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André Lacroix

Extraits

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Beaux arts

Le style international. Edition revue et augmentée

C'est quelque temps après la célèbre exposition du Museum of Modern Art de New York "Modern Architecture : International Exhibition", qu'a paru en 1932 le livre de Henry-Russell Hitchcock et Philip Johnson The Internation Style : Architecture since 1922 qui en constitue le prolongement durable. Il s'agissait de faire connaître au public américain les développements récents de l'avant-garde notamment européenne que les auteurs avaient pu observer lors de voyages avec les nouvelles recherches de Alvar Aalto, André Lurçat, E.G. Asplund, Erich Mendelsohn, Erik Bryggman, Hans Scharoun, J. J. P. Oud, Josef Albers, Le Corbusier, Marcel Breuer, Mies van der Rohe, Otto Eisler ou Walter Gropius. Le projet du livre, s'attachant à illustrer et à défendre l'architecture moderne d'avant-garde, participait d'un mouvement général qui tendait à une codification architecturale. Ainsi le Style International est défini à partir de trois principes : l'accent mis sur l'effet de volume plutôt que de masse, la régularité par opposition à la symétrie, et le refus de l'ornement surajouté au profit des qualités intrinsèques des matériaux et des proportions. Evoquant le programme du Bauhaus, le terme "international" renvoie aux aspirations universalisantes des avant-gardes européennes, à leur souci de privilégier les solutions collectives sur les actes créateurs individuels, à leur volonté d'inscrire l'architecture dans une dimension socialisante et politique au sens large du terme. Par opposition, le terme " style " induit les aspects formels, voire formalistes de l'architecture d'avant-garde. Ce livre qui a fait l'objet de plusieurs rééditions accompagnées de préfaces ou de postfaces réactualisées de la part des deux auteurs a été reçu comme un véritable manifeste et il conserve tout son intérêt historique quant à la connaissance de la pensée architecturale dans l'entre-deux-guerres. Approuvé ou contesté The International Style demeure un des textes majeurs pour comprendre l'architecture du XXe siècle.

04/2018

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Sports

Louis Renault

Le 23 septembre 1944, Louis Renault est incarcéré à Fresnes sous l'inculpation de trahison. Un mois plus tard, il décède dans des conditions mystérieuses et ses biens sont confisqués par décision du général de Gaulle. Pour la première fois dans un Etat de droit, un homme est condamné à titre posthume, sans débat, sans preuves, sans jugement. Mais qui est Louis Renault ? Le grand patron égoïste, " saigneur " et " forban " de Billancourt ? Le constructeur de génie, soucieux du bien-être de ses ouvriers et de l'intérêt national ? Découvrir Louis Renault ce n'est plus seulement décortiquer une légende et se pencher sur les heures noires de l'Occupation. C'est aussi retracer une aventure exceptionnelle, se projeter en 1900 et participer aux premières courses automobiles. C'est créer une grande entreprise, s'implanter à Londres, New York, Moscou et Tokyo, se mesurer à André Citroën, rencontrer Henry Ford et Frederik Taylor. C'est traverser le cataclysme de la Grande Guerre, voir partir les taxis de la Marne, créer le char de la victoire. C'est se lier d'amitié avec Albert Thomas et Aristide Briand, affronter les grèves, imaginer la sécurité sociale et devenir l'un des pères des allocations familiales. C'est encore moderniser l'automobile, l'agriculture, les chemins de fer et l'aviation, soutenir l'Aéropostale, travailler avec Breguet et Forman, donner des ailes à Mermoz et Saint-Exupéry; préparer le 4 CV. C'est enfin diriger une usine de 35 000 personnes, surmonter la crise économique mondiale, s'adapter au Front populaire et servir la défense nationale. Grâce à des archives inédites, cette biographie ébranle pour la première fois la vérité officielle sur la période de l'Occupation et brosse le portrait d'un personnage haut en couleurs, obstiné et autoritaire, mais aussi secret et sensible. Une figure emblématique qui demeure, aujourd'hui encore, l'une des plus controversée de l'histoire contemporaine.

09/2000

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Critique littéraire

Lettres 1937-1943

Le 30 septembre 1937, Antonin Artaud, expulsé d'Irlande, est "débarqué" au Havre. Quelques jours plus tard, il est transféré à l'asile départemental d'aliénés de Seine-Maritime de Sotteville-lès-Rouen, dans le quartier hommes de Quatre-Mares. Les lettres qu'il rédige alors décrivent avec acuité le vécu d'angoisse et de désespoir d'un aliéné, masquant son identité sous des noms d'emprunt pour manifester toutes ses récriminations avec une énergie hors du commun qui le caractérisera tout au long de sa vie. Il est ensuite placé à Paris, à l'hôpital Sainte-Anne, le 1e avril 1938 ; il y demeurera jusqu'au 27 février 1939. Les lettres présentées confirment l'état pathologique d'Artaud, son obsession : sortir de ces lieux. Malgré ses conditions de vie et d'enfermement, il ne cesse d'écrire, de dessiner, et réclame sans cesse du papier. Après Sainte-Anne. Antonin Artaud est interné à l'asile de Ville-Evrard, où il demeurera jusqu'au 22 janvier 1943. La quantité et la qualité des documents qui sont présentés sont d'une imposante richesse sur l'état psychologique et physique d'Artaud, avec toujours cet impérieux besoin de s'exprimer malgré la maladie, les privations. Compte tenu de la misère régnant alors dans les asiles, qualifiée d'"extermination douce", et du danger que courait l'artiste, sa famille et ses amis vont réussir à obtenir un nouveau transfert pour l'asile de Paraire, à Rodez, en février 1943. Dans ce volume sont transcrites les lettres, dans leur graphie originale, qu'Artaud a rédigées entre 1937 et 1943. Nombreuses sont celles qui furent retenues par l'administration. A Roger Blin ou à André Gide, à Balthus ou au chancelier Hitler, Artaud lance ses invectives, ses suppliques et ses cris de souffrance. Ces écrits témoignent de la puissance d'une pensée fulgurante, météorique, prophétique, géniale dans ses possibilités d'expression et de création, un réservoir d'énergie inépuisable qui va oeuvrer toute sa vie, pour le conduire dans l'au-delà des rivages de la raison.

11/2015

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 44, décembre 2005 : Fanatisme, terrorisme et autres matières romanesques

Les mythes eux-mêmes sont usés et l'image d'Œdipe qui court tout au long de Comme un bruit d'abeilles vaut moins comme contrepoint que comme antiphrase. Il n'y a plus de tragédie ni de farce, car il n'y a plus d'humanité, que des clones ou des déchets, tandis qu'au-dessus des décombres, se fait entendre le bruit des abeilles au travail - autant dire des damnés. Jean Levi. L'absurde beckettien [...] n'est rien auprès de l'insignifiance majeure dans laquelle sont tombés les héros de Mohammed Dib, où ils ne peuvent que ressasser à l'infini la vanité de toute action, de toute pensée, de tout sentiment. Gilles Marcotte. On est femme, noir, homosexuel ou musulman avant d'être X, Y ou Z - comme, il y a quelques décennies, on était fasciste ou communiste. Cette perte d'identité, elle peut aller encore plus loin à la faveur des manipulations génétiques, comme un récit de Dib (" Néa ") le montre d'une manière si concrète. André Major. Greene porte avec lui l'odeur d'une ambiguïté morale difficile à imaginer dans notre pieuse époque moralisante, et nous sommes attirés vers lui en tant que modèle sans pouvoir supporter toute sa réalité. Julian Evans. Les machines parlent et les téléviseurs colorent l'ambiance, cependant que nos poches sont envahies d'iPod, de Palmpilot et de téléphones cellulaires. Comment expliquer cette obstination de la techno-marchandise à vouloir nous coller au corps, s'immiscer dans tous nos instants ? François Taillandier. Le futur nous tombe sur la tête comme la boucle rétroactive d'un code obscur, pianoté quelque temps auparavant par un peuple de techniciens. Vincent Eggericx. Ainsi découvre-t-on, chevauchant côte à côte, souterrainement unis derrière les simulacres de leurs désaccords, les prédicateurs de l'exhibition totale brûlant d'abolir l'ombre et le secret, et ces nouveaux séides religieux dont la volonté extrême d'éradiquer le Mal s'accompagne du rêve haineux d'une destruction définitive du monde et de l'homme. Philippe Renonfay.

