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Melancholia. Ma solitude féconde

Extraits

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Poésie

Un petit monde, un monde parfait

Depuis toujours, l'homme entretient une relation étroite avec le jardin. Espace à la fois clos et ouvert sur le territoire qui l'entoure, il nous offre la possibilité de faire un pas de côté, de tenter d'autres manières d'être au monde, loin des modèles politiques ou existentiels dominants. Aujourd'hui, il se peut que le jardin soit là pour nous rappeler que c'est poétiquement, comme le dit Hölderlin, que nous habitions autrefois cette terre, ou pour nous sortir de la solitude dans laquelle la foi dans le progrès et la technologie nous ont enfermés. Retrouver à contre-courant le chemin du jardin, c'est, dès lors, retourner à nous-mêmes ou à cette marge d'humanité qui résiste en nous. Au fil des pages, on se promène dans des jardins célèbres — Bomarzo et Ninfa en Italie, Versailles et la Vallée-aux-Loups en France, Sissinghurst en Angleterre — mais aussi dans des enclos verdoyants plus intimistes et discrets. Par l'évocation de ces lieux et de poètes qui, comme Philippe Jaccottet, Chateaubriand, Hermann Hesse ou Vita Sackville-West, ont exploré la question du paysage et le rapport entre la poésie et la nature, cet ouvrage propose une réflexion sur la place que le jardin occupe dans la modernité. Il nous éclaire sur les raisons qui poussent les hommes à cultiver des parcelles de terre destinées à devenir "des petits mondes, des mondes parfaits".

02/2018

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Science-fiction

Prodige du coeur

" Pour découvrir la maison des Ages qui dominait la vallée, on traversait la Gartempe au pont de Chanaud. Un chemin grimpant y conduisait, bordé de noisetiers et de mûriers. Des châtaigniers se pressaient sur les pentes où la bruyère et le genêt échangent leurs feux, à la saison. Par places brûlées, au milieu d'une ardeur sauvage, des genièvres perçaient un sol rocailleux, à l'ombre de roches recourbées et défendues par l'ajonc. Peu à peu, l'herbe faisait une paisible lumière verte ; et la rivière éveillait un mystérieux tournoiement de guérets et de prairies. Les Ages, la demeure, la grange, les étables aux portes romanes, étaient fondées sur le granit, à la cime du versant. Métairie centenaire, gardée par un mur de pierres sèches, animée d'une fontaine coulant sans arrêt au centre d'un bassin circulaire. Tout autour s'étendait un pacage où l'on menait le bétail. L'horizon, selon les jours, s'éloignait ou se rapprochait, avec ses châtaigneraies, ses villages aux tuiles rouges et le regard de ses eaux. On voyait naître les pluies et les neiges dans le nuage qui se déroule. Le beau temps sortait d'une grande porte bleue. Si le vent n'avait porté le son de la cloche de Bonnal, on aurait pu croire que les Ages étaient perdus aux confins du monde. On devinait, dans la solitude et la paix, le glissement des siècles qui n'usent guère le rocher".

12/2022

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Littérature française

L'éveil de la louve

"NON" claqua la voix glaciale, alors que la main, la si belle main de Max se posait sur la poignée. La vie se tut dans l'immense pièce bondée, aux odeurs de rôtis et de thym. Plus un mot, plus un souffle, les trois lettres pourtant, avaient été prononcées sans cri, juste un "NON" qui vibrait dans l'air. Max s'était figé, les doigts suspendus : il écoutait le hurlement de la louve dans la steppe et ces ondes guerrières lui meurtrissaient les tympans. Devant lui, un mur, et tout autour une solitude si totale, si parfaite... Il y eut comme un battement sourd et régulier au coin de ses yeux, juste sur les tempes, et quelque chose d'amer envahit sa bouche. Ce n'était pas le goût de la haine, pas encore... L'éveil de la Louve est avant tout un roman sur la puissance : puissance féminine, puissance du lien transgénérationnel, puissance de la résilience, qui se dessinent à travers une histoire banale. Helga est une jeune femme qui a voué son existence à se rendre invisible et sans émotion, jusqu'à ce qu'un évènement extraordinaire lui impose un nouveau chemin : la naissance de sa fille. Il en résulte une métamorphose, une quasi lycanthropie, qui génère des drames dans son microcosme, l'obligeant à interroger son histoire, l'histoire de sa famille, celle de son compagnon, afin que, par amour pour l'enfant, sa "résurrection" soit entière.

06/2021

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Romance sexy

Riven Tome 1 : Croire en l'avenir

Deux musiciens torturés peuvent-ils trouver l'amour ? Theo Decker, chanteur des Riven, déteste être une rockstar. Les paparazzis, les tournées à n'en plus finir, la célébrité... Lui n'aspire qu'à jouer de la musique et faire vibrer des salles entières grâce à ses notes. Jusqu'à sa rencontre avec Caleb Black Whitman. Caleb est brut, abîmé par la vie, mais ses doigts sur les cordes de sa guitare créent la plus belle des poésies. Et que dire quand ils se posent sur la peau de Theo ? Caleb se voyait condamné à la solitude, jusqu'à ce que Theo s'immisce dans sa vie. Theo est sexy, brillant et si vulnérable qu'il est aussi addictif qu'une drogue. Une drogue dont il n'arrive plus à se passer. Mais lui qui est incapable de jouer en public, comment pourrait-il survivre à une aventure avec une star des tabloïds ? #MM #Musique #Rockstars Découvrez une romance addictive sublimée par la plume de Roan Parrish où la passion et la musique ne font plus qu'un. --- "Croire en l'avenir est LA romance que vous devez lire en priorité. Y a pas de quoi". - Suzanne Brockmann, auteure à succès de Some Kind of Hero "Croire en l'avenir ne manque de rien : une alchimie exceptionnelle, de l'émotion à vous fendre le coeur, et une histoire captivante qui vous happera dès la première page". - Sloane Kennedy, auteure de la série The Protectors

