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Harley Quinn Joker

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Littérature étrangère

La chanteuse russe

Jack Andersen, diplomate danois en poste à Moscou, a quarante ans, son mariage bat de l'aile et la situation de l'Union Soviétique en 1985, à la veille de la mort de Brejnev, pousse à la déprime. Par une nuit glacée, on découvre les corps de Sonia, employée de l'ambassade de Danemark, et d'une prostituée russe, Véra. Dans des circonstances qui ne laissent aucun doute quant aux jeux érotiques qui ont précédé leur mort. Le détail embarrassant, ce sont les piles de vidéocassettes porno et les dollars éparpillés sur le lit : deux des plus graves délits reconnus par Moscou. Un autre indice aussi : les trois assiettes laissées dans l'évier. Mais diplomates danois et hauts dirigeants soviétiques sont bien plus soucieux d'arrondir les angles et de soigner leurs relations que de rechercher la vérité. On conclut vite au jeu sexuel qui a mal tourné et au suicide. Affaire classée. Mais Jack commence à fouiner, croit trouver un allié en son vieux camarade Basov, fait jouer ses contacts à l'ambassade des Etats-Unis et dans la pègre moscovite. Il trouve vite prétexte à revoir la jolie soeur de Véra, Lilli, chanteuse dans un restaurant de luxe. Une faiblesse, à coup sûr, dans cette enquête où on lève de trop gros poissons. Des évocations saisissantes d'un quotidien soviétique oppressant et contraignant aux remous de l'intrigue policière, des descriptions réalistes des lieux aux méandres diplomatiques toujours à la limite de l'espionnage, Leif Davidsen excelle à nous rendre palpable et plus compréhensible la situation même de l'actuelle ex-Union Soviétique tout comme à satisfaire le lecteur avide de rebondissements spectaculaires et de suspense rondement mené.

04/2003

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Décoration

Molitor. Ebéniste de Louis XVI à Louis XVIII

Bernard Molitor est un ébéniste luxembourgeois qui part tenter sa chance à Paris. Au XVIIIe siècle la France est un véritable creuset des arts et de l'esprit. Il est l'un des derniers Maîtres de la corporation à travailler pour le roi. Artisan d'un monde de qualité, de fantaisie et d'élégance qui s'achève, il possède l'un des seuls ateliers que la tourmente révolutionnaire ne parviendra pas à abattre. Il obtient de superbes commandes émanant du Directoire, de Napoléon, du roi Jérôme de Westphalie et de collectionneurs privés dont le duc de Choiseul Praslin. Du Directoire à la Restauration, il saura, tout en satisfaisant les caprices des modes éphémères, garder une manière originale. Ses sujets d'inspiration sont influencés par l'actualité, au moment du Retour d'Egypte notamment, mais sa manière demeure Ancien Régime. L'acajou massif, les bois précieux parent de leur beauté sans tapage les meubles les plus beaux. L'un des grands atouts de Molitor saura de savoir jouer de cette simplicité là. L'étude de Molitor permet un survol unique d'une phase de trente ans qui, de 1792 à l'Empire, est avare d'informations concernant les métiers du bois. Historien d'art, Ulrich Leben a fait un C.A.P. de menuisier-ébéniste à Meerbusch, en Allemagne. Il évite ainsi l'écueil des théoriciens à qui manque la connaissance pratique indispensable à la compréhension de l'objet. Cet ouvrage est la seule monographie jamais consacrée à cet ébéniste ; elle permet à Molitor d'échapper au sort des maîtres méconnus, deux siècles après sa mort. Ulrich Leben, qui en a fait son sujet de thèse à l'université de Bonn, a reçu le Prix CINOA (CINOA est le sigle de la Confédération Internationale des Négociants en Objets d'Art).

01/1992

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Santé, diététique, beauté

Et si vous appreniez à vous soigner vous-même ? Simples, économiques, efficaces et écologiques, les remèdes naturels pour soigner toutes la famille

Et si vous repreniez votre santé en main ? Réjouissons-nous des avancées de la science sans oublier que nous sommes souvent les mieux placés pour savoir ce qui nous fait du bien. Limitons le recours à la chimie et commençons par nous soigner avec ce que la nature met à notre portée. Et si on arrêtait d'aller chez le médecin pour la moindre goutte au nez ? Et si on décidait de déguster une bonne décoction de pommes, ou de mettre des épluchures séchées de pommes de terre ou quelques cônes de houblon dans son oreiller pour s'endormir plutôt qu'avaler un somnifère ? Et si on profitait de chaque floraison de millepertuis pour se préparer une huile de la Saint Jean qui soignera toutes les peaux abimées de toute la famille toute l'année ? Vous n'imaginez sans doute pas à quel point votre santé dépend de vous. Non seulement vos habitudes, votre alimentation et votre état émotionnel sont déterminants, mais vous avez, autour de vous, des milliers de solutions économiques, écologiques et efficaces pour résoudre la plupart des petits tracas qui vous empoisonnent l'existence. Il existe des remèdes que vous n'auriez sans doute jamais imaginés : mettre une petite pomme de terre dans sa poche pour soulager sa crise hémorroïdaire, un savon de Marseille dans son lit pour ne plus avoir de crampes, avaler un litre de délicieuse boisson au gingembre, au citron et au miel chaque jour pour faire "fondre" son hallux valgus, une potion au vinaigre de cidre pour plonger dans les bras de Morphée... Allez, à vous de jouer ! Et, bien entendu, si les symptômes persistent, votre médecin sera toujours là pour vous soigner.

10/2019

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Sociologie

Une sociologue au Conseil constitutionnel

2001 : Dominique Schnapper, pour l'importance et la qualité de ses travaux sur la République et la démocratie, est nommée au Conseil constitutionnel. Etrangère au sérail politique d'où sont traditionnellement issus tous les membres, elle est la première sociologue dans l'histoire de l'institution. Neuf ans durant, elle tient le journal de cette expérience unique : nulle révélation sur les hommes du Conseil, ni sur le secret des délibérations, mais une réflexion sans pareille sur le fonctionnement de notre démocratie. On pourrait croire, en effet, que le Conseil est l'institution suprême. Créé en 1958, il rompt avec la tradition française puisqu'il doit contrôler l'activité parlementaire au nom du respect de la Constitution alors que les Assemblées avaient toujours été souveraines. Toutefois, la place protocolaire médiocre des conseillers rappelle la réticence de De Gaulle à créer cette instance de validation ultime de la constitutionnalité du pouvoir dans son exercice. C'est petit à petit, sans éclats et avec ténacité, que le Conseil s'est imposé, notamment par la continuité de son action assurée par le secrétariat général et fondée sur la référence à la jurisprudence, ce corpus des décisions antérieures constitué et rappelé par le service des juristes, qui préparent les dossiers pour les conseillers. Ainsi le Conseil peut fonctionner malgré l'extrême diversité de la culture juridique et constitutionnaliste de ses membres. Des sociologues se sont faits boxeur, vagabond ou joueur de poker, afin d'oberver de l'intérieur un milieu particulier : c'est la sociologie participante. Dominique Schnapper, au cours de sa mandature, a été l'une des neuf voix qui décidèrent de la constitutionnalité de nos lois. Elle a en cela inventé une sorte de participation sociologique.

