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Christian Foix

Extraits

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Poésie

Sur l'échelle danser

"Sur l'échelle danser" est un texte tissé de plusieurs voix. Voix de la poète ou du narrateur déambulant, où affleurent les difficultés, les peines, la solitude mais aussi beaucoup de volonté, de tendresse, d'humanité. Voix aussi entendues à la radio, échos du monde, des souffrances, des violences, des inégalités qui le traversent et dont chaque jour nous sommes les témoins. Et voix de la littérature enfin, d'auteurs et d'autrices, qui viennent se mêler au texte, s'y fondre, tantôt renforçant tantôt contrebalançant les autres voix. Si ces citations s'intègrent si bien, si justement au texte, c'est que Claude Favre mène depuis de nombreuses années un travail tout à fait particulier de mémorisation de textes qui est venu nourrir l'écriture de ce livre.

11/2021

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Lecture 9-12 ans

La reine des neiges II. Le roman du film

Elsa a entendu une voix dans la nuit. Une voix qui l'appelle vers le nord. La Reine des Neiges, accompagnée de sa soeur Anna et de ses amis, se lance alors dans un long périple vers la Forêt Enchantée pour retrouver les esprits de la nature et rencontrer cette voix mystérieuse. Découvrira-t-elle enfin les secrets de sa magie ?

02/2020

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Littérature française

Les Libellules d'Ohrid Lettres 3 et 4 : Souviens-toi du parfum du lilas

Elle, toujours. Saint-Malo, encore... Les étés ont filé, mais la flamme brûle comme au premier jour. Ecrire une dernière fois ? Une avant-dernière fois ? Ne jamais cesser cette folle correspondance à sens unique ? Que trouve-t-on après l'amour ? Quel avenir avec Elle ? Et sans Elle ? Au terme de toutes ces années, Catherine et Daphné s'éblouissent une ultime fois.

10/2020

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Allemand apprentissage

Märchen. Contes

"Il était une fois un roi et une reine. . ". , "Il était une fois une vieille petite bonne femme. . ". , "Il était une fois un meunier qui menait joyeuse vie. . ". . Ainsi commencent quelques-uns des onze contes rassemblés dans ce recueil, parmi lesquels Cendrillon, Blanche-Neige, La Belle au Bois Dormant ou Le vaillant petit tailleur, tous chefs-d'oeuvre de la littérature mondiale.

09/2002

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Humour

Papa Sirène & Karaté Gérald

Vous retrouverez dans ce volume un recueil des plus grandes aventures de Papa Sirène et Karaté Gérald : La fois où Papa Sirène aère son sang dans une bassine, la fois où Karaté Gérald reçoit un don de sang de Val Kilmer, où encore la fois où leur compère Bonaventure Saigne. Egalement incluses, une vingtaine d'histoires n'impliquant pas de sang.

02/2021

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Jeux

Le grand livre des sudokus

Sudoku 9 x 9 : le jeu aux six milliards de combinaisons possibles. A chaque grille, sa solution unique ! Remplissez toutes les cases vides en plaçant les chiffres 1 à 9 une seule fois par ligne, une seule fois par colonne et une seule fois par boîte de neuf cases. Une compilation de 500 grilles pour jouer pendant des heures sans vous arrêter.

06/2022

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Littérature française (poches)

La Vocation suspendue

"D'après quoi établissez-vous qu'une vocation est authentique, puisqu'il n'y a pas, selon vous, si j'ai bien saisi votre pensée, il n'y a pas de voix qui, de là-haut, appelle celui qui croit entendre cette voix assez fortement pour lui obéir ? et comment l'Eglise qui, tout entière, s'est levée à l'appel de cette voix, et qui reçoit ceux qui obéissent à cet appel, peut-elle songer venir consulter un esprit qui estime que cet appel est illusoire, parce que cette voix jamais n'aurait appelé ? Je ne discute pas la réalité du phénomène.

11/1990

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Poésie

L'homme qui marche

Né en 1944, Claude Adelen a été depuis les années 1970 l'un des principaux animateurs de la revue «Action poétique». Lecteur exemplaire et auteur de nombreuses chroniques, il a édifié dans une pénombre volontaire une oeuvre d'une rare exigence, dont une anthologie a retracé le parcours en 2009 dans la collection Poésie/Flammarion. mais la voix sur la page mourra (privée de souffle) la voix s'enfoncera lentement dans la neige De la page voix fossile l'esprit qu'elle avait ces ondes feuilles nuages ciel prononcé Qui vibraient dans l'espace lettres privées de voix d'intention simulacre du chant...

03/2015

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Littérature étrangère

La chute de la maison Usher. Et autres histoires, texte intégral

" Les cris ont continué jusqu'à ce que la porte fût enfoncée, puis ils ont soudain cessé. On eût dit les cris d'une ou de plusieurs personnes en proie aux plus vives douleurs : des cris très-hauts, très-prolongés, -non pas des cris brefs, ni précipités. Le témoin a grimpé l'escalier. En arrivant au premier palier, il a entendu deux voix qui se disputaient très-haut et très-aigrement : -l'une, une voix rude, l'autre beaucoup plus aiguë, une voix très-singulière. Il a distingué quelques mots de la première, c'était celle d'un Français. Il est certain que ce n'est pas une voix de femme. Il a pu distinguer les mots sacré et diable. La voix aiguë était celle d'un étranger. Il ne sait pas précisément si c'était une voix d'homme ou de femme. Il n'a pu deviner ce qu'elle disait, mais il présume qu'elle parlait espagnol. Ce témoin rend compte de l'état de la chambre et des cadavres dans les mêmes termes que nous l'avons fait hier. "

