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Boris Vian

Extraits

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Beaux arts

Paris

L'art guide propose aux adolescents, collégiens, lycéens, et à leur entourage de découvrir l'art dans une région ou une capitale. De lieu en lieu, le livre offre un nouveau regard sur les œuvres d'art et donne les clefs pour les rendre proches et accessibles à tous. Suivre l'art guide à paris, c'est surprendre la Vénus de Milo, chercher les traces de la ville médiévale ou percer le mystère de la Dame à la licorne dans le quartier latin, imaginer un bal de la renaissance au Louvre ou voir l'opéra avec les yeux d'un architecte, comprendre les révolutions de la peinture au musée d'Orsay ou au centre Pompidou avant de se laisser conter par les artistes la création d'aujourd'hui. à partir d'un choix d'œuvres et d'artiste, l'art pour guide fait défiler les époques et ouvre sur toute l'histoire de l'art.

04/2005

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Science-fiction

Aventures sidérantes

D'Amazing Stories à Galaxy, en passant par Wonder Stories, Weird Tales et Astounding, les "pulps" ont régné durant la première moitié du vingtième siècle ! Les histoires d'empires galactiques aux planètes étranges, de savants fous pénétrant l'atome, de colossaux ordinateurs capables de provoquer la fin du monde, d'envahisseurs extraterrestres aux multiples tentacules, de mutants aux pouvoirs inexpliqués ou d'automates incontrôlables menaçant la sécurité nationale peuvent aujourd'hui nous paraître décalées, voire grotesques... Et pourtant, tous les grands courants de la science-fiction moderne trouvent leur inspiration dans ces magazines populaires aux illustrations de couverture flamboyantes et colorées ! Aventures Sidérantes, par la voix d'autrices et auteurs francophones, leur rend un hommage vibrant... et résolument moderne ! Au sommaire : Avant-propos (Xavier Dollo) Préface (Martin Lessard) Une station ordinaire (Patrice Lajoye) La Française des Oufs (Jean-Michel Calvez) Les Martiens (Christian Léourier) Darwin et le dragon (Olivier Caruso) Six pour l'apocalypse (Bruno Pochesci) Et veiller l'infini (Cyril Carau) La boifouille (Eric Vial-Bonacci) Sky is the limit (Nando Michaud) Et chez vous, tout va bien ? (Laurence Suhner) L'herbe plus mauve ailleurs (Emmanuel Quentin) La relève (Xavier Mauméjean) Ah ! les garçons (Pierre Gévart) Un goût si délicat (Alain Rozenbaum) Impress Genetic Inc. (Elodie Boivin) Le diamant Mogul-Topor (Gulzar P. Joby) La récalcitrante du Cachalot (Michèle Laframboise)

06/2020

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Santé, diététique, beauté

Sans plus retenir. Les deuils font partie de la vie. On s'en remet en libérant ses fantômes

Lorsqu'il apprend qu'un ami de jeunesse va bientôt mourir à seulement trente-huit ans, Raphaël voit remonter en lui de profondes angoisses. L''imminence de ce décès le remet face à plusieurs formes de deuils non résolus. En particulier, lui revient plus fort que jamais un cauchemar qui le poursuit depuis une tragédie qui a marqué son enfance, la défenestration d'une petite fille. Depuis vingt-sept ans, la vie s'est poursuivie pour lui avec la certitude qu'elle n'était que l'inlassable répétition de ce mouvement : une chute à empêcher sans y parvenir, une vie à retenir en vain. Alors, face à la souffrance que provoque son sentiment d'impuissance, il comprend enfin l'absolue nécessité de libérer le petit fantôme qui le hante depuis toutes ces années. Ce récit bouleversant, écrit avec talent et sincérité, c'est l'histoire vraie d'un drame. Le garçon, témoin involontaire qui entend les cris et voit les parents accourir vers le corps tombé du balcon, n'arrivera pas à s'en remettre sans un grand travail sur lui-même. Sa résilience, c'est le cheminement d'un adulte parvenu à consoler son enfant intérieur. Un récit qui peut être utile à tous ceux qui vivent mal les séparations, les deuils et les ruptures, les provoquent parfois même, pour ne pas avoir à les subir de manière arbitraire.

10/2019

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Actualité et médias

Le monde des possibles. Comment réconcilier les peuples avec la mondialisation ?

Cet essai déconstruit les grands mythes du "penser global", porteurs de faux espoirs. A savoir, cet ordonnancement du monde auquel nous aspirons et qui n'a jamais vraiment existé, les illusions d'une souveraineté européenne que nous recherchons en vain et, enfin, ce "mariage" impossible entre le capitalisme et l'écologie. Les auteurs centrent leur propos sur un questionnement majeur : comment réconcilier les peuples avec la mondialisation ? Pour cela, l'ouvrage a l'ambition de décrire le monde des possibles, pour peu que nous reconnaissions la vitalité salutaire de ce qui constitue le socle de nos identités, le cadre rassurant d'Etats-nations au sein d'une Europe stratège ainsi que la nécessité de réinventer le capitalisme "citoyen" du XXIe siècle, fondé sur une réelle prise en compte du temps long. Alors que la pandémie de coronavirus bouscule nos évidences, cet ouvrage vise à éclairer les lecteurs sur les défis majeurs qui s'imposent à toute l'humanité. Au moment où les civilisations s'entrechoquent et face aux crises multiples qui traversent le monde, ce livre, dépassant en cela tous les lieux communs, propose de nouveaux horizons souhaitables. Après la sidération, il porte un regard raisonné sur l'avenir de la mondialisation, bien au-delà des peurs, des doutes et des controverses confuses sur le "monde d'après".