03/2010

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12 ans et +

Garçon manqué

" Oh, la jolie petite fille ! " Je suis pas mal sûr que c'est ce qu'on a dit quand je suis né. On a regardé entre mes jambes et le sort en était jeté. Après, ça n'a plus arrêté. " Regarde ses beaux cheveux longs, comme ceux d'un ange ", disait toujours mon grand-père. Et mon frère refusait que je reste dans sa chambre quand il était avec ses amis : " Tu ne peux pas jouer avec nous, je ne veux pas d'une petite soeur dans les pattes. " Puis j'entendais ma mère me complimenter : " Eloïse, regarde-toi, ma belle, tu as l'air d'une princesse dans cette robe. " Eloïse. Je savais que c'était mon nom. Mais qui étaient la soeur, la belle, la poupée dont ils parlaient? Je ne me reconnaissais pas dans ces mots, je me sentais différent et je ne comprenais pas pourquoi. Quelque chose en moi avait mal. Les miroirs et le temps ont répondu à mes questions. J'ai vu un corps de fille. Et pourtant... Malgré mon corps féminin, je sais que ce n'est pas moi. Moi, je suis un garçon. Un gars, un homme, un ti-cul, un dude... Ou vous pouvez tout simplement m'appeler Eloi. Parfois, la nature fait une erreur, et un enfant naît dans le mauvais corps. Il se livre alors à un horrible combat intérieur, acceptant difficilement son physique comme étant le sien. Lorsque cette personne prend conscience de sa différence, lorsqu'elle décide que le changement de sexe est sa seule option, un immense processus s'enclenche. L'auteur, lui-même en transition, utilise son expérience pour raconter tous les obstacles inhérents à la transsexualité.

02/2015

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12 ans et +

Shades of magic Tome 1

Kell est le dernier des magiciens de sang, des sorciers capables de voyager d'un monde à l'autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est, à chaque fois, le coeur et l'âme. Le nôtre est gris, sans magie d'aucune sorte. Celui de Kell, rouge – on y respire le merveilleux à chaque bouffée d'air. Le troisième est blanc : là, les sortilèges se font si rares qu'on s'y tranche la gorge pour une simple incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui l'a envahi quand la magie a dévoré tout ce qui s'y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui. Depuis cette contagion, il est interdit de transporter le moindre objet entre les univers. C'est malgré tout ce que Kell va prendre le risque de faire, histoire de défier la famille royale qui l'a pourtant adopté comme son fils, à commencer par le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait par ailleurs sa vie sans hésiter. Mais, à force de jouer avec le feu, il finit par commettre l'irréparable : il emporte jusque dans le Londres gris une pierre noire comme la nuit, qu'une jeune fille du nom de Lila décide, sur un coup de tête, de lui subtiliser. Pour elle comme pour lui – pour leurs deux mondes, à vrai dire – le compte à rebours est lancé. Un autre monde vous attend, là, de l'autre côté du mur... Découvrez Shades of Magic, trilogie unanimement saluée par la critique, signée d'une jeune auteure prodige, V. E. Schwab. Elle y tisse un univers magique d'une grande originalité qu'elle peuple de personnages inoubliables, insolents de panache, pour le plus grand délice de ses nombreux fans.

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Critique littéraire

L'énigme des premières phrases

"Longtemps, je me suis couché de bonne heure". "Aujourd'hui, maman est morte". "DOUKIPUDDONKTAN, se demanda Gabriel, excédé". Voici trois premières phrases parmi les plus célèbres de livres ô combien célèbres. Elles ouvrent A la recherche du temps perdu, L'Etranger et Zazie dans le métro. Ce livre en contient quinze autres (plus deux interludes) que Laurent Nunez examine, mot après mot, signe de ponctuation après signe de ponctuation. Tout ce que l'on peut deviner d'une oeuvre, et peut-être de son auteur, n'est-il pas contenu dans "sa" première phrase, si on l'étudie bien ? Dans les mots mêmes, leur arrangement, leur harmonie, se révèlent une pensée et l'homme (ou la femme) même qui l'ont conçue. Le nouvel essai de Laurent Nunez, aussi instructif qu'ironique, aussi passionnant que savant, interroge les premières phrases des chefs-d'oeuvre de la littérature française. Et l'on verra : un homme fou d'une femme (Racine) et une femme folle d'un homme (Duras) ; un écrivain qui perd sa mère (Camus) et un poète que sa mère abandonne (Baudelaire) ; des rôles qu'on joue très mal (Gide) et d'autres qu'il est interdit de jouer (Molière) ; des nuits où l'on est ivre (Mallarmé) et des lendemains où l'on n'arrive même plus à écrire (Barthes) ; le début d'une belle histoire (Zola) et la possible fin de l'histoire du monde (Aragon) ; la solitude (Rousseau) et l'amitié salvatrice (Flaubert), un homme qui n'ose pas dire qu'il est "hormosessuel" (Queneau) et un autre qui le dit à sa façon (Proust). Bref, la vie même, cette vraie vie qui comme dit Proust est la littérature. Italo Calvino avait écrit Comment lire les classiques ?, voici le "comment (re)lire les classiques ?" des temps nouveaux.

03/2017

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Littérature érotique et sentim

Beautiful Bastard

Beautiful Bastard met en scène la relation tumultueuse et torride entre un patron odieux et exigeant, l’irrésistible Bennett Ryan, et sa jeune collaboratrice, la superbe Chloé Mills, forte tête promise à un brillant avenir. Un duel amoureux au bureau raconté alternativement par deux êtres dévorés par l’ambition et le désir. « Un parfait mélange de sexe, d’audace et de sentiments » – C.S. Stephens. L’esprit vif, bosseuse et volontaire, Chloé Mills n’a qu’un seul problème, son patron : Bennett Ryan. Exigeant, direct, dépourvu de tact, ou d’une quelconque considération à l’égard d’autrui, il est absolument... irrésistible. Un salaud magnifique. Bennett retourne à Chicago après avoir séjourné en France pour jouer au sein de l’entreprise familiale qu’il dirige, un grand groupe de media, un rôle de premier plan. Rien ne laissait supposer que son assistante chargée de l’aider à distance lorsqu’il était à l’étranger, puisse se révéler être, cette sublime créature – dotée d’une innocence toute provocatrice et absolument exaspérante – avec laquelle il allait désormais devoir travailler chaque jour. Malgré sa réputation, Bennett n’est pas du genre à entretenir une aventure sur son lieu de travail. Mais Chloé est si séduisante qu’il envisage de faire une entorse à la règle – pour ne pas dire, la faire complètement voler en éclats – si c’est le seul moyen pour lui, de la conquérir, de se l’approprier, de la posséder. Alors que désir et attirance mutuelle ne cessent de croître jusqu’à un point limite, de non-retour, Bennett et Chloé doivent décider exactement ce qu’ils sont prêts à perdre ou à sacrifier, pour continuer à s’auto-posséder, l’un l’autre sans répit.

