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Développement durable-Ecologie

Tourisme durable. De l'utopie à la réalité

En 2008, l'auteur publiait "Tourisme durable, utopie ou réalité ? ", ouvrage de référence en ce domaine depuis onze ans aujourd'hui, suivi de "Sports d'hiver durables, les pistes du possible" en 2010. Or, durant ce laps de temps, tout ou presque a changé, si ce n'est un point crucial : la désinformation du grand public à propos du tourisme dit "durable" ou "responsable" perdure largement. Le concept semble florissant, le marché prometteur, et pourtant... Le greenwashing s'est développé, masquant les réelles avancées de terrain, et le formidable travail d'artisans du voyage pour qui l'urgence est de participer à la modification des comportements, plutôt que de profiter d'une supposée manne d'un hypothétique marché. Le tourisme "responsable" — par son côté moralisateur — masque et freine malheureusement les possibles avancées. Cet ouvrage a donc pour ambition de mettre en valeur ce qui pourrait tendre vers un tourisme plus durable et les acteurs véritablement engagés, en pointant les innombrables enjeux. L'auteur, acteur de terrain depuis plus de 35 ans, et fondateur de l'Association des Voyageurs et Voyagistes Eco-responsables — premier réseau international de l'écotourisme, du voyage solidaire et participatif — vous mène ici sur les utopiques sentiers d'un tourisme durable. Sans langue de bois et avec un discours clair et concis, il permet au public, soucieux de voyager différemment, de comprendre l'ensemble des critères à prendre en compte pour réaliser ce souhait.

09/2019

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Réalistes, contemporains

Le plus petit sauveur du monde

Florent, un garçon de dix ans, sensible, surprend une conversation entre ses mamans : devant l'état de la planète, elles se demandent si elles veulent avoir un deuxième enfant. A travers une série de mots impossibles à comprendre, il retient l'hésitation dans leurs voix, la peur dans leurs yeux, la main que l'une pose sur le ventre de l'autre, comme quand il n'arrive plus à s'endormir. Florent comprend qu'il y a trop d'humains sur Terre, qu'il ne faut plus faire d'enfants, qu'il aurait fallu arrêter bien avant et que lui-même est peut-être de trop. Il veut se réfugier dans son lit, s'y cacher pour pleurer, mais sa vue est embrouillée, il perd pied, tombe de trois marches et se cogne la tête durement. Ses mamans accourent. Direction l'hôpital. Examen du médecin. Plus de peur que de mal. Pansement sur le front, bonbon. Promesse de ne plus courir dans les escaliers. Larmes mises sur le compte de sa blessure. S'enchaînent alors des nuits tourmentées, faites de mauvais rêves et de réflexions. Ses mamans entendront-elles son cri silencieux ? Un magnifique album poétique et singulier pour enfants et jeunes adultes, sur le thème porteur de l'éco-anxiété. Alliant la poésie au réalisme, ce texte lumineux et plein d'espoir, ainsi que ces incroyables illustrations à l'encre végétale ne vous laissera pas indifférent.

01/2023

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Essais généraux

Comment rester écolo sans finir dépressif

Solutions pratiques pour se réconcilier avec la beauté du monde Ca y est, tout le monde s'en revendique et la société entière semble mûre pour devenir verte ! A un détail près : devenir écolo, c'est basculer dans les affres du doute et des drames. Les limites sont atteintes, les espèces disparaissent sous nos yeux ébahis... L'écologie est le royaume de la mauvaise nouvelle, et notre météo intérieure, sujettes à perturbations (insomnies, angoisses, sentiment d'impuissancce, etc.). On appelle cela l'éco-anxiété, la solastalgie, la dépression verte ou le burn out bio. Alors, comment rester debout en ces temps incertains ? Elle-même journaliste environnementale, Laure Noualhat est allé à la rencontre de ses confrères et de militants d'ONG pour apprendre à retrouver confiance en l'avenir. nous montrer Un voyage qui mène de la résilience à la résilience, au fil de pistes et d'outils pour aller mieux, en naviguant à votre rythme ! A propos de l'autrice Journaliste à Libération durant quinze ans, LAURE NOUALHAT contribue aujourd'hui à la revue Yggdrasil et au mensuel Siné. Elle a participé à de nombreux documentaires (dont Après demain, coréalisé avec Cyril Dion) et incarne également Bridget Kyoto, qui sévit sur YouTube depuis 2010. "Un essai revigorant [qui montre] qu'il est encore possible de combattre les désastres annoncés sans tomber dans la dépression". Libération "A lire avant l'effondrement : on en sort écorché vi, cultivé... et revivifié ! " Pablo Servigne

10/2021

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Réussite personnelle

Le Jeu du Tao

Le grand jeu de l'entraide ! Une expérience jubilatoire d'échange et de dialogue Vous avez un souhait ? Une quête ? Un projet personnel ou collectif ? L'envie d'aller vers le meilleur de vous-même ? De devenir le héros de votre propre légende ? Qu'il soit matériel, relationnel, créatif ou spirituel, le Jeu du Tao peut vous aider à le réaliser vraiment. Enraciné dans des pratiques spirituelles qui traversent les cultures humaines depuis l'aube des temps, le Jeu du Tao est aussi bien un outil de développement personnel et de retour vers soi par le collectif qu'une façon de faire naitre la coopération entre les hommes. Il permet l'émergence de la créativité et l'engagement des joueuses et des joueurs au service de projets collectifs au profit du bien commun. Le jeu permet la clarification du désir, l'identification des forces et des obstacles sur un chemin d'accomplissement, les engagements à prendre et les soutiens amicaux qui nous accompagneront jusqu'à la réalisation de nos quêtes. Le Jeu du Tao véhicule des valeurs de solidarité, de gratitude, d'accomplissement de soi, de parler-vrai et de changement. La mécanique du jeu plateau a été testée avec succès auprès de plusieurs milliers de joueurs, de tous âges et de toutes catégories socio-professionnelles depuis plus de 20 ans. Il se révèle aujourd'hui un remède efficace à l'éco-anxiété.

11/2023

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Récits de voyage

L'échappée belle. Traversée en solitaire de la Nouvelle-Zélande 3000 kilomètres à pied

Adrien n'est pas un sportif et sans avoir randonné plus de trois jours, il se lance un défi impensable : traverser la Nouvelle-Zélande à pied en solitaire et en autonomie, sur plus de 3000 kilomètres, en suivant le fameux trek Te Araroa. Suivez la détermination de ce marcheur novice : malgré s'être perdu dans les montagnes sans carte et sans GPS, avoir renversé son kayak dans des rapides, avoir manqué de se noyer le long d'une falaise, s'être retrouvé encerclé par les flammes dans une forêt, et mille autres péripéties que vous allez vivre au fil des pages... il n'a jamais reculé ! Découvrez la culture néo-zélandaise et sa nature luxuriante unique au monde à travers les yeux de ce singulier voyageur. Dans cette belle aventure, vous vous rendrez compte qu'avec un brin de folie, tous les rêves dits impossibles sont à portée de main. Il suffit de sauter le pas. Ce récit a été nominé au Prix du témoignage d'aventure, avec comme jury, le président et des membres de la Société des Explorateurs Français. Adrien Falewée a une formation d'ingénieur généraliste. Après une prise de conscience des enjeux climatiques, il est devenu éco-aventurier, écrivain et conférencier. Son dernier projet : FOOTPRINT PROJECT. Le but ? Sensibiliser 7000 personnes aux changements climatiques, par l'animation d'ateliers et de conférences, en faisant le tour de France sur 7000 kilomètres, en 7 expéditions (vélo, raquettes, randonnée, kayak et à la voile).

