Recherche

Objets témoins Normandie 1944

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

Mines de rien

" " Ce que vous me dites me console d'un métier que j'accomplis sans joie, dans une presse plus que jamais vile et bassement pensante. Du moins si je n'écris pas tout ce que je pense, je pense tout ce que j'écris. " C'est en ces termes que Desnos évoque, en janvier 1940, sa situation de journaliste à Aujourd'hui ; " en un temps où écrire exclut toute inutile témérité, où le courage suppose la prudence, où l'expression réclame une particulière circonspection. " On peut s'étonner que le poète connu pour sa liberté de pensée et de parole dans le mouvement surréaliste, le journaliste, l'homme de radio si nettement situé dès le début des années trente contre le nazisme et l'antisémitisme, écrive, à partir de quarante, dans un journal notoirement acquis à la collaboration. C'est que Desnos ne trouve pas de profession de rechange ; plus tard, devenu membre du réseau Agir, sa position à Aujourd'hui lui assure (croit-il) une protection, et certaines possibilités d'information. Jusqu'à son arrestation, le 22 février 1944, Desnos écrit de littérature, de questions sociales, de faits divers, de disques, en maintenant au sein d'un journal asservi un espace de parole non pas libre, mais porteuse, à mots couverts, d'incitations au courage et à l'action pour préparer " la belle saison ". A bon entendeur salut ! " Marie-Claire Dumas.

09/1985

ActuaLitté

Histoire de France

Convois. La déportation des Juifs de France

De 1942 à 1944, quelque 75 convois ont déporté, depuis la France, 75000 Juifs - dont 11400 enfants - vers les camps d'extermination. L'historien Jean-Luc Pinol propose une nouvelle lecture de cette histoire, analysant les ressorts de la déportation, le rôle des acteurs (armée allemande, Gestapo, Etat français...), et les parcours de ses victimes, enfants, femmes et hommes originaires de toute l'Europe. Jean-Luc Pinol a cartographié et étudié les données du Mémorial de la déportation des Juifs de France établi par Serge Klarsfeld qui comprend, outre les déportés, les Juifs fusillés ou massacrés sur le territoire français (plus de 1200) ainsi que les morts dans les camps français (2500). La persécution ne se manifeste pas de la même manière pour les natifs de Varsovie, de Berlin, de Salonique ou de Paris. De même, l'ancienneté de l'installation en France et le lieu d'habitation conditionnent bien souvent les circonstances des arrestations. Pourquoi tant de Strasbourgeois ont-ils été arrêtés en Dordogne ? Pourquoi de nombreux originaires de Pologne ont-ils été raflés dans les Ardennes ? Ainsi, Convois donne à lire dans l'espace et le temps l'ampleur de l'événement (toute la France est touchée et souvent très durement) mais aussi les spécificités de chaque communauté. Se lit aussi la complexité des destins individuels et collectifs. L'ouvrage contient 130 cartes dont la carte d'analyse de chacun des convois de déportation.

09/2019

ActuaLitté

Décoration

Jean Mauret, créateur de vitraux. Un atelier de peintre-verrier

De 2015 à 2017, le service patrimoine et inventaire de la région Centre-Val de Loire a mené une étude sur le fonds d'atelier du peintre-verrier Jean Mauret installé depuis 50 ans dans le département du Cher. Fils et petit-fils de peintres-verriers, Jean Mauret est né en 1944 à Heiltz-le-Maurupt (Memel. Après des études artistiques à l'école des beaux-arts de Nancy puis à celle de Bourges, il s'installe en 1969 comme verrier et sculpteur à Saint-Hilaire-en-Ligniéres (Cher). Il abandonne la sculpture en 1974 pour se consacrer pleinement au vitrail. Son travail s'articule autour de deux axes principaux : la restauration de vitraux anciens (plus de 300 églises) et la création de vitraux contemporains (128 églises), essentiellement pour des édifices protégés au titre des Monuments historiques. Parallèlement, il réalise quantité d'oeuvres personnelles. Outre son activité de restauration et de création, il travaille avec plusieurs artistes contemporains : Jean-Pierre Raynaud (abbaye de Noirlac), Gottfried Honegger (cathédrale de Nevers), Jan Dibbets (cathédrale de Blois) et Shirley Jaffe (chapelle dite de la Funeraria à Perpignan). Jean Mauret arrête son atelier en 2006, abandonnant la restauration pour se consacrer uniquement à la création. Cet ouvrage restitue l'oeuvre et la démarche créative d'un artiste qu'il faut placer parmi les grands peintres-verriers français de la seconde moitié du XXe siècle et du début du XXIe siècle.

