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Claude Balaize

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Beaux arts

Eloge du corps. Arts d'Afrique, d'Amérique et d'Océanie

Si l'histoire de la collection de Josette et Jean-Claude Weill commence par la peinture, leur quête passionnée de formes nouvelles les conduit rapidement à embrasser l'infinie diversité des arts premiers. Mûrie, au fil des décennies, sous le regard enthousiaste de leur fils Jean-Pierre, leur collection compte aujourd'hui plus de 120 oeuvres de tout premier ordre, issues des arts d'Afrique, d'Océanie et des Amériques. Plusieurs grands ensembles se dessinent, reflétant l'inclination de la famille Weill pour les formes audacieuses et expressionnistes : statues dogon et tellem alliant formes géométriques et surfaces texturées, mais également figures de pouvoir kongo parées de leur charge magique. La collection fait en outre la part belle aux arts expressifs originaires du Nigeria, du Cameroun et de Mélanésie. Parmi les oeuvres les plus classiques se trouvent des pièces iconiques - telles que la statue bena lulua ayant appartenu à Jacques Kerchache, la figure de reliquaire fang d'Edward Robinson ou encore le puissant bouchon de flûte biwat de la collection Lemaire -, qui témoignent tant de la sûreté du goût des Weill que du regard affûté qu'ils ont su porter sur ces arts venus d'ailleurs. Microcosme dans la collection, un important groupe d'ivoires d'un très grand raffinement constitue le tiers des oeuvres rassemblées. Le présent ouvrage sera l'occasion de dévoiler cette collection parisienne nimbée de mystère, aussi remarquable que confidentielle. Editeur de la publication, Charles-Wesley Hourdé (expert et chercheur indépendant) a désiré mettre en lumière la richesse et la diversité de cet ensemble exceptionnel. Il s'est ainsi entouré d'auteurs prestigieux, dont les notices accompagneront chacun des objets. Parmi eux figurent notamment Viviane Baeke (Africa Museum, Tervuren), Philippe Dagen (historien et critique d'art), Jean-Paul Colleyn (anthropologue), Bertrand Goy (auteur spécialiste de la Côte d'Ivoire), Hélène Joubert (musée du quai Branly - Jacques Chirac), Hélène Leloup (historienne de l'art et antiquaire), Sean Mooney (The Rock Foundation, Houston) et Philippe Peltier (anciennement musée du quai Branly - Jacques Chirac).

09/2019

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Littérature française

La Violette et l'Olivier. Deuxième période, Le soleil au zénith

Violette et Olivier, devenus vicomtesse et vicomte de Magny, quittent La Rochelle pour Montréal. Après une traversée mouvementée, ils s'établissent à Ville-Marie, près des époux d'Aillebouste des Musseaux avec lesquels ils se lient d'amitié. Ils découvrent un pays magnifique le long des rives du Saint- Laurent. Violette, de nouveau enceinte, apprend de sa nouvelle amie, Catherine, comment s' est créée la colonie qui n' est encore que très faiblement peuplée et dont l'activité est surtout basée sur la traite des fourrures de castors, ce qui suscite l'hostilité des Iroquois. Elle le découvre à ses dépends lors d'une promenade imprudente dans la seigneurie de son mari. Depuis 1663, la colonie est placée directement sous l'autorité du roi et administrée par le Conseil souverain où les rivalités entre gouverneur, intendant et évêque font rage. Louis XIV accorde des présents à sa belle province : le régiment de Carignan- Salières pour venir à bout des incursions indiennes incessantes et destructrices et des filles du roi pour gagner la bataille des berceaux et peupler le pays. L' une d'elle séduit Olivier au bal du gouverneur, ce qui jette un froid durable entre les époux de Magny, élevés au titre de comte et comtesse, après la mort de Claude des Serpents, au service du roi, en 1667. Angélique, la fille de Violette, épouse en 1672 Alexandre de Chaumont et le suit en France dans son château d' Arthieul. Il conduira plus tard une ambassade au Siam qui le rendra célèbre. Dans le royaume, les guerres se succèdent, le Roi-Soleil cherchant à établir des frontières plus sûres, mais Guillaume d' Orange, devenu roi d' Angleterre, pousse l'Europe à se liguer contre le souverain français, ce qui entraîne des conflits de plus en plus coûteux en hommes. Olivier succombe en 1677, c'est la fin d'un grand amour ! Mais la vie continue, Violette, désormais marquise de Magny, doit gérer ses seigneuries et marier ses enfants qui grandissent...

08/2019

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Esotérisme

Esquisse hermétique du tout universel. 4e édition

Voici un ouvrage peu commun, aujourd'hui épuisé, intitulé Esquisse Hermétique du Tout Universel d'après la théosophie chrétienne et dont Papus (1865-1916), qui fera la préface de la deuxième édition, dira qu'il explicite « la synthèse absolue de la conception [hindoue] du Parabrahm. » Qu'est-ce que le Parabrahm ? La Réalité Ultime ! Mais depuis que l'esprit s'est incarné dans la matière… jusqu'à l'apparition de l'Homme, la réalité absolue s'est scindée en myriades de parcelles de vie subjective, dont l'Ego humain sera l'un des principaux avatars. Il s'agit d'une notion dont la Théosophie occidentale va s'emparer. L'auteur signe cet ouvrage d'un pseudonyme : Jacob. Mais le catalogue Caillet nous dira en 1913 qu'il s'agit d'un certain Jean Jacques Bourcart (1833-1913). Il est connu comme le principal mécène du groupe des martinistes, les disciples de Louis Claude de Saint Martin (1743-1803). Bourcart, industriel philanthrope, a financé la revue L'Initiation, première série (1888-1912). George Ducormier, alias Phaneg (1867-1945), dira de « Jacob » au début du XXe siècle : « qu'il fut un très grand initié du siècle dernier … et notamment le conseiller et le soutient du Dr. Encause (alias Papus) ». Obligeamment communiquée par Roger Durand, nous joignons entre autre à cette troisième édition de l'Esquisse hermétique du Tout Universel, la préface de la première édition de 1892, d'une insigne rareté, signée anonymement J.H.D. Il ne fait plus de doute désormais qu'il s'agisse du fondateur de la Croix Rouge. On y découvre un aspect méconnu d'Henry Dunant (1828-1910), ami de Bourcart, lecteur inattendu de Fabre d'Olivet ! Un esprit ouvert aux rayonnements secrets de l'ésotérisme et aux mystères du perfectionnement humain. Bourcart a pris le fondateur de la Croix-Rouge sous sa protection et a œuvré à la réhabilitation du futur premier prix Nobel de la Paix (1901).

12/2016

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Beaux arts

Victor Hugo. L'homme-océan

A travers l'évocation de Juvénal, Shakespeare, saint Paul et Dante c'est son propre génie que Victor Hugo définit ici. Seul l'océan, en effet, est à la mesure de l'ampleur et du polymorphisme de son œuvre. En trois actes organisés autour de l'exil - avant, pendant, depuis - et de son face-à-face avec l'océan, trois cent cinquante manuscrits d'œuvres, lettres, dessins, caricatures, pages de carnets, d'albums, choisis, pour la plus grande part, dans les collections de la Bibliothèque nationale de France, offrent un portrait de Victor Hugo par lui-même. Marie-Laure Prévost en propose une lecture inédite et magistrale, fruit d'une longue intimité avec cet exceptionnel trésor de manuscrits et dessins confiés par Victor Hugo à la Nationale. Ecrivain de génie, qui mène de front des combats politiques de précurseur, plasticien d'une étonnante modernité à qui l'on doit plus de quatre mille dessins, architecte de talents, Victor Hugo a su, de plus, ouvrir tous les chemins de la créations. Qu'il écrive, dessine, installe ou décore ses maisons, son imaginaire rebondit sans cesse de registre en un incessant va-et-vient, " un perpétuel roulis ". Dans sa recherche d'un art totalement libéré des contraintes, Victor Hugo ne cesse de jouer de la perspective, des volumes, des contrastes, du noir et du blanc, des symétries ; il abolit toute frontière entre le beau et le laid, le grand et le petit, entre le passé, le présent et le futur, entre le réel, l'irréel et le surréel, entre le fini et l'infini, entre le mobile et l'immobile, entre l'inanimé et le vivant. La pérennité de l'œuvre, la modernité de la démarche du créateur, l'actualité des problèmes abordés sont mis en lumière par les personnalités du monde politique et universitaire qui ont contribué à cet ouvrage : Maurice Agulhon, Gérald Antoine, Robert Badinter, Michel Crouzet, Daniel Gasiglia-Laster, Jean Gaudon, Jean-Claude Trichet.