01/2021

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Histoire internationale

Le Roman du Kremlin

Dressant ses murailles au cœur de Moscou, symbole du pouvoir absolu des tsars puis des dirigeants communistes, le Kremlin n'a cessé de fasciner et d'inquiéter. C'est qu'il est, depuis toujours, un lieu de mystères. Ses palais fastueux, ses sanctuaires, ses souterrains ont été les témoins des cruautés et des orgies d'Ivan le Terrible. Après la longue parenthèse de Saint-Pétersbourg, capitale à l'européenne voulue par Pierre le Grand, il incarne la dictature totalitaire et la paranoïa stalinienne. Jusqu'aux années 1990, il reste le point de mire des journalistes, diplomates et " kremlinologues ", soucieux de décrypter les luttes de pouvoir derrière le masque impavide des Brejnev et des Andropov... Se fondant sur des archives et des témoignages inédits, fort de sa connaissance des arcanes politiques de son pays (il fut diplomate durant la période des grands bouleversements à l'Est), Vladimir Fédorovski fait revivre des ombres shakespeariennes : Lénine affaibli et quasi prisonnier, Dzerjinski déchaînant la terreur révolutionnaire, Beria éliminé par Khrouchtchev... Du célèbre agent double Kim Philby à Vladimir Poutine, chef du KGB devenu président, il nous montre comment l'histoire russe, obstinément, se constitue autour du couple paradoxal que forment le tsar et l'espion. Et ce passionnant récit d'histoire, couronné par le prix Louis-Pauwels 2004, est aussi le plus précieux des guides pour qui veut visiter Moscou.

09/2005

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Histoire de France

Hommage à "notre" Algérie française. Réponse à Emmanuel Macron

Eric de Verdelhan croyait avoir tout dit sur l'Algérie française : il en parlait déjà dans trois de mes livres. Mais, en février 2017, le candidat à la présidence de la République Emmanuel Macron, en visite à Alger et voulant attirer à lui le vote des Franco-algériens, a qualifié l'oeuvre française en Algérie de "crime contre l'humanité" , puis devant le tollé de la communauté pieds noirs, de "crime contre l'humain" , ce qui revient au même. Depuis, ce petit homme, narcissique et mégalomane, est devenu président de la République. Est-il le président de "tous les Français" ? Assurément non ! Il a insulté nos morts. Il a blessé - profondément - les Pieds-noirs ou métropolitains qui ont contribué à faire de "notre" Algérie française un pays moderne, riche, évolué et dans lequel il faisait bon vivre. Il a insulté l'oeuvre de nos soldats - Marsouins, Paras, Légionnaires, Spahis, etc . - qui ont gagné ce conflit et ont contribué à la pacification du pays. Il a méprisé le sacrifice de nos Harkis, ces Musulmans qui avaient choisi de servir le France. 120 à 150 000 d'entre eux ont été massacrés par le FLN après les funestes Accords d'Evian. Ce petit livre est la réponse à monsieur Macron car l'oeuvre française en Algérie a été belle, juste, positive et souvent, totalement désintéressée.

10/2019

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Romans historiques

Tlemcen. Journal d'un appelé en Algérie

Au coeur d'un coup d'état... TLEMCEN  est un récit où s’entremêlent faits vécus et événements fictionnels. C’est à la fois une œuvre qui porte témoignage de ma vie d’appelé, durant la guerre d’Algérie, et un récit où les péripéties ajoutées enrichissent un quotidien souvent peu romanesque. L’auteur est donc un des acteurs de cette fiction. Le pari étant que le lecteur, saura démêler sa propre voix, de celle des autres personnages. L’intrigue essaie d’introduire une tension dramatique s’intégrant à celle propre au déroulé des événements historiques. On s’achemine vers les accords d’Evian, les français ont voté « oui » au référendum d’autodétermination. Les Pieds-noirs ne se font guère d’illusions, ils soutiennent l’OAS qui se bat pour une Algérie Française. Putsch des généraux, affaire de Bizerte, attentats OAS, FLN, actions des Barbouzes, les Appelés subissent et réagissent à tous ces événements, auxquels ils participent ou suivent sur leurs Transistors. Histoire vécue, histoire fictionnelle, histoire officielle et collective, s’entrecroisent dans cette autofiction. Tlemcen est le tableau, vu à travers le filtre d’un jeune français, arraché à son milieu familial, d’une période trouble et agitée de l’Histoire de France. Il relate une étape de la vie de l’auteur et la fin de vie de l’Algérie Française !

