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Claude Lopez

Extraits

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Littérature française

Les Grands romans d'Alexandre Dumas Tome 1 : Mémoires d'un médecin. Joseph Balsamo

" Retour à Dumas père " : ce rappel à l'ordre de Ramon Fernandez, publié dans la NRF du 1er décembre 1941, n'a pas été assez entendu. La collections Bouquins a bien voulu rééditer Dumas et pour ce faire, a choisi d'établir à partir de manuscrits, un texte qui n'aurait pas subi les multiples attentats des directeurs de feuilletons et des imprimeurs (lectures erronées, standardisation de l'écriture, censure, etc.). A ne pas vouloir relire ses épreuves, Dumas a connu le risque d'être défiguré. Rééditer Dumas signifiait aussi adapter à l'œuvre un appareil critique qui ne trahirait pas son rythme essentiel. Aussi fallait-il une annotation légère, contrebalancée par un Dictionnaire qui recense les multiples personnages que Dumas a inventés ou qu'il a empruntés plus volontiers à l'Histoire, depuis l'Antiquité jusqu'à ses propres contemporains. Joseph Balsamo s'ouvre le 6 mai 1770. Le Grand Cophte, Joseph Balasmo, trace le dessein de la société des Illuminés : abattre la monarchie en commençant par la plus fragile, la monarchie française. On participe, avec Althotas, à des scènes de magie des sacrifices humains ; on comptait à l'amour d'un jeune philosophe en herbe pour la belle et inaccessible Andrée de Taverney ; on suit les intrigues de la Du Barry et du duc de Richelieu, toujours prêt à satisfaire les appétits de luxure de Louis XV ; on assiste à l'accession au trône de Louis XVI et à l'ascension de Marie-Antoinette qui n'a pas la retenue d'une reine quand un cœur enflammé se jette à ses pieds. Claude Schopp. Joseph Balsamo se poursuit par Le Collier de la reine et Ange Pitou (1 vol.), La comtesse de Charny et Le Chevalier de Maison-Rouge (1 vol.).

12/1990

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Actualité et médias

Balkany, l'impuni. Secrets, mensonges et trahisons

"Maintenant il faut que ça rapporte ! " Isabelle Balkany, le 6 mars 1983 ... Ce soir-là les époux Balkany, en remportant les élections municipales, mettent la main sur la ville de Levallois. Pendant plus de trente ans ils vont mettre en coupe réglée (selon leurs détracteurs) cette commune de l'Ouest parisien. En 2019, les Balkany sont enfin convoqués par la Justice avec Jean-Pierre Aubry - leur fidèle exécuteur des basses oeuvres financières - et l'associé de Nicolas Sarkozy, maître Arnaud Claude. Un prince saoudien les accompagne dans le box des accusés, soupçonné d'avoir versé 5 millions d'euros de pots-de-vin pour une opération immobilière à Levallois. Quelle que soit l'issue du procès, Patrick Balkany s'apprête sereinement à se représenter à la mairie de Levallois en 2020. Même s'il est condamné, rappelons qu'il est présumé innocent jusqu'à un éventuel jugement en appel puis un pourvoi en cassation. Cette enquête nourrie de témoignages du premier cercle des Balkany nous ouvre les portes de leur vie de milliardaires de Marrakech à Saint-Tropez en passant par les Antilles, où rien n'était jamais trop beau pour s'attirer les faveurs des ténors de la droite. Elle apporte des témoignages inédits sur les activités du maire de Levallois au coeur de la " Françafrique " . Elle explique enfin comment ce couple d'élus politiques accusés de corruption a pu échapper pendant plus de trente-cinq ans à la Justice. Qui les a protégés : Chirac ? Balladur ? Pasqua ? Sarkozy ? Quels secrets détiennent-ils pour s'être rendus intouchables ? Jean-Charles Deniau est journaliste et réalisateur. Il a réalisé plus de 80 documentaires dont en 2015 " Il était une fois dans l'Ouest : le roman noir des Hauts-de-Seine " , et il a notamment publié La vérité sur la mort de Maurice Audin (éditions des Equateurs, 2014).

05/2019

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Littérature française

L'attentat de Sarajevo

1957. Georges Perec a vingt-et-un ans. Il est un étudiant (en histoire) qui n'étudie plus. Il voudrait écrire, n'y parvient guère. En juin 1956, il commence une psychanalyse. Fin juillet 1957, il part pour la Yougoslavie. Le 8 septembre, à peine revenu, il rédige dans l'urgence un roman tout imprégné de son expérience yougoslave, L'Attentat de Sarajevo. C'est un galop d'essai mené au galop. C'est, littéralement, son premier "Cinquante-trois jours". Tel Stendhal dictant La Chartreuse de Parme en cinquante-deux jours, il dicte le livre à une de ses anciennes camarades du lycée d'Etampes. Le tapuscrit, perdu, n'a été retrouvé qu'après sa mort. Lecteur, c'est avec un Perec inattendu que tu vas faire connaissance. Frôlant le roman d'analyse psychologique, esquissant une histoire d'amour et de jalousie, c'est avec le scénario Hamlet que se débat l'auteur-narrateur, un "je" quasiment au premier degré, oscillant entre récit autobiographique et fiction. L'attentat de 1914 fit s'embraser l'Europe ; celui de 1957 reste un fantasme, dont le narrateur, en bon flaubertien, ne serait sans doute pas loin de penser que c'est "ce que nous avons eu de meilleur". Dans les multiples branches de l'arbre Perec, beaucoup de lecteurs se sont délectés à grimper ou se nicher. En voici une des racines. Elle plonge loin-dans des terreaux que Perec n'a plus guère remués par la suite. Ce roman se trouve publié près de soixante ans après sa rédaction. L'édifice Perec est dorénavant bien connu. Il nous importe donc de mieux savoir sur quelles fondations il s'est construit. Claude Burgelin.

05/2016

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Littérature étrangère

La Vie brève

"Le narrateur, Brausen, un créateur d'affiches publicitaires, pense, pour s'enrichir, écrire un scénario dont la protagoniste, Elena Sala, vivra une aventure semblable à celle de sa femme Gertrudis, qui vient de subir l'ablation d'un sein. Auteur en quête de personnages aussi complexes que lui-même et ses amis, il éprouve le besoin d'imaginer un médecin de province, Díaz Grey, laconique et désespéré comme celui qu'il a connu autrefois à Santa María, une petite ville située entre un fleuve et une colonie suisse. Dans l'appartement voisin vit la Queca, une prostituée aux moeurs étranges dont il écoute à travers la cloison les rapports avec ses visiteurs. Troublé et intrigué, il la rencontre sous le faux nom d'Arce, devient son amant et sera indirectement mêlé à son assassinat par un de ses clients jaloux, Ernesto. En la faisant intervenir dans son récit, Brausen complique un peu plus l'imbroglio qu'il n'arrive pas à construire vraiment, mais auquel Juan Carlos Onetti, maître d'oeuvre, donne une dimension hallucinante. Car, en même temps que les rapports de Brausen avec Gertrudis et sa soeur Raquel, la Queca, Ernesto, Stein son collègue et sa maîtresse Mami, se développent et rebondissent ceux qui unissent Elena avec Díaz Grey, Lagos son mari et Oscar Owen son ami anglais. "La vie est brève, /Un peu d'amour, /Un peu de rêve, /Et puis bonjour", disait une chanson française de la Belle Epoque, qu'aime chanter Mami, en sa nostalgie de Paris. Montrer par un roman qui est un chef-d'oeuvre que la vie peut n'être qu'un mauvais roman semble être l'intention profonde de Juan Carlos Onetti." Claude Couffon.

