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André Mareschal

Extraits

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Pédagogie

Formation : la nouvelle donne. Tout ce qui change avec la loi "Avenir"

Les avancées apportées par la loi du 5 septembre 2018 sont loin d'être anodines. On parlait déjà de changement de paradigme en 2014 lors de la grande réforme de la formation. Aujourd'hui, l'intitulé de la loi suffit à faire apparaître l'ampleur de la transformation : "Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel" ou "Loi Avenir". L'individu n'est plus seulement acteur de sa formation, mais acteur de son devenir professionnel et des compétences qui y sont associées. L'ouvrage aborde la nouvelle loi en deux temps. Tout d'abord, une analyse du contenu de la loi, les conséquences, les avancées et les interrogations. Après un décryptage juridique, sont présentés les points de vue des différents acteurs directement impactés (France compétences, OPCO, URSAFF, partenaires sociaux, prestataires de formation, entreprises, associations, SIRH...) afin de permettre au lecteur de comprendre les stratégies qui vont être mises en place. Dans un second temps, les auteurs s'interrogent sur la place de l'innovation dans ce nouveau contexte. L'ouvrage conclut en exposant la vision des experts et des startups du Lab RH sur l'avenir de la formation professionnelle.

08/2019

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Maternelle Eveil

Apprentilangue. La Boite à écrire GS

Apprentilangue - La boite à écrire GS est une composante essentielle de la collection. Elle permet de développer la conscience syntaxique et d'engager les élèves dans la production d'écrits de manière rassurante, par la réutilisation des mots appris grâce au dispositif Rituels de vocabulaire GS. Apprentilangue - La boite à écrire GS est un outil très simple à utiliser. L'enfant choisit des cartes de mots qu'il connaît pour construire une phrase entendue ou imaginée ! Le geste de poser les cartes côte à côte, l'une après l'autre, sensibilise à la place des mots dans la phrase et aide à intérioriser le principe de construction de l'écrit. Pas à pas, l'enfant peut créer ses propres phrases, composer des premiers textes écrits et en garder une trace. La boîte à écrire peut être utilisée indépendamment du dispositif Apprentilangue - Rituels de vocabulaire GS. L'enseignant veillera à expliquer la signification des codes couleurs et à faire nommer les mots écrits sur les cartes.

04/2023

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Marchés financiers

Comprendre le protectionnisme

S'appuyant sur une large perspective historique, cet ouvrage montre que le protectionnisme contemporain s'inscrit dans une longue tradition d'intervention des Etats pour se protéger de la concurrence extérieure. Il fait également ressortir la multiplicité de ses objectifs : motifs écologiques, stratégies de développement, protection de l'emploi et lutter contre la désindustrialisation. Dès lors, le retour en force du protectionnisme pourrait s'inscrire dans une inflexion durable de l'ordre économique international.

03/2024

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Français

Le français des p'tits génies CE1

Avec les petits génies, on apprend en s'amusant, et ça marche ! En se confrontant à de nombreuses énigmes et défis, l'enfant réinvestit ses connaissances tout au long de l'année de CE1 et ses compétences en français de façon ludique. Il est ainsi pleinement acteur de ses apprentissages.

03/2024

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Français

Le français des p'tits génies CE2

Avec les petits génies, on apprend en s'amusant, et ça marche ! En se confrontant à de nombreuses énigmes et défis, l'enfant réinvestit ses connaissances tout au long de l'année de CE2 et ses compétences en français de façon ludique. Il est ainsi pleinement acteur de ses apprentissages.

03/2024

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Critique littéraire

La France des écrivains. Eclats d'un mythe (194-2005)

Des lendemains de la Seconde Guerre mondiale "la France" a été pour nombre d'écrivains un enjeu passionnel, cristallisant amour et haine, culte et indifférence, violence et nostalgie. Comment la littérature s'est-elle fait l'écho des interrogations souterraines, critiques ou angoissées, qui ont travaillé le pays sur la possible dissolution de son ethos ? Et comment les écrivains se sont-ils confrontés à un mythe de la France hérité du XIXe siècle, que les orages de l'Histoire ont parfois mis à mal jusqu'à l'éclatement ? Ce volume essaie de représenter la richesse des émotions, croyances et mémoires que le mythe a engendrées. Parcourant le demi-siècle dans sa diversité tant politique qu'esthétique (genres, formes, tonalités), il propose de confronter les regards d'écrivains de langue française venus d'horizons géographiques, idéologiques et culturels fortement contrastés.

07/2011

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Histoire de France

AUX FRONTIERES DE LA LIBERTE. Vichy-Madrid-Alger-Londres, S'évader de la France sous l'Occupation

Quitter clandestinement la patrie pour la reconquérir, c'est la dangereuse et douloureuse expérience du départ et du déracinement qu'ont vécue une partie de ceux qui ont choisi de ne pas s'accommoder d'une France soumise au joug nazi, acceptant de transgresser frontières et interdits proférés par Vichy. L'épopée relatée ici est le fait d'individus, pour la plupart très jeunes, qui ont franchi les Pyrénées avec l'idée de revenir libérer la France les armes à la main. Le futur maréchal Leclerc, Joseph Kessel et Maurice Druon, Marcel Bleustein-Blanchet, Pierre Dac ou Francis Jeanson et tant d'autres côtoient dans cette histoire près de 30 000 héros moins célèbres. Tous ont connu des pérégrinations qui les ont conduits parfois en déportation, plus fréquemment à croupir des mois dans les geôles ou les camps de concentration de l'Espagne franquiste, avant de pouvoir embarquer pour Londres ou, plus souvent, l'Afrique du Nord, nouveau pôle de ralliement après le débarquement de novembre 1942. Il s'agit d'une modalité particulière et décisive de résistance, injustement méconnue et qui n'a fait l'objet jusqu'ici d'aucune étude de grande ampleur. A partir d'archives - françaises et étrangères - à peu près toutes inédites et de témoignages oraux, voici reconstitué l'itinéraire géographique et intellectuel des évadés de France par l'Espagne, et évalué le poids de ce phénomène sur le plan politique, militaire, économique, diplomatique. C'est aussi l'histoire inimitable de la légation dissidente de France à Madrid, née d'une sécession au sein de l'ambassade de Vichy et de la création d'un organisme semi-clandestin émanant de la Croix-rouge française, dirigée par un prêtre pittoresque dont la mission était de prendre en charge les évadés et de négocier leur sortie de la péninsule. Une histoire qui permet d'observer sous un jour nouveau la manière dont se sont comportées les trois France (France de Vichy, France de Londres, France d'Alger) et le rôle tenu tant par les Britanniques et les Américains que par Franco dans ce jeu compliqué.