06/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

La déportation des Ingouches et des Tchétchènes. Purges ethniques en URSS

Cette étude est consacrée à des faits peu connus concernant les déportations ethniques en URSS (1937-1944) à l'époque stalinienne. Ce pays devint un immense laboratoire où l'on pratiquait des expériences sur des peuples entiers destinées à former un unique peuple soviétique. Il fallait se débarrasser des ethnies minoritaires non fiables habitant les confins afin d'affermir le régime et de sécuriser les frontières. Furent ainsi déportés des peuples liés à des pays étrangers par leur provenance ou par la langue. Parmi les autochtones du Caucase, seuls les Ingouches et les Tchétchènes furent déportés, et cela malgré leur rôle décisif dans l'installation du pouvoir soviétique. Les bolcheviques avaient peur de leur force et leur caractère belliqueux. Les cinq premières années d'exil, ces deux peuples perdirent plus de 23% de leur population. La perte de confiance envers la justice du gouvernement soviétique éveilla en eux un sentiment d'insécurité. Après le retour dans le Caucase, plus de 40% du territoire ne fut pas rendu aux Ingouches. Cette injustice mena à l'opposition des Ingouches et des Ossètes. Ce même sentiment poussa les Tchétchènes à se séparer de la Russie, ce qui déclencha les guerres russo-tchétchènes (1994-1996, 1999-2002). Elles produisirent des vagues successives d'immigration, appelées " déportation voilée " : des centaines de familles fuirent et fuient toujours à l'étranger pour échapper à la guerre et aux exactions d'après-guerre.

09/2016

ActuaLitté

Histoire de France

Ruth et Betty. Deux soeurs face au nazisme

Ruth, jeune fille de 14 ans, qui fuit la barbarie nazie avec sa jeune soeur, Betty, est porteuse de deux rêves : vivre libre et contribuer à la création de l'Etat d'Israël. A travers son regard d'adolescente déterminée, et ses mots simples, elle nous livre un récit qui tient de l'épopée. En mai 1940, les bombardements allemands obligent les deux soeurs à fuir la Belgique qui les avait accueillies après leur départ de Berlin... Prises en charge par la Croix-Rouge suisse, Ruth et Betty séjournent alors parmi les adolescents cachés en Ariège, au château de La Hille. Ruth quittera ce lieu pour intégrer la Résistance, sous le nom de Renée Sorel, identité fournie par le Mouvement de Jeunesse sioniste qu'elle a rejoint à Lyon. Après le sauvetage audacieux d'un bébé dans un orphelinat de Grenoble, Ruth - traquée par la Gestapo - fuit encore pour traverser les Pyrénées et rejoindre l'Espagne. A l'automne 1944, elle embarquera de Cadix pour la Palestine... C'est là, dans le kibboutz de la vallée Hulah qu'elle a contribué à créer, que Ruth recevra la visite du bébé sauvé trente-quatre ans auparavant des griffes de l'ennemi. Betty, qui souffrit tout autant de l'éclatement totale de sa famille, décida de reprendre les écrits de sa soeur décédée en 2015 afin de lui rendre un juste et vibrant hommage.

06/2018

ActuaLitté

Histoire de France

Noël 44. La bataille d'Ardenne

Le temps de Noël 1944 et du Nouvel An 1945 demeurera à tout jamais dans le souvenir des habitants d'Houffalize, de Saint-Vith, de Malmédy, de Bastogne, soit de toute l'Ardenne, un long, un très long moment de souffrance. Quand Hitler lance des troupes extrêmement motivées à travers l'est de la Belgique avec pour mission de franchir la Meuse et de s'emparer du port d'Anvers, les Américains sont sous l'effet de la plus totale surprise. Charles B MacDonald l'un des plus brillants historiens militaires américains du XXe siècle, qui participa lui-même aux combats en tant que commandant de compagnie, révèle ici comment la bataille d'Ardenne, l'une des plus grandes et des plus sanglantes victoires de l'armée U S, fut tout d'abord la plus spectaculaire des défaites de ses services de renseignements. Avec un talent incontestable, il fait le récit détaillé du choc formidable, dans la neige et le brouillard, qui oppose les armées allemandes condamnées à vaincre ou mourir aux troupes américaines décidées à leur résister à tout prix. Connue aux Etats-Unis sous le nom de Battle of the Bulge la bataille du Saillant, et en Europe sous le terme impropre d'Offensive Von Rundstedt, la bataille d'Ardenne fut l'ultime tentative, désespérée, du régime nazi aux abois en vue d'inverser le cours de la guerre. Comme le démontre l'auteur, elle fut à deux doigts de réussir...

11/2014

ActuaLitté

XXe siècle

Ma double vie avec Chagall

La toile de sa vie Retour sur le destin hors du commun de Moishe Zakharovich Shagalov, pauvre gamin d'un shtetl russe, à qui André Malraux propose la rénovation du plafond du palais Garnier en 1964. Le peintre accepte, refusant d'être rémunéré pour ce qu'il considère comme la consécration ultime par son pays d'adoption. Les douze panneaux sont l'illustration éclatante de son énergie créatrice. Il a alors soixante-dix sept ans. Dès son arrivée à Paris en 1911 à l'âge de vingt-trois ans, Chagall n'aura de cesse de croire en ses rêves face aux échecs et aux drames qui viendront bouleverser le XXème siècle. A ses côtés, pendant trente-cinq ans et par-delà sa mort en 1944, son amour légendaire, Bella, qui fut sa muse, son modèle et sa première femme. Ils firent ensemble le choix absolu de la beauté, de la couleur et de l'art comme remparts face à l'adversité. Prêtant sa voix à Bella, l'éternelle fiancée qui survole ses compositions oniriques, Caroline Grimm revisite les toiles, comme autant d'expression des états d'âme du peintre. Invitation au voyage dans l'univers incomparable d'un artiste de génie, Ma double vie avec Chagall célèbre la gloire du coeur, credo du peinte et du couple. De Vitebsk à Paris en passant par Berlin et New York, l'histoire d'une passion flamboyante, à l'image des toiles du maître.