01/2006

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Décoration

Le détail qui tue. Petit précis de style de Marcel Proust à Kate Moss

Si le défaut charmant, selon Stendhal, cristallise le désir, le " détail qui tue " est l'arbitre des élégances. Un signal qui accroche le regard, souligne une attitude, sublime un style. Une distinction particulière, l'expression d'une fantaisie qui détermine un certain chic. Une singularité qui frôle la faute de goût. Ces détails peuvent se lire comme les signes révélateurs d'une époque, dont la haute couture raconte une autre histoire. Pour parcourir l'allure d'un siècle - dans le cadre de la panoplie occidentale -, nous avons choisi des photos, de Marlène Dietrich à Chloë Sevigny, de Scott Fitzgerald à Diana Ross, de Pablo Picasso à Patti Smith, de Greta Garbo à Miles Davis, d'André Breton à Andy Warhol. Une collection inédite, un défilé original d'écrivains et d'artistes qui incarnent leur temps. Qui mieux qu'eux osent se démarquer, bousculer les lignes de fuite, inventer des repères, anticiper les modes que la rue réinterprète ? Question de détail ? Des poses décalées. Des débordements. Des symptômes fulgurants. Et ces intuitions qui saisissent l'air du temps, le tourbillon de la vie et les étincelles de saison. Pour embrasser ces instants fragiles où tout bascule: l'alchimie d'un photographe et son modèle. D'où le choix des plus grands, Robert Capa, Dominique Issermann, Robert Mapplethorpe, Gisèle Freund, Lucien Clergue, Helmut Newton, Jean-Marie Périer, Herb Ritts, Peter Lindbergh ou Eliott Erwitt... dont l'oeil vise le détail qui tue. Le ruban d'un chapeau, la ceinture nouée d'un trench, la résille d'un tee-shirt, la transparence d'un chemisier, la boutonnière sexuelle d'une veste, le laçage d'un polo ou le talon d'un escarpin de la dernière chance. La beauté du geste nichée dans les détails qui griffent le présent et résistent à l'épreuve du temps. De la tenue ! Du couvre-chef au sous-vêtement, nous avons épluché la silhouette comme un oignon et décliné le vêtement de la tête aux pieds. Revue de détails.

10/2013

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Montagne

Il faut imaginer l'alpiniste heureux ! Cahier de courses d'un alpiniste heureux

Il fout imaginer l'alpiniste heureux retrace le parcours d'un alpiniste amateur, amoureux du massif des Ecrins, depuis son initiation lors de son adolescence, à ses dernières courses. Au travers d'anecdotes et de souvenirs personnels, il aborde les grands thèmes de la pratique de l'alpinisme : l'apprentissage, le risque, la cordée, le partage. Il explique comment son rapport à la montagne a évolué au fil des années. Le livre est comme un cahier de courses où l'alpiniste partage ses envies, ses peurs, ses émotions, et montre que des ascensions "sérieuses" sont à la portée d'un amateur citadin et père de famille, pour peu qu'il soit motivé et passionné : face nord et face sud de la Meije, face sud des Ecrins, face nord de l'Ailefroide, face nord de l'Aiguille du Midi, face nord de l'Aiguille Verte. Il raconte aussi quelques aventures originales comme le ski de pente raide (couloir nord de Barre Noire, couloir nord du Col du Glacier Noir), une tentative d'ascension en solo (voie Bonatti au Pic Coolidge), et un projet singulier au Mont Blanc (marqué par un incident peu banal). Il évoque également sa relation avec les guides. Il a eu l'occasion de faire de belles rencontres et de grimper avec des guides de renom (la plupart basé et/ou connaissant très bien les Ecrins) comme Gérard Pailheiret (créateur de l'Ice climbing Ecrins à l'Argentière-La Bessée), Robin Molinatti (professeur à l'ENSA), André Bernard (créateur du topo et du Bureau des Guides des Calanques), Thomas Vialletet (photographe et ancien membre des ENAM de la FFME), Fred Degoulet (qui a réalisé l'extraordinaire ascension de la face sud du Nuptsé en style alpin). L'alpiniste amateur conclut son récit en évoquant sa vision personnelle de la pratique de la montagne, occasion pour lui de donner sa réponse à la question "pourquoi gravir des montagnes ? ".

05/2019

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Littérature étrangère

Un Yankee du Connecticut à la cour du roi Arthur

VOUS savez, quand on transpire de cette façon, comme une fontaine, il arrive un moment où... ben, un moment où... où ça démange. On est à l’intérieur, les mains sont à l’extérieur et on est coincé avec, entre les deux, du fer, rien que du fer. Eh bien, le fer, c’est pas rien, quoi qu’on en dise. D’abord ça commence à gratter par ci, ensuite par-là puis encore plus loin, et ça augmente, et ça gagne du terrain, jusqu’à ce que le tout dernier recoin soit occupé et alors, personne ne peut imaginer ce qu’on peut éprouver ni à quel point c’est intolérable. Et quand c’en fut arrivé à la totale, au pis du pire et que j’estimai ne plus pouvoir en supporter un iota de plus, voilà qu’une mouche se faufile entre les barreaux et se pose sur mon nez sauf que, les charnières grippées refusant de fonctionner, il me fut impossible de relever ma visière. Je ne pus que secouer la tête, transformée à ce stade en rôti au four et la mouche... Un Yankee du Connecticut à la cour du roi Arthur, publié en 1889, est l'un des textes fondateurs du burlesque américain. Il conte les aventures d'un Américain du XIXe siècle qui se réveille au VIe siècle, en Angleterre. Devenant le conseiller du roi Arthur, il réforme le royaume selon une rationalité toute capitaliste. Au final, Mark Twain réalise ici l'une des premières histoires de voyage temporel, une satire des récits de la Table ronde, une critique radicale de la modernité et... le scénario du Sacré Graal des Monty Python... Ce roman, présenté pour la première fois dans une traduction intégrale de Freddy Michalski, est accompagné de 15 gravures de Sarah d'Haeyer et d'une postface de David Meulemans et Jean-Luc André d'Asciano.