03/1993

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Poésie

Les anges bucoliques

Un grand philosophe a dit un jour que nous pouvons nous parer des plumes de quelqu'un d'autre, mais nous ne pouvons pas voler avec eux. En réalité, c'est une certitude mais, dans le monde de la poésie spirituelle, nous pouvons nous parer de la lumière qui nous inspire, ou des ailes des anges qui nous chuchotent les prières. Même avec des ailes d'ombre, si nous survolons le transcendant ou comprenons les processus antithétiques. La poétesse Marine Rose, brillante et mystique par essence, prouve sa capacité à voler avec les ailes des mots, par son désir de "respirer l'effluve mystique, une rose bougie qui brûle toujours". Sa foi est le fondement de tout ce qu'elle construit, de tout ce qu'elle envoie au ciel. La prière qui jaillit de son coeur est "une prière douce aux élans de taureaux". Elle "prie avec son coeur ouvert comme un livre". Voilà donc la sensibilité et la puissance de cette sublime invocation qui aide à révéler les mots. Une sorte de "prophétie pure", ce qui nous rappelle le merveilleux Gibrain ou le brillant Ai Qing. Cette fois, dans une version féminine, jeune et angélique. Une voix fraîche et chaleureuse dans la cathédrale renaissante de la poésie française. L'initiation est à la fois humaine et cosmique. La souffrance, les larmes, aident à purifier. Même les rêves ont le don du salut, de la guérison ; et l'amour, fruit de la révélation suprême, est sage, édifiant, exaltant. On sait que l'ange est un sujet sur-utilisé dans la poésie universelle, mais cette poétesse sait le réinventer en cascades de métaphores surprenantes. La poésie bucolique d'il y a quelques siècles se réinvente à son tour. Ainsi que le classicisme se réinvente d'une génération à l'autre, devenant néo et rétro. Cela démontre un retour aux origines, aux anciennes valeurs, à travers un langage moderne et actuel. Tradition, respect et réinvention. Changement, évolution, sans trahir les principes humains les plus élevés, les fondations. Art sans caractère de fronde. Reconnaissance. On pourrait reprocher à Marine de ne pas avoir exploré des dimensions plus sombres pour nous montrer comment elle est arrivée à cette illumination poétique. Trop de lumière peut aveugler l'oeil non initié, cependant elle nous présente brièvement la bête noire, pour nous montrer qu'elle connaît le danger, les tentations, l'obscurité. C'est juste qu'elle ne veut pas les rendre plus importants. Ils ne méritent pas la gloire. Elle préfère la volupté des éléments. L'origine des anges bucoliques. Marine Rose s'est réinventée dans ce recueil de poèmes, mais elle est restée fidèle à sa vocation, à son chemin mystique, au vol qui l'élève aux dimensions astrales. Nous lui sommes reconnaissants pour son voyage angélique et nous sommes curieux de savoir ce qui va se passer ensuite.

04/2021

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Romans historiques

Angola. Entre les brumes de nos mémoires

La première fois où elle me parla de Manoel Ferreyra Vaz. il n'y avail pas la moindre trace d'amour dans sa voix, c'est ce qu'il me sembla alors, mais une excitation juvénile à l'idée d'évoquer le passé, elle agita ses petites mains tachées, on s'attendait à la voir battre des mains des petites mains pecosas, tengo las manos pecosas, j'ai les mains couvertes de taches, sa mémoire était intacte et elle m'avait tout de suite reconnue. Je l'avais rencontrée une première fois sur l'une des plages de La Corogne, la Riazor je crois, la deuxième ce fut dans le choeur de la cathédrale Saint-Nicolas — je faisais alors une thèse sur la transition entre le roman et le gothique et passais le plus clair de mon temps dans les églises — et je la retrouvais miraculeusement dans ce petit jardin de San Carlos. à la pointe de la vieille ville, un jardin dit "exotique" qui aurait dû lui rappeler l'Afrique, (elle y venait peut-être pour cela), avec en surplomb ce tombeau de sir John Moore qui lui évoquait sans doute d'autres Anglais et d'autres sépultures, mais elle avait beau remuer son éventail en soupirant, la moiteur de l'Afrique n'y était pas ni les cris des singes, ni la lente progression des lémuriens ni la courbe des fleuves traînant leurs eaux plates entre des rives herbeuses et je m'assis sur le banc à côté d'elle "Quelle bonne surprise ! Si je m'attendais à vous rencontrer ici ! " et elle feignit le contentement et je feignis la surprise et, quitte à m'imposer un peu plus (mais les femmes àgées ont cette supériorité sur nous,elles ont le temps, elles ont tout leur temps), je lui demandai à nouveau de me parler de "là-bas"....