10/2018

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Sciences historiques

Rommel. Le renard du désert

Le maréchal Rommel est passé à la postérité comme figure de l'officier modèle de la Wehrmacht, à la fois stratège hors pair et homme d'honneur, formé au front pendant la Première Guerre mondiale et étranger aux crimes du IIIe Reich pendant la Seconde. Général victorieux à la tête d'une division blindée en mai 1940, il devient commandant de l'AfrikaKorps au début de 1941 ; c'est alors que naît la légende du "Renard du désert", à grand renfort de propagande nazie. Cinq mois avant le déclenchement de l'opération Overlord, le Feldmarschall Rommel, commandant en chef du groupe d'armées B en France occupée, est chargé de la défense des côtes de la Manche. Ayant tenté en vain de s'opposer au rouleau compresseur allié en Normandie, il sera contraint au suicide trois mois après le coup d'Etat manqué du 20 juillet 1944. Dans un récit vivant et richement illustré, Benoît Rondeau nous fait suivre le quotidien de ce remarquable "maître de guerre". Il revient sur le mythe Rommel, n'hésite pas à poser la question de ses talents de tacticien et de stratège, et met en lumière ses relations complexes avec Adolf Hitler, dont il fut longtemps l'obligé. Au total, le portrait novateur d'un officier de grand talent, qui a mis son épée au service d'un régime criminel et d'une entreprise démesurée.

08/2018

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Policiers

Les hommes de proie

Troy Augustus Cameron se sentait parfaitement justifié à être voleur. Le fondement même de sa justification était la conviction qu'il n'avait nul besoin de se justifier. Dostoïevski, par la voix d'Ivan Karamazov, l'avait énoncé de manière succincte : s'il n'est pas de Dieu, alors toutes choses sont permises. Trois hommes, tous anciens taulards ayant fait leurs classes ensemble depuis la maison de correction jusqu'au pénitencier de San Quentin, décident de renouer avec le crime sous le commandement de Troy. Ce dernier a l'idée de s'attaquer aux gangsters et aux trafiquants de drogue pour leur voler argent et cocaïne, en partant d'un postulat simple : des hors-la-loi n'iront jamais mêler la police à leurs affaires. La description que fait Bunker des rapports entre Troy et ses deux compagnons, Diesel et Mad Dog, a la force d'un constat clinique auquel vient se greffer, en contrepoint, une analyse puissante des aberrations du système judiciaire américain. Tous les protagonistes de cette histoire sont en marge d'une société qu'ils refusent parce qu'elle ne permet pas le rachat de la faute. Ce pourrait être une vision simplement cynique et désabusée, ce n'est pas le cas. Parce qu'il a crée des personnages humains, soudés par une amitié aussi intense qu'incongrue, Bunker fait passer un souffle tragique dans ce roman.

10/1997

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Poches Littérature internation

Water Music

Le XVIIIe siècle expire, dans les convulsions que l'on sait. Tandis que Paris se fatigue de la guillotine, que Londres continue à se saouler au gin, l'explorateur écossais Mungo Park découvre le royaume de Ségou, en Afrique, où la folie humaine s'exprime encore avec une simplicité biblique. De retour au pays, il redécouvre un monde - le sien, mais il l'avait un peu oublié - où le progrès est en train de se faire les dents. Aveuglément, cruauté, extravagance sont mieux que jamais au rendez-vous, cependant que la marionnette humaine gigote bravement et tente, bien en vain, d'éviter les mauvais coups. Pour les inconditionnels de T.C. Boyle (Prix médicis/Etranger, 1997), Water Music (1981) fait un peu figure de livre-fétiche. L'auteur y a mis, outre son désir de provoquer notre époque, cette ambition parfaitement folle : rassembler en un même creuset toutes les formes de fiction où le génie anglo-saxon a excellé depuis trois cents ans, du conte libertin en costume d'époque au roman noir américain. La critique, éblouie par le produit de cette alchimie, compara le livre au Cent ans de solitude de Garcia Marquez, au Tom Jones de Fielding... rien de moins. 700 pages dont le moins qu'on puisse dire est qu'elles ne sont pas de tout repos.

05/1998

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Poésie

Elégies du 4 juin

Surtout connu comme essayiste, critique et combattant pour les droits de l'homme, Liu Xiaobo est un poète à découvrir. La vie du lauréat du prix Nobel de la paix 2010 a basculé dans la nuit du 4 juin 1989, quand les troupes de la loi martiale ont donné l'assaut au mémorial des héros du peuple, dressé au milieu de la place Tian'anmen, devant le mausolée de Mao, en souvenir des martyrs des révolutions de la première moitié du XXe siècle. Replié sur les marches de ce lieu hautement symbolique, avec le dernier carré de citadins et d'étudiants grévistes de la faim, il a vécu dans sa chair l'écrasement sanglant du premier soulèvement pacifique de la population chinoise en faveur d'une démocratisation du système politique. La terreur de cette nuit-là ne l'a désormais plus jamais quitté. Liu Xiaobo a choisi de maintenir à sa manière le souvenir du 4 juin, en rédigeant, à chaque anniversaire de l'événement, un poème à la mémoire des "disparus de l'injustice". Rédigé sur vingt ans, en prison comme en liberté surveillée, l'ensemble de ces vingt élégies ne constitue pas seulement la mémoire d'un monde réduit à l'amnésie, la conscience d'un monde sans conscience, mais un hommage d'une intensité poignante à l'égard des oubliés, des sans-voix.