05/2021

ActuaLitté

XXe siècle

Flossenbürg 40301. A vingt ans dans les camps nazis

Sergio Rusich de' Moscati est né à Pola, en Istrie, en 1920. Pendant la Seconde Guerre mondiale il combat pour l'armée italienne, jusqu'à l'armistice de 1943. Face au dilemme des militaires italiens, il choisit son camp sans hésiter et entre dans les rangs de la résistance antifasciste armée. Arrêté en octobre 1944 par les troupes allemandes, il est d'abord emprisonné à Trieste, puis déporté comme triangle rouge dans le camp de Flossenbürg, en Bavière occidentale, dont il sera l'un des rares survivants. Le numéro qu'il a reçu lors du processus d'immatriculation, 40301, donne le titre à ses mémoires de déportation. Ecrites pour ses enfants, elles ont paru en italien dans les années 80 et ont été traduites ici, pour la première fois, en français. Rusich est un déporté politique plein de bon sens et de tolérance pour l'humanité meurtrie. Sans aucune ombre de rancune ou de haine, il nous raconte l'histoire de ces mois de souffrances vécues dans la lutte contre le froid, l'épuisement, la violence et la mort, mais en gardant toujours de l'espoir et de l'amour pour la vie. Son caractère vif et sociable à l'égard des camarades contraste violemment avec l'essence même du système d'extermination aberrant conçu par les Nazis. Rusich nous a quittés en 2006, mais son message de solidarité humaine résonne dans sa force et sa beauté encore aujourd'hui.

10/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Peut-on dissocier l'oeuvre de l'auteur ?

Depuis quelques années, la question resurgit avec force : peut-on séparer l'oeuvre de son auteur ? Du Nobel attribué à Peter Handke aux César à Roman Polanski, sans parler du prix Renaudot à Gabriel Matzneff, le débat fait rage. De même, le passé nazi de grands penseurs du XXe siècle, à commencer par Heidegger, trouble notre appréciation de leur legs, tandis que l'inscription d'un Céline ou d'un Maurras au livre des commémorations nationales a suscité une âpre querelle. Faut-il considérer que la morale des oeuvres est inextricablement liée à celle de leurs auteurs ? Et bannir les oeuvres lorsque leur auteur a fauté ? Loin de l'invective, ce court essai entend mettre en perspective, historique, philosophique et sociologique, cette question, en analysant les prises de position dans ces " affaires ". Mais loin du " tout se vaut ", il tranche, offrant à chacun les moyens de cheminer intellectuellement sur un terrain semé d'embûches. Gisèle Sapiro est directrice de recherche au CNRS et directrice d'études à l'EHESS, spécialiste de l'engagement des intellectuels et des rapports entre littérature et politique. Elle est l'auteure notamment de La Responsabilité de l'écrivain. Littérature, droit et morale en France (XIXe-XXIe siècles), Seuil, 2011, de Les Ecrivains et la politique en France. De l'affaire Dreyfus à la guerre d'Algérie, Seuil, 2018, et de Des mots qui tuent. La responsabilité de l'intellectuel en temps de crise (1944-1945), Points Seuil, 2020.

10/2020

ActuaLitté

BD tout public

Les reportages de Lefranc : La bataille des Ardennes

Après Le Mur de l'Atlantique publié en 2011 puis Le Débarquement il y a quelques mois, la série des Reportages de Lefranc consacrée à quelques-uns des événements majeurs de la Seconde Guerre mondiale en Europe se poursuit sur le même principe - une exploration documentaire approfondie grâce à la combinaison du dessin, du texte et de la photographie - avec un autre moment essentiel de la fin du conflit : La Bataille des Ardennes. Evénement capital, parce qu'il marque l'ultime sursaut militaire du Reich face à l'avancée des troupes alliées qui foncent vers l'Allemagne, et qu'il réussit à donner brièvement l'impression de pouvoir renverser le cours de la guerre, cet épisode décisif est ici relaté dans tous les détails de sa chronologie. Spécialiste de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, Isabelle Bournier (directrice culturelle et pédagogique au Mémorial de Caen) livre avec précision l'enchainement des faits, depuis le déclenchement de l'offensive allemande dans la nuit du 15 au 16 décembre 1944 jusqu'au reflux à partir de la mi-janvier 1945, en passant par les épisodes tragiques du massacre de Malmédy ou du siège de Bastogne. Adossés à une solide documentation, Olivier Weinberg et Alain Maury illustrent avec beaucoup d'efficacité quelques-unes des séquences clés de cet épisode terminal du conflit. En fin de volume, diverses rubriques thématiques illustrées (véhicules, chars et blindés, uniformes, etc.) apportent un contrepoint utile à cet ensemble d'une grande richesse.