11/2020

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Littérature étrangère

Le crayon du charpentier

1936. Dans la cour d'une prison galicienne, peu après le coup d'Etat de Franco, un jeune peintre anarchiste dessine avec un crayon de charpentier le célèbre Porche de la Gloire de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il prête aux différents personnages bibliques les gestes et le visage de ses camarades de captivité, tous condamnés, comme lui, à être assassinés lors d'une de ces fameuses promenades nocturnes - les sordides exécutions sommaires organisées par les fascistes. Le garde civil Herbal, chargé de surveiller les prisonniers politiques, suit en secret la progression du dessin et, le soir où, sur l'ordre de ses supérieurs, il tire une balle dans la tête de l'artiste, il ne peut s'empêcher de ramasser le crayon. Il est alors bien loin de se douter que, à chaque fois qu'il le posera sur son oreille, celui-ci lui parlera, comme en son for intérieur, avec la voix de la victime. Dès lors, l'homme de main des fascistes devra apprendre à vivre avec cet autre qui l'habite. Cette voix le sauvera à plusieurs reprises d'une mort certaine, mais c'est elle également qui lui dira de ne pas éliminer son ennemi le docteur Da Barca. Bien plus, elle l'enjoint de rendre possible l'histoire d'amour entre le médecin socialiste et la belle Marisa Mallo. Herbal obéit malgré lui et laisse le crayon écrire la chronique d'une passion inoubliable qui amènera les deux protagonistes à passer par les prisons, les trains de la mort et les camps d'internement. Ainsi naît un petit chef-d'œuvre de finesse et de sensibilité qui s'élève tel un chant d'espoir au milieu des horreurs de la guerre.

09/2000

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Histoire de France

Shoah

"Il n'est pas facile de parler de Shoah. Il y a de la magie dans ce film, et la magie ne peut pas s'expliquer. Nous avons lu, après la guerre, des quantités de témoignages sur les ghettos, sur les camps d'extermination ; nous étions bouleversés. Mais, en voyant aujourd'hui l'extraordinaire film de Claude Lanzmann, nous nous apercevons que nous n'avons rien su. Malgré toutes nos connaissances, l'affreuse expérience restait à distance de nous. Pour la première fois, nous la vivons dans notre tête, notre coeur, notre chair. Elle devient la nôtre. Ni fiction, ni documentaire, Shoah réussit cette re-création du passé avec une étonnante économie de moyens : des lieux, des voix, des visages. Le grand art de Claude Lanzmann est de faire parler les lieux, de les ressusciter à travers les voix, et, par-delà les mots, d'exprimer l'indicible par des visages. C'est une composition musicale qu'évoque la subtile construction de Shoah avec ses moments où culmine l'horreur, ses paisibles paysages, ses lamentos, ses plages neutres. Et l'ensemble est rythmé par le fracas presque insoutenable des trains qui roulent vers les camps. La construction de Claude Lanzmann n'obéit pas à un ordre chronologique, je dirais — si on peut employer ce mot à propos d'un tel sujet — que c'est une construction poétique. Jamais je n'aurais imaginé une pareille alliance de l'horreur et de la beauté. Certes, l'une ne sert pas à masquer l'autre, il ne s'agit pas d'esthétisme : au contraire, elle la met en lumière avec tant d'invention et de rigueur que nous avons conscience de contempler une grande oeuvre. Un pur chef-d'oeuvre." SIMONE DE BEAUVOIR

06/1985

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Sciences historiques

Le complexe de l'autruche. Pour en finir avec les défaites françaises 1870-1914-1940

La France a connu des hauts et des bas dans son histoire militaire. Si l'épopée napoléonienne l'a portée au sommet de l'art de la guerre, la chute n'en fut que plus cruelle en 1815. La suite n'a pas été plus tendre pour son armée, qu'elle fût professionnelle ou composée de conscrits. En soixante-dix ans, elle a été, par trois fois, envahie dès les premiers jours de combats, puis occupée, et amputée à deux reprises d'une partie du territoire national ! Elle était pourtant considérée comme une nation puissante, dotée d'une armée remarquable. Cherchez l'erreur ! En 1914, l'état-major avait préparé la guerre de 1870 ; en 1940, celle de 1914… A chaque fois, les chefs avaient préféré ignorer les voix discordantes. Y aurait-il une accoutumance nationale à la débâcle express ? De quoi ces défaites cuisantes sont-elles le nom ? En quoi nos adversaires se sont-ils montrés supérieurs ? L'examen du "modèle français de l'échec" dévoile, au-delà des seules questions militaires, les travers naturels du pays. Notamment une forme de cécité qui rend les élites incapables de lire à temps les signaux faibles ou forts de la tempête qui vient et du monde qui change. Pierre Servent conduit son lecteur d'une relecture corrosive du passé au décryptage vigoureux des enjeux du temps présent. Les événements militaires d'hier demeurent d'une troublante actualité : c'est du confort intellectuel et du poids des certitudes que naissent les déroutes militaires… et civiles. Ne menons-nous pas les combats politiques, économiques et militaires d'aujourd'hui de la même manière que nous avons perdu les batailles d'hier ? Prenons garde au syndrome de Sedan !

05/2013

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Littérature française

L'évanouie

Les voix de trois personnages constituent ce roman. S'élevant tour à tour, elles vont peut-être donner les clefs de trois destinées anonymes. La première est celle d'un homme, qui va s'apercevoir de la disparition de sa mère. Convaincu qu'elle se fait soigner à l'hôpital où il l'a conduite, jusqu'à la porte seulement, il est retourné à ses travaux qui portent sur un auteur latin inconnu, prédécesseur selon lui de Freud et de toute la psychologie moderne. Non seulement sa mère a disparu, mais elle a soigneusement organisé ce départ pour l'inconnu : elle s'est évanouie. La deuxième voix est celle de cette femme. Pour des raisons qu'elle ne donne pas, elle est venue habiter loin de son fils, dans un hôtel modeste. Elle se veut seule. Mais la solitude est-elle possible ? Dans le square où elle se rend chaque fois que sa maladie lui en laisse les forces, et pendant que son fils se livre à de vaines recherches, elle rencontre un vieil homme. Entre eux se nouent, presque sans paroles, des rapports si étroits et si confiants qu'elle accepte d'aller vivre, ou plutôt mourir, chez lui. Le vieil homme parle aussi. Alors qu'il croyait ne plus se soucier que de lui-même, le voici qui se consacre à cette amie rencontrée par hasard, obéissant à un sentiment dont il ne comprend la nature qu'au dernier instant. Reste le fils. Il apprend la mort de sa mère le jour même où il s'aperçoit que ses travaux n'ont aucune valeur. Héritier surpris du vieil homme, il va s'installer dans l'appartement où sa mère est morte, pour y répéter sans doute les gestes d'un homme qu'il n'a pas connu.

