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Collectif, Losange

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N°286, octobre 1976

N.R.F. , "Comment s'accorder sur ce que représente une lettre ? Est-ce le premier pas..."André Suarès, Lettres à Marie Dormoy ; Lettres à sa soeur Léon Bloy, Lettres au baron Albert Lumbroso John Cowper Powys, Lettres à Llewelyn Powys Gustave-Charles Toussaint, Lettres à Jean Paulhan Paul Valéry, Lettres à Jean Paulhan Pierre Reverdy, Lettres à Jean Paulhan Giuseppe Ungaretti, Lettres à Jean Paulhan Marcel Proust, Lettres au baron Albert Lumbroso ; Lettre à Julien Benda André Malraux, Lettres à Marcel Arland Francis Jammes, Lettre à Jean Paulhan André Harlaire, Lettre à Marcel Arland Max Jacob, Lettres à Jean Paulhan ; Lettres à Jean Denoël Joë Bousquet, Lettres à Francine Georges Rouault, Lettres à Marcel Arland Jean Schlumberger, Lettres à Marcel Arland Paul Claudel, Lettres à Jacques Borel Jean Paulhan, Lettre à Paul Eluard ; Lettre à Pierre Drieu la Rochelle ; Lettre à Gonzague Truc ; Lettre à Jean Fautrier ; Lettre à Jean Guéhenno ; Lettre à Henri Pourrat ; Lettre à Marcel Jouhandeau Jacques Audiberti, Lettre à Marcel Arland ; Lettre à Jean Paulhan André Gide, Lettre à Anne Heurgon Gaston Chaissac, Lettre à Gaston Gallimard ; Lettre à Louis Cattiaux ; Lettre à la Galerie de France Henri Matisse, Lettre à Henry Clifford Jacques Chardonne, Lettres à Marcel Arland Georges Braque, Lettres à Jean Paulhan Albert Camus, Letttres à Pierre Moinot Henri Thomas, Lettres à Dominique Aury ; Lettres à Marcel Arland Michel de Ghelderode, Lettres à Alain Bosquet Jean-Philippe Salabreuil, Lettres à Marcel Arland Yves Régnier, Lettre à Marcel Arland Janine Aeply, Lettre à Dominique Aury Armen Lubin, Lettre à Jacques Brenner Georges Perros, Lettres à Marcel Arland ; Lettres à Jean Grosjean Dominique Aury, Lettres de Cécile à Georges pour un roman collectif Michel Léturmy, Lettre à un évêque Jean Bastaire, Lettre à une comédienne Guy Rohou, Lettre à Irène et François Gachot sur le marron du Balaton Boris Schreiber, Lettre à son père Jean Blot, Lettre à Marcel Arland sur un péché véniel (ou sur les spectacles qu'on se donne) André Dhôtel, Lettre au jeune Martinien Alain Bosquet, Lettre à Marcel Arland Jacques Chessex, Lettre à Bertil Galland sur la rencontre d'une prairie Jude Stéfan, Lettre aux soeurs Julia Kristeva, Lettre à Dominique Aury Roger Judrin, Lettre sur la lettre.

10/1976

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Sciences historiques

Portraits, Faux-la-Montagne

Faux-la-Montagne est situé au sud du département de la Creuse, au centre du Limousin (intégré désormais au sein de la Nouvelle Aquitaine), sur une Montagne limousine qu'on appelle aussi, ici, le Plateau de Millevaches. Nous sommes en pleine campagne, dans un paysage de moyenne montagne, de lacs et de forêts qui n'ont, les premiers comme les secondes, pas plus de cent ans d'âge. L'altitude oscille entre 525 et 821 mètres, point culminant de la commune, à La Sagne, au bois de Bessat, au-dessus du village de Loudoueineix. Avec une superficie de 4 800 hectares (48 km²) et une population de quatre cents neuf habitants, Faux fait partie de ces communes rurales les moins denses de France : 8 habitants au km². Pour vous donner une idée : si Paris avait la densité de Faux-la-Montagne la capitale n'aurait que huit cents quarante habitants tandis que si Faux avait la densité de Paris, y habiteraient plus d'un million de personnes ! Nous sommes ici dans ce qu'un très sérieux sénateur, auteur d'un rapport sur le sujet, a nommé en 2014 "l'hyper-ruralité". Ce qu'en des temps où les mots étaient moins précautionneux on appelait le rural profond. L'idée est née de réaliser un portrait du village qui ne soit pas collectif, mais pointilliste. Laetitia Carton, qui vit à Faux depuis huit ans et est depuis 2014 conseillère municipale, demande à son ami Edmond Baudoin de venir dessiner les gens de Faux. Soixante-et-un d'entre eux (15 % de la population) ont accepté de se prêter à la pose. Mais Baudoin, lorsqu'il crayonne, n'aime guère le silence. Il veut connaître celui qu'il croque. Il lui pose des questions, l'interroge sur sa vie, sur le village et son avenir. Le modèle parle. Laetitia enregistre. Toute une équipe bénévole transcrira les enregistrements et on exposera l'ensemble, les dessins et les textes, dans la salle de la mairie où chacun pourra ensuite venir les voir et les lire. Ce livre est le résultat de cette expérience. Avec un parti pris : publier tels quels les témoignages des habitants. Sans réécriture mais avec l'authenticité d'une parole brute, directe, sincère.

09/2016

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Sciences politiques

Les armées du Moyen-Orient face à DAESH

En Egypte, la lutte à mort entre l'armée et les Frères Musulmans qui, en juillet 2013, a abouti au renversement de Mohammed Morsi, premier président égyptien élu. Au moment où la crise économique mondiale a fait éclater les modèles anciens, entraînant sous des formes variées des changements politiques et sociaux au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ; alors que Daesh jette un défi mortel aux gouvernements arabo-musulmans, qu'en est-il aujourd'hui de la relation armée-société et qu'en sera-t-il demain ? La présence parfois écrasante des armées sur la scène politique arabe est le fruit des processus de constitution des Etats de la région après la première guerre mondiale et dans la période de décolonisation. Selon les cultures ou les histoires respectives de chaque pays, le rôle et la place des armées sont différents. Cependant, la cristallisation dictatoriale qui s'est effectuée au fil des années a fait progressivement peser une chape de plomb sur les sociétés locales. Au début perçus comme progressistes, les militaires et les autocrates arabes au lieu d'encourager le développement de la société civile, se sont essentiellement appuyés sur toute la gamme des moyens répressifs - tout en achetant la paix sociale avec les surplus des rentes de situation économiques (pétrole, tourisme, etc.). Ces modèles sont-ils désormais obsolètes ? Ce travail collectif veut éclairer le lecteur sur la relation civilo-militaire aujourd'hui dans un certain nombre de pays arabes et en Iran au moment où coexistent des processus de transformation réussis, en cours ou ratés. Les divers contributeurs à ce volume proposent des éclairages circonstanciés pour analyser le rôle des armées à la suite des différentes révoltes populaires qui ont balayé le Moyen- Orient et l'Afrique du Nord. Cet ouvrage essaye également de penser le modèle Daesh, qui se veut une révolution totalisante, avec tout ce qu'il emporte de rupture politique et stratégique. Ces relations civilo-mitaires et l'avenir de l'état islamique conditionneront, d'une part, la stabilité de chacun des pays concernés et, d'autre part, la paix et la sécurité de la région pour les années à venir.

08/2016

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Photographie

Helmut Newton. Magnifier le désastre

On reconnaît immédiatement une photographie d'Helmut Newton. Comme s'il avait inventé un monde, le sien, à nul autre pareil, et une écriture photographique singulière, totalement maîtrisée, apollinienne, presque froide. Et, de Newton, l'imaginaire collectif a retenu une iconographie triomphante, solaire, faite de femmes en gloire, athlétiques, puissantes et désirantes, d'un érotisme glacé, de piscines californiennes à la David Hockney, de palaces fastueux, de fourrures et de bijoux. Bref, le monde des riches. Mais on sait moins le versant obscur, dionysiaque de l'oeuvre : la satire des riches et des puissants, l'élaboration d'un érotisme des ténèbres, où se jouent rituels SM, minerves, prothèses, enserrements du corps, et qui ouvre l'apollinisme apparent des images à la blessure dionysiaque. Jusqu'à la mise en scène des " doubles " à l'inquiétante étrangeté freudienne, des " écorchés ", des vrais-faux cadavres, des meurtres. Jusqu'à la cruelle lucidité, enfin, de son regard sur le vieillissement des corps - y compris le sien, qui fut confronté à la maladie. Surtout, et d'autant plus qu'il en a très peu parlé et s'est toujours refusé à en faire son fonds de commerce, on ignore que le jeune Helmut est d'abord un Juif berlinois rescapé de l'extermination nazie, dont la vie a sans cesse rejoué la figure mythique du Juif errant et qui trouva dans Paris, sa ville d'élection, le lieu où s'enraciner enfin, après Singapour, l'Australie, Londres et Los Angeles. Et c'est précisément à l'aune de cette judéité, jamais revendiquée comme telle mais douloureuse, que l'auteur a voulu réexaminer le corpus newtonien : en témoignent ces corps de femmes puissantes qui s'avèrent la réplique du corps aryen glorifié par le nazisme, le fétichisme des uniformes, du cuir et des casques, la présence obsédante des chiens, ou encore les portraits de Léni Riefensthal, l'égérie du Troisième Reich. Mais, de ce désastre " germanique ", Newton n'aura jamais fait la plainte amère ou rageuse : il a choisi, tout au contraire, de le magnifier. Premier essai consacré à l'oeuvre du photographe Helmut Newton.

