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Beaux arts

Jean-Jacques Lebel

Jean-Jacques Lebel est une figure incontournable du paysage artistique français et international de la seconde moitié du XXe siècle. Il est partout, prolifique, touche à tout : artiste, auteur, traducteur (de la Beat Generation notamment), performeur, éditeur, animateur, toujours aux avant-gardes artistiques et politiques. Il échappe à toute étiquette, à tout enfermement dans un quelconque mouvement artistique, abandonne toute forme de hiérarchie pour mieux brouiller les pistes et s'affranchir des institutions et des idéologies. Né à Paris en 1936, Jean-Jacques Lebel fit très tôt 3 rencontres décisives : Billie Holiday, Marcel Duchamp et André Breton. Il publia Front unique, sa première revue (art, poésie, politique) à Florence, où eut lieu en 1955 sa première exposition. Après un passage turbulent mais décisif chez les surréalistes, il exposa à Milan, à Paris (Iris Clert, Simone Collinet), puis dans de nombreux musées et galeries à travers le monde. Auteur en 1960 du premier happening européen puis de plus de 70 happenings, performances et actions sur plusieurs continents parallèlement à ses activités picturales, poétiques et politiques, il travailla de plus avec Allan Kaprow, Tetsumi Kudo, Erró, Carolee Schneemann, Yoko Ono, Daniel Pommereulle ou encore Robert Filliou. En 1960 et 1961, il organisa avec Alain Jouffroy l'Anti-Procès à Paris, Venise et Milan, manifestation et exposition internationales itinérantes regroupant une soixantaine d'artistes, prenant position contre la guerre d'Algérie et la torture. Il prit l'initiative du Grand Tableau Antifasciste Collectif, auquel participèrent Baj, Dova, Crippa, Erró et Recalcati. Il inventa, en 1964, le Festival de la libre expression puis, en 1979, le Festival international de poésie Polyphonix, ouverts à des centaines d'artistes, poètes, cinéastes et musiciens de dizaines de pays. Ces manifestations, nomades et autonomes, ont présenté de la poésie directe, des concerts, de l'art-action, des expositions, des projections de films ou vidéos. En 1966, il traduisit en français et publia entre autres ses amis William Burroughs, Allen Ginsberg et Jack Kerouac dans La Poésie de la Beat Generation (Denoël, 1966). En 1968, il prit part aux activités du Mouvement du 22 mars, puis du groupe anarchiste Noir et Rouge et à Informations et correspondances ouvrières. Il suivit l'enseignement du philosophe Gilles Deleuze à la faculté de Vincennes et à la faculté de Saint-Denis. Il produisit des émissions à France Culture consacrées à Allen Ginsberg, Pierre Clastres, le Comité d'action LIP, John Giorno, Jayne Cortez, Bernard Heidsieck... Dans les années 1970, il dirigea avec Daniel Guérin la collection "Changer la vie ! " (éd. Belfond) qui réédite plusieurs textes historiques du mouvement anarchiste international. Dès 1988, au retour d'un long exil méditatif, Jean-Jacques Lebel recommença à exposer publiquement son propre travail pictural dans des galeries et musées, en Europe, aux USA et au Japon. Sa manifestation itinérante - l'installation polymorphique et évolutive Reliquaire pour un culte de Vénus, commencée en 1998, composée de plus de 3 000 éléments collectés à travers l'Europe - a été exposée dans plus de 23 musées, centres d'art, galeries ou lieux alternatifs en Europe. En 2016, Jean-Jacques Lebel fut le co-commissaire d'une importante exposition rétrospective prolongeant les précédentes consacrée à la Beat Generation (Centre Pompidou, Paris).

06/2018

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Histoire de France

Secrets, Manoeuvres, Chocs et Volte-face de Charles De Gaulle à Nicolas Sarkozy

Spécialiste des civilisations préhistoriques de l'Afrique Noire qu'il aime profondément, Pierre BAS est collaborateur du Général de Gaulle de janvier 1959 à novembre 1962. C'est cette collaboration qui fait l'intérêt et l'agrément de son livre. Il n'est pas comme souvent, une collection de chroniques, susurrées, supposées, ou même fabriquées. Les paroles rapportées sont celles du Général, et son action citée, est à l'opposé de ce que prétendent de partiaux imaginatifs . Le 26 août 1958, Pierre BAS parle avec le Général dans son avion au dessus de l'Afrique des propos tenus la veille par Sekou Touré à Conakry. Aucun des historiens de ces journées décisives n'a assisté comme lui au voyage dans toutes ses péripéties. De même, lorsqu'il évoque les fameux déjeuners de l'Elysée, il montre le Général découvrant le fond de sa pensée, y compris sur lui-même. L'auteur produit d'étonnants documents prouvant le travail précis et minutieux que s'impose le Chef de l'Etat, résumant souvent en quelques mots riches et définitifs, la politique que va suivre désormais la France. Elu grâce à lui Député du 6ème arrondissement de Paris. Il sera 24 ans Député (notamment Président de la Commission des comptes), 24 ans Conseiller de Paris (notamment Adjoint au Maire, chargé de la Culture), et 21 ans à la Région où il présidera les commissions des finances, des transports et la Région elle-même. Il est un des artisans des grandes réformes dans les départements et territoires d'Outre-mer. Il a obtenu de Georges Pompidou la reprise des travaux d'Auber-Nation, la création de la ligne B du RER et le prolongement systématique des lignes de métro en banlieue. Il a équipé le 6ème, il a fait redonner à la Place de l'Etoile le nom du Général de Gaulle qu'une coalition de l'extrême droite et de la gauche avait débaptisé, il a fait donner le nom du Général au principal aéroport de Paris. Le 15 novembre 1976, il fait refuser par le groupe Paris-Majorité, la candidature à la Mairie de Michel d'Ornano, décidée par le Président de la République d'alors, sans l'accord des conseillers. Un rude combat s'engage qui amènera deux mois plus tard, la candidature réussie de Jacques Chirac. Par un amendement célèbre, supprimant les crédits du bourreau, il a fait rouvrir le débat sur l'abolition de la peine de mort, hermétiquement clos depuis 70 ans. Le 24 octobre 1978, le Gouvernement est réduit au vote bloqué, aveu que la peine de mort ne peut plus être appliquée en France, la Loi Badinter, le 9 octobre 1981 vient à juste titre, mettre le droit en accord avec le fait. De caractère vif, l'auteur est également bien connu pour avoir, à l'Assemblée Nationale cruellement puni un très éminent homme politique, qui avait cru pouvoir impunément mentir sur son compte. L'Assemblée Nationale, contrairement à la règle d'exclusion en pareil cas, l'absout car l'insulte calomnieuse est prouvée.