10/1985

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Littérature française

Les cahiers d'Ida. Mémoires d'une jeune femme juive, de la Pologne à la France, dans la première moitié du XXe siècle

Ida, Mémé Ida. La grand-mère de mon enfance. La seule, parmi mes quatre grands-parents, à avoir survécu à la chasse aux Juifs menée en France par les Allemands et leurs complices locaux. Sa voix, c'était le Yiddish, que je ne comprenais pas et que je ne voulais pas entendre : parle français, Mémé ! Ce n'est pas un récit de plus sur la Shoah, mais la vie d'une jeune fille pauvre dans une Pologne misérable du début du XXe siècle, ses peurs et ses malheurs ("je pleurais en écrivant", m'avait-elle dit en me remettant ses cahiers), un mariage hâtif et raté. La fuite vers l'Allemagne pour échapper à un long service militaire pour son jeune époux, David. Hitler les fait fuir une nouvelle fois, dès 1933. Ida sent les choses et n'hésite pas : cette fois, ce sera la France. Le nazisme les rattrape. Ce récit est écrit, on l'apprend à la fin du texte, en 1944. Ida est cachée à La Varenne. Son mari a été pris. Il est déjà parti pour Auschwitz. Sa fille, ma mère et son fils sont cachés, pas loin. Elle les évoque à peine. Elle écrit dans une sorte de panique, pour tout dire avant qu'il ne soit trop tard. La grand-mère inculte se révèle une incroyable conteuse. Elle dit tout. Certains passages sont d'une crudité que seules les circonstances expliquent. Ces Cahiers d'Ida sont un document rare, où l'envie de mourir surgit à chaque instant, dès l'enfance, volée, Cendrillon juive sans Prince charmant. Par ses Cahiers, Ida revit. Son passé redevient notre héritage, celui dont nous n'avions pas su profiter de son vivant. Son dernier cadeau, inestimable. Daniel, son petit-fils

10/2014

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Romance sexy

Lovers

Une fois qu'ils auront succombé à la tentation, plus rien ne sera jamais comme avant. C'est de notoriété publique à Londres : les Hamilton et les Rosenbach se détestent. Cela fait des années qu'ils se mènent une guerre de pouvoir sans merci et qu'ils interdisent aux membres de leurs familles de se côtoyer. Pourtant, lorsque Lior Rosenbach a aperçu Daël Hamilton pour la première fois sur le pont de Westminster, il n'a pas pu se résoudre à garder ses distances. La faute à des yeux bleus profonds, une voix puissante et une assurance sans faille... Aussi terrifiant que cela puisse paraître, Lior le sait : celui qu'on lui a appris à détester de toute son âme a réussi à faire battre son coeur comme personne auparavant. Et tôt ou tard cette attirance interdite leur causera du tort. Pire, elle risque de faire éclater un conflit que ni lui ni Daël ne pourront désamorcer... Ce roman a été sélectionné pour le Prix Romance New Adult &H en partenariat avec Gleeph. " Chapeau bas à Florie C. qui a su faire preuve d'originalité en revisitant l'histoire de Roméo & Juliette en MM. (...) Si vous cherchez une lecture riche en sensations fortes (...) et qui vous fait vibrer dans tous les sens du terme, alors cette romance est exactement ce qu'il vous faut ! " Mon paradis des livres A propos de l'autriceJournaliste, Florie C. a l'habitude de raconter des histoires. Les vraies, tirées du quotidien, et celles qu'elle puise dans son imagination. En grandissant au milieu de livres, elle n'a pu s'empêcher d'écrire les siens, d'inventer ses personnages et de les faire évoluer dans son univers, en s'inspirant de ce qui l'entoure : rencontres, romans, musiques et voyages.

09/2022

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Littérature française

Soleil sur fond bleu

"Le signe est une fracture qui ne s'ouvre jamais que sur le visage d'un autre signe", dit Roland Barthes. Pour celui qui lit, l'apparition tantôt du texte tantôt de l'image met l'oeil en mouvement. Image et texte, en constellation, se regardent, se reconnaissent, s'enveloppent. L'oeil donne son impulsion à la page, aux écarts, aux heurts, aux disséminations, simultanés du texte et de l'image dans leurs élans autonomes. Grâce à l'image le texte peut retenir le sens, il peut le concentrer, suggérer, accroître son potentiel d'énergie, ne pas s'étendre : c'est l'image qui est l'étendue, l'étendue infinie qui s'ouvre dans la fracture du signe. Les équilibres d'intensité du texte et de l'image, depuis la lecture de Nadja, sont certainement ce qui me paraît le plus propre à l'émotion. Cet ouvrage, le seul de ma carrière d'éditeur à être présenté sous cette forme, n'a pas été conçu pour prendre place parmi les "beaux livres cadeaux" de fin d'année. Il est mieux que cela, autre : à la fois essai qui a tiré sa philosophie autant de Barthes que de Spinoza ou de Deleuze, autofiction, récit de voyage (de Beauce en Vénétie), chant poétique, chant d'amour, hymne à l'art (surtout pictural), hymne à la vie qui peut être joie d'exister, ou peinture atroce d'existences fauchées par les exactions de la dernière guerre (les fusillés du Mont-Valérien). Une cohérence fondée sur un sens suscité par l'écriture qui crée elle-même son chemin. Un grand livre, de poète, de romancière, d'essayiste, à la fois une voix (l'auteur est une habituée de France Culture) et une écriture.