09/2019

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Littérature étrangère

Pubis angelical

"Tout commence comme dans un rêve made in Hollywood dans les années 1930 : Lya Kolter, belle parmi les belles, épouse l'homme le plus riche de Vienne. Elle se réveille séquestrée dans un palais des Mille et Une Nuits... Son mari ordonne à distance le rythme de ses jours et fait brûler toutes les copies des films dont elle était la vedette. C'est qu'un secret démoniaque préside à sa naissance... Lya réussira à fuir, mais pour devenir le jouet d'autres vampires, maîtres ou esclaves de la gloire, de la politique, de la trahison, alors qu'elle cherche la pureté et l'amour. Un demi-siècle plus tard, dans un monde concentrationnaire, au milieu d'une nature envahie par les glaciers, W 228, portrait fidèle de Lya, vit un amour fou avec un étranger, malgré les interdits. Son châtiment sera de soulager la misère sexuelle des contagieux ; elle découvrira pourtant le caractère angélique du service rendu (d'où le titre du livre). Un troisième destin de femme, bien contemporain, cette fois, dessine la trame réelle du récit. Nita, une Argentine, vient d'être opérée dans une clinique de Mexico. A travers ses conversations avec une amie, puis avec son ancien amant, militant péroniste, comme par les fragments de son journal intime où elle essaie de composer une image satisfaisante d'elle-même, c'est l'atmosphère étouffante et le snobisme petit-bourgeois du Buenos Aires contemporain qui nous sautent à la gorge. Nita est le lien vivant entre Lya et W 228, qui sont peut-être de simples projections de son imagination ; leurs fantasmes, leur soif frustrée d'un amour tel qu'on le voit à l'écran, leur obsession de la trahison, sont autant de facettes du subconscient collectif d'une génération et d'un milieu de midinettes riches, abreuvées de tangos. Manuel Puig manie ici avec la même maîtrise le kitsch le plus délirant, l'intrigue policière, la psychanalyse. Mais, en même temps, il dresse un étonnant inventaire des rêves de pacotille et de la violence réelle qui sont le vrai visage de l'Argentine d'aujourd'hui." Bulletin Gallimard n° 307, mai-juin-juillet 1981.

05/1981

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Economie

Croissance et développement en Afrique de l'Ouest

L'ouvrage que la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) met à la disposition du public vient à point nommé. En traitant des sources de la croissance et du développement, il donne l'occasion de revisiter une problématique essentielle. Depuis sa création en mai 1975, en se fixant comme objectif de promouvoir la coopération et l'intégration en Afrique de l'Ouest, la CEDEAO a toujours situé l'accélération de la croissance au coeur de son action. Au moment où elle célèbre son quarantième anniversaire, l'occasion est propice à un bilan. Depuis le milieu des années 90, la situation globale de l'Afrique de l'Ouest s'améliore sur le plan économique, politique et social, même si elle demeure contrastée au niveau des Etats. Les indicateurs macro-économiques témoignent d'un retour de la croissance et d'une meilleure maîtrise des déséquilibres. Puis, au début des années 2000, la région a amorcé un développement soutenu au rythme de 6 à 8 %. La conjugaison de facteurs positifs, comme l'abondance des matières premières et l'amélioration de la gestion macro-économique et de la gouvernance, ont encouragé les investissements directs étrangers (IDE). Bien que substantiels, ces progrès s'avèrent toutefois insuffisants pour sortir la région de la pauvreté. Ce paradoxe appelle davantage de débats pour expliquer les échecs. Il devient impératif pour les parties prenantes d'avoir une meilleure connaissance des économies des Etats et de partager une vision commune sur les sources de la croissance économique. Les auteurs rappellent dans cet ouvrage l'importance des connaissances et des traditions endogènes présentes chez les peuples d'Afrique de l'Ouest. Ils soulignent la nécessité de développer l'entrepreneuriat et d'améliorer l'environnement interne et externe des Etats. Ils rappellent enfin le rôle de l'éducation et des facteurs culturels. Ce livre collectif, qui implique des chercheurs de divers horizons, permet ainsi d'approfondir des questions essentielles et de confronter des points de vue en matière de croissance et de développement. L'une de ses originalités est d'allier les aspects théoriques et pratiques ainsi que des analyses pluridisciplinaires, ce qui permet de mieux cerner les nombreux défis qui attendent aujourd'hui les pays de la CEDEAO. Extrait des préfaces

04/2015

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ARS MAGNA suivi de la Nuit de Noël de 1922 et du Psaume de la réintégration

Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz (1877-1939), que vous connaissez sans doute pour l'amitié profonde qu'il vouait aux oiseaux, nous décrit, dans Ars Magna, une extraordinaire expérience qui lui fera dire plus tard qu'il avait rencontré le soleil spirituel... Et cette expérience s'inscrit dans des vues stupéfiantes : ainsi Matière-Espace-Temps nous serait donné en bloc - sans doute nous sommes-nous égarés en les dissociant - et ce bloc, le Mouvement, serait celui, initial, du Sang, de notre sang : "secret hermétique très ancien hérité, avec le mouvement du sang, de mes ancêtres les souverains de la Lusace ". Nous cheminons effectivement en Philosophie Her­métique, et non en littérature : "Toutefois, ils affirment superbement qu'à celui qui en sortirait [de l'atmosphère], le soleil apparaîtrait non pas jaune ou rouge, mais bleu, électriquement et glacialement bleu dans un espace funèbre éclaboussé d'univers blafards. "S'il en est vraiment ainsi, quel enseignement de charité ne nous donne-t-il pas, ce scientifique soleil qui, en traversant notre atmosphère humanisée par notre respiration aimante et anxieuse, redevient le doux Sol des pieux laboratoires de jadis ". Nous nous attacherons à pénétrer une pensée extrêmement dense et riche, aux feux étincelants de multiples joyaux, à ressentir l'angoisse toute métaphysique du lieu inconnu où se tenait Milosz, - où nous nous tenons tous, sans cesse, sans jamais en prendre conscience... Il faut lire et relire Ars Magna maintes fois : comme toute chose inconnue, de prime abord nous n'en discernons pas le contour ; mais peu à peu, nous approcherons l'intimité d'un auteur admirable et nous serons alors en mesure de nous retrouver dans la sphère même de sa révélation... Vraiment, c'est une chance et une joie de rencontrer, comme l'écrivait René de Berval, "cet être merveilleux et magnifique " , qui se qualifiait lui-même de "fils du Cosmopolite errant" : c'est assurément l'un de ces Nobles Voyageurs qui ont toujours quelque trésor à nous confier... 1. Ars Magna. 2. Ibid. , Lumen. 3. Collectif. O. V de L. Milosz. Paris, Editions André Silvaire, 1959, p. 22.