02/2014

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Littérature française

La femme rompue. Précédé de L'âge de discrétion et de Monologue

"Les gens heureux n'ont pas d'histoire. C'est dans le désarroi, la tristesse, quand on se sent brisé ou dépossédé de soi-même qu'on éprouve le besoin de se raconter. J'ai voulu faire entendre ici la voix de trois femmes qui se débattent avec des mots dans des situations sans issue. L'une bute contre une inéluctable fatalité, celle de l'âge. La seconde conjure par un monologue paraphrénique la solitude où l'a jetée son égoïsme éperdu.
La femme rompue est la victime stupéfaite de la vie qu'elle s'est choisie : une dépendance conjugale qui la laisse dépouillée de tout et de son être même quand l'amour lui est refusé. On chercherait en vain des moralités dans ces récits ; proposer des leçons, non ; mon intention était tout autre. On ne vit qu'une vie mais par la sympathie on peut parfois sortir de sa peau. J'ai souhaité communiquer à mes lecteurs certaines expériences auxquelles j'ai ainsi participé.
Je me sens solidaire des femmes qui ont assumé leur vie et qui luttent pour la réussir ; mais cela ne m'empêche pas - au contraire - de m'intéresser à celles qui l'ont plus ou moins manquée et, de manière générale, à cette part d'échec qu'il y a dans toute existence". Simone de Beauvoir.

12/1967

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Critique littéraire

Entre terre et ciel. Romans comiques et mystère de l’Incarnation (1620-1660)

L'Incarnation fascine la France et toute l'Europe de la première moitié du XVIIe siècle. Mystère du Verbe fait chair, de l'union du divin avec l'humain et de la venue de Dieu sur terre - selon la triple définition des théologiens de l'époque - mais aussi, plus simplement, récit rapporté par les évangiles de Matthieu et de Luc, elle se présente tout à la fois comme un sujet de réflexion théologique et de méditation morale, une vérité défendue contre les hérésies et une source de spiritualités nouvelles. Plus singulièrement, elle habite le roman comique qui se constitue comme genre, de la Première journée (1623) de Théophile de Viau et l'Histoire comique de Francion (1623) de Charles Sorel au Roman comique (1652/1657) de Paul Scarron et jusqu'aux Etats et empires de la Lune (1657) et du Soleil (1662) de Cyrano de Bergerac. Mise en roman, l'Incarnation y devient un para-dogme, c'est-à-dire un paradoxe au sens étymologique : non pas qu'elle s'oppose au dogme, mais bien plus qu'elle se place à côté, à distance, dans un espace différent, institutionnellement moins marqué, plus libre d'en exploiter le potentiel. Centré sur une période particulièrement riche pour l'histoire du roman, de la théologie et des interactions entre l'un et l'autre, cette thèse propose au lecteur de suivre ce déplacement paradogmatique.

01/2017

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Littérature étrangère

Les Villes du monde

Commencée très probablement en 1952, la rédaction de ce grand roman fut interrompue en 1955, et Vittorini, que la mort de son fils Giusto avait durement touché, ne devait jamais la reprendre. C'est donc là une oeuvre qu'il faut dire inachevée, non sans insister toutefois sur le fait que, délibérément conçue par Vittorini comme capable d'un développement indéfini (il lui arriva dans les années cinquante de la désigner comme "work in progress"), elle était peut-être interminable par nature. Par le jeu de l'errance perpétuelle où il jette d'emblée les divers personnages qui y paraissent, un berger et son fils, un sculpteur de marionnettes et son fils, un couple de jeunes mariés, une vieille fille de joie et une adolescente vagabonde... A travers une Sicile dont il serait vain de se demander si elle est la Sicile d'hier, la Sicile antique ou la Sicile "de toujours", et qui est bien plutôt une négation du lieu, lieu de passage, monde en diaspora, le livre prend la double dimension de l'épopée et de l'utopie. Utopie sans prophétie, épopée dont les épisodes seraient des idylles plutôt que des hauts faits. En cela, le roman exprime la longue marche que fut aussi toute la vie d'Elio Vittorini lui-même, marche d'amitié vers ce qui pourrait être la Ville, la vraie Ville du genre humain.

05/1972

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Littérature étrangère

Des poupées et des dieux

Dans la réserve indienne des Hopi, George, sculpteur paillard, façonne des kachinas, ces poupées votives à l'effigie des dieux. Même le veuvage et la cécité n'ont pu entamer son élan créateur. Et puis, dans son ombre, il y a Oswald, son neveu, son fils peut-être : parti tenter sa chance à Hollywood, il est devenu acteur de pornos et a tué accidentellement sa partenaire. Depuis, il tente en vain de retrouver la paix auprès de son oncle éternellement mourant. Il lui faudra une saison dans l'enfer du Vietnam pour revenir enfin et se faire une place dans la tribu, sous le regard des étoiles. Mais tout cela n'est que l'argument d'un roman foisonnant, torrentiel, où se donne à entendre une multitude de voix : les vivants et les morts, les hommes et les dieux. Sous le patronage de Cervantès et de Joyce, Paul West développe avec puissance et malice une quête d'absolu où, comme chez les danseurs rituels, le sacré se confond avec la réalité la plus matérielle. Et, par-dessus tout, il célèbre le geste démiurgique de l'artiste, illustré à la fois par les œuvres de George et par une invention verbale prodigieuse. Vingt ans après sa première publication, ce roman de visionnaire s'impose comme un classique de la littérature américaine contemporaine.