10/2021

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Littérature érotique et sentim

Métamorphoses

Corinne a grandi dans l’ombre de parents humbles et malades, bercée par les dogmes catholiques de la pureté et de la virginité. Même après la disparition des siens, à l’heure où elle aurait pu s’ouvrir au monde en quittant les territoires de l’enfance, la jeune femme est restée intègre à ses principes, oeuvrant scrupuleusement, consciencieusement, pour s’assurer un quotidien serein. Toutefois, la contrepartie de ce choix d’existence se nomme isolement, solitude. Un cercle que Corinne, confortablement installée, veut à présent rompre, et ce ne sont pas quelques mauvais souvenirs de rendez-vous qui vont l’en empêcher. Ainsi ose-t-elle pour la première fois faire un pas vers l’extérieur, vers les hommes, en déposant une annonce… Cependant, maintenant que la porte a été entrouverte, qui sait quel être va pénétrer dans son existence et la faire chavirer ? Après « Le Chemin de duperies », Sven Kellner poursuit son exploration de la féminité qui se brise et se brûle les ailes au contact des hommes. Et dans « Métamorphoses », celle qui chute irrémédiablement, enivrée et trahie par son amant, c’est Corinne, qui devient allégorie tragique de l’innocence perdue, de l’amoureuse manipulée, de la femme en proie à la duplicité des hommes intéressés. Construite comme un long crépuscule qui tomberait sur son héroïne, cette oeuvre livre une destinée féminine qui s’inscrit même dans la lignée d’une Emma Bovary.

01/2012

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Littérature étrangère

La valse des anges déchus

Vienne, 1897. Quelques années après ses aventures avec John Livingston dans Et ils troublèrent le sommeil du monde, le docteur Heydinger, devenu un célèbre neurologue, fréquente assidûment les salons viennois. À la suite d'un mystérieux cambriolage à l'ambassade de Serbie, il est sollicité par le baron von Radow, conseiller spécial du ministère des Affaires étrangères chargé de l'enquête : il semble que la Main Noire, redoutable société secrète qui a fait de l'antisémitisme et du pangermanisme sa profession de foi, mette en péril la stabilité de l'Empire austro-hongrois et, au-delà, l'ordre établi en Europe. Heydinger est sûrement la personne la plus à même de la démasquer et von Radow dispose d'un moyen de pression pour l'en convaincre : il n'hésitera pas, le cas échéant, à faire resurgir une affaire ancienne liée à une jeune fille hystérique, Sidonie, que le traitement préconisé par Heydinger aurait poussée au suicide... Sur fond d'intrigues amoureuses, criminelles et politiques, la Valse des anges déchus évoque la Vienne mythique, à la fois somptueuse et décadente, où la haute société côtoie le monde des artistes - Mahler à la direction de l'Opéra de Vienne, les écrivains Schnitzler et Hofmannsthal, le peintre Gustav Klimt -, et nous fait pénétrer dans les hautes sphères de l'État, où s'entremêlent les complots Internationaux, la solitude de François-Joseph au sommet de son pouvoir et le destin singulier de l'impératrice Élisabeth.

03/2002

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Histoire de France

Jaco le magnifique. Journal d'un pilote de la France libre

Ce livre relate une bien belle et grande aventure. Celle d'un jeune Français meurtri par la défaite de 1940 qui s'évade sur un langoustier breton, pour continuer à se battre pour la liberté. Le journal de Jacques "Jaco" Andrieux, conte simplement, rapidement, toujours avec émotion, les découvertes, l'apprentissage, le quotidien d'un pilote Free French transplanté en terre britannique, dans l'aviation de chasse anglaise. Les combats incessants qu'il livre dans les Squadron de la RAF, les risques, les victoires, la solitude du chasseur, la camaraderie, la fraternité, la vie, sont retranscrits dans une écriture simple, vive et efficace avec l'impression d'être au coeur de l'action. Chaque page exhale son lot d'images, de sons, d'odeurs, mais aussi de sentiments, de doute, de joie, où la mort et la vie se côtoient simplement. Le général Andrieux nous raconte ses combats au-dessus de la Manche, de Dieppe, du débarquement, dans le ciel de France qui se libère et au-dessus de l'Allemagne agonisante. L'histoire de cet homme s'intègre dans l'Histoire tout court. Ce récit plein de panache, est haletant, parcouru par un souffle éclatant, celui de Jaco le magnifique. Cette réédition est enrichie de plus de de cinquante photos provenant pour la plupart des archives personnelles de Jacques Andrieux, ainsi que de profils de différents Spitfire qu'il a pilotés tout au long de la guerre.

07/2018

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Poésie

Artiste et modèle

De la peinture et du réel, lequel de ces deux mondes est le plus plat ? Et quelle est notre place, dans cet aller et retour entre le corps des images et notre propre corps, dans cet intervalle ? Carol Snow déplie les épaisseurs de notre présence aux choses, dans les impressions fugaces, les bruits du matin, les mouvements et l'attente. Nous sommes entourés d'objets immobiles. Et de tableaux, on croise Matisse, Picasso, Cézanne, Giotto, dans cette "mémoire récurrente" de l'art. Les douleurs et les destinées se mêlent, qui souffre ? Est-ce notre souffrance dessinée sur la toile, ou celle des personnages muets ? Est-ce notre histoire ou la leur ? Artiste et modèle sonde la réciprocité, la coïncidence du réel et de la peinture, qui projette ses formes et ses couleurs sur notre vision du réel. Nous sommes des spectres dans les rues, parmi nos semblables, aux carrefours, à la piscine municipale. Alors que les tableaux se reflètent sur les murs du jardin, en touches de lumière. On remonte et on déploie le temps à l'intérieur de l'art, on suspend les images comme du linge à sécher dehors. On appréhende la dérive de la réalité, au fond de nos corps, de nos corps exprimés des autres. La mort n'est pas dans la peinture, mais dans les mauvaises herbes en décomposition dans le jardin, et "ce qui frissonne, c'est notre reflet" , dans la solitude des regards.