01/2017

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Beaux arts

Le fantôme de l'opéra. Légende et mystères au Palais Garnier

Un beau livre sur les mystères et légendes du Palais Garnier et son célèbre fantôme. Le fantôme de l'Opéra est une légende qui hante l'imaginaire collectif depuis plus d'un siècle et a été le sujet de nombreux films, sans compter les ballets ou les comédies musicales dont la principale tient l'affiche à Londres et à Broadway depuis 1986. Mais sait-on qui se cache derrière cette histoire ? Journaliste et romancier génial, Gaston Leroux est aussi l'auteur du Mystère de la chambre jaune ou du Parfum de la dame en noir. Fasciné par l'extraordinaire bâtiment inventé par Charles Garnier quelques décennies plus tôt, il y trouve l'inépuisable source qui a donné naissance à son Fantôme de l'Opéra. L'édifice regorge d'innovations techniques, relevant presque, pour l'époque, de la magie. La beauté du lieu, son atmosphère et les oeuvres qu'il abrite sont autant de points d'ancrage pour sa création. Après une parution en feuilleton dans Le Gaulois, Leroux publie son roman en 1910. Auteur de nombreux ouvrages sur le Palais Garnier, Gérard Fontaine utilise ce prétexte pour nous entraîner à la découverte du mythe du fantôme et des personnages de Leroux, à travers les couloirs, avec les mystères de l'opéra en filigrane, nous donnant les clés des trucs et astuces de Leroux. Il démêle pour nous le vrai du faux, et instaure un dialogue à trois entre l'architecte talentueux, l'écrivain prolixe et le narrateur. Au fil d'une visite du bâtiment - qui parcourt notamment le bureau des directeurs, la salle, la fameuse loge N° 5 du fantôme, les dessous de l'édifice, jusqu'à la demeure du lac où se tapit le fantôme pour écrire son "Opéra des opéras"... -, l'auteur nous invite à plonger au coeur d'une époque et du Palais Garnier. Une mise en page brillante ressuscite l'art lyrique, la danse et tous les arts à chaque page pour nous faire vibrer, avec le Paris 1900 en arrière-plan. Aujourd'hui encore, ce mythe fascine, comme le prouve l'immense succès de l'escape game créé en 2018 au Palais Garnier.

10/2019

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Paramédical

Accompagner les personnes handicapées à domcile. Une vie négociée

Au cours des dix dernières années, la conception que se faisaient de l'accompagnement les personnes handicapées, leurs familles et les professionnels a profondément évolué. Nous sommes passés du fait " de s'occuper de " au " prendre soin de " puis à l'accompagnement, minorant, à la demande des personnes elles-mêmes, la dimension exclusivement médicale ou curative de l'accompagnement quotidien. Mais, au-delà des mots, qu'en est-il ? Yves Lacroix a été un observateur privilégié et averti de cette révolution des mentalités. Personne quadraplégique, écrivain, il a connu enfant la vie en famille, porté par des parents qui avaient choisi de le traiter comme son frère. Il a également vécu en institution, ce qui lui a permis d'en expérimenter à la fois la lourdeur et les dynamiques d'ouverture et de liberté lorsque les professionnels sont au service du projet personnel et collectif des personnes accueillies. Il a fait enfin, en pionnier, le choix du domicile durant plus de vingt-six ans. Cet ouvrage est le fruit de son expérience et une analyse, parfois cruelle, des accompagnements qu'il a vécus et aussi subis. Pédagogique et inventif à la fois, ce livre propose une lecture personnelle de la relation singulière qui se noue entre la personne handicapée et l'aidant (que celui-ci travaille dans une institution ou au domicile). Car l'accompagnement des personnes handicapées dépendantes interroge directement notre capacité à mettre en œuvre, sous la direction et en partenariat avec la personne concernée, son projet de vie personnelle, sociale et/ou professionnelle. De nombreux exemples concrets illustrent les dynamiques positives et négatives qui se jouent entre les deux acteurs. L'ouvrage est structuré en plusieurs parties qui donnent l'occasion au lecteur de parcourir les thématiques du regard, de la parole, du temps, et de la vie affective et sexuelle dans la relation d'accompagnement. Il déploie aussi une réflexion essentielle sur le regard porté sur les personnes handicapées, leur implication dans la société et, in fine, leur citoyenneté. Le livre s'adresse à toute personne, bénévole ou professionnelle, qui accompagne une ou des personnes handicapées dans leur quotidien.

06/2008

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Droit

Le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Commentaire article par article

Adopté le 16 décembre 1966 et entré en vigueur le 23 mars 1976, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels compose avec le Pacte international relatif aux droits civils et politiques la "Charte internationale des droits de l'homme" sous la clef de voûte de la Déclaration universelle des droits de l'homme. En outre, en permettant aux individus de soumettre des plaintes au Comité des droits économiques, sociaux et culturels, le Protocole facultatif au Pacte, adopté par l'Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1998 et entré en vigueur le 5 mai 2013, aligne le régime des deux Pactes l'un sur l'autre. L'on sort aujourd'hui des débats doctrinaux sur l'applicabilité, l'opposabilité et la justiciabilité des droits ainsi garantis, ou sur la ligne qui sépare les "politiques sociales" de la garantie des droits économiques et sociaux. Sur le plan interne comme dans le cadre international, la protection de ces droits est désormais un enjeu immédiat pour tous les acteurs du droit, notamment les avocats et les juges, mais aussi les syndicats et les organisations non gouvernementales. Ce premier commentaire collectif publié en langue française présente une analyse systématique de chacun des droits consacrés parle Pacte, à la lumière de la pratique internationale et de la "jurisprudence" développée par le Comité des droits économiques, sociaux et culturels. Il inclut un commentaire des mécanismes de mise en oeuvre, y compris de la procédure des communications individuelles dans le cadre du Protocole facultatif. Il s'agit donc tout à la fois d'un bilan d'ensemble - formant un diptyque avec le premier volume publié sur le Pacte international relatif aux droits civils et politiques en 2011 - et d'un indispensable outil de travail pour tous les juristes francophones, universitaires ou praticiens, comme pour les défenseurs des droits de l'homme. Placé sous la direction d'Emmanuel Decaux et d'Olivier De Schutter, cet ouvrage a mobilisé, autour des équipes de l'Université Panthéon-Assas Paris II et de l'Université catholique de Louvain, de nombreux experts internationaux.

07/2019

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Histoire de France

André Grenard Matsoua : les fondements de l'Amicale

" Il serait donc indispensable de savoir si la dite Association qui semble encore n'être qu'en puissance n'a cependant point d'accointances avec des milieux métropolitains ou étrangers, aux doctrines subversives. Il importe pour le bien de nos indigènes de l'Afrique Equatoriale Française de les soustraire à l'influence de leurs congénères qui rêvent de jouer auprès d'eux le rôle néfaste d'un Marcus Garvey ". Tels sont les mots du gouverneur général de l'Afrique Equatoriale Française (AEF) Raphaël Antonetti auprès du ministre des colonies Léon Perrier à propos de l'Association Amicale des Originaires de l'Afrique Equatoriale Française et de son leader André Matsoua Ma Ngoma dit Grenard. L'Association Amicale des Originaires de l'Afrique Equatoriale Française, appelée Mikale par les Congolais, est créée le 21 juillet 1926, sous la houlette de André Grenard Matsoua à Paris. Elle dispose des sections africaines à Brazzaville, Pointe-Noire, Léopoldville (actuelle Kinshasa) ainsi qu'en Oubangui-Chari (actuelle République Centrafricaine). L'Amicalisme porte la signature du parcours politique de Matsoua. En revanche, le Matsouanisme, mouvement religieux, qui découle de sa présumée mort en 1942, fait de Matsoua une figure du Messie, par l'influence du judéo-christianisme. Et cette actualité messianique est la plus connue dans l'imaginaire collectif congolais et/ou africain. Dans la mémoire contemporaine, en effet, la figure de Matsoua est plus identifiée comme relevant d'un messianisme qui a poussé les Congolais, et plus précisément les Kongo à une résistance passive, voire active durant les années 30, contre l'administration coloniale française (M'zingu wa falanka tatu, la guerre des Trois Francs). Cet ouvrage dévoile les bases de l'Amicalisme, de ses origines à la première arrestation de Matsoua en 1929. Il analyse les fondements du nationalisme congolais et ses interactions avec le panafricanisme. A la lumière des documents issus des archives d'Outre Mer, notamment ceux de son premier procès, l'objectif est d'identifier la nature réelle de l'Amicalisme. Est-ce un mouvement remettant en cause les modalités de la colonisation ? Quelle est la nature du mouvement, proto-nationaliste ou nationaliste ? Quelle est l'originalité de l'Amicalisme par rapport à des mouvements similaires dans les autres colonies ?