02/2015

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Littérature Italienne

Rien pour elle

" Ce jour-là j'avais décidé que je ne baisserais jamais les yeux la première. " Lire Rien pour elle, c'est comme regarder l'histoire défiler par la fenêtre. Ce premier roman magnifique, poignant, très habilement construit, démontre un talent certain chez cette nouvelle voix, dans la veine d'une Elsa Morante ou d'une Elena Ferrante. C'est l'histoire d'une femme qui traverse la vie en se battant comme une gladiatrice. Depuis les années de guerre et les bombardements qui s'abattent sur Rome, jusqu'aux mutations des années 1990, en passant par les années de plomb, Rome est le décor dans lequel évolue Tullia, une de ces invisibles héroïnes du quotidien, figure modeste et forte à la fois d'un sous-prolétariat urbain. Elevée par une mère mal aimante qui fait travailler ses enfants comme des esclaves dès leur plus jeune âge, Tullia prend un jour son destin en main en quittant ce milieu familial tyrannisé par la mère. Mais quel destin ! Amoureuse des mots, animée par une volonté farouche de survivre et de s'en sortir, Tullia endurera les épreuves d'une vie de misère et de labeur au milieu de luttes syndicales et de révolutions culturelles qui l'effleurent à peine. Le courage, la force, la dignité de Tullia en font un témoin curieux et passionné de la vie de la capitale à travers cinquante ans. Lire Rien pour elle, c'est comme regarder l'histoire défiler par la fenêtre : impossible de ne pas y voir un reflet trouble de nous-mêmes. Ce premier roman magnifique, poignant, très habilement construit, démontre un talent certain chez cette nouvelle voix, dans la veine d'une Elsa Morante ou d'une Elena Ferrante.

02/2022

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Histoire internationale

SIONISMES. Textes fondamentaux

A la fin du XIXe siècle, du sein des communautés juives en Europe, des voix s'élèvent et réclament la création d'un Etat juif pour échapper aussi bien à l'assimilation totale qu'à la virulence de l'antisémitisme et aux persécutions. C'est la naissance d'un des mouvements politiques et culturels les plus importants de notre siècle, mais aussi l'un des plus contestés, qui ne s'arrêtera pas avec la fondation de l'Etat d'Israël, il y a cinquante ans. Héritier des Lumières juives du XVIIIe siècle, le sionisme est tout à la fois un instrument de (re)conquête politique, une volonté de renaissance, centrée, en particulier, sur la restauration de la langue hébraïque, une vision de l'histoire et de l'identité juive comme nation, une sécularisation, une valorisation du territoire, une cause humanitaire pour les juifs apatrides et, enfin, un laboratoire d'utopie communautaire. Par la mise en perspective des textes majeurs qu'elle opère, l'anthologie rassemblée et commentée par Denis Charbit, professeur de civilisation française à l'Université de Tel-Aviv, fait apparaître pour la première fois l'extraordinaire diversité des sionismes. Le débat autour du théologico-politique, les perceptions et les solutions au conflit israélo-palestinien, l'aspiration à " être un peuple commes les autres ", etc., ne sont pas sans avoir révélé des points de vue contradictoires et des tensions qui pèsent encore sur le destin d'Israël. De Theodor Herzl à Amos Oz, c'est le récit pluriel de l'aventure de pionniers, d'hommes politiques, d'intellectuels, d'écrivains, qui se déploie, ainsi qu'un bilan que chacun pourra apprécier à l'heure où la paix devrait enfin sonner.

06/1998

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Poésie

Champs de Castille. (précédé de) Solitudes, galeries et autres poèmes. (et suivi des) Poésies de la guerre

«Il est des voix que la distance avive, arrache, dirait-on, aux mille échos momentanés du jour, pour nous les rendre plus poignantes, austères et comme énigmatiques dans le silence neuf où elles surgissent. L'ouvre poétique d'Antonio Machado, accessible enfin au lecteur de langue française, participe de ce destin tout à la fois superbe et redoutable. Longtemps connue ici par bribes, et presque par raccroc, en relation avec la geste tragique de cette Espagne qui l'a vu naître, voici qu'elle s'offre à nous déliée, mais aussi, démunie de son contexte, dans la différence et l'écart d'une pensée, d'un idiome, d'un système de signes à bien des égards étrangers à son entreprise. Toute traduction de poésie, nous le savons, n'est au mieux que translation hasardeuse, équivalence hypothétique entre un monde à jamais clos sur son questionnement et les figures, trop affirmées toujours, dont il s'illustre ailleurs. La parole de Machado, tenacement inscrite en une terre, obscurément nourrie de ses passions et de ses dieux, pouvait-elle aborder sans peine à d'autres rives ? Je crois que le premier mérite de la version qui nous requiert aujourd'hui est d'avoir tenté, sans théâtre ni distorsions maniéristes, de maintenir une approche littérale, au plus près du souffle et du cheminement originels. La gravité, le dépouillement des meilleurs poèmes de Machado ne demandent pas tant à être reconstitués que reconnus. C'est dire que la fidélité à la lettre, périlleuse parfois, témoigne ici d'une adhésion très profonde à la poétique qui a guidé le poète, à ce désir, tant de fois prononcé par lui, d'une lecture naïve et nue.» Claude Esteban.