04/2009

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Technologies

Ingénieures INSA - Transformer le monde. Recueil de témoignages

"52 ans, GC 88, 10 ans de plus que toutes ces femmes que vous allez découvrir au fil de cet ouvrage, mais la même fierté de faire partie d'une grande famille. (...) Embauchée lors d'un forum, quelques semaines avant d'avoir mon diplôme en poche, j'ai débuté dans un grand groupe. Aujourd'hui, je dirige une belle PME de 100 personnes avec mon mari, INSA 88 lui aussi (ce sont des choses qui arrivent...). Souvent confrontée au milieu masculin de la grande famille du bâtiment, j'y ai trouvé ma place en jouant parfois des coudes, mais surtout avec beaucoup d'huile de coude. Je dis souvent qu'une femme ne travaille pas dans le bâtiment par hasard : elle a choisi. Et c'est certainement le cas dans tous les domaines où l'effectif est majoritairement masculin. (...) Les jeunes femmes qui choisissent le métier d'ingénieur doivent savoir que leur vie sera riche et dense ; qu'elle sera timée", organisée ; qu'il n'y aura pas de place pour des réunions stériles. Mais plus elles avanceront dans la vie, plus le plaisir s'installera et plus la sérénité sera au rendez-vous : elles n'auront plus besoin de prouver quoi que ce soit, plus besoin de se justifier ; elles décideront, créeront. Bref, elles se régaleront. (...)" Anne-Marie Vial, Directeur Général CGEM Construction

01/2017

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Policiers

Rome criminelle Tome 2 : Pluie de deuil

"Pluie de deuil" est le second volet de la trilogie "Rome Criminelle" de Patrizio Avella. Dans cet ouvrage inspiré d'évènements historiques vécus, l'intrigue politique reste la toile de fond et les machinations occultes durant la guerre froide en Italie sont relatées avec force, précision et passion. Rome si souvent le théâtre de grandes destinées l'est aussi de sombres. Ici dans ce deuxième tome de "Rome Criminelle" , Rome enterre et fait naître, glorifie et condamne. Les personnages de ce roman, tous ayant existé n'en sont pas moins attachants et romanesques, remplis autant de convictions que d'interrogations. Et c'est en retenant notre souffle que nous retrouvons au milieu de cette complexité une histoire d'amour digne de l'Italie, de l'humanité et du romantisme. Elle va faire son chemin comme une fleur dans une ronceraie et éclore comme une rose farouche avec ses épines, prête à se battre. Qu'arrive-t-il enfin à Gian le ténébreux écartelé entre son amour pour Licia et ses fins politiques ? La vérité, les vérités éclatent-elles ? Le sang et les larmes cessent-ils ? Ces années de plomb que décrit Patrizio Avella portent bien leur nom mais grâce à lui elles prennent un "je ne sais quoi" d'élégance, de charme, de saveurs et même parfois de légèreté bien étrange...

01/2012

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Critique littéraire

Elizabeth et Louis. Elizabeth Craig parle de Louis-Ferdinand Céline

Qui était cette Elizabeth Craig à qui Céline avait dédié Voyage au bout de la nuit, cette danseuse américaine dont il disait en 1932 qu'elle lui avait appris "tout ce qu'il y avait dans le rythme, la musique et le mouvement" ? Quinze ans après il se la rappelait, avec "les traits de Molière en femme, et tout son esprit ! tout son génie en même temps" . "Quel génie dans cette femme ! ajoutait-il. Je n'aurais jamais rien été sans elle". Elle avait vécu avec lui de 1926 à 1933, et donc les années décisives de la rédaction du Voyage, de 1929 jusqu'à sa publication en 1932. En 1934, il était allé en Californie pour la convaincre de revenir en France, en vain. Depuis, elle avait disparu de son univers, et par la suite avait échappé à la curiosité de tous ses biographes. En 1988, Alphonse Juilland, professeur à l'université de Stanford, se livra à une véritable enquête policière, et il finit par la retrouver. De ses entretiens avec elle et de ses propres recherches est sorti ce livre qui est à la fois un étonnant témoignage sur le Céline de ces années, l'histoire d'une liaison et le portrait d'une femme qui n'était pas indigne de ce que Céline avait dit d'elle.

02/1994

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Histoire de France

La guerre d'Algérie. Tome 2, 1957-1962, L'heure des colonels, Les feux du désespoir

1er novembre 1954 : flambée de violence en Algérie. Un mouvement insurrectionnel concerté vient, pour la première fois depuis le débarquement de 1830, de s'attaquer à la forteresse de la colonisation française ! Yves Courrière, grand reporter, commence à " couvrir " la guerre d'Algérie. Dès 1967, il entreprend d'en raconter les différents épisodes. Du déclenchement du conflit, en 1954, aux années 57 où le conflit armé est à son apogée, des années 58, au cœur de la guérilla, aux accords d'Evian le 19 mars 1962, il nous fait découvrir, avec la force d'un récit puisé aussi sur le terrain, le véritable rôle, le vrai visage d'hommes qui ont marqué l'histoire de cette guerre fratricide. En 1966, Yves Courrière a reçu le prix Albert-Londres du meilleur reportage, et il a été couronné en 1970 par l'Académie française. L'accueil réservé à l'ouvrage par le public et la critique (un million d'exemplaires vendus) a été enthousiaste. Sa Guerre d'Algérie reste la référence indispensable à tous ceux qui s'intéressent à ces pages tragiques de notre histoire. A l'origine publiée en quatre volumes aux éditions Fayard, cette immense fresque est désormais regroupée en deux tomes. Le premier volume parcourt les années 1954 à 1957, le deuxième concerne les années 1957 à 1962.