01/2019

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Littérature étrangère

L'avant-printemps

Son action se déroule d'abord à Bakou, dans la Russie de la révolution bolchevique, puis dans le jeune Etat polonais qui vient de renaître au lendemain de la Grande guerre. Cezary Baryka, né dans une famille polonaise aisée installée en Russie, mène une enfance insouciante et se destine, selon les souhaits de son entourage, à la vie confortable de médecin ou d'ingénieur. Mais aucun avenir n'est certain à cette époque, dans cette partie du monde. Cezary traversera donc en acteur, ou en spectateur perspicace mais désabusé, les tourbillons de la grande histoire les combats entre Turcs et Arméniens, le massacre de ces derniers. la révolution russe, la guerre polons-bolchevique de 1920. les débuts houleux de la Pologne en reconstruction. Et, au milieu de ce monde âpre, en mouvement, il aura à tracer son chemin vers l'âge adulte. Voici donc le roman d'apprentissage revisité parle XXe siècle, à l'intrigue dense, aux personnages complexes, où la réflexion politique, voire philosophique, côtoie les grands thèmes de la vie d'un homme en devenir : l'amour, les sentiments filiaux, la mort. la solitude... Les héros de Stefan Zeromski, ces "hommes nus", ces outsiders engagés et révoltés qui se rangent aux côtés de tous les laissés pour compte, sont à l'origine du terme "Zeromszczyki", les enfants spirituels de l'écrivain. Des personnalités polonaises de premier plan se sont pendant plusieurs générations identifiées à cet ethos moral.

12/2018

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Lecture 9-12 ans

François Le Bossu

Un roman de la comtesse de Ségur qui enseigne que la bonté triomphe toujours, que l'amour et la bienveillance sont aussi essentiels. Depuis que François est devenu bossu à la suite d'une chute, tout le monde se moque de lui. Seules Christine et sa cousine Gabrielle l'acceptent dans leurs jeux et lui témoignent une amitié chaleureuse et sincère. Car la petite Christine des Ormes connaît elle aussi la souffrance : négligée par ses parents, maltraitée par sa bonne, elle ne semble heureuse qu'auprès de François. Mais les parents de la fillette s'apprêtent à quitter la campagne et à s'installer à Paris : Christine sera-t-elle séparée de son ami et abandonnée à sa solitude ? C'est oublier la tendresse que lui portent l'excellent père de François et Paolo, son précepteur italien si original... Pour les 6- 10 ans. A propos de la comtesse de Ségur : Sophie Rostopchine est née en 1799 à Saint-Pétersbourg. Issue d'une grande famille aristocratique, elle reçoit une éducation soignée mais dénuée de toute affection. Après l'exil de son père à Paris, elle épouse Eugène de Ségur en juillet 1819. Huit enfants naîtront de cette union. Ce n'est qu'en étant grand-mère que la comtesse de Ségur, qui passe la plupart du temps dans son château des Nouettes en Normandie, se met à l'écriture avec le succès que l'on sait.

10/2018

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Littérature étrangère

Le monstre de la mémoire

Devenu spécialiste de la Shoah malgré lui, un historien israélien accompagne des groupes de lycéens dans leurs visites imposées au cours de "voyages de la mémoire" systématisés par l'Etat. Le voilà guide des camps de la mort. Cette expérience, cette fréquentation intime et quotidienne des processus d'extermination nazis, doublées de sollicitations diverses autour des différentes formes que prend l'entretien officiel d'une inflammable mémoire, entament progressivement et profondément son rapport au monde et aux autres. Rédigé sous la forme d'une lettre adressée au président de Yad Vashem (l'Institut international pour la mémoire de la Shoah sis à Jérusalem), cette sorte de rapport de mission bouscule le lecteur comme un interrogatoire musclé. Rapidement, le ton se tend. Une rage sourde imprègne chaque phrase, contamine le regard. On y lit l'implication et la rigueur scientifique du guide mais aussi sa solitude, son sentiment d'impuissance. Dans une ¿poque vouée au virtuel autant qu'au pragmatisme, Yishaï Sadd soumet à sa propre absurdité cette mise en scène de la mémoire au service d'un projet national qui érige la survie en triomphe. Le texte porte le constat terrible de l'impossibilité de transmettre, face à la banalisation du tourisme de l'horreur. Mais il contient son propre démenti : bref, saisissant, implacable, il a la puissance de déflagration et ! 'efficacité sensorielle d'un corps à corps avec ce monstre de la mémoire.