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Policiers

Emergency 911

A Bulls Mouth, Texas, quand on fait le 911, on tombe directement sur le Bureau du shérif. Collé derrière le central, son adjoint Ian passe ses journées à jouer aux cartes sur l'écran de son ordinateur tout en répondant aux rares appels d'urgence. Il faut dire qu'il n'a plus du flic que l'uniforme. Il y a sept ans, sa fille Maggie a été kidnappée dans sa chambre. L'enquête n'a rien donné et on n'a jamais retrouvé la moindre trace de la petite. Quelques mois plus tôt, elle a été déclarée morte. Depuis, Ian s'est mis à boire, sa femme l'a quitté et le shérif lui a retiré son arme de service. Ce jour-là, il lui reste une heure à tirer quand il reçoit un coup de fil un peu spécial. "Je vous en prie, aidez-moi !" Ça fait sept ans qu'il n'a pas entendu sa voix, alors au début il ne la reconnaît pas. Pourtant c'est bien elle. Sa petite fille l'appelle au secours. Elle a réussi à s'échapper et à trouver une cabine téléphonique. Mais la conversation est brutalement écourtée. Son ravisseur vient de lui remettre la main dessus. Il n'a à peu près rien : une description sommaire du kidnappeur et la localisation de la cabine, où un combiné doit se balancer au vent. Mais à peu près rien, c'est déjà quelque chose, et il ne laissera pas Maggie disparaître une seconde fois. Alors il prend son SIG Sauer, grimpe dans sa Mustang 1965 et part à sa recherche. Du Texas à la Californie, il enfile l'Interstate 10 à tombeau ouvert sur la trace du monstre qui lui a volé sa vie.

02/2013

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Sciences historiques

Croire en l'histoire

Le XIXe siècle fut la grande époque de l'Histoire. On y croyait avec une force et une foi sans faille, on s'est mis à la pratiquer méthodiquement avec pour ambition de la hisser au rang de science, le roman s'en est emparé… Véritable théologie des temps modernes, trait d'union entre passé, présent et futur, elle organisait le monde et lui donnait un sens. Qu'en est-il aujourd'hui, où « faire de l'histoire » se signifie plus, comme chez Chateaubriand, jouer un rôle politique, être moteur des événements, mais simplement être historien, avoir fait des études et obtenu des diplômes justifiant ce titre ? Peut-on encore croire en l'Histoire ? Y croire implique-t-il de croire qu'elle a un sens ? Qui fait l'Histoire et qu'est-ce que qu'écrire l'Histoire ? Le concept moderne est-il définitivement dépassé ? Poursuivant une réflexion entamée dans ses précédents ouvrages, notamment dans Évidence de l'histoire, dialoguant avec les artistes (trois commentaires d'image ponctuent le livre), les écrivains (de Balzac à McCarthy), les historiens (Spengler, Toynbee), François Hartog montre comment l'évolution du concept d'histoire est significatif du basculement progressif de notre rapport au temps : on assiste à une fermeture du futur et à l'essor d'un présent omniprésent, mais aussi à une montée de la « mémoire » (lois mémorielles, devoir de mémoire, droit à la mémoire…). L'avenir disparaît de nos horizons, devient imprévisible, « infigurable » ; ce n'est plus l'Histoire qui juge : elle est jugée. Grand objet de croyance de l'époque moderne (avec ses dévots, ses martyrs, ses hérétiques et ses traîtres), l'Histoire semble bien être entrée dans l'ère de doute. Quelle peut dès lors être encore la mission de l'historien ?

02/2013

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Littérature française

Aux frontières de la soif

La mer devenait de plus en plus bleue à la fenêtre de la Jeep. Tatsumi était sereine, en connexion avec le paysage qui filait sous ses yeux. Fito était reconnaissant de sa présence, de son mystère et de sa simplicité. Ils se rendaient compte à quel point ils étaient étrangers l'un pour l'autre. Ils ne se parlèrent pas beaucoup. Fito se concentrait sur sa conduite en même temps qu'il absorbait le paysage, la profusion de vert, le soleil dans les nuages. Et quand ils se parlaient les mots avaient vocation d'explorer, une sorte d'acclimatation, de mise en humeur. Ils allaient au-devant de quelque chose mais ne savaient pas exactement de quoi. Ils sentaient seulement que l'air qu'ils respiraient devenait de plus en plus léger. Haïti, janvier 2011. Fito Belmar est architecte-urbaniste et écrivain. Après le succès de son premier livre, il vit aujourd'hui de ses rentes et mène une existence rythmée par les soirées bien arrosées avec ses amis... Mais il cache aussi un lourd secret : certaines nuits, il se faufile dans le camp de Canaan et approche de toutes jeunes filles que la misère vend au plus offrant. Gigantesque camp de réfugiés créé juste après le séisme de janvier 2010, Canaan est devenu depuis un immense bidonville regroupant quelque 80 000 personnes vivant dans la précarité, la violence et le dénuement. Lorsqu'il accueille Tatsumi, une journaliste japonaise avec laquelle il n'a communiqué que par messagerie électronique, Fito doit jouer l'hôte parfait. Il n'est pas insensible au charme gracile de la Japonaise et un rapprochement amoureux semble possible. Tatsumi saura-t-elle ramener Fito vers une existence plus lumineuse ?