02/2020

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Droit privé

La rupture du contrat à l'initiative du salarié. Les ruptures conventionnelles collectives

La rupture du contrat à l'initiative du salarié Le salarié peut à tout moment signifier à son employeur qu'il met fin au contrat de travail. Il a la possibilité de présenter sa démission. Celle-ci n'est soumise à aucun formalisme particulier, elle ne se présume pas, et doit résulter d'une volonté sérieuse, claire et non équivoque. Dans certaines situations, lorsque l'employeur ne respecte pas ses obligations, le salarié est en droit de prendre acte de la rupture de son contrat de travail. Ce dernier est alors définitivement rompu. Si le juge estime que les faits reprochés à l'employeur ne justifient pas la prise d'acte, cette rupture produit les effets d'une démission. Dans le cas contraire, elle produit ceux d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse et, dans certains cas, d'un licenciement nul. Face aux manquements de l'employeur, le salarié peut également saisir le conseil de prud'hommes d'une demande de résiliation judiciaire. Lorsqu'il examine cette demande, le juge peut : - prononcer la résiliation du contrat aux torts de l'employeur si les griefs formulés à l'encontre de celui-ci justifient la demande du salarié. Elle produit alors les effets d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse et, dans certains cas, d'un licenciement nul ; - rejeter la demande si ces griefs ne sont pas assez graves pour justifier la rupture. Le contrat de travail se poursuit alors. Point spécial : Les ruptures conventionnelles collectives Instauré par l'ordonnance n°2017-1387 du 22 septembre 2017, le dispositif des ruptures conventionnelles collectives (RCC) permet d'organiser des ruptures amiables dans le cadre d'un accord collectif validé par l'autorité administrative. Il est ouvert à toute entreprise sans condition d'effectif ou de difficultés économiques. L'accord portant RCC doit exclure tout licenciement pour atteindre les objectifs qui lui sont assignés en termes de suppressions d'emplois. Les premières décisions des juges du fond sur le sujet livrent des précisions sur l'interprétation des textes. Ce numéro annule et remplace notre précédente édition de février 2018

02/2022

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Critique littéraire

Metz au miroir des écrivains. Regards français et étrangers des origines à nos jours

Nombreux sont les écrivains qui ont illustré par leur oeuvre la ville de Metz, certains n'ayant pas manqué de la décrire et de nous en laisser une image d'autant plus précieuse qu'elle n'a cessé de se modifier à travers les siècles. Ce livre est né d'un constat, l'absence d'un ouvrage consacré à la ville de Metz vue par les écrivains. Un travail collectif dû à la plume de quelque quarante membres de l'Académie nationale de Metz comble cette lacune. L'éventail est élargi à des écrivains d'autres horizons, allemands certes, mais aussi anglais, suisses, luxembourgeois, belges, danois, polonais. Ainsi le lecteur trouvera-t-il dans ces pages, à côté de Philippe de Vigneulles, Rabelais, Bossuet, Madame de Staël, Chateaubriand, Balzac, Barrès ou Verlaine, des étrangers en nombre comme Giacomo Casanova, Alexander von Humboldt, Mary Shelley, Charles Dickens Jr, D.H. Lawrence, Joseph Roth, et bien d'autres. C'est ce regard d'écrivains venus d'ailleurs qu'il est intéressant de confronter avec celui de ceux qui sont nés ou ont vécu à Metz, francophones ou germanophones. Une place est réservée, à côté des grands auteurs reconnus, à de petits maîtres souvent fort oubliés, mais dont certains, comme le pasteur évangélique allemand Wilhelm Ludwig Steinbrenner, ou Ludwig Emil Grimm, illustrateur des contes de ses célèbres frères, ont su évoquer notre cité avec une précision, une richesse de détails, un sens du pittoresque et de la vie qu'on ne rencontre pas toujours chez les plus grands. Plus d'une fois, des regards croisés et contrastés sur Metz sont mis en parallèle selon le vécu propre d'écrivains contemporains les uns des autres, en particulier pour la période de l'Annexion et des deux guerres mondiales, où des descriptions parfois opposées évoquent la ville, selon qu'on a le coeur du côté allemand ou français ou qu'on est déchiré de devoir choisir. Dans le déploiement des siècles, le lecteur verra la ville se transformer, prendre de nouveaux visages, et pourra confronter la cité d'aujourd'hui avec les étapes de son histoire à travers le temps.

03/2019

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Histoire internationale

La frontière méditerranéenne du XVe au XVIIe siècle : échanges, circulations et affrontements

Le cadre géographique et chronologique retenu par cet ouvrage collectif le place immédiatement sous les auspices de Fernand Braudel. Comme la fameuse Méditerranée de celui-ci, il semble osciller entre ce qui fait l'unité économique et culturelle du bassin méditerranéen, et ce qui au contraire le divise de façon radicale, essentiellement le conflit entre Islam et Chrétienté. Mais en rassemblant des contributions de spécialistes des deux bords, il tente de connecter des historiographies rarement amenées à se rencontrer. Les affrontements entre Chrétienté et Islam se poursuivent à cette époque, et des références à la croisade ou au djihad sont employées à l'appui de la revendication d'une souveraineté universelle, ou de la légitimation d'une action aux yeux de l'opinion. Mais les conflits internes aux deux camps l'emportent, et amènent à des alliances plus ou moins explicites entre " chrétiens " et " musulmans ", tandis que les échanges commerciaux s'intensifient. La circulation de biens matériels et les transferts de technologie de part et d'autre de la frontière sont attestés, souvent dans un contexte d'opposition sourde ou de compétition. La notion même de frontière se précise alors, à travers l'essor de la cartographie, l'affirmation de la souveraineté des Etats sur les territoires, et la conclusion de traités. L'évolution de l'art de la guerre amène un renforcement des lignes de frontière et du contrôle du centre politique sur les périphéries. Les juristes s'emploient à légitimer l'appropriation de la mer par les Etats à travers la notion " d'eaux territoriales ". Néanmoins, des zones de l'entre-deux demeurent, et offrent des ressources à des spécialistes de l'affrontement aussi bien que de la négociation et de la circulation, dont plusieurs apparaissent dans ce livre en tant que groupes ou individus. Selon une démarche aujourd'hui bien établie chez les historiens, les contributions à ce volume combinent une approche locale et une approche globale, qui s'éloignent des grands déterminismes géographiques et économiques braudéliens. Des fragments de vie peuvent, par leur particularité, révéler un aspect plus vaste et représentatif du type de relations qui s'instaurent alors en Méditerranée, en un temps où course, transport et commerce sont étroitement imbriqués.

10/2014

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Technologies

Construire en pisé. Prescriptions de dimensionnement et de mise en oeuvre

Le pisé est une technique de construction qui permet de réaliser des parois en compactant de la terre humide entre des banches formant un coffrage. Ecologique, disponible localement, résistant aux épreuves du temps, matériau qui régule l'humidité, bon isolant phonique, résistant au feu, le pisé, issu de l'architecture vernaculaire, présente de nombreux avantages s'il est mis en oeuvre correctement. Cette technique n'étant pas encore normée, cet ouvrage fournit, en s'appuyant sur l'analyse des techniques traditionnelles et sur le développement plus récent de la connaissance scientifique, les prescriptions techniques permettant de mettre en oeuvre la terre crue. Suivant la chronologie d'une opération de construction, cet ouvrage en couleurs : - précise les différentes classes d'emploi du pisé en fonction des contraintes admissibles, du type d'ouvrage considéré (paroi porteuse ou non porteuse), de la catégorie d'importance du bâtiment (habitat individuel ou collectif, bâtiment tertiaire, ERP, etc.) et des contraintes géographiques du lieu d'implantation (sismicité, climat) ; - expose les principes de conception d'un ouvrage en pisé et fournit les éléments pour le dimensionner (épaisseur, longueur, hauteur et élancement) ; - détaille les dispositions constructives des éléments en pisé et leur liaison avec les autres éléments du bâtiment (soubassement, couverture et étanchéité, ouverture, isolation thermique, réseaux, etc.) ; - décrit les étapes de mise en oeuvre du pisé, depuis le choix des terres jusqu'à sa mise en place sur chantier ; - propose une méthode de contrôle du matériau et de sa mise en oeuvre afin d'assurer la qualité de production des éléments en pisé (prélèvement d'échantillon, analyse, essai et contrôle) ; - énumère les désordres courants des ouvrages en pisé (variations chromatiques et de densité, fissure, humidité, etc.) et les solutions permettant de les éviter ; - présente, en annexe, les principales caractéristiques du matériau (masse volumique, résistances mécaniques, conductivité thermique, perméabilité à la vapeur d'eau, etc.). Ce livre permet ainsi de construire et rénover un ouvrage en pisé et acquérir une maîtrise parfaite des chantiers de construction, de la préparation du matériau à la réception des ouvrages. Enrichi de nombreuses photographies et figures, il est destiné aux architectes, maîtres d'oeuvre, maîtres d'ouvrage et artisans soucieux de mettre à profit des savoir-faire qui ont déjà fait leurs preuves.