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Critique littéraire

Faire l'amour et faire la guerre

La correspondance inédite en un seul volume des lettres d'Apollinaire aux femmes qu'il a aimé. Guillaume Apollinaire avait sept maîtresses de plume pendant la Grande Guerre : les cinq femmes qu'étaient Marie, Louise, Madeleine, Jeanne et Jacqueline et deux allégories, la guerre et la mort. A toutes il écrivit des lettres qui étaient très souvent porteuses de ses plus beaux vers. " Faire l'amour et faire la guerre " : dès le 10 août 1914, date de sa demande d'engagement volontaire et de naturalisation, Guillaume Apollinaire a décidé qu'il n'aurait pas d'autre choix. Entre le 4 avril 1915, date de son départ pour le front et le jour de sa mort, le 9 novembre 1918, Guillaume Apollinaire ne cesse d'écrire aux femmes aimées. C'est sans doute de sa part une stratégie secrète et subtile pour survivre au coeur de l'apocalypse. Créer pour contrer le néant et résister à la destruction. Canaliser son énergie vitale en érotisant, en poétisant tous ce qui passe, les femmes comme les tranchées. Exorciser la mort en cultivant l'obsession de la beauté des choses. Ne jamais perdre l'oeil du peintre-poète. Exprimer les merveilles de la bataille, qu'elle soit amoureuse ou guerrière. Conjurer en permanence, combattre ses trois compagnes de toujours, celles qui le harcèlent depuis sa petite enfance, et contre lesquelles il lutte en permanence : l'angoisse, la tristesse et la solitude.

06/2020

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Littérature étrangère

Chimères

Avec Chimères, Nuala O'Faolain confirme son formidable talent de conteuse. Quand elle s'empare du destin de Kathleen de Burca, rentrée en Irlande pour enquêter sur une affaire d'adultère survenue au XIXe siècle, elle fait resurgir de sa conscience d'Irlandaise opprimée des tragédies intimes ou historiques, en même temps qu'elle évoque les questions lancinantes de l'exil, de la solitude, de la sexualité et des chimères de l'amour. Parce que la passion est la grande affaire de sa vie, Kathleen veut écrire sur le scandale que suscita, peu après la grande famine, la liaison entre une aristocrate anglaise et son palefrenier irlandais. Mais ses recherches la confrontent insidieusement à son propre passé : dans un va-et-vient entre l'Irlande de 1850 et celle de son enfance, elle met en lumière les fatalités de l'histoire, bien loin de découvrir les recettes de cet amour romantique. Ce roman invite à un voyage réel dans une Irlande que la narratrice a quittée pour échapper au malheur familial et qu'elle apprend à l'écoute de joies simples, d'êtres apaisants et d'une nature enchanteresse. C'est aussi un voyage au cœur de l'identité d'une femme d'aujourd'hui, la bouleversante Kathleen de Burca. La lucidité et la tendresse qui caractérisent l'écriture de Nuala O'Faolain donnent sa force et sa richesse à un livre dont l'issue est aussi inattendue que magnifique.

10/2003

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Critique littéraire

La comtesse Greffulhe. A l'ombre des Guermantes

"Je n'ai jamais vu une femme aussi belle", écrit à son propos le jeune Marcel Proust. Véritable légende vivante dans le Paris incandescent de la Belle Epoque, la comtesse Greffulhe, née Elisabeth de Caraman-Chimay (1860-1952), ensorcela pendant plus d'un demi-siècle le Tout-Paris et le gotha européen avant de s'effacer des mémoires, dévorée par l'ombre des Guermantes qu'elle avait inspirés. Laure Hillerin la ressuscite ici dans sa véritable dimension à travers l'étincelant portrait d'une personnalité d'exception - originale, élégante, mais aussi généreuse, artiste et visionnaire - qui, transgressant nombre d'interdits, eut sur son époque une influence aussi réelle que méconnue. Car Elisabeth Greffulhe joua un rôle de premier plan dans le renouveau de la création musicale au tournant du siècle, lança les Ballets russes, et apporta un soutien décisif à Marie Curie ou Edouard Branly. Courageuse et sans préjugés, la comtesse prit le parti de Dreyfus, tint un salon politique et diplomatique influent, agit pour l'émancipation des femmes. Rien ne laissera jamais percevoir le mystère et la douloureuse solitude d'une épouse otage d'un mari volage et manipulateur, amoureuse écartelée entre la passion et la raison. Cette biographie remarquablement documentée se lit comme un roman, et culmine dans une dernière partie qui enchantera les proustiens : à travers la comtesse Greffulhe, l'auteur apporte un éclairage nouveau sur la genèse de la Recherche, et nous révèle un texte inédit de Proust que l'on croyait disparu.

10/2014

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Religion

Lettre aux prêtres. A l'occasion des 160 ans de la mort de saint Jean-Marie Vianney, le curé d'Ars

LETTRE DU PAPE FRANCOIS AUX PRETRES A L'OCCASION DES 160 ANS DE LA MORT DE SAINT JEAN-MARIE VIANNEY, LE CURE D'ARS Présentation de Mgr Bernard Podvin Je veux vous écrire à vous tous, frères prêtres qui, sans faire de bruit, "quittez" tout pour vous engager dans la vie quotidienne de vos communautés. A vous qui, comme le Curé d'Ars, travaillez dans la "tranchée", portez sur vos épaules le poids du jour et de la chaleur (cf. Mt 20, 12) et, exposés à d'innombrables situations, "y prenez des risques" quotidiennement et sans vous donner trop d'importance, afin de prendre soin du Peuple de Dieu et de l'accompagner. Je m'adresse à chacun de vous qui, si souvent, de manière inaperçue et sacrifiée, dans la lassitude ou la fatigue, la maladie ou la solitude, assumez la mission au service de Dieu et de son peuple et, même avec toutes les difficultés du chemin, écrivez les pages les plus belles de la vie sacerdotale. Comme frère aîné et comme père, je désire moi aussi être proche, en premier lieu pour vous remercier au nom du saint Peuple fidèle de Dieu de tout ce qu'il reçoit de vous et, en retour, vous encourager à renouveler ces paroles que le Seigneur a prononcées avec tellement de tendresse le jour de notre ordination et qui constituent la source de notre joie : "Je ne vous appelle plus serviteurs... je vous appelle mes amis" (Jn 15, 15)