06/2021

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Pédagogie

Mettre en place un petit déjeuner pédagogique aux cycles 2 et 3

Ce matin, dans la classe, les élèves ont l'air fatigués, sont peu attentifs, ont du mal à se concentrer et participent peu... La situation n'a rien d'exceptionnelle et s'explique facilement : certains n'ont pas pris de petit déjeuner ! D'après une étude du CREDOC, ce phénomène est fréquent et les statistiques montrent que 4 enfants sur 10 ne prennent pas de petit déjeuner tous les jours à l'école élémentaire. Comment y remédier ? L'auteure de cet ouvrage, qui a vécu cette situation avec ses élèves, propose de mettre en place des petits déjeuners en classe. Avec ce projet, au-delà d'apporter une réponse au problème de santé et de difficulté d'apprentissage, elle introduit une nouvelle façon de travailler qui allie travail collaboratif et autonomie. Elle révèle des opportunités pour réguler les relations et faciliter la communication entre les élèves. Enfin, elle ouvre des pistes pour sensibiliser les élèves au développement durable et en faire des citoyens éco-responsables. Cet ouvrage, qui s'accompagne de plus de 40 documents à télécharger, donne tous les conseils pratiques nécessaires pour mettre en place te projet de petit déjeuner. Il explique pas à pas comment le mettre en oeuvre avec ses élèves et comment impliquer les parents. Il présente également de nombreuses séances d'apprentissage en tien avec les sciences, les mathématiques, la géographie, les arts plastiques... autant d'activités qui font du petit déjeuner un projet pédagogique complet.

01/2021

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Genres et mouvements

Transalpina, n 26/2023. les mysteres urbains en italie vol. ii : les reecritures du xx? siecle

Etrange histoire que celle des mystères urbains : un genre littéraire qui rencontre un succès extraordinaire au XIXe siècle, à partir de la publication du texte fondateur, Les Mystères de Paris d'Eugène Sue (1842-1843), et qu'on délaisse complètement par la suite, si bien que certains critiques ont pu, sans trop d'hésitations, le déclarer mort et enterré. Mais en est-il vraiment ainsi ? En réalité, il n'est pas impossible de repérer des traces "posthumes" des mystères urbains, des cas de "survivance" même, pourvu que l'on se munisse d'une certaine ouverture d'esprit et d'un regard perçant. La littérature italienne du XXe siècle, sur laquelle porte ce numéro de Transalpina, montre qu'un oubli apparent peut dissimuler une latence féconde : de Massimo Bontempelli et Alberto Savinio à Anna Maria Ortese et jusqu'à Roberto Saviano, d'Italo Calvino à Paolo Zanotti, d'Emilio De Rossignoli à Umberto Eco en passant par Gianfranco Manfredi, pour descendre, au fur et à mesure, vers les créations contemporaines du dessinateur Elfo (Giancarlo Ascari) et de la romancière de science-fiction Nicoletta Vallorani, sans oublier l'écrivain qui, plus que tout autre, semble vouloir faire revivre dans son oeuvre la grande saison des mystères du XIXe siècle, Dino Buzzati, nombreux sont les auteurs – et les artistes – qui se sont inspirés des maîtres, étrangers et italiens, de ce genre, pour écrire l'épopée des bas-fonds de la littérature contemporaine.

09/2023

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Littérature Italienne

Le Protagoniste

La moquerie de la virilité triomphante existe depuis bien longtemps, et elle a été notamment pratiquée par des hommes. Le romancier italien Luigi Malerba, dont Umberto Eco appréciait, tout autant que la modernité du style, le "mode malicieusement ironique" (La repubblica, 2009), en a fait tout un roman en 1973 dans Le Protagoniste (première traduction française chez Grasset en 1975). Et quel roman ! Et quel protagoniste ! Qui est-il, lui qui se promène avec toute son assurance sur le monde moderne et se raconte dans une prose saccadée, parfois rudimentaire, qui semble présager le parler des réseaux sociaux ? "Je suis le Centre Vital Générateur" , dit-il. Malerba ne le nomme jamais, en laissant le soin, en bas de page, à des écrivains latins beaucoup moins prudes que l'Européen contemporain. Il ressemble aux obélisques, il ressemble aux campaniles, faits à son image. Il est... Il est... Trois personnages mènent cette histoire qui raille ce que l'on appelait alors la phallocratie : le Protagoniste, le Patron, un radioamateur qui est son double, et Elisabella. Effréné, le Protagoniste conquiert Rome, en commençant par le "tunnel romain" , qui passe sous le Quirinal. Outrageux, grossier, misogyne, jusqu'où ira-t-il ? Jonglant avec les mots qu'aussi bien Malerba crée de toute pièce en défiant les règles de la grammaire, mordant, entre féerie et farce, Le Protagoniste est un opéra anarchiste qui défie les conventions sociales, religieuses et coutumières de son temps - mais encore du nôtre.

11/2021

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Science-fiction

Les Vélins Carminae

Constitués de peaux d'agneaux mort-nés à la coloration rouge très légère et luminescente au soir tombant, probablement assemblés sur les rivages de l'Asie Mineure alors que Troie resplendissait de mille feux avant qu'Achille et les Achéens ne mettent à bas la cité, les Vélins Carminae regroupent le plus formidable témoignage sur l'un des secrets les mieux gardés du monde occulte et ésotérique : les Nephilim. Longtemps une légende parmi les érudits et les occultistes, pour la première fois, les fragments les plus importants des Vélins Carminae ont été restaurés et décodés puis traduits et regroupés en un volume pour être enfin révélés au public. Rédigés par un Nephilim nommé Sybyl, ces fragments d'une sapience perdue nous initient à l'origine, aux mythes, au pentacle élémentaire et ses magies, aux incarnations tout au long de l'histoire humaine, aux révélations et aux secrets les plus tabous des Nephilim. Entendez pour la première fois les voix à nulles autres pareilles des Nephilim, ces êtres magiques antédiluviens déchus et immortels, porteurs du pentacle des cinq éléments, le Feu, l'Air, l'Eau, la Terre et la Lune, gardiens des secrets occultes et ésotériques du monde, en quête depuis des millénaires de l'Agartha. Guidés autant par l'érudition d'un Umberto Eco que l'invention romanesque d'un Tim Powers, les auteurs composent avec les Vélins Carminae un récit mythique et initiatique d'une rare intensité, dédié à la poésie du mystère du monde.

10/2013

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Sciences politiques

Le monde arabo-musulman en pleine tourmente. Les fautes inexcusables de l'Occident

Les révolutions des printemps arabes devaient apporter dans les pays arabo-musulmans la démocratie et le progrès. Or, bien au contraire, c'est le chaos qui s'y est installé, notamment en Syrie, où l'Occident a ignoré le caractère confessionnel séculaire u conflit. Tant que ce dernier était confiné à la Syrie, l'Occident y a favorisé le renforcement d'une opposition militaire modérée. Or, cette dernière s'est rapidement effondrée, phagocytée par deux grandes nébuleuses djihadistes qui disposaient de la supériorité technologique et financière grâce aux appuis dont elles ont bénéficié de la part des pétromonarchies, de la Turquie, et plus discrètement de l'Occident. Tant que ces groupes étaient circonscrits au champ de bataille syrien, l'Occident a fermé les yeux. Ce n'est que quand Al Nosra s'en est pris au Liban et que Da'ech a envahi le quart de l'Irak que l'Amérique, sans renier ses erreurs, a organisé dans la précipitation une contre-offensive internationale avec des alliés, dont certains sont ceux qui ont aidé ces organisations djihadistes à prospérer. On ne peut qu'être sceptique sur l'efficacité d'une coalition où les pyromanes sont appelés à jouer désormais le rôle de pompiers. Cette guerre à l'issue incertaine devrait durer au moins 10 ans. Le risque est que, comme en Libye et au Yémen, elle aboutisse à la "somalisation" d'une des plus riches régions du globe.