01/2013

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Histoire internationale

Marie Tudor. La souffrance du pouvoir

En Angleterre, ses ennemis ne transmirent que le souvenir des centaines de protestants suppliciés brûlés vifs pour leur foi. Ils déplorèrent que durant ces années 1550, l’Angleterre fut en pleine déconfiture politique, appauvrie spirituellement, archaïque en matière économique, et affaiblie intellectuellement. L’héritage de Marie Tudor fut tout autant écorné en France. Joachim du Bellay parle de cette « furie et cruelle mégère », Voltaire a dit d’elle qu’elle « laissa une mémoire odieuse dans l’esprit de quiconque n’a pas l’âme d’un persécuteur », quant à Victor Hugo, il la décrivait ainsi : « c’était une jalouse reine, une vraie fille d’Henry VIII, et dont l’alcôve, comme celle de son père, s’ouvrait de plain-pied sur l’échafaud ». Jules Michelet paracheva l’assassinat historique. Cette légende forgée par des contempteurs de tous ordres est tenace et Isabelle Fernandez admet qu’une partie du bilan de Marie Tudor ne peut jouer qu’en sa défaveur : la restauration de l’autorité papale, l’alliance avec l’Espagne, les bûchers qui tentèrent de ramener le pays par la force dans le giron catholique, une infécondité tragique et la prise de Calais par les Français en 1558 permirent de stigmatiser ce règne trop souvent opposé au faste et à l’éclat élisabéthains. Isabelle Fernandez se garde d’opposer les deux soeurs jadis ennemies et sans tomber dans l’excès inverse qui conduirait à la porter aux nues, elle prend le parti de rappeler les aspects qui, dans cette reine malaimée car méconnue, font d’elle une figure d’exception dans l’histoire anglaise à plus d’un titre. Car qu’on le veuille ou non, Marie Tudor est aussi Marie Ière, la première femme à ceindre la couronne d’Angleterre.

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Philosophie

La sexualité suivi de Le discours de la sexualité

Michel Foucault avait engagé le projet d'une histoire de la sexualité dès les années 1960, et lui avait notamment consacré deux cours, jusqu'ici inédits. Le premier, donné à Clermont-Ferrand en 1964, s'interroge sur les conditions d'apparition, en Occident, d'une conscience problématique et d'une expérience tragique de la sexualité, ainsi que de savoirs qui la prennent pour objet. Partant d'une réflexion sur l'évolution du statut des femmes et du droit du mariage, ce cours aborde l'ensemble des savoirs sur la sexualité, de la biologie ou l'éthologie à la psychanalyse. Le second, donné à Vincennes en 1969, prolonge en même temps qu'il déplace ces interrogations. Foucault s'y intéresse plus en détail à l'émergence d'un savoir biologique sur la sexualité et à la manière dont celle-ci a été investie dans un ensemble d'utopies au long des me et me siècles : utopies transgressives de Sade à Histoire d'O., utopies intégratives, visant à réconcilier la société et la nature sexuelle de l'Homme, de Fourier à Marcuse. C'est l'occasion pour Foucault d'approfondir sa généalogie critique du double thème de la sexualité naturelle et de la libération sexuelle, engagée dès 1964 mais qui prend d'autant plus de sens après Mai 1968. Ces cours sont deux jalons essentiels pour une archéologie de la sexualité comme expérience moderne. On y découvre un Foucault qui n'hésite pas à faire jouer les données biologiques sur la sexualité contre une certaine conception étriquée du sujet humain ; un Foucault attentif à maintenir le potentiel transgressif contenu dans l'expérience sexuelle et à analyser les conditions économiques, sociales et épistémologiques de sa constitution récente en objet de savoir et en enjeu politique.

10/2018

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Littérature étrangère

Un temps de réclusion

Alma Taylor, artiste peintre au talent sur le point d'être reconnu, a vingt-sept ans quand elle fait la connaissance de Richard Kaplan, jeune homme brillant mais assez velléitaire qui, presque malgré elle, va prendre dans sa vie une place encombrante. Sans avoir eu le temps de souffler ou de faire le point, comme emportée par une tornade, la voilà amoureuse, puis enceinte et mariée. Elle manque mourir en couches et, lorsqu'elle sort de sa retraite, affolée par ses responsabilités, elle s'enfuit, abandonnant bébé et mari. Alma et Richard appartiennent à une génération de transition qui remet en question le rôle de la femme dans la société, le besoin de procréer, les liens familiaux, mais sans réussir à établir de nouveaux critères. Elle-même marginale, Alma est entourée de marginaux en quête de leur identité : Loretta et son amie Gina, transsexuelle, Carmen qui abandonne son mari pour une autre femme, mais désire néanmoins un bébé du mari. Quant au père alcoolique d'Alma, il tombe amoureux de Loretta. Et puis il y a la mère de Richard, une femme à la fois brisée et dominatrice, qui meurt d'une tumeur au cerveau et continuera, même après sa mort, à jouer un rôle prépondérant dans la vie d'Alma. Et il y a surtout la mère abusive d'Alma qui entretient avec sa fille des rapports conflictuels. Se déroulant dans un faubourg populaire de Baltimore en passe de devenir un quartier d'artistes, Un temps de réclusion est un roman à la fois poignant et imprégné d'humour qui, dans un style percutant et original, aborde des thèmes classiques : l'amour, l'indépendance, la maternité, le sexe, la difficulté d'être et de communiquer, même et surtout avec ceux qu'on aime.

02/1990

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 17, Paris fin de siècle (1897)

Cette nouvelle édition des Œuvres complètes de Zola est originale à un double titre. Elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Emile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume l'évolution de sa carrière et de son œuvre et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des œuvres par-delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes. Elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des œuvres les meilleurs connaisseurs de Zola et de son œuvre. Après une introduction générale, chaque œuvre fait l'objet d'une notice. Dans chaque volume, un trouve d'abord les œuvres narratives (romans, contes et nouvelles), puis le théâtre, les chroniques, les œuvres critiques et la correspondance. Paris est le troisième volume de la trilogie romanesque Les Trois Villes. Après Lourdes et Rome, Zola prend le Paris contemporain pour objet de I'enquête et de la fiction : les inégalités entre les classes sociales, la corruption parlementaire, le contraste entre les mondanités et la misère, les attentats anarchistes... Dans la capitale secouée par la crise politique et morale, on retrouve le personnage des deux romans antérieurs, Pierre Froment, que ses déceptions vont conduire à quitter l'Eglise. Dans le même temps, Zola fait jouer Messidor, Opéra dont il a écrit le livret, sur une musique d'Alfred Bruneau. Et il réunit en volume, sous le titre Nouvelle campagne, une année de chroniques au Figaro : problèmes de société, réflexions littéraires, critique d'art.