01/1980

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Littérature française

La Maison de l'Ame

Qu'est-ce qui sépare une journaliste radio à Paris, spécialiste des conflits en Afrique, et un jeune ethnologue roumain ? Suffisamment de choses pour que Claire, dans un premier temps, décline poliment l'invitation de l'énigmatique Stefan M. à venir réaliser un reportage sur la Roumanie de l'après Ceausescu. Et qu'est-ce qui, mystérieusement, les relie pour qu'elle se ravise et rejoigne l'ethnologue qui ne la connaissait jusque là que par sa voix ? La voix, c'est tout le thème de ce roman que l'on sent de bout en bout adressé. Dans le petit village de Snagov, Claire découvre la chape de silence par-dessus les tensions, amertumes et violences d'autant plus sensibles un an à peine après la révolution de 1989 qu'au bord de ce lac renommé les victimes du pouvoir côtoient encore leurs bourreaux. Peu à peu elle donne la parole à ceux qui se désignent eux-mêmes comme " démolis " de l'ancien régime, victimes d'un Plan parmi d'autres, où ils ont été forcés de détruire leur maison et d'habiter des immeubles construits par le pouvoir. Son intention pourtant n'est pas de réaliser un reportage... Dans ce village meurtri, la journaliste et l'ethnologue s'attendent, se cherchent et se perdent, chacun prisonnier de ses hantises. Ils n'ont que quelques jours pour accomplir le rituel qui seul peut les sauver... A la fois livre de l'intime et livre d'enquête, ce roman clôture une trilogie commencée par l'auteur avec La Plus que Mère et La Cérémonie des Poupées, tous deux parus chez maelström et traversés par cette même obsession du non-dit et de la prise de parole, du rituel et de la catharsis.

06/2010

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Littérature française

Alice a des ennuis...

Comment expliquer à Marie, comment raconter à cette inconnue qu'une nuit une adulte s'était penchée sur votre lit d'enfant pour vous dire que tout allait s'arranger, que maman allait très vite revenir à la maison ? Cette promesse ce fut une voix, un murmure survenu après les cris des policiers, les cris de grand-mère et d'Alice. Survenu après les pleurs d'Amanda, enfant de cinq ans cramponnée à son ours en peluche. Cette promesse... une bouche qui avait déposé un baiser sur son front "tout va s'arranger", une main qui avait remonté le drap, reposé le nounours tombé à terre au creux de ses bras "tout va s'arranger." Un corps qui avait emporté la peur de la nuit avec lui. Et depuis Amanda avait attendu, toutes les autres nuits, que le miracle se renouvelle, peut-être. Quelle voix, quelle bouche, quelle main avaient été capables de faire ça ? Etait-ce vraiment Claudia ? Qui d'autre, de toute façon ? Alice a des ennuis : rien de plus que ces mots et la volonté de sa fille Amanda pour reconstruire autour d'Alice les amours, les amitiés, la solidarité de femmes dont les chemins se sont séparés depuis quinze ans et qui suivent l'adolescente, aussi, pour échapper à la vie grise et monotone qu'elles se sont forgée après leur première arrestation. Petit à petit, au travers de leurs souvenirs, de leurs rêves, de leurs révoltes, ces femmes nous deviennent proches et nous entraînent dans un monde d'indifférence, Le monde, impitoyable à ceux - et surtout à celles - qui ne possèdent rien. Rien d'autre que la rage, la violence et... des trésors d'amour et de tendresse. Un superbe roman, à la fois réaliste et poétique, violent et tendre... Comme la vie même.

01/2005

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Musique, danse

Guide illustré de la musique. Tome 1

Voici enfin mis à la portée du grand public, selon une approche scientifique tout à la fois claire, intelligente, précise et séduisante, l'essentiel des bases de la musique trop souvent présentées tantôt de manière rébarbative, tantôt de manière trop simplifiée. Radicalement neuve, la conception de cet ouvrage l'est d'abord par le rôle déterminant qu'y joue l'image, non pas simplement " illustration " du texte mais véritable prolongement de celui-ci, complément indispensable à sa compréhension qu'elle rend toujours aisée. S'y ajoute la couleur, qui permet une visualisation immédiate de la structure d'une œuvre, de l'étendue des voix ou des instruments, des règles du contrepoint, etc. L'autre originalité de ce livre tient à la matière exposée qui en fait une véritable encyclopédie. Une partie historique essentiellement axée sur l'étude des styles et couvrant ici la période allant de la préhistoire et des civilisations anciennes non européennes jusqu'à la fin de la Renaissance (la musique du début du XVIIe siècle jusqu'à nos jours sera traitée dans un second volume) est précédée d'une partie Sciences de la musique, dont aucun autre ouvrage n'offre l'équivalent, tant sont divers et abondants les sujets traités. On y trouve en effet, entre autres, des développements sur les instruments, les genres, les formes, l'harmonie, la notation, la basse continue, la technique dodécaphonique, etc., mais aussi sur l'acoustique, la physiologie de l'oreille et de la voix, la partition musicale, la pratique de l'exécution... Véritable best-seller en Allemagne (300.000 exemplaires vendus), déjà disponible en plusieurs langues, ce Guide illustré de la musique s'inscrit ici tout naturellement dans la collection des " Indispensables de la musique ".