05/1998

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Histoire de France

Ici Radio France. Tome 1, Allocutions radiophoniques (1942)

Né le 7 janvier 1889 à Reims, Philippe Henriot est professeur, puis homme politique, député de Bordeaux à partir de 1932. Membre de la Fédération nationale catholique, puis vice-président du Parti national popu­laire, futur Parti national populaire et social, il mène campagne contre les scan­dales de l'affaire Stavisky. Pacifiste, il s'insurge contre le déclenchement des hostilités, puis rejoint en 1940 le maréchal Pétain. Orateur de la Révolution Nationale, il collabore à Gringoire. Très actif dans la Collaboration, engagé au sein de la Milice française, Philippe Henriot prend la parole chaque jours à l'antenne de Radio Paris pour défendre la politique de collaboration avec l'Allemagne. Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre Radio Londres et Radio Paris. Il se bat particulièrement contre Pierre Dac et Maurice Schumann. Il acquiert rapidement la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d'une façon claire et directe et arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que Philippe Pétain lui-même, ou encore Pierre Laval. Pour convaincre, il n'hésite pas à se rendre en Haute-Savoie pour interviewer des maquisards qu'on venait d'y capturer et fustiger leurs actions. A en croire le préfet du Vaucluse, l'intervention de Philippe Henriot aurait eu un effet important : si deux mois plus tôt les gens avaient été massivement du côté de la Résistance, Henriot avait réussi à les faire changer d'avis. Il devient, le 6 janvier 1944, secrétaire d'Etat de l'Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy, en même temps que Joseph Darnand est nommé ministre chargé du maintien de l'ordre. Philippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944 à son domicile par un commando de Résistants. Il eut droit à des obsèques nationales, organisées par le régime de Vichy, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du cardinal Suhard et d'une foule importante. Ici Radio France rassemble les allocutions de Philippe Henriot au cours de l'année 1942. Il est l'auteur de plusieurs livres.

10/2019

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Histoire de France

Et s’ils débarquaient ? Allocutions radiophoniques, tome 2 : 1943

Né le 7 janvier 1889 à Reims, Philippe Henriot est professeur, puis homme politique, député de Bordeaux à partir de 1932. Membre de la Fédération nationale catholique, puis vice-président du Parti national populaire, futur Parti national populaire et social, il mène campagne contre les scan­dales de l'affaire Stavisky. Pacifiste, il s'insurge contre le déclenchement des hostilités, puis rejoint en 1940 le maréchal Pétain. Orateur de la Révolution Nationale, il collabore à Gringoire. Très actif dans la Collaboration, engagé au sein de la Milice française, Philippe Henriot prend la parole chaque jours à l'antenne de Radio Paris pour défendre la politique de collaboration avec l'Allemagne. Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre Radio Londres et Radio Paris. Il se bat particulièrement contre Pierre Dac et Maurice Schumann. Il acquiert rapidement la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d'une façon claire et directe et arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que Philippe Pétain lui-même, ou encore Pierre Laval. Pour convaincre, il n'hésite pas à se rendre en Haute-Savoie pour interviewer des maquisards qu'on venait d'y capturer et fustiger leurs actions. A en croire le préfet du Vaucluse, l'intervention de Philippe Henriot aurait eu un effet important : si deux mois plus tôt les gens avaient été massivement du côté de la Résistance, Henriot avait réussi à les faire changer d'avis. Il devient, le 6 janvier 1944, secrétaire d'Etat de l'Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy, en même temps que Joseph Darnand est nommé ministre chargé du maintien de l'ordre. Philippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944 à son domicile par un commando de Résistants. Il eut droit à des obsèques nationales, organisées par le régime de Vichy, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du cardinal Suhard et d'une foule importante. Et s'ils dé? barquaient ? rassemble les allocutions de Philippe Hen­riot au cours de l'année 1943. Il est l'auteur de plusieurs livres.

10/2019

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Sciences historiques

De l'épopée vénitienne aux révolutions corses. Engagements militaires et combats politiques insulaires (XVe-XVIIIe siècles)

De la fin du XVe siècle à sa chute en 1797, la république de Venise employa des milliers de mercenaires corses pour servir son expansion territoriale dans le nord de la Péninsule, intervenir lors de ses conflits avec l'archiduché d'Autriche et l'Espagne, et participer à toutes les grandes guerres qui l'opposèrent à l'Empire ottoman : Chypre (1570-1573), Candie (1645-1669) ou les deux guerres de Morée (1684-1699 et 1714-1718). Cet exil massif qui toucha près de 10% de la population insulaire en âge de porter les armes ne fut pas sans conséquences pour la société corse, et notamment sur le mode de représentation politique des élites corses qui en avaient fait l'expérience. La bonne administration et la tradition militaire de Venise, dernier Etat italien réellement indépendant, contrastaient en effet avec celles de Gênes. Ce modèle inspira naturellement les propositions réformatrices de Luigi Giafferi, capitaine au service de Venise lors de la première guerre de Morée et, après son retour dans l'île, Noble Douze et orateur de la Corse. Précoces partisans de la rupture totale avec Gênes, hostiles à toute concession aux démarches de soumission exigées sous la pression des interventions militaires impériales et françaises, les Corses de Venise jouèrent un rôle politique original jusqu'au ralliement du colonel Marc Antonio Giappiconi au gouvernement national, en août 1764, devant la menace de la conquête française. S'appuyant sur de nombreuses sources inédites, l'ouvrage apporte sa contribution à la connaissance des phases fondatrices de la révolution de Corse. Il rappelle que, dès 1731, le peuple corse a rompu avec Gênes et qu'en 1736 il s'est érigé pour la première fois en Etat libre et indépendant doté de lois fondamentales, d'une monnaie et d'une armée. Ce faisant, il rend justice aux rôles précurseurs de Luigi Giafferi, Erasmo Orticoni, Sebastiano Costa, mais aussi à celui de Théodore de Neuhoff, aristocrate rebelle, injustement caricaturé et qu'il convient de replacer dans le faisceau des soutiens napolitains, hollandais et anglais à la Corse insurgée, ainsi qu'à celui du maréchal Schulemburg, chef des armées vénitiennes.