05/2013

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Livres 0-3 ans

Art baroque, art d'enfance

L'art baroque appartient à l'enfance de Ma Mère l'Oye : il éclate et s'épanouit à Rome et en France avec la Contre-Réforme, puis se diffuse lentement en Europe et au-delà. Le croisement des contes de nourrices et des spectacles de cour qui ont enchanté Charles Perrault et Madame d'Aulnoy dans leur jeunesse préside à l'imaginaire des grands conteurs du XVIIe siècle. Mais l'esprit d'enfance, avec sa turbulence, n'est-il pas dominé en permanence par cette stravaganza mythique si bien orchestrée par Vivaldi ? Les " perles " du baroque, nous les découvrons dans les textes qui balisent l'histoire de l'enfance - Lewis Carroll, la comtesse de Ségur, Jules Verne, Collodi, André Maurois, Michel Tournier, Claude Roy -, dans les illustrations des artistes hantés par " l'ange du baroque " et par des " bons petits diables " emblématiques : Gustave Doré sans doute, mais aussi Nicole Claveloux, Jean Claverie, Frédéric Clément, Claude Lapointe, Georges Lemoine, etc. Cendrillon rejoint ici l'infante Marguerite de Velasquez, Alice, Peter Pan, Pinocchio et Babar dans une fantasia que la parade de Disneyland porte à son paroxysme. Les nouveaux héros de l'enfance, à la jonction de la culture savante et de la culture populaire, servent aussi de support aux dérisions du Postmoderne dans les romans. Enfin la volute baroque - incarnation parfaite d'une rhétorique du détail réunit dans l'édition internationale les pierres de Venise, le panache de la calligraphie arabe, l'or des Aztèques ou la vague d'Hokusai : ses arcs-en-ciel illuminent le firmament des récents Droits de l'Enfance. Un humanisme du sensible appelle ici les formes d'une nouvelle pédagogie : l'art d'enfance, culture et contre-culture, remet en cause les évidences et l'excès baroque est le gage le plus sûr des recherches d'écriture inédites. Ce livre doit beaucoup aux travaux de Philippe Ariès, Didier Anzieu, Hubert Damish, Georges Devereaux, Johannes Itten, Marc Soriano. Il lie l'étude d'un champ de la culture à l'histoire des mentalités. Il est préfacé par Marc Soriano.

12/1991

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Poésie

La danse devant l'Arche. Poèmes, lettres, essais et témoignages

"Depuis 1913, je tiens en grande estime le livre d'un écrivain mort jeune, Henri Franck, La Danse devant l'Arche, où l'expérience d'appartenir à une même génération a été célébrée pour la première fois dans les rythmes les plus puissants", écrivait Rilke le 13 mars 1922 à son jeune correspondant Rudolf Bodländer. Issu d'une famille juive de Strasbourg installée à Paris depuis l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne en 1870, entré à dix-huit ans à l'Ecole Normale Supérieure en 1906, Henri Franck (1888-1912) a laissé le souvenir d'un brillant jeune philosophe, proche de Bergson, et d'un poète exceptionnellement prometteur. Très tôt, il collabore à des revues prestigieuses et fait partie du cercle de la Nouvelle Revue Française dès sa fondation. A vingt ans, il rencontre Anna de Noailles, avec qui il a une liaison empreinte d'une grande admiration réciproque. C'est elle qui préfacera La Danse devant l'Arche, publiée aux éditions de la NRF au lendemain de sa mort prématurée. Le présent volume rassemble pour la première fois la plus grande partie des écrits connus d'Henri Franck : son oeuvre poétique, les articles qu'il publia, et un ensemble de lettres d'une très haute valeur littéraire qui nous restituent de façon saisissante son rayonnement et sa présence. On y a joint un ensemble de témoignages permettant de mieux cerner son importance et son originalité : notamment ceux de Léon Blum, d'Henri Bergson, d'André Spire, de Gabriel Marcel ou encore de son cousin Emmanuel Berl, dont il orienta la destinée. Jeune intellectuel engagé, Henri Franck, qui fut l'un des premiers auteurs de sa génération à revendiquer son identité juive et française au lendemain de l'Affaire Dreyfus, apparaît comme un témoin majeur de son époque. Au fil de ses poèmes et de ses lettres, la séduction de sa personnalité demeure intacte par-delà le temps.

10/2019

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Sciences historiques

Evian mondain. L'âge d'or du thermalisme, Edition bilingue français-anglais

Avec environ un milliard et demi de litres vendus chaque année dans plus de 140 pays, l'eau d'Evian est aujourd'hui mondialement connue. Ce succès fait parfois oublier qu'Evian est aussi une station thermale dont les origines remontent à la découverte, à l'extrême fin du XVIIIe siècle, des propriétés thérapeutiques de l'emblématique source Cachat. L'exposition et le catalogue qui l'accompagne se proposent de mettre en lumière l'extraordinaire essor d'Evian, modeste bourgade savoyarde des rives du Léman, devenue en quelques décennies l'une des plus importantes villes d'eaux françaises. A la Belle Epoque, Evian est une station à la mode, la "perle du Léman" que vantent affiches, brochures publicitaires et guides touristiques. Fréquentée par la gentry internationale et la grande bourgeoisie, elle accueille chaque été jusqu'à 13 000 visiteurs, au cours de saisons mondaines aussi brillantes qu'animées (fête des Roses, régates nautiques, meetings de canots automobiles). La présence de nombreux hôtes de marque dont Gustave Eiffel, Marcel Proust, André Messager, les Maharadjahs de Kapurthala et de Baroda contribuent à asseoir sa notoriété. Après la coupure de la Grande Guerre, l'activité de la station est relancée. Elle atteint son maximum de fréquentation, 18000 curistes et touristes, entre 1925 et 1928. Les nombreuses activités qui leur sont proposées prennent une orientation marquée vers le sport après la création d'Evian-Plage, en 1929, où se succèdent tournois d'escrime et de ping-pong, compétitions de natation et de ski nautique mais aussi défilés de mode. L'exposition "L'Age d'or du thermalisme à Evian. De la fin du XIXe siècle aux années Trente" invitera le visiteur à questionner la mémoire thermale de la station, entre thérapeutique et mondanités. Afin d'illustrer la richesse et la diversité de cette histoire, plusieurs volets thématiques seront abordés au travers d'environ 200 documents (lithographies, affiches, photographies, plans, correspondances, guides touristiques) et objets issus des collections de la Ville d'Evian et de prêteurs extérieurs institutionnels et privés.

04/2018

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Littérature française

Destins d'ici. Mémoires d'un journaliste sur la Suisse du XXe siècle

Sept volumes des Ecrits publiés par Bertil Galland chez Slatkine ont évoqué sa jeunesse, ses premiers voyages, les Etats-Unis, la Chine de Mao, l'Europe sillonnée quand le communisme s'est effondré, le monde des langues et des bêtes, enfin la littérature romande dont il fut l'un des acteurs. Bertil Galland signe ici un huitième ouvrage entièrement helvétique. Dans un regard qui mêle avec vivacité l'humour à la précision des choses vues, l'auteur cherche à saisir le destin de la Suisse. Nous la voyons évoluer techniquement, moralement, politiquement au cours du 20e siècle. Ce bouleversement du climat quotidien est cerné en cinq séquences : - trois spots sont concentrés en préambule sur l'archéologie, l'économie et la transformation sociale du pays en brèves tribulations régionales et individuelles. - Vaud est présenté en exemple d'un très long régime radical, ces chapitres passant de la satire à la description concrète du pouvoir mis en action par quelques hommes d'Etat. - Plongée dans la mutation des médias romands, de la naissance de la radio à l'aventure du Nouveau Quotidien jusqu'à la crise actuelle des journaux. - Une date historique, le " non " de la Suisse à l'Europe en 1992, est vécue en direct, par déclarations exactes et en profondeur, jusque dans les conséquences sur les liens avec la Suisse alémanique. - Celle-ci est parcourue avec rencontres et longues marches, pour prendre la mesure d'une vieille Confédération. Attentif aux confidences des humbles et des puissants, le reporter-pérégrin introduit le lecteur à la globalisation, aux vacillements actuels de la presse, aux complexités du lien entre la Suisse et l'Union européenne. Il renouvelle la vision de son pays par une mosaïque très personnelle. Nous réentendons, dans des entretiens qui s'inscrivent dans l'Histoire, les voix d'un Georges-André Chevallaz, d'un Jean-Pascal Delamuraz ou d'un Jean-Rodolphe de Salis.