03/2012

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Littérature française

Grand comme le monde

Pour la première fois, il tourne le dos à la caravane, au bois, à tout ce qu'il connait. Il tourne le dos au père et il répète : Je pars. Qu'est-ce qu'il pourrait dire d'autre ? Je pars pour dire le poids du corps, la brûlure du silence, la solitude, l'inévitable et le devoir. Je pars pour dire en un mot ce que mille ne sauraient révéler. Pour ne pas user le peu de force qu'il lui reste et d'un geste de la main montrer au loin ce qu'il laisse en haussant les épaules... . Un silence à hauteur d'homme, tapi dans le coeur d'un enfant. Ainsi débute l'histoire de Pepo. Une nuit de décembre, le père meurt. Commence alors pour l'enfant un long chemin d'apprentissage pour revenir au centre des hommes et de la Ville, celle qui, parait-il, avale la tête des gens. Tiraillé entre le besoin de vivre sa propre destinée et celui de ne pas trahir ses origines, il n'aura de cesse de faire des allers-retours entre sa vie d'enfant sauvage et son envie de retrouver une place dans le monde. Une histoire forte, universelle, incarnée. Véritable ode à la liberté et à la littérature. Lou Valérie Vernet signe ici, avec "Grand comme le monde" son tout premier roman. Auteure multicartes, elle a déjà publié trois thrillers, deux polars et sept autres livres passant du récit humoristique aux fragments de voyage, du Feel Good au spicilège poétique, du recueil de nouvelles au théâtre. Tous ses ouvrages confirment son talent à manier en virtuose l'art de la mystification et à sonder les profondeurs de l'âme. Par ailleurs, photographe amatrice, baroudeuse des grands espaces, essayiste et poète à la plume acérée, elle n'en reste pas moins attachée à sa devise préférée "Ne prenez pas la vie au sérieux, de toute façon vous n'en sortirez pas vivant" . B. Fontenelle.

06/2023

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Sciences de la terre et de la

Aké-Assi Laurent - Biographie du savant. Comment il est devenu le génie de la brousse et des universités

Sorti prématurément du système éducatif ivoirien, avant même la fin du cycle primaire, Aké-Assi Laurent a écrit l'une des plus belles pages de la botanique taxonomique de la Côte d'Ivoire et de l'Afrique. Calme, intelligent et travailleur, Aké-Assi Laurent, à 16 ans, débarque à Paris, en 1956, sans aucun diplôme en poche, pour un stage de six mois. Au terme de ce stage, il produit un rapport qui fait sensation à l'université Paris-Sorbonne. A l'unanimité, trois laboratoires de la prestigieuse université demandent, par une pétition, que le jeune chercheur reste en France en vue d'y préparer une thèse de doctorat. Aké-Assi Laurent rédige et soutient une thèse de doctorat, le 25 janvier 1961. Recruté par le Centre National de Recherche Scientifique (CNRS), quelques jours après, il abandonne le poste et rentre en Côte d'Ivoire en 1964. Là, débute sa carrière scientifique. Il parcourt les brousses du pays, sécateur en main, "fonçant sur toute plante qui lui semble suspecte". Il la récolte pour l'identifier et la nommer en latin pour sa validation scientifique. Aké-Assi Laurent a une extraordinaire et étonnante capacité à identifier les plantes, à partir d'une feuille, d'une racine, d'un morceau de branche. Aké-Assi Laurent a accompli une oeuvre scientifique gigantesque. Homme humble, honnête, respectueux et passionné de travail, Aké-Assi Laurent est un grand savant, "génie de la brousse et des universités".

03/2020

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Littérature française

La vie en rouge coquelicot

Il dit : "... La France ne saura jamais assez ce qu'elle m'a pris, pas plus qu'elle ne sait tout ce que je lui dois". Son agent, lui, se contente de préciser dans le catalogue de ses expositions : "Prédestiné, né à Paris, à Montparnasse, dans un atelier de peintres juifs". Elevé par des "Justes", Jack J. Minkovski se demande comment préserver, sans la taire, son enfance dans les vignes du Bordelais. Il avait cinq ans quand ses parents ont été dénoncés, déportés et assassinés à Auschwitz. Hélène, peintre, et Robert, poète et viticulteur, l'ont élevé. Socrate, ancien résistant et prof de philo, son parrain implicite, lui instille dans la pensée le "Tikoun Olam", ce concept de la philosophie juive, l'aspiration à "réparer le monde". Jack y souscrit passionnément dans son oeuvre. Cependant le succès que rencontre sa peinture ne le détourne pas de l'obsession de retrouver le portrait de sa mère, réalisé par Modigliani, à la terrasse de la Rotonde, à Montparnasse et volé dans l'atelier de ses parents le jour de leur arrestation. Son secret depuis l'enfance : défier l'équilibre au-dessus des toits à Madrid, à Paris, à New York, les yeux bandés, en tête à tête avec l'absolu, il discerne dans l'espace, le visage de sa mère. Passion, amour, beauté, désirs et défis, ainsi se répare une vie si mal commencée, ainsi se répare un peu le monde.

03/2020

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Actualité et médias

Notre-Dame au bûcher

Bernard Duvert, prêtre, artiste peintre et auteur, est né à Paris en 1951. Il connaît la cathédrale Notre-Dame de Paris depuis sa plus jeune enfance, d'abord comme petit chanteur à la Maîtrise de Notre-Dame dès 1962, et plus tard, sur l'invitation du Cardinal Marty, au titre d'auxiliaire auprès du chanoine Jehan Revert, Maître de Chapelle. Il retrouve donc des années après celui qui fut jadis son supérieur, et participe à nouveau à la vie de la Maîtrise. En tant que peintre, il obtiendra l'autorisation d'installer son chevalet dans la cathédrale, d'où surgira une exposition lumineuse de plus d'une trentaine d'oeuvres réparties aujourd'hui dans différents pays. Inspiré par la magie du lieu, sa pénombre et sa lumière, il écrit Notre-Dame au bûcher non tant pour ses souvenirs que pour susciter une réflexion depuis l'incendie de la cathédrale. C'est le récit de notes personnelles en même temps qu'une interrogation, au-delà des flammes, quant à cette braise incendiaire qui couvait sous les combles d'une cathédrale malmenée par trop de négligences éthiques, spirituelles et culturelles. Avant de songer à restaurer Notre-Dame, l'auteur nous invite à reconsolider sa valeur symbolique et mystique qui émane des mains des Bâtisseurs. Notre-Dame au bûcher est un cri du coeur où se mêlent parfois la colère, une certaine polémique et par-dessus tout, l'espoir d'une prise de conscience.