03/2002

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Vins, alcools, boissons

Des vins, des hommes et des émotions. Souvenirs d'un amateur de grands crus

Voici un ouvrage rare sur les plaisirs, les découvertes, les mystères de la dive bouteille. Le vin n'existe que si on le nomme. La langue des mots fait vivre l'or rouge, blanc ou rosé. Tout au long de trente années passées de restaurants menés par de valeureux chefs aux vignobles de l'Hexagone et aux caves voutées où le jus de la treille murit dans la pénombre, Nicolas de Rabaudy, chroniqueur de gastronomie et de vins, s'est forgé une vaste culture du savoir-boire à travers des dégustations, des dîners, des rencontres. Avec des personnalités issues de l'univers des nobles flacons, propriétaires et châtelains comme les Rothschild, Alexandre de Lur Saluces, Aubert de Villaine (domaine de la Romanée Conti), Michel Delon, Jean-Michel Cazes, Jean-Claude Berrouet, May-Eliane de Lencquesaing, Jean-Eugène Borie, qui lui ont transmis l'art de bien déguster et la vérité des crus d'exception. Il y a au fil de ces pages quelqu'un pour vous initier : les sommeliers Philippe Bourguignon, Eric Beaumard, Olivier Poussier, Enrico Bernardo, Philippe Faure-Brac, les diacres du vin, et les collectionneurs comme François Audouze et Michel Chasseuil, mémoires des vins anciens. Plus on comprend le secret du verre, plus on s'approche de la sève, plus le plaisir vous saisit et le bonheur de boire est là. Ancien journaliste de spectacles à Paris Match, Nicolas de Rabaudy s'est orienté dans les années 80 vers la chronique de restaurants et de vins. Il a donné des articles au Figaro, au Journal du Dimanche, et depuis 2009, il collabore au site slate. fr fondé par Jean-Marie Colombani, ancien PDG du Monde. Auteur fécond, il a publié une vingtaine de livres sur l'univers des chefs étoiles, des grands restaurants et des vins de rêve qu'il suit pour Bettane Desseauve Médias. Ce dernier ouvrage très personnel rassemble ses souvenirs de gastronome oenophile.

01/2013

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Histoire de France

L'affaire Jean Moulin : trahison ou complot ?

Dans la nuit du 4 au 5 février 1983, Klaus Barbie, l'ancien chef de la Gestapo de Lyon, est extradé de la Bolivie vers la France. Son arrivée réveille quelques spectres, dont l'affaire Jean Moulin. Depuis l'arrestation du résistant à Caluire, le 21 juin 1943, la plaie est restée ouverte : « l'unificateur de la Résistance » a-t-il été victime d'une trahison, d'un complot ? Deux procès impliquant René Hardy ont échoué à faire la lumière. Le résistant a été acquitté chaque fois sur le fil. Quarante ans plus tard, Me Vergès, l'avocat de Barbie, cria haut et fort que Moulin avait été livré par des membres de Combat, le mouvement d'Henri Frenay, auquel appartenait aussi Hardy et son ami Pierre de Bénouville, parce qu'ils le jugeaient trop proche des communistes. Introduit à cette affaire par une amie de Moulin, Antoinette Sachs, et guidé dans son dédale par un autre membre de Combat, Claude Bourdet, Jacques Gelin a d'abord enquêté en journaliste dans les coulisses du procès Barbie, en 1986 et 1987. Puis il a rencontré tous les acteurs, nombreux à l'époque à être encore en vie. Enfin, il a découvert de nouveaux témoins et des documents inédits. Au terme de ce travail étalé sur plus de vingt ans, il apporte des réponses concluantes sur la culpabilité de Hardy et ses mobiles possibles. Moulin était soupçonné d'être un « cryptocommuniste », voire un agent soviétique, par certains résistants, qui redoutaient une prise de pouvoir des «rouges» à l'occasion du débarquement allié, jugé imminent au printemps de 1943. Les opérations d'intoxication mises en place par les Alliés et leurs relais pour couvrir leurs opérations en Sicile et en Corse avaient convaincu ces résistants de la réalité du débarquement en métropole. Le sacrifice de Moulin a-t-il été la conséquence ultime de cette conjonction ? Telle est la grave question que pose l'ouvrage.

05/2013

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Pédagogie

Marcel Lesne. Cheminement d'un théoricien de la formation : souvenirs et rencontres

Marcel Lesne (1916-2012) est l'un des premiers théoriciens de la formation des adultes en France. Sa contribution à la recherche dans ce domaine est considérable. On lui doit les fondements d'une sociologie de la formation et d'importantes avancées dans la réflexion sur le travail pédagogique en formation d'adultes. Aujourd'hui encore, ses écrits sont étudiés dans de nombreuses formations de formateurs, au Cnam et dans les universités qui délivrent des masters de formation. Un texte inédit de 1966 publié dans cet ouvrage témoigne des débats qui ont jeté les bases de ces nouveaux champs de réflexion. L'historien, le chercheur, lorsqu'il travaille sur un auteur, aime pouvoir associer le récit de la vie à l'analyse de l'oeuvre. C'est ce que nous offre ce volume dont une partie importante est consacrée à l'autobiographie de Marcel Lesne. Les principales étapes de sa vie y sont retracées : de son enfance dans un village minier du Nord à la fin de sa vie professionnelle comme professeur au Cnam. Le lecteur y découvrira le parcours intellectuel d'un homme dont le cheminement fut exceptionnel. Cinq témoignages de proches collaborateurs apportent un éclairage complémentaire sur la personne et l'oeuvre de Marcel Lesne. Cet ouvrage, qui propose également quelques éléments d'analyse du contexte, s'adresse aux historiens et étudiants des masters de formation ainsi qu'aux formateurs, enseignants et chercheurs. Plus largement, le récit de vie de Marcel Lesne, histoire d'un parcours de promotion sociale dans un contexte politique et social particulièrement difficile : la guerre, la captivité, l'exercice du métier d'instituteur, puis d'inspecteur au Maroc et directeur des Centres sociaux en Algérie, intéressera aussi de nombreux acteurs de l'éducation. Les souvenirs de Marcel Lesne, introduits par ses enfants, Jean et Françoise Lesne, sont accompagnés des contributions de : Jean-Marie Barbier, Claude Debon, Philippe Fritsch, Françoise F. Laot, Madeleine Maillebouis, François Marquart, Christian de Montlibert.