10/2018

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Histoire ancienne

Visions de l'Occident romain. Hommages à Yann Le Bohec, 2 volumes

Ces deux volumes sont composés de communications dues à des collègues et amis, spécialistes de divers aspects de l'histoire antique, en France et à l'étranger. La préface a été rédigée par le Professeur André Laronde, spécialiste de la Libye et disparu en février 2011. Les contributions concernent essentiellement l'Afrique et l'armée romaine, deux thèmes centraux dans les recherches et l'oeuvre du Professeur Yann Le Bohec, auxquels il faut ajouter la Gaule. Plusieurs articles ont pour thème la religion en Afrique, l'onomastique, les toponymes, mais aussi l'économie ou la numismatique. A propos de l'armée romaine, les auteurs se sont penchés sur les grandes figures historiques que sont César et Alexandre, mais aussi sur les routes, l'armement, les soldats et leur religion, Flavius Josèphe ou la Notitia Dignitatum, sources fondamentales pour notre connaissance de l'armée impériale. La Gaule et la Germanie ne sont pas oubliées non plus. Né à Carthage, Yann Le Bohec a été Assistant puis Maître-assistant à l'Université Paris X-Nanterre (19721985), Docteur ès-lettres (1982), Professeur à l'Université de Grenoble II (1985-1989), Professeur à l'Université Jean Moulin Lyon III (1989-2001). Il a été élu Professeur à l'Université Paris IV-Sorbonne le 1er septembre 2001 et il est professeur émérite. Specialiste reconnu de tous,Yann Le Bohec a publié une vingtaine de livres et plus de cent cinquante articles sur l'Afrique, sur l'armée romaine. mais aussi sur la Gaule. Il a participé à des chantiers de fouilles à Alba, Arlaines, Jublains et Mirebeau. Il a revu et publié les inscriptions des Lingons, vient de terminer le corpus des inscriptions des Eduens. Epigraphiste, il a étudié de nombreux textes et il s'est longtemps occupé de la bibliographie analytique de l'Afrique du Nord. Il a aussi organisé et édité de nombreux colloques et il est à l'origine du Congrès international de Lyon sur l'armée romaine qui a lieu tous les 4 ans.

01/2012

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Art du XXe siècle

L'art brut. Edition revue et augmentée

L'Art Brut s'est récemment enrichi de nouveaux créateurs en Europe, au Japon, en Chine, à Bali, au Ghana et au Brésil. Lucienne Peiry, à la source de nombreuses découvertes, donne une large place à ces nouveaux créateurs dans cette nouvelle édition, largement enrichie et actualisée, de son ouvrage de référence. Elle retrace l'histoire de l'Art Brut, en lien avec le parcours de son initiateur, Jean Dubuffet, mais relate aussi le développement de l'Art Brut durant les vingt dernières années ainsi que ses enjeux actuels. Les 500 oeuvres reproduites, issues pour l'essentiel de la collection de Dubuffet mais également de grandes collections internationales, conservent intacts leur pouvoir de fascination et leur liberté subversive - qui ont inspiré de nombreux artistes contemporains comme Georg Baselitz, Annette Messager, Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle, Hervé Di Rosa ou Thomas Hirschorn. Dès la fin du XXI ? siècle, le primitivisme a été l'une des réponses à la recherche d'altérité. Mais d'autres expressions ont aussi ouvert de nouvelles perspectives : l'art populaire, les dessins d'enfants, "l'art des fous", l'automatisme ou les graffitis. Le terrain était ainsi préparé pour la "découverte", par Jean Dubuffet, d'oeuvres troublantes, réunies sous le terme d'Art Brut. Deux tournées fructueuses en Suisse lui font découvrir Wölfli, Aloïse et Müller. Soutenu par André Breton et Jean Paulhan, Dubuffet fonde en 1948 la Compagnie de l'Art Brut, destinée à compléter les collections, à les exposer et à en faire l'exégèse. La Collection de l'Art Brut trouve finalement sa place à Lausanne, en Suisse, en 1976, avant de connaître un retentissement international. Dès lors, l'institution suisse essaime dans un climat d'effervescence, alors qu'à travers le monde des musées et des collections ouvrent leurs portes à l'Art Brut. Parallèlement, celui-ci entre dans le marché et fait des incursions de plus en plus remarquées dans l'univers de l'art contemporain.

01/2023

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Troisième République

La vie mondaine à la Belle Époque

Equitation et courses hippiques, réceptions et bals, réunions dans les cercles et les salons, bientôt promenades en automobile sont au coeur de la vie mondaine. Mais dans ce livre, Alice Bravard nous raconte aussi les stratégies matrimoniales, les engagements dans l'armée ou la diplomatie, l'exploitation des terres familiales et l'actionnariat d'entreprise ou encore la politique à l'heure d'une République aux idéaux égalitaires. On croise des représentants plus ou moins fortunés de familles nobles, comme les Noailles, les Polignac et les Bibesco, ainsi que des bourgeois, tels le banquier Edouard André et son épouse Nélie Jacquemart. Apparaissent aussi des personnages hauts en couleurs, comme la sulfureuse princesse de Sagan et le dandy Robert de Montesquiou qui inspira aussi bien Huysmans que Proust. Si Paris et ses hôtels particuliers constitue le centre de la vie mondaine, Alice Bravard nous emmène d'un lieu à l'autre, au rythme des saisons : la Bretagne et la Normandie en été, les domaines familiaux partout en France à l'automne, Arcachon et Biarritz, et plus encore la Côte d'Azur afin de s'épargner les rigueurs de l'hiver. Sans oublier les voyages d'agrément en Europe et dans le monde de cette élite internationale et cosmopolite. Pour retracer ces années, Alice Bravard s'est plongée dans les chroniques du Figaro et du Gaulois et, surtout, dans les archives privées des familles. Elle donne ainsi à lire lettres de dénonciation anonymes, anecdotes tirées d'un carnet d'invitations ou d'une simple facture, extraits de correspondances piquants ou exquis, véritables morceaux d'anthologie. En définitive, elle nous offre un tableau vivant, inédit et complet de la vie mondaine à la Belle Epoque. Professeur au lycée Louise-Michel à Champigny-sur-Marne, Alice Bravard signe ici son premier livre destiné à un large lectorat. Parallèlement, elle poursuit ses recherches sur l'histoire des élites dans la société française, recherches qui donnent lieu à des publications universitaires, en particulier Le Grand Monde parisien (1900-1939) : la persistance du modèle aristocratique.

09/2022

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Littérature française

Couillonne boy. Itinéraire d’un homme irrésolu

Cet ouvrage est composé de quelques anecdotes sur mes aïeux et moi-même. Concernant les premiers, je retiens tout particulièrement, par ordre d'entrée en scène, François Méglin, médecin-chercheur, qui publia des textes sur le tétanos puis sur la névralgie faciale, contre laquelle il mit au point des pilules portant son nom. Puis Léon Roland Cadaux, mon grand père maternel, connu sous le nom de Morton, acteur, comique-troupier et prestidigitateur, qui fit du music-hall à Londres, au Châtelet, à l'Opéra-comique ou encore aux Folies Bergère et interpréta une trentaine de petits rôles au cinéma dont les deux derniers avec Sacha Guitry. Sans oublier Albert Méglin, Chef d'entreprise dans une branche du Groupe de Wendel, les aciers Tor, qui reçut deux prix de l'Académie Française pour ses ouvrages Du Chaos à l'Espoir, publié en 1973 aux Editions Mame et Le Monde à l'Envers paru en 1984 aux Editions du Rocher. Et bien sûr, mon père, André Méglin, qui s'est consacré au journal Le Monde durant 19 ans, d'abord comme Chef de Publicité puis Directeur des Relations Extérieures à l'époque du grand éditorialiste Monsieur Pierre Viansson-Ponté. Concernant le second, c'est-à-dire votre serviteur, frappé de dyslexie dans le monde redoutable de l'écrit, j'ai connu quelques galères et parfois un parcours difficile mais avec, malgré tout, une vie insouciante et, surtout, des moments de franche rigolade. Au trois-quarts de ma vie (du moins je l'espère), je signe donc de nouveau pour mon existence, à une exception près toutefois : "il me manque d'avoir eu une petite fille qui me dise joyeux Noël papa". Ce livre est honnête et sans fioritures. Une vie qui est ce qu'elle est et que j'assume. Ces quelques pages constituent l'essentiel de ce que j'ai vécu, compris et ressenti.