11/2019

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Sciences historiques

L'Incendie du Bazar de la Charité

Le fait divers le plus tragique de la Belle Epoque Paris, 4 mai 1897. Ce devait être une fête dans la haute société. Mais une allumette craquée trop près d'un bidon d'éther, nécessaire aux projections du cinématographe, eut des conséquences effroyables. En vingt minutes, rue Jean-Goujon, la fine fleur de l'aristocratie française grillait dans l'embrasement d'un village de toile goudronnée : plus de cent vingt victimes, surtout des femmes. Quant aux survivants, accusés d'avoir piétine les corps et de s'être fraye un chemin a coups de canne, leur prestige en fut durablement entame , faisant écrire a Le on Bloy : "Un grand nombre de belles dames ont e te carbonisées hier soir en moins d'une demi-heure... Voilà un commencement de justice". Fatalité ou châtiment divin ? Par l'action du feu purificateur, toutes les hypocrisies de la Belle Epoque partirent ce jour-là en fumée. La France changeait d'ère, une simple vente de charité ayant tourné en révolution involontaire. Bruno Fuligni, qui a eu accès aux archives des pompiers de Paris, reconstitue le sinistre et ses prolongements : policiers, politiques et diplomatiques, mais aussi culturels, le drame ayant contraint les frères Lumière a mettre au point le projecteur électrique... Alors qu'est diffusée la série évènement de TF1 Le Bazar de la Charité , son enquête nous entraîne dans les arcanes de ce fait divers qui traumatisa la IIIe République au tournant du siècle.

10/2019

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Romans historiques

Sorcière !

De 1459 à 1461, à Arras, une trentaine d'hommes et de femmes furent accusés de faits de sorcellerie. Près de la moitié furent condamnés à être brûlés vifs en place publique. Les aveux les plus extravagants - sabbat avec le diable, vol magique, contamination des récoltes, etc. - ayant été extirpés par la torture, le procès de la Vauderie d'Arras est emblématique ; il est le premier des nombreux autres qui suivront aux XVIe et XVIIe siècles. Deux descendants de ceux qui y ont péri dans les flammes de l'inquisition décident de mener l'enquête, qui les mènera de Bruges à Paris en passant par Arras. Pour Eudoxie et son frère Perrin, il s'agit de comprendre qui a dénoncé leurs parents, et pourquoi. Pour cela, ils doivent revenir aux sources. Les pistes qu'ils suivront impliqueront de démêler les fantasmes des so-ciétés secrètes médiévales mais les amèneront surtout à réactiver le procès en appel au Parlement de Paris. Cette enquête, crédible et authentique, s'appuie sur la démarche judiciaire propre au Moyen Age : la récolte de témoignages. Mais se heurtant à des intérêts politiques qui les dépassent, le périple de ces personnages ne sera pas sans difficulté ni rebondissements. Comme pour ses précédents romans, Saltarello (Actes Sud, 2009) et Migne Mystique (Imperiali Tartaro, 2013), Matthieu Dhennin s'est assuré de l'appui et de la relecture d'historiens de premier plan.

09/2019

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Littérature française

Madeleine L.

Victor Egault, journaliste localier dans une petite ville de Bretagne ne supporte plus son travail, au point de peu à peu sombrer dans l’alcoolisme. Ayant comme unique ambition de devenir un écrivain à succès, il se lance dans l’écriture d’un premier roman. Après l’échec de cet essai littéraire, il décide de s’installer à Paris où il compte bien se refaire une santé et prendre un nouvel envol. Un peu malgré lui, il devient nègre pour inconnus ou « écrivain fantôme » comme il préfère le dire, en rédigeant des biographies pour des particuliers. C’est dans ces circonstances qu’il va rencontrer Madeleine, une vieille dame plutôt indigne qui va bouleverser son existence. Le récit de la vie mouvementée de Madeleine, sur laquelle plane en permanence l’ombre de l’inceste, nous entraîne depuis son village natal jusqu’au Paris d’après-guerre. On y côtoie l’univers des gens de maison, des truands parisiens et du marché du sexe où la précarité des femmes reste la règle. Malgré tout, la petite Morbihannaise des bords de Vilaine va tout faire pour échapper à sa condition d’origine, quels que soient les moyens pour y parvenir. En contrepoint de l’histoire de Madeleine, l’auteur, lui-même biographe, nous livre une réflexion décalée sur son métier particulier et sur le monde de l’édition. Elle nous mènera à une véritable mise en abyme lors d’un spectaculaire dénouement.

08/2019

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Beaux arts

Esthétique de la récréation

L'art est animé par une constante recréation. Au coeur de la métamorphose des oeuvres, de la majorité des pratiques d'artistes, elle est aussi l'outil du regardeur. Ce volume prend ce thème à double entrée avec l'état d'esprit d'une esthétique au sens élargi. Car l'esthétique s'ouvre désormais sur un vaste champ culturel, incluant toutes sortes de pratiques jadis cloisonnées. Elle met le concept en tension avec les oeuvres dans une perspective à la fois cognitive et ludique. Elle considère autant la création que la réception, autant le discours des regardeurs plus ou moins spécialisés que celui des praticiens. Dans cette optique, il appert que le créé artistique est toujours en quelque proportion du recréé, tandis que, à l'inverse, ce qui est livré au récepteur appelle de plus en plus sa collaboration. Témoin de cet entrecroisement, de ce partage de créativité, le présent recueil propose aussi une réflexion sur l'écran, lieu par excellence où sont recréés les mondes. L'ouvrage est publié sous la direction de Dominique Chateau, professeur émérite à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et de José Moure, professeur à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il comporte des contributions de Vangelis Athanassopoulos, Dominique Berthet, Filoména Borecka, Dominique Chateau, Richard Conte, Evangelia Dimopoulou, Christophe Genin, François Jost, Kenji Kitayama, Jean-Marc Lachaud, Jacinto Lageira, Agnès Lontrade, José Moure, Salvador Rubio Marco, Pere Salabertet François Soulages.