10/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

Le Camp des oliviers. Parcours d'un communiste algérien

William Sportisse, né en 1923 à Constantine, grandit dans le Camp des oliviers, quartier populaire et mixte d'une ville profondément divisée par les barrières coloniales. Élevé dans une famille juive autochtone, française par le droit mais de culture judéo-arabe, et guidé parla trajectoire de son frère aîné, Lucien, pionnier des luttes anticoloniales assassiné par la Gestapo à Lyon en 1944, il choisit très tôt le camp d'une Algérie décolonisée et socialiste. D'une guerre à l'autre, ce camp le mène de l'action souterraine antifasciste sous Vichy à la coordination des réseaux clandestins du Parti communiste algérien à Constantine durant sept années de la guerre d'indépendance, en passant par la direction d'une émission de radio en langue arabe à Budapest, considérée dès novembre 1954 par le gouvernement français comme l'une des responsables du déclenchement de l'insurrection algérienne. Devenu citoyen de l'Algérie indépendante, il connaît à partir de 1965, comme nombre de ses camarades, les tortures et prisons d'un régime autoritaire dont les communistes tentent avec difficultés de réorienter la marche, avant que l'explosion des années 1990 ne le contraigne à l'exil. À travers le prisme d'une personnalité militante confrontée à des documents d'archives jusqu'ici inexplorées, ce livre d'entretiens déploie autour d'un parcours minoritaire des pans méconnus de l'histoire sociale et politique de l'Algérie (post) coloniale.

11/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Qui écrira notre histoire ? Les archives secrètes du ghetto de Varsovie

En octobre 1939, Emmanuel Ringelblum, historien de formation, avait entrepris de rassembler systématiquement les documents touchant le sort des Juifs de Pologne et consitua autour de lui un groupe de bénévoles pour qui l'injonction à sa souvenir (Zokhar) était une forme élémentaire de résistance et qui se donna pour nom de code "Oyneg Shabes" : "Joie du sabbat", en hébreu.Si Ringelblum et sa famille périrent en mars 1944, comme la majorité des quelque soixante membres de ce réseau — historiens, sociologues, économistes, éducateurs, écrivains, poètes, en sorte qu'aucun domaine de la vie ne soit ignoré —, le groupe réussit à travailler d'arrache-pied jusqu'au printemps 1943, pour écrire la chronique de la disparition de la communauté yiddish. Sentant l'imminence d'une fin proche, les archivistes réussirent à cacher des milliers de documents dans des bidons de lait ou des boîtes en fer-blanc avant de les enterrer.Servi par un talent de conteur qui n'est pas sans rappeler celui des Disparus, cet ouvrage est sans conteste un des livres les plus importants sur la Shoah à côté de ceux de Hilberg et de Friedländer. Car au-delà de l'histoire magistrale d'une famille, d'un historien et d'un groupe, au-delà d'un tableau de la culture yiddish et de son inscription dans la culture polonaise et russe de l'époque, c'est véritablement l'histoire de l'Holocauste vécue par ses victimes contemporaines qu'offre ce livre.

09/2011

ActuaLitté

Sciences politiques

Un espion parfait. Le maître agent de Staline

La vie de Richard Sorge (1895-1944) est un roman vrai. Né d'un père allemand et d'une mère russe, il se rallie à la révolution soviétique de 1917, décidant d'y consacrer sa vie et scellant ainsi son destin. Brillant, méthodique, créatif, il enchaîne les voyages et les postes clandestins : Danemark, Suède, Angleterre, Chine, Allemagne nazie (il adhère au NSDAP ! ) ; enfin — et surtout — Japon, où il accumule les renseignements sur la pénétration japonaise en Chine, la préparation de Pearl Harbor et particulièrement les projets d'invasion de l'URSS par le IIIe Reich. C'est notamment lui qui informe Staline du projet Barbarossa, mais le " tsar rouge " refusera de l'écouter. Sorge a réformé en profondeur l'art de l'espionnage, constituant un réseau varié, mais parfaitement étanche, lui permettant de voir et savoir sans être vu... jusqu'à son arrestation tardive fin 1941. Homme à femmes, sociable, doté d'un vaste réseau d'amis et d'une culture encyclopédique, utilisant des couvertures parfaites, il fait figure de mythe dans le petit monde des hommes de l'ombre. Pour raconter cette vie sans pareille, et découvrir l'homme derrière la légende, il fallait un historien et un écrivain d'envergure, parfait connaisseur du monde russe de surcroît. Owen Matthews a relevé le gant avec superbe, offrant une biographie percutante qui restera par la richesse de ses révélations, puisées dans les archives soviétiques, et la maestria de son écriture.