06/2009

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Critique littéraire

C'est l'histoire de la Série Noire. 1945-2015

La Série Noire est née durant l'été 1945. Marcel Duhamel l'a dirigée pendant trente-trois ans, au sein de la maison d'édition de Gaston et Claude Gallimard. Ami de longue date de Jacques Prévert et de Raymond Queneau, féru de littérature américaine, Marcel Duhamel s'est entièrement voué à cette passionnante et frénétique entreprise éditoriale, commencée modestement avant de devenir l'une des collections phares de la NRF. Bon marché et largement diffusée, la Série Noire a été accueillie à bras ouverts par les lecteurs français de l'après-guerre fascinés par l'Amérique, scène mythique de ces romans noirs rugueux et haletants, hérités des pulps et puissamment relayés par le cinéma. « C'est Duhamel qui a créé le genre avec sa Série Noire, a pourtant écrit Manchette. Duhamel a inventé la grande littérature morale de notre époque. Il faisait semblant de ne pas le savoir. » L'homme, professionnel tenace, n'était pas dogmatique ; sa collection ne l'a pas été plus que lui, trouvant, de son vivant comme à sa suite, les moyens de se réinventer ou de se réajuster, sans piétiner l'héritage. Jamais un album n'avait été consacré à l'histoire éditoriale, commerciale et littéraire de cette collection emblématique, riche de quelque trois mille titres. L'anniversaire de ses soixante-dix ans offre l'occasion d'y remédier, en retraçant un parcours rythmé par la succession de quatre directeurs et par les métamorphoses d'un genre, porté par plusieurs générations d'auteurs - anglo-saxons, français puis du monde entier -, tous porteurs d'une certaine conscience de notre temps. Trois cents documents, issus notamment des archives de la maison Gallimard, viennent ainsi illustrer des contributions inédites sur l'histoire de la Série Noire, d'hier à aujourd'hui.

11/2015

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Théâtre

Paris capitale mondiale du théâtre. Le Théâtre des Nations

Au début des années cinquante, les déchirures provoquées par la Seconde Guerre mondiale étaient encore mal cicatrisées. Il y avait peu de tournées internationales, on ignorait généralement en France ce qui se passait au-delà des frontières dans le théâtre et dans les arts. S'inspirant de la Société universelle du théâtre fondée par Firmin Gémier à la fin des années vingt pour réconcilier les peuples par leur culture, A. M. Julien et Claude Planson décidèrent de rassembler des artistes de tous les pays, de révéler les expériences dramatiques, lyriques et chorégraphiques les plus neuves, ainsi que les cultures, les traditions du monde entier. Un dotant Paris d'un Festival international, ils voulurent lui donner un rayonnement sans précédent. Le Festival international d'art dramatique de la Ville de Paris qui devint le célèbre Théâtre des Nations fit venir à Paris tous les théâtres du monde, de 1954 à 1965. Des artistes d'Europe de l'Est franchirent le rideau de fer. Brecht pulvérisa la convention théâtrale et Béjart révolutionna la danse académique. Brook décapa Shakespeare. L'Amérique diffusa ses avant-gardes des années soixante. L'opéra de Pékin déploya sa magie. Dans l'alambic du Théâtre des Nations bouillonnèrent les prémisses de Mai 68. Une expérience fondamentale aujourd'hui oubliée. Elle avait pourtant valu à Paris le titre de « capitale mondiale du théâtre ». En 1963, apparut en province un jeune théâtre plus radical, dans le cadre d'un Festival initié par Jack Lang. Nancy disputa alors à Paris son titre de capitale du théâtre. Cet ouvrage abondamment illustré retrace une entreprise qui allait réveiller la créativité endormie. Il dévoile un pan occulté de l'histoire du théâtre à travers des spectacles-chocs, des révélations et des subversions qui servirent de catalyseur au renouvellement des arts de la scène au cours des décennies suivantes.

05/2009

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Littérature française

Le pays du lieutenant Schreiber. Le roman d'une vie

Comme d'autres viennent fleurir la tombe du soldat inconnu, Makine rend hommage ici à une "certaine idée de la France", en réécrivant à sa manière la vie de Jean-Claude Servan-Schreiber : le héros inconnu d'une famille illustre... Jeune officier, bataille de France, mai-juin 1940, 4e régiment de Cuirassiers, Belgique, Flandres, Dunkerque, duels de chars, résistance désespérée, massacre des frères d'armes, mission dans les lignes allemandes, nouveaux combats dans l'Eure, première blessure, renvoyé de l'armée parce que juif, fuite en Espagne, prison, camp de concentration, Maroc, Algérie, 5e régiment de Chasseurs d'Afrique de la 1ère DB, débarquement dans le Midi, libération de la France, victoire fêtée dans les montagnes de Bavière, non loin du Berghof, le "nid d'Aigle" de Hitler... Sa vie n'intéresse plus personne, sa guerre n'éveille aucun souvenir, ses camarades tombés au champ d'honneur se sont effacés de toutes les mémoires, et l'homme de 92 ans qui entreprend en 2010 de publier son livre ne trouve plus d'éditeur pour s'intéresser à ces vieilleries. Alors Andreï Makine raconte : son amitié avec cet homme au soir de la plus glorieuse des existences, ses échanges avec lui, son combat à ses côtés pour que ses Mémoires soient publiés, ce qui finira par advenir dans la plus totale indifférence. Et voilà qu'à travers les mots de l'écrivain, le récit d'un livre assassiné devient la plus belle des (re)naissances, le roman d'un échec la plus précieuse des réussites. Le "Lieutenant Schreiber" va recevoir, de son vivant, ce que l'amitié, l'obstination, le talent d'un écrivain que toutes les valeurs qui le tiennent debout portent vers son aîné : le cadeau d'une Réparation.

01/2014

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Beaux arts

Jacqueline Lamba. Peintre rebelle, muse de l'amour fou

Jacqueline Lamba est la jeune femme qui, une nuit de mai 1934, décide d'aller à la rencontre d'André Breton. Avec lui, elle flâne jusqu'aux premières lumières du matin dans un Paris enchanté. Quelques mois plus tard, elle devient sa femme, la mère d'Aube, unique enfant du poète. Breton dédie à Jacqueline ses oeuvres L'Amour fou, L'Air de l'eau, Fata Morgana. Muse de l'écrivain et des photographes surréalistes, Jacqueline Lamba est surtout, et tout d'abord, une artiste d'un talent remarquable et d'une exceptionnelle sensibilité. Dans sa peinture se reflètent le courage et la passion d'une femme scandaleusement belle et rebelle qui a su se révolter contre les valeurs conservatrices de la société, en vivant toute sa vie dans l'art et pour l'art. Elle a été en contact avec les plus grands artistes et intellectuels du XXe siècle : Antonin Artaud, Claude Cahun, Marcel Duchamp, Max Ernst, Frida Kahlo, Dora Maar, Picasso, Diego Rivera, Jean-Paul Sartre, Trotski et beaucoup d'autres. Elle a vécu à une époque de grande effervescence artistique, littéraire, révolutionnaire. De Paris à New York, du Mexique à la Provence, de Marseille, où elle se réfugie à la villa Air-Bel avec d'autres intellectuels de l'Amérique du nord, où elle a fait plusieurs séjours avec son deuxième mari, le sculpteur américain David Hare. Jacqueline Lamba traverse des lieux et des moments fondamentaux de l'histoire. Protagoniste du passage du surréalisme à l'expressionnisme abstrait américain, son art, comme sa vie, est avant-gardiste, lyrique, provocateur, car comme elle l'écrit dans son Manifeste de peinture, Jacqueline Lamba a toujours vécu et peint "au nom de la liberté et de l'amour" .