10/2019

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Littérature française

Eloge du courage

C'est un éloge qui n'a jamais été fait : le courage se vit en actes, au marché de la vie et de la mort. Dans les instants décisifs. Il ne s'offre pas, ne se monnaye pas. C'est une expérience des limites : courage ou témérité, courage et peur. Si cet éloge est à hauteur d'homme et non des dieux, c'est parce que les mots peuvent sembler fragiles. Quand tout geste est irréversible. A l'instant de sauver l'autre, en y risquant sa vie. Pour écrire cet éloge, il faut avoir vécu avec coeur. Il faut ce mélange de force et de simplicité. Il faut avoir connu la peur, la solitude mais surtout la fraternité. Au fil des pages, la traversée est magnifique, entre les flammes et le secret. Un souvenir d'enfance. Un exercice au coeur de la jungle qui devient une lutte pour la vie. Une négociation dangereuse près des grands lacs africains. L'abnégation d'une femme prête à échanger sa vie pour sauver des enfants. La perte d'un frère d'armes. La nuit devant une cathédrale en feu. N'en doutez pas : l'époque est au courage, affirment Jean-Claude Gallec et Romain Gubert dans ce court livre, à la fois traité, récit, carnet de bord. Ensemble, ils ne donnent qu'une seule leçon : le courage est un don, auquel il faut se préparer, avec optimisme, et qui peut se raconter.

10/2020

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Littérature scandinave

Gorge d'or

Finlande, début du XXe siècle. Erik Stenfors est le fils d'un riche propriétaire forestier. Tandis que son père n'aspire qu'à faire fortune en exploitant ses terres, sa mère l'initie à la beauté infinie de la nature et à ses mystères, aussi profonds que la forêt boréale. Quelques années plus tard, alors que le pays devient indépendant et plonge dans la guerre civile, Erik fait la connaissance de Lidia, jeune militante de la classe ouvrière. Cette rencontre précipite son départ dans les régions sauvages du Nord, où il se confronte au vertige de l'extrême solitude. Ainsi débute Gorge d'or, une fresque magistrale où chaque personnage voit son destin malmené par le tourbillon de l'histoire. A la fois réaliste et onirique, ce roman ne cesse d'impressionner par sa description détaillée et sensible de la nature, qui confine au mystique. __________ "Gorge d'or est l'un des plus fascinants romans qu'il m'ait été donné de traduire. Au-delà d'une captivante saga familiale teintée de réalisme magique et d'un plaidoyer pour le respect des espaces naturels, et avant tout de la forêt, ce roman reflète l'âme même de la Finlande". Anne Colin du Terrail, traductrice et lauréate 2019 du Grand Prix SGDL - Ministère de la Culture Récompensé par de nombreux prix en Finlande, Gorge d'or est le premier roman d'Anni Kytömäki traduit en français.

08/2023

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Sciences politiques

Le parlement de l'Europe au dessus du vide. L'identité politique des eurodéputés

Qu'est-ce qu'être européen ? Telle est la question posée par cette plongée anthropologique au sein du Parlement européen, qui entraîne le lecteur sur les pas des députés de l'Europe, glissant de leurs discours à leurs pratiques, tentant de saisir les strates généalogiques dans leurs usages et représentations. Comment articuler différentes cultures politiques ? Comment fait-on de la politique dans un lieu global qui n'est pas seulement un changement d'échelle, mais bien un endroit où les problèmes sont posés différemment ? Ce livre essaye de restituer la dynamique du politique dans l'enchevêtrement du temps et du lieu, des mythes et récits, des médias et de la communication, des convictions et des symboles, des épreuves de légitimité et des insignes de crédibilité, des grandes théories de la souveraineté et de la plus infime quotidienneté d'un parlement. Ce qui se dégage de l'étude, c'est le caractère contextuel, bricolé, profondément hybride de l'identification européenne. Car, quand les repères structurants de l'Etat-nation et de l'Etat social s'effacent, l'impression d'être suspendu au-dessus du vide l'emporte. Le vide, c'est le vertige, plutôt que la déconnexion d'avec le réel ; c'est l'expérience de la marge et de la solitude, non pas l'inexistence. Mais le vide, c'est aussi ce que l'on remplit, le monde que l'on fonde, la possibilité d'un ailleurs qui ne surgit que de la rencontre, voire du télescopage.

06/2012

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Psychologie, psychanalyse

Question de N° 128 Janvier 2003 : Peut-on apprendre à être heureux ?

La réponse à huit questions essentielles : Peut-on tirer profit de ses échecs ? La souffrance a-t-elle un sens ? Peut-on apprendre à être heureux ? La foi peut-elle aider à vivre ? Faut-il avoir peur de ses émotions ? Comment vivre quand on n'a plus d'espoir ? Peut-on apprendre à accepter les autres ? Peut-on apprendre à s'aimer soi-même ? Avec la participation de Ysé Tardan-Masquelier (Les dieux aussi connaissent des échecs ! ), Gérard Miller (Et si nous tenions à nos échecs ? ), Sylvie Germain (Le silence, la gentillesse et la suffisance), Pascal Bruckner (Réconcilier les hommes avec leur fragilité), Isabelle Graesslé (Le bonheur, ou la palpitation de l'instant), Eugen Drewermann (La foi, c'est apprendre à être vrai), Jean-Yves Leloup (La foi, c'est apprendre à dire : "Je suis"), François Bizot (L'émotion du bourreau), André Gounelle (Retour du religieux et retour de l'émotion), Lytta Basset (L'impossible solitude), Georges Moustaki (La grâce de l'absence d'espoir), Denis Tillinac (Je crois à un nouveau réenchantement du monde), Hubert Auque (Accepter les autres, c'est d'abord m'accepter moi ! ), Daniel Sibony (L'entre-deux, un espace de rencontre qui rend l'autre acceptable), Marek Halter (Parler, c'est accepter l'autre), Bernard Besret (Le moine et l'ascèse de l'équilibre), Paul-Laurent Assoun (L'amour de soi à l'épreuve de la psychanalyse), Jean-Paul Guetny (Le moi est-il haïssable ? )