10/2020

ActuaLitté

Histoire de France

Sur les otages

21 août 1941 : l'aspirant Moser est mortellement blessé à la station de métro Barbès-Rochechouart par deux jeunes résistants qui disparaissent sans être identifiés. C'est le premier d'une longue série d'attentats qui déclencheront de sanglantes représailles allemandes. Otto von Stülpnagel, gouverneur militaire de la France occupée, d'un naturel scrupuleux et indécis, est soumis aux pressions impitoyables de Hitler et de Keitel, le commandant en chef de la Wehrmacht, qui réclament toujours plus d'exécutions d'otages. Opposé à cette politique qu'il condamne pour des raisons aussi bien humanitaires que tactiques, il louvoie, marchande mais ne parvient pas à faire entendre sa voix. Conscient de sa lourde responsabilité, il demande à un brillant officier de son état-major, l'écrivain Ernst Jünger, de rédiger un rapport sur ses vains efforts. Jünger a ainsi accès aux dernières lettres des fusillés de Châteaubriant, dont celle de Guy Môquet : profondément ému par le courage et la noblesse de ces témoignages, il décide de leur rendre hommage en les traduisant en allemand. On croyait ces textes perdus, car Jünger les avait brûlés après l'échec de l'attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler, mais une copie a été miraculeusement sauvegardée. A la suite de son rapport, on découvrira ici, retraduites en français et s'ajoutant à celles que l'on connaissait déjà, une dizaine de lettres totalement inédites qui viennent les compléter en leur apportant un éclairage nouveau.

02/2015

ActuaLitté

camps, déportation

Les femmes d'Auschwitz-Birkenau

Ecrivaine et réalisatrice de documentaires sur la Shoah, Chochana Boukhobza a enquêté durant sept ans sur la déportation des femmes à Auschwitz-Birkenau, créé en mars 1942. Longtemps, leur internement dans ce camp s'est confondu avec celui, tout aussi tragique, des hommes. S'appuyant sur les témoignages des survivantes et à partir des minutes des procès des SS de l'après-guerre, l'auteure reconstitue l'organisation spécifique de Birkenau et redonne vie, dans un récit choral, aux prisonnières venues de toute l'Europe occupée. Pour l'essentiel juives, elles sont aussi catholiques, protestantes, agnostiques ou encore tziganes ; certaines d'entre elles ont été arrêtées pour des faits de Résistance, mais la plupart ne savaient pas ce qui les attendait. Toutes celles qui ont échappé à l'extermination seront soumises à un travail forcé implacable... Passé la sidération, des réactions se font jour contre le système carcéral, bureaucratique et criminel qui les écrase. Comme ces secrétaires, par exemple, qui tentèrent de sauver des femmes du gazage ou ces doctoresses qui refusèrent de participer aux expérimentations des médecins SS. Et si un four crématoire a explosé le 7 octobre 1944, ce fut aussi grâce à elles... Dans l'adversité, les femmes d'Auschwitz furent sans défense, mais elles se montrèrent courageuses, audacieuses, héroïques. Ce récit dédié à leur mémoire est un hymne à la solidarité et à la liberté, qui s'exprimèrent envers et contre tout.

03/2024

ActuaLitté

Histoire de France

1914-1918 Sedan, ville occupée. L'occupation de la Première Guerre mondiale dans les collections patrimoniales sedanaises

Pour marquer ce Centenaire de la Première Guerre mondiale, le Musée municipal de Sedan a souhaité pour la première fois publier des notices illustrées d'oeuvres, d'objets et d'archives des collections patrimoniales sedanaises. Cette publication présente l'histoire de Sedan et la vie des Sedanais pendant la Grande Guerrela mobilisation, les premiers combats de 1914, la libération du 17 novembre 1918, l'après-guerre, mais surtout la plus longue et douloureuse période de la guerre dans les Ardennes, celle de l'occupation qui dura plus de 50 mois. Le lecteur découvrira la petite et la grande Histoire à travers des collections qui proviennent du musée municipal, des archives municipales, de la Société d'Histoire et d'Archéologie du Sedanais, et de la Médiathèque Georges Delaw (Ardenne Métropole). A travers des aspects spécifiques de l'histoire de Sedan durant cette période, nous découvrons l'occupation allemande, la ville-hôpital et les lazarets, le bagne du château et la vie des civils au quotidien avec des témoignages de Sedanais qui ont vécu ces années difficiles.

10/2017

ActuaLitté

Policiers

Les enquêtes du commandant Gabriel Gerfaut Tome 8 : L'honneur du samouraï

A la fin de l'année 1945, après la défaite du Japon contre les Etats-Unis, tous les sabres appartenant aux Japonais doivent être remis aux forces d'occupation américaines. C'est ainsi que le célèbre Honjo Masamune, un katana forgé au XIVe siècle, disparaît. En juin 2019, le précieux sabre réapparaît à Paris dans une vente d'objets volés. L'ayant saisi, le gouvernement français décide de le rendre au Japon et invite la famille impériale. En attendant, le katana et les antiquités récupérées sont exposés au Louvre. Lors du transfert du Honjo Masamune vers l'ambassade du Japon, un commando armé massacre l'escorte et le sabre est à nouveau dérobé. Le commandant Gerfaut et ses adjoints sont missionnés pour éviter l'incident diplomatique, mais des attentats sont commis contre la famille impériale. Qui a volé le katana d'une valeur inestimable ? Qui veut assassiner le prince Daisuke ? Gerfaut devra se familiariser avec le Bushido, le code d'honneur des samouraïs, pour affronter les fantômes surgis du passé...