01/2018

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Sciences politiques

Le Front National. Une identité antirépublicaine

Au fil de son installation désormais patente dans l'espace politique français, le Front national est devenu un exceptionnel donneur de leçons de morale républicaine à ses adversaires politiques de droite et de gauche. Depuis plusieurs décennies, Jean-Marie, Marine, Marion-Maréchal le Pen et leurs équipes respectives ont multiplié les sermons édifiants, les anathèmes accusateurs et les appropriations autoproclamées, sur le thème de la République. Au soir des élections présidentielles du 7 mai 2017, Marine le Pen invoquait hautement cette République pour s'opposer au projet du nouveau président élu Emmanuel Macron. Pourtant, à partir d'une lecture précise de ses différents supports médiatiques internes (journaux, revues, magazines, ouvrages, sites web, etc.), ce livre montre toute l'identité antirépublicaine de ce parti politique. Cette identité antirépublicaine, le FN la décline de trois façons. Par le panthéon qui est le sien : les grandes figures intellectuelles historiques qui fondent son idéologie. Par les hommages qu'il rend à ses grands disparus : les défunts par lesquels il honore ses héros. Par son vivier relationnel : les activistes, militants et sympathisants qui gravitent en son sein en affinités idéologiques. Dans ce magma se croisent et s'entrecroisent des contre-révolutionnaires de toujours, des monarchistes éternels, des pétainistes nostalgiques, des collaborationnistes attitrés, des antisémites assumés, des racistes attestés, des anciens de la Waffen SS, des négationnistes militants, des fascistes et néofascistes fiers d'eux-mêmes, des Grecistes cultivés mais réactionnaires, des Gudars ultra violents, des identitaires aussi haineux qu'exaltés. Tous ont bafoué ou bafouent encore la Démocratie, la République, l'Egalité. Nul autre parti politique que le FN ne cumule en son sein un tel fatras de personnalités politiques, d'idéologues, de groupuscules, de symboles, de slogans et d'injures qui nient ou attaquent la République dans ses fondements. Cet ouvrage finit en disant que donner des leçons de morale républicaine à partir d'un tel fond antirépublicain relève d'un réel culot politique. Le Front national proclame souvent être le premier parti de France. Mais au regard de son identité réelle, il devrait être redéfini en premier parti antirépublicain de France.

08/2017

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Histoire internationale

Le corps du Duce. Essai sur la sortie du fascisme

Au sommet de sa gloire, Mussolini fait don de son corps au peuple italien : photographies, affiches et films de propagande exaltent dans son physique ce que sera l'Homme nouveau. Le 29 avril 1945, ce même corps est suspendu par les pieds au treillis d'une station-service à Milan. Le régime fasciste a vécu. Mais l'Italie n'est pas pour autant sortie du fascisme. Un an après, à la veille du premier anniversaire de la Libération, un commando de jeunes néofascistes enlève de la fosse anonyme du cimetière de Milan la dépouille du Duce. Une fois celle-ci récupérée, la toute nouvelle République ne sait qu'en faire cependant : l'enterrer de nouveau, au risque de voir l'anonymat de la sépulture une fois encore percé par les nostalgiques du fascisme ? Ou la rendre à la piété de sa veuve et de ses enfants, au risque de voir le caveau familial devenir un lieu de pèlerinage pour des cohortes de néofascistes ? Dans le doute, les autorités profitent en secret de la disponibilité de l'Église : la caisse de bois brut est cachée dans un couvent, onze ans durant. L'Italie, poussée par la puissance du clérico-fascisme et la Guerre froide à s'attendrir chrétiennement sur les mésaventures des ex-fascistes plutôt qu'à s'enorgueillir des hauts faits des partisans, ne sait pas construire une mémoire fondatrice ni un culte patriotique sur le martyrologe des résistants. Entre l'Italie et la France, Sergio Luzzatto trame des fils plus robustes encore que ceux de l'enlèvement du cercueil de Pétain par des nostalgiques de Vichy en 1973, ou du mythe, commun à la mémoire néofasciste et à la mémoire pétainiste, du don de leur personne qui aurait fait du maréchal et du Duce des "boucliers" contre les exigences nazies. Les deux histoires sont avant tout unies par une gêne à l'égard de la Résistance comme événement fondateur. A Rome comme à Paris, une simple question d'ordre public - que faire de la sépulture d'un cadavre encombrant ? - en cachait une autre, bien plus délicate : comment transformer une réalité historique qui par définition exclut et divise - celle du mouvement partisan - en un mythe fondateur inclusif et partagé ?

11/2014

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Décoration

Napoléon. La Maison de l'Empereur

Ce catalogue propose au public de ressusciter l'esprit et les ambiances de la cour impériale, organisée autour de la personnalité de Napoléon 1er afin d'assurer la propagande de son régime. Héritière à la fois de l'embryon de cour républicaine du Consulat et de l'ancienne étiquette royale de Versailles, à l'heure où se reconstitue autour de Napoléon le cadre somptueux des réflexes monarchiques la Maison de l'Empereur est le cercle de dignitaires et de serviteurs fidèles qui organise au quotidien la vie politique et privée de Napoléon et de ses proches. Elle se déploie comme un instrument politique et idéologique de l'Empire, assurant le spectacle du pouvoir et contribuant à construire la légitimité du régime et de la dynastie des Bonaparte. En marge du gouvernement et de l'armée, elle regroupe autour du nouvel empereur les dignitaires, le personnel et les artistes qui composent la mise en scène d'une monarchie pensée pour durer. Elle régit par son protocole et ses règlements la vaste collection des palais impériaux, résidences des rois de jadis, au premier rang desquelles les Tuileries, Saint-Cloud et Fontainebleau. A la tête de cette Maison de l'Empereur, six Grands officiers civils de la Couronne : Grand aumônier, Grand maréchal du palais, Grand maître des cérémonies, Grand chambellan, Grand écuyer et Grand veneur se partagent un vaste champ de responsabilités. Un intendant général contrôle leurs dépenses tandis que les secondent chambellans, préfets du palais, pages et écuyers. Autant de figures passionnantes pour voir s'incarner sous un angle nouveau l'aventure napoléonienne, à l'aune de la vie de cour et du service rendu au jour le jour à l'une des grandes figures de l'histoire occidentale. Un homme que la légende nous présente souvent seul face au destin. Un homme et un souverain qui fut en réalité particulièrement et splendidement entouré. Cet ouvrage propose ainsi de faire revivre l'ambiance et de comprendre l'esprit de la cour de France au temps du Premier Empire. Une sélection d'oeuvres et d'objets d'art révèle le rôle de la Maison dans le façonnage d'une identité monarchique pour le nouvel empereur, sa famille et son entourage.