11/2014

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Critique littéraire

Le féminin en partage. Le voyage d'Anna Jameson au Canada (1836-1837)

La modernité d'Anna Jameson entre aujourd'hui en résonance avec l'éco-critique et le féminisme : exploratrice d'avant-garde des paysages nord-américains et des Premières Nations amérindiennes, elle exerça une influence émancipatrice sur ses lectrices britanniques, contemporaines du xixe siècle. Dans Winter Studies and Summer Rambles in Canada (1838), Anna Jameson (1794-1860) entremêle le récit de son voyage et sa quête d'indépendance. Ce texte longtemps négligé se révèle par sa richesse et sa dimension politique. Parcourant l'immensité canadienne en traîneau, en charrette ou en canoë ombrelle à la main, Anna Jameson fait de son expédition une aventure littéraire et politique et se livre à une peinture-écriture de la nature et à de nombreuses descriptions proto-ethnographiques. Entrepris au moment où elle souhaite se séparer de son mari, ce périple lui permet de traverser le jeune espace canadien et de partir à la rencontre des Premières Nations, en particulier des femmes anichinabées. C'est sous les traits d'une voyageuse attentive à leur condition de femmes autochtones qu'Anna Jameson apparait dans ce récit épistolaire : l'amie à qui elle s'adresse et toutes ses lectrices britanniques verront en elle un modèle d'émancipation féminine. En utilisant la littérature de mille façons pour s'élever, gagner son autonomie et promouvoir les droits des femmes, c'est la définition du féminin qu'Anna Jameson redessine, et qui inspirera les premières féministes britanniques.

12/2022

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Critique Poésie

Lire, se mêler à la poésie contemporaine. Césaire, Noël, Fourcade, Pazzottu

L'ouvrage propose une réflexion sur l'adaptation des "théories de la lecture" (Iser, Jauss, Eco, Jouve, ...) au domaine de la poésie. Il pratique également une analyse des théories poétiques (Deguy, Dessous, Gullentops, Tsur, ...) en choisissant l'angle d'attaque constitué par la lecture. Enfin, il offre une mise à l'épreuve de ces théories à l'aune de quatre textes de poètes contemporains de la deuxième moitié du XXe siècle et du début du XXIe siècle : Aimé Césaire, Bernard Noël, Dominique Fourcade, Florence Pazzottu. Qu'en est-il de l'immersion du lecteur dans la poésie actuelle ? Le lecteur peut-il "entrer" dans la lecture de poésie, par une immersion ou par promenade d'un corps mentalité de lecteur dans un univers complet ? Nous verrons qu'il y est guidé par des traces de mimésis, par les sensorialités des images et des rythmes, vécus de façon oblique. Le mode de lecture spécifique à la poésie éveille à la fois la perception de la forme et du sens, la première n'étant pas évincée au profit du second. Les analyses de textes font apparaitre les grains, les textures spécifiques de chaque oeuvre : ainsi se combinent les perceptions des images, des rythmes et des sons, parle lecteur qui peut y investir ses affects aussi. Finalement, l'ouvrage cherche à montrer que la lecture poétique ne passe pas par de l'immersion mais par des moments d'intensité dans la lecture vécus par un corps imaginaire.

04/2021

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Anglais

Anglais ETLV 1re/Tle STMG. Cahier de l'élève, Edition 2022

Pour la première fois, un support dédié à l'enseignement de l'ETLV qui couvre les deux années de 1re et Tle STMG et qui facilite l'articulation entre l'anglais et les thématiques du tertiaire. Un format consommable pour permettre à l'élève de mieux s'approprier le contenu. Les axes de langues vivantes sont croisés avec les programmes de tertiaire. L'enseignant peut étudier au choix une des trois thématiques de tertiaire en 1re (économie-droit, management ou SDGN) et un des deux enseignements communs en Tle. Une préparation à l'oral d'ETLV dès la 1re grâce à une démarche actionnelle tournée vers la prise de parole. Des rubriques culturelles pour enrichir les connaissances des élèves sur les pays anglo-saxons et donner des informations pratiques. Des modalités de travail variées : groupe, binômes, jeux de rôle, pour travailler toutes les compétences langagières dans un temps adapté à la concentration des élèves. Un travail approfondi sur le lexique et la grammaire grâce à : - des toolbox avec la prononciation des mots au fil des pages pour étudier le vocabulaire en contexte ; - des mémos grammaticaux clairs et structurés, ciblés pour chaque activité ; - une mindmap à construire à la fin de chaque chapitre pour faire le point ; - un lexique STMG "français-anglais" complet à manipuler grâce à des flashcards dans le manuel numérique ; - un glossaire des termes techniques liés à l'éco-gestion en fin d'ouvrage. - Kyushi, des quiz ludiques et chronométrés à faire en classe.

04/2022

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Romans graphiques

Super Cyprine Tome 2 : Le gang des justicières

Un roman graphique engagé qui dénonce le harcèlement sexuel et la violence quotidienne faite aux femmes. Cypry se lance à la recherche de la personne qui attaque violemment des agresseurs à Paris (cliffhanger du tome 1), et la retrouve pour finalement se rendre compte qu'il s'agit d'un gang de trois femmes. Ces femmes dangereuses et subversives la fascinent, et très vite encouragent Cypry à les rejoindre. Cette dernière va ainsi se retrouver à nouveau embarquée dans un tourbillon de violence qui n'est, cette fois, pas à son initiative. Elle va peu à peu se détacher de toutes celles et ceux qu'elle aime pour venger avec ce gang des femmes harcelées et agressées. Elle est notamment en opposition avec Sara (sa meilleure amie), dont elle juge l'action non-violente molle et lâche. Cypry tombe amoureuse d'une des filles du gang avec qui elle a une aventure qui ne dure pas. Cette incessante violence finit par la dégouter, elle ne se reconnaît plus. Finalement, par l'entremise d'une amie sage-femme, Cypry va venir chercher de l'aide auprès d'elle pour accoucher une des trois femmes du gang. Elles posent les choses au clair et se réconcilient à l'issue de cette ultime épreuve. Ce tome 2 plus sombre aborde l'enfermement qu'engendre la violence, mais aussi l'éco-féminisme, la grossesse et la sororité.

10/2023

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Eco-gestes, éco-citoyenneté

Genèse de l'homme écologique

"Comment se développe le respect pour la Terre-Mère ? " C'est la question que Michel Odent pose dans cet ouvrage qui, quarante ans après sa première publication, à l'heure de la prise de conscience mondiale de l'urgence climatique et écologique, demeure d'une modernité saisissante. L'obstétricien visionnaire développe sa réflexion écologiste à partir de l'obstétrique et des conditions de naissance des petits humains. Selon Odent, l'être humain créatif a besoin de garder un contact avec ses racines animales et mammaliennes. Or l'obstétrique se technologise, modifiant les conditions de naissance dans un sens qui éloigne l'humain de ses racines, de la vie. La révolution écologique nécessaire à notre survie va de pair avec l'avènement d'un homme nouveau, post-technologique. L'homme écologique a conscience de l'importance des premières expériences du nouveau-né pour l'avenir de l'individu et des sociétés. Michel Odent propose une nouvelle obstétrique écologique qu'il appelle "éco-obstérique" , qui respecte les besoins physiologiques de la mère et du bébé à la naissance. Dans ce modèle de naissance, les maternités seraient "conviviales" , l'intimité de l'événement "naissance" , assimilable à une expérience sexuelle, serait préservée et un soin particulier serait apporté à l'accueil du nouveau-né. Odent nous aide à comprendre que la conscience écologique doit s'appliquer à tous les aspects de la vie humaine, et ce, dès son commencement.

01/2022

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Fantasy

Spores

Le projet nova : un complexe de recherche et d'innovation destiné à devenir le pôle des industries de pointe. Parc industriel perdu au milieu des champs en Haute-Garonne, il donne à l'environnement un air de colonie martienne. Jusqu'à l'accident. Agents chimiques, biotechnologie, matériaux toxiques et instables ou encore organismes rares et dangereux sont expulsés dans l'air et répandus sur la terre. La région est confinée, et renommée "Zone Morte". Mais tout n'a pas disparu... dans ce nouvel environnement, des micro-organismes, des espèces végétales ou animales ont fait leur apparition : on les appelle les "cas marginaux". Bustari et Prévil, enquêteurs spéciaux de la Mission de Contrôle Sanitaire, sont désignés pour enquêter sur ces derniers. Aidés des officiers Berthod et Skeb, ils vont se lancer sur une affaire qui les poussera plus loin qu'ils ne le pensaient. En effet, depuis peu, une vague de morts suspectes liées aux cocons, des organismes fongiques aux propriétés étranges, balaye la région. Au fil des investigations, ce qui semblait n'être que des accidents se révèle faire partie d'une grande manipulation, beaucoup plus dangereuse : deux questions se posent désormais : comment lutter contre cette menace ? et surtout, qui tire les ficelles ? Olivier Valbreye nous dévoile un éco-thriller mêlant scandale sanitaire et enquête criminelle. Un roman alerte, esquissant les bouleversements et les périls qui nous attendent si rien ne change.