03/2021

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Revues

Cahiers Henri Bosco N° 56 : Les Noëls de Lourmarin

Ce volume 57 des Cahiers Henri Bosco dévoile les talents musicaux de compositeur et d'interprète d'Henri Bosco, auteur de ces 7 Noëls de Lourmarin, chansons destinées à célébrer Noël en Provence. Leur réédition (paroles et musiques) est accompagnée d'une série d'études musicologiques et littéraires. Le dossier spécial de ce volume 57 des Cahiers Henri Bosco est consacré aux " Noëls de Lourmarin ", titre du recueil de chansons composées par l'écrivain en 1929 (paroles et musiques) et destinées à accompagner les festivités de Noël. La tradition populaire de la pastorale de Noël est restée vivace en Provence, avec crèches, santons, représentations théâtrales inspirées des épisodes de la Nativité, poèmes et chansons, mais aussi traditions culinaires (les fameux " 13 desserts de Noëls ", présentés ici par Madeleine Bosco, épouse de l'écrivain). La réédition intégrale du texte (français, provençal et latin) de ces " 7 Noëls de Lourmarin " est accompagnée par la transcription de poèmes inédits adressés par Bosco " à [ses] vieux, pour leur Noël ", depuis le Front d'Orient où il combat en 1916, et par celle d'un entretien radiophonique de 1961 revenant sur son attachement aux arts et traditions populaires de Provence. Le dossier est complété par le témoignage du musicologue Illo Humphrey, qui eut le privilège en 1974 de travailler, sous la conduite de Bosco lui-même, à une harmonisation nouvelle des partitions musicales de ces " Noëls de Lourmarin ". Le dossier critique rassemble quant à lui des études sur le mythe de Charon dans l'oeuvre de Bosco (S. Beckett), la relation de l'écrivain avec le Pasteur Noël Vesper (F. Jean), le dédoublement des personnages dans les romans de Bosco (N. Robinet) et la représentation d'Alger dans Sites et mirages (A. Tassel). La rubrique bibliophilique tenue par H. Signore y présente la belle édition du Mas Théotime illustré par André Jacquemin, et la bibliographie annuelle des études bosquiennes actualisée pour les années 2021 et 2022 est établie par Arnaud Dhermy.

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Revues

Oblik N° 7/Printemps 2022 : Génération no future ? 50 raisons pour les jeunes de ne pas désespérer

OBLIK n°7 Oblik, c'est la revue d'infos dessinées d'Alternatives Economiques où des illustrateurs talentueux posent un regard créatif et décalé sur l'actualité avec, en toile de fond, l'expertise et l'exigence des journalistes d'Alternatives Economiques. Ce numéro, consacré à la jeunesse, s'intitule "Génération No Future ? 50 raisons pour lesquelles les jeunes peuvent croire en leur avenir". Génération No Future ? 50 raisons pour lesquelles les jeunes peuvent croire en leur avenir. Prenons un jeune et disséquons-le. Que trouvons-nous à l'intérieur ? Des quantités considérables d'envies, de projets, d'espoirs de toute sorte. Quelques désillusions bien sûr, mais pas encore nombreuses. Pas mal de vides à combler aussi, que les connaissances et les expériences devraient progressivement remplir. Refermons le jeune maintenant et laissons-le vaquer à ses occupations en continuant à l'observer. Que constatons-nous ? Qu'il se heurte dans ses études, dans son travail, dans sa vie personnelle à des obstacles que parfois les générations précédentes n'ont pas connus, même si chacune a eu son lot d'embûches. Qu'il perd le moral à l'occasion. Que devant l'adversité et l'état du monde dont il hérite, il tance volontiers ses aînés, tout en commettant des erreurs qu'ils ont déjà commises. Ou d'autres, de son cru. Et qu'il est empêtré dans ses contradictions. Quelle conclusion pouvons-nous en tirer ? Qu'en dépit des apparences, le jeune est un être désespérément normal et qu'il a toute la vie devant lui. A découvrir également dans ce numéro : une carte blanche à Alex Jordan (qui a fait partie des fondateurs du collectif de graphistes Grapus dans les années 70) et au photographe André Lejarre ; un portfolio (10 pages) ; un reportage illustré (10 pages) ; une bande dessinée sur "L'affaire Lemoine" écrite par Christian Chavagneux (éditorialiste à Alternatives Economiques et auteur notamment de Les plus belles histoires de l'escroquerie) illustrée pas Nathalie Ferlut. Dans Oblik, tous les arts graphiques sont mobilisés pour renouveler le journalisme.

04/2022

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Compositeurs

Reynaldo Hahn

Reynaldo Hahn (1874-1947) est longtemps demeuré attaché à la seule figure d'un musicien mondain, compositeur précoce fêté dès son enfance dans les salons parisiens. La postérité de ce spirituel et distingué Vénézuélien d'origine juive allemande, affectionné et admiré de Massenet et d'Alphonse Daudet, ne semblait pouvoir dépasser son affinité première avec la poésie de Verlaine, sa relation amoureuse avec Marcel Proust et sa fervente amitié pour Sarah Bernhardt. Incarnation immuable de la Belle Epoque, il était rivé à quelques mélodies à succès et une opérette célèbre, Ciboulette, qui l'érigeait en nouvel André Messager. Aujourd'hui pourtant, la musique de Reynaldo Hahn séduit une nouvelle génération d'interprètes et sa stature est reconsidérée, notamment en ce qui se rapporte à ses échanges intellectuels et esthétiques avec Proust. Cette biographie se propose, en revenant aux sources - dont son journal inédit - et en ne s'aliénant pas aux clichés, de retrouver l'artiste sous le personnage. Autrement dit le créateur d'une oeuvre multiple, riche de bien d'autres poèmes vocaux et ouvrages lyriques que ceux toujours entendus, où le ballet côtoie l'oratorio et le quatuor à cordes. Certaines oeuvres, comme Sagesse ou La Corsaire, sont étudiées ici pour la première fois. On découvrira également un interprète d'exception et un homme de lettres accompli, chanteur-né, chef d'orchestre et directeur musical de grande envergure, critique musical influent et alerte conférencier. Restait à faire apparaître sous le plastron du contempteur brillant d'une modernité de commande, acteur incontournable de la vie musicale de l'entre-deux-guerres et parangon incontesté de l'esprit français le plus piquant, un être voué à l'art s'exprimant par nécessité intérieure. Fidèle à une conception non progressiste de la beauté et meurtri face à une époque d'intenses mutations qui ne lui correspondait pas, Reynaldo Hahn s'est voulu à la fois un éclectique et un classique