12/2015

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Critique littéraire

Mémoires de ma vie. Précédé d'un essai d'Antoine Picon : "Un moderne paradoxal"

Rédigés au soir de sa vie, peu après les célèbres Contes, les mémoires de Charles Perrault (1628-1703) s'interrompent au moment où l'auteur, tombé en disgrâce et supplanté auprès de Colbert par le propre fils du ministre, se retire des affaires dans sa maison du fg Saint-Jacques pour se consacrer tout entier aux lettres. Pendant 20 ans, Perrault a été l'homme de Colbert. Poète, théoricien, commis aux Bâtiments du roi, réformateur de l'orthographe, organisateur de l'Académie française, champion des Modernes dans la célèbre querelle avec Boileau - c'est aussi le laudateur infatigable du règne, "l'intellectuel organique" chargé de distribuer les faveurs et prébendes, de contrôler ses pairs et de les faire travailler incessamment à l'exaltation du régime. Intimement lié à son frère Claude Perrault (l'auteur de la colonnade du Louvre et de l'Observatoire), Charles se hisse à ses côtés au cœur du pouvoir. Ce sont les Perrault qui, par un harcèlement quotidien, parviennent à évincer le Bernin et à substituer leur projet au grand Louvre qu'avait dessiné l'illustre italien. Mais l'auteur délectable des Contes est avant tout un étonnant mémorialiste du siècle de Louis XIV, un portraitiste éblouissant de Colbert, Bernin ou Le Brun. Il nous peint la vie dans l'ombre du pouvoir : alliances, népotismes, ruses, objections instillées dans l'oreille du monarque, libelles travestis en rapports administratifs... Tout un art de la répartie, de la litote, de la prétérition se dévoile ici - par quoi Perrault, quelques années avant Saint-Simon, nous livre un document incomparable sur la "Société de cour", au sens où l'entendait Norbert Elias. Nous publions les Mémoires dans la version copiée par Paul Bonnefon sur le manuscrit autographe, précédés d'un essai d'Antoine Picon qui fait surgir les non-dits du texte et décrit la situation singulière d'un Moderne qui n'entendait se libérer de la tutelle des Anciens que pour mieux s'assujettir à l'ordre tout ensemble grandiose et vétilleux de la monarchie absolue.

09/1993

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Critique littéraire

L'Homme que l'on croyait

Six mois se sont écoulés depuis la mort de Romain Gary. En accord avec sa volonté, je me dois de faire la déclaration suivante :A la fin de l'année 1972, Romain Gary me dit qu'il avait l'intention d'écrire « toute autre chose sous un tout autre nom », parce que, insista-t-il, « je n'ai plus la liberté nécessaire ».Au mois de mars 1973, il finissait le premier jet de Gros-Câlin et l'achevait définitivement au mois de décembre de la même année. Il choisissait alors comme pseudonyme Émile Ajar.Il demanda à un ami de faire parvenir ce texte aux Éditions Gallimard. Pour des raisons d'organisation, le manuscrit fut publié au Mercure de France, au printemps 1974.Au printemps 1975, Romain Gary écrivait de nouveau sous ce même pseudonyme un livre qui sortirait sous le titre de La Vie devant soi. Il me demanda de signer le contrat de publication de ce livre, toujours sous ce même pseudonyme d'Émile Ajar.Le livre fut publié au mois de septembre 1975. A ce moment-là, ni son éditeur, Claude Gallimard, ni celui d'Émile Ajar, Simone Gallimard, ne savait qui écrivait sous ce nom. Ils l'ignoreront jusqu'à sa mort.Pour ce qui me concernait, nul ne connaissait mon identité civile personnelle. Je donnai une interview pour asseoir le personnage. Puis, reconnu, je dus en donner d'autres.Après le prix Goncourt décerné à La Vie devant soi, le romancier écrivit sous ce même pseudonyme deux autres livres : Pseudo, publié en 1976, et l'Angoisse du Roi Salomon, publié en 1979.Le 3 décembre 1980, pour les raisons qu'il a données dans son dernier message, Romain Gary se suicida.Nul n'a su jusqu'à sa mort qu'il était l'auteur dissimulé sous ce pseudonyme. Dès son premier livre signé Ajar, Romain Gary fut déterminé à ne jamais révéler de son vivant qu'il en était l'auteur.Paul Pavlowitch

11/2010

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Sciences historiques

Générations historiennes. XIXe-XXIe siècle

C'est à une nouvelle histoire des historiens que nous convie cet ouvrage, à la lumière d'une notion dynamique et féconde, celle de génération. Les 58 auteurs réunis dans ce volume explorent pour la première fois l'évolution de leur discipline à l'aune des "générations historiennes" qui l'ont façonnée. De Jules Michelet à nos jours... Trois grandes parties forment la trame de cet ouvrage choral. La première fait revivre deux siècles d'historiographie française en dressant le portrait de 14 générations qui se sont succédé depuis le début du XIXe siècle. La deuxième partie donne la parole à une trentaine d'historiennes et historiens nés entre 1942 et 1983, invités à retracer leur propre itinéraire. Ont-ils eu le sentiment d'appartenir ou non à une génération et de s'inscrire en rupture par rapport aux précédentes ? Enfin, à partir d'une quinzaine d'études de cas (la Révolution française, l'histoire coloniale, l'histoire des femmes...), la troisième partie revisite, sous l'angle générationnel, les grands débats qui agitent le champ foisonnant du travail historique. Avec les contributions de : Solal Abélès, Eric Alary, Christian Amalvi, Etienne Anheim, Philippe Artières, Laurent Avezou, Lucien Bély, Stéphane Benoist, Jean-François Bonhoure, Patrick Boucheron, Raphaëlle Branche, Guillaume Calafat, Jacques Cantier, Roger Chartier, Elisabeth Crouzet-Pavan, Laurence De Cock, Christian Delacroix, Anne-Emmanuelle Demartini, Aude Déruelle, Olivier Dumoulin, Patrick Garcia, Claude Gauvard, Jean-Charles Geslot, Pascale Goetschel, Anita Guerreau-Jalabert, François Hartog, Vincent Heimendinger, Thomas Hirsch, Paulin Ismard, Sabine Jansen, Laurent Joly, Philippe Joutard, Jean-Marie Le Gall, Nicolas Le Roux, Antoine Lilti, Jean-Clément Martin, Virginie Martin, Florian Mazel, Charles Mercier, Vincent Milliot, Claudia Moatti, Bertrand Müller, Christel Müller, Bibia Pavard, Manon Pignot, Olivier Poncet, Yann Potin, Christophe Prochasson, Jacques Revel, Nathalie Richard, David Schreiber, Anne Simonin, Pierre Singaravélou, Jean-François Sirinelli, Françoise Thébaud, Marie-Pierre Ulloa, Sylvain Venayre, Michelle Zancarini-Fournel.

10/2019

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Critique littéraire

Les écrivaines contemporaines et les mythes. Le remembrement au féminin

Metka Zupanci a réalisé une série d’essais sur dix femmes francophones, qui vivent entre le Québec, l’Ontario, la Belgique, la Tunisie et la France. Elle y adopte une orientation critique qui se nourrit du mythe orphique et de ses avatars, tels qu’on peut les trouver dans leurs oeuvres – où le démembrement se voit remplacé par ce qu’elle appelle le remembrement (terme qui fait référence à la reconstitution de terrains agricoles à partir de parcelles dispersées). Ces écrivaines, avançant en écriture et en maturité, ressentent la nécessité de modifier les rapports avec les femmes tels qu’ils avaient été promus par les féministes des années 1970. Le contact de la fille avec la mère, enviable et détestable, prison et liberté, lien et rupture ; le réseau à former, dans lequel il s’agit d’établir sa propre individualité pour ensuite revenir au groupe et à la communion nécessaire : voici quelques-unes des questions qu’elles posent. La littérature est le moyen d’évoquer la généalogie, la démultiplication du féminin, l’altérité et l’identité, la variété et la ressemblance. Dans ce mouvement sans fin, le remembrement des aspects éclatés du corps symbolique féminin reste le centre nécessairement multiple d’où part la réflexion. Metka Zupancic ne craint pas de laisser paraître sa propre subjectivité dans ce texte très personnel, allant jusqu’à évoquer la mort de sa propre mère. Cette complète implication de l’auteure dans son texte, combinée à une approche analytique nourrie d’une grande connaissance de la mythologie classique, en fait la principale originalité. Metka Zupancic, originaire de Slovénie, est Professor of French / Modern Languages et French Program Director à l’Université d’Alabama (Tuscaloosa, États-Unis). Elle a publié en 2001 un livre sur Claude Simon et en 2007 une monographie sur Hélène Cixous. Chevalier dans l’Ordre des Palmes académiques, c’est une francophone passionnée.