01/2021

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Esotérisme

Jacques Bergier. Une légende... un mythe

Cet hommage collectif à Jacques Bergier témoigne de sa force de caractère et de son intelligence hors du commun, de son sens de l'honneur et de sa générosité qui ont fait de lui un héros de la Seconde Guerre mondiale, puis un "éveilleur de conscience". Sous la direction de Claudine Brelet, cet ouvrage réunit des auteurs venus d'horizons aussi divers que l'est l'oeuvre de Bergier, notamment la poétesse Janine Modlinger qui fut sa secrétaire, Hélène Renard, directrice de Canal Académie - la radio sur Internet de l'Institut de France, l'éditeur Jean-Pierre de Monza, des ingénieurs de Sup Aéronautique, divers auteurs, écrivains de science-fiction et de fantastique, dont Nicole Bamberger, Claude Seignolle, André Ruellan, Richard D. Nolane, F. Darnaudet, Claude Thomas, Ch. Moreau, J : P. Desthuilliers, S. Caillet, Jacques Vallée... et Patrick Clot, président-fondateur de l'association des Amis de Jacques Bergier dont il représente la famille. Ingénieur chimiste, Jacques Bergier réalisa, entre autres, la première synthèse du polonium. Engagé dans le réseau Marco Polo, Jacques Bergier, alias "Jacques Verne", fit partie du "groupe des Ingénieurs" (avec Helbronner et Ezkenazi) qui espionna les avancées techniques des nazis et leur utilisation de l'énergie atomique. Arrêté à Lyon en 1943 par la Gestapo, il fut envoyé à Neue Bremme, puis à Mauthausen. II reçut les plus hautes distinctions militaires des Alliés et les Russes s'inspirèrent de lui pour le héros du film, L'Homme qui arrêta la foudre (Et l'Angleterre sera détruite), consacré à l'opération qui permit de détruire Peenemünde où se construisaient les V1 et V2. Après la guerre, il se consacra à la promotion de la science-fiction et de faits négligés par la science officielle. De son livre, Le Matin des magiciens, manifeste du réalisme fantastique écrit avec L. Pauwels, naquit la revue Planète qui, traduite en une douzaine de langues, créa un phénomène éditorial doublé d'un véritable remue-méninges sur des sujet reflétant l'immense savoir de Jacques Bergier, apparemment aussi inépuisable que son humour, qui avoua que son plus grand bonheur fut d'être immortalisé par Hergé sous les traits du savant chauve et initié Mik Ezdanitoff, dans Vol 714 pour Sydney.

03/2011

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Histoire internationale

L'Occident et l'Afrique (XIIIe-XVe siècle). Images et représentations

Avant les grands voyages du XVe siècle, les peuples du bassin méditerranéen, dont l'axe recoupe l'Europe occidentale, se considèrent comme les habitants du centre de la terre. Ils imaginent les autres à travers des schèmes hérités pour la plupart de l'antiquité grecque, latine et judéo-chrétienne. Dans les marges du Sud il y a l'Afrique, et l'Ethiopie qui désigne globalement le "Pays des Noirs". De connaissances géographiques encore sommaires, on déduit l'idée que la zone méridionale est exposée au soleil, ce qui la rend en partie inhabitable. Quant à la partie viable de l'Ethiopie, elle abrite des êtres étranges et monstrueux : c'est le pays des Ethiopiens, "les hommes à la face brûlée". Chez les encyclopédistes, les mathématiciens et les philosophes, comme dans la plupart des écrits à caractère populaire de la période médiévale, l'examen des textes fait apparaître une double tradition. La première, minoritaire, idéalise le "Pays des Noirs" et fait de l'Ethiopie un pays paré de nombreuses vertus. Ses habitants sont décrits comme des hommes de justice et de sagesse. A l'époque des Croisades, le monde occidental imaginera même un personnage singulier, le prêtre Jean, auquel les chrétiens projettent de s'allier pour combattre l'Islam. Dans l'ensemble, cependant, ce sont les préjugés défavorables à l'Afrique et à ses habitants qui dominent la pensée et l'imagerie du Moyen-Age. Selon cette tradition les Noirs appartiennent à la lignée de Cham, le fils maudit de Noé, et sont de ce fait destinés à la servitude. Leur couleur, associée à l'obscurité et au mal dans le vieux fond de l'inconscient collectif occidental, renvoie aux forces de l'ombre et de l'enfer, et donne lieu aux représentations les plus insolites. Les premiers voyageurs qui, au XVe siècle, visiteront la côte ouest-africaine emporteront ces images avec eux. De là découlent pour une grande part, comme le suggère l'étude de François de Medeiros, le comportement dominateur et les attitudes qui sont à l'arrière-plan de la traite négrière puis de l'entreprise coloniale, ainsi que sans doute encore aujourd'hui les préjugés raciaux qui animent le tréfonds de la mentalité occidentale vis-à-vis des Africains.

11/1985

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Formation

Se proclamer pour exister. L'autolouange : une dynamique d'insertion scolaire et professionnelle

Cher lecteur, Au fil de ces pages vous allez goûter ce qu'est l'autolouange et découvrir son impact dans divers contextes d'insertion, non seulement scolaire ou professionnelle, mais encore au sens large : celle de s'insérer dans la vie après avoir vécu l'exclusion, l'exil ou le désespoir. L'objectif de cet ouvrage est de nourrir la réflexion sur la construction de la confiance en soi et en l'autre, ainsi que l'épanouissement de la singularité de chacun dans un collectif rendu empathique et solidaire. Mes récits d'ateliers dans un dispositif d'insertion scolaire pour le Département de l'Instruction Publique à Genève alternent avec les témoignages de facilitateurs en autolouange intervenant principalement dans des programmes d'insertion professionnelle en France. Alliées à leurs talents de comédien, de conteur ou de coach, ou à un parcours personnel d'exil et de résilience, leurs approches donnent à voir la souplesse de l'autolouange, qui se décline à l'infini selon l'art de chacun. La dernière partie de ce recueil se consacre à une analyse d'ordre pédagogique et social : comment l'autolouange développe la collaboration, la communication ainsi que la pensée créatrice, tout en offrant une voie d'expression à même de transformer la violence. Si le mot autolouange peut surprendre, cette pratique se retrouve sur tous les continents sous diverses formes depuis l'aube de l'humanité. On la retrouve encore aujourd'hui principalement dans les cultures orales, notamment en Afrique. Son essence est de dire " je " en complicité avec notre environnement, mariant l'intime à l'universel tout en convoquant notre force de vie. " Dans cet ouvrage, Ophélie Schnoebelen et quelques co-aventuriers de la facilitation en autolouange témoignent de la façon dont humblement, en toute disponibilité et présence chaleureuse, ils réparent cette part du monde qui leur est confiée dans des programmes d'insertion. Sans arrogance, au plus près des hésitations et des silences, cette pratique en partage change le regard sur l'autre en révélant sa singulière splendeur. Il n'est alors plus question de s'insérer dans la norme, mais de bénéficier des richesses de tous pour une pluralité qui restitue à l'humanité ses lettres de noblesse. " Extrait de la préface de Marie Milis

06/2021

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Mélanges

Marché de l'art et droit : originalité et diversité. Liber amicorum en l'honneur de François Duret-Robert

Ce livre des amis, initiative de l'Institut Art & Droit, est rédigé et publié en l'honneur de François Duret-Robert, grande figure du droit du marché de l'art. Véritable pionnier dans ce domaine, il a enseigné cette discipline dans plusieurs universités françaises, à l'Ecole du Louvre et à l'Institut du patrimoine. Parallèlement, il a pendant de nombreuses années, tenu des rubriques juridiques dans de grandes revues d'art. Il est l'auteur de publications remarquées, dédiées au droit du marché de l'art, dont l'ouvrage de référence, véritable traité, Droit du marché de l'art, publié chez Dalloz et régulièrement mis à jour. La notoriété de ce "traité" et son caractère unique, font qu'on le désigne communément sous l'expression "Le Duret-Robert". François Duret-Robert est apprécié par les juristes, les professionnels du marché de l'art ou encore par les institutions de la culture en raison, certes, de sa compétence juridique mais aussi en raison de sa grande connaissance du milieu du marché de l'art dont il est fin connaisseur, pour en avoir parcouru et observé les coulisses. Dans cet ouvrage collectif, maintes signatures expertes ont rédigé un article en droit du marché de l'art comme autant d'hommages individuels rendus au "Maître". Tous les auteurs sont des spécialistes, qu'ils soient universitaires, avocats, notaires ou professionnels divers exerçant leur activité dans le marché de l'art ou pour le marché de l'art. C'est dire combien leur apport respectif à l'ouvrage fera de celui-ci une source inestimable d'informations sur les règles et pratiques du marché de l'art. Ce Liber Amicorum sera donc indispensable à toute personne ayant vocation à maîtriser complètement le droit du marché de l'art, de l'étudiant au professeur, en passant par les avocats et notaires, mais aussi à tout professionnel du marché de l'art d'institutions culturelles. L'ouvrage bénéficie d'un comité d'honneur prestigieux composé de personnalités ayant croisé le cursus du dédicataire et apprécié tant l'homme que ses travaux.