01/2003

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Récits de voyage

Seule dans le vent des glaces

Le 23 novembre 1999, Laurence de la Ferrière quitte le pôle Sud. Elle a pour seuls équipements de progression une paire de skis et des voiles, pour seuls liens la rattachant à la civilisation un téléphone satellite et une balise Argos. Harnaché à ses reins, un traîneau de 140 kilos contenant de quoi assurer sa subsistance en autonomie totale. Devant elle, l'étendue blanche à perte de vue d'une terre où aucune vie animale ni végétale n'est possible, et près de 3 000 km à parcourir (dont 1 664 km entièrement inexplorés) sous des températures pouvant descendre jusqu'à - 50°C... Personne avant elle n'avait même osé imaginer une pareille traversée. Le 6 février 2000, elle atteint la base de Dumont d'Urville. Pendant 73 jours elle a connu le froid, le vent, les vagues de glace imprévisibles, la peur, la soif, l'épuisement, l'extrême solitude... mais aussi la magie d'un paysage qu'aucun regard humain n'a embrassé avant elle, la volonté de survivre, le désir de repousser ses limites et de progresser coûte que coûte. Au jour le jour, Seule dans le vent des glaces retrace avec poésie et humour cette aventure exceptionnelle en harmonie avec les forces de la nature, qui inscrit Laurence de la Ferrière dans la lignée des grands explorateurs polaires. Ce récit intime est un chant d'amour à l'Antarctique, et une belle leçon de vie.

09/2000

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Littérature étrangère

Tropique des silences

À La Havane, une petite fille aux yeux clairs et aux cheveux crépus négocie le difficile tournant de l'enfance à l'adolescence, dans une famille condamnée à la cohabitation par les conditions sociales du pays : un père, officier de toutes les guerres de la Révolution, une mère argentine droguée au tango, une tante amateur d'opéra, un oncle masseur et une grand-mère plaintive, gardienne de la morale. L'enfant va peu à peu découvrir que tout le fragile édifice familial ne tient que sur le mensonge, à commencer par ses origines à elle ; ses cheveux crépus lui font découvrir la faute cachée et inavouable de la grand-mère : un grand-père noir et très sympathique, puis l'homosexualité de l'oncle, la double vie du père... Celle qu'on a surnommée P'tit Mec fuit la famille pour les amis de son âge, fréquente les fêtes des années 80, les débats où l'on refait le monde, et goûte à la drogue, loin de l'apocalypse annoncée du système politique. Également étrangère à cet univers, tout aussi faux que celui de sa famille, l'adolescente cherche sa voie dans la solitude et le silence. Karla Suârez utilise une langue originale, moderne, directe et lucide, séduisante par son rythme expressif et sa concision. Ce premier roman construit autour de personnages attachants, loin des clichés, révèle des aspects inattendus de la Cuba actuelle.

08/2002

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Immigration

Vivre sous la menace. Les sans-papiers et l'Etat

La politique de contrôle migratoire ne s'exerce pas uniquement aux frontières, sur le territoire national elle continue d'oeuvrer en séparant celles et ceux qui bénéficient d'un séjour régulier des autres qui en sont dépourvus. Elle trace des démarcations intérieures invisibles et implacables quand le spectre de la frontière hante le quotidien des personnes qui chaque jour risquent l'expulsion. En ethnographe, Stefan Le Courant tente de saisir les conséquences intimes de ce gouvernement par la menace. Après une enquête de plusieurs années auprès d'une quarantaine de sans-papiers, l'auteur restitue avec humanité leur expérience ; il raconte des vies façonnées par la crainte de l'arrestation ou de la dénonciation. Si la menace est, pour celui qui l'exerce, une manifestation de son pouvoir de nuire sans exécution immédiate, pour celui qui y est exposé, elle se traduit par une conscience aiguë et permanente du danger. Obsédante, cette menace pousse à privilégier la solitude et la méfiance ; elle transforme l'environnement proche en un monde de signes potentiellement redoutables : le ton d'une voix, la couleur d'un uniforme, la question d'un camarade de chambre, tout peut être un indice qu'il devient crucial de savoir exploiter. En cherchant à appréhender cette présence qui se dérobe, à vivre la vie d'un sans-papier, l'auteur livre un récit immersif aussi original qu'inédit. Stefan Le Courant est anthropologue, chargé de recherche au CNRS.

04/2022

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Histoire internationale

Le pacte des Hitler. Une lignée maudite

Dans une banlieue américaine à Long Island, trois frères portant le nom de Stuart-Houston vivent reclus. Sous ce patronyme ambigu se cachent les derniers descendants d'Adolf Hitler. Une enquête minutieuse qui part sur les traces de William Patrick, l'indésirable neveu anglais du Führer, fils d'une jeune Irlandaise et d'Aloïs Hitler, le demifrère d'Adolf Hitler. À l'âge de 18 ans, William Patrick, abandonné par son père volage et en mal de reconnaissance, tente sa chance en Allemagne, espérant pouvoir bénéficier de la célébrité de son oncle. Le IIIe Reich ne lui sourit pas et il part avant la Seconde Guerre mondiale, avec sa mère, pour les États-Unis. Le neveu rebelle se sert alors de son nom pour faire des conférences sur son oncle nazi. En 1944, il s'engage dans l'armée américaine et rejoint une unité médicale de la Navy. Démobilisé en 1946, il change d'identité, devient citoyen américain et disparaît. E. Amara et A. Ranz ont retrouvé sa piste, du moins celle de ses enfants… Comment les petits-neveux du leader nazi peuvent-ils survivre à ce fardeau généalogique ? S'ils n'ont jamais trahi le pacte de silence de leur père, ils en ont conclu un autre à sa mort, afin d'éteindre définitivement cette lignée maudite. La saga fascinante d'une famille hantée par le poids de son héritage. Un document inédit qui dévoile l'histoire des Hitler, un des secrets les mieux gardés depuis la Seconde Guerre mondiale.