01/2013

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Sociologie

Classes ouvrières d'Afrique noire

Cet ouvrage, le premier en langue française sur la question ouvrière en Afrique noire, reflète trois préoccupations majeures. A l'origine de la démarche des auteurs, il y a un premier pluriel, lié à la condition de l'ouvrier africain. Ce dernier ne fait pas que travailler à l'usine, à la mine, au dock, à l'atelier ou à la plantation. On ne peut en effet sérieusement comprendre le monde du travail sans étudier simultanément tous ces lieux où les ouvriers dorment, mangent, obéissent, donnent des ordres et tissent finalement l'essentiel des liens sociaux, ethniques, religieux ou matrimoniaux qui assurent leur reproduction et sans lesquels il n'y aurait pas, non plus, d'univers professionnel. Ce sont ces enjeux réciproques que nous décrivent Michel Agier au Cameroun, Alain Dubresson en Côte d'Ivoire et Jean-Claude Rabeherifara à Madagascar. La seconde visée de cet ouvrage est de donner un aperçu des tendances actuelles de la recherche et de la réflexion sur la situation ouvrière en Afrique noire. Jean Copans et Alain Morice tracent un panorama d'ensemble. Ils nous invitent à une prudence extrême face aux modèles ouvriéristes préfabriqués ou aux messianismes prolétariens. Enfin, on trouvera ici, grâce à trois traductions, un aperçu de la richesse des travaux en langue anglaise. L'historien américain Frederik Cooper examine la question du travail dans l'Afrique coloniale. Le sociologue britannique Robin Cohen décrypte les formes occultées de la résistance et de la conscience ouvrière. Enfin le sociologue sud-africain Eddie Webster, l'un des fondateurs du fameux South African Labour Bulletin, expose la logique de la segmentation du marché du travail dans son pays à partir d'un cas précis. Témoignage des recherches les plus actuelles, cet ouvrage nous invite à reconsidérer de l'intérieur la nature même de l'emprise du capitalisme en Afrique noire et à engager une réflexion comparative avec le reste du Tiers monde et - pourquoi pas - avec le monde occidental lui-même.

07/1987

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Sociologie

La révolution par l'amitié

Dionys Mascolo nai?t en 1916 dans une famille d'immigre?s italiens. Lecteur chez Gallimard, il entre dans la re?sistance pendant l'occupation, et fait partie du " groupe de la rue Saint-Benoi?t " autour de Marguerite Duras – qu'il e?pousera apre?s la guerre. Il entrera la? en contact avec Robert Antelme, Edgar Morin, Merleau-Ponty, Claude Roy. A? la libe?ration, il participe, avec Franc?ois Mitterrand, au rapatriement d'Antelme, mourant au camp de Dachau. Il adhe?re au PCF EN 1946, mais tre?s vite il est rebute? par la rigidite? de l'appareil. Il est exclu du parti en 1950, avec Duras et Antelme. Il e?crit en 1953 Le Communisme, ou? il expose sa conception d'un communisme diffe?rent. Anticolonialiste convaincu, il coe?crit avec Maurice Blanchot le texte de la De?claration sur le droit a? l'insoumission dans la guerre d'Alge?rie (le " Manifeste des 121 ") dont le retentissement est e?norme. En mai 68, il cre?e avec Blanchot un Comite? d'action e?tudiants-e?crivains dont plusieurs textes sont pre?sente?s dans notre livre. Jusqu'a? la fin (1997) il e?crit et milite pour " un communisme de pense?e ". Le livre pre?sente une se?rie de textes dont les plus remarquables sont son e?tude sur Saint-Just, sa re?flexion sur Nietzsche et les textes de 68 sur les comite?s d'action. Tout son travail se situe dans l'optique d'un autre communisme, diffe?rent du communisme objectif et purement rationnel qui e?tait dominant a? l'e?poque. Sa conception d'une version sensible a eu une grande influence, en particulier sur les Situationnistes et Guy Debord. Mascolo ne cherchait pas la ce?le?brite?, et aujourd'hui encore, son ro?le est largement me?connu. Ce recueil met en e?vidence son talent et son engagement.

02/2022

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Histoire et Philosophiesophie

Lettres et contes du Barrandien

Les " Lettres et Contes du Barrandien " racontent la vie du polytechnicien Joachim Barrande. Elève brillant, admis à l'X en 1819, il devient ingénieur des Ponts et Chaussées, puis précepteur du petit-fils de Charles X ; en 1830 il accompagne celui-ci et son héritier dans leur exil. Cette première partie de sa vie est ici racontée par des lettres que Joachim aurait pu échanger avec ses parents et ses frères. Puis la carrière de Joachim Barrande prend un tour imprévu : installé à Prague, où il continue à rendre des services au comte de Chambord devenu prétendant au trône de France, il est comme enchanté par la rencontre des fossiles de Bohême et leur consacre l'essentiel de son temps, devenant un géologue et paléontologue mondialement reconnu par ses pairs. Pour évoquer ces cinquante années sous forme de bribes de biographie, de dialogues ou de contes, l'auteur utilise la plume de Jan Neruda, le fils de la gouvernante tchèque de Joachim, l'élève et l'ami du savant français, un des grands écrivains tchèques de la seconde moitié du XIXème siècle. Christian Marbach, polytechnicien lui-même, a une connaissance approfondie de son Ecole et des parcours de ses élèves à l'époque de Joachim Barrande. Il nous propose ici d'accompagner Joachim dans sa traversée de presque tout un siècle, en France puis en Bohême, et dans l'affirmation de sa vocation scientifique insolite. Et de voir grandir chez Jan son désir de devenir poète. Par l'imagination et les couleurs de ses illustrations, Claude Gondard, polytechnicien, graveur et artiste médailler, permet au lecteur d'apprécier encore davantage le destin exceptionnel de Joachim, et de ses frères que leurs choix d'abord très semblables aux siens vont peu à peu conduire à des trajectoires de vie différentes dans l'armée russe pour Joseph Chrysostome ou la sauvegarde des forêts françaises pour Louis. Sans oublier son jeune ami Jan.

06/2020

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Revues de psychanalyse

Revue des Collèges de Clinique psychanalytique du Champ lacanien N° 22, mars 2023 : Qu'est-ce qu'une clinique psychanalytique ?

Ce numéro 22 de la revue des Collèges de clinique psychanalytique du champ lacanien prend son élan d'une question : "Qu'est-ce qu'une clinique psychanalytique ? " Pour Lacan cette "question commence à partir de ceci qu'il y a des types de symptômes, qu'il y a une clinique. Seulement voilà : elle est d'avant le discours analytique, et si celui-ci y apporte une lumière, c'est sûr mais pas certain" . Si la psychanalyse n'est pas une science mais un discours, elle a pour tâche d'éclairer cette clinique qui la précède d'une façon originale, distincte des autres discours. En 1970, à l'occasion d'une intervention intitulée Apport de la psychanalyse à la sémiologie psychiatrique, Lacan revient sur le cas Aimée et interroge la différence entre sa position de psychiatre et de psychanalyste : "A la vérité, je ne vois pas une montagne ni rien qui me sépare de la façon dont j'ai procédé à cette époque-là. Ma patiente [... ] était vraiment très touchante. La façon dont j'ai procédé avec elle et ce que j'enseigne maintenant, je ne vois absolument aucune espèce de différence [... ]. Si on relit ma thèse, on voit cette espèce d'attention donnée à ce qui a été le travail, le discours de la patiente, l'attention que je lui ai apportée est quelque chose qui ne se distingue pas de ce que j'ai pu faire depuis". Apporter la plus grande attention au discours du patient jusqu'à s'en laisser enseigner distingue le discours analytique de celui de la science. A cette condition le discours analytique est susceptible d'éclairer cette clinique qui le précède. Avec les contributions de : Sidi Askofaré, Isabelle Boudin, Laurent Combres, Nadine Cordova, Jean-Claude Coste, Armando Cote, Jean-Pierre Drapier, Alexandre Faure, Bruno Geneste, Isabelle Geneste, Françoise Gorog, Jean-Jacques Gorog, Brigitte Hatat, Marie-Noëlle Jacob Duvernet, Bernard Lapinalie, Marie-José Latour, Phillipe Madet, Jean-Paul Montel, Muriel Mosconi, Pierre Perez, Sophie Pinot, Patricia Robert, Colette Soler, François Terral, Dominique Touchon Fingermann, Jean-Michel Valtat.