05/2021

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Histoire de France

La reine Jeanne. Comtesse de Provence

" La Belle Jeanne est, pour nous autres Provençaux, ce que Marie Stuart est pour les Ecossais : un mirage d'amours rétrospectives, un regret de jeunesse, de nationalité, de poésies enfouies. Et les rapports ne manquent pas entre les deux royales et tragiques enchanteresses. " Ainsi s'exprimait Mistral dans la préface de son drame la Reino Jano. Jeanne 1er (1326-1382) descendait de Charles d'Anjou, frère de Saint Louis, qui apporta à la maison d'Anjou à la fois le comté de Provence et le royaume de Naples. C'est ainsi que Jeanne, à dix-sept ans, désignée comme héritière par son grand-père Robert d'Anjou, devint Reine de Naples, comtesse de Provence et de Forcalquier, au grand dam de ses oncles les princes de Tarente et de Duras (Durazzo). Jolie, charmante, frivole dans sa jeunesse, elle supporta toute sa vie le soupçon de complicité dans l'assassinat en 1345 de son jeune premier mari André de Hongrie, d'autant que moins d'un an après, elle se remaria avec son cousin Louis de Tarente, l'instigateur du meurtre. Le pape Clément VI la déclara innocente, mais il est vrai qu'elle lui avait vendu sa bonne ville d'Avignon pour 80 000 florins. Bafouée par son second mari, humiliée par son troisième, Jaime III d'Aragon, roi de Majorque, un déréglé sexuel, elle prit un quatrième mari. Othon de Brunswick. Au début du grand schisme, Jeanne ayant légitimement mais imprudemment pris le parti de Clément VII, pape en Avignon, Urbain VI, le pape de Rome, la déclara schismatique et incita son cousin, Charles de Duras, bien que son héritier naturel, à la chasser du trône. Charles de Duras s'empara de Naples, emprisonna la reine Jeanne et finit par la faire étouffer sous son matelas... afin que la mort parût naturelle. La vie romanesque de cette reine martyre, Dominique Paladilhe ne la raconte pas en romancier comme ses prédécesseurs ont eu tendance à le faire, mais en historien soucieux de coller aux documents et aux témoignages du temps.

01/1997

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Surréalisme

Le surréalisme dans l'art américain

En 1940-1941, un groupe d'artistes surréalistes réunis autour d'André Breton trouve refuge à Marseille puis, quittant l'Europe en guerre, arrive à New York. On considère généralement que ce " passage de Marseille n a été l'élément déclencheur d'une autonomie complète de l'art américain, qui, une fois fécondé par les artistes européens en exil, aurait pris son indépendance avec l'expressionnisme abstrait. Ce catalogue propose, d'une manière largement inédite, une histoire plus complexe et moins nationaliste, en montrant d'abord que l'introduction du surréalisme aux Etats-Unis dès le début des années 1930 a suscité très tôt des interprétations originales et encore mal connues. 11 intègre ensuite l'expressionnisme abstrait, qui triomphe dans les années 1940, au sein d'un surréalisme transatlantique plus large, avec ses versants figuratifs et abstraits. 11 montre enfin l'existence d'une " autre tradition ", où, malgré le silence et le déni des critiques et des historiens de l'art, le surréalisme a continué à constituer un courant souterrain de l'art américain pendant les trois décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, non seulement en peinture et en sculpture, mais aussi dans la culture visuelle populaire ou le cinéma expérimental. Quatre décennies durant, les artistes, entre attirance et répulsion, n'ont cessé de réactiver le potentiel créatif et déstabilisant du surréalisme. Prendre en compte ce potentiel conduit à abandonner les regroupements figés par l'histoire de l'art traditionnelle et à mettre en valeur de nouvelles constellations, qui mêlent artistes très connus et artistes injustement ignorés : Marcel Duchamp y côtoie Joseph Cornell, Jasper Johns, Robert Morris et H. C. Westermann ; Max Ernst etJoan Miró voisinent avec Dorothea Tanning, Jackson Pollock, Mark Rothko, Helen Frankenthaler et Wes Wilson ; Salvador Dali et René Magritte fraient avec Pavel Tchelitchew, Kenneth Anger,James Rosenquist et Paul Thek ; Yves Tanguy et Alberto Giacometti résonnent avec Louise Bourgeois, Eva Hesse et Claes Oldenburg.

05/2021

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Beaux arts

L'art brut. Edition revue et augmentée

Art Brut s'est récemment enrichi de nouveaux créateurs en Europe, au Japon, en Chine, à Bali, au Ghana et au Brésil. Lucienne Peiry, à la source de nombreuses découvertes, donne une large place à ces nouveaux créateurs dans cette nouvelle édition, largement enrichie et actualisée, de son ouvrage de référence. Elle retrace l'histoire de l'Art Brut, en lien avec le parcours de son initiateur, Jean Dubuffet, mais relate aussi le développement de l'Art Brut durant les vingt dernières années ainsi que ses enjeux actuels. Les 500 oeuvres reproduites, issues pour l'essentiel de la collection de Dubuffet mais également de grandes collections internationales, conservent intacts leur pouvoir de fascination et leur liberté subversive - qui ont inspiré de nombreux artistes contemporains comme Georg Baselitz, Annette Messager, Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle, Hervé Di Rosa ou Thomas Hirschorn. Dès la fin du XIXe siècle, le primitivisme a été l'une des réponses à la recherche d'altérité. Mais d'autres expressions ont aussi ouvert de nouvelles perspectives : l'art populaire, les dessins d'enfants, "l'art des fous", l'automatisme ou les graffitis. Le terrain était ainsi préparé pour la "découverte", par Jean Dubuffet, d'reuvres troublantes, réunies sous le terme d'Art Brut. Deux tournées fructueuses en Suisse lui font découvrir Wblfli, Aloïse et Müller. Soutenu par André Breton et Jean Paulhan, Dubuffet fonde en 1948 la Compagnie de l'Art Brut, destinée à compléter les collections, à les exposer et à en faire l'exégèse. La Collection de l'Art Brut trouve finalement sa place à Lausanne, en Suisse, en 1976, avant de connaître un retentissement international. Dès lors, l'institution suisse essaime dans un climat d'effervescence, alors qu'à travers le monde des musées et des collections ouvrent leurs portes à l'Art Brut. Parallèlement, celui-ci entre dans le marché et fait des incursions de plus en plus remarquées dans l'univers de l'art contemporain.

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Littérature française

Faits d'hiver. 20 journées ordinaires de la vie de 50 femmes

Le JOURNAL ou le JOURNAL INTIME est un genre littéraire à part entière. Celles et ceux qui s'y adonnent sont appelés DIARISTES (de l'anglais Diary, journal intime). La spécificité de l'ouvrage que vous avez entre les mains est que tous les textes des journaux retranscrits ont été écrits par des femmes et qu'ils sont délimités par une période courte et définie : du 21 décembre (solstice d'hiver) au 9 janvier, soit une vingtaine de jours pour traverser le temps et passer de l'année 2021 à l'année 2022. A la base, le JOURNAL (en tout cas le JOURNAL INTIME) est conçu et écrit à usage privé, et généralement touche à l'intimité de son auteur(e). Mais depuis des lustres, ce JOURNAL, intime ou non - certains s'en servent pour parler de l'actualité, des livres, de la nature, etc., et on en vient ainsi à parler plutôt de JOURNAL PERSONNEL - devient un récit littéraire (ou même quelquefois artistique), qui peut se rapprocher de l'autobiographie par le fond, même si la forme est clairement définie : relation des faits par ordre chronologique et daté. De grand(e)s auteur(e)s se sont risqués au JOURNAL et non des moindres : les Frères Goncourt, Jules Renard, André Gide, Benjamin Constant, Léon Bloy, Michelet, Paul Léautaud, Cioran, Simone de Beauvoir, Anaïs Nin et tant d'autres. Certains l'ont appelé JOURNAL, d'autres CAHIERS. Discrédité durant une bonne partie du XXe siècle, le JOURNAL a plutôt tendance à être réhabilité de nos jours avec des diaristes contemporain(e)s qui leur redonnent leurs lettres de noblesse. Notre ambition avec cet ouvrage collectif est de mettre en avant des FEMMES auteures, que l'on ne rencontre pas habituellement sur le devant de la scène littéraire, mais dont l'écriture n'a souvent rien à envier à leurs illustres consoeurs médiatisées. Nous remplissons ainsi pleinement notre rôle de découvreur, défricheur, et vous donnons à lire un contre-courant de la scène littéraire qui, nous l'espérons, parviendra à vous séduire.