05/2008

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Religion

Correspondance. Tome 2, Les années américaines (1941-1961)

Ce deuxième volume de la correspondance entre Jacques Maritain (1882-1973) et Yves Simon (1903-1961) jette une nouvelle lumière sur les "années américaines" des deux philosophes. Animateur de la résistance spirituelle et intellectuelle, Jacques Maritain est à New York jusqu'en 1945 : dans les lettres à Yves Simon, il décrit de l'intérieur les milieux émigrés français de la Côte Est et les instances gouvernementales et administratives américaines. Yves Simon, depuis le Midwest, s'engage aussi dans les débats intellectuels et politiques que le naufrage de la République française exige. Les deux auteurs s'appuient sur leur longue amitié et sur leur commune expérience des années 30 pour organiser les publications de résistance en Amérique et penser une sortie de guerre. Ils rédigent et commentent mutuellement leurs oeuvres destinées à jouer un rôle de premier plan dans l'Europe occupée puis libérée. A la demande du général de Gaulle et de Georges Bidault, Maritain accepte d'être nommé ambassadeur de France auprès du Saint-Siège en 1945. En 1948, il revient pour enseigner la philosophie à l'université de Princeton, où il séjourne douze ans. Yves Simon est alors à l'université de Chicago. Signe à la fois d'une bonne intégration des intellectuels français au sein de l'université américaine et d'une meilleure acceptation de la pensée catholique dans les milieux séculiers américains, les années 1950 semblent un âge d'or et voient la publication d'ouvrages très importants, comme L'Homme et l'Etat ou Philosophy of a Democratic Government, qui se situent dans le prolongement des oeuvres de guerre et proposent, dans le contexte politique de l'après- guerre, un affinement de la pensée catholique à l'égard de la démocratie. L'expérience américaine des deux philosophes est de ce point de vue déterminante.

10/2011

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Littérature française

Est-ce ainsi que Dieu nous aime ?

" Quand la nature a des soubresauts si mortifères, quand l'homme se sert de ses croyances pour assouvir les bas instincts de ses désirs, quand un Trump a l'imposture rivée au corps jusqu'à la lie haineuse de ses discours, quand un Poutine s'allie au despote d'une Syrie en larmes pour allumer un bûcher de femmes et d'enfants, quand des voix mutilent les arts au point d'élever en pleine saison du renouveau des pyramides d'os et de chair, quand... quand... Philomène énumère dans sa tête la liste de ses angoisses. Elle regarde le monde fermer toutes ses portes à des possibles bonheurs. Elle possède encore deux mains, deux jambes, bref un corps entier qui fonctionne et pourtant on dirait une poupée de chiffon, sans muscles ni réflexes. Une viande morte pendue au bout d'un crochet comme dans un abattoir. " Philomène, quatre-vingt-huit ans, vient de perdre son mari Paulin. " Enfin seule ", lui traverse-t-il l'esprit. Dans les jours qui suivent, une vague d'attentats survient aux quatre coins de la France : cent soixante-deux morts, une soixantaine de blessés. Bientôt, un suspect est activement recherché : un enfant du pays, de ce petit village de Maine-et-Loire. La vieille dame n'en revient pas... Pourquoi donc Jordan avait-il pris part à ce massacre là-bas sur Nantes ? Lui qui, comme son père, avait tant peur de ces mains levées, comment avait-il pu armer les siennes pour jouer à l'apprenti djihadiste ? Autour d'une galerie de portraits tout en nuances, Marie Paule Rousseau Barbaza observe notre monde d'aujourd'hui, malade, fragile, perdu, et dresse un état des lieux d'une mélancolie renversante. Un concentré d'humanité, loin de tout manichéisme, qui résonne longtemps après la dernière page.

07/2018

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Littérature française

La route de la mer

Sur les bords de la Tamise où il est venu installer ses dernières sculptures, de grandes figures de bronze disposées près du fleuve, un homme écoute la Vallée d'Obermann de Liszt et se souvient. Il vient de perdre sa soeur aînée, la pianiste Anna Horberer, et il revoit sa vie, dans la presqu'île de Crozon, sur la côte normande, au Havre et à Paris, dans l'ombre de cette femme brillante, très tôt éprise de piano, folle de Liszt et habitée avant tout par sa vocation d'artiste. Il revoit les lieux d'enfance et retrace l'itinéraire de sa soeur, crainte et admirée, une soeur qui savait capter les regards, les affections et qui lui a tout pris, jusqu'à son meilleur ami Stéphane. Une époque renaît, celle des années 80-90, une vie aussi, avec ses passions, ses tensions, ses désirs cachés, ses voyages, une existence placée sous le signe de la musique et de l'art. Anna Horberer était une immense interprète, reconnue et adulée, mais c'était avant tout une femme, sensible, aimante, sans cesse entourée de disciples et d'amis, de protecteurs aussi. Avec émotion, le frère inconsolable brosse le portrait de cette soeur lointaine et si proche, de ceux qui l'accompagnent, Stéphane, son fils Simon, Mikaël le mécène toujours présent. On entre dans l'intimité d'une artiste, d'une épouse et d'une mère, au coeur des souvenirs et des sons, des épreuves et des doutes, on entend la pulsation des années, la rage de jouer et de vaincre : un lien mystérieux, inaltérable, affleure, porté par l'amour de la musique, le sacerdoce qu'elle exige, la passion des êtres, des villes et des paysages des bords de mer.

02/2018

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Histoire internationale

Le mystère Olga Tchekhova

Jeune et belle comédienne de théâtre, Olga Tchekhova, la nièce d'Anton Tchekhov, eut un destin aussi énigmatique qu'exceptionnel. En 1920, fuyant la misère et les persécutions communistes avec pour tout bagage une bague en diamant, elle quitte la Russie et se réfugie en Allemagne, où le prestige de son nom lui ouvre bien des portes. Un rôle de figurante dans un film muet aux studios de Babelsberg, puis un autre, et la voilà lancée. Actrice de talent, belle, distinguée, elle ne tarde pas à devenir une star du cinéma allemand des années trente, l'actrice préférée de Hitler. Elle est aussi pragmatique, et ce pragmatisme l'amène très vite à fréquenter les plus hauts dirigeants nazis, fascinés par le cinéma et les arts du spectacle en général. Son frère Lev Knipper, un ancien officier russe blanc, l'a accompagnée en Allemagne, mais lors d'un séjour en URSS en 1921, le piège s'est refermé sur lui. Forcé de devenir un informateur de la Guépéou, il a été renvoyé en Allemagne par ses agents traitants avec pour mission d'être l'œil de Moscou auprès de la communauté russe émigrée de Berlin. Quant à sa sœur, la belle Olga, ses hautes relations en feront plus tard une recrue de choix... En pleine Seconde Guerre mondiale, les services secrets russes échafaudent même des plans pour faire de la sœur et du frère des kamikazes au cœur du régime nazi. Le Mystère Olga Tchekhova est la saga dramatique d'une famille prise entre les deux feux totalitaires du XXe siècle, pour qui jouer la comédie n'est pas seulement une activité professionnelle, mais aussi une question de survie. Courage et lâcheté, idéalisme et opportunisme s'affrontent constamment dans ce récit, souvent dans le cœur même des protagonistes.