11/2001

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Romans historiques

Le fils de Jean-Jacques ou la Faute à Rousseau

Novembre 1746. Une sage-femme dépose à l'hospice des Enfants-Trouvés un nouveau-né âgé de deux jours. Il est le fils d'un certain Jean-Jacques qui s'apprête à conquérir Paris. L'abandon d'enfant est, à cette époque, une pratique relativement courante et ledit Jean-Jacques abandonnera successivement quatre autres nourrissons. Pourtant, son fils aîné, Baptiste, restera sa mauvaise conscience. Au soir de sa vie, il tentera en vain d'en retrouver la trace grâce à une carte à jouer déposée dans ses langes. En imaginant la vie du seul enfant que Rousseau aurait pu retrouver, Isabelle Marsay croise les destins du père et du fils, donnant à voir le quotidien d'une époque paradoxale : siècle des Lumières, ultimes heures de la féodalité, décor naturel d'une histoire presque authentique : celle d'un homme qui abandonne ses enfants puis écrit des traités d'éducation qui feront date jusqu'à nos jours. Interrogeant la conscience et les contradictions de Rousseau, dont la faute sera révélée au grand jour par Voltaire, Isabelle Marsay nous offre un roman surprenant, avec des personnages hauts en couleurs, de l'amour, de la haine, de la cupidité et de la générosité, sous-tendu par cette question : comment le pédagogue de L'Emile a-t-il pu abandonner cinq enfants ? Faut-il condamner notre philosophe, le plaindre ou s'abstenir de le juger ?

03/2012

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Littérature étrangère

Trois romans chinois

Un monstre angoissé erre parmi les « petites boutiques d’idées » que tiennent au fond des Sables Mouvants des sages prêchant le mépris de la vie, le cynisme et la peur, jusqu’à ce qu’il s’embarque aux côtés du célèbre singe pèlerin Wukong... Un bretteur mal dégrossi tombe amoureux de Confucius, de l’homme plus que du maître à penser, dont l’enseignement lui semble sur plus d’un point discutable, et c’est à ce disciple parfaitement désintéressé que Confucius doit, après tant d’échecs au service des puissants, la vision de ce que pourrait être une politique intègre. Puis ce sont les destins croisés du grand historien des Han, Sima Qian, et de deux généraux partis guerroyer contre les nomades Xiongnu : chacun paiera le plus lourd des tributs à leur maître, le terrible Wudi avide d’immortalité, mais lui laisseront-ils le mot de la fin ? Trois courts romans inspirés de classiques chinois. Nakajima Atsushi en a mené l’écriture de front, quelques mois avant de mourir, à l’âge de 33 ans, alors que le Japon venait de se lancer dans la guerre du Pacifique. L’auteur de l’Histoire du poète qui fut changé en tigre est ici au sommet de son art, malicieux, tragique et savant à la fois : infiniment confiant dans le pouvoir de la littérature.

01/2011

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Romans historiques

L'Evangile selon Judas Iscariote

Présenté comme une confession ou un journal intime, ce livre retrace les vies croisées de Judas Iscariote, traître officiel, et de Saül de Tarse, futur saint Paul. On y retrouve, bien sûr, tous les protagonistes et les temps forts des textes évangéliques. Mais cet Evangile selon Judas pose la question de la vérité historique. Ainsi on peut se demander pourquoi Judas aurait trahi Jésus pour 30 deniers, somme qui, à l'époque, représentait le prix d'un agneau ? Et pourquoi aurait-il désigné Jésus aux soldats romains, alors que celui-ci était connu de tous ? Les deux héros sont des Juifs cultivés dont les itinéraires vont diverger radicalement. Paul, personnage colérique et fanatique, va inventer une nouvelle doctrine, le christianisme, différent du message du Christ qui demandait à ses apôtres d'enseigner en accord avec la loi hébraïque. Judas essaiera en vain de dissuader Paul au nom de la tradition et du bon sens. S'appuyant sur une solide érudition au service d'une écriture sachant restituer le climat de l'époque, l'Evangile selon Judas Iscariote est un voyage qui s'interroge sur une religion issue du monde juif qui, sur près de 2000 ans, a structuré l'Occident, lui a donné sens. Un récit nourri de la parole biblique, de son enseignement et de sa farouche poésie.

