainsi, Voyage en Suède tient tout à la fois du thriller plein de rebondissements avec son énigme haletante en forme de puzzle qu’on ne lâche pas ; du roman policier à l’anglaise, où l’évocation intime de personnages complexes convoque émotion et tourments de l’âme humaine ; mais aussi du roman noir, où s’exercent avec une jubilation non dénuée d’humour la férocité bien connue de l’auteure et son goût pour la critique sociale, toujours politiquement incorrecte. Un exercice parfaitement maîtrisé qui a donné naissance à un roman insolite, et captivant de bout en bout.

10/2015