05/2022

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Monographies

Pleased to meet you N° 10, avril 2021 : Pleased to meet you Marie Losier

" Présenter l'artiste comme une rock star " résume la ligne éditoriale de la collection Pleased to meet you qui souhaite offrir une approche la plus intime et inédite possible de l'artiste et de son oeuvre. Le choix du format " magazine ", à la structure plus libre et décontractée qu'un catalogue, est décisif pour susciter la proximité et l'empathie. Au sommaire de chacun des titres : un essai, un entretien inédit avec l'artiste, des pages illustrées comme dans la presse magazine reproduisant des vues d'atelier, de tournages, de documents préparatoires, ainsi qu'un portfolio dense et dynamique, traité à la manière d'une traversée de l'oeuvre. La collection dresse au fil de ses numéros une généalogie d'artistes dont l'oeuvre s'est construite à la marge, figures rares et célébrées par des cercles restreints, parfois qualifiées d'artistes d'artistes : William S. Burroughs, Dorothy Iannone, Richard Jackson, Steve Gianakos ou André Cadere... Le dixième numéro est consacré à Marie Losier, dont l'oeuvre innervée par sa vie privée mêle dessins et films, installations et décors, en une autofiction euphorique et généreuse. Internationalement reconnue, Marie Losier est très régulièrement invitée dans des festivals, son oeuvre filmée fait l'objet de rétrospectives, son oeuvre dessinée est montrée en expositions. D'une carrière longue de plus de 20 ans, pourtant, aucun ouvrage ne vient retracer l'épopée. Cette publication viendra donc combler une lacune éditoriale et contenter à n'en pas douter le public nombreux et fervent de Marie Losier. Cet ouvrage projette de donner accès à la fois à sa filmographie grâce à des photographies de plateau, à son oeuvre plastique via des reproductions de ses dessins et vues de ses installations, mais aussi à un trésor d'archives que l'artiste a précieusement établi et conservé. Elaborée en étroite concertation avec Marie Losier, cette publication sera un reflet le plus fidèle possible de sa pensée et de son univers esthétique.

04/2021

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Critique littéraire

Mélusine N° 22 : René Crevel ou l'esprit contre la raison, Actes du Colloque international, Bordeaux, 21-23 novembre 2000

René Crevel (1900-1935) a traversé l'existence en révolté. Celui sans qui " il eût manqué une de ses plus belles volutes au surréalisme " apparaît souvent comme un irrégulier du mouvement fondé et animé par André Breton : ses romans et son amour affiché des garçons, ses amitiés et ses fréquentations, son appétit de vie et ses frasques ont en effet donné à penser que Crevel n'avait été surréaliste que par raccroc ou de loin. La lecture attentive de ses livres, celle de sa correspondance, l'étude de son parcours personnel, l'analyse de ses interventions et de ses engagements montrent au contraire une permanence : malgré la souffrance infligée par la maladie et les vicissitudes du temps, René Crevel n'a jamais cessé de poursuivre le même idéal d'amour, de poésie et de liberté. Sans dissiper la légende, une meilleure connaissance de sa production littéraire est désormais de nature à établir l'importance de sa participation au surréalisme : à l'origine de " la période des sommeils ", René Crevel est aussi celui qui, le premier, a compris la peinture de Salvador Dali et l'intérêt de sa méthode paranoïa-critique ; il est en outre l'un des surréalistes qui a abordé la psychanalyse avec le plus de profondeur. L'auteur de Mon Corps et moi, La Mort difficile, Babylone, Êtes-vous fou ? et du Clavecin de Diderot, pour ne citer que quelques-unes de ses œuvres majeures, n'était pas seulement un " être frémissant " (Philippe Soupault). Cet auteur attachant, qui " n'avait pas tous les défauts, [...] mais toutes les qualités, même la beauté " (Paul Eluard), est en route pour la reconnaissance. Il le mérite car ses éclats de voix n'ont pas fini de retentir dans le monde qui est le nôtre, ce monde en proie au vertige d'une information et d'une technologie tendant, sous couvert de rationalité et d'efficacité, à nier les prérogatives de l'Esprit. (Jean-Michel DEVESA)

09/2002

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Montagne

L'Alpe N° 102, automne 2023 : Alpes-de-Haute-Provence

A la découverte d'un territoire solaire, qui fut le pays de Giono et d'Alexandra David-Néel. Jusqu'en 1970, le département des Alpes-de-Haute-Provence était désigné sous le nom de " Basses-Alpes ". Or c'est justement aux parties les plus alpines, la haute Ubaye (qui culmine à plus de 3 400 m avec l'aiguille de Chambeyron), le haut Verdon et la vallée de la Blanche que va s'intéresser ce numéro, ainsi qu'à la montagne de Lure. Terre de transhumance et de migrations, ce territoire a cette particularité d'avoir une double identité, alpine et méditerranéenne. Ce numéro tissera ainsi des liens entre amont et aval, Alpes et Provence. Au sommaire : - L'invention d'un département. - Parlez-vous occitan ? Première leçon : apprendre à s'insulter en patois valéian ! - Au coeur de la transhumance. Ou comment la région s'est imposée comme le lieu central de cette pratique pastorale depuis le Moyen Age. - Carnet de fouilles. Zoom sur les découvertes archéologiques récentes. - " Vous êtes ici. " Cinq ans d'immersion dans le triangle Saint-André-les-Alpes - Thorame-Haute - Annot, le long de la ligne de chemin de fer du train des Pignes. Un portfolio signé Eric Franceschi. - L'eau en partage. Sécheresses, crues... L'eau est une ressource irrégulière qu'il a fallu très tôt gérer et partager. - La montagne de Lure sous l'égide de Giono. Le portrait sensible d'un relief battu par les vents. - Salagon ou l'aventure du Musée ethnologique des Alpes-de-Haute-Provence. - Le tourisme des racines. Quand les familles d'anciens émigrants partis aux Amériques reviennent sur les terres de leurs ancêtres en Ubaye... - Hiver en station. Chroniques de ski dans les vallées de la Blanche, du Verdon et de l'Ubaye. - La tête dans le ciel. La longue histoire de l'astronomie dans le département depuis Pierre Gassendi à l'Observatoire de Haute-Provence. - Rêves d'Icare ? Combien sont-ils, ces mordus de sports aériens attirés par les reliefs et les conditions thermiques de ce département vélivole ?

09/2023

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Biographies

Céline à rebours. Biographie

De sa mort en 1961 à sa naissance en 1894, à l'aide de témoignages et de textes rares, Emile Brami brosse un Céline à rebours du temps et des lieux communs, tour à tour génial, pitoyable ou hideux. L'un des meilleurs spécialistes de cet auteur, il revient en détail sur l'affaire des manuscrits retrouvés, dont il fut un protagoniste. Une biographie de référence mise à jour Finira-t-on jamais de prendre parti " pour ou contre " Céline ? Celui qu'André Gide appelait le " maboul " s'en est plutôt bien sorti, mais au prix d'une notoriété de Diogène infréquentable, d'imprécateur furieux et de dangereux affabulateur. On en oublierait presque l'écrivain, qui n'a pas d'équivalent, et le style, sans lequel il n'y aurait pas de scandale. Sa noirceur est si dense qu'on n'y distingue plus l'humoriste. Seul demeure l'épouvantail de Meudon, grimaçant à la postérité. Le Céline d'Emile Brami n'est pas un " autre " Céline. Ce n'est ni un essai, ni un plaidoyer, ni un portrait à charge, ni une biographie. C'est Céline tel qu'en lui-même, raconté par ceux qui l'ont connu, par ses romans, ses pamphlets, ses lettres, ses lecteurs. Le " célinien " averti y trouvera un regard neuf, soutenu par une documentation originale ; l'amateur découvrira un être infiniment complexe, individualiste forcené, fantasque, contesté, avec ses passions immenses et ses nombreuses faiblesses. De sa mort en 1961 à sa naissance en 1894, à l'aide de témoignages et de textes rares ou inédits, Emile Brami brosse un Céline à rebours du temps et des lieux communs, tour à tour génial, pitoyable ou hideux : Dr Destouches et Mr Céline, ange et démon de notre littérature. L'un des meilleurs spécialistes de cet auteur, il revient en outre en détail sur l'affaire des manuscrits retrouvés, dont il fut un protagoniste de la première heure. 1re édition : Céline. Je ne suis pas assez méchant pour me donner en exemple (Ecriture, 2003)