10/2005

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Pédagogie

Le ski alpin dans des dispositifs éducatifs au collège

Les cahiers des sports de nature. Cette collection traduit la volonté de favoriser l'accessibilité et le développement de pratiques en EPS, en sorties et séjours scolaires. Elle apporte les connaissances réglementaires, didactiques et éducatives pour que chaque professionnel, enseignant et partenaire, fasse vivre aux élèves des expériences authentiques et irremplaçables : celles qui font accéder à des émotions positives liées au plaisir de s'engager, de façon maitrisée, dans des milieux naturels peu connus voire inconnus. Le ski alpin dans des dispositifs éducatifs au collège. Dépaysement et plaisir de la glisse, le ski alpin séduit... mais chez les élèves, comme chez les parents voire les enseignants, s'accompagne parfois d'inquiétudes. Sport individuel pratiqué dans une organisation collective, avec une facilité de gestion de la mixité filles-garçons et de prise en compte des degrés d'engagement individuel, son traitement didactique est particulièrement intéressant. Pour découvrir les plaisirs de la glisse, il faut se familiariser avec un matériel spécifique et savoir s'équiper pour se protéger. Jouer avec la gravité et apprendre un nouvel équilibre sont riches en sensations et émotions. Evoluer à ski, c'est surtout être capable de prendre des repères, dans un espace standardisé, avec ses signalisations spécifiques, mais aussi ouvert, changeant, incertain, comme l'est la montagne hivernale. Outre les apprentissages moteurs et transdisciplinaires, aborder les clefs de lecture de ce milieu développe l'autonomie, la responsabilisation, et contribue ainsi à la construction citoyenne. Une expérience réussie passe par la qualité de l'organisation. Elle repose sur un partenariat entre la communauté scolaire, un centre d'accueil, une station, une école de ski ou un club de la fédération française de ski. En s'appuyant sur des expériences scolaires variées, cet ouvrage apportera les ressources pour que les équipes pédagogiques s'engagent avec leurs élèves dans cette belle aventure, pour les faire glisser vite, longtemps... et sereinement.

02/2020

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Littérature française

La mort du Condor

Précédé de sa légende, le vieux guerrier Dominique Ponchardier fut un jour nommé par de Gaulle ambassadeur de France à La Paz, Bolivie. Diplomate peu conventionnel, pour un pays lui aussi hors du commun. C'est d'abord vivre dans une capitale qui s'échelonne entre 3 800 et 4 200 mètres d'altitude, ce qui pose quelques problèmes pour l'existence quotidienne. Et pourtant, tout de suite, ce fut le coup de foudre. Coup de foudre pour ce pays où l'on trouve aussi bien la jungle que des glaciers, et le fabuleux lac Titicaca. Coup de foudre pour ses habitants, fougueux mais sans rancune, charmants mais imprévisibles. L'ancien baroudeur devenu ambassadeur y découvrira des révolutions dont l'horaire est annoncé à l'avance par les journaux. Une vieille sorcière indienne qui lui fait voir des têtes volantes. Il devient l'ami de Barrientos et du colonel Zenteno, qui devait finir assassiné en plein Paris. Il croise d'énigmatiques anciens nazis, grands criminels de guerre. Il reçoit un jour la visite d'un étrange Argentin en qui il reconnaîtra plus tard Che Guevara. Car l'arrestation de Régis Debray et la mort romantique du Che se produisent pendant la mission de Ponchardier à La Paz. Sur cette histoire, l'auteur apporte de l'inédit. Il n'a cessé d'agir un seul jour, dans la coulisse, pour sauver la vie, infiniment menacée, du jeune Français tombé aux mains des troupes boliviennes. Ce livre est un témoignage vivant, truculent, souvent drôle, mais qui porte aussi la marque d'un homme habitué à affronter loyalement d'autres hommes, à jouer en toute connaissance de cause le jeu de la vie et de la mort.

11/1976

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Histoire de France

Le roi Jérôme. Frère prodigue de Napoléon (1784-1860)

"Quel roman que ma vie!" Ce mot de Napoléon peut tout aussi bien s'appliquer à son plus jeune frère, Jérôme, devenu, par la volonté de l'Empereur, roi de Westphalie. Entré dans la marine à 16 ans, il a navigué de l'Egypte au Brésil, de Sainte-Hélène aux Etats-Unis. Revenu en Europe, il participe à la campagne de Prusse en 1806-1807 avant d'épouser Catherine de Wurtemberg et de prendre possession du royaume de Westphalie. Pièce essentielle du système européen élaboré par Napoléon, ce royaume doit aussi être un Etat modèle dans l'Allemagne française. Souverain prodigue et charmeur, il multiplie les conquêtes féminines et mène avec sa cour une vie de plaisirs qui lui vaudra le surnom de "König lustig". Mais il est aussi un roi réformateur, qui introduit les principes de 1789 dans son royaume. Associé aux grandes étapes de l'histoire de l'Empire, il sombre avec lui, avant de revenir en France aux Cent-Jours et de s'illustrer à Waterloo. Commence ensuite pour Jérôme et sa famille un long exil qui ne s'achève qu'à la veille de la révolution de 1848. Il est à Paris aux premières loges pour mesurer la popularité du nom qu'il porte et soutenir la prise de pouvoir de son neveu, Louis Napoléon Bonaparte, avec l'espoir de jouer un rôle dans le nouvel Empire. Tour à tour gouverneur des Invalides, président du Sénat, membre du Conseil de régence, il est alors l'incarnation vivante, accentuée par sa ressemblance avec Napoléon, du lien unissant le Premier au Second Empire. Acteur de l'épopée impériale, il a surtout été le témoin d'un siècle marqué par la figure tutélaire de Napoléon.

10/2008

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Histoire internationale

Les tunnels de la liberté. Les évasions sous le mur de Berlin, dont Kennedy voulait censurer les images

Le 13 août 1961, le monde découvre avec stupeur que le pouvoir est-allemand n'a pas hésité à ériger un mur en plein coeur de Berlin pour mettre fin à la fuite de sa population vers les secteurs occidentaux de la ville. Quelques mois plus tard, de jeunes Allemands de l'Ouest s'organisent pour essayer de libérer des membres de leur famille, des amis et des inconnus retenus à l'Est - notamment, en creusant des tunnels sous le mur. Quand des journalistes NBC et CBS ont vent de ces projets d'évasion, une course contre la montre s'engage, car chacun veut être le premier à filmer et diffuser ces reportages spectaculaires au public américain. Pour cela, les équipes vont jusqu'à financer le creusement des tunnels. Des images dramatiques en prime-time valent bien une petite entorse à la déontologie... Mais le président John F. Kennedy apprend l'existence de ces tournages et n'a aucune envie qu'une sensibilisation excessive des Américains aux malheurs du peuple allemand le mette sous pression. La guerre froide menace de dégénérer en un nouveau conflit mondial à la moindre étincelle, et les images de NBC et CBS pourraient précisément jouer ce rôle-là. Kennedy fait alors tout pour empêcher la diffusion des documentaires en question, quitte à mettre de côté le principe de la liberté de la presse. Dans un récit à la fois précis, documenté et émouvant, Greg Mitchell nous fait revivre les événements dramatiques qui se sont déroulés pendant l'été 1962 dans l'ancienne capitale allemande déchirée en deux. Grâce à une enquête minutieuse, il éclaire d'un jour nouveau les ambivalences de la politique étrangère de l'administration Kennedy pendant cette période clef de notre histoire récente.