03/2023

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Histoire régionale

Dictionnaire familier d'Occitanie

Connaissez-vous l'Occitanie ? Entre Rhône et Garonne, du Massif central à la Méditerranée, des vignobles languedociens aux Pyrénées, cette région du sud est l'une des plus grandes des régions françaises, avec près de six millions d'habitants. Pour mieux faire partager ce territoire multiple et contrasté, une trentaine de spécialistes ont établi ce Dictionnaire aux 157 entrées. On y trouve aussi bien le Pic du Midi que le Port de Sète, des portraits du peintre Pierre Soulages ou des chanteurs Georges Brassens, Charles Trenet, Juliette Gréco ou Claude Nougaro. Un regard est porté sur les villes de Toulouse et de Montpellier, de Nîmes et de Perpignan, mais aussi de Castres, de Cahors, d'Alès, de Montauban ou encore de Carcassonne et de Lourdes... Les Ovinpiades, concours des jeunes bergers, y côtoient le CEA de Marcoule ainsi que de nombreux laboratoires de recherche. D'Auch au Larzac, on y rencontre D'Artagnan comme José Bové, de Pézenas à Carmaux, Boby Lapointe comme Jean Jaurès. L'Occitanie est une terre de résistances. Des Cathares de Montségur aux Camisards cévenols jusqu'aux Maquisards de la Seconde Guerre mondiale. L'Occitanie, c'est également un patrimoine naturel. Du pont du Gard aux Chemins de Compostelle, des garrigues languedociennes au Canal du Midi et au Cirque de Navacelles. Un patrimoine culturel aussi, du Festival de Radio-France Occitanie jusqu'aux cinémathèques et aux nombreux lieux de tournage pour le 7e art. Territoire en transition, résultat de la fusion entre Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, l'Occitanie s'adapte au changement climatique, fait face aux risques de submersion marine, expérimente la ville intelligente. Patrie d'Olympes de Gouges et de la première femme médecin Madeleine Brès, adopté par l'écrivaine Lydie Salvayre, c'est aussi le pays d'Alfred Nakache, le nageur d'Auschwitz. Terre de vins et de gastronomie, aussi illustre par le roquefort que par le porc noir de Bigorre, l'Occitanie incite au tourisme, stimule la curiosité et invite à la découverte. C'est l'objet de ce livre.

07/2022

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Littérature française

Le passé défini. Tome 3, journal 1954

Jean Cocteau aurait cent ans en 1989. Il touche à ses soixante-cinq ans en cette année 1954 où un premier infarctus le terrasse pendant quelques semaines ("je vogue sur une épave de linges"), et où il donne pourtant l'habituel spectacle de son activité, de sa curiosité. L'atmosphère est lourde. Le froid a été vif et Cocteau a salué l'abbé Pierre qui portait secours aux pauvres. Guerre non moins froide : "On s'insulte avec politesse." Le gouvernement Laniel qui décommande les ballets soviétiques, c'est "l'école Villèle". Un "visage humain", celui de Mendès France. C'est l'année de Diên Biên Phu... La Machine infernale triomphe à Paris, mais aussi en tournée (Sud-Est, Suisse, Allemagne, Alsace), à la radio, à la télévision. Cocteau publie Clair-Obscur, qu'il place très haut (Mauriac y trouve des poèmes "obscènes"). Il peint son dernier tableau, la grande toile Odipe et ses filles, ses filles "à l'âge où l'aveugle les voit". Il prépare aussi des Ouvres complètes, dont Claude Roy devrait être le préfacier : voir le dossier de leur malentendu. Il rencontre le président Coty, qui a lu de près ses poèmes... Il perd Yvonne de Bray, Cingria, Matisse, Colette. De la feria de Séville, il rapporte l'ébauche de La Corrida du 1er mai et de curieuses réflexions sur la tauromachie. Au festival de Cannes, qu'il préside, c'est une année "McCarthy", où tout est politique ; il aime le film japonais que l'on couronne, La Porte de l'enfer. Tout au long de 1954 court le thème des phénomènes paranormaux : soucoupes volantes d'Aimé Michel, catastrophes interstellaires à la Hoerbiger, géants de Denis Saurat. Retenons-en la part solide, une vue très personnelle de l'espace-temps poétique et une méthode du "plus vrai que le vrai" qui fait de lui, dit-il, un authentique surréaliste : "Personne plus que moi n'a porté scaphandre. Personne n'a pratiqué plus de fouilles dans l'inconscient".

09/1989

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales, n 238 . varia

Ce numéro présentera quatre articles sur des thématiques variées (la demande de mémoire rapportée à l'immigration, la fabrication d'une catégorie de littérature dite " beur ", la mixité sociale dans un écoquartier parisien, les styles de vie universitaires), auxquels s'ajoutera un hommage de la revue à Jean-Claude Chamboredon, décédé le 30 mars 2020. Morane Chavanon étudie la fabrique locale de la " demande de mémoire " rapportée à l'immigration. A partir du cas de Saint-Etienne, elle analyse les logiques à l'oeuvre derrière la construction de cette demande et montre comment la convocation du passé s'est imposée comme ressource privilégiée du tour symbolique pris par les formes de gestion et de politisation de la question immigrée. Kaoutar Harchi, elle, s'intéresse à la fabrique lettrée de l'identification sociale, à partir de l'étude du cas de la littérature dite " beur " sur la période 1980-1993. L'article analyse les pratiques professionnelles, symboliques et matérielles à l'origine de cette forme d'assignation sociale. Il met en évidence la prégnance, au fondement de ladite classification littéraire, de rapports de classe articulés à des catégories fondées sur l'origine, susceptibles de perpétuer des modes de pensée essentialistes. Marie Piganiol a enquêté sur la fabrique concrète d'un écoquartier parisien constitué de logements onéreux entourés d'habitat social. En focalisant la politique de mixité sur le logement social, les élus abandonnent le peuplement des logements privés aux promoteurs, qui privilégient des logements haut de gamme et conduisent les urbanistes et les architectes à ajuster le quartier à une population bourgeoise peu familière de la mixité. Louis Gabrysiak s'intéresse, à partir d'une enquête quantitative et qualitative, aux styles de vie des universitaires. Les transformations récentes de l'institution (croissance démographique, poids des différentes disciplines) interrogent l'homogénéité du groupe des universitaires sous l'angle de leurs origines sociales comme de leur rapport à la culture, et éclaire quelques-unes des tensions qui traversent aujourd'hui l'université, quant au type de culture qu'elle doit légitimer et transmettre.

07/2021

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Sculpteurs

Denis Monfleur. Peuples de Pierre

Première exposition personnelle d'envergure consacrée en France à Denis Monfleur, "Peuples de pierre" présente une centaine d'oeuvres de l'artiste. Denis Monfleur est l'un des rares sculpteurs de sa génération à perpétuer la tradition ancestrale de la taille directe et à se confronter aux pierres les plus dures. Son travail s'inscrit dans une tradition séculaire de la sculpture, de l'art roman à Giacometti en passant par Michel-Ange, Picasso ou encore Dubuffet. L'exposition "Peuples de pierre" donne à voir l'intérêt de l'artiste pour la figure humaine qui, par son aspect mi-figuratif mi-abstrait - traits du visages absents ou à peine esquissés -, accède à une dimension universelle et intemporelle. Son oeuvre est loin des effets de mode et des catégories esthétiques usuelles avec une dimension spirituelle que l'on retrouve dans plusieurs oeuvres (Christ, Anges, Prophètes, Moines). Autodidacte et actif depuis la fin des années quatre-vingt, Denis Monfleur se partage entre son atelier de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) et celui de son Périgord natal. Après avoir débuté comme praticien de José Subira-Puig et Marcel van Thienen, il développe une approche personnelle. A l'exception d'une oeuvre de jeunesse utilisant encore le bronze et le bois (Kafka, 1983), la plupart des oeuvres exposées s'échelonnent de 2010 à 2023, années marquées par son entrée à la galerie Claude Bernard à Paris. Il s'agit d'une étape charnière dans la carrière de l'artiste qui élargit alors son vocabulaire plastique par l'utilisation de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux comme le granit, le basalte ou encore la diorite. Il explore aussi les riches possibilités de la polychromie, avec un travail poussé sur les patines et développe une technique inédite d'émaillage de lave volcanique. Les titres de ses oeuvres sont volontairement évocateurs et convoquent l'histoire antique, la mythologie, l'humour, l'histoire de l'art, notamment à travers l'hommage à des artistes iconiques, comme Delacroix ou encore Picasso.