04/2023

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Psyhologie sociale

Psychologie environnementale. Enjeux environnementaux, risques et qualité de vie

Panorama complet d'une discipline en plein essor La psychologie environnementale est une discipline scientifique qui conçoit l'expérience humaine comme étant tributaire de l'endroit où elle a lieu. Les enjeux environnementaux et écologiques actuels se centrent sur : le rôle du comportement humain dans la dégradation des écosystèmes et de l'équilibre planétaire, d'une part ; les effets de ces changements et déséquilibres sur le bien-être des sociétés humaines, d'autre part. Dans ce contexte, la psychologie environnementale propose des adaptations concrètes pour répondre à ces problématiques. Les liens avec la nature, la biodiversité et le vivant constituent un axe majeur pour comprendre les mécanismes psychologiques sous-jacents à la promotion des comportements éco-responsables et, plus largement, au développement d'un sentiment de bien-être et de qualité de vie. Ce manuel offre un bilan des fondements théoriques et méthodologiques de l'approche des représentations sociales appliquées aux enjeux environnementaux et introduit des notions liées à l'évaluation des risques ainsi qu'aux comportements de protection et stratégies de faire face aux risques. Pour aider l'étudiant dans son étude, ce manuel présente : Les fondements théoriques de la discipline ; Des schémas, figures et tableaux ; Des exercices de révision en ligne ; Des ressources pour aller plus loin. Des vidéos Un glossaire détaillé Pour aider le professeur dans la préparation de son cours, ce manuel propose : Une banque de questions d'examen en ligne ; Une bibliographie détaillée.

01/2022

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Littérature française

L'enfant du dehors Tome 1 : La tragédie

Ce livre est l’histoire vraie d’un vagabond qui vous emmènera des plaines des Flandres à une cabane perdue dans la forêt de Shoshone, au cœur du parc du Yellowstone, en passant par l’horreur des guerres (Afghanistan et ex-Yougoslavie). C’est une ode à la Nature, mais certainement pas à l’Homme. Vous y croiserez des ours, des loups, des élans, des pumas, des Indiens Navajos à Las Vegas, des Comanches à Grenoble et des Apaches à Monument Valley, des commandos de montagne, des spartiates au Kosovo, des prêtres commandants de camps de concentration en Croatie et des Navy Seals à San Diego. Frankenstein, Jonathan Livingston le Goéland et les Tontons Flingueurs seront aussi de la fête. L’auteur vous parlera de la décadence d’une civilisation et de l’avènement d’un nouveau monde libertaire, parce qu’il a foi en l’humanité, même si nombre de ses chapitres montre le contraire. Nous nous projetterons dans un monde post-anarchiste, pas un monde idéal, mais pratico-pratique. Vous y apprendrez comment il a lutté contre des groupuscules néo-nazis et des Black Blocs. Nous ferons la connaissance d’Alex Honnold, l’un des meilleurs grimpeurs du monde en solo à Yosemite National Park, mais aussi de « l’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux » de Guillaume Nery, l’apnéiste, de Huntington dans les jardins de la maison d’Hemingway et de Tony Hsieh dans un Walmart, le boss charismatique de Zappos, une entreprise libérée de cinq mille personnes. Nous marcherons au sein des 63 parcs nationaux aux États-Unis, accompagnés de Thoreau, de John Muir et du romantique Everett Ruess. Nous participerons à la cérémonie de l’animal Totem dans un lieu sacré à Monument Valley. Nous croiserons la mort à de nombreuses reprises et l’allégorie de la résurrection. Il en laissera l’idée de "Recreational Philosophy" comme source d’inspiration pour nos vies. Nous apprendrons comment les rivières peuvent être sources de noétique, avec la pêche à la mouche, et de mort avec les sanglants flash flood. Nous nous interrogerons entre autres sur la liberté, le libre-arbitre, le déterminisme, la joie en philosophie, le bonheur, le verbiage des donneurs de leçons, la souffrance, la pitié, le libertarisme, le chamanisme… La vie de l’auteur est une excuse pour réenchanter Nietzsche, Dostoïevski, Schopenhauer, Spinoza et bien d’autres. Ce sera l’occasion aussi de comprendre comment il a tué Michel Onfray.

01/2020

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Littérature érotique et sentim

U.S. Marines - Tome 2. Plus aucun rempart entre nous

Sa permission terminée, Hudson doit se rendre en mission en Afghanistan et quitter Livia. Mais leurs sentiments semblent plus puissants qu'ils ne l'avaient imaginé... Lorsque la permission de Hudson prend fin, c'est à regret qu'il quitte Livia pour une dangereuse mission en Afghanistan. Les deux amants s'étaient promis de ne pas s'attacher l'un à l'autre, mais malgré eux, les sentiments qui ont commencé à poindre ne font qu'augmenter, exacerbés par la distance et les périls du métier de militaire... Qu'adviendra-t-il de leur histoire au retour de Hudson ? Jusqu'où les mènera leur relation ? L'histoire d'amour de Livia et Hudson est-elle vouée à l'échec ? Que se passera-t-il pour les deux amants ? Découvrez sans plus attendre le second tome de la palpitante saga de romance U. S. Marines. EXTRAIT Livia pénétra dans la chambre de Hudson et alla se poster devant la fenêtre, l'échine courbée, les bras refermés autour d'elle, en proie à une vague de sanglots. Hudson avait une sainte horreur des effusions de larmes. Cela lui rappelait sa mère quand elle se disputait naguère avec son père ou le suppliait de ne plus la quitter pour le front. Les jérémiades d'une femme trouvaient un écho sinistre dans sa mémoire et son corps. Il n'aimait pas le bruit des lamentations, l'heure des adieux et des numéros dramatiques. Il détestait voir une femme pleurer à cause de lui, pour lui. C'était comme s'imposer des souvenirs que son esprit voulait bannir à jamais, sans toutefois y parvenir. Hudson s'était toujours arrangé pour éviter les sentimentales. Il n'avait jamais voulu de femme attachante ni encline à s'attacher à lui. Il n'avait jamais voulu tomber amoureux. Mais voilà que Livia s'était dressée un beau jour sur sa route et avait changé la donne. Finalement, l'amour était pareil à un missile guidé : impossible à éviter. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Ce deuxième tome est dans la lignée du premier, les personnages sont toujours aussi attachants et l'écriture facile permet de passer un bon moment. - noeline, BookNode Comme j'ai aimé cette histoire, ce roman vous tient en haleine du début à la fin. Franchement au top ! Ne passez pas à côté. - maitee, BookNode Une suite sympathique, avec plus de rebondissements. Un plaisir de suivre les amours de nos deux tourtereaux ainsi que les aventures de Scarlett et des amis de Hudson. - PANDORE88, BookNode A PROPOS DE L'AUTEURE Arria Romano étudie l'histoire militaire à la Sorbonne et est passionnée de littérature et d'art. Elle écrit depuis quelques années des romans historiques et des romances, qu'elles se vivent au passé, au présent ou même nimbées d'un voile de magie... Tant que l'amour et la passion restent le fil rouge de l'intrigue.