04/2015

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Poésie

Les plus beaux poèmes romantiques. "Romantisme et nostalgie" Anthologie

La poésie est la mémoire du monde. Et cette mémoire véhicule toutes les joies, toutes les amours, tous les élans vitaux qui habitent l'homme depuis l'origine, mais toujours avec leur part d'ombre, celle de la souffrance, du doute, de la solitude et de la mort, terme du voyage. Et parce qu'il est le seul animal à savoir qu'il va mourir, l'homme porte en lui cette irréductible nostalgie qui peut être le souvenir émouvant d'un paradis à jamais perdu. De cette nostalgie le poète a fait son pain quotidien. Ainsi, les plus belles pages de cette anthologie - du spleen baudelairien aux accents tourmentés d'un Verlaine - en sont-elles imprégnées. Dans les textes ici rassemblés, avec la subjectivité propre à ce genre de choix, ce que l'on nomme de manière un peu vague le " romantisme " mêle ses accents douloureux à ceux, plus modulés, de la " mélancolie ". Chaque lecteur pourra se reconnaître dans l'un ou l'autre de ces poèmes puisque la poésie est notre reflet le plus sûr. Si le romantisme et la nostalgie sont d'abord des phénomènes de jeunesse, ils n'en représentent pas moins ce désir de rêve et d'idéal que chaque être humain sent vivre en lui du jour de sa naissance à l'heure de sa fin. Le plus blasé, le plus cuirassé n'y échappe guère. Peut-être même est-ce la meilleure part de l'homme.

02/2005

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Littérature française (poches)

Ravages

"J'écrivais partout je ne veux pas qu'on me quitte", raconte Thérèse à Marc en évoquant les années qui ont suivi sa rupture avec Cécile ; et elle décide ce jour-là que Marc ne la quittera plus. Ils se quitteront pourtant. Le drame de Thérèse, c'est que le besoin même qu'elle a de leur présence la sépare de ceux qu'elle aime et la condamne à les perdre ; elle exige de les posséder sans réserve, elle les dispute farouchement au sommeil, à la vie, au reste du monde, à eux-mêmes ; mais ce qu'elle cherche en eux, c'est autre chose qu'eux : le bonheur des jeunes années où sa mère lui appartenait tout entière, l'ivresse qu'elle connut adolescente dans les bras d'Isabelle, et aussi cet enfant que la tyrannie maternelle lui a interdit de jamais mettre au monde ; elle réclame d'eux la sécurité et l'extase, une union absolue et un dépassement infini, le passé perdu, l'avenir défendu, l'impossible. Déçue, inassouvie, elle refuse de transiger : puisqu'elle échoue à tout avoir d'eux, et par eux à avoir tout, elle choisit de n'avoir rien : elle dédaigne ce qu'ils lui offrent : la générosité de Cécile la laisse aussi insatisfaite que l'avarice de Marc. En face de l'une et de l'autre, elle est seule. Si bien que l'unique salut pour elle, c'est d'assumer finalement la solitude.

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Littérature étrangère

Dans une autre beauté

Né à Lwów en 1945, Adam Zagajewski partit, dans les années soixante, faire ses études à l'université Jagellonne de Cracovie. Habitant désormais à Paris, il se penche sur cette période de sa vie, se souvient de ses promenades solitaires, de ses journées passées à la bibliothèque, de ses professeurs, de ses rencontres. Il a longtemps vécu " dans une autre beauté ", trouvée avant tout dans la ville de sa jeunesse. Même la laideur, la médiocrité et la grisaille socialistes n'en ont pas terni l'éclat : " Une ville douce, à l'aube, à l'heure où dorment geôliers et prisonniers. Une ville douce, incertaine de son nom. Le soleil se lève gravement. Le silence règne, les premières ombres se couchent avec précaution sur l'asphalte froid. " C'est vers elle qu'il nous entraîne irrésistiblement dans cet essai où tout n'est pas nostalgie mais où la prose s'entrecroise avec la poésie, où les portraits savoureux (Pszoniak, Michnik) alternent avec les aphorismes, les réflexions philosophiques et les considérations sur la littérature, la musique, l'art. Auteur d'essais, de plusieurs recueils de poèmes et de trois romans, Adam Zagajewski est publié en Pologne, en Allemagne, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Suède, en Norvège et dans l'Ex-Yougoslavie. Chez Fayard sont parus : " Solidarité, solitude, Coup de crayon, Palissade ". " Marronniers ". " Liseron ". " Dieu, La Trahison " et, en 1999, le recueil de poèmes " Mystique pour débutants ".