05/2019

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Théâtre

Dissonances, Des orchidées sur les terrils, Je ne sais pas si j'aime encore mon pays

Dissonances se compose de vingt courts monologues autonomes et d'un dialogue qui expriment la parole personnelle de personnages distincts. Cette matière à jeu forme l'image éclatée d'un regard porté sur nous-mêmes. Ces micro-événements, ces peurs et ces angoisses, ces actes irrémédiables sont autant de paillettes éparpillées d'un précipité terriblement mais heureusement humain. Dans Des orchidées sur les terrils, des femmes et des filles de mineurs échangent leurs souvenirs heureux : le pain d'alouette, les bleus le jour de la lessive, qui se mêlent à ceux des accidents miniers, de la silicose et de leurs victimes. Ce partage des voix du labeur trouve un écho contemporain avec le bassin minier, aujourd'hui déserté par les ouvriers mais où la solidarité entre ceux d'en bas n'est pas un vain mot. Deux ennemis politiques, à l'autre bout de l'échiquier, se disputent un siège de député dans Je ne sais pas si j'aime encore mon pays. Mais leur sphère privée s'immisce dans leurs existences publiques et les bouleverse. Une fable burlesque, trash et politique détonante. Dans un théâtre à la parole foisonnante, Michel Azama offre une large palette dramaturgique : un matériau pour la scène qui interroge la marge et l'histoire comme des horizons communs d'un miroir intime.

10/2012

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Littérature française

Les rendez-vous de Copenhague

A Copenhague, l'hiver, à l'occasion d'un congrès, Michel Cordier rencontre EIse Gerstein. L'attirance qu'ils éprouvent l'un pour l'autre est liée à la fascination d'un décor : c'est à travers les parcs enneigés, dans la géométrie brumeuse de la ville, devant les tableaux du musée qu'ils se découvrent peu à peu. "L'époque a fait de nous des rêveurs", écrit Michel. Tout rêveur regarde, le rêve est image. Plus qu'une histoire d'amour, c'est donc une description de l'amour où la passion se donne à elle-même en spectacle. Sentiments, souvenirs, photographies, peintures, c'est tout un pour l'oeil exercé du rêveur que visite le démon de l'analogie. Aussi bien la séparation favorise-t-elle double réflexion : tandis qu'à Paris, Michel s'efforce en vain de cerner un visage, une Else, de retour à Munich, dans sa maison, auprès de sa fille, raconte les menus incidents de sa vie quotidienne dans ses lettres. L'été, Else et Michel se retrouvent en France pour deux semaines. Plus tard, EIse demande à Michel de venir la revoir à Munich. Mais Michel se dérobe. Et quand il aura l'occasion d'aller la retrouver, c'est elle qui cette fois renoncera au rendez-vous de Copenhague.

09/1966

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Littérature française

Mémoires. Tome 4, Le jeu de patience

Le premier volume des mémoires de Marcelle Delpastre, le seul écrit d'abord en occitan, Las vias priondas de la memòria - Les chemins creux, c'étaient les années d'enfance ; le deuxième, Derrière les murs, les années d'étude ; le troisième, Le temps des noces, les noces... des autres, nous menait jusqu'en 1960, à la maturité des 35 ans. Le quatrième, celui-ci, Le jeu de patience ("Le jeu de patience, le lent travail de la mémoire"), couvre les années 1960. Années cruciales pour l'auteur. Elle y découvre que son patois est une langue, qu'être paysan c'est participer d'une culture essentielle, mieux d'une civilisation. Ces années-là, elle va devenir poète de sa langue, ethnologue de sa civilisation. Ces années-là, en même temps que le village, la maison va se vider de toute une génération : le grand-père, puis sa soeur la marraine, puis la grand-mère. Entre des parents vieillissants, Marcelle va être propulsée à la tête de la ferme familiale. Arriveront, ces années-là, le fil de fer barbelé, le tracteur - le fameux Pony -, l'automobile - la Dauphine. Le jeu de patience (on dirait aujourd'hui puzzle), paru chez Payot quelques jours après la mort de Marcelle Delpastre, fut en fait très peu diffusé et était depuis longtemps introuvable.

10/2015

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Actualité médiatique internati

L’ultime demande. L’aide à mourir paisiblement : une liberté à notre portée

Quand la chronique n'est pas défrayée par le cas d'un médecin traduit en justice pour être venu en aide à un ami atteint par une maladie impossible à soulager, ou par l'exil en Belgique ou en Suisse de telle personnalité connue afin d'y bénéficier d'une aide à mourir, c'est dans le silence que nombre de malades atteints de maladies incurables demandent en France, en vain, qu'il soit mis fin aux souffrances tant physiques que psychologiques qu'ils subissent, parfois depuis des années, sans espoir de rémission. Malgré les progrès des soins palliatifs, la loi en vigueur jette dans l'impasse un certain nombre de malades. Même la sédation profonde et continue jusqu'au décès, qui n'est pourtant possible qu'en toute dernière extrémité, peut créer une situation terrible dans laquelle le mourant n'en finit pas de mourir. Notre législation ne doit plus laisser désemparés ceux qui affrontent ou redoutent d'avoir à affronter de telles fins de vie pour eux-mêmes ou leurs proches. Le débat qui s'ouvre doit être alimenté par les retours d'expériences de très nombreux pays qui ont fait évoluer leurs lois depuis une dizaine d'années. Il est temps, en France, qu'il puisse aussi être répondu à l'ultime demande : une demande d'aide à mourir paisiblement.