04/2023

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Art abstrait

Yves Zurstrassen. Jouer la peinture

Yves Zurstrassen (1956 - Liège, Belgique) depuis quarante ans explore les libres figures de l'abstraction. Peintre autodidacte, adepte de la couleur libre, il a développé une technique particulière de collages et décollages de formes en papier dont il se sert comme des pochoirs sur des couches superposées de peinture. Cette succession d'applications et de retraits, où les couleurs s'additionnent et se soustraient, piège le temps dans la peinture, lorsque la dernière d'entre elles à paraître sur la toile est en réalité la première appliquée. Cette nouvelle temporalité affirme et efface en même temps le geste, quand l'intuition de l'artiste sert sa conception première de la composition, lentement élaborée par une série d'études. Son oeuvre est exposée dans de nombreuses galeries et centres d'art ou musées en Belgique, en Allemagne, dans les pays de nord de l'Europe, en Espagne et en France. L'exposition du musée Picasso d'Antibes en 2023-2024 rassemble quatre-vingt-neuf toiles de 2013 à 2023 couvrant ses dix dernières an nées de production. Son catalogue réunit un entretien de l'artiste avec Jean-Louis Andr

10/2023

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Beaux arts

Machines de ville. Edition bilingue français-anglais

François Delaroziere, diplômé de l'Ecole des beaux-arts de Marseille, est le directeur artistique de la compagnie La Machine, dont les ateliers sont installés à Nantes et Tournefeuille. Depuis toujours, il explore l'univers de l'objet en mouvement et sa théàtralité, redessine les manèges et participe au développement de projets urbains. Constructeur de décors et d'inventions pour le théâtre de rue, il conçoit et dirige la fabrication, depuis plus de vingt ans, de grandes machines de spectacle. Parmi les plus emblématiques des pièces maîtresses de ces scénographies urbaines : le Géant, le Rhinocéros, le Petit Géant, les Girafes, la Petite Géante, le Grand Eléphant, les Araignées géantes... Il réalise de fascinants carrousels qui voyagent de ville en ville et font tourner les têtes, comme le Manège magique, le Beau Manège à Toulouse, le Manège d'Andréa, le Manège Carré Sénart et celui des Mondes marins. Il a aussi été scénographe associé pour la réhabilitation du Channel, Scène nationale de Calais. Il est l'auteur avec Pierre Orefice des Machines de l'île à Nantes. A La Roche-sur-Yon, il accompagne avec les Animaux de la place, le réaménagement de la place Napoléon mené par l'architecte Alexandre Chemetoff. Il crée à Toulouse la Halle de La Machine, une écurie de machines de spectacle notamment habitée par le Minotaure, et construit pour la ville de Calais : un Dragon des mers. Enfin, il continue de développer, avec sa compagnie, la création de spectacles dans les grandes villes du monde. François Delaroziere, a graduate of the Ecole des Beaux-Arts de Marseille, is the artistic director of the company La Machine, with workshops situated in Nantes and Tournefeuille. His work has always explored the world of moving objects and their theatricality, designing carousels and taking part in the development of urban projects. As a maker of sets and inventions for street theatre, he has been conceiving and overseeing the construction of large-scale theatre machines for over twenty years. Among the most iconic of the urban theatre performances are the Giant, the Rhinoceros, the Little Giants, the Giraffes, the Great Elephant, and the Giant Spiders. He is the figure behind wonderful carousels that turn heads as they travel from one town or city to the next, such as the Magic Roundabout, the Beau Manège in Toulouse, Andrea's Carousel, the Carré Sénart Square Carousel and the Marine Worlds Carousel. He was also the associate designer for the renovation of Le Channel, Scène Nationale de Calais. He is the creator, with Pierre Orefice, of Les Machines de l'lle in Nantes. In La Roche-sur-Yon, with Animals of the Square, he was part of architect Alexandre Chemetoff's renovation of Place Napoléon. In Toulouse he created La Machine's Hall, a stable of performance machines notably inhabited by the Minotaur, and he built a Sea Dragon for the city of Calais. He and his company continue to create performances in the world's great cities.

09/2020

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Littérature érotique et sentim

Contes gays

Lévitation : Maudit alors qu'il était enfant d'un manque de gravité physique et émotionnelle, Prince Efrosin ne peut pas garder ses pieds sur le sol ou sa tête hors des nuages. Traçant un chemin rieur à travers la vie, il n'a jamais été ancré par l'amour et la convoitise. Puis un jour fatidique, son lien fragile à la terre est coupé et il s'envole au gré du vent. Envol : Il n'y a pas de plus grands mystères dans le royaume que l'endroit où les soeurs du prince Mateo disparaissent chaque nuit. Le roi est déterminé à découvrir où elles vont et lance un défi à tous les nobles afin de l'aider à découvrir leur secret. Espérant les protéger, Mateo se cache alors sous un manteau magique et suit ses soeurs dans un monde enchanté de fées et de délices. La chute de l'ange : L'Archange Michael est fatigué. Il a mené des guerres et a poussé son frère Lucifer hors du Paradis avant que l'âge des ténèbres s'abatte sur la Terre. Son rôle de protecteur d'Israël englobe désormais toute l'humanité, et s'il accomplit son travail à la perfection, il y trouve peu de joie personnelle. Jusqu'à une nuit dans un bar où il rencontre Asher.

12/2019

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Economie

COUP D'ETAT PLANETAIRE. COMMENT UNE ELITE FINANCIERE S’ARROGE LE POUVOIR ABSOLU PAR LA CAPTATION UNIVERSELLE DES RESSOURCES

Ce livre est à lui seul un continent ! Il est le fruit d'une enquête aussi vaste et aussi capitale que son sujet même : l'émergence d'un nouveau monde, d'une forme de société inédite depuis les commencements de l'humanité. Vous croyez vivre dans des Etats de droit, délimités par des frontières, protégeant les libertés de leurs citoyens ? Vous n'en serez plus très sûr après avoir refermé cet ouvrage. Plus rien n'est sûr aujourd'hui, sinon, justement, cela : l'abolition rapide de tous les repères fiables de notre cadre de vie. Dans sa précédente enquête, Dépossession, Liliane Held-Khawam avait documenté le détournement massif des moyens financiers de l'humanité au profit d'un petit nombre de sociétés. Et, en fin de compte, d'un très petit groupe d'individus. Avec Coup d'Etat planétaire, elle va encore plus loin, décrivant les trois phases de l'instauration d'une véritable tyrannie globale à laquelle les valeurs et les lois démocratiques ne servent que de prétexte et d'alibi. Décrédibilisation des institutions, captation des ressources privées et publiques destruction de l'environnement, industrialisation et urbanisation effrénées, réduction des citoyens à une masse manipulée : chaque chapitre de ce livre ressemble à un roman de science-fiction. Sauf qu'il est ancré dans la réalité la plus concrète de notre temps.

10/2019