12/2019

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Homer & Langley

Reclus dans leur maison de la Cinquième Avenue depuis la disparition de leurs parents en 1918, deux frères traversent le siècle en assumant une ardente vocation d'ermites. A leur grand dam, leur solitude est pourtant troublée par deux guerres mondiales ainsi que par les irruptions des multiples acteurs de la comédie humaine dont New York est le théâtre - avec ses immigrants, ses prostituées, ses gangsters et autres musiciens de jazz. Pianiste aveugle passionné de musique classique, grand amateur de femmes, Homer est à peine plus raisonnable que son frère, Langley, esprit rebelle et farfelu, friand d'objets en tout genre qu'il amasse au gré de ses lubies... Inspiré d'une histoire vraie - celle des frères Collyer, collectionneurs compulsifs retrouvés morts en 1947, ensevelis sous des piles de journaux et de livres -, ce roman drolatique, pétri d'humanité et porté par deux personnages dont la loufoquerie le dispute à l'humour, narre, à sa façon jubilatoire, l'épopée du matérialisme et de la solitude made in USA.

05/2015

ActuaLitté

Beaux arts

Francis Harburger. Catalogue raisonné de l'oeuvre peint

Né à Oran, Francis Harburger arrive à Paris en 1921. Elève de l'école des Arts décoratifs puis de l'Ecole des Beaux-Arts, il est, en 1928, le premier pensionnaire de la Casa Velasquez à Madrid. En 1940, il subit les lois antisémites de Vichy et fuit Paris pour Alger. L'intégralité du contenu de son atelier est alors pillé par les nazis et disparaît durant l'occupation. Après la guerre, Harburger s'engage dans de nouvelles voies artistiques et affirme de profondes convictions humanistes. Il rédige un Manifeste Réaliste Humaniste et se lance ensuite dans des recherches néo-cubistes sur la présentation des objets du quotidien qui aboutissent au principe des "hiéroglyphes". Ce peintre prolifique a exercé son art jusqu'en 1998. Le présent ouvrage, rédigé par sa fille Sylvie Harburger, revient sur les 70 ans de carrière de l'artiste, et tente de rassembler toutes les toiles que celui-ci a produites au cours de sa vie, démarche compliquée par le pillage d'une partie de son oeuvre.

09/2015

ActuaLitté

Décoration

Une question de goût. La collection Zoubov à Genève

En 1959, la comtesse Rosario Julia Zoubov (1892-1984), riche héritière d'une famille argentine qui a épousé un comte russe en exil, offre à l'Etat de Genève la plus grande partie de ses collections, qu'elle aménage elle-même dans les appartements d'un hôtel particulier, situé dans la vieille ville de Genève. Son musée, créé à la mémoire de sa fille Tatiana, est conçu comme un lieu de vie que détermine l'esthétique de la Belle Epoque, fondée sur la nostalgie du XVIIIe siècle et de ses fastes princiers. Caractérisé par une attention soutenue aux arts appliqués, il abrite des objets de grande qualité (meubles, chinoiseries, tableaux, etc) formant un ensemble remarquablement cohérent. Ce livre en propose une relecture à travers la sélection d'une cinquantaine d'oeuvres significatives, pour la plupart inconnues des spécialistes comme du grand public. Introduit par des études sur l'histoire du bâtiment et sur l'aménagement des appartements, il vise avant tout à replacer la collection Zoubov dans l'histoire du goût.

01/2013

ActuaLitté

Vins, alcools, boissons

Un vignoble se raconte : Pécharmant

Pour nombre de "buveurs d'étiquettes", le vignoble bergeracois suscite souvent des commentaires misérabilistes, un peu comme si cette évocation rappellerait qu'il existe, çà et là, des espèces d'OVNI (Objets Viticoles Non Identifiables) dont la qualité laisse à désirer. Bergerac, et ses vignerons en souffrirent. Ils en souffrent encore, même si on gratifia le Périgord pourpre du titre, un tantinet dédaigneux, de "L'autre grand vignoble d'Aquitaine". Combatifs, à l'instar de Cyrano, les vignerons bergeracois déployèrent tous leurs savoirs viticoles afin de hisser leurs vins sur le pavois de la reconnaissance. Pécharmant en est l'exemple parfait. Voilà un vignoble qui fut accepté très tard dans le concert des A. O. C. (1946) alors que les qualités organoleptiques de ses vins recueillaient souvent des commentaires élogieux. Peu à peu, les meilleurs dégustateurs en vinrent à examiner - et reconnaître ! - ses élégances. Pécharmant devint alors l'appellation symbolisant un monde vigneron qui ferraille avec panache pour produire de grands vins. Pécharmant a encore de beaux secrets à livrer.