07/2019

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Littérature étrangère

Wilson tête d'oeuf. Suivi de Les Jumeaux extraordinaires

"A Tous égards, Roxy était aussi blanche que n'importe qui, mais ce seizième de noir prenait le pas sur les quinze autres parts et faisait d'elle une Négresse. Une esclave et donc, de fait, vendable. Son enfant, malgré les trente et une parts de blanc qu'il portait en lui, était également esclave et donc, par simple présupposé de la loi et de la coutume, un Nègre. Il avait les yeux bleus et des boucles couleur de lin à l'image de son compagnon blanc. Néanmoins, pour aussi peu qu'il fût en commerce avec eux, même le père de l'enfant blanc était capable de la distinguer l'un de l'autre — par le truchement de leurs vêtements : le bébé blanc arborait une douce mousseline tout en ruches et un collier en corail tandis que l'autre ne portait aucun bijou, juste vêtu d'une chemise grossière en toile d'étoupe de lin qui lui descendait à peine aux genoux." Avec Wilson Tête d'oeuf, roman qui met en scène l'échange entre un fils d'esclave et le fils de son maître, Mark Twain reprend le thème de la ségrégation raciale, déjà présent dans Les Aventures de Huckleberry Finn, à l'aune d'un nihilisme radical. Sous couvert d'une farce, il montre l'impossibilité pour tout Américain, quelle que soit sa couleur de peau, de sortir d'une culture imprégnée de racisme. Ce roman est accompagné de gravures de Sarah d'Haeyer.

01/2021

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Religion

Petit traité de la vie intérieure. Suivi de Lettres à Eugène Dupont

François Libermann est né à Saverne, en Alsace, le 12 avril 1802 et mort à Paris le 2 février 1852. Issu d'une famille de rabbins et destiné à le devenir, c'est très tardivement qu'il épouse la foi catholique. Baptisé à Paris en 1826 à l'âge de 24 ans, il commence des études de philosophie au collège Stanislas (1827), puis entre au séminaire de Saint-Sulpice (1831). Souffrant d'épilepsie, il n'est pas admis à recevoir l'ordination au sous-diaconat. On l'autorise toutefois au séminaire d'Issy pour y faire les courses et les travaux du jardin. Il y reste six ans. Appelé en 1837 par les Eudistes de Rennes à diriger leur noviciat, il y fait l'expérience d'un nouvel échec. A la suite d'une longue période de crise se produit en lui une nouvelle révolution qui détermine sa vocation de missionnaire. Le 3 décembre 1839, il part pour Rome et y prépare les statuts d'une nouvelle congrégation. Son projet est approuvé, sa santé s'améliore : il reçoit enfin, en 1841, l'ordination sacerdotale. Trois jours après est fondée la Société du Saint-Coeur de Marie. Grâce à l'énergie inépuisable et aux talents d'organisateur de Libermann, la Congrégation connais en Afrique un rapide essor. Elle fusionnera, le 26 septembre 1848, avec la Congrégation du Saint-Esprit, dont François Libermann deviendra ainsi le deuxième Fondateur.

09/2011

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Policiers

Parmi les vivants

2002, Paris. Engagé au sein de l'entreprise Hermonia pour s'occuper du mécénat, Arturo remplace une certaine Lise Marshall, décédée a priori dans un accident de voiture. Problème : il n'a aucune idée de l'identité réelle de son patron ni de la véritable raison pour laquelle il a été embauché. Le fait est que ce genre de choses lui arrive régulièrement. Docile, le jeune homme tente de se couler dans le moule. Assailli par les brûlants souvenirs d'une enfance passée sous les tropiques, cependant, il sent bien qu'il ne pourra se contenter éternellement de cette vie factice. Vienne, même époque. Jeune call-girl à l'intelligence acérée, Shula est embauchée par un certain Victor Khan, obsédé par son amour de jeunesse disparu. Ashis, son ex-mercenaire d'associé, s'efforce de le mettre en garde : il est en effet convaincu que Shula n'est pas qui elle prétend être. De Vienne à Paris, de la jungle étouffante et létale à l'île mythique qui hante les rêves d'Arturo, une redoutable toile se tisse. Mais qui est la proie, et qui est le prédateur ? Comment distinguer les morts des vivants, les souvenirs de la réalité ? L'heure est bientôt venue de tomber les masques… Thriller hors-normes, hymne déchirant à l'innocence perdue, Parmi les vivants sidère jusqu'à la toute dernière page, tant par son écriture que par son art presque instinctif de brouiller les pistes.

03/2017

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Sociologie

Prostitution troublante énigme

Spécialiste des "grandes enquêtes sociales" qui mettent en scène les déclassés, Louis Roubaud (1884-1941) publie, avec sa longue série" Prostitution, troublante énigme", une réflexion sur le monde du sexe tarifé à l'époque où les maisons de tolérance, établissements dits "convenables", se voient concurrencées par le développement de la "prostitution clandestine". A son habitude, Roubaud aborde son enquête sans préjugés, cherchant avant tout à comprendre plutôt qu'à condamner d'emblée. Il n'en reste pas moins que le résultat de son exploration dans les bas-fonds de la société, de Djibouti à Paris, en passant par Marseille et la Côte d'Azur, s'impose comme une dénonciation sans complaisance de l'exploitation du corps des femmes en un temps - les Années Folles - où la prostitution ne fait pourtant guère débat, sinon pour la forme. L'avant-guerre permit à une génération de grands reporters de déployer leurs talents : à côté d'Albert Londres ou Joseph Kessel, s'imposa la voix de Louis Roubaud, Marseillais né en 1887, qui fit grand bruit avec ses reportages sur l'Indochine, les maisons de correction ou les bas-fonds de Paris. Engagé contre le fascisme, il entreprit un voyage en Allemagne dont il rapporta La Croisade gammée, interdit dès 1940. Sa mort, l'année suivante, de retour d'une mission en Espagne, reste inexpliquée. L'Eveilleur a réédité de lui, en 2017, Démons et Déments, enquête sur les asiles psychiatriques.