01/2018

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Droit

Robes noires, années sombres. Avocats et magistrats en résistance pendant le Seconde Guerre mondiale

Ignoré de l'historiographie et absent des analyses sociologiques, l'engagement d'avocats et de magistrats dans la Résistance se révèle pourtant un sujet passionnant pour qui veut comprendre à la fois les années sombres et le rôle politique de la justice dans l'histoire contemporaine de la France. Au-delà de l'exemple souvent évoqué du juge Didier, qui refusa de prêter serment au Maréchal, des dizaines d'avocats et de magistrats choisirent d'entrer dans l'illégalité alors que leur profession les associait à l'application de la loi. Avocats organisateurs de filières vers l'Angleterre, juges d'instruction détruisant certains de leurs propres dossiers, substituts du procureur contribuant à l'évasion de leurs détenus, juristes praticiens associés à leurs collègues du monde académique dans la rédaction de textes démontrant l'illégalité de Vichy : ce sont quelques-uns des aspects de cette résistance qui sont ici reconstitués à l'aide d'archives jusque-là délaissées. Réinscrivant la période de l'Occupation dans une socio-histoire des milieux judiciaires allant de l'entre-deux-guerres à la fin des années 1940, ce livre éclaire d'un jour nouveau les relations entre droit et politique. L'étude de la résistance d'avocats et de magistrats révèle les potentialités d'action de ces professionnels, dont la force subversive apparut à travers ceux qui choisirent la dissidence au sein d'une institution judiciaire dotée d'un rôle central dans la répression mise en œuvre par Vichy. Elle propose aussi une interprétation nouvelle de l'engagement résistant, grâce aux outils de la sociologie de l'action collective. Soumis aux mêmes contraintes que leurs compagnons d'armes d'autres secteurs (clandestinité, recrutement, risque, secret, communications difficiles...), magistrats et avocats durent néanmoins trouver les ressources nécessaires à l'invention d'une action clandestine spécifique, fondée en particulier sur le droit et ses institutions. L'exemple de la résistance judiciaire démontre également que la portée politique du droit ne doit pas être négligée dans l'histoire du combat entre Vichy et la Résistance, qui peut être relu comme un affrontement entre des définitions et des mises en œuvres rivales de la légalité et de la légitimité politique.

08/2005

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Histoire de France

De Gaulle. De l'enfance à l'appel du 18 Juin

Aucun Français, sinon de sang royal, ne fut jamais autant que Charles de Gaulle persuadé d'être né sous le sceau d'une destinée nationale. Son père lui ayant légué la honte de la défaite de 1870, adolescent, il se voyait déjà chasser de France les Allemands à la tête d'une armée de deux cent mille hommes ! Partagé entre la passion de l'écriture et l'envie de servir son pays, il a choisi l'épée sans oublier la plume. Jeune capitaine blessé, fait prisonnier à Douaumont en mars 1916, il a subi la captivité comme une insulte dont, malgré plusieurs tentatives d'évasion, il mettra très longtemps à se débarrasser. Conscient comme peu de ses compatriotes de l'inéluctabilité d'un nouveau conflit avec l'Allemagne vaincue en 1918 et alors que tout le monde vante les mérites défensifs de la ligne Maginot, Charles de Gaulle s'évertue en vain à persuader le haut commandement français et les politiques que la France doit impérativement se doter de grandes unités mécanisées et autonomes. Faute d'un tel effort, répète-t-il sans être entendu, elle sera en cas de conflit immanquablement envahie par les divisions blindées du IIIe Reich nazi. Promu général en juin 1940, à quarante-neuf ans, il réussit à contenir quelques jours dans l'Aisne les colonnes blindées du général Guderian. Il est appelé au gouvernement de Paul Reynaud, mais celui-ci cède la place à son ancien mentor, le maréchal Pétain. Bientôt c'est l'armistice, contre lequel il s'érige sans hésiter, et il se réfugie en Angleterre. Et voici que, le 18 juin 1940, il lance sur les ondes de la BBC l'appel qui rend à la France sa dignité, son espoir et son Histoire. En retraçant cette première partie du parcours de De Gaulle, Georges Fleury révèle des aspects méconnus de la façon dont le chef de la Résistance s'est imposé au sein de la France Libre. Surtout, il dépeint de façon vivante, claire et magistrale l'essence du personnage et la construction d'un destin cohérent et inégalé.

10/2007

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Romans historiques

Cycle de Gui de Clairbois Tome 5 : Le Champ clos de Montendre. Tome 1, Les pèlerins du devoir

Enfin maître du domaine familial dont son demi-frère, Anceaux, l'avait dépossédé, Gui de Clairbois est victime d'une désillusion cruelle : refusant de vivre à la campagne, son épouse, Héloïse, exige de revenir à Tours, sa ville natale. Il charge son écuyer, Broeckx, de l'escorter. Ulcéré par cette rupture, Gui se consacre à la réfection de sa ferme fortifiée. Il est aidé par d'anciens serviteurs parmi lesquels figure Alaïs, une amie de jeunesse. Elle lui révèle quelques vérités sur son père, et frère Evrard, le chapelain, les corrobore : Gilbert de Clairbois, mort en Lombardie, était loin d'être un parangon de vertus humaines et chevaleresques. A Montsurvent, le hameau du Cotentin où vit Luciane, sa mère, Gui obtient confirmation de ce qu'il craignait : le héros de son enfance ne méritait ni son amour ni son respect. Pour honorer une promesse faite à Enguerrand de Coucy avant qu'il ne succombe aux blessures reçues à la bataille de Nicopolis, Gui et Broeckx partent pour la Picardie dans l'intention d'y voir la veuve du martyr. Leur rencontre avec un gentilhomme normand, Guillaume de Coucy, les éloigne de leur itinéraire. Ensemble, ils se rendent à Bayeux où sont organisées des joutes. Après s'y être singulièrement illustré, Gui chemine à nouveau vers l'est. A la Merveille - le somptueux château d'Enguerrand de Coucy - , le chevalier et l'écuyer vivent une étrange journée et une nuit plus étrange encore. Louis d'Orléans, le frère du roi, les convoque à Paris et Gui est chargé de se rendre en Avignon où le Pape Benoît XIII, contesté par maintes autorités ecclésiastiques et civiles, est menacé. Le prince est le seul haut personnage du royaume soucieux de la sécurité du souverain pontife. A peine arrivés dans la cité, les deux "observateurs" apprennent que Geoffroy le Meingre, le frère du maréchal Boucicaut, a reçu l'ordre de capturer le Saint-Père dont trois cents Aragonais assurent la défense. A l'intérieur du palais, Gui et Broeckx subiront les affres d'un pénible siège, et c'est brisés spirituellement et physiquement qu'ils regagneront Paris.