04/2019

ActuaLitté

Sciences historiques

Le soldat allié et le soldat allemand dans la Somme

Si Verdun est l'exemple typique de ce qu'a pu être une bataille durant la Grande Guerre, la bataille de la Somme n'en est pas moins intéressante. Les gigantesques efforts planifiés par le commandement britannique montrent tout l'aspect de cette nouvelle guerre moderne et industrielle. La bataille de la Somme est celle qui a fait le plus de victimes sur toute la durée de la Première Guerre mondiale, elle a aussi fait naître le char d'assaut, se développer l'aviation, et montré la puissance de l'Empire britannique. Aujourd'hui encore, même si la plus grande partie du champ de bataille a été remis en culture, de nombreux vestiges subsistent et le public vient en nombre chaque année pour rendre hommage à cette génération d'hommes livrés à la mitraille entre 1914 et 1918. Mais peu de personnes connaissent réellement la vie qu'ont menée ces combattants, l'uniforme et l'équipement qu'ils portaient, les armes qu'ils utilisaient, les objets qui ont changé leur vie.

08/2018

ActuaLitté

Beaux arts

Guy de Cointet

Né en 1934 à Paris, actif à Los Angeles de 1967 à 1983, date de sa mort, Guy de Cointet est une figure importante de l'art conceptuel. Son art singulier de la performance, dont il fut l'un des pionniers sur la Côte Ouest, se distingue par ses narrations non linéaires et ses objets scéniques, „véritables tableaux parlants". En artiste du langage, il y reformule les relations entre mots, couleurs, formes et sens, tandis que ses dessins et livres attestent de son goût du mystère, des langages codés et de la cryptographie. Proche du théâtre et de la poésie sonore, il est l'auteur d'une synthèse entre culture populaire, sources littéraires, Surréalisme et art minimal. Monographie de référence sur cet "artiste d'artistes„ devenu un maillon essentiel de l'histoire de l'art contemporain, cet ouvrage, réunissant oeuvres et documents, comprend un essai rétrospectif de Marie de Brugerolle, historienne de l'art. II est précédé d'une préface de l'artiste Larry Bell, ami de Guy de Cointet, et suivi d'une postface du psychanalyste Gérard Wajcman.

09/2016

ActuaLitté

Photographes

+Photographie. Les acquisitions des collections publique. Tome 2, Oeuvres acquises en 2019

Chaque année, des milliers de photographies et d'objets (tirages, négatifs, plaques, albums, installations, appareils...) entrent dans les collections publiques françaises (musées nationaux ou régionaux, grandes institutions, Frac, centres d'art ou d'archives, bibliothèques...). Jusqu'à la création de cette publication en 2020, le public ne disposait pas d'un aperçu de ces acquisitions. Parmi les découvertes de cette 2e édition, les tirages albuminés de l'album Eugène Delacroix acquis par la BnF, des oeuvres de Josef Koudelka, Dolorès Marat, Susan Meiselas, Bernard Plossu ou Wolfgang Tillmans, un focus sur la photographie de spectacle, Man Ray en photographe de mode, les images impressionnantes prises par un capitaine terre-neuvas dans les années 1930, les carnets du projet Azimut de Tendance Floue à travers la France, un almanach de 1941 transformé par son propriétaire en album de famille en captivité... Par cette sélection d'oeuvres replacées dans le contexte de leur création et de leur acquisition, +Photographie revisite l'histoire du médium, de ses origines à ses champs contemporains.

05/2021

ActuaLitté

Littérature française (poches)

La Plage de Scheveningen

Le héros de La Plage de Scheveningen, Guillaume Arnoult, retrouve, en 1944, Irène, qu'il a connue autrefois. Mais, à ce moment, il apprend la condamnation à mort d'un journaliste dont il a été proche, pendant ses années de jeunesse, et cette nouvelle l'obsède...

04/2009

ActuaLitté

Histoire de France

Le débarquement... vu du haut de... de mes six ans !

J'ai six ans, on est le sixième jour du sixième mois de 1944. Je suis à la maison et je vois surgir de nulle part et de partout une "invincible armada". Puisse ce livret vous permettre de partager ces souvenirs à jamais gravés dans les mémoires.