06/2023

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Sculpteurs

Terra Incognita

Bistra Lechevalier, plasticienne-sculptrice, est née à Sofia en Bulgarie. Elle est marquée, pendant son enfance, par ce qu'elle appelle une "période noire" , l'amenant à aspirer à plus de liberté, maître-mot de sa vie et de son oeuvre. Elle a débuté en faisant des portraits de mémoire puis en créant des sculptures. Dans les années 1970, elle fait la connaissance d'Alain Oudin lors de l'exposition "Les Fenêtres" à la galerie Claude Hemery à Paris et expose à la suite dans sa galerie à de nombreuses reprises. C'est par le biais de cette rencontre que lui sera présenté l'artiste du groupe Gutai, Takesada Matsutani qui l'introduira au Japon et avec qui elle exposera plusieurs fois. Par son intermédiaire, elle croise Sadaharu Horio, lui aussi figure de Gutai, avec qui elle exposera régulièrement au Japon. En 1990, elle réalise une installation à Mortagne-au-Perche, intitulée "Le mythe du miroir japonais" , qui s'avéra décisive pour elle. Les années suivantes, elle présentera ses oeuvres à Genève, à Aarhus et à Paris. En 2004, trente ans après son exil de Bulgarie, elle expose "L'insupportable légèreté de l'être" à Baltchik puis à Sofia. Sa démarche relève de la spontanéité par la recherche de nouvelles formes. Parmi les matériaux qu'elle utilise, on compte le papier, la pâte à papier, la pâte Fimo, la résine, le caoutchouc, le plomb, la fonte d'aluminium et le bronze qui lui permettent de mobiliser une gestuelle souple et de convoquer à la fois la nature et la complexité des matériaux utilisés. Du plâtre au jeu de volume, les trois dimensions de la sculpture servent le regard vers l'imaginaire. Elle crée ainsi un nouveau langage de formes organiques qu'elle entremêle à un processus de réalisation immédiat. Bistra Lechevalier rêve et crée dans l'instant. La pleine liberté de ses gestes et de sa pensée façonne une oeuvre d'une profonde énergie.

03/2023

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Contes et nouvelles

Stonewall

Un demi-siècle après les émeutes de Stonewall, qui marquèrent l'éclosion du militantisme LGBTQI+, ce livre en retient l'esprit : libre, en lutte contre les discriminations et l'uniformité de la pensée. Stonewall est un recueil collectif de textes en soutien à Urgence Homophobie. 90 auteurs et artistes internationaux se sont mobilisés pour soutenir l'association. Participations exceptionnelles ou plumes inconnues, de toutes générations et de tous pays, parmi lesquelles : Isabelle Adjani, Jonas Ben Ahmed, Franck Balandier, Christophe Beaugrand, Andréas Becker, Philippe Besson, Jean-Denis Bonan, Rémy Bonny, Nina Bouraoui, Laurence Cambin, Norman Casiano, J. D. Casto, Arnaud Cathrine, Fanny Chiarello, Stéphane Corbin, Catherine Corsini, Sébastien Doubinsky, Muriel Douru, Michèle Finck, André Fischer, Joffrey Gabriel, Patxi Garat, Grégory Huck, Alexandre Jollien, Brigitte Kernel, Marc Kiska, Jean-Claude Lardinois, Gilles Leroy, Annie Lulu, Jul' Maroh, Guillaume Mélanie, Marc Alexandre Oho Bambe, Thomas Pourchayre, Nathalie Quintane, Léonor de Récondo, Sylvia Roux, Valérie Rouzeau, James Sacré, Galia Salimo, Eric Sarner, Leïla Slimani, Suzane, Benoit Berthe Siward, Marina de Van, Martha Shelley, Abdellah Taïa, Yu Zhou, etc. Ce recueil réunit une centaine de textes, en majorité inédits : textes en prose, nouvelles, théâtre, poèmes, haïkus, chansons, slams, insérés en cohérence au fil des pages. Un parti pris formel, désiré et assumé, d'être hors des cases pour incarner l'expression même de la diversité. Thématiques LGBTQI+, liberté, résilience, désir, transgression, révolte, amour : Stonewall a été conçu comme un voyage littéraire et artistique où le pouvoir de l'Art se fait l'écho de voix plurielles et uniques. Livre-libre qui dévoile la richesse de ses regards sur chaque page, et invite le lecteur à briser les murs. Tous les bénéfices de ce livre seront reversés à Urgence Homophobie, qui lutte depuis 2017 contre toutes formes de LGBTQIphobies, quelles qu'elles soient et où qu'elles se produisent. Pour ne jamais oublier que "Leur histoire, c'est notre histoire" .

10/2021

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Sociologie

Penser la métamorphoses de la politique, de la violence, de la guerre

Ce livre est un des résultats d'un vaste projet citoyen et académique mené dans le cadre d'un Programme du Collège International de Philosophie (CIPh), Exil, Création, Philosophie et Politique. Philosophie et Citoyenneté contemporaine, entre 2010 et 2016, en Europe et à ses frontières (voir site : exil-ciph.com) et des activités del Colectivo de Mujeres para la Memoria (Concepción, Chile). Une préoccupation : les métamorphoses de la politique, de la violence, de la guerre et ses incidences sur l'action et la pensée politique. Que découvrons-nous en parcourant l'exil et le des-exil ? Que peuvent nous apprendre des féministes matérialistes sur ces métamorphoses ? On verra en quoi leur théorie minoritaire est fondamentale. Nous sommes parties de quelques questions. Pourquoi des femmes battues meurent tous les jours sans soulever de réaction ? Comment un président des Etats-Unis peut-il engager la guerre d'Irak en s'appuyant sur un mensonge politique (armes de destruction massive) sans soulever le doute ? Comment la manipulation de la haine contre les étrangers qui séduit autant de politiciens transforme la politique en guerre ? Comment une ministre en charge du droit d'asile en Suisse peut déclarer " Je n'ai pas de tabou u en matière de politique des étrangers alors que des individus meurent dans les renvois forcés ? Que dit une militante du droit d'asile qui s'écrie en sortant d'un poste de police avec un requérant d'asile : "Nous sommes en guerre" ? Quoi de commun entre ces faits de violence banalisée ? Qu'est-ce que la militarisation des sociétés ? Pourquoi nous adaptons-nous si facilement à la violence guerrière ? Comment ne pas se laisser embarquer dans le climat guerrier de l'apartheid généralisé ? Le dialogue avec les féministes matérialistes - Colette Guillaumin, Nicole-Claude Mathieu, Paola Tabet - transforme leurs travaux. Le livre est un précieux manuel de travail collectif pour les mouvements sociaux et la recherche aujourd'hui.