01/2000

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Littérature française

Tout a une fin, Drieu

" Marat est un homme de secrets. La Résistance exigeait qu'on s'avançât masqué, il s'y montra à son avantage. Ainsi il n'avait jamais avoué à quiconque dans son groupe qu'il avait été l'ami de Brasillach en khâgne à Louis-le-Grand et qu'il lui avait, à la fin du mois d'août 44, proposé de le planquer en Normandie. De même, il s'était gardé de dire à Héloïse ce qu'il est en train de rappeler à Maréchal : "Drieu doit mourir, c'est écrit d'avance, mais pas fusillé, pas exécuté, pas comme un collaborateur ordinaire... Nous ne l'avons enlevé que pour lui permettre de s'appliquer à lui-même la leçon de l'Antiquité. Toute défaite, et plus encore toute défaite de l'intelligence, et de l'honneur, doit être sanctionnée par le sacrifice volontaire de la vie. Nous sommes donc là pour lui indiquer la voie, pour l'y accompagner au besoin. " " Après la Libération, alors qu'il déambule dans Paris en sortant d'un bar, Pierre Drieu la Rochelle se fait enlever par un groupe de communistes (dont le " chef ", Marat, n'est autre que Roger Vailland, écrivain et figure de la Résistance). Dans une salle désaffectée qui ressemble à une scène de théâtre, Drieu subit un procès symbolique où sont mises en avant ses compromissions avec le régime de Vichy, ses trahisons, ses contradictions, et surtout ses faiblesses. Son itinéraire est retracé, entre grandeur littéraire et petitesse humaine. Lui qui a côtoyé Dada et le surréalisme, qui fait encore preuve au début des années 1930 d'idées républicaines et tourne volontiers en dérision les théories racistes, se laisse peu à peu séduire par l'esthétique nazie et dirigera la Nouvelle Revue Française durant l'Occupation... Au terme de cette nuit d'introspection forcée, Drieu est relâché. Nous savons qu'il va se suicider... Dans une écriture extrêmement épurée, ce roman sous-titré " fable " revisite sur le mode du " et si... " non seulement les engagements d'un homme, mais également les hasards, les errances et les erreurs qui peuvent forger nos destinées bousculées par l'Histoire...

05/2016

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Histoire de France

La chute du second empire. Reichshoffen - Sedan - Metz

Après avoir été le maître de l'Europe et fait trembler ses rois, Napoléon Ier ne pouvait imaginer qu'en rétablissant Ferdinand VII sur le trône d'Espagne, en 1814, il allait donner à la Prusse le moyen d'assumer la rancune qu'elle tenait à l'égard de la France, depuis l'outrage subi à Iéna. Leipzig et Waterloo n'avaient pas suffi pour laver l'affront de cette défaite. Pendant plusieurs décennies, elle attendit l'occasion qui allait lui permettre de provoquer un casus belli. La candidature du prince Léopold de Hohenzollern au trône d'Espagne resté vacant lui en donna l'occasion. Ce nom avait déjà été prononcé au cours de l'année qui précéda la guerre de 1870. Benedetti, ambassadeur à Berlin, avait prévenu Paris qu'à deux reprises des émissaires espagnols avaient rencontré M. de Bismarck pour négocier l'offre de la couronne d'Espagne au prince Léopold. Ce choix, contraire aux intérêts de la France, ne pouvait déplaire à Bismarck puisqu'il lui servit de prétexte pour mener sa politique expansionniste et pousser Napoléon III à la faute. Oubliant les idées progressistes de sa jeunesse et le discours qu'il fit à Bordeaux en proclamant l'Empire c'est la paix, l'Empereur, influencé par son entourage fera le choix de la guerre contre la Prusse. Le courage des soldats de la ligne et les glorieuses charges du corps des cuirassiers ne pourront compenser la faiblesse et les erreurs du haut commandement. Si le désastre de Sedan entraîna l'abdication de Napoléon III, la capitulation du camp retranché de Metz, qui allait suivre, sonna le glas du Second Empire et les espoirs de régence du maréchal Bazaine. La paix sera finalement signée avec la Prusse, mais l'inéluctable esprit de revanche qui avait animé les vainqueurs passera dans le camp des vaincus. Même si Thiers obtiendra du roi de Prusse que le Territoire de Belfort restât français, il ne pourra faire oublier la perte de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine. Il faudra attendre l'hécatombe de la Première Guerre mondiale pour qu'elles redeviennent provinces françaises.

09/2015

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Histoire de France

Carnet de campagne d'un poilu d'Orient. Dardanelles 1915-1916

Nul n'était plus qualifié qu'Ernest Roux, comme témoin de la campagne des Dardanelles de 1915-1916. Car en plus de sa participation physique, à 21 ans et en première ligne, à cette expédition, il a ensuite assumé pendant 25 ans (de 1955 à 1980, à son décès) la fonction de Président national des anciens combattants du corps expéditionnaire d'Orient. Il fut également en 1965 l'organisateur du pèlerinage des survivants français à Istanbul, pour le cinquantenaire du débarquement. Il y fut promu "Ancien combattant turc d'honneur". Le livre I est consacré à la présentation du texte intégral du "Carnet de campagne" d'Ernest Roux, écrit au jour le jour, dans un français de qualité, sur le champ de bataille. Il est complété par des extraits choisis de lettres adressées à sa mère, institutrice laïque dans le département de la Drôme. Le livre II, "Les poilus et pourquoi ils se sont battus !", est l'oeuvre de son fils, Jean Roux, économiste et historien (histoire des doctrines sociales, histoire de l'impôt, etc.). Il présente tout d'abord le contexte géopolitique caractérisant l'Europe en 1914. Le lecteur y découvrira l'état d'esprit et les mentalités régnant à cette époque en France, particulièrement face au pangermanisme. Il resitue la puissance économique, militaire, maritime et coloniale de l'Allemagne début 1914. Par exemple, qui sait que le 22 septembre 1914, la flotte de guerre allemande attaquait et bombardait Tahiti ? Il rappelle ensuite les réactions du peuple français, et en premier lieu du Maréchal Foch, face au traité de Versailles de 1919 ; traité de paix raté et qui allait déboucher sur la seconde guerre mondiale, seulement 20 ans après la fin de la première. Tout ce qui est écrit dans cet ouvrage captivant, souvent surprenant et hors norme, est rigoureusement conforme à la vérité historique. Fait unique dans l'histoire de l'édition : entre la première ligne de cet ouvrage, écrite par Ernest Roux en février 1915, et la dernière ligne écrite par son fils Jean Roux en février 2015 100 ans exactement se seront écoulés.

04/2015

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Sciences historiques

Quelle est la place des images en histoire ?