12/1988

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Musique, danse

Les Échos du silence. partition pour soprano ou ténor solo

Il faut envisager cette oeuvre comme la scène d'un opéra où le protagoniste se parlerait à lui-même, devant son reflet dans un miroir. Ce peut être son propre prénom qu'il scande tout au long de l'oeuvre car son double l'inter­pelle. A défaut, je suggère Ludka pour une femme et Ludwig pour un homme. Cette courte oeuvre, de caractère très intérieur, joue sur les divers niveaux de lecture du texte de Sylvie Germain qui peut être interprété selon les quatre sens de l'écriture ? : littéral, allégorique, moral et anagogique. Ce dernier sens est particulièrement souligné par la musique. De nombreuses ressources expressives de la voix sont ici sollicitées ? : mélodique, parlé-chanté, parlé (déclamé, scandé...), détimbré, souffle... Une mezzo peut interpréter l'oeuvre en la transposant plus grave. Les crotales devront l'être aussi. L'argument Une femme (ou un homme) se tourne vers la fenêtre du compartiment du train dans lequel elle (il) effectue un voyage sans espoir de retour. Elle (il) croise dans la vitre le regard de son propre reflet. Ce regard est à la fois le sien et celui d'une femme (ou d'un homme) lui ressemblant étrangement, aperçu(e) quelques instants auparavant lors d'un arrêt dans une petite gare. Dans ce regard, comme dans celui de l'inconnu(e), la même gravité un peu douloureuse, une égale expression d'attente, de patience. Elle (il) ne sait pas s'il s'agit d'elle (lui) ou de l'autre. Elle (il) ne se reconnaît pas dans la flagrance de sa propre image. Elle (il) avance la main vers la vitre et effleure du bout des doigts les lèvres closes de son reflet. Alors la bouche s'entrouvre et se met à lui parler d'une voix assourdie et ténue.

08/2018

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Poésie

Du travail. Journal d'une résidence, & de travail, & vingt poèmes attenants

"D'où vous vient votre inspiration ? " Sous l'aiguillon de cette lancinante question, tant de fois brandie par ses lecteurs-auditeurs, par ses pairs et par le sens commun, Jean-Pascal Dubost entreprend une défense du travail poétique. Lors d'une résidence en Ardèche, il lance deux chantiers attenants : vingt poèmes-réponses, qui répondent moins qu'ils ne déjouent, détournent et déboutent la question, plus un journal, pour mesurer au plus près l'avancée de sa tâche. Car le poème, ici, est fruit du faire, quelquefois sans savoir- ; et le poète, ni inspiré ni divin ni enthousiaste, se fait profus et prolifique par un joyeux labeur. Présentation par l'auteur : Je vis et travaille en forêt de Paimpont, en Brocéliande, assavoir que l'écriture est mon travail au même titre que celui de tout corps de métier. Ce travail, contrairement au commun cuider qui associe travail et pénibilité, travail et lutte des classes, travail et vivement la retraite, s'il n'est une sinécure, le travail d'écrire quotidiennement et soucieusement, sans vacances ni repos et avec cure, n'en demeure pas moins un haut plaisir (non dissimulé) (sinon revendiqué) et très peu lucratif, ne souffrant d'aucune ordinaire pénibilité. Pour ce, je vis de peu, et travaille beaucoup, issant de la forêt pour vadrouiller de-ci de-là quand nécessité oblige, m'allant où on a l'attention de m'inviter pour partager à haute voix le fruit de mes noces cérébrales ou pour célébrer le plaisir au travail (d'écrire) ; ainsi vais-je ressources quérant. En résidence dans ma recluserie forestière, je me rends cependant et aussi et fort volontiers en résidence hors forêt les quelques fois où cela m'est proposé. Gourmand innutritif, je me régale de Littérature, le reste n'est que littérature.

02/2019

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Viande, volaille, gibier

Petit traité du canard

Elevé depuis l'antiquité égyptienne au moins, le canard a trouvé en France une terre d'élection. Deuxièmes producteurs mondiaux de canards derrière les Chinois, les Français en sont surtout les premiers consommateurs ! C'est dire si nous accordons à ce joyeux palmipède une place de choix. Il suffit de parler de cuisses de canard confit et de magret pour voir les yeux briller et la bouche saliver - sans même évoquer le foie gras dont la présence semble indispensable pour un repas de fête, tant il illustre à la fois le raffinement et un certain art de vivre français. Pourtant, il n'y a pas que des canards gras dans nos élevages. Il y a en France beaucoup de canards qui ne sont pas gavés, dont le foie reste bien rouge et qui ne demandent (ou presque) qu'à passer à la casserole, en cocotte ou à rôtir tranquillement accompagnés de navets, cerises ou de coings (le fameux canard coing-coing). Au-delà du canard de Barbarie qui est le plus présent de ces canards non gras, les Français, au fil des temps, ont développé de nombreuses variétés parfois très locales : le canard de Challans, le canard de Rouen, celui de Duclair, etc., dont certaines, en voie de disparition, ne doivent leur survie qu'au travail d'éleveurs passionnés. Inscrit depuis longtemps dans la gastronomie avec des recettes emblématiques comme le classique canard à l'orange, le prestigieux canard à la presse de la Tour d'Argent ou le canard laqué (morceau de bravoure de la cuisine chinoise), notre palmipède se prête volontiers à l'imagination des gastronomes. Qu'on se le dise, en cuisine, il n'y a jamais de vilain petit canard !