06/2021

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Histoire internationale

Jérusalem. Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire

Citée pour la première fois dans la Bible et aujourd'hui plus que jamais au coeur de l'actualité internationale, Jérusalem n'a cessé, au fil des millénaires, de jouer dans notre vie religieuse et spirituelle un rôle singulier et irremplaçable. Son histoire se confond d'une certaine manière avec celle de l'humanité tout entière, car chaque citoyen du monde peut se prévaloir d'un lien mystique, intellectuel ou sentimental avec la " cité de la paix " - la signification de son nom hébraïque. Ce volume est le fruit d'un travail collectif qui a réuni, autour de Tilla Rudel, une équipe d'historiens, d'écrivains, de journalistes et d'essayistes d'origines et de confessions diverses qui ont en commun une même passion pour Jérusalem où tous ont vécu, écrit, étudié ou simplement déambulé à travers ses quartiers, ses ruelles secrètes et les collines qui l'entourent. Le dictionnaire et la partie proprement historique illustrent la spécificité de la " ville sainte " telle qu'elle s'est construite au fil du temps, sous ses multiples aspects culturels, politiques et patrimoniaux. Les promenades littéraires permettent de l'aborder selon les affinités de chacun des auteurs. Samuel Blumenfeld évoque Jérusalem à travers les films. Sylvie Anne Goldberg s'intéresse à la route des pèlerinages, du Temple juif à la croisade chrétienne. Théo Klein flâne dans la vieille ville avec son ami palestinien Ziad Kawass, tous deux rêvant d'une ville ouverte où Israéliens et Palestiniens vivraient en paix. Le père Jean-Michel de Tarragon se promène à travers les Lieux saints sur les traces d'Hérode pour y retrouver Jésus. L'anthologie traverse les grandes époques de Jérusalem et témoigne de la place qu'elle occupe depuis ses origines bibliques dans l'imaginaire de l'Orient comme dans celui de l'Occident. Pour Amos Oz, Edward Saïd, Sayed Kashua, David Grossman, Yehuda Amichaï ou Mahmoud Darwich, elle est l'éternel sujet, tour à tour vénérée, crainte ou adorée, comme une chimère qu'il faudrait séduire ou apaiser par les mots pour ne pas risquer de s'y brûler.

11/2018

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Ecrits sur l'art

Marronnage, l'art de briser les chaînes

Dans tous les pays où les bateaux négriers les ont transportés de force, les personnes réduites en esclavage ont pris la fuite : ils sont appelés esclaves "marrons" , on dit qu'ils sont partis en marronnage. En Guyane hollandaise (Suriname) des esclaves s'enfuient en grand nombre, protégés par l'immense forêt amazonienne toute proche où ils forment des sociétés. L'art de briser ses chaînes est l'histoire peu connue du marronnage. Ces sociétés marronnes ont d'abord dû défendre leur liberté, se construire sur ce qui restait de leurs cultures africaines puis se développer et, la paix revenue (autour de 1860), exprimer dans l'art leur sens du beau : le moy. Sous les doigts de l'artiste, les objets du quotidien deviennent alors des oeuvres d'art fabriquées pour soi ou offertes à l'autre, en particulier à la femme ou l'homme aimé. L'art de briser ses chaînes, c'est aussi le tembe, l'art des Marrons : sculpture, gravure, broderie, peinture. Auprès de sculptures et d'ojets du siècle dernier (dont beaucoup proviennent du musée du Quai-Branly), seront présentés les travaux d'artistes contemporains, mettant ainsi en valeur pour la première fois la continuité artistique de l'art marron. Le lecteur découvrira les oeuvres de précurseurs du tembe sur toile tels Antoine Lamoraille et Antoine Dinguiou, les tableaux et sculptures de leurs cadets Carlos Adaoudé et Francky Amete. Les créations originales de peintres à la renommée internationale tels Hervé Télémaque, John Li A Fo et Marcel Pinas, abordant histoire, culture ou tembe, questionnent le devenir et la place de cet art. Les scientifiques du siècle dernier ont aussi ramené des photographies, dont la dimension artistique nous apparaît pleinement au-delà de leur valeur documentaire. Donnant à voir un même sujet collectif à quelques générations d'intervalles, les oeuvres de photographes actuels tels Gerno Odang, Ramon Ngwete, Nicola Lo Calzo entrent alors ici en dialogue avec celles des ethnologues Jean-Marcel Hurault et Pierre Verger. Pour comprendre ces peuples, issus du refus du sort qu'on leur avait réservé, la parole sera donnée aux témoins, ceux du temps de l'esclavage et les témoins d'aujourd'hui.

07/2021

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Genres et mouvements

Les Romans gothiques anglais (1764-1831). Collections de la Bibliothèque nationale de France

La fin du siècle des Lumières voit l'apparition en Angleterre d'un nouveau genre littéraire promis à un grand succès : le roman gothique. Le texte fondateur, publié en 1764, a pour titre The Castle of Otranto, a gothic story ; il est l'oeuvre d'Horace Walpole, fils du célèbre homme d'Etat britannique Robert Walpole. Ce roman est à l'origine d'une abondante production littéraire et d'un véritable engouement qui va traverser la Manche, comme en témoignent les nombreuses traductions et imitations qui vont voir le jour en Europe, et notamment en France. Le roman gothique place l'imaginaire au pouvoir et promeut une nouvelle esthétique à l'opposé de l'esthétique classique. C'est désormais le triomphe de l'émotion sur la raison, de l'obscurité sur la lumière, de l'inconscient sur le conscient. C'est enfin et surtout l'irruption du surnaturel et l'importance donnée au cadre médiéval dans lequel il surgit : châteaux, monastères, chapelles en ruines, cryptes et souterrains ténébreux propices aux apparitions spectrales et macabres suscitant la terreur et l'horreur chez le lecteur. Ces édifices gothiques sont le théâtre de crimes et de violences exercées contre des innocents, séquestrés et persécutés, victimes des tyrannies féodale et religieuse. La vague gothique va déferler sur l'Europe pendant une soixantaine d'années, et rencontrer un succès grandissant auprès d'un public friand de sensations fortes. Parmi les auteurs les plus célèbres, il convient de citer, outre Horace Walpole, Ann Radcliffe, Matthew Gregory Lewis et Charles Robert Maturin. D'autres auteurs connurent une renommée égale en leur temps mais leurs oeuvres ont sombré dans l'oubli. Si le genre gothique a disparu en tant que genre romanesque, il va donner cependant naissance au roman noir et au genre fantastique et se perpétuer jusqu'à nos jours en investissant de nouveaux modes d'expression tels que le cinéma et la bande dessinée. Comme le remarque à juste titre Maurice Lévy, qui en était le grand spécialiste, le roman gothique fournit un "formidable réservoir d'images" qui va contribuer à enrichir l'imaginaire collectif occidental.

07/2021

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Concours

Alexis Wright, "Carpentaria"

Traduit en plusieurs langues, étudié par de nombreux chercheurs, reconnu pour sa qualité exceptionnelle par le Miles Franklin Award en 2007, roman de résistance et de résilience aborigène, Carpentaria narre et questionne avec intelligence, profondeur, ironie, sensibilité et humour les innombrables tensions politiques et éthiques qui émeuvent les peuples autochtones d'Australie depuis l'invasion des colons britanniques. Poétique, burlesque et onirique, l'histoire épique écrite par l'autrice waanyi Alexis Wright est insufflée d'une voix narrative espiègle qui recrée et s'inspire de l'oralité aborigène autochtone et propulse le lecteur dans un voyage à travers le temps et l'espace, au nord de l'Australie, dans le golfe de Carpentarie, dans la petite ville fictionnelle de Desperance. Entre sécheresse, cyclones et inondations, guerre de la décharge, maire meurtrier, école assimilatrice et mine internationale, les clans rivaux des Midnight et des Phantom survivent et résistent auprès du serpent ancestral qui vit sous leurs pieds. La génération activiste autochtone représentée par Will Phantom et les mécaniciens du bush présidés par Mozzie Fishman ne veut cependant pas que survivre : elle refuse le statu quo et ne supporte plus que leurs terres ancestrales soient blessées et spoliées. Au cours du roman, Elias Smith, un allié blanc, est assassiné ; Will s'attire la foudre de la compagnie minière avoisinante et de son père à cause de son union avec Hope, du clan des Midnight ; le chaos règne jusqu'à ce qu'un feu soit déclenché... Carpentaria est le premier roman aborigène à figurer au tronc commun de littérature à l'agrégation d'anglais. L'esthétique de ce roman polyphonique magistral de 500 pages emporte, bouleverse et élève ; elle requiert aussi curiosité, humilité, patience et concentration. Comprendre son contenu politique nécessite une connaissance de l'histoire coloniale australienne. Cet ouvrage collectif de préparation au concours et de référence sur l'ceuvre contient les outils et références historiques, politiques, linguistiques, anthropologiques et littéraires indispensables à sa compréhension et son analyse. Il s'ouvre sur quelques mots d'Alexis Wright et un poème hommage de l'écrivaine tahitienne autochtone Chantal T. Spitz, puis comprend 17 chapitres de 20 contributeurs français et internationaux qui jettent un éclairage nouveau sur un chef-d'oeuvre du XXIe siècle.