05/2018

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Beaux arts

Louis Suire ou la passion de peindre

Biographie romancée du peintre Louis Suire, qui sut si bien traduire la lumière de l'île de Ré et fut l'un des témoins privilégiés de la révolution artistique de l'avant-garde de Montparnasse. Cet ouvrage paraît à l'occasion du 120e anniversaire de la naissance du peintre et accompagne une rétrospective au Musée Ernest Cognac de Saint Martin en Ré, à partir du 15 juillet 2019. Commissaire d'exposition : Olivier Suire Verley. Un cahier hors texte en quadrichromie présente une sélection des oeuvres du peintre. A l'âge de treize ans, Louis Suire est happé par la lumière. A 17, il entre chez Julian, l'Académie de peinture de Paris. A 18, il est l'intime de Matisse, Marquet, Signac et Satie. Il découvre Montparnasse, Modigliani, Picasso, Foujita, Soutine, Cocteau. C'est la guerre, le jeune homme gagne sa vie dans les salles des Grands Boulevards en accompagnant au piano les films de Charlot, sans avoir appris à en jouer. Mobilisé en mars 1918, Louis Suire entre au camouflage sous les ordres du peintre D. de Segonzac. Il peint de faux peupliers face aux tranchées pour abriter des observateurs et de fausses meules de foin pour cacher des mitrailleurs. A la section de camouflage, il peint un faux Paris destiné à la plaine de Roissy afin de tromper les aviateurs allemands. Louis fut le témoin de la plus belle des révolutions artistiques que le monde ait connue. Avec les artistes de Montparnasse, il était comme sur un strapontin au théâtre de l'art, et à la guerre, il avait la sensation d'être au premier rang d'un terrible concert. Le jeune rochelais fut surtout bouleversé par ce qu'il avait vécu.

06/2019

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Littérature française

Dans la peau d'une femme. Le secret enfoui de Rym

Tout cela aurait pu passer, s'il ne m'avait pas touchée. Il se mit à jouer avec ma main, la regardant, la serrant, la relâchant. Puis, il s'approcha de moi, un rictus nerveux s'emparant de sa figure malsaine. Je me relevai. Il maintint ma main et me ramena vers lui. Tu es malade ! eussé-je seulement le temps de dire. Après, tout alla très vite. Il saisit ma taille. Je reculai. Il continua d'avancer. Plus je reculais, plus il avançait. Je reculai jusqu'à ce que le mur heurtât mes épaules. Et sa carcasse alors m'encadra. Laisse-toi faire ! ... Qu'est-ce que tu fais ? Dans la siccité de son regard, dans l'impulsion de ses gestes, se lisait une détermination de plus en plus impétueuse. Je te veux ! ... Ses mains soulevaient ma robe, fouillaient mon corps : Laisse-toi faire ! ... Ce contact répugnant de ses lèvres sur ma peau ! ... Je luttais avec force pour m'arracher à cette étreinte, lançant des coups de tête en arrière, des coups de pied en avant, des ruades, que la bête encaissait sans branler. Laisse-toi faire ! ... Tu vas aimer ! ... Plus je faisais d'efforts, plus l'étau se serrait. Pour dominer mon corps contre ce malaise envahissant, j'essayais de me convaincre que ce n'était là qu'une situation embarrassante qui faisait partie de la vie courante entre la femme et l'homme. Mais les mains impatientes s'insinuaient encore et encore, fouillant ma poitrine, mon ventre, mon intimité, accentuant davantage cette sensation de nausée. Je te veux ! Il fit glisser son pantalon, me découvrant ainsi sa virilité menaçante. Tu vas aimer ! Son corps, malsain, tremblait. Tu vas aimer ! ...

09/2022

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Critique littéraire

Mementos

On commence à peine à connaître Louise autrement que comme muse de Flaubert et on la réduit le plus souvent au rôle de destinataire de la longue correspondance qu'il lui a adressée. Quant aux lettres de Louise, bien peu ont survécu. Cette correspondance à sens unique permet de connaître les positions de Flaubert sur la poésie et le lyrisme, sur sa conception de l'écrivain et de son rôle. Certes, il les exprime ailleurs, par exemple dans ses lettres à ses amis, Maxime Du Camp et Bouilhet, mais ici, elles sont assenées avec d'autant plus de netteté que les idées de Louise sont aux antipodes des siennes. Elle est femme, et donc sentimentale, que ce soit dans sa relation avec l'amant trop peu empressé ou dans sa poésie lyrique. Malheureusement, cette poésie, on l'ignore généralement, alors qu'elle est souvent de très grande qualité. Certes, Louise obtint des subsides, des pensions qui fluctuaient au gré du pouvoir en place, mais c'était toujours trop peu. Les articles, y compris de mode, la quête incessante et vaine pour se faire jouer au théâtre, le moyen le plus rapide pour un écrivain de gagner de l'argent, lui laissaient peu de temps pour la réflexion et la lenteur. Les mementos sont ainsi intéressants à plus d'un titre. Outre leur intérêt personnel et leur valeur documentaire sur les difficultés de la vie des femmes à l'époque, ils sont un reflet de l'histoire littéraire et politique d'une période particulièrement féconde en événements. La publication de ces mementos permettra peut-être de se faire une idée plus objective de la "belle créature d'amour", qui était avant tout une femme intelligente, cultivée, talentueuse, une femme d'exception. C'est ce qu'il est permis de souhaiter. Joëlles Gardes