11/2022

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Gestion

Il est grand temps de rallumer les étoiles

"Il est temps de rallumer les étoiles" retrace l'aventure d'un homme d'origine modeste qui, enfant, rêvait de devenir chef d'entreprise. Aujourd'hui il est à la tête du 1er réseau français de franchise en informatique et télécom. L'auteur, ancien chroniqueur radio, adopte un style franc et direct. Il dégomme facilement avec un humour qui décape. On est loin des livres ennuyeux sur la création d'entreprise. Aucunement donneur de leçons, il raconte sa propre histoire ponctuée d'anecdotes, de rencontres et de citations qui font de cet ouvrage un livre prenant que l'on n'arrive pas à lâcher. Il publie ce premier livre comme un message d'espoir à tous les hommes qui ont l'envie de créer ou de reprendre une entreprise. L'auteur fait le parallèle entre création artistique et création d'entreprise et partage ainsi sa passion de l'entreprenariat acquise autour de valeurs humaines et collaboratives. Olivier Coin nous livre le parcours d'une aventure extraordinaire, celle d'un homme qui a cru en ses rêves. Il démystifie l'acte de créer, en saisissant les opportunités au lieu d'attendre en vain l'idée géniale. Il prouve que la création est avant tout une histoire de volonté. C'est la clé de votre réussite sociale, personnelle et professionnelle.

01/2014

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Non classé

Victor hugo et les franc-comtois

Si Victor Hugo est né le 26 février 1802 à Besançon et plus précisément au No 140 de la Grande-Rue, il n`y demeura pourtant que six semaines. Toutefois, ses origines comtoises sont bien réelles, puisque par exemple sa grand-mère, Marguerite Michaud, vit le jour à Dole en 1741 et que sa marraine fut la Bisontine Marie-Anne Delelée. De toujours, Victor Hugo fut intimement lié à cette région, à ses hommes et à ses femmes, comme la Salinoise Marguerite Gainder dont il prit la défense lors de l`épisode des communards en 1871. Ami de Charles Nodier durant vingt ans, il entretint des liens avec Louis Pasteur, Jules Grévy et fréquenta encore, parmi tant d`autres Franc-Comtois, le bibliothécaire Charles Weiss et les académiciens Génisset et Viancin. En 1834, Charles Fourier tenta en vain de le convertir à ses théories. C`est le fouriériste Victor Hennequin qui le documenta en "Détails sur les fromageries de Pontarlier", devenus l`un des chapitres des Misérables. Député en 1848, il siégea également avec Montalembert et Proudhon. Durant son exil, il reçut les témoignages de républicains comme Max Buchon et Gustave Courbet. Si Victor Hugo ne revit pas la Franche-Comté, Jean-Claude Dubos nous démontre cependant que le grand homme trouva régulièrement au sein de cette province bon nombre de relations privilégiées, qu`elles fussent littéraires, philosophiques ou encore politiques.

05/2002

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Littérature étrangère

Du haut des cieux, les étoiles

1879. Depuis quinze ans, la guerre de Sécession est terminée, mais les blessures subies ne se sont pas cicatrisées, dans cette région montagneuse de l’Arizona. Les sentiments sont à vif et les passions attisées par les rancoeurs, les jalousies, les envies de revanche, sans oublier le désir sexuel et l’alcool. Une série de malentendus, de rumeurs et de présomptions va déclencher une cascade de violences, ainsi que des agressions contre Percy Randal, le rancher le plus riche de la région, ses fils et sa fille qui cache un terrible secret. Cette violence finit par contaminer Arch Eastmere, l’enfant maudit du pays, usé par ses errances et ses mauvaises fortunes. Harry Brown réussit là une majestueuse chronique épi- que et intime, une oeuvre chorale et ample, avec des protagonistes puissants et complexes. Et de magnifiques personnages féminins. Ce roman fut «adapté» à l’écran en 1966 par Howard Hawks sous le titre El Dorado, avec John Wayne et Robert Mitchum. Le réalisateur, contre le désir de sa scénariste, s’éloigna si radicalement du livre que le romancier tenta en vain de faire retirer son nom du générique de ce qui n’était qu’un avatar de Rio Bravo. La meilleure scène d’El Dorado est la seule qui provient du roman de Harry Brown.

11/2015

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Littérature française

Celui qui rêvait d'un monde meilleur

Né en 1948, Stéphane grandit dans la France de l'après-guerre. A cette époque le parti communiste est à son apogée et sa centrale syndicale, la CGT, est plébiscitée par les ouvriers qui lui font confiance pour améliorer leurs conditions de travail. Fils d'ouvrier et de syndicaliste, Stéphane épouse très tôt les idées de son père. A six ans, il rêve d'obtenir un diplôme d'ingénieur et souhaite gravir tous les échelons du syndicalisme pour venir en aide au monde ouvrier. Il luttera des années durant pour que son rêve devienne réalité. Au moment de la guerre froide, l'Europe est coupée en deux, la partie occidentale dépend de l'aide américaine pour retrouver ses capacités d'avant-guerre. La lutte des classes n'est pas un vain mot pour le petit peuple. Les cadres supérieurs ont choisi leur camp, ils sont aux côtés du patronat et les idéaux de gauche ne sont pas encore acceptés dans la caste dirigeante. Le pouvoir et l'argent ne font pas partie du vocabulaire de Stéphane, alors comment dans ces conditions grimper dans la hiérarchie pour influer l'ordre des choses ? Pour ce militant de gauche, la vie ne sera pas un long fleuve tranquille et lui réservera bien des surprises. Comment sortira-t-il intact de cette mission quasi impossible ?

05/2015