06/2018

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Romans historiques

Moi, Giuseppina Verdi

Giuseppina Strepponi est l'une des plus grandes cantatrices de son temps. Fille du compositeur Giuseppe Strepponi, elle débute en 1834, à dix-neuf ans, dans L'Elixir d'amour de Donizetti. Travailleuse acharnée, elle compte bientôt à son répertoire les oeuvres de Rossini et Bellini. Elle chante à guichets fermés tous les soirs et fait l'admiration des plus grands musiciens. C'est elle, au sommet de sa gloire, qui lance la carrière de Giuseppe Verdi. En 1842, en effet, elle plaide pour que le jeune compositeur ait accès à la Scala de Milan, le temple de l'opéra. Elle crée Abigaille dans Nabucco. C'est un triomphe, avec cinquante-sept représentations consécutives. Assez vite cependant, sa voix décline, notamment à cause du surmenage, elle qui va jusqu'à chanter six fois Norma en une semaine. De plus, sa vie personnelle est très chaotique ; elle met au monde quatre enfants hors mariage, qu'elle devra abandonner. Giuseppina renonce à la scène en 1846, à tout juste trente ans. Elle s'installe à Paris comme professeur et Verdi la rejoint l'année suivante. Désormais, leurs vies sont liées. Ils s'installent à Sant'Agata en 1851 et se marient le 29 avril 1859. Suivra la période sereine de leur vie à tous les deux, entre Paris, Gênes et Milan, celle de la pleine maturité créatrice de Verdi, riche de succès et d'inspiration.

05/2013

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Droit

Mes convictions intimes

Jean-Claude Kross, aujourd'hui avocat général à la section antiterroriste de la cour d'appel de Paris, a requis devant la cour d'assises spécialement composée au procès en appel d'Ivan Colonna, en mars 2009. Après avoir été avocat pendant dix ans, puis magistrat, il a eu un parcours atypique qui lui a permis d'être confronté à toutes les facettes de la machine judiciaire. A l'aide d'exemples concrets, ceux qu'il a vécus, il nous fait découvrir la face cachée de la justice, racontant les coulisses de procès politiques qu'il a présidés, comme celui des " écoutes de l'Elysée ", mettant en cause l'ancien président de la République François Mitterrand, ou celui des " faux électeurs du 3e arrondissement de Paris ". Il a eu à juger à la tête de la 16e chambre correctionnelle des dossiers terroristes, comme celui des filières afghanes, des Français emprisonnés à Guantanamo ou encore celui qui aboutit à la condamnation de Rachid Ramda, le chef du GIA. Dans ce témoignage, mû par la passion de son métier, Jean-Claude Kross nous fait part de ses joies et de ses doutes. Il nous raconte comment, fils d'immigrés juifs ukrainiens, il a traversé les bourrasques de la vie pour servir l'institution judiciaire ; il nous entraîne, dans un récit plein d'humanité, à la découverte d'un métier souvent méconnu par les citoyens et les justiciables.

05/2009

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Romans historiques

Never Mind

La mèche n'en finissait plus de raccourcir et les badauds d'acclamer Bonaparte. Deux, un... Il aurait fallu prononcer une prière, mais des prières, Joseph n'en connaissait plus, mea culpa, mea maxima culpa, c'est tout ce qu'il lui venait quand il aurait fallu implorer le Ciel, demander un orage, réclamer un miracle... C'est le soir de Noël, il flotte dans Paris une atmosphère joyeuse. Personne ne se doute que dans la rue Saint-Nicaise, une charrette et un cheval tenu par une petite fille vont exploser, atteignant tous les passants alentour. Sauf Napoléon, le seul visé. Le futur empereur veut punir ses opposants et Fouché en déporte plus de cent. Mais les véritables coupables demeurent introuvables. Parmi eux, Joseph de Limoëlan subit les pires remords. Fouché n'aura de cesse de le traquer. Avec un brio remarquable, Gwenaële Robert saisit ce moment exceptionnel où un nouveau régime s'installe alors que le sang de la Révolution n'est pas encore sec. Au coeur de ces remous, elle se plaît à imaginer le quotidien d'anonymes qui ne mesurent pas toujours l'ampleur des événements politiques dont ils risquent d'être victimes. De la chambre de Joséphine aux fossés de Vincennes, de la Bretagne aux Seychelles, des souterrains de Paris aux rivages de l'Amérique, Never Mind est un roman au souffle puissant qui fouille l'Histoire et le coeur surprenant des hommes.

08/2020

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Littérature française

La grande arche

Il existe à travers le monde une légende presque universelle, selon laquelle on ne peut pas construire un monument si un être humain n'est pas sacrifié. Sinon, le bâtiment s'écroule, et s'écroule toutes les fois qu'on essaye de le remonter. Pour conjurer cette malédiction, il faut emmurer quelqu'un de vivant dans les fondations. On recense plus de sept cents versions de cette histoire. Celle de la Grande Arche de la Défense est la plus récente. Ce récit brosse l'épopée de la construction d'un des monuments les plus connus de Paris, dont on ignore qu'il fut l'enjeu de luttes politiques au couteau sous le règne de François Mitterrand. C'est surtout le portrait et l'histoire de son créateur, Johan Otto von Spreckelsen, un architecte danois très secret, professeur aux Beaux-Arts de Copenhague. Lauréat d'un prestigieux concours international en 1983, fêté pour son projet à son arrivée à Paris, cet homme du Nord découvre avec stupéfaction la désinvolture et les revirements à la française. L'affaire finit tragiquement pour lui, alors que se construit ce portique de marbre qui paraît la sérénité même. Dans ce roman puissant, Laurence Cossé conjugue l'art de la narration romanesque et la précision d'une longue enquête pour évoquer un destin d'architecte parmi les plus beaux et les plus paradoxaux, les plus absolus et les plus violents du XXe siècle.