05/2022

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Littérature française

Adikou

Elle sait à peine prononcer son nom, Adikou, que la narratrice décrit tour à tour comme un lézard et comme un vautour, un double et une étrangère. Sa lignée est floue, son histoire familiale trouble. Pourtant le monde entier voudrait qu'elle donne son origine, coche noire, ou blanche, ou bien fifty-fifty. Qu'elle accepte de se ranger. Alors, un lourd jour d'été, Adikou n'y tient plus. Elle s'échappe, prend la route du Togo, pays du père dont elle sait si peu de choses, et la narratrice n'a d'autre choix que de la suivre. C'est un départ qui fait écho à d'autres : une dégringolade du Nord vers le Sud des Etats-Unis lors d'un séjour d'étude, une tentative de retour à la source avec une ONG humanitaire. Mais cette fois-ci, elle est décidée à y séjourner aussi longtemps qu'il faudra pour trouver quelque chose d'elle-même. Un nom, une famille, une trace, une présence. Ou peut-être simplement un air plus respirable. Lomé ne sera qu'un début, un avant-goût moite et poussiéreux d'avancées vers des zones toujours plus mouvantes. Territoires intérieurs, qui la renvoient vers son insoluble lien au métissage. Territoires familiaux et géographiques, en quête des origines d'un père qui a depuis longtemps fui son pays. Territoires historiques marqués par l'esclavage puis la colonisation. Dans ce road trip initiatique, l'identité est une affaire d'interstices, de miroirs brisés et de parentés inventées - et la littérature son territoire d'affirmation. Un premier roman dans lequel l'appartenance s'exprime dans sa complexité et à travers une langue puissante, charnelle, à la fois âpre et douce, intérieure et comme à distance d'un " soi " introuvable. Une voix qui va compter.

01/2024

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Littérature française

L'Amant

" Dans L'Amant, Marguerite Duras reprend sur le ton de la confidence les images et les thèmes qui hantent toute son oeuvre. Ses lecteurs vont pouvoir ensuite descendre ce grand fleuve aux lenteurs asiatiques et suivre la romancière dans tous les méandres du delta, dans la moiteur des rizières, dans les secrets ombreux où elle a développé l'incantation répétitive et obsédante de ses livres, de ses films, de son théâtre. Au sens propre, Duras est ici remontée à ses sources, à sa "scène fondamentale" : ce moment où, vers 1930, sur un bac traversant un bras du Mékong, un Chinois richissime s'approche d'une petite Blanche de quinze ans qu'il va aimer. Il faut lire les plus beaux morceaux de L'Amant à haute voix. On percevra mieux ainsi le rythme, la scansion, la respiration intime de la prose, qui sont les subtils secrets de l'écrivain. Dès les premières lignes du récit éclatent l'art et le savoir-faire de Duras, ses libertés, ses défis, les conquêtes de trente années pour parvenir à écrire cette langue allégée, neutre, rapide et lancinante à la fois, capable de saisir toutes les nuances, d'aller à la vitesse exacte de la pensée et des images. Un extrême réalisme (on voit le fleuve ; on entend les cris de Cholon derrière les persiennes dans la garçonnière du Chinois), et en même temps une sorte de rêve éveillé, de vie rêvée, un cauchemar de vie : cette prose à nulle autre pareille est d'une formidable efficacité. A la fois la modernité, la vraie, et des singularités qui sont hors du temps, des styles, de la mode. " (François Nourissier) Marguerite Duras (1914-1996) a reçu le prix Goncourt en 1984 pour ce roman. Traduit dans 35 pays, il s'est vendu à 2 400 000 exemplaires toutes éditions confondues.

03/2022

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Témoins

L'Abbé Pierre. L'insurgé de Dieu

Fondé sur de passionnants carnets intimes, ainsi que sur vingt années de rencontres et de conversations, cette biographie retrace la vie de l'Abbé Pierre, avec ses peines et ses joies, et nous livre un portrait intime du fondateur, entre autres, d'Emmaüs. Quel homme se cachait derrière l'Abbé Pierre (1912-2007) ? Sa silhouette, sa canne, sa pèlerine, ses coups de colère sont restés légendaires... Une vie dédiée à Dieu et aux hommes, la volonté ardente de servir les plus démunis et d'être " la voix des sans voix ". Au-delà du souvenir, il y a l'histoire bien réelle d'un être possédé par la vocation. Le Vercors et la Résistance préfigurent le sens du combat à venir : la rébellion est un devoir sacré contre tout ce qui abaisse l'homme. " Aide-moi à aider les autres ", dit le jeune prêtre au premier compagnon d'Emmaüs, la communauté qu'il fonde en 1949. Les plus démunis y retroussent leurs manches pour aider leurs frères. Conjuguer dignité et charité, indiscipline et justice : l'Abbé Pierre (1912-2007) fut bien le plus fervent disciple de François d'Assise. Pierre Lunel, qui fut son confident, retrace l'aventure de cet éternel révolté, de l'appel du 1er février 1954 à la bataille du droit au logement. Fondé sur près de vingt années de rencontres et de conversations, mais aussi sur les carnets intimes de l'" insurgé de Dieu ", voici le portrait d'un homme à la fois tendre et excessif, faillible et tourmenté, habité d'un amour proprement subversif. " Impératif à lire de préférence à toute autre synthèse [... ]. Un chef-d'oeuvre absolu. " Le Figaro " On ne peut dénier la rigueur intellectuelle, la clairvoyance, la pondération, la liberté d'esprit, le refus obstiné des idées reçues et des schémas préétablis avec lesquels l'auteur conduit sa démonstration. " Le Soir

10/2023