09/2021

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Autres éditeurs (A à E)

Astor

Un récit d’aventure pour s’immerger dans le milieu marin, rencontrer les organismes qui le peuplent et se plonger dans les légendes et les personnages qui en sont issus. Astor s’adresse aux petits dès 4 ans et aux plus grands sans limite d’âge !

Un monsieur barbu, achète un coquillage dans un cabinet de merveilles. En le portant à l’oreille il entend comme un appel. Aux commandes de son sous-marin, il part en voyage au travers des océans, de l’Arctique à l’Antarctique, explore les abysses et les tropiques.

Dans cette aventure, il croise des organismes en tout genre : thons et cachalots, homards et éponges géantes, jusqu’aux méduses et au mystérieux roi des harengs. Il échappe de justesse à un calmar géant et à un monstre marin surgi du Moyen Âge ! Épaves habitées, futs de déchets, navires et fantômes se dessinent sur sa route jusque vers un bas-fond de la Méditerranée où il découvrira peut-être ce qu’il cherchait.

Plongés dans l’inconnu, le mystérieux, l’invisible (ou le peu visible!), les jeunes lecteurs et lectrices s’embarquent avec Astor dans un voyage sous-marin au long cours. Un récit aussi poétique que ses illustrations pointillistes en noir et blanc qui les invite à prendre conscience de la richesse de l’environnement marin et de sa beauté fragile.

Tito Moccia nait en 1976 à Locarno. Fasciné par la mer dès l’enfance, il décide de la regarder de très près et obtient un Master en biologie à l’Université de Neuchâtel en 2001, après une année passée à Sète étudier des crustacés parasites. En manque de créativité il s’installe à Genève où, entre un atelier, un peu de gravure et pas mal de sculpture, il travaille au Musée d’art moderne et contemporain (MAMCO) et parfois aussi à celui du Léman à Nyon. Depuis 2008 il est journaliste à l’agence Keystone-ATS. Il vit avec sa femme et ses deux enfants entre Berne et le Tessin. Il dessine depuis toujours et invité lors de la prochaine édition du Livre sur les quais à Morges en septembre 2021. 

Dossier - Nouvelles têtes : les éditeurs suisses jeunesse et BD la jouent collectif

09/2021

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Surréalisme

Surréalismus N° 9, hiver-printemps 2023

Nous rentrons dans l’univers d’Alice (découvrir les deux entretiens et s’émerveiller devant le portfolio des illustrations de John Tenniel !) et en sortons retournés. Inventer. Se construire un monde, des mondes, est le souhait cher aux artistes véritables. Les fondateurs du Surréalisme, génération fracassée par la Grande Guerre, voulaient créer de nouveaux espaces, littéraires et plastiques, issus de la psyché humaine. Une première contradiction apparente émerge : faut-il libérer l’homme de sa folie, comprise comme passion du conflit avec l’autre, l’altérité ou, au contraire, l’encourager à libérer ses ressources enfantines, seules à même de dépasser l’égo, le moi adolescent ? Les deux mouvements, externe et interne, ne se complètent-t-ils pas ? Sous la surface, l’homme face à lui-même, seul. On ne peut comprendre l’esprit confraternel, de partage, du collectif, très présent dans ce numéro de Surréalismus, du mouvement surréaliste et des ses héritiers si on n’intègre pas l’humanité profonde de ses créateurs (lire l’entretien avec Jean-Jacques Lebel). Cette humanité portée depuis plus de cinquante ans par le galeriste Marcel Fleiss, passeur incontournable du surréalisme dont le fils, David, reprend le flambeau. Vous retrouverez aussi des individualités fortes et iconiques (pour parler comme les jeunes !). Certains dans la Galerie des inconnus célèbres de Marie-Isabelle Taddeï, ouvrage qui fera date. Victor Brauner et son art magique retournent, le temps d’une rétrospective, en terre natale. Radu Stern analyse avec justesse le rapport complexe de la Roumanie avec cet artiste d’avant-garde. Frida Kahlo, admirable de courage et d’esprit caustique, incarnée avec une force stupéfiante par la comédienne Claire Nebout dans le seule-en-scène Viva Frida ! écrit par Didier Goupil. Une incursion inédite de Surréalismus dans les arts vivants. En prolongement, Alba Romano Pace retrace pour nous la genèse du bel ouvrage qu’elle vient de consacrer à l’artiste mexicaine. Paul Eluard et l’incroyable itinéraire du poème Liberté ont inspiré le premier roman de Xavier Donzelli. Marine Nédélec nous propose une nouvelle rubrique consacrée à une «petite histoire» du surréalisme… Et enfin, retour sur le surréalisme japonais par le biais d’un entretien avec Vincent Manigot, incollable sur le sujet.

02/2023

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Sciences historiques

Guide du Paris tragique & insolite, du Moyen-Age à aujourd'hui

L'envers de la ville lumière par l'inventaire des lieux maudits. de mémoire, de souffrance patibulaires, hantées ou des faits divers retentissants. Après avoir longtemps exploré les sous-sols de la capitale dans leurs moindres recoins, l'auteur, historien de passion, traqueur de l'insolite, chasseur de fantômes, a refait surface, battu le pavé, ratissé avenues, places, ruelles, fouiner dans tous les arrondissements du Paris médiéval et contemporain pour en exhumer leurs secrets, retrouver les traces sanglantes des plus grands criminels. Les investigations de ce titi-parisien ont abouti au recensement de 263 lieux obscurs, patibulaires, maudits, mystérieux, hantés, sinistres, de mémoire ou marqués par des événements tragiques, tous minutieusement classés par arrondissement et localisés avec précision. Si le tableau brossé sans concessions par Philippe Laporte sur l'envers de Paris, la ville d'art et de culture, la ville de plaisir et de lumière, du luxe et de la mode, première destination touristique au monde, n'est pas le premier en son genre, il se démarque des précédents guides par la révélation de faits inédits ou rarement évoqués. Ainsi, saviez-vous que des trains nazis avaient été attaqués par des résistants, qu'un célèbre musée parisien possède des livres reliés en peau humaine, qu'il existe une succursale des Catacombes ignorée du public aux portes de Paris , qu'un pont dans le XIXe arrondissement est surnommé le " pont des suicidés " ? L'auteur a rouvert les pages sombres de l'histoire parisienne passées à la trappe, comme cette annexe d'un camp nazi dans le XIIIe arrondissement, ou les cendres de plus d'une centaine de résistants mélangées avec du mâchefer utilisé comme couche de remblai pour la réfection des boulevards des Maréchaux dans les années 1950. Tantôt macabres tantôt cocasses ou franchement drôlatiques, de nombreuses anecdotes dénichées dans les gazettes ou dans des fonds d'archives agrémentent et enrichissent la lecture de ce guide. Ames sensibles, ne pas s'abstenir ! Philippe Laporte s'est vu décerner le prix Haussmann 2002 pour l'ouvrage collectif Atlas du Paris souterrain (Editions Parigramme). Il est aussi l'auteur de L'Aqueduc Médicis, ses souterrains entre Rungis et le palais du Luxembourg, aux Editions OCRA, 1998.