08/2019

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Droit

Peur de la sanction et sanction de la peur

Forts du succès de la première journée d'étude des doctorants organisée en avril 2015, les jeunes chercheurs du centre Jean Bodin décident de renouveler l'expérience pour l'année 2017. Pour la plupart de nouvelles recrues, sans claquer des dents, ils ont décidé de se faire les crocs sur un thème bien à eux : la peur et le droit. De la petite araignée ou du grand méchant loup, sur la ville, dans la cité ou la vallée, qu'elle soit bleue, noire ou même blanche, la peur a bien des visages. Son ombre s'étire et s'étend sur notre inconscient, individuel ou collectif. Elle s'insinue dans nos pensées comme elle occupe l'espace public. Inspiration de nombreuses études philosophiques, la peur n'a pas encore été envisagée comme l'objet de réflexions juridiques heuristiques. Pourtant, les juristes connaissent bien l'adéquation ubi societas, ibi jus, là où il y a une société, il y a du droit. La présente journée propose alors de vérifier si la translative est vraie et de s'interroger de la sorte : ubi pavor, ibi jus, là où il y a de la peur, y a-t-il du droit ? En effet, si la peur révèle ce qu'il y a de plus fondamental chez l'homme ou dans une société, le droit et les institutions étatiques devraient nécessairement en être l'écho. L'étude du sujet " peur et droit " implique de s'interroger sur l'origine même de la règle juridique : le droit fait-il peur, ou réciproquement, la peur est-elle à l'origine de droits ? Est-elle une garantie, sinon la seule, de sécurité et de cohésion sociale ? Comment le droit apaise-t-il la peur et assainit le rapport à autrui ? Par quels mécanismes la règle de droit peut-elle assurer la sécurité, ou du moins véhiculer un tel sentiment ? Comment la règle de droit établit et maintient une relation de confiance entre l'individu et l'Etat ? Le sujet " peur et droit " s'insère en effet dans ces différentes thématiques, notamment au travers d'interventions pouvant traiter de la xénophobie, du droit d'asile ou des migrations d'une manière plus générale, de l'Etat d'urgence, des dérives sécuritaires pour le maintien de l'ordre public. La lutte contre le terrorisme en particulier nécessite de nouvelles formes de régulations, notamment numériques. De même, l'utilisation des données personnelles et la multiplication des potentielles intrusions dans la vie privée des individus au travers des nouvelles technologies nécessitent là encore une adaptation du droit. En définitive, questionner la relation entre la peur et le droit revient à mettre en lumière l'interdépendance entre la finalité de la règle de droit et de ses mécanismes de mise en oeuvre, la peur d'une répression de tout manquement à une règle de droit apparaissant, ou non, comme une source de sécurité et de cohésion sociale.

02/2019

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Beaux arts

Jean Dubuffet, un barbare en Europe

Atalogue de l'exposition présentée au MUCEM, Marseille, 24 avril au 2 septembre 2019, puis à l'IVAM, Barcelone, du 8 octobre 2019 au 16 février 2020, et enfin au Musée d'Ethnographie de Genève, du 8 mai 2020 au 3 janvier 2021. Peintre, écrivain, mais aussi inventeur de l'Art Brut, Jean Dubuffet (1901-1985) fut un acteur majeur de la scène occidentale du XXe siècle. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, cet artiste insaississable et polémique met en jeu une critique radicale de l'art et de la culture de son temps, en faisant de l'invention sans cesse renouvelée le pilier de son travail et de sa pensée. Empruntant à l'anthropologie, au folklore et au domaine de la psychiatrie, il poursuit l'activité de décloisonnement opérée par les avant-gardes de l'entre-deux-guerres, dynamite la croyance en un art supposé primitif et engage la création sur des voies inédites, en prise avec la vie courante. Ce catalogue s'articule en trois grandes sections : 1. Célébration de l'homme du commun La figure fantasmatique de l' "homme du commun" est mise en oeuvre par le peintre au coeur de ses écrits et de sa peinture dès 1944. L' "homme du commun" est à tout à la fois une manière de se définir et se situer dans le monde en général, et dans le monde de l'art en particulier, le sujet de sa peinture et la représentation qu'il se fait de l'artiste authentique. 2. Une ethnographie en acte Dès l'entre-deux-guerres, Jean Dubuffet s'intéresse aux productions plastiques situées aux franges de l'histoire de l'art occidental. L'entreprise de l'Art Brut initiée en 1945 est au coeur de sa réflexion. Si l'on retient bien souvent son intérêt pour les dessins, peintures, sculptures et assemblages réalisés dans le milieu asilaire, il ne faut pas négliger son appétence et ses connaissances relatives à l'art populaire, au dessin enfantin, aux arts anciens ou aux artefacts extra-occidentaux. Le large réseau de coopération mobilisant ethnographes, psychiatres et autres amateurs d'altérité l'atteste. Plus avant, le peintre détourne les usages ethnographiques au profit de son oeuvre et de sa pensée, procédant à une ethnographie en acte détournée. 3. Critique de la culture La célébration de l'homme du commun et les rapports étroits qu'entretient Dubuffet avec les réflexions de l'ethnologie de son temps alimentent ce qui, dès 1949, s'institue comme une critique radicale de la culture humaniste. Dubuffet remet en cause la distribution des valeurs qui fondent celle-ci. Au coeur de son travail, le point de vue, le langage, les systèmes de croyance et les valeurs de l'art sont questionnés. La forme de relativisme absolu à laquelle procède alors le peintre ne va pas sans faire écho au travail de son contemporain Claude Lévi-Strauss, anthropologue intéressé par les démarches du peintre. Cette xposition voyagera ensuite à Barcelone puis au musée d'ethnographie de Genève.

04/2019

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Pléiades

Dracula et autres écrits vampiriques. Christabel ; Le vampire ; Fragment ; Carmilla ; Dracula suivi de L'invité de Dracula ; Le sang du vampire

Au cours de l'été 1816 à la villa Diodati, au bord du Léman, Mary Shelley n'est pas la seule à engendrer une créature de papier monstrueuse. Le médecin de Lord Byron, Polidori, qui participe également au concours d'histoires macabres organisé par son employeur, fait entrer le vampire en littérature. Le Vampire est un texte fondateur qui apporte l'impulsion décisive permettant au genre gothique de donner naissance à l'une de ses modalités les plus spectaculaires : la littérature vampirique. Avant Polidori, le vampire était un vuIgaire revenant cantonné à la tradition folklorique et aux récits légendaires. En faisant de lui un personnage éminemment byronien - aristocratique, désenchanté, séduisant ténébreux -, il invente une figure canonique qui continue d'essaimer aujourd'hui. Depuis le début du XIX ? siècle, la littérature britannique palpitait au rythme de pulsions sanguinaires. Avec la relation ambiguë mais cruellement prédatrice qui unit la très destructrice Géraldine à l'héroïne éponyme de Christabel (1797 et 1800), Coleridge a préparé les sensibilités à une mise en discours explicite de la morsure infligée par un revenant. Robert Southey, dans un épisode de Thalaba (1801), puis Byron, à la faveur d'un passage du Giaour (1813), ont l'un et l'autre franchi un pas symbolique crucial en utilisant non seulement le concept mais le terme de "vampire" . Christabel fait l'ouverture de ce volume, où l'on trouvera en appendice des extraits des deux poèmes séminaux de Southey et Byron. Un autre jalon est posé par Sheridan Le Fanu et Carmilla (1872). Ouvertement saphique, cette nouvelle met en scène un vampire femelle qui envoûte sa proie. La séduction est, littéralement, effrayante, et la prédation létale fait écho aux pulsions sexuelles refoulées de la victime. Un autre écrivain irlandais, Bram Stoker, saura s'en souvenir vingt-cinq ans plus tard. On ne présente plus sa création, le comte Dracula, ce grand saigneur. Reste que les adaptations cinématographiques se sont par trop éloignées de l'oeuvre originelle, et qu'il est bon de revenir au texte de Stoker pour saisir tout ce que son roman a de subversif. Dans Dracula (1897), projection des ténèbres de notre propre nature, la vie et la mort tissent un entrelacs lugubre, et la répulsion et le désir s'entremêlent. Quelques mois plus tard, Florence Marryat publie Le Sang du vampire et propose une variante féminine et insolite du mythe. Née sous le coup d'une malédiction héréditaire, Harriet Brandt, métisse originaire des AntiIles, est douée d'une propension fatale à faire du mal à ceux dont elle s'entiche, et c'est avec gourmandise qu'elle apprécie ses semblables. Autour d'elle, les êtres qui succombent à son charme exotique finissent par succomber tout court, tant ses cajoleries ou ses étreintes épuisent leur vitalité et se révèlent mortelles. Par un glissement sémantique, la jeune fille innocente en mal d'affection vampirise ses proches, et pour ce faire n'a même pas besoin de faire couler le sang.

