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Alain Lefèvre

Extraits

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Spiritisme

Mes entretiens avec les morts

Dans de précédents ouvrages, le Père Brune nous a longuement exposé les étonnants résultats des explorateurs de l'après-vie qu'il a été amené à fréquenter durant sa longue existence. Il a décidé, dans ce livre inédit, de nous présenter le fruit de ses propres recherches et les contacts qu'il a eus avec ceux qui sont passés de l'autre côté du voile. Il s'agit de contacts intimistes, comme ceux qui l'ont mis en relation avec son frère défunt ou avec son ami le biologiste Rémy Chauvin, mais aussi des contacts d'une haute portée spirituelle qui l'ont mis en union avec des âmes pures, comme celles de Pierre Monnier et de Roland de Jouvenel. "Leurs messages, estime le père Brune, sont d'une valeur très supérieure à tous ceux que j'ai pu connaître. Ils comportent des affirmations scientifiques très en avance par rapport à l'époque à laquelle ils ont été reçus. Ils offrent une façon de comprendre l'enseignement religieux qui dépasse sur bien des points les théories contemporaines". Ce livre, que François Brune pense être le dernier de ses écrits, est non seulement un témoignage émouvant, mais c'est aussi une oeuvre de synthèse. Ce théologien réputé y établit le lien entre sa foi et les recherches de pointe qui, un jour prochain, libèreront l'Homme de la matière et le feront entrer de plain-pied dans l'univers radieux de la spiritualité vivante.

09/2021

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Mathématiques

Oral de mathématiques des grandes écoles, 132 exercices corrigés et commentés. Analyse volume 3, Suites et séries de fonctions, séries entières

Chaque année la RMS (Revue des mathématiques de l'enseignement supérieur, anciennement Revue de mathématiques spéciales) publie les énoncés d'un millier d'exercices d'oraux posés aux concours d'entrée dans les grandes écoles scientifiques. Elle édite par la suite les corrigés d'une centaine de ces énoncés choisis pour leur intérêt pédagogique ou leur originalité. Ce sont ces exercices corrigés, issus de ces 25 dernières années (de 1994 à 2018), qui sont aujourd'hui publiés dans cette collection. Ce volume d'analyse s'adresse aux étudiants (qu'ils soient en classes préparatoires aux grandes écoles ou dans les universités), à leurs professeurs (lycées et universités), aux candidats aux concours de recrutement d'enseignants (CAPES et agrégations, externes et internes) et à tous les mathématiciens qui découvriront, sous une forme facilement accessible, des énoncés souvent originaux, toujours d'un grand intérêt mathématique. Ils disposeront ainsi d'un outil de travail de grande qualité qui leur permettra de découvrir l'état de l'art en matière d'exercices d'oraux. Agrégé de mathématiques, Denis Monasse a été professeur en classes préparatoires pendant 35 ans au lycée Louis-le-Grand. Il a largement contribué au développement de l'enseignement de l'informatique en classes préparatoires en France et au Maroc. Il a écrit de nombreux ouvrages pédagogiques aux éditions Vuibert et rue des écoles. Le mot de Denis Monasse, rédacteur en chef de la RMS : Il nous a semblé pertinent de mettre à la disposition des enseignants, des étudiants et plus généralement de l'ensemble de la communauté mathématique francophone des recueils des corrigés parus au cours de ces 25 dernières années, regroupés par thèmes, après une relecture vigilante. Les énoncés et corrigés réunis dans ces trois volumes ont été soigneusement relus et éventuellement corrigés par Alain Tissier, Guy Alarcon, et Bernard Randé, membres du comité de rédaction de la RMS. Certains corrigés ont même été complètement réécrits. Cela a demandé à ces enseignants réputés un travail considérable et le résultat est à la hauteur de leurs efforts. Nul doute que chacun y trouvera un instrument de travail d'une qualité exceptionnelle.

09/2019

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Humour

Hara Kiri. Les belles images

Le premier numéro du mensuel Hara-Kiri paraît en septembre 1960, né de la rencontre de François Cavanna, de Georges Bernier, alias le Professeur Choron, et de Fred. Le journal adopte immédiatement une ligne de conduite dont il ne se départira jamais : rire de tout. Autour de Cavanna se constitue rapidement une équipe de francs-tireurs d'élite composée, entre autres, de Reiser, Cabu, Wolinski, Gébé ou Delfeil de Ton. Première victime : la presse de l'époque, que le mensuel pastiche avec entrain, en pervertissant les mièvres romans-photos de la presse populaire, les candides fiches cuisine des journaux féminins ou encore les fiches pratiques qui deviendront les délirantes "fiches bricolage du Professeur Choron", sans oublier l'érotisme édulcoré et hypocrite des revues spécialisées. Le mensuel invente aussi le détournement de la publicité: "La publicité nous prend pour des cons, la publicité nous rend cons", déclare le journal. Une démolition allègre, systématique et caustique de la société de consommation naissante. Dès les premiers numéros, la joyeuse bande proclame le journal "Bête et méchant" pour passer aussi à la moulinette, dans un humour absurde souvent noir et brutal, tout ce qui mérite ailleurs respect et compassion : la patrie, la religion, l'armée, la