08/2020

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Littérature étrangère

Bienvenue dans ce monde

Copenhague. Un endroit délimité dans lequel se meuvent trois êtres qui forment un triangle parmi des milliers d'autres : Greta, qui travaille dans un restaurant à woks et tient un journal intime dans lequel elle parle de toutes les blessures que personne ne voit. Ces plaies qui font plus souffrir que celles que l'on peut voir à l'oeil nu, ces plaies dans lesquelles on ne peut pas enfoncer son doigt et savoir avec certitude pourquoi elles font mal. Greta qui souffre de grosses crises d'asthme et qui, au lieu de prendre ses médicaments, enfonce ses ongles entre ses côtes et se griffe en s'efforçant de penser à un vent de force sept et à des chevaux lancés au grand galop. Elle habite dans un collectif avec des garçons nombrilistes et geignards qui considèrent les constellations de perles à repasser comme l'ultime forme d'art. Le besoin d'un changement dans sa vie se fait urgent. Le bande-son de son coeur est râpeuse et déprimée, comme une mine de crayon sur du papier ou une lime sur un ongle sous-alimenté. D'ailleurs, elle n'en a pas, d'ongles, elle les a tous mangés comme des biscuits apéritifs. Sa faim est immense et belle. Puis, Simon, qui se débrouille en artwork. Il dessine par ailleurs les plus beaux triangles de tout Copenhague. Il n'est pas comme les autres. Les pistes sonores de son coeur et de sa tête défilent deux fois trop vite. Petit, il lisait Les Hauts de Hurlevent et tout est partie en sucette. Et avec Simon, vient aussi Claus, qui adore le conceptualisme et dont la spécialité est de tout faire foirer. D'ailleurs, il est lui-même un genre de concept. Sa bande-son à lui est supersonique, on l'entend à peine. Un triangle, une constellation électrifiante qui menace à tout moment d'éclater... Avec une écriture inventive, nerveuse et contemplative, Amanda Svensson met en scène ses personnages avec beaucoup de tendresse, une poésie surprenante et un humour décalé. Une histoire d'amour tâtonnante et fulgurante qui laisse ses empreintes, comme peut faire le rêve pendant quelques merveilleuses secondes après le réveil.

11/2014

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République

Caton l'Ancien et l'hellénisme. Images, traditions et réception

Marcus Porcius Cato, dit Caton l'Ancien ou Caton le Censeur (234-149 av. J. -C.), présente dans nos sources l'image sévère du Romain intransigeant, fidèle aux valeurs traditionnelles. L'une des facettes essentielles de cette image est son attitude à l'égard des Grecs et de leur culture, si bien que Caton passe habituellement pour un adversaire acharné de l'hellénisme et de son influence jugée néfaste pour la culture et les valeurs romaines. Ce topos véhiculé par les sources antiques a été abondamment repris par l'historiographie moderne qui souligne volontiers l'"antihellénisme" de Caton. C'est ce lieu commun et les débats qu'il a engendrés que cet ouvrage collectif ambitionne d'explorer. Les rapports entre Caton et l'hellénisme sont en fait complexes et n'ont rien à voir avec un simple "antihellénisme primaire". Son attitude à l'égard de l'hellénisme est d'abord un fait d'histoire sociale et culturelle qui exprime le système de valeurs non d'un individu isolé, fût-il exceptionnel, ni d'une classe sociale ou d'un groupe politique particulier, mais d'une large partie du corps civique romain. L'image d'un Caton viscéralement opposé à l'hellénisme ou à l'hellénisation de la société romaine de son temps fut partiellement construite par Caton lui-même et fut nourrie par la suite d'un regard sur le passé qui opposait la République "aux moeurs pures" des IVe-IIIe siècles à la République "dégénérée" du dernier siècle av. J. -C. Les moralistes et l'historiographie modernes, en préservant, en partie inconsciemment, cette perception de l'histoire romaine, contribuèrent à faire de Caton l'ennemi irréductible d'une culture grecque qui aurait contribué à mener la République romaine à sa perte. Cet ouvrage s'efforce de déconstruire cette image simplificatrice, produit d'une maturation pluriséculaire et d'une vision morale de l'histoire, pour redonner à Caton l'Ancien la profondeur et la complexité qui caractérisent tout homme politique de son envergure. Les huit contributions sont dues à Clément Bur, Gualtiero Calboli, Chiara Carsana, Martine Chassignet, Michel Humm, Sylvie Pittia, Maria Teresa Schettino, Christian Stein et Eliane Stoffel.

06/2022

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Histoire régionale

Nouvelle histoire de Mulhouse

La nouvelle histoire de Mulhouse est le fruit d'un projet collectif initié en 2010 par trois enseignants chercheurs rodés au travail d'équipe. Il s'agissait pour eux de fabriquer la suite du volume écrit sous la direction de Raymond Oberlé en 1977. Ces trois auteurs ont apporté au projet leurs recherches menées en partie dans le cadre de la Société d'histoire et de géographie de Mulhouse. S'appuyant sur leurs compétences de spécialistes de telle ou telle période, ils ont observé et analysé le développement de Mulhouse dans la longue durée et dans un large contexte historique. L'enquête est résolument nouvelle par ses problématiques : l'eau puis les flux d'interconnexion de Mulhouse avec le monde et le système de gouvernance marqué au sceau de la liberté de décision. Elle est nouvelle par les illustrations et les techniques mobilisées. Marie-Claire Vitoux est maître de conférences honoraire en histoire contemporaine à l'Université de Haute-Alsace et membre du Centre de recherches sur les économies, les sciences, les arts et les techniques (CRESAT). Ses travaux ont porté d'une part sur les relations patrons-ouvriers au XIXe siècle à partir de l'exemple de Mulhouse et, d'autre part, sur la mémoire de la Seconde Guerre mondiale en Alsace. Odile Kammerer, archiviste paléographe puis professeur honoraire d'histoire médiévale à l'université de Haute-Alsace (membre du CRESAT), a mené essentiellement ses recherches sur l'Oberrhein des villes (Entre Vosges et Forêt-Noire : pouvoirs, terroirs et villes de l'Oberrhein, 1250-1350, Publications de la Sorbonne, 2001), et sur la cartographie historique (Atlas historique du Rhin supérieur / Der Oberrhein : ein historischer Atlas (dir.), Presses universitaires de Strasbourg, 2019). Bernard Jacqué est maître de conférences honoraire en histoire des arts industriels à l'université de Haute-Alsace (membre du CRESAT) après avoir fondé et dirigé le musée du Papier peint de Rixheim. Ses travaux ont porté sur l'histoire du décor et celle des arts industriels, en particulier mulhousiens. Il a présidé la Société d'histoire de géographie de Mulhouse pendant plus de vingt-cinq ans.

10/2023

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Littérature étrangère

Le Dernier Grec

Yannis Georgiadis est un jeune Grec né dans un petit village perdu dans les montagnes de Macédoine qui émigre en Suède dans l'espoir de trouver une solution technique à un problème d'alimentation en eau. A travers son histoire, Aris Fioretos compose une fresque pleine d'humour et de poésie sur le destin tragique des Grecs exilés depuis le grand incendie de Smyrne. Une fable existentielle bouleversante et délirante, au ton à la fois détaché et intimiste. Le roman est constitué d'une centaine de fiches confiées à l'auteur après la mort de celui qui les aurait établies, un certain Kostas Kezdoglou. La belle-mère de ce dernier aurait en effet été l'instigatrice d'un grand projet collectif visant à recenser de façon exhaustive les différents destins des Grecs expatriés dans le monde après la Première Guerre mondiale. Sans toucher à la chronologie désordonnée de ces fiches, l'auteur les présentent telles quelles. Elles retracent l'histoire de l'ami d'enfance de Kostas Kezdoglou, un jeune Grec nommé Yannis Georgiadis, né dans un petit village perdu dans les montagnes de Macédoine où sont venus s'installer son père et sa grand-mère après l'incendie de Smyrne en 1922. On suit le jeune rêveur jusqu'en Scanie où il émigre dans l'espoir de trouver une solution technique au problème d'alimentation en eau de son village natal. Là, il est accueilli chez un médecin compatriote, sa femme autrichienne et leurs deux fils. Bientôt il saura jouer au croquet, faire du patin à glace et communiquer ses pensées, toujours débordantes, en suédois. Un mariage raté plus tard, Yannis finira par quitter la Suède dans une vieille Saab avec sa fille de six mois, pour retrouver son village et, plus important encore, sa chèvre bien-aimée. Ce sera le dernier voyage de Yannis Georgiadis... De cette fresque complexe se dégage une poésie cocasse et une grande sensibilité. Malgré une trame mélancolique digne de la tragédie grecque, l'humour et l'espièglerie ironique de l'auteur sont omniprésents. Une maîtrise parfaite de la structure permet à l'auteur de jouer avec le lecteur, de le balader dans l'imaginaire débordant du narrateur. Un surprenant voyage existentiel aux multiples facettes.

09/2012