04/2019

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Monographies

Lou. Carnets de création

Le geste de la danse, plein de la gravité sublimée. Le pinceau étalant la matière onctueuse sur la toile. Ou les doigts dans la terre chamottée créant une sculpture. Je me suis essayée à ces différents arts, jeune adulte. Toute cette énergie à apprendre, énergie ardente et juvénile, où l'on tâtonne dans ses apprentissages des arts, où l'on se découvre autant que l'on découvre les matières enseignées. Ce sont les balbutiements de la vie artistique qui garde toute sa viridité. Ce mot pour signifier la verdeur des choses, c'est-à-dire ce qui donne la couleur verte. Mais aussi prenons-le dans le sens de la précocité au sens de commencement. Ces carnets esquissent le temps de propédeutique quand sont donnés les éléments de connaissance préalable. Les premiers jets, les premières ébauches où l'on trouve, fort de ses intuitions artistiques, toute son étoffe à sa sensibilité artistique pétris dans des moyens d'expression variée. Alors on trouve son style après l'apprentissage, après les premiers pas qui peuvent nous conduire au sommet comme la danseuse Céline Galli que j'avais eu la chance d'interviewer, elle qui a mené son art jusqu'au bout. Outre la vie que m'a procurée le suivi des cours à l'époque, 2001-2004, ce florilège d'arts essayés, amorcés, trouve aujourd'hui sa résultante dans le petit ouvrage que vous tenez entre les mains. C'est une ode aux professeurs qui nous enseignent bien souvent le meilleur d'eux-mêmes. Une ode à la recherche intérieure, ce lieu d'où naît la création. Et l'amour l'instiguant. Donnant la source d'inspiration. L'amour de la vie, l'amour des autres et même celui de Dieu. Car la passion et l'enthousiasme tâtonnant dans mes premiers pas dans les arts m'ont fait m'émerveiller de la beauté de la vie. Il serait formidable que ces lignes qui vont suivre aient un écho intérieur avec l'expérience de la lectrice ou du lecteur que vous êtes. " Alors, derrière cette personnalité irradiant l'équilibre, on cherche, pour un tel résultat, quelle est la maîtrise d'un torrent qui pourrait être bouillonnant, déchaîné, fougueux. " C'est facile d'être danseuse ? " " Non ", répond Céline Galli. A 36 ans, elle fait partie de l'un des ballets les plus prestigieux au monde, celui du chorégraphe Angelin Preljocaj, c'est quelque chose quand même, une preuve d'exigence de soi exceptionnelle. Un surpassement. Elle lui sait gré de l'avoir choisie depuis dix ans : une rétribution justifiée de ses capacités, un tremplin vers le dépassement de soi. Etablie dans un ballet, cela freine-t-il l'exigence ? " Non, pas du tout, c'est un caractère de ne pas s'installer dans ses acquis, d'avoir toujours le besoin de se dépasser. On n'est jamais arrivé ", glisse-t-elle plus loin. Tiens, voilà donc le premier secret. "

11/2022

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Economie

Économie sociale et solidaire et responsabilité sociétale d’entreprise. Au cœur du développement en Afrique

Cet ouvrage, c'est la conviction que je défends pour la construction future du continent africain. Une architecture qui devra permettre à l'Afrique de tracer sa propre voie, en fonction de son histoire, de ses valeurs et de ses aspirations. Ce qui exigera à la fois audace, courage, imagination et créativité. Je pars d'un constat qui est un aveu d'échec du néolibéralisme dans un contexte de mondialisation new look et de recomposition géopolitique et géostratégique ayant comme déterminants : l'accroissement de la pauvreté des pays du tiers monde, le changement climatique, la crise alimentaire, la crise énergétique, la crise sécuritaire, la crise culturelle et identitaire ainsi que la montée de l'Islam radical. Autant de conséquences et d'excès du système néolibéral qui façonnent l'hydre à plusieurs têtes à l'origine de la crise des valeurs qui frappe notre monde d'aujourd'hui. Pour relever autant de défis, je propose une déclinaison de grands principes sur la base desquels pourrait se construire l'Afrique de demain. J'estime que le renouveau africain, qui fait écho aux obligations positives de l'ESS et de la RSE, pourrait constituer à la fois une nouvelle dynamique économique et une réponse pour l'emploi des jeunes, l'autonomisation des femmes, la réalisation des souverainetés alimentaires et énergétiques, la lutte contre la pauvreté et l'équité territoriale entre autres défis. Je défends ardemment l'idée du retour aux principes de base du développement endogène, fondé sur les aspirations légitimes et les ressources propres de l'Afrique. Je prône à cet effet le renouveau du mouvement coopératif et de la mutualisation, couplé à une approche adaptative d'une voie africaine de la RSE qui intégrerait la sensibilité humaniste et le développement durable, articulée à une nouvelle forme de gouvernance consensuelle arrimée à de nouveaux modèles de dotations factorielles, à travers les coopérations bilatérale et multilatérale. Par ailleurs, je mets en exergue le caractère déterminant de la maîtrise des mécanismes et des instruments financiers, ainsi que l'importance des cadres réglementaires, juridiques et institutionnels qui permettront d'orienter les choix et les décisions des différents acteurs économiques. Plus que tout, je souligne l'importance de l'engagement territorial et de la volonté politique pour lutter contre les inégalités. Afin d'alimenter la réflexion des décideurs politiques, des entrepreneurs ou des représentants de la société civile qui seront partie prenante du Renouveau du continent africain, je propose une définition de 500 mots qui pourraient permettre aujourd'hui de mieux appréhender une adaptation africaine de l'ESS et de la RSE. Je partage ma conviction que, loin de servir de modèles " prêts à l'emploi ", les initiatives et les choix qui ont jusqu'ici permis à l'ESS et à la RSE de se déployer, constituent de formidables inspirations pour construire une Afrique prospère et réconciliée avec elle-même.