11/2013

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Prière et spiritualité

François Libermann. Une pensée par jour

Avec François Libermann, la collection Une pensée par jour accueille, s'enrichit d'un maître spirituel et fondateur de communauté hors pair et pourtant peu connu. Né dans une famille juive, à Saverne, en 1802, et destiné au rabbinat par son père, il découvre le monde, la modernité et le catholicisme à Metz où il a été envoyé aux études. Il est baptisé la veille de Noël 1826 sous le nom de François, Marie et, désirant devenir prêtre, il entre au séminaire parisien de Saint Sulpice en 1827. Renié par son père, Libermann est victime en 1829 d'une crise d'épilepsie qui l'oblige à interrompre ses études de prêtrise. Mais il apparaît déjà pour beaucoup comme un modèle spirituel, rassemblant de petits cercles d'étudiants à Paris pour méditer la Bible et s'occuper des pauvres. Il devient économe au séminaire d'Issy-les-Moulineaux, puis il rejoint les Eudistes à Rennes. En 1839, il est sollicité par deux séminaristes créoles qui s'inquiètent du sort des anciens esclaves délaissés dans les îles françaises. Devenu expert dans la formation des prêtres, il accepte de les aider et de soumettre à Rome un projet pour l' "oeuvre des Noirs" . Le projet est accepté à condition qu'il devienne lui-même prêtre. Ordonné, il devient le supérieur de la petite oeuvre naissante qui se conçoit comme étant au service des plus pauvres, des délaissés, de ceux qui sont abandonnés après avoir été esclaves. En 1848, à la demande de Rome, il dissout sa jeune congrégation pour rejoindre la Congrégation du Saint-Esprit, fondée au XVIIIè siècle et qui connaît de grosses difficultés. Il en est élu supérieur général et intègre les éléments de sa propre règle dans celle de la congrégation du Saint-Esprit placée sous la protection du Saint-Coeur de Marie. Il est considéré comme le second fondateur des Spiritains, après Claude Poullart des Places (1689-1709).

10/2021

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Histoire du cinéma

Les grandes gueules du cinéma français. Quand Gabin, Ventura, Belmondo et Delon régnaient sur le grand écran

LE PARCOURS DE 4 MONSTRES SACRES DU 7EME ART Parcours croisés dans la filmo de Gabin, Ventura, Delon et Belmondo Une histoire de quatre monstres sacrés, celle de leur rencontre, de leurs tournages, de leur amitié et de leurs coups de gueule... toute une époque ! Après son exil aux Etats-Unis, Gabin est en perte de vitesse. Un film va relancer sa carrière et installer pour longtemps sa figure de patriarche dans le paysage cinématographique français : Touchez pas au grisbi (1954), un film de gangsters à la française. Parmi ses partenaires, un trentenaire italien à la carrure impressionnante fait avec prudence ses premiers pas devant la caméra de Jacques Becker : Lino Ventura. Les deux hommes sympathisent immédiatement et enchaînent les tournages : Razzia sur la chnouf (1955), Le rouge est mis (1957)... Pendant ce temps, deux jeunes comédiens ambitieux font leurs débuts chez Marc Allégret (Sois belle et tais-toi, 1958) : Alain Delon et Jean-Paul Belmondo. Rapidement, ils croisent la route de leurs glorieux aînés : auréolé du succès d'A bout de souffle (Godard, 1960), Belmondo partage l'affiche de Classe tous risques (Claude Sautet, 1960) avec Ventura, puis se fait adouber par Gabin lors du tournage d'Un singe en hiver (Verneuil, 1962). Delon a déjà sympathisé avec l'ex-catcheur lors du tournage du Chemin des écoliers (1959) mais c'est à Henri Verneuil qu'il doit sa rencontre avec le " Vieux ", son partenaire dans Mélodie en sous-sol (1963). Un voyage fascinant au coeur du cinéma français, des années 1950 à la fin des années 1970, qui voient la production de films cultes : Ascenseur pour l'échafaud, Le Gorille vous salue bien, Plein soleil, Le Président, Les Tontons flingueurs, Cent mille dollars au- soleil, Le Deuxième Souffle, Paris brûle-t-il ? , Les Aventuriers, La Piscine, Le Cerveau, Le Clan des Siciliens, Borsalino, Un flic, Deux hommes dans la ville, L'Affaire Dominici... " Gabin aurait pu avoir un jeune frère spirituel, c'était Alain Delon, et puis deux fils, Jean-Paul et moi... " - Alain Delon

10/2021

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Droit

Restructurations d'entreprises et droit de la concurrence. Actes de la journée d'étude du 14 décembre 1991

L'emploi des termes " structure " et " restructuration " est chargé d'un sens juridique et même sémantique qui alimente une réflexion téléologique sur le Droit. Comme Barrés l'a dit si justement et non moins élégamment, le Droit a deux fonctions sociétales : " il donne des ordres aux hommes pour donner un Ordre au Monde ". Il n'y a guère, la fonction normative de la règle juridique éclipsait sa fonction constructrice. Depuis quelques décennies, les " nouveaux juristes " ont mis l'accent sur la fonction structurante de la norme juridique, à tel point quelle a pu, à son tour, sembler éclipser sa nature normative. Le droit des affaires est celui des structures marchandes de la Société. Le droit économique est celui de la structuration de l'économie dont se nourrissent les échanges et les partages sociaux. Le droit économique qui régit les restructurations d'entreprises ne saurait donc échapper aux principes fondamentaux du Droit. Il est capital de ne pas confondre un droit de l'économie avec un économisme sans droit. C'est de cette fonction normative que la règle de droit tire sa nature mais c'est pour répondre à sa fonction structurante qu'un droit élabore ses techniques propres. Les travaux du colloque ont montré que si les enjeux économiques des opérations de restructuration d'entreprises sont généralement clairs, d'une cruelle limpidité parfois, il est plus difficile de mettre à jour les enjeux juridiques de la confrontation des techniques de restructuration d'entreprises avec les règles des droits de la concurrence applicables en France. C'est cependant ce que va s'efforcer de relater la première partie de notre synthèse consacrée aux enjeux juridiques de ces problèmes. Mais, toujours en toile de fond de la pièce qu'anime la dialectique " restructuration juridique/compétition économique ", les choix qui sont en cause relèvent de l'éthique juridique. Cette dimension essentielle du droit n'a pas été oblitérée. Nous y consacrerons la seconde partie de cette synthèse qui mettra en relief les enjeux sociétaux de cette confrontation du droit et de l'économie " Claude Champaud.

01/1993

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Cinéma

Une époque formidable. Mes années Splendid'

Des Bronzés à Papy fait de la résistance, leurs films, leurs personnages et leurs répliques sont devenus cultes. Qui ne connait Jean-Claude Dusse, le kloug ou Le père Noël est une ordure ? Michel Blanc, Marie-Anne Chazel, Christian Clavier, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, sont aujourd'hui des stars du grand écran, mais c'est une bande de zozos anonymes qui créent pour commencer le Splendid' et son café-théâtre, avec un seul but : faire rire. Leurs premiers pas furent loin d'être faciles, et leur histoire est à l'image de leur amitié : hilarante et improbable. Gérard Jugnot raconte ici de son point de vue la formidable aventure de la troupe avec laquelle il a grandi, ri, appris et connu le succès. De son enfance dans une famille sans fantaisie aux bancs du lycée Pasteur où il a rencontré Clavier, Lhermitte et Blanc, de leur premier film amateur au Splendid' originel qu'ils ont construit de leurs mains, du Club Med aux Bronzés, il retrace la manière dont une bande de turbulents farceurs, à force de travail, de persévérance et de fou-rires, a réussi. Et il dit tout : la découverte précoce de sa vocation, les premiers spectacles joués dans des salles improvisées, leur apprentissage aux côtés de l'immense Tsilla Chelton, leur rencontre avec Coluche et la famille du café-théâtre, en plein essor en ces années post-68... mais aussi les échecs, les galères des petits rôles, les frictions et les doutes de chacun, à commencer par ceux de son propre père. Merveilleuse histoire d'amitié, traversée d'une époque oubliée et récit intime, ce livre révèle mille anecdotes inédites et savoureuses (les scénarios de films jamais tournés, les amours et les emmerdes...). En revenant avec tant de franchise mélancolique et de simplicité rieuse sur son enfance et sa carrière, Jugnot fait mouche : à l'écrit comme à l'écran, il nous fait passer du rire aux larmes.