Cet ouvrage consacre une avancée décisive dans la réflexion sur les images en histoire. En effet, alors que, de longue date, les historiens d'art se sont attachés à développer des études d'ordre iconographique sur leur territoire et que les sémiologues ont élargi le champ à certains aspects de la culture populaire, les historiens restaient dans une vision illustrative du visuel. Désormais, à l'heure de la multiplication industrielle des images et de leur cumul généralisé, il devenait urgent de considérer ces corpus immenses comme matière à études. L'ensemble des participants démontre deux usages essentiels nouveaux : la banalisation de l'image comme une source, parmi d'autres ; la possibilité de bâtir, à partir de supports croisés, de véritables histoires du visuel. Voilà donc un manifeste collectif pour le développement de travaux sur ce qui est devenu un élément fondamental de la communication planétaire. Christian Delporte, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, directeur du Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines. Auteur d'ouvrages sur l'histoire des médias et de la communication, il a récemment publié Images et politique en France au xxe siècle (Nouveau Monde éditions, 2006) et La France dans les yeux. Une histoire de la communication politique de 1930 à aujourd'hui (Flammarion, 2007). Laurent Gervereau, président de l'Institut des Images et du Réseau des musées de l'Europe. Spécialiste international de l'analyse des images, il a créé des sites Internet, des disques numériques et dirigé de nombreux ouvrages, dont le Dictionnaire mondial des images (Nouveau monde éditions, 2006). Il est l'auteur notamment de Voir, comprendre, analyser les images (La Découverte, 5e édition 2007) et de Une histoire mondiale des images (CNDP/Nouveau monde éditions, 2008). Denis Maréchal est docteur en histoire. Chargé des manifestations extérieures à l'Inathèque de France. Il a notamment publié Geneviève Tabouis, les dernières nouvelles de demain (Nouveau Monde éditions, 2003), et contribué à L'Echo du siècle, dictionnaire historique de la radio et de la télévision en France, sous la direction de Jean-Noël Jeanneney et Agnès Chauveau (Hachette pluriel, 2001).

09/2015

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Théâtre - Pièces

Hier

"Une étude dramatique" : c'est sous cette mention que paraît en deux fois, dans les numéros d'octobre et novembre 1891 de la principale revue littéraire viennoise, la "Moderne Rundschau", une pièce en vers intitulée "Hier" ("Gestern"), signée d'un inconnu, Theophil Morren. La curiosité des milieux littéraires aurtichiens et allemands est aussitôt éveillée par la maturité de ce texte au ton nouveau, que les éditions de la revue reprennent aussitôt sous la forme d'un petit volume, épuisé en quelques jours. Qui est Theophil Morren ? Des articles dans les journaux vont révéler au public que sous ce pseudonyme se cache un lycéen de dix-sept ans, que quelques autres textes publiés sous le pseudonyme de Loris vont bientôt achever de rendre célèbre : Hugo von Hofmannsthal. Cette pièce destinée à la lecture prend modèle sur les "Proverbes" de Musset : le personnage principal est amené en quelques scènes à reconnaître une vérité qu'il voulait ignorer. A Imola, près de Bologne, dans la deuxième moitié du XVe siècle, un jeune seigneur fortuné, Andrea, met en pratique un art de vivre fait d'esthétisme, de culte du moi et de pure jouissance de l'instant présent, sans considération du passé ni de l'avenir. Mais les événements de cette journée vont bouleverser sa vision du monde, en particulier quand il apprend que sa bien-aimée, Annette, l'a trompé la veille avec son meilleur ami. Andrea découvre alors le mystère douloureux du Temps qu'il s'était efforcé de nier, et avec lui l'impossibilité de nier la souffrance inscrite au plus profond du Moi. C'est ici la première traduction française de ce texte que, jusqu'à la fin de sa vie, Hofmannsthal a considéré comme une des clés de toute son oeuvre. On y voit déjà se dessiner en effet le thème central qui sera celui du célèbre "Chevalier à la rose", le livret d'opéra écrit pour Richard Strauss (créé en 1911). Rappelons que, si Hofmannsthal a été dans sa maturité l'un des intellectuels les plus en vue de son temps et l'un des pères de l'idée européenne, son oeuvre poétique a été tout entière écrite entre 16 et 26 ans et que c'est à elle qu'il doit sa place d'auteur majeur de la langue allemande. Ce premier chef-d'oeuvre n'est donc nullement un texte secondaire ou simplement prometteur mais une des oeuvres les plus étudiées de l'auteur dans les pays de langue allemande.

04/2023

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Littérature française

Mon après-guerre à Paris. Chronique des années retrouvées

"Dans le Paris d'après-1945, un étranger était considéré comme un être potentiellement suspect. J'avais choisi la France, mais la France, elle, ne m'avait pas choisi et s'occuper d'un réfugié de l'Est qui venait de recevoir six millions de morts en héritage n'était alors l'affaire de personne. Il est dit : "A la sueur de ton front, tu gagneras ton pain" : J'ai travaillé jusqu'en 1950 dans la confection et la chaussure. Misérable condition. Aujourd'hui, les gens trouvent ces débuts presque amusants : la vie d'hôtel en garnis, les ateliers du Marais, le froid pire que la faim, la pauvreté, le prolétariat des cantines, le statut de "métèque"... Ils ne mesurent plus combien notre confiance dans le monde était ébranlée. Un exil se terminait, un autre commençait Mais l'exil est un art qui s'apprend." Après sa superbe Chronique des années égarées (1997), qui relatait son adolescence roumaine marquée par la Shoah, le grand psychosociologue Serge Moscovici, arrivé à Paris en 1948 à 22 ans, nous offre ici la suite française de ses Mémoires, reconstituée de façon posthume par Alexandra Laignel-Lavastine à partir de ses fragments manuscrits. Avec ses compagnons d'exil - Paul Celan, Isac Chiva ou André Schwarz-Bart - ils forment une petite troupe de sans-patrie issue de toute l'Europe. Au fil de souvenirs très vivants et souvent drôles, d'anecdotes et de portraits, ce témoignage offre une plongée inédite dans l'univers de ces jeunes intellectuels juifs à leurs débuts. On mesure ici à quel prix a pu éclore - au contact des Daniel Làgache, Alexandre Koyré, Lacan, Lévi-Strauss - une des plus éblouissantes générations de la seconde moitié du XXe siècle. Un livre rare et merveilleux.

10/2019

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Poésie

Silence, Chavée, tu m'ennuies. 1031 aphorismes

La légende d'Achille Chavée ou le désormais légendaire Achille Chavée. Tout qui, dans sa généalogie possède un aïeul ou un ancêtre qui vécut dans la région du Centre au milieu du vingtième siècle a une anecdote à raconter à propos d'Achille Chavée, quitte à ce qu'elle frise la caricature... Que ce soit l'ombre titubante rejoignant son logis au terme d'une soirée arrosée ou le rebelle affectant des airs dédaigneux à l'égard de certains de ses contemporains ou l'avocat des causes impossibles adoptant parfois des attitudes jugées désinvoltes... Nombreuses sont les légendes qui circulent encore aujourd'hui au sujet du poète louviérois. L'homme ne laissait pas insensible. C'est dans ses différences que ceux qui l'ont détesté et ceux qui l'ont aimé sont allé chercher les causes de leur détestation ou de leur admiration. Rebelle, on l'a dit, mais aussi libre-penseur, agitateur, anarchiste ou communiste et même stalinien, bien loin de la pensée conventionnelle de son époque, l'homme était de tous les combats contre l'oppression et les oppresseurs, Chavée mourut alors que la reconnaissance de son talent poignait à l'horizon : André Miguel sortait le recueil qui lui était consacré dans la célèbre collection "Poète d'aujourd'hui" chez Seghers alors qu'il vivait ses derniers instants. 50 ans après son décès, nous avons voulu mettre en lumière une partie bien spécifique du travail d'Achille Chavée , ses aphorismes. Longtemps dans l'ombre de sa poésie, son art de manier la phrase fulgurante de force et de brièveté mérite qu'on s'y attarde. Le grand public tonnait une dizaine de ses sentences, mais au-delà de ces "classiques", nombreuses sont les productions aphoristiques que l'on peut désormais, grâce à cet ouvrage, savourer sans modération.