07/2023

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Photographes

Biarritz Paradiso

Biarritz n'est pas qu'une station balnéaire, c'est un théâtre ouvert sur le monde sauvage, un cinéma d'apocalypse en même temps qu'une terre d'élection pour les épiphanies. Un paradis paradoxal, en somme, qui porte sa propre nostalgie tout en donnant accès au fameux "sentiment océanique" cher à Freud, c'est-à-dire à une promesse métaphysique. Claude Nori s'y est installé en 1999 pour y être heureux et en faire son territoire rêvé qu'il photographie, doublé d'une nostalgie créative. La dolce vita italienne qu'il a maintes fois mise en avant dans ses livres se manifeste quelquefois sur les plages bordant l'océan comme un mirage étincelant. Biarritz devient alors Paradiso. Mais c'est Jacques-Henri Lartigue qui a inspiré la plupart de ses images. L'été, il se baignait tous les jours sur la plage du Port-Vieux. Un siècle plus tard, Nori perpétue la tradition, de même qu'il traque l'ombre de son aîné dans ses propres images, marchant sur ses traces, entre l'Hôtel du Palais et le Rocher de la Vierge, photographiant les petits miracles qui survivent à l'épreuve du temps. Des gestes, des reliques. Un fragment d'éternité fixé dans un sourire adolescent, la complicité d'Isabelle, la femme aimée ou la voussure d'un homme contemplant les vagues. Les deux ont finalement porté la photographie à son plus haut degré de délicatesse et d'incandescence, archivant les joies simples de l'enfance, les accélérations du présent, la griserie des bains de mer et la folle beauté des instants vulnérables. Pour Claude Nori, la vocation de capter la vie au présent est moins un témoignage d'insouciance qu'une façon élégante et polie d'enregistrer la disparition en cours. Erwan Desplanques se joint au livre afin de célébrer les deux artistes tout en évoquant ses jeunes années à Biarritz où il découvrit son métier de journaliste et sa vocation d'écrivain. Né en 1980, il a publié trois livres aux éditions de L'Olivier, dont L'Amérique derrière moi, prix Récamier 2019. Il est également commissaire d'exposition et critique littéraire à Sud-Ouest. Claude Nori photographe, écrivain à ses heures et quelques fois cinéaste a inventé la Photobiographie et ne cesse de surfer sur les vagues de son existence à la recherche d'épiphanies liées à l'enfance, aux amours balnéaires, aux flirts d'un été italien dont plusieurs de ses livres se font l'écho. En 2011, il avait déjà publié Jours heureux au Pays basque aujourd'hui introuvable. A travers ses nombreux albums, Jacques Henri Lartigue (1986-1894) relata avec des images d'une grande liberté formelle et des textes vifs et poétiques sa vie familiale, la société mondaine de la Belle Epoque, les premiers temps de l'aviation et l'ambiance sensuelle des lieux de villégiature où il séjournait les beaux jours. Biarritz Paradiso est également le titre d'une exposition organisée à la galerie Arrêt sur l'image, à Bordeaux, en septembre 2023.

09/2023

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Esotérisme

La magie dévoilée, ou Principes de science occulte (Éd.1852)

La magie dévoilée, ou Principes de science occulte (3e édition) / par M. le baron Du Potet Date de l'édition originale : 1893 Issu d'une famille de l'aristocratie bourguignonne, Jules Du Potet de Sennevoy (1796-1881) raconte avoir été sensible très top dans sa jeunesse aux ondes et aux fluides qui l'entouraient. 1815 est une année aussi importante que symbolique à ses yeux : d'abord parce que c'est l'année de la mort de Mesmer, le fondateur de la théorie du magnétisme animal, mais aussi parce que c'est à cette époque qu'il découvre précisément le mot " magnétisme " . C'est pour lui une révélation : il est enfin en mesure de nommer, d'identifier et de comprendre les capacités extraordinaires qu'il a développées depuis l'enfance. S'ensuivent alors des années d'apprentissage, tant en autodidacte qu'auprès des grands maitres tels Deleuze et Puységur. Raillé par les défenseurs d'une médecine savante et élitiste, Du Potet ne tarde pourtant pas à affermir sa réputation de guérisseur par magnétisation grâce aux soins qu'il prodigue avec succès, notamment à l'Hôtel-Dieu. Cet ouvrage se fait l'écho de ce parcours atypique autant que des grandes découvertes qui l'on jalonné. Du Potet fait état de ses propres recherches, tant historiques qu'expérimentales. Il détaille un très grand nombre d'expériences visant à démontrer l'existence et le pouvoir de la Magie, pour dans un second temps en divulguer les principes fondateurs. La Magie dévoilée est une somme riche et foisonnante indispensable pour qui entend comprendre tous les phénomènes occultes qui échappent à nos sens et à notre intellect. Les possibilités offertes sont infinies, Du Potet concluant par ces mots : " La magie est un moyen, le magnétisme ouvre toutes les serrures [... ]. Tout ce que nous avons dévoilé dans cet ouvrage est dû à ce mécanisme, et on le sent trop, la porte des merveilles ne fait que de s'ouvrir ; que sera-ce donc lorsque vous tous qui me lisez aurez apporté votre tribut de matériaux à l'édifice dont je viens de poser les fondements ? " Ce livre est la reproduction fidèle en fac-similé d'une oeuvre numérisée par la BNF et imprimé à la demande par Hachette Livre. Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique. En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles. Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette collection vous apporteront entière satisfaction. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

09/2020

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Théâtre

Max et Balthazar ; Des Chaussures pour une fugue ; Souffler n'est pas jouer ; Le trou ; Ma soeur inexplicable

Dans ce volume, nous volts offrons des textes jeune public et des textes tous publics mais les cloisons ne sont pas étanches au théâtre. Max et Balthazar de Simone Balazard est une fantaisie, dont les protagonistes sont des comédiens débutants ou chevronnés, qui essaient de mettre sur pied un spectacle féérique avec des moyens limités. Nous sommes dans le monde de l'enfance, du jets, où rien n'est impossible puisqu'aucune identité n'est vraiment fixée et que la transgression est la règle. Mais il est tout de même question du monde réel, avec ses soucis d'argent, d'emploi, ses trahisons et ses espoirs qui affleurent derrière les masques. Malgré les apparences fantasques, le fil est solidement tenu par Max, l'Indien, et son comparse Balthazar, le Chat professeur de théâtre. Yann et Jonathan dans Des chaussures pour une fugue de Philippe Vintejoux ne savent pas où les mènent leurs chaussures. Deux jeunes sont en chemin, livrés au plaisir des surprises, de la découverte et des rencontres. Liés par leur amitié dans un cheminement initiatique, ils ouvrent pour eux-mêmes et pour nous le monde des possibles, dont l'entrée est tout à tour empreinte de poésie, de réalisme, toujours d'imaginaire. Comme ces adolescents nous ressemblent. Souder n'est pas jouer de Pierre J. Dangoumau met en scène Madeleine issue d'une famille de théâtre populaire ambulant qui rêve de théâtre classique et monte à Paris. N'ayant accepté aucune compromission, elle termine sa vie à la Comédie Française, comme souffleuse. Connaissant tous les rôles du répertoire elle est, sous la scène, Mado, impératrice des mots et règne sur la faune des Grands Auteurs morts. Dans Le trou de Jean Manuel Florensa, coincé au coeur de décombres, un employé de la Sécu assiste à la destruction de Paradise Underground City, l'empire souterrain d'Othon Le Supreme. Certains partenaires de la révolution l'incitent à partager leur aspiration vers un monde nouveau. S'engagera-t-il ou pas ? Avec la prise du pouvoir comment vont évoluer les nouveaux dirigeants? Une pièce tragico-comico-fantastique ou tout simplement une parabole du passé, et sans doute hélas du présent et du futur. Dans Ma soeur inexplicable d'Annie Rodriguez, Alice , Jean et leur fille Sara vivent une vie banale jusqu'au jour où, mûs par un élan inexplicable ils décident d'accueillir chez eux, une réfugiée bosniaque, Léila. A travers Léila ils vont revivre leur propre histoire et celle de leurs parents : un père exilé d'Espagne pour Jean, un important problème de nationalité pour Alice. Tour ce passé longtemps refoulé va resurgir sous le regard aigu de Sara,. comme une symphonie mélancolique de l'attachement à la terre mère, de la douleur de l'exil, et des liens qui se tissent entre des êtres dont les souffrances se font écho.