05/2010

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Sociologie

Se ressaisir. Enquête autobiographique d'une transfuge de classe féministe

Du genre autobiographique, on connaissait les récits sans enquête et les ego-histoires de " grands hommes " ; dans les sciences sociales, les enquêtes sur des proches tenus à distance par l'effacement de soi. Renouant avec l'ambition d'une sociologie sensible et réflexive, Rose-Marie Lagrave propose un nouveau type de socioanalyse : l'enquête autobiographique. Ressaisissant son parcours en sociologue et en féministe, elle remet en cause les récits dominants sur la méritocratie, les stéréotypes associés aux transfuges de classe, le mythe d'un " ascenseur social " décollant par la grâce de talents ou de dons exceptionnels. Cet ouvrage retrace une migration sociale faite de multiples aléas et bifurcations, où domination de classe et domination de genre s'entremêlent : le parcours d'une fille de famille nombreuse, enracinée en milieu rural, que rien ne prédestinait à s'asseoir sur les bancs de la Sorbonne puis à devenir directrice d'études à l'EHESS, où elle croise notamment les chemins de Michelle Perrot, Françoise Héritier, Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron. Mobilisant un vaste corpus théorique et littéraire, Rose-Marie Lagrave ouvre sa malle à archives et la boîte à souvenirs. De ses expériences de boursière à ses engagements au MLF et sa pratique du métier de sociologue, elle exhume et interroge les traces des rencontres qui l'ont construite. Parvenue à l'heure des bilans, cette passeuse de frontières et de savoirs questionne avec la même ténacité la vieillesse et la mort. Contre les injonctions de " réussir " et de " rester soi ", ce livre invite à imaginer de nouvelles formes d'émancipation par la socioanalyse : se ressaisir, c'est acquérir un pouvoir d'agir, commun aux transfuges de classe et aux féministes, permettant de critiquer les hiérarchies sociales et de les transgresser.

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Psychologie, psychanalyse

Éléments de l'interprétation

La psychanalyse, dans son nom même, est portée par une exigence rationnelle. Elle se doit donc, comme chaque science, de mettre en évidence des éléments dans le champ qui lui est propre. Ces éléments, l'auteur, à la suite de Lacan, les identifie dans les "signifiants". Mais il précise, proche alors de Bion, que les signifiants à l'oeuvre en psychanalyse sont loin d'être toujours linguistiques. On doit reconnaître, en s'aidant de la distinction aujourd'hui opérée entre langage digital et représentation analogique, ce qu'il nomme les signifiants de démarcation, éléments de toute représentation non verbale. La première partie de ce livre, qui prolonge les deux précédents ouvrages de l'auteur parus dans la même collection (Essais sur le symbolique, 1969; La relation d'inconnu, 1978), explore les relations que dégage l'interprétation entre le langage, la représentation et le référent. Avec la deuxième partie sont abordés certains systèmes de signifiants organisateurs pour les pensées de l'individu comme pour les idéaux et les règles de la société : entre autres, les systèmes d'écriture qui commandent les interdits, ou encore le "complexe de croyance". Sont ensuite décelés les éléments qui soutiennent et forment les Interprétations délirantes, sur l'exemple de la paranoïa et des hallucinations acoustico-verbales. Enfin une dernière section est centrée sur la peinture (l'icône byzantine, Claude Lorrain) et sur la musique où domine le signifiant de démarcation. Le lecteur sera sensible ici au travail d'invention conceptuelle dont témoigne Guy Rosolato, à l'acuité et à la mobilité d'une pensée qui fait confiance à la psychanalyse pour être toujours d'éveil, évitant aussi bien l'écueil de la "docte ignorance" que celui de la clôture d'un savoir incapable de donner accès à l'inconnu. L'ouverture au signifiant est aussi ouverture du signifiant.

02/1985

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Religion

Dieu existe-t-il ? oui

Une même question _ la plus importante de toutes : Dieu existe-t-il ? Deux réponses : le Non, dans un premier livre qui fut il y a quelques années un très grand succès. Aujourd'hui, le Oui. Vingt-cinq entretiens, vingt-cinq témoignages essentiels venus de tous les horizons : des hommes et des femmes de sciences, de la politique, de la sociologie et de l'humanisme. Des réponses sans doute différentes mais qui convergent vers l'unité profonde d'une seule adhésion. Pour tous ceux qui se posent cette question fondamentale, ce livre constitue un message irremplaçable. Sciences et foi : Le mathématicien : André Lichnérowicz L'astronome : Charles Fehrenbach Le physicien : Louis Leprince-Ringuet Le naturaliste : Pierre-Paul Grassé L'ethnologue : Jacques Soustelle Le sociologue : Jacques Ellul L'économiste : François Perroux La psychanalyste : Françoise Dolto Politique et foi : Le réformiste chrétien : Joseph Fontanet L'homme de gauche : Jacques Delors Le révolutionnaire : Georges Montaron Sociologie et foi : La mère de famille : Marie-Madeleine Martinie L'enfant : Jérôme Le vieillard : Marie-Jeanne Pontal Le couple : Laurence et Jacques de Bourbon-Busset L'étudiante : Anne Mégevand L'agriculteur : Claude Michelet L'ouvrier : Jean Fabre Le patron : François Ceyrac L'humanisme croyant : L'historien : Pierre Chaunu L'artiste : Robert Hossein L'écrivain : André Frossard Le poète : Pierre Emmanuel Le philosophe : Maurice Clavel Une invitation à engager un dialogue avec Dieu. Christian Chabanis _ Diplômé de philosophie, journaliste et critique, il est l'auteur principalement de livres d'entretiens : Dieu existe-t-il ? Non, La Mort, un terme ou un commencement ? , ainsi que d'ouvrages où il livre plus directement sa réflexion personnelle : Il était une fois l'enfant, A ceux qui ne croient plus en rien ni en personne... Il est actuellement chroniqueur régulier au Figaro Magazine.