05/2018

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Fantasy

Ouroboros, La valse des chimères, Tome 1

Plongez au coeur d'une forêt inextricable où va se jouer le sort d'un personnage confronté à ses illusions. Une mystérieuse femme à la voix enchanteresse, des joutes féroces, une oubliette, des destins qui se croisent, une quête qui prend ses racines dans l'Orient de la première Croisade. Le chevalier Charles Arthur de Songecreux, usurpé par le fier Zémir Al-Qasar, adepte de l'? uvre, s'enfonce dans les profondeurs de la forêt, en quête de lui-même et de la mystérieuse " Dame de l'onde ". Au fil de ses aventures et de ses rencontres, qui le conduiront aux confins de l'Orient, il se libère peu à peu de sa gangue de métal et de son idéal, pour se muer en un être de chair et de sang. Pendant ce temps, égaré par sa quête de l'Ouroboros, Zémir Al-Qasar fera tout pour retrouver ceux de sa Guilde, qui l'ont trahi. Les deux personnages éprouveront l'espace de leurs recherches comme celui d'une initiation pour laquelle toute vérité se dérobe sans cesse. Ce conte, tout à la fois récit allégorique et initiatique, se déploie dans le contexte du Moyen Age et de la première Croisade, sans que la dimension historique ne prenne le pas sur le merveilleux. Les personnages demeurent le prétexte à un questionnement sur le sens de l'existence. Quête de l'amour ou quête de la Pierre philosophale, ils se confrontent à l'énigme de la mort. Le conte et ses péripéties, soumis au regard omniprésent du narrateur, révèlent alors aux deux personnages que la vérité ne réside pas dans le but que nous cherchons à atteindre mais dans le cheminement, sans fin, alimentant notre désir.

02/2022

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Sous l'emprise de la magie. Val Thorvald, T1

Entre un dragon qui veut faire de moi sa marionnette, un agent du gouvernement qui me recherche et ma boss à sauver, j'ai beau être une tueuse à gages expérimentée, je suis quand même dans le pétrin ! Je m'appelle Val Thorvald et je suis tueuse à gages. Malgré ma popularité toute relative, j'ai toujours réussi à m'en sortir avec aplomb grâce à mon sang de demi-elfe, une épée prénommée Chopper et un tigre télépathe au caractère bien trempé. Avec quelques gros mots aussi, mais bon, surtout avec aplomb. Mais ça, c'était avant qu'une mystérieuse maladie affecte ma cheffe, qu'un agent fédéral ouvre une enquête sur moi et qu'un fichu dragon m'interrompe en pleine mission. Faire la peau à des vampires, des zombies ou des ogres ? No problemo. Mais les dragons sont bien plus redoutables. Et celui-ci veut faire de moi sa marionnette. Mais plutôt crever que de devenir son esclave. Si je ne trouve pas rapidement un moyen de lui filer entre les pattes, de sauver ma cheffe et de me débarrasser de l'espion mandaté par le gouvernement, je risque vraiment de me retrouver dans le pétrin. Ou morte. Ou les deux. Ce qui serait gênant. #Enquête #Dragon #UrbanFantasy #Paranormal #HéroïneBadass #Humour ___ "Quelle Urban Fantasy géniale ! Ca m'a un peu rappelé la série Kate Daniels, mais ça reste très différent. On y retrouve une héroïne relativement âgée et sarcastique, accompagnée de son tigre à l'humour ravageur et un dragon condescendant". "C'était un super livre, plein d'aventure et de retournements. J'ai adoré le côté mystérieux de l'histoire mais, par-dessus tout, je veux savoir comment tout ça va se jouer". "Ce livre était très amusant. Une histoire UF avec une héroïne plus âgée et drôle. Elle m'a fait beaucoup rire".

02/2022

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Dessin

Saytour Patrick. Dessins, Edition

"On n'a jamais vu un oiseau, en vol, traversant un arbre, se prendre la branche d'un figuier mais comment traverser la toile sans se casser la gueule ? " De la quadrature du losange de la Commedia, devenu mesure et mesure étalon de l'arpenteur, aux vastes paysages à occuper, un Far West à conquérir et du nord au sud et de zig en zag. A écrire tout en rayant et à briser comme une ligne mais ouverte, image d'un salut, signe discret. A nous de faire les premiers pas. Il faut payer pour voir, même ses pas de côté car s'il y a du bluff, il y a du jeu, tel le Félix, son outre-chat, ou caricatures du saloon de la vie, du hors-la-loi au croque-mort, de la muse à la fille, du tricheur d'Arlequin au menteur de poker comme un arracheur de dents dit-on. Le jeu des couleurs en est un autre, brut et mesuré, joyeux aussi et encombré de rien, au rythme d'une partition pour un juste silence. Une brute élégance, généreuse dans la proscription de fioritures, vaut pour exigence exigée des formes, et tant de l'autre que de lui-même aussi. S'il raye, il ne rature pas mais il perce plus vite que son ombre. Ce trou, lieu du tout, de l'infini de l'espace, lieu du vertige, lieu de l'art, verrouillé, où rien n'en sort ou rien ne pénètre quand la chose est arrêtée. Lucky spectateurs que nous sommes du lonesome artiste, brin de cigare aux lèvres, voyageant, en contre-jour, dans ses propres volutes de pensée, tel Christophe Colomb qui n'a jamais découvert l'Amérique. Fieffé Saytour !

02/2023

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Histoire militaire

Les avions de combat

Vitrine de la puissance d'un Etat, l'avion de combat constitue un des outils les plus redoutables de l'arsenal militaire moderne. Système d'armes ultra-performant, il se présente comme une plateforme flexible, réactive et autonome capable de tenir un rythme opérationnel élevé dans une opération interarmées et interalliée. Il est également un formidable multiplicateur de forces en permettant le partage d'informations d'une situation tactique au sein d'un dispositif. Depuis la première guerre du Golfe en 1990, l'avion de combat a pris part à de multiples engagements sur des théâtres comme l'Afghanistan, la Libye, l'Irak, la Syrie ou le Sahel. Après le début des années 2000, la plus grande révolution dans l'emploi de l'arme aérienne a été la faculté, pour un seul appareil, à frapper sur plusieurs cibles terrestres au cours d'une même sortie. A cet égard, l'avènement des munitions de précision à guidage hybride, c'est-à-dire associant des technologies de guidage par inertie, par GPS ou par laser, a permis cette avancée importante. Dans ce secteur militaire comme dans d'autres, l'Asie connaît une montée en puissance majeure. Chine, Inde, Japon, Corée du Sud, Taïwan, ces pays misent sur le développement de leur industrie aéronautique militaire. Ils se sont lancés dans des programmes d'avions de combat de 5e ou de 6e génération. Dans cet ouvrage collectif, les auteurs dressent une présentation exhaustive de l'arme aérienne d'aujourd'hui et livrent une vision de l'avenir sur cette composante précieuse qui sans aucun doute est appelée à jouer un rôle déterminant dans un conflit de haute intensité. Une option qui devient très probable pour bon nombre d'états-majors.

11/2022