06/2019

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Sciences politiques

Naissances de la science politique en France (1870-1914)

La science politique a aujourd'hui pignon sur rue, et dans certains domaines, ses résultats quittent même les pages des revues spécialisées pour alimenter articles de presse et débats télévisés. Elle ne cesse d'affiner ses techniques d'investigation et de mieux appréhender le pouvoir dans l'Etat, les partis, le comportement électoral, les mobilisations de masse. De cette science politique française, on connaît mal l'histoire. Or c'est dans les temps de la formation d'une discipline que se fondent les problématiques, que s'instituent les partages de territoire, que naissent les cécités scientifiques, dont la connaissance présente reste largement faite. Le lecteur trouvera ici le récit des années décisives : elles commencent aux lendemains d'une guerre, avec la création en 1871 de l'Ecole libre des sciences politiques ; elles s'achèvent à la veille d'une autre guerre, lorsque André Siegfried publie, en 1913, le Tableau politique de la France de l'Ouest. Pierre Favre explore l'oeuvre de ces hommes célèbres ou obscurs qui, par des voies parfois inattendues, ont contribué à fabriquer une science nouvelle. Il raconte les conflits dans lesquels s'engagèrent les institutions d'enseignement pour l'appropriation de la discipline. Il inventorie les grandes entreprises de classification des objets de science et les mille autres faits qui ont concouru à la naissance de la science du politique. Et toujours, c'est une science-chimère qu'il rencontre, une science hybride où se mêlent passions politiques, prises de positions philosophiques, généralisations incertaines, et un peu de cette scientificité en train, difficilement, de se constituer... Pierre Favre est professeur à l'Institut d'études politiques de Paris et directeur d'études et de recherches à la Fondation nationale des sciences politiques.

09/1989

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Pléiades

Théâtre

Un siècle exactement après sa mort, le Norvégien Henrik Ibsen est considéré comme l'un des pionniers du théâtre moderne. Le temps ne semble pas avoir de prise sur lui, peut-être parce qu'il a soulevé des questions essentielles, sur la morale, la société, la famille, l'individu, l'humain en général, tout en laissant aux générations successives le soin d'y apporter les réponses qui leur conviennent. Les grands écrivains ont proclamé leur admiration pour son ouvre, et le jeune Joyce n'a pas hésité à apprendre les rudiments du norvégien pour lui dire, dans une lettre célèbre, à quel point son théâtre, « absolument indifférent aux canons officiels de l'art, de l'amitié et des mots d'ordre », comptait pour lui. Joyce ne se trompait pas en pointant la « résolution farouche » avec laquelle Ibsen cherchait à « arracher à la vie son secret ». Comment mener une « vie vraie » : la question est centrale dans le théâtre d'Ibsen, dont cette édition, composée de traductions nouvelles, propose l'essentiel : les dix-sept dernières pièces (sur un total de vingt-six), depuis Les Prétendants à la couronne, encore imprégnée de l'inspiration historique qui fut celle du jeune dramaturge lecteur de sagas, jusqu'à Quand nous ressusciterons, qui est en quelque sorte l'« épilogue dramatique » de l'ouvre, en passant par Peer Gynt, où s'accuse la rupture avec le romantisme, et par tous les chefs-d'ouvre dits « bourgeois ». Mais le qualificatif ne rend guère justice à ces tragédies du quotidien. Chez Ibsen, les fenêtres du salon donnent sur le fjord. La force et le mystère du paysage scandinave passent dans les caractères des créatures de celui qui fut (selon André Suarès) « le seul Rêveur, depuis Shakespeare ».

11/2006

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Actualité et médias

Mes météores. Combats politiques au long cours

1958. André Malraux, ministre du général de Gaulle, incite les Guyanais à voter oui au référendum sur la nouvelle Constitution et à confirmer l'ancrage des dernières colonies dans la France. Ce jour-là, la petite Christiane découvre la politique et la révolte d'un peuple. Plus tard, elle créera son parti politique, Walwari (l'Eventail), et sera élue députée de Guyane après une campagne particulièrement éprouvante sur fond de coups bas et de dénigrement. C'est désormais dans le feu de l'adversité qu'elle ouvrira sa route. Christiane Taubira raconte dans ce livre, avec une langue riche et inventive, ses premiers pas à l'Assemblée nationale, ses discussions mouvementées avec Bernard Tapie, ses mots avec Henri Emmanuelli, sa rencontre avec François Mitterrand. Elle nous fait ainsi revivre la campagne présidentielle de 2002, ses désagréments, les reproches de l'entourage de Lionel Jospin l'accusant de l'échec du Parti socialiste. Analysant l'insurrection des banlieues de zoos, elle touche à un point névralgique, le rapport à l'autre. De la Guyane aux palais de la République, c'est dans un incessant va-et-vient qu'elle apprend à concilier les petits services à rendre et les grandes causes à étreindre. Et l'on mesure le coût de son implication dans la politique: le peu de temps consacré à ses enfants, un divorce, les douleurs physiques. Sentiment du temps qui passe, conscience de l'oeuvre accomplie, lucidité sur l'immensité du reste... Dans un réjouissant parler-vrai, Christiane Taubira nous invite aussi à partager ses plus belles rencontres Toni Morrison, Edouard Glissant, Aimé Césaire, Nelson Mandela . sans jamais oublier l'un de ses plus grands combats, mené avec succès : la reconnaissance de la traite négrière et de l'esclavage comme crime contre l'humanité.