08/2000

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Littérature française

Rose nuit

Ils sont trois et vivent à des milliers de kilomètres. Il y a Nana, jeune éthiopienne discrète et contemplative ; Jan, trentenaire hollandais embourbé dans sa solitude ; Ali, bangladeshi arrivé à Paris pour tirer sa famille de la misère. Leurs quotidiens sont radicalement opposés mais une chose les relie, une fleur : la rose. La première les cueille sous une serre dans la vallée du Rift. Elle épuise son corps tout le jour et découvre la vie par la douleur. Jan les achète ensuite par lots depuis Amsterdam. Assis dans les gradins du marché aux fleurs, il lui suffit d'appuyer un bouton et le tour est joué. Du moins s'il joue bien. Elles seront alors envoyées aux quatre coins de l'Europe, notamment à Paris où les vendeurs à la sauvette les récupèrent, parmi lesquels Ali. La silhouette courbée tendant son bouquet aux terrasses des cafés, c'est lui. Dans ce roman contemporain et réaliste, écrit à l'os, sans pathétique, on les suit, à tour de rôle, sur plusieurs mois, pour découvrir, derrière le symbole romantique, la réalité de celles et ceux qui les portent. Avec adresse et vérité, Oscar Coop-Phane taille leur portrait pour révéler un monde où la loi du marché et celle du plus fort régulent les existences et abrutissent les corps. Un livre qui vous fera à jamais voir autrement ces roses tendues vers vous dans les rues.

08/2023

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Science-fiction

Les flibustiers de la mer chimique

Une folle odyssée sous des cieux aveuglants, sur des mers acides qui empruntent leurs couleurs à une délicieuse poignée de bonbons chimiques. Tout commence par un naufrage. Ismaël, naturaliste de Rome, agonise sur un radeau de fortune quand il est repêché par le Player Killer, un sous-marin capable de naviguer dans les courants acides. Maintenant prisonnier des flibustiers de la mer chimique et de leur excentrique capitaine, Ismaël se demande comment réussir sa mission. Sur la terre ferme, la solitude n'a pas réussi à la graffeuse Alba - omnisciente ou presque. Bien qu'elle ait tendance à confondre les dates et les noms, elle est choisie pour incarner la mémoire des survivants. Dans une Rome assiégée par les flots toxiques de la Méditerranée, la jeune femme va apprendre à ses dépens que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Et si, séparés par des milliers de kilomètres, ignorant tout l'un de l'autre, Ismaël et Alba cherchaient à percer la même énigme ? Née en 1994 en Guadeloupe, aux Abymes, Marguerite Imbert a passé une grande partie de sa vie sur la route. Elle a vécu dans de nombreux endroits bizarres et, depuis plusieurs années, elle se consacre à l'écriture. Son premier roman, Qu'allons-nous faire de ces jours qui s'annoncent ? (Albin Michel, 2021) mettait en scène les affrontements idéologiques qui se sont cristallisés autour de la ZAD de Notre-Dame-Des-landes.

09/2022

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Littérature française

Huit minutes de ma vie

Laure Manaudou, Marie-Josée Pérec, Anna Kournikova… oubliez. Dans quelques minutes, Alizée quittera la chambre d’appel, montera sur le plot de départ, se lancera au signal… et pendant huit minutes terrifiantes, va jouer sa vie. Alizée n’existe plus et ne ressuscitera que si elle gagne cette course mythique. Le 800 mètres nage libre aux Jeux olympiques : des Jeux auxquels elle n’aurait probablement pas dû participer. Peut-être parce qu’elle ne les méritait pas, ou peut-être parce qu’elle n’en voulait pas. Un état de grâce, aux yeux du monde extérieur, mais qu’Alizée ne ressent pas. Ce qu’elle ressent, elle, c’est le poids d’un entraînement de fer, qui lui a donné les clés d’une existence dorée mais sous le signe de la souffrance. Les boyaux qui se tordent, la combinaison qu’il faut enfiler sans la déchirer, les dernières recommandations de son entraîneur en tête, les souvenirs qui affluent, douloureux et dangereux. La solitude surtout, extrême, forcée, dans laquelle il faut se couler sous peine de crever là, sur le carrelage, avant même d’avoir plongé, avant d’avoir gagné ou perdu. C’est sa dernière course, ou sa vie qui recommence. Véritable parabole de la mort, orchestré par une impitoyable walkyrie, un récit suspendu qui vous entraîne pour la première fois dans la violence extrême du monde olympique. Une violence sous-jacente, mais qui est la première marche vers le sublime.

05/2012

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Littérature étrangère

Suite(s) impériale(s)

Clay, l’anti-héros du premier best-seller de Ellis, Moins que zéro, revient à Los Angeles. Il a vingt ans de plus, il est un peu plus vieux, un peu plus seul et désoeuvré. Il retrouve ceux qu’il a connus dans sa jeunesse, Blair, Trent, Julian, Rip… les représentants d’une génération dorée et perdue, abandonnés à la vacuité, la solitude et la vanité qui les détruisent. Producteur associé à l’adaptation cinématographique de son dernier scénario, Clay participe au casting du film, joue de son pouvoir, séduit Rain, une jeune actrice sublime et sans talent, lui fait de fausses promesses. Il est prêt à tout pour la posséder. Mais qui manipule qui ? Clay découvre vite qu’il est constamment observé et suivi…Jalousie, trahisons, meurtres, manipulations… ici, dans la Cité des Anges, chacun se heurte aux mêmes jeux d’emprise et aux mêmes démons, s’enivre de sexe, d’images, de drogues, de fêtes irréelles… et se révèle toujours plus amer et désespéré. Le vide et la fureur aspirent les personnages, et leur font perdre tout sens des limites. On est saisi par la virtuosité du style sobre et acéré, les chapitres courts donnent à la narration un rythme percutant. L’atmosphère est oppressante, la noirceur non dépourvue d’humour. L’angoisse et la tension croissantes annoncent une lente descente aux enfers. Le portrait de notre époque est aussi violent que subversif.