01/2016

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Psychologie, psychanalyse

Femmes de l'âme. Les pionnières de la psychanalyse

Les femmes aussi ont fait la psychanalyse. Disciples de la cause freudienne, elles ont largement participé, souvent au péril de leur réputation voire de leur vie, à faire évoluer les théories qu'élaboraient alors Freud à Vienne, Jung à Zurich, avant Lacan à Paris. Alors que les femmes partout en Europe se mobilisaient pour la cause féminine, les pionnières de la psychanalyse jetèrent un regard nouveau sur la sexualité et l'inconscient féminins, et pensèrent la femme comme un être libre et l'enfant comme un petit d'homme. Si la psychanalyse est d'origine germanique, ces premières analystes prouvent déjà la porosité des frontières et le partage multiculturel des idées ; de Vienne à Zurich, de Berlin à Paris, elles sont en Europe les passeuses d'une science encore controversée, telles Lou Andreas-Salomé, Eugénia Sokolnicka, Sophie Morgenstern, Helene Deutsch ou encore Anna Freud. Toutes ont subi les aléas de l'Histoire. Certaines en sont mortes : Sabina Spielrein et Margarethe Hilferding ont péri sous le joug nazi, Hermine von Hug-Hellmuth fut assassinée, tandis que Tatiana Rosenthal, Eugénia Sokolnicka et Sophie Morgenstern ont mis fin à leurs jours. D'autres - Marie Bonaparte, Melanie Klein, Françoise Dolto - n'ont jamais dévié de leur but : la médecine de l'âme. Un bel hommage à ces femmes du XXe siècle, sans lesquelles celles d'aujourd'hui n'auraient pas gagné le droit de penser autrement.

09/2015

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Critique littéraire

La comtesse Greffulhe. A l'ombre des Guermantes

"Je n'ai jamais vu une femme aussi belle", écrit à son propos le jeune Marcel Proust. Véritable légende vivante dans le Paris incandescent de la Belle Epoque, la comtesse Greffulhe, née Elisabeth de Caraman-Chimay (1860-1952), ensorcela pendant plus d'un demi-siècle le Tout-Paris et le gotha européen avant de s'effacer des mémoires, dévorée par l'ombre des Guermantes qu'elle avait inspirés. Laure Hillerin la ressuscite ici dans sa véritable dimension à travers l'étincelant portrait d'une personnalité d'exception - originale, élégante, mais aussi généreuse, artiste et visionnaire - qui, transgressant nombre d'interdits, eut sur son époque une influence aussi réelle que méconnue. Car Elisabeth Greffulhe joua un rôle de premier plan dans le renouveau de la création musicale au tournant du siècle, lança les Ballets russes, et apporta un soutien décisif à Marie Curie ou Edouard Branly. Courageuse et sans préjugés, la comtesse prit le parti de Dreyfus, tint un salon politique et diplomatique influent, agit pour l'émancipation des femmes. Rien ne laissera jamais percevoir le mystère et la douloureuse solitude d'une épouse otage d'un mari volage et manipulateur, amoureuse écartelée entre la passion et la raison. Cette biographie remarquablement documentée se lit comme un roman, et culmine dans une dernière partie qui enchantera les proustiens : à travers la comtesse Greffulhe, l'auteur apporte un éclairage nouveau sur la genèse de la Recherche, et nous révèle un texte inédit de Proust que l'on croyait disparu.

10/2014

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Littérature française

Sur la tombe de ma mère

Charles est fier d'être un emmerdeur : quand la vie vous a tout pris, il faut bien trouver une raison d'exister. Placé en foyer avant sa dixième année, après que son père ait tué sa mère et son amant, le jeune Français d'origine africaine doit attendre sa majorité pour partir à la conquête du Paris des années 1980, peuplé de Blousons noirs et des pionniers de la génération hip-hop avec, pour seules armes, son irrévérence détachée et sa droiture, y compris dans le vice, qui lui valent vite le blaze de "Jean Gabin". Maniant la langue comme un 9 millimètres, usant d'un argot savoureux et de tournures dignes des dialogues de Michel Audiard, le futur MC ne le sait pas encore, mais il est fait pour le rap. Pour l'heure, néanmoins, c'est une autre voie qu'il choisit : le braquage, art pour lequel il montre un talent certain. Il vit alors sa vie comme une mélodie en sous-sol, toujours entre deux coups, à l'affût de la bonne "occas'". Et quand Paris devient trop petit pour lui, c'est à Berlin qu'il décide de monter son plus gros casse. Trahi par un complice, Charles écope de trente-trois ans de "calèche", ramené à huit en appel, qu'il décide de passer en Allemagne, laissant pour un temps la France et ses galères et partant à l'assaut d'une nouvelle langue.

01/2013

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Littérature étrangère

La capitana

Il y a des vies qui sont des romans qu'aucun romancier n'oserait écrire par crainte d'être taxé d'invraisemblance. Mika, Micaela Feldman de Etchebéhère, a réellement vécu en Patagonie, à Paris, à Berlin, en Espagne, elle a tenu toute sa vie des carnets. À partir de ces notes, des rencontres avec ceux qui l'ont connue, des recoupements de l'Histoire, Elsa Osorio transforme ce qui pourrait n'être qu'une biographie en littérature. participé, avec son mari, au mouvement intellectuel dans les années 30. Puis ils sont allés vivre à Berlin dont les ont chassés le nazisme et les manipulations du mouvement ouvrier par le stalinisme. Enfin ils sont allés rejoindre les milices du poum dans la guerre civile en Espagne. Dans des circonstances dramatiques, elle, qui ne sait rien des armes et des stratégies militaires, se retrouve à la tête d'une milice. Son charisme, son intelligence des autres, sa capacité à prendre les décisions la rendent indispensable et ce sont les miliciens eux-mêmes qui la nomment capitaine. Poursuivie par les fascistes, persécutée par les staliniens, emprisonnée, elle sera sauvée par les hommes qu'elle a commandés. Elle a fini sa vie d'inlassable militante à Paris en 1992. Elsa Osorio, portée par ce personnage hors du commun, écrit un roman d'amour passionné et une quête intellectuelle exigeante en mettant en ouvre tout son savoir-faire et son talent littéraire pour combler les trous de l'Histoire.