11/2009

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Religion

Le père Lhande, pionnier du Christ dans la banlieue et à la radio

Les préfaces sont généralement reconnues d'inutilité publique. Plus le livre est attirant, plus le lecteur bondit vers le texte, par-dessus la préface, sans plus consulter celle-ci qu'on ne demande l'avis d'un factionnaire à la porte d'un musée. Cet encombrant obstacle retarde notre plaisir ; c'est une mesure pour rien ; déjà Saint Jean-Baptiste, préfacier de la Rédemption, a prêché dans le désert. Désert assez habité, d'après les découvertes récentes ; mais la parole du précurseur n'a sans doute atteint qu'une élite. Je n'ai ni la prétention ni l'espoir d'atteindre ici le grand public, ni l'élite. Mais pour ma satisfaction personnelle, je voudrais rendre à votre livre le témoignage qu'il mérite. Comme on ravive la flamme, vous avez voulu raviver le souvenir d'un apôtre. Le Père Lhande était digne de cet hommage, pour plusieurs raisons ; j'en soulignerai deux. D'abord il a vraiment ouvert une voie nouvelle, en inaugurant les causeries religieuses à la radio ; il a travaillé ardemment pour les âmes les plus délaissées et pour les missions lointaines, et il a consacré à ces tâches un talent d'orateur et d'écrivain universellement reconnu. Mais il a eu un autre mérite, beaucoup moins éclatant devant les hommes, beaucoup plus admirable aux yeux du Seigneur : En plein essor, en pleiN succès, il a été brusquement terrassé, et la maladie le laissa végéter vingt-cinq ans dans l'ombre et l'humilité. Sa première tâche était belle : consacrer à Dieu les dons reçus de Lui, donner un sens nouveau et précis, grâce au micro, à ces paroles d'un psaume : "Leur voix se répand par toute la terre et leurs paroles retentissent jusqu'aux confins du monde". Mais il était plus difficile et plus beau d'accepter le sacrifice, l'impuissance et l'enfoncement dans l'oubli. Vous avez voulu donner un écho à cette voix qui s'est tue voici déjà bien des années. Vous avez voulu éclairer un passé lointain : la jeunesse du Père Lhande date du siècle dernier. Avec la persévérance acharnée de l'historien, vous avez réuni les témoignages les plus directs et les plus sûrs. Votre labeur a été récompensé ; vous avez fait la lumière sur les origines, l'enfance, la vocation sacerdotale de votre héros ; sur son appel à la vie religieuse, vous publiez un texte décisif et d'un intérêt psychologique évident. Vous avez su montrer l'originalité, disons la hardiesse, de son apostolat radiophonique, l'importance de ses enquêtes sur la banlieue, comme de ses voyages lointains. Et ce travail long et délicat, vous l'avez mené, je le sais, avec une objectivité parfaite, uniquement désireuse de vous conformer à la vérité telle que vous la découvriez peu à peu. Vous avez édifié un monument harmonieux et solide. Alphonse de Parvillez

03/1964

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Pléiades

Oeuvres. Tome 1

Notre "contemporain capital posthume" : ainsi a-t-on qualifié Perec vingt ans après sa mort. La formule n'est pas une simple boutade, elle dit quelque chose de la fortune de l'oeuvre. Celle-ci a laissé sa marque dans la culture populaire, ce qui n'est pas banal. "Mode d'emploi" est utilisé à tout propos, et "Je me souviens" est devenu une scie. Mais de tels stéréotypes ne présagent pas toujours la présence réelle des livres. De cette présence, la multiplication des publications posthumes, qui rivalisent, du moins en notoriété, avec les ouvrages que Perec publia lui-même, est un indice plus convaincant. Plus significatif encore, le nombre des écrivains, des artistes, des architectes, etc., qui se revendiquent de l'auteur d'Espèces d'espaces. Perec serait-il déjà devenu un classique ? La relative intemporalité que cela suppose ferait alors écho au désir qu'exprimait le titre rimbaldien de son dernier poème, L'Eternité, et qui se lisait déjà dans Les Revenentes : "Je cherche en même temps l'éternel et l'éphémère". Perec, pour sa part, se décrivait comme "un paysan qui cultiverait plusieurs champs" : sociologique, autobiographique, ludique, romanesque - ce dernier, tributaire de l'envie (bien naturelle chez un lecteur de Jules Verne) "d'écrire des livres qui se dévorent à plat ventre sur son lit". Mais on tenterait en vain de ranger ses ouvrages dans quatre cases distinctes. Les quatre perspectives ne s'excluent pas les unes les autres ; elles sont autant de modes de lecture possibles, et compatibles. "Je cherche en même temps l'éternel et l'éphémère" est certes, comme Les Revenentes tout entier, un lipogramme monovocalique (la seule voyelle employée est e) qui inverse l'époustouflant lipogramme en e de La Disparition (où cette voyelle n'est jamais employée) : nous voici au royaume des contraintes, des prouesses, de l'Oulipo. Mais cette phrase envoûtante est aussi, et avant tout peut-être, un mode d'emploi de la vie. Chez Perec, les contraintes formelles miment en quelque sorte celles, tragiques, de l'histoire, "la grande, l'Histoire avec sa grande hache". La disparition d'une voyelle dit celle de l'univers familial. La place centrale qu'occupe dans l'oeuvre le chiffre 11 est à rapprocher de la date de la déportation, le 11 février 1943, de la mère de l'écrivain. Une vie commence alors qui s'écrira à l'irréel du passé : "Moi, j'aurais aimé aider ma mère à débarrasser la table de la cuisine après le dîner". Pas de temps retrouvé euphorique pour Perec. La mémoire demeure lacunaire, et Je me souviens souligne sa fragilité. Aucun palindrome, aucun Voyage d'hiver ne saurait inverser le fleuve du temps. Du moins la fiction peut-elle en suspendre le cours, et donner au monde une forme conquise sur le désordre du réel. C'est à cette ambition que La Vie mode d'emploi et l'oeuvre tout entière de Perec doivent leur intensité.

05/2017

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2

Notre "contemporain capital posthume" : ainsi a-t-on qualifié Perec vingt ans après sa mort. La formule n'est pas une simple boutade, elle dit quelque chose de la fortune de l'oeuvre. Celle-ci a laissé sa marque dans la culture populaire, ce qui n'est pas banal. "Mode d'emploi" est utilisé à tout propos, et "Je me souviens" est devenu une scie. Mais de tels stéréotypes ne présagent pas toujours la présence réelle des livres. De cette présence, la multiplication des publications posthumes, qui rivalisent, du moins en notoriété, avec les ouvrages que Perec publia lui-même, est un indice plus convaincant. Plus significatif encore, le nombre des écrivains, des artistes, des architectes, etc., qui se revendiquent de l'auteur d'Espèces d'espaces. Perec serait-il déjà devenu un classique ? La relative intemporalité que cela suppose ferait alors écho au désir qu'exprimait le titre rimbaldien de son dernier poème, L'Eternité, et qui se lisait déjà dans Les Revenentes : "Je cherche en même temps l'éternel et l'éphémère". Perec, pour sa part, se décrivait comme "un paysan qui cultiverait plusieurs champs" : sociologique, autobiographique, ludique, romanesque - ce dernier, tributaire de l'envie (bien naturelle chez un lecteur de Jules Verne) "d'écrire des livres qui se dévorent à plat ventre sur son lit". Mais on tenterait en vain de ranger ses ouvrages dans quatre cases distinctes. Les quatre perspectives ne s'excluent pas les unes les autres ; elles sont autant de modes de lecture possibles, et compatibles. "Je cherche en même temps l'éternel et l'éphémère" est certes, comme Les Revenentes tout entier, un lipogramme monovocalique (la seule voyelle employée est e) qui inverse l'époustouflant lipogramme en e de La Disparition (où cette voyelle n'est jamais employée) : nous voici au royaume des contraintes, des prouesses, de l'Oulipo. Mais cette phrase envoûtante est aussi, et avant tout peut-être, un mode d'emploi de la vie. Chez Perec, les contraintes formelles miment en quelque sorte celles, tragiques, de l'histoire, "la grande, l'Histoire avec sa grande hache". La disparition d'une voyelle dit celle de l'univers familial. La place centrale qu'occupe dans l'oeuvre le chiffre 11 est à rapprocher de la date de la déportation, le 11 février 1943, de la mère de l'écrivain. Une vie commence alors qui s'écrira à l'irréel du passé : "Moi, j'aurais aimé aider ma mère à débarrasser la table de la cuisine après le dîner". Pas de temps retrouvé euphorique pour Perec. La mémoire demeure lacunaire, et Je me souviens souligne sa fragilité. Aucun palindrome, aucun Voyage d'hiver ne saurait inverser le fleuve du temps. Du moins la fiction peut-elle en suspendre le cours, et donner au monde une forme conquise sur le désordre du réel. C'est à cette ambition que La Vie mode d'emploi et l'oeuvre tout entière de Perec doivent leur intensité.

05/2017