03/2012

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Pléiades

Oeuvres

Le 21 juin 1936, André Gide évoque la mémoire de Gorki sur la place Rouge, à Moscou : « La mort de Maxime Gorki n'assombrit pas seulement les États soviétiques, mais le monde entier. » Près de soixante-dix ans plus tard, « le monde entier » aurait tendance à voir en Gorki un porte-drapeau (rouge) plutôt qu'un écrivain universel. L'image du président de la « Société des écrivains soviétiques » pèse sans doute plus lourd que son ouvre. C'est par un retour à cette ouvre - celle d'un des meilleurs prosateurs de la langue russe - que Gorki remontera la pente que l'Histoire lui a fait descendre. « Vous sentez excellemment », écrivait Tchékhov au jeune Gorki, « vous avez le sens de la plastique, c'est-à-dire que, quand vous représentez un objet, vous le voyez et le palpez ! » Les textes ici rassemblés sont de ceux qui corroborent ce jugement. Non pas les romans à thèse, mais les récits où les vérités n'ont pas cédé la place aux mensonges exaltants. Où les personnages ne sont pas des « types » censés « rendre les hommes meilleurs », mais de petites gens venues des « bas-fonds », parfois des hors-la-loi, pittoresques, complexes, humains - en un mot : vrais. Peu d'analyse, pas d'introspection : un climat, une peinture extraordinairement évocatrice, un lyrisme contenu, une ironie légère. Une langue dont la souplesse, la variété, la précision soumettent le traducteur à rude épreuve. Encore falllait-il la tenter, cette épreuve. La redécouverte de Gorki passait par une réinterprétation : toutes les traductions proposées ici sont donc nouvelles. Loin d'« unifier », elles respectent la tonalité de chaque récit. Oublié le porte-drapeau, voici, rendu à sa polychromie et à sa complexité, l'écrivain.

11/2005

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Photographie

Mémoires de l'oeil

Née sous un tableau de Caspar David Friedrich, le grand peintre du romantisme allemand, Gisèle Freund a quinze ans quand son père lui donne son premier appareil photo. Jeune étudiante en sociologie à l'université de Francfort, élève de Karl Mannheim et d'Adorno, elle doit fuir le régime nazi et quitter l'Allemagne en 1933. A Paris, elle passe sa thèse de doctorat sur la photographie en France au XIXe siècle, puis se consacre au reportage. Elle innovera dans ce domaine et sera la première à utiliser couramment des films en couleurs. D'André Malraux à Virginia Woolf, de Colette à James Joyce, c'est le monde littéraire de l'avant-guerre qui devient le sujet privilégié de son objectif. Les nombreux portraits de célébrités qu'elle réalise alors la rendront célèbre à son tour. L'ensemble d'images et de textes que Gisèle Freund réunit aujourd'hui sous une forme autobiographique reflète plus de quarante ans de familiarité avec un métier - le photojournalisme - qu'elle continue de juger irremplaçable. Pour avoir traversé l'histoire, elle écrit la sienne à sa manière, toute d'attention aux autres, de lucidité et d'humour. Et, sous leur apparente discontinuité, les séquences du livre s'ordonnent autour de quelques idées-forces auxquelles l'oeuvre de Gisèle Freund n'a cessé d'être fidèle. La réalité sociale, l'événement politique, les visages d'un écrivain connu et d'un enfant anonyme, la vie quotidienne des chômeurs de l'Angleterre industrielle et du paysan mexicain, autant de territoires où s'inscrit, dans la vigilance de l'instant, le regard du photographe. Témoin exemplaire, Gisèle Freund a toujours su regarder activement le monde : révéler l'homme à l'homme, telle est, pour elle, la tâche primordiale de la photographie. 89 photographies, 12 pages en couleurs.

05/1977

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Sciences historiques

En témoignage

Victoria Ocampo (1890-1979) est née dans une illustre famille argentine; écrivaine et intellectuelle, elle est une figure majeure de la vie des lettres du XXe siècle. Elle a "quarante ans quand elle fonde la revue Sur, en 1931 et, peu après, les éditions du même nom. Pendant un demi siècle, elle y publie les plus grands écrivains de la planète en les mettant à la portée de tous en Amérique du Sud, ouvrant ainsi son pays à la littérature mondiale de la plus haute qualité", (lit d'elle Silvia Baron Supervielle dans la préface du livre. De cette incessante activité, elle a porté "témoignage" durant cinquante ans sous la forme de chroniques, essais, études, comptes rendus, conférences et autres "exercices d'admiration" où sont évoqués quelques-uns des plus prestigieux acteurs du monde culturel: Anna de Noailles, José Ortega y Gasset, Aldous Huxley, Virginia Woolf, Pierre Drieu la Rochelle, Gandhi, T. E. Lawrence, Albert Camus, George Bernard Shaw, Jorge Luis Borges, André Malraux, Roger Caillois... Mais En témoignage rapporte aussi des souvenirs plus personnels sur son enfance, sa famille, sa maison, ou encore la nature qu'elle aimait tant... Les articles de ce recueil ont été choisis par Eduardo Paz Leston, l'un des plus éminents spécialistes de l'auteure. Il rend compte d'une vie, celle d'un "écrivain citoyen de la planète", comme elle aimait à se définir, une femme libre à l'intelligence aussi généreuse que lucide et critique. Victoria Ocampo fut aussi une femme engagée pour les droits des femmes: elle a fondé en 1936 avec Susana Larguia et Maria Rosa Oliver la Union de mujeres argentinas. Elle fut la première femme à entrer à l'Académie argentine des Lettres, en 1977.

03/2012

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Poésie

Le gène du garde rouge. Souvenirs de la révolution culturelle

"A ce jour, en Chine et dans la diaspora chinoise, ce livre est sans exemple. Autant par ce qu'il dit que par la forme choisie pour le dire. C'est un témoignage violent, éprouvant, qui ne s'attarde pas, mais n'omet aucun détail. C'est une épopée sans apprêt qui déploie ses séquences en rafale, sans se soucier de reprendre souffle, comme s'il s'agissait, à cinquante ans de distance, de ne pas perdre un instant. Car ces Souvenirs de la Révolution culturelle se donnent en urgence et utilisent la scansion poétique afin que les infamies, les meurtres, les tortures, les règlements de compte et les traquenards de la survie restent sur le qui-vive. Excepté les suppliciés, personne ne sort indemne de ce chaos collectif. L'auteur pas plus que quiconque. Il fut à la fois victime et coupable, et l'impact de sa parole tient à cet aveu. Persécuté (le cadavre de son père jeté aux ordures et sa mère à mendier dans les rues), il ne cache rien de son embrigadement progressif, de l'irruption, voire de la révélation, dans sa conscience et dans son corps, de ce terrifiant "gène du garde rouge" dont il sait qu'il ne se débarrassera jamais tout à fait, quelque remords, volonté ou désir qu'il en ait désormais. Luo Ying signe ici un texte d'une lucidité sans faille, dont la visée manifeste est d'en finir au plus vite avec l'amnésie institutionnalisée de Pékin à Shanghai, de Yinchuan à Hong Kong. Sans illusion cependant, puisqu'il ne peut qu'acquiescer au verdict de Paul Veyne qui, en dernière analyse, affirme que "l'Histoire est méchante"."André Velter.

01/2015