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Littérature française

Un jour viendra... Poètes et écrivains, citoyens d'Europe, citoyens du monde

"Un jour viendra où la France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes nations du continent [...] vous constituerez la fraternité européenne". Ainsi s'exclamait Victor Hugo lors du Congrès des amis de la paix universelle réuni à Paris le 22 août 1849. "Un jour viendra où l'Europe triomphera de ses misères et de ses crimes, où elle revivra enfin [...] Ce jour-là, nous autres Européens, retrouverons avec vous une patrie de plus" : un siècle plus tard, en 1951, Albert Camus affirmait à son tour devant des républicains espagnols exilés à Paris, son espérance de voir un jour une Europe fraternelle. Ce combat pour l'union des pays d'Europe et la paix mondiale, nombre ont été, depuis le siècle des Lumières, les poètes et les écrivains à le mener avec ardeur. Ce fur notamment le cas dans les années 1920 et 1930, partagées entre l'espoir qu'avait fait naître, le 28 juin 1919, la création de la Société des Nations et l'effroi suscité par la montée des totalitarismes. Aux textes tantôt graves, tantôt enflammés, écrits pendant l'entre-deux guerres font écho dans le présent ouvrage les contribution de trois auteurs d'aujourd'hui - Nimrod, Maya Ombasic et Xavier North. Comme si, pour reprendre les termes d'Alexis Leger en 1930, nous étions encore, malgré les incontestables progrès intervenus depuis, à cette "heure décisive où l'Europe attentive peut disposer elle-même de son propre destin".

05/2019

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Enseignement primaire

Le Bibliobus n° 18 CM. Le Moyen Age

RECIT : Philippe Auguste d'Alain Dag'Naud En 1179, le roi Louis VII réunit les grands seineurs du royaume dans la cathédrale de Notre-Dame. " Je me propose, dès maintenant, de désigner mon fils, Philippe, roi de France. " Stupéfaction ! Philippe a à peine quinze ans. Quel roi sera-t-il ? Ainsi débute le règne d'un des plus grands rois de France. LEGENDE : La quête du Graal d'Alain Dag'Naud. Les chevaliers de la Table Ronde sont assemblés autour du roi Artus au château de Camaaloth, lorsqu'apparaît puis disparaît un vase mystérieux : le Graal. Et voilà Galaad, Lancelot, Perceval, Gauvain et autres chevaliers lancés dans une longue quête, faite de magie, de foi, de courage, 7 amour et de mort. AVENTURE : Robin des Bois d'Alain Dag'Naud. En Angleterre, le prince Jean sans Terre règne en tyran à la place du vrai roi, Richard Cœur Je Lion. Ses seigneurs et lui s'enrichissent sur le dos de paysans affamés. Mais dans la forêt Je 5herwood, Robin des Bois et ses amis ne supportent pas cette injustice : ils vont reprendre aux riches pour donner aux pauvres... ROMAN POLICIER : Paris au Moyen Âge d'Alain Dag'Naud. Dans le Paris de Philippe Auguste, deux enfants et leur professeur, témoins malgré eux d'un terrible secret, courent. A travers les rues nouvellement pavées, dans cette ville cernée par une impressionnante muraille, ils tentent d'échapper aux assassins qui les poursuivent.

02/2006

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Philosophie

L'ordre naturel et essentiel des sociétés politiques

L'ordre naturel et essentiel des sociétés politiques parut en 1767, avec la mention Londres et Paris, en 2 volumes (tome I, chapitres 1 à XXIV, 353 pages, tome 11, chapitres XXV à XLIV, 547 pages), avec une table détaillée pour chacun. Louvrage fut l'objet d'un compte rendu analytique développé dans le Journal des Savants de 1767. Dès 1768, Dupont de Nemours publie deux nouvelles éditions de L'ordre naturel (in 18' et in 4°) sans privilège, à Londres et à Paris (voir Louis-Philippe May, Le Mercier de La Rivière (1719-1801) : Aux origines de la science économique, CNRS, 1975 ; cf Revue Corpus, 2001, n° 39, dossier et bibliographie sur les Physiocrates). En 1846, l'ouvrage est repris dans le recueil d'Eugène Daire, qui regroupe des écrits de Quesnay, Dupont de Nemours, Le Mercier de La Rivière, l'abbé Baudeau, Le Trosne, sous le titre : La Physiocratie (Guillaumin, 1846 ; Slatkine reprint 1971). En 1910 enfin, L'ordre naturel fut réédité par Edgar Depitre dans la collection du Corpus des économistes, qui reproduit l'édition originale en un volume de 405 pages (P. Geuthner, 1910). Nous avons repris ce dernier, en vérifiant sa conformité avec l'édition de 1767 sur les deux volumes conservés à la Bibliothèque de l'Institut (cote L 25 c). Nous avons conservé l'orthographe et la ponctuation de l'auteur sauf dans quelques rares cas d'erreurs manifestes.

03/2001

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Histoire de France

Haussmann le grand

Son nom évoque la norme bourgeoise de l'appartement parisien prisé des agents immobiliers. Mais l'oeuvre d'Haussmann est outremer plus vaste. Durant dix-sept années d'un gigantesque chantier, le préfet de la Seine a fait de Paris la capitale la plus moderne de son temps Traçant la perspective des avenues, aménageant les espaces verts organisant la distribution de l'eau et du gaz, créant les égouts. Rien, pourtant, ne semblait prédestiner ce petit-fils d'immigré allemands et luthériens, engagé dans une morne carrière administrative, à se lancer dans pareille entreprise. Rien, sinon soi exceptionnelle puissance de travail, sa curiosité très moderne pour l'industrie, et... la rencontre inespérée de Louis Napoléon Bonaparte an beau matin de janvier 1849. De ce jour Haussmann saura être la parfaite incarnation du mythe bien français de l'homme providentiel accouché par l'Histoire. Et rarement l'histoire de la fronce aura été plus magistrale que sous le second Empire. Symbole de ce régime tant décrié et qui fut cependant le premier à prendre acte de l'importance de l'économie, Haussmann fut aussi un viveur, amateur de bons vins et de jeunes femmes, organisant les plus fastueuses des fêtes impériales. Si l'homme est controversé, on oeuvre nous parle toujours. " Les hommes ne sont grands, disait Napoléon, que par les monuments qu'ils nous laissent. " Haussmann nous a légué le visage actuel de Paris, qui peut encore prétendre au titre de plus belle ville du monde.

11/2009

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Littérature française

Le Collier de Nina K.