11/2016

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Monographies

Lalanne bestiaires

Au tournant des années 2000, François-Xavier Lalanne entama une collaboration avec les Presses de Serendip en illustrant un choix personnel de fables de La Fontaine, projet qui lui tenait à coeur depuis longtemps et qu'il n'avait pu jusqu'alors mener à bien. Au tournant des années 2000, François-Xavier Lalanne entama une collaboration avec les Presses de Serendip en illustrant un choix personnel de fables de La Fontaine, projet qui lui tenait à coeur depuis longtemps et qu'il n'avait pu jusqu'alors mener à bien. Renouant avec l'art de la gravure et s'étant pris au jeu, il imagina dans la foulée un Bestiaire ordinaire, consacré aux animaux et insectes qui nous entourent, dont il accompagna les images d'une suite de petits textes à l'esprit et l'humour remarquables. De ce qui devait être un volume unique, sortit finalement un triptyque : le Bestiaire ordinaire fut suivi d'un Bestiaire nécessaire, exaltant la faune domestique, puis d'un Bestiaire légendaire, peuplé de créatures fabuleuses, du centaure à Mickey. En un défi supplémentaire, chaque planche de ce triptyque se devait d'être exécutée dans une technique différente, reflet de la diversité du réel : de la gravure sur bois à la photo, en passant par la lithographie, la pointe sèche et l'héliogravure. Limités à soixante-quinze exemplaires, imprimés à la main sur velin d'Arches, ces volumes n'ont guère quitté le secret des cabinets de collectionneurs et n'ont été vus que d'une poignée d'amateurs. Ils battent désormais des records en vente publique. Le présent volume rassemble pour la première fois l'ensemble des planches des trois Bestiaires (y compris celles, restreintes à dix exemplaires, des tirages de tête). Mettant en regard gravures et sculptures, il illustre superbement la dimension graphique d'un univers dont on connaissait essentiellement la valeur plastique. Il offre ainsi une véritable révélation sur un aspect totalement méconnu de la création de Claude et Francois-Xavier Lalanne, artistes dont l'oeuvre est aujourd'hui saluée par la consécration internationale.

06/2022

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Photographes

Paris. Edition bilingue français-italien

Maître de la photographie couleur, Franco Fontana est l'une des figures majeures de la photographie italienne. Capturant le monde à travers des compositions géométriques audacieuses, des couleurs éclatantes et un langage minimaliste, Franco Fontana s'approprie les paysages qu'il traverse depuis plus de cinquante ans. Ici, c'est le paysage de Paris qu'il explore. Ses rues, ses jardins, ses monuments, mais aussi ses troquets, son métro, ses façades décaties, sa foule. C'est en 1958 qu'il se rend pour la première fois dans la capitale française, au retour de son service militaire. A partir de ce moment-là, il s'y rendra à maintes reprises. Cet ouvrage rassemble ses photographies prises entre la fin des années 1970 et novembre 2022, date de son dernier voyage. A Sous son objectif défile ainsi la vie animée de la capitale, véritables tableaux vivants dont l'ambiance unique est parfaitement décrite sous la plume de Jean-Baptiste Gauvin. Auteur et journaliste, il imagine ici un récit fictif épistolaire : celui d'un italien s'installant à Paris qui raconte à un ami sa nouvelle vie parisienne. Mêlant un certain humour et des détails historiques, il vient souligner la déambulation du photographe italien dans la Ville lumière. A La publication du livre est accompagnée d'une exposition à la galerie Polka à l'automne 2023. A Franco Fontana est né le 9 décembre 1933 à Modène en Italie et commence la photographie au début des années 1960. En 1978, il publie son livre Skyline et devient l'une des figures les plus emblématiques de la photographie italienne grâce à son travail sur le rapport des couleurs à l'espace, aux formes et à la lumière. A Jean-Baptiste Gauvin est auteur et journaliste. Spécialisé dans les arts visuels, il collabore régulièrement avec des revues dédiées à la photographie (LIKE, L'Oeil de la photographie, Process...). Il publie prochainement un ouvrage sur le séjour du peintre Claude Monet à Belle-Ile-en-Mer aux éditions Les ateliers Henry Dougier.

10/2023

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Musique, danse

Eugène Scribe ou Le Gynolâtre

Depuis un bon siècle et demi, le nom d'Eugène Scribe, inventeur du vaudeville moderne, dramaturge le plus populaire d'Europe un siècle durant et librettiste le plus respecté de son époque, est devenu pour les élites synonyme de médiocrité académique et bourgeoise. De nos jours, il n'est connu que des amateurs d'opéra. Pour ceux-là, il n'est guère plus qu'une signature au bas d'oeuvres rarement exécutées (Les Huguenots, La Juive, Robert le Diable, Fra Diavolo…) Or, la principale cohérence de ces oeuvres réside dans leurs représentations des rapports sociaux de sexe. Cela est vrai des grands opéras qui, systématiquement, mettent en scène pour les dénoncer des fanatismes masculins (politico-religieux, comme dans La Juive, Les Huguenots ou Le Prophète, impérialistes comme dans L'Africaine, ou simplement phallocentriques et homo-sociaux, comme dans Robert le Diable), fanatismes dont les femmes sont systématiquement les victimes. Ceci est encore plus vrai, peut-être, des opéras-comiques que l'on joue encore parfois (Le Comte Ory, Fra Diavolo, Le Cheval de bronze ou Les Diamants de la couronne, où l'on rencontre un authentique féminisme à une époque où celui-ci en est encore à ses balbutiements en France). Grâce à des éléments relevés dans la biographie due à Jean-Claude Yon, je crois entrevoir d'ores et déjà les origines personnelles et psychologiques de la gynolâtrie – cette sorte de proto-féminisme – dont Scribe fait preuve dans ses livrets, et qui va de pair avec une critique étonnamment systématique des travers de la masculinité (fanatisme, donjuanisme, violence, égoïsme, sur-idéalisation des femmes et de l'amour passion, jalousie, etc.) C'est donc par l'examen de douze livrets d'opéras et d'opéras-comiques, et ce à travers le prisme des rapports sociaux de sexe, si peu pratiqué encore de nos jours en France, que j'entends réhabiliter cet auteur si mal-aimé.

03/2017

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 799, juin 2023

La ressortie en salle de tous les films de Jean Eustache est, littéralement, un événement : au-delà du mythique La Maman et la Putain, ressorti l'été dernier, la richesse de cette oeuvre restait jusqu'à présent à la fois objet de culte et relativement secrète, rare sur grand écran. Les Films du Losange exaucent un rêve de cinéphile, et les Cahiers sont au rendez-vous : peu de cinéastes auront été si proches de la revue, biographiquement mais surtout dans l'histoire de ses textes, de ses inquiétudes, de ses approches du cinéma. Nous reparcourons toute sa filmographie, film par film, des Mauvaises Fréquentations aux Photos d'Alix. Asteroid City de Wes Anderson, à qui nous consacrons notre couverture, a beaucoup divisé à Cannes (festival sur lequel nous revenons sous la forme d'un texte collectif, coup de sonde sur les films majeurs de la saison cinéma à venir). La sortie en salle de ce film avec Scarlett Johansson, Tom Hanks et Jason Schwarzman permettra aux spectateurs d'apprécier sa beauté et sa mélancolie à leur juste mesure. Dans notre entretien exclusif, le cinéaste parle à la fois du sujet du film ("se transplanter soi-même ailleurs") et des arcanes de sa minutieuse fabrication, documents à l'appui. Aux côtés de rencontres plus brèves avec des cinéastes aussi variés que Masao Adachi, Telmo Churro et Jean-Pierre Gorin, l'autre entretien du numéro permet de prendre des nouvelles d'un habitué de la revue : Nanni Moretti. Vers un avenir radieux réussit l'improbable pari de regarder le présent sans l'édulcorer, en revisitant un passé : celui du Parti Communiste Italien des années 1950. Autre âge d'or, cinématographique celui-là : celui du film noir mexicain, dont cinq spécimens brillants font l'objet de restaurations qui sortiront en salle, alliant classicisme formel et critique incisive du Mexique de l'après-guerre. L'actualité des films, des ressorties, festivals et DVD, ainsi que des hommages à Kenneth Anger et Jean-Claude Biette complètent ce numéro de juin défricheur et voyageur.

06/2023