05/1985

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Littérature française

L'armoire

" Cette recherche est une réussite et elle mérite de passionner un large public (...). Adulte, Jérôme est entré dans l'armoire des Segal et il en est ressorti à Vienne. " Serge Klarsfeld Sur quatre générations, à mi-chemin de l'histoire et de la littérature, Jérôme Segal cherche ses racines en tirant les fils d'une enquête quasi policière. On découvre ainsi les arrière-grands-parents ayant fait fortune dans un pays défunt, la Galicie de l'empire austro-hongrois, et qui, fuyant la Première Guerre mondiale, se retrouvent à Vienne sans pour autant se mêler à la pauvreté des masses prolétaires juives ; le grand-père, que "l'Histoire avec sa grande hache" oblige à fuir son pays en mai 1938, et le château de Schwadorf où il a vécu, avant d'être interné au stade de Colombes près de Paris ; les parents, militants communistes dans les années 1970, qui participent à Saint-Quentin-en-Yvelines à l'utopie d'une vie nouvelle, bientôt ravagée par l'islamisme... et une armoire qui constitue le pivot entre les chapitres. La quatrième génération est celle de l'auteur lui-même, qui décide en 2004 de faire le chemin inverse de celui de son grand-père, quittant la France pour s'installer à Vienne où le passé de sa famille se fait de plus en plus présent. Dans ce texte à la mesure du monde, l'auteur, devenu citoyen autrichien, en apportant son grain de sel dans la grande et belle conversation entre les vivants et les morts, donne à l'indifférence de l'Histoire le don du concret et de la véracité. La littérature devient, pour reprendre une expression de Claude Lanzmann, une fiction du réel.

11/2020

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Histoire de France

Le prix du travail. France et espaces coloniaux, XIXe-XXIe siècle

Le prix du travail ? Cet ouvrage ouvre une question majeure à l'heure où le travail est souvent tenu d'abord comme un coût à réduire et, qu'à cette fin, nombre de droits collectifs et de garanties acquises par les salariés sont remis en question. L'étude traite de l'évolution des formes concrètes, mesures, références, modalités de légitimation, normes et considérations qui ont présidé et déterminent encore aujourd'hui la rémunération du travail. Consacrée à la France et à ses colonies, elle couvre une longue période qui, allant du XIXe siècle à nos jours, fut aussi à la fois celle de la seconde industrialisation, de l'affirmation de la société salariale et de la construction d'un Etat social. La perspective historienne de la recherche collective dont elle est issue, s'est enrichie au croisement d'autres approches disciplinaires - droit, économie, gestion, sociologie - portées par certaines de leurs meilleurs spécialistes. A ce titre, elle éclaire sous des angles multiples les enjeux de maints débats et conflits actuels. Les dix chapitres de l'ouvrage, attentifs à saisir les acteurs, les dynamiques et les temps forts de cette histoire, cernent les conceptions et les politiques à l'oeuvre avant d'en examiner les modalités d'application dans plusieurs cadres conjoncturels, territoriaux et professionnels. Le moindre des apports du livre n'est pas, enfin, son glossaire, dont les cinquante-cinq entrées donnent accès à la définition de plus de quatre-vingts termes et expressions. Les auteursAi-Thu Dang, Claude Didry, Michel Dreyfus, Claire Edey-Gamassou, Bernard Friot, Jérôme Gautié, Pascale Goetschel, Jean-Pierre Le Crom, Laure Machu, Michel Margairaz, Manuela Martini, Michel Pigenet, Maud Simonet, Pierre-Yves Verkindt, Yves Verneuil et Alain Viguier.

06/2019

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Rome

Le vote populaire à Rome

Dans la Rome antique, l'activité politique occupait une part non négligeable du temps et des préoccupations des membres de la cité, au point que Claude Nicolet parlait du "métier de citoyen" . Parmi les rôles que le système politique assignait aux citoyens, il y avait le vote, que l'on pourrait définir comme le mode d'expression le plus institutionnalisé d'une opinion nécessaire au fonctionnement de la vie publique romaine. Electif, législatif ou judiciaire, le vote était un des points centraux de cette activité civique, sans doute le plus visible, parce que le plus fréquent, le plus régulier et celui qui avait les conséquences les plus directes sur le fonctionnement de la vie publique. Nos démocraties occidentales sont coutumières d'une forme de suffrage que nous pourrions considérer comme évidente. Les documents réunis dans ce volume voudraient montrer qu'il n'en est rien : à chaque société, à chaque système politique correspondent des pratiques qui nous en disent à peu près autant, dans leurs aspects les plus concrets, que bien des textes théoriques. A travers la lecture de plus de 200 documents littéraires, épigraphiques et iconographiques, en langue originale, traduits et commentés, le lecteur découvrira toutes les opérations du vote romain sous la République puis l'Empire, depuis la constitution du corps votant jusqu'à l'archivage des décisions, depuis la campagne jusqu'à la proclamation des résultats, depuis les actes de corruption jusqu'au déroulement du scrutin en lui-même, en passant par l'étude du matériel et des lieux du vote. Accompagné d'un lexique latin et grec, ce corpus donne un accès direct au coeur du système politique de la Rome antique à tout lecteur intéressé par la vie politique des sociétés anciennes.

01/2023

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Sociologie

Ainsi fait-on mourir un monde. L'extinction des sociétés paysannes

Dans la continuité de ses ouvrages, Philippe Dubourg parachève son diagnostic sur l'évolution de la société post moderne à partir de son négatif, les sociétés paysannes perdues. L'historien et philosophe Marcel Gauchet continue de lui apporter sa caution dans un long entretien qui clôt l'essai. Le maire landais retraité de lettres s'engage dans une interprétation anthropologique de la lente disparition des sociétés paysannes. L'inconscient occidental de nature colonialiste qui impose depuis de nombreuses décennies à nos pays blasés de modernité matérialiste son modèle de société de nantis, puis dans un deuxième temps à toute la planète, éradique en même temps la matrice de notre humanisme, les invariants de nos rapports au monde. Nos sociétés en rupture de civilisation comprennent-elles qu'elles ne pourront vivre éternellement sur leur rythme épuisant pour l'ensemble des conditions de vie, en se jetant comme elles le font dans les bras de l'injuste mondialisation capitaliste, de son libéralisme financiarisé, de ses élites déconnectées, de sa technocratie urbaine ? "Est-ce cela que l'être humain attend de la vie ?". (Marcel Gauchet) A une étude ethnographique et historique de la société rurale traditionnelle d'avant 1914 (en pays landais), succède une vision sans concession d'une évolution aboutissant à une concentration métropolitaine des richesses et des pouvoirs, et, par contrecoup, à de multiples désertifications de nos territoires, la Réforme territoriale venant accentuer dramatiquement les déséquilibres. Le processus est sans nul doute catastrophiquement transposable à l'échelle de la planète. De nombreux penseurs viennent corroborer l'analyse : depuis des décennies, ils tiennent le rôle de "lanceurs d'alerte", en héritiers de Claude Lévi-Strauss. L'essai se place délibérément dans sa filiation.

09/2017

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Histoire des idées politiques

Les grands discours à l’Unesco de 1945 à nos jours

A l'heure où l'UNESCO, Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, célèbre son 75e anniversaire, il est particulièrement intéressant de rendre accessibles au public les textes des grands discours qui ont été prononcés dans le cadre de cette institution internationale de la famille de l'ONU. En effet, de Jean-Paul Sartre à Nelson Mandela, de Pablo Neruda à Taslima Nasreen, ce sont des orateurs du monde entier qui se sont exprimés à la tribune de l'UNESCO, des intellectuels, des scientifiques, des écrivains, des hommes ou femmes d'Etat ; et toujours dans un même esprit de paix, de compréhension internationale et de promotion des droits de l'homme. Ce livre illustré qui pour la première fois. présente. retranscrit et analyse les plus importants discours prononcés dans le cadre de UNESCO en 75 ans d'existence, fait résonner dans nos esprits ces propos de paix qui ont été tenus par des intellectuels, des scientifiques, des artistes et des hommes et femmes politiques du monde entier partageant l'esprit humaniste de cette institution internationale. De Julian Huxley à Amadou Hampàté Bà, de Maria Montessori à Simone Veil, de Claude Lévi-Strauss à Indira Gandhi ils ont tous contribué à donner un retentissement mondial au message de cette Organisation. Permettant au lecteur de revisiter de manière humaine et incarnée toute l'histoire des relations internationales et l'histoire culturelle du XXe et du XXIe siècle, cet ouvrage sera très utile aux étudiants en histoire, en science politique et en journalisme, aux élèves des classes préparatoires ainsi qu'aux diplomates et fonctionnaires internationaux. Plus largement, il intéressera tous les amateurs d'histoire et de culture littéraire, scientifique et politique qui apprécieront sa pluridisciplinarité et son ouverture mondiale.

02/2021

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Linguistique

Pour des sciences en français et en d'autres langues. Colloque international organisé par le ministère de la Culture - Délégation générale à la langue française et aux langues de France - Institut de France, 15 novembre 2019

Pourquoi revenir sur la question du multilinguisme des sciences quand l'anglais s'y généralise et permet une mondialisation réelle de la conversation scientifique ? L'ambition de ce colloque est d'envisager la place du français et des autres langues de savoir dans la réalité des activités scientifiques et de transmission des connaissances. La question du régime linguistique de la recherche ne relève pas tant de la science que de son management : la condition d'existence d'une conversation scientifique qui s'universalise n'est pas d'adopter l'idiome dominant des échanges économiques mondiaux, mais de trouver des dispositifs de communication efficaces et équitables. Où l'on retrouve la traduction avec ses outils contemporains et l'appel à "plus d'une langue ! " En se concevant comme une activité sociale, et pas seulement un dialogue entre pairs, la science contemporaine prend en compte d'autres publics et contributeurs. Se dessine alors la perspective d'une pratique scientifique plurilingue, engagée dans une émulation internationale, mais inscrite dans les conceptions du service public et de l'intérêt général au bénéfice des populations de toutes les aires linguistiques. Pour la Francophonie, il s'en déduit l'exigence - portée devant les organismes de politique linguistique de ses différents Etats et territoires - que soit préservé et continue de s'enrichir, dans ses registres scientifique et technique, ce bien commun qu'est le français. Ont participé au colloque : Jean-Claude Ameisen, Jean-Christophe Bonnissent, Yap Boum II, Catherine Cano, Barbara Cassin, Isabelle Charest, Françoise Combes, Monique Cormier, Pascale Cossart, Sandrine Crouzet, Marin Dacos, Xavier Darcos, Frédéric Dardel, Gilles Falquet, Ginette Galarneau, Jean-Paul de Gaudemar, Esther Gaudreault, François Grin, Philippe Hambye, Rainer Enrique HAMEL, Pierre Judet de La Combe, Etienne Klein, Jean-Marie Klinkenberg, Natalie Kübler, Laurent Lafforgue, Gaël de Maisonneuve, Franck Riester, Thomas Römer, Yves Saint-Geours, Paul de Sinety, Claudine Tiercelin, Lionel Zinsou.

08/2021

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Esotérisme

Un dictionnaire du Martinisme

Le martinisme est un courant de pensée ésotérique, rattaché à la mystique judéo-chrétienne. Ce courant de pensée remonte à Joachim Martinès de Pasqually, fondateur en 1761, de l'Ordre des Chevaliers Maçons Elus Coëns de l'Univers, puis à son secrétaire, Louis-Claude de Saint-Martin, dit "le philosophe inconnu , célèbre par son livre Tableau naturel des rapports qui existent entre Dieu, l'homme et l'univers (1782). Le mot "martinisme" joue donc habilement sur les noms propres "Martinès" et "Saint-Martin" . Il faudra attendre 1887 et Papus, pour voir un système s'ériger sur les fondements de la pensée de Saint-Martin, et reprendre à son compte, le nom Martiniste en y ajoutant ordre. Papus, en plaçant le Martinisme sur le terrain de la chevalerie morale, recadrait l'héritage du Philosophe Inconnu, en revenant sur le rôle des Chevaliers fervents du Christ (les Martinistes), délimitant de fait, une frontière spirituelle et morale. Des centaines de noms, de lieux, de revues, de mouvements ou d'associations liés au martinisme... Pour chaque personne, date et lieu de naissance et de décès, profession, grades acquis dans les diverses associations initiatiques fréquentées, éviction, bibliographie, ouvrages publiés... Ce dictionnaire contient les notices biographiques d'acteurs du Marti­nis­me historique, dont l'appartenance à ce mouvement a été publiquement reconnue. Certaines personnalités sensibles à l'intérêt suscité par cette mou­vance spiritualiste figurent également dans cet ouvrage afin de rap­por­ter leurs observations et leurs témoignages. - Chaque notice s'appuie sur des sources historiques indexées en bibliographie ; - La graphie Coen (s) ou Cohen (s) s'applique en fonction du corpus initial ; - Notices sur les Ordres et Associations ; - Liste des notices par ordre alphabétique ; - Index des noms propres (hors notice biographique particulière).

01/2021

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Histoire des mentalités

Des femmes qui ont inventé notre temps

Quand les femmes prennent le pouvoir sur leur vie ! Voyage historique et militant. Ces femmes, qui ont vécu à des époques et dans des milieux fort différents, ont toutes une chose en commun, une seule, peut-être bien : elles ont pris le pouvoir sur leur vie. En se démarquant des usages, des codes préétablis, en se libérant du carcan mental et comportemental dans lequel le système et de prétendues "traditions immuables" les enfermaient, elles ont, certes marqué leur temps, mais elles ont surtout contribué, chacune à sa place, chacune dans son registre, à inscrire dans les faits le droit pour la femme d'inventer sa propre manière d'être au monde. Sans avoir jamais prétendu donner de leçons à quiconque, elles ont, par l'exemple, par les actes, par les idées, montré à la terre entière que, pour les femmes aussi, l'art de vivre doit être un art de la liberté. Evoquer ce qu'elles ont été, ce qu'elles ont fait, créé, inventé, conquis ; exposer les ruptures, les audaces, les épreuves, qu'elles ont assumées, c'est juste montrer à quel point la ségrégation sexiste relève non seulement d'une inexpiable injustice, mais aussi - et surtout - d'une abyssale sottise. Femmes évoquées : Hypatie - Trotula de Salerne - Pétronille de Chemillé - Jacoba de Almania - Madeleine Brès - Rosalind Franklin - Sophie Germain - Hildegarde de Bingen - Christine de Pisan - Aliénor d'Aquitaine - Mary Wollstonecraft - Mary Shelley - Billie Holiday - Joséphine Baker - Marquise de Sévigné - Germaine de Stael - Juliette Récamier - George Sand - Colette - Agatha Christie - Jeanne d'Arc - Olympe de Gouges - Rosa Luxemburg - Hannah Arendt - Simone Weil - Simone de Beauvoir - Louise Weiss - Elisabeth Tudor - Eléonore Roosevelt - Jeanne Barret - Alexandra David-Néel - Héléna Blavaski - Isabelle Eberhardt - Hélène Boucher - Claude Cogan - Florence Arthaud, et quelques autres...

06/2022

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Cinéma

Mes Moires. Un pont sur les étoiles

En 1975, un magazine de bande dessinée fait une entrée remarquée dans les kiosques. Son nom ? Métal hurlant. Il est fondé par quatre mousquetaires nommés Jean-Pierre Dionnet, Philippe Druillet, Bernard Farkas et Jean Giraud/Moebius qui prennent le nom d'"Humanoïdes associés". "Métal" révolutionne le paysage du neuvième art, inocule le virus de la science-fiction à toute une génération et invente la BD rock, avant de conquérir l'Amérique sous le titre de Heavy Metal. Infatigable découvreur de talents, éditeur de BD et de romans sous le label Les Humanoïdes associés, doté d'une culture encyclopédique et d'une capacité à trouver deux idées (minimum) à la minute, Jean-Pierre Dionnet est le rédacteur en chef inspiré de Métal hurlant, tout en poursuivant une oeuvre de scénariste pour Enki Bilal, Raymond Poïvet, Jean Solé, Jean-Claude Gal ou encore Beb Deum. Mais sa carrière ne s'arrête pas là. A la télévision, il lance les émissions L'Impeccable et Sex Machine avec son complice d'alors Philippe Manoeuvre, dans le cadre des Enfants du rock sur Antenne 2. Sur Canal +, il rend hommage au cinéma populaire dans Cinéma de quartier et aux classiques du cinéma d'horreur dans Quartier interdit. Puis il fonde une société de production, Des Films, qui contribue grandement à faire découvrir en France le cinéma asiatique. Dans son autobiographie, Jean-Pierre Dionnet ne fait pas qu'évoquer ses souvenirs, accompagnés d'anecdotes savoureuses et de portraits sensibles de tous ceux qu'il a croisés, de René Goscinny à Moebius (son ami), de Serge Gainsbourg à Richard Widmark ou de Federico Fellini à... Michael Jackson. Il se livre aussi à un plaidoyer passionné en faveur de tous ces arts longtemps qualifiés de mineurs et qui occupent enfin une place centrale dans la culture d'aujourd'hui.

08/2019

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Théâtre - Pièces

Le Chandelier

Le Chandelier est paru dans la Revue des deux Mondes en 1835. Il a ensuite été monté au Théâtre-Historique le 10 août 1848. Une jeune actrice prometteuse, mademoiselle Maillet, remplissait le rôle de Jacqueline. Elle mourut quelques mois plus tard. La distribution des autres rôles était si défectueuse et l'exécution si insuffisante, que le public put à peine comprendre la pièce. C'était une oeuvre trop délicate pour attirer la foule au boulevard du Temple, elle disparut après quelques représentations. Le 29 juin 1850, il reparut sur l'affiche de la Comédie-Française, avec Delaunay dans le rôle de Fortunio et Allan dans le rôle de Jacqueline, et cette fois elle fut jouée avec une rare perfection. C'est pourquoi on a considéré les artistes de la Comédie-Française comme ayant créé les rôles. Cette histoire est celle du chandelier qui brûle les doigts de celui qui l'avait allumé : le notaire maître André est courroucé contre sa femme, la jeune et jolie Jacqueline, car un de ses clercs a vu un homme escalader son balcon. Il veut en acquérir la preuve pour mener la coupable en justice... Adaptations : A l'opéra-comique : En 1861, Jacques Offenbach, qui a écrit la musique de scène pour la production de la Comédie-Française, donne une suite à la pièce sous la forme d'un opéra-comique intitulé La Chanson de Fortunio. En 1907, André Messager écrit Fortunio, un opéra-comique adapté de la pièce. Au cinéma : En 1910, André Calmettes réalise pour le cinéma une adaptation de la pièce sous le titre La Mésaventure du capitaine Clavaroche. A la télévision : En 1974, Paul Blouin réalise pour la télévision de Radio-Canada le téléthéâtre Le Chandelier, avec Daniel Gadouas. Claude Santelli réalise Le Chandelier, un téléfilm diffusé pour la première fois le 17 décembre 1977.

07/2022

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Diététiques

Les aliments de la mer. Se soigner - Rajeunir - Mieux vivre

Dans cet ouvrage, Jean-Claude Secondé aborde la mer sous tous ses aspects. Les éléments vivants, si divers, permettent de guérir, de rajeunir, de se régénérer au plan psychologique. La mer est un miracle de la nature immédiatement accessible. Elle offre ses bienfaits par son eau : c'est la thalassothérapie et ses massages, mais elle peut également être consommée dans un but thérapeutique. Son sel sert autant aux soins de la cuisine qu'à celui des affections du corps : chacun connaît ceux de l'Utah, de Guérande, de l'Himalaya ou de la mer Morte. Les algues sont également de plus en plus utilisées : fucus, spiruline, dulce, lithothamne, laitue de mer... et largement employées en nutrition comme en soins en raison de leurs exceptionnelles propriétés. Chacun sait l'excellence des éléments nutritionnels de l'huître (fer, cuivre, oméga 3, iode, DHA et EPA, sélénium, zinc, vitamine B12, magnésium...) et des poissons (cabillaud, thon, hareng, sardine, morue...). Ne pas oublier, naturellement, les crustacés, les coquillages, les huiles de poisson consommés depuis fort longtemps dans notre pays. Voici l'auteur lancé à la poursuite des nourritures de la mer et de leurs omega 3 aux exceptionnels pouvoirs anti-vieillissement, en raison de la présence du DHA (acide docosahéxaénoïque), sans compter leur impact positif sur le fonctionnement cardiaque et l'excès de cholestérol. De nombreux autres compléments alimentaires proviennent des crustacés et des cartilages de poissons comme la chondroïtine et la glucosamine, mais on trouve également le calcium, le magnésium... L'auteur en dresse la liste, précise leurs effets si bénéfiques et parvient ainsi à établir une véritable pharmacie de la mer. Chacun y trouvera, très concrètement, des moyens de vivre mieux, en meilleure santé, avec moins de douleurs et, très probablement, plus longtemps.

03/2006

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Littérature française

Revue générale n° 2022/2. Dossier : Occident-Russie, la fracture

Depuis sa création en 1865, La Revue générale ne s'est jamais soumise à l'impératif de l'actualité immédiate. Il n'en reste pas moins que son souci d'offrir, sur des sujets contemporains, des mises en perspective plus larges s'est trouvé ravivé par le conflit qui s'est ouvert au début de l'année 2022 entre la Russie et l'Ukraine. La guerre est de retour aux portes du Vieux Continent, avec son cortège de faits tragiques, de déplacements de population, d'images frappées du sceau d'une inhumanité que l'on ne pensait plus revoir de sitôt, de nouvelles incertaines, tour à tour vérifiées et contredites à la vitesse du flux médiatique, de menaces globales. Avec sa sémantique aussi, et ses références lointaines, puisées dans des guerres passées, mais qui font encore aujourd'hui leur lot de victimes. Notre dossier rassemble des analyses et des réflexions portant sur les implications géopolitiques, diplomatiques, économiques ou encore culturelles d'événements qui redéfinissent pour longtemps les rapports entre d'une part la Russie et d'autre part l'OTAN, l'Europe, l'Occident. La fracture serait-elle consommée entre ces deux aires civilisationnelles ? Et tenter de la penser ne serait-il pas l'un des plus humbles moyens de la dépasser ? Attendre et espérer... Avec les contributions de Paul Ariès, Jeanne Augier, Nina Bachkatov, Jean-Baptiste Baronian, Alexandre Borisov, Bruno Colmant, Marc Danval, Raoul Delcorde, Guy Delhasse, Charles Delhez, Luc Dellisse, Francis Delpérée, Renaud Denuit, Mark Eyskens, Christopher Gérard, Jean-Paul Glorieux, Pierre Guérande, Estelle Hoorickx, Jean-Claude Juncker, Theodoros Koutroubas, Père Georges Kovalenko, Jean Lacroix, Serge Model, Louis Morès, Silvana Panciera, Edouard Philippe, Gabriel Ringlet, Frédéric Saenen, Frédéric Vinclair, Tanguy de Wilde d'Estmael

06/2022

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Littérature française

Mémoires et récits. Tome 1, Au Mas dou juge

On m'a demandé souvent le motif pour lequel j'écrivais en provençal. Maintenant que je publie le recueil des poésies faites par moi jusqu'à ce jour, autres que Mireille et Calendal, je veux, en tête de ce livre, donner l'explication de la voie que j'ai tenue. Ce n'est pas la vanité qui me fait parler de moi. mais seulement la convenance d'éclaircir mes commencements, ou, pour mieux dire, mes sources. Né le 8 septembre 1830 à Maillane, "au centre d'une vaste plaine barrée au midi par les Alpilles bleues", Frédéric Mistral accède à la gloire avec le poème Mirèio (1859), salué par Lamartine et popularisé par l'opéra de Gounod. Parus en 1906, deux ans après l'obtention du Prix Nobel, ses Mémoires s'inscrivent dans la ligne des grandes autobiographies littéraires (Chateaubriand, George Sand, Renan). Ce premier volume s'ouvre sur les souvenirs d'une enfance heureuse, dans la maison paternelle du Mas dou Juge, avec les épisodes marquants des "fleurs de glais", de "l'école buissonnière" et le merveilleux récit des "Rois Mages" au temps de Noël. Sont évoquées ensuite les années d'études, à Saint-Michel de Frigolet, à Avignon, à Nîmes pour le baccalauréat, et enfin à Aix-en-Provence pour la licence en droit, avec un témoignage privilégié sur 1848 et "la République au village". Cette édition complète des Mémoires et récits, en deux volumes, a été établie par Claude Matiras et Henri Moucadel. Elle reproduit les textes originaux, en provençal et en français, ainsi que la préface du recueil Lis Isclo d'Or (1875), qui constitue la première publication autobiographique de Mistral. Elle est accompagnée de notes historiques et littéraires, ainsi que d'un index général des noms de personnes, de personnages et d'oeuvres.

03/2020

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Historique

Microcosmes. L'histoire de France à taille humaine

Qui n'a jamais rêvé d'explorer l'histoire de France auprès de celles et ceux qui l'ont vécue ? De l'arpenter " au ras du sol " ? Nous l'observons plus souvent du sommet, à hauteur des souverains, des " héros " et autres " grands personnages ". Nous la scrutons aussi de loin : c'est l'histoire des masses, soldats, femmes, ouvriers, etc. Microcosmes privilégie l'immersion : explorer l'histoire de France du dedans, pour la rendre plus familière. Aux côtés de douze figures, anonymes ou méconnues, qui, tapies dans l'ombre du passé, lui donnent chair comme jamais ! Douze microcosmes, douze époques, douze mondes incarnés, comme autant d'allers-retours entre la " grande " et la " petite " histoire qui complètent et interrogent, loupe en main, notre vision du passé. Entre chaque époque, treize entractes présentent le travail des historiens, leurs méthodes, leurs débats, leurs incertitudes... Car connaître l'histoire, c'est aussi savoir comment elle s'écrit. Yann Bouvier, professeur d'histoire et vidéaste bien connu, a imaginé dans ces pages la rencontre de la microstoria et de la vulgarisation grand public. Il livre ici des textes accessibles, rigoureux, relus par d'éminents spécialistes, et mis en images avec justesse et légèreté par le dessinateur Eloi Chevallier. Un récit vivant, enrichi des connaissances les plus récentes... et ponctué d'humour. (Re)découvrez l'histoire de France... à taille humaine ! Avec une préface signée Alain Corbin Gaule romaine - Caius Iulius Vindex Moyen Age central - Adémar de Chabannes Moyen Age tardif - Le Bourgeois de Paris Renaissance française - Antoine Escalin, dit le Polin L'absolutisme - Claude Brousson La Révolution - Solitude D'un Empire à l'autre - Louis-François Pinagot La Commune de Paris - Nathalie Le Mel, née Duval La Première Guerre mondiale - Frédéric Branche Les années folles - Mireille Havet La Seconde Guerre mondiale - Jeanine Morisse, alias Niquou Histoire du temps présent - Zakia

09/2023

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Romans historiques

Les Loups de Longchaumois

Au printemps 1612, l'hiver s'étire en Jura. Des paysans de Longchaumois sont descendus plusieurs fois à Saint-Claude pour confier au grand juge Henry Boguet leur peur des loups. En effet, certaines de ces bêtes douées d'une intelligence infernale ont déjà tué plusieurs enfants. Ne s'agirait-il pas de " garous ", ces êtres damnés qui vouent leur âme au Diable en échange d'une hideuse métamorphose ? Seize années plus tôt, Henry Boguet a déjà enquêté sur des faits semblables. Il avait démasqué un sorcier, le gros Jacques, et plusieurs vieilles femmes, ses adeptes. Ce suppôt de Satan leur fournissait une graisse diabolique. Elle les changeait en loups. Pendant plusieurs mois, cette horde sanguinaire avait ravagé le pays. La justice d'Henry Boguet était passée. Des procès avaient eu lieu. Des bûchers avaient été érigés. Le feu avait ramené dans la contrée une paix fragile. Et voilà que tout recommence ! Le grand juge s'installe chez le sieur Martin des Orces, un gentilhomme dont il a pu apprécier la bonne volonté lors de sa première enquête. Il est secondé par Thierry Armau, un jeune médecin béarnais qu'il a sauvé lors d'une tempête de neige, et qui doute de ses théories en matière de sorcellerie. Or, les loups enlèvent de nouvelles victimes. On retrouve dans la campagne leurs corps mutilés, saignés à blanc. Soucieux de protéger les innocents et de faire éclater la vérité, Thierry, témoin horrifié, accepte d'assister le grand juge dans sa tâche. Mais où chercher la clé de cette énigme ? Les paysans accusent Laurence, la fille de leur seigneur, de se changer en louve. Une longue et périlleuse enquête plongera le jeune médecin dans les mystères d'un passé chargé de crimes abominables.

12/2009

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Histoire du cinéma

L'histoire-caméra. Tome 2, Le cinéma est mort, vive le cinéma !

Ce livre fait suite, dix ans plus tard, à L'histoire-caméra. Le premier livre s'attachait au rapport étroit que le cinéma entretient avec l'histoire. Celui-ci s'intéresse au rapport que le cinéma entretient avec la mort. Deux fils se croisent sur ce thème général. Le premier, la mort proclamée du cinéma à chacun des bouleversements techniques du 7e Art : Louis Lumière qui prédisait la mort prochaine de cette invention quand elle allait au contraire conquérir les foules, le passage du muet au parlant ; l'apparition de la vidéo et celle du numérique qui pourraient tuer l'intimité de la salle obscure par la multiplicité infinie des écrans. Le second est le principe même du cinéma de faire vivre les morts, la simultanéité du développement du cinéma avec les guerres mondiales et la violence de masse comment filmer l'horreur ? Doit-on la montrer ? Jusqu'où aller ? Où s'arrêter ? "La morale est affaire de travellings", dit le réalisateur Luc Mouflet, formule inversée par Godard : "Les travellings sont affaire de morale." Ces questions ont obsédé tous les grands cinéastes du siècle dernier, engendrant un art spécial du montage illustré par les Gianikian Harun Farocki et Andrei Ujica. Elles trouvent leur apogée avec la représentation de la Shoah et la discussion de son aboutissement dans les points de vue opposés de Claude Lanzemann l'auteur de Shoah, et de Jean-Luc Godard, dont on découvre que la hantise de la mort est au centre de l'ceuvre. Et pour la première fois de l'histoire, en 2020, les salles de cinéma ont fermé Or la mort du cinéma a toujours relancé ses renouvellements formels. Il n'est vivant que de penser sa mort : "Le cinéma est mort, vive le cinéma ! "

05/2021

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Cinéma

La cinéphilie. Invention d'un regard, histoire d'une culture, 1944-1968

La cinéphilie fut une passion française, dévorante et exigeante. Voir des films par centaines, seul ou en bande, mais aussi en discuter, écrire, rencontrer les réalisateurs, fonder des revues, animer des ciné-clubs, se réunir, se combattre : c'est ainsi qu'à Paris, entre la Libération et 1968, les grands cinéastes du XXe siècle connurent la gloire. La cinéphilie a en effet, pour une bonne part, " fabriqué " Alfred Hitchcock, Howard Hawks, Roberto Rossellini, Jean Renoir et autres cinéastes, les plaçant au rang d'auteurs et d'intellectuels qui, à l'instar d'Aragon, de Picasso ou de John Cage, ont fait la culture du XXe siècle. Mais qui étaient ces cinéphiles ? Antoine de Baecque trace ici les portraits de ces jeunes " mordus du cinéma " devenus critiques, cinéastes eux-mêmes, écrivains et journalistes : André Bazin, Eric Rohmer, Henri Langlois, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Claude Chabrol, Serge Daney, notamment. Il saisit ces grandes figures dans leur vie, leurs passions et leurs combats, au-delà même du cinéma et de son histoire : ces cinéphiles, influencés par le surréalisme, l'existentialisme, la littérature, le structuralisme, posent en effet un regard différent sur les idées, les arts et les grands débats des années cinquante et soixante. Fondé sur le dépouillement d'archives privées, de trésors cinématographiques (les fonds Truffaut, Bazin, Sadoul, Langlois), et de revues fondatrices (L'Ecran français, les Cahiers du cinéma, Positif, Les Lettres françaises), cet essai reconstitue l'épaisseur des contextes intellectuels et politiques, et propose, à travers une douzaine de portraits de cinéphiles, de groupes, de revues et d'auteurs, la première synthèse sur la cinéphilie française en son âge d'or. Une manière d'ouvrir et d'illustrer, et avec quel brio, une autre histoire culturelle de notre temps.

02/2003

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Littérature française

TRIAGES Revue n°33 (2021)

Sommaire : CA QUI NOURRIT DEMAIN Stéphane Hirschi - La Cantilène : Eulalie d'hier et d'aijourd'hui DES ECRITURES QUI FONT SIGNE Henri Bihan - Intimités côtières Mona Céhache - Le fleuve d'or - Mademoiselle Fille Eric Jaumier - Nos espaces Sophie Grenaud - Temps contre temps Jacques Lallié - Le trésor des caryatides Jean-Jacques Marimbert - Un cheval fou galope Camille Pouyet - Le temps des routes Maxime Sacchetto - La partie d'échecs Aurélien Sorgues - Curiosités et autres babioles Maud Thiria - Sans visage DES MOTS QUI DONNENT LA MAIN Le temps, la lecture & l'écriture par Alexis Pelletier Jean-Paul Michel - Vielle et nouvelle forge... Laure Gauthier - Ecrire : un contretemps du monde Pascal Lefranc - Le temps d'aimer et le temps d'écrire James Sacré - J'écrivais un poème : j'ai pas vu le temps passer Jean-Luc Steinmetz - Col tempo Marlène Tissot - Un peu de lenteur dans un monde d'urgence Alexis Pelletier - Où ça mène Christian Doumet - Razzias Serge Ritman - Le poème (virgule) le temps Clara Regy - Petits, j'arpentais le temps en centimètres CE QU'ON VOIT NOUS PARLE AUSSI Carmelo Zagari - Alexis Pelletier - Fondamentalement peintre QUELQU'UN PASSE ET NOUS EMMENE Angèle Vannier, l'aveugle en son miroir par Pascal Boulanger Nicole Laurent-Catrice - L'image de la femme chez Angèle Vannier Bruno Giffard - La nuit ardente d'Angèle Vannier Myrdhin - Entre l'eau la femme et la lune Guy Allix - La passion de l'amour François Rannou - La voix devient page Annabelle François - Au présent des passions LES LANGUES DU METIER . MATERIAUX POUR DIRE Jean-Claude Caër - Correcteur au JO ECHOS ET REGARDS Yannick Mercoyrol - Supermarcherie de l'art James Sacré - Le chemin obscur du monde paysan 5 Alexis Pelletier - Un slam de Mlash Serge Martin - La Commune, c'est maintenant contre toute attente

10/2021

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Poésie

Champs de Castille. (précédé de) Solitudes, galeries et autres poèmes. (et suivi des) Poésies de la guerre

«Il est des voix que la distance avive, arrache, dirait-on, aux mille échos momentanés du jour, pour nous les rendre plus poignantes, austères et comme énigmatiques dans le silence neuf où elles surgissent. L'ouvre poétique d'Antonio Machado, accessible enfin au lecteur de langue française, participe de ce destin tout à la fois superbe et redoutable. Longtemps connue ici par bribes, et presque par raccroc, en relation avec la geste tragique de cette Espagne qui l'a vu naître, voici qu'elle s'offre à nous déliée, mais aussi, démunie de son contexte, dans la différence et l'écart d'une pensée, d'un idiome, d'un système de signes à bien des égards étrangers à son entreprise. Toute traduction de poésie, nous le savons, n'est au mieux que translation hasardeuse, équivalence hypothétique entre un monde à jamais clos sur son questionnement et les figures, trop affirmées toujours, dont il s'illustre ailleurs. La parole de Machado, tenacement inscrite en une terre, obscurément nourrie de ses passions et de ses dieux, pouvait-elle aborder sans peine à d'autres rives ? Je crois que le premier mérite de la version qui nous requiert aujourd'hui est d'avoir tenté, sans théâtre ni distorsions maniéristes, de maintenir une approche littérale, au plus près du souffle et du cheminement originels. La gravité, le dépouillement des meilleurs poèmes de Machado ne demandent pas tant à être reconstitués que reconnus. C'est dire que la fidélité à la lettre, périlleuse parfois, témoigne ici d'une adhésion très profonde à la poétique qui a guidé le poète, à ce désir, tant de fois prononcé par lui, d'une lecture naïve et nue.» Claude Esteban.

01/1980