10/2018

ActuaLitté

Poésie

Les centaures & autres poèmes

Pour la première fois en français, ici dans la traduction du polonais d'Isabelle Macor, il nous est donné de lire enfin l'oeuvre poétique de Zuzanna Ginczanka (1917-1944), reconnue par les plus grands de son temps (Gombrowicz, Tuwim, et bien d'autres) comme une poète au génie précoce. Ce livre important en nombre de poèmes (110) se veut aussi un hommage à Zuzanna Ginczanka, et rend compte de l'évolution et de la diversité de son oeuvre, composée sur seulement dix années, tragiquement interrompue : elle meurt assassinée à l'âge de 27 ans en 1944 dans la banlieue de Cracovie après avoir été arrêtée par la gestapo une seconde fois. Ainsi ce livre démarre-t-il avec son premier poème connu ("Banquet estival" , écrit alors qu'elle était encore lycéenne en 1931) pour se poursuivre chronologiquement jusqu'à son dernier, "Non omnis moriar" , où elle nommait expressément ces dénonciateurs à Lvov (actuellement Lviv, en Ukraine) où elle fut arrêtée une première fois, avant de l'être à nouveau à Cracovie et ne plus revenir. Ce, en passant par une variété de poèmes relevant de la parabole, de la satire, de l'observation du monde et de la vie humaine saisie dans son regard... , selon un gai savoir grammatical où s'affirme librement sa féminité (fait remarquable), et où la nature abonde, cependant que, avec le pressentiment d'une catastrophe imminente, l'inquiétude s'installe. (Ainsi, dès 1934, un poème comme "Agonie" ne laisse aucun doute sur sa lucidité politique dans une Europe "secouée d'une toux / aux rythmes soldatesques" .) Les Centaures fut précisément le seul recueil de Zuzanna Ginczanka publié de son vivant, les autres poèmes étant quant à eux parus en revue ou dans la presse. Et elle n'aura eu guère le temps d'en composer un autre. Ce livre en édition bilingue comprend également, pour une plus grande appréciation, des documents (photographies, reproductions de manuscrits, etc.), des notes, et (au moins) une postface de la traductrice. Nous sommes plusieurs à vouloir que ressurgisse une telle voix des décombres de l'extermination. En Pologne, elle revit déjà plus particulièrement depuis 20 ans. Des ouvrages importants sur sa vie et son oeuvre y sont encore tout récemment parus. Et plus proche de nous, en France, un film documentaire lui a été consacré : "Tout de moi ne disparaîtra pas" (2022) de Joanna Grudzinska.

03/2024

ActuaLitté

Littérature française

Morsure

Alice et son frère sont les enfants témoins des violences intra familiales vécues au sein du couple parental. Comment Alice parviendra à surmonter les stigmates de son enfance ?

10/2022

ActuaLitté

Sciences politiques

Jean Jaurès : un combat pour la laïcité, la République, la justice sociale et la paix. Quelques réflexions en marge d'une commémoration

L'émergence de Jean Jaurès (1859-1914) à l'horizon politique français et européen de la fin du XIXe et au début du XXe siècle était incontestablement celle d'une figure emblématique dont le charisme faisait de lui la véritable incarnation d'un mouvement socialiste en plein essor et d'un combat inlassable pour la République, l'école laïque publique et obligatoire, la séparation des Eglises et de l'Etat, la justice sociale et la paix. C'était aussi, comme il sera mis en évidence dans cet essai, le combat permanent d'un philosophe, journaliste et député extrêmement courageux, dont le républicanisme et le patriotisme défiaient, avec ses convictions socialistes et pacifiques et ses grands discours, rassemblant dans ses meetings politiques des milliers de travailleurs, non seulement tous les conservatismes mais aussi et surtout le nationalisme qui risquait bientôt de précipiter l'Europe tout entière dans la catastrophe de la Première Guerre mondiale. La vie était celle d'un lutteur infatigable pour la justice, la fraternité et la paix entre les nations qui, jusqu'au dernier jour de sa vie, hélas écourtée par l'ignoble assassinat dont il a été la victime, le 31 juillet 1914 à Paris, avait tenté d'empêcher cette guerre, en appelant les travailleurs de toute l'Europe à s'opposer, par tous les moyens pacifiques, y compris la grève générale politique, à la guerre et à la mobilisation qui le préparait. Le présent ouvrage s'efforce de reconstruire l'itinéraire philosophique et politique du grand homme, philosophe, journaliste, député et "tribun du peuple", panthéonisé en novembre 1924, dans toutes ses étapes.

06/2015

ActuaLitté

Littérature française

Où mène l’Amour ? Soixante-quinze années plus tard, un homme raconte

Ce recueil est une synthèse de mes précédents ouvrages : " Matricule X en héritage " et " Le dernier voyage ". Il se veut un témoignage sur ce que fut ma vie, de ma naissance en 1941 à Paris, jusqu'en 2016 à Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre) où le hasard a voulu que je retrouve ma souche familiale à l'âge de soixante-quinze ans. Toute une vie dans l'anonymat d'un matricule et la souffrance de ne pas avoir connu ma filiation. Fils d'une gitane qui a quitté le clan familial pour rejoindre la capitale afin d'y trouver un travail comme bonne à tout faire. Elle y perdra toutes ses belles illusions !!! Ainsi débute l'histoire d'un petit garçon qui s'est invité dans la vie un 19 décembre 1941. L'expérience de la vie m'a beaucoup appris. Aujourd'hui, je ne suis pas dupe du fonctionnement actuel de notre société. Sans le support des médias ou d'une connaissance bien placée, ce travail de mémoire ne sera jamais relayé au grand public. C'est malheureusement ainsi que fonctionne notre monde depuis toujours. Selon que vous êtes connu, important ou soutenu, vous bénéficiez d'un traitement adapté et approprié à votre statut. En clair pour le peuple, aucune reconnaissance espérée, ni soutien à attendre du fonctionnement actuel de notre système démocratique. Pourtant, ces confidences mériteraient un regard, mieux une lecture, ne serait-ce que pour ne pas oublier que le petit peuple, particulièrement à Paris, a terriblement souffert de l'occupation allemande (résultat de la monstrueuse et calamiteuse défaite de juin 1940).

05/2019