" Mon collier a une histoire extraordinaire ", se plaisait à dire Nina Kandinsky, la veuve du célèbre peintre, avant d'être assassinée dans son chalet de Gstaad, en Suisse... Un bijou au passé fabuleux, M. Michel en connaît un, lui aussi, celui que son père avait possédé un temps, lorsqu'ils vivaient à Pondichéry. Un sublime collier de diamants et de rubis birmans, objet de toutes les convoitises mais source de malheur. Or ce joyau, que M. Michel n'avait pas revu depuis son enfance, réapparaît soudain dans son petit atelier d'orfèvrerie du XV' arrondissement, à Paris. Hanté par les funestes légendes du passé, il n'a alors qu'une idée en tête, s'en débarrasser au plus vite. Dès lors, la vie calme et bien rangée de M. Michel bascule, et ce célibataire solitaire est entraîné malgré lui aux quatre coins de la capitale, entre le Paris des artistes, des bourgeois et des commerçants, et le quartier de la nuit, Pigalle, où il rencontrera l'amour. Mais échappera-t-il à la malédiction du collier ? Une chose est sûre, les morts mystérieuses et les assassinats ne vont pas tarder à se multiplier... et certains pourraient bien chercher à revendre le collier à une certaine Nina K. Dans une écriture subtile et avec un art manifeste du suspense, Yves Aubin livre une comédie savoureuse mêlant fiction et réalité, intrigues et coups de théâtre jubilatoires sur fond de légendes indiennes.

05/2006

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Littérature française

Le Chah du Mahboulistan. Histoire orientale

Les vastes territoires du royaume imaginaire du Mahboulistan s'étendent quelque part entre la Perse et l'Empire britanniques des Indes. Son monarque, Saïd 'Ali Hussein II, Roi des Rois, Point de Mire de l'Univers, Soleil de la Nuit, etc. est confronté à quelques revers de fortune. Ruiné par une cour dépensière et par une guerre funeste avec ses voisins, menacé par le spectre d'une révolution, il décide de se rendre au Frankistan afin d'y contracter un emprunt censé lui permettre de maintenir son train de vie dispendieux. Il débarque à Marseille puis se rend à Paris. Mais rien ne se passe comme prévu : le potentat oriental étant peu au fait des us et coutumes occidentaux, les quiproquos et incidents hilarants s'enchaînent. En visite à l'Exposition universelle de Paris, il est ébloui par les nombreux bibelots, qu'il commande par centaines. Il découvre également la France officieuse et ses belles de nuit, avec lesquelles il devra en découdre... Entre-temps, la révolution éclate au Mahboulistan. Sa Majesté se trouve alors l'otage des puissances européennes qui lui dictent les conditions d'un prêt à taux usurier, et doit se résoudre à retourner dans son pays, réduit au statut de roi fantoche, sans pouvoir aucun... Publiée peu après la Première Guerre mondiale, cette farce d'une drôlerie incomparable est en fait une parodie des moeurs et institutions de l'époque, dont les critiques s'adressent aussi bien aux Européens qu'aux Orientaux.

10/2017

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Critique littéraire

La nostalgie, l'automobile et l'Infini. Lectures de Pessoa. Suivi de De la cardiopathie de Fernando Pessoa, Edition revue et augmentée

C’est à l’automne 1964 qu’Antonio Tabucchi, étudiant à Paris, découvre en traduction française une plaquette avec un poème intitulé « Bureau de Tabac ». Son auteur : Fernando Pessoa. Depuis, les écrits du grand poète portugais n’ont jamais cessé d’accompagner la vie intellectuelle de Tabucchi. À l’origine de ce livre, un événement qui prend place trente ans plus tard. Nous sommes à l’automne 1994 : Tabucchi est invité à faire quatre conférences aux étudiants de l’École des hautes études en sciences sociales, à Paris. Préservant le rythme vivant de ces rencontres, ce volume introduit à l’œuvre de Pessoa. Si Pessoa demeure aussi célèbre que méconnu serait-ce parce que, « même s’il est là, Pessoa est toujours ailleurs ? » En lisant ses textes, en déchiffrant son univers, Tabucchi montre comment Pessoa, disant l’ordinaire de tout un chacun, explore l’intériorité de l’homme d’aujourd’hui. L’absurde, la mauvaise conscience, le remords, le sens du mystère de la vie, l’indicible, l’inquiétante présence de l’Autre que nous portons toujours en nous (« notre part la plus secrète »), la nostalgie du possible, tels sont quelques-uns des thèmes pessoens que Tabucchi éclaire dans ce livre. Ce livre a fait l’objet d’une première édition en 1998. Cette nouvelle édition, qui a été mise au point par Antonio Tabucchi (1943-2012), s’enrichit d’un chapitre inédit, « De la cardiopathie de Fernando Pessoa ».

04/2013

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Littérature érotique et sentim

Paul Manacoeur

Paris, février 2018 Paul Manacoeur - ancien ministre bardé de diplômes et de décorations, patriarche respecté de sa famille - semble avoir tout réussi. Mais deux mots, murmurés avec peine à sa petite-fille Juliette, suffiront à dynamiter cette image lisse et austère, si soigneusement entretenue. Deux mots, dont le prénom d'une femme que personne ne connaît... Qui est donc cette mystérieuse personne ? Quel a été son impact sur la vie de Paul ? Et pourquoi ce secret ? Paris, octobre 1962 Jeune fonctionnaire prometteur, Paul Manacoeur débute sa carrière à Matignon, en tant que "plume" du Premier ministre. Au coeur du pouvoir, il y fréquente les grandes figures de la République, de Georges Pompidou au jeune Jacques Chirac. Il y fait bientôt une autre rencontre, à laquelle rien ne l'a préparé. Que s'est-il donc passé entre ces deux dates ? Quelle a vraiment été la vie de Paul Manacoeur ? Surmontant ses peurs, Juliette va mener une enquête qui la mènera dans les coulisses de l'Etat aux débuts de la Ve République, pour percer ce mystère : qui était vraiment Paul Manacoeur ? Plongez dans ce roman palpitant, entre amour passionnel, politique et secrets de famille. "Un récit passionnant, où des personnages attachants composent une histoire troublante, dans une fiction très librement inspirée par Georges Pompidou... Paul Manacoeur restitue fidèlement l'atmosphère du cabinet du Premier ministre de l'époque". Bernard Esambert, conseiller industriel auprès de Georges Pompidou entre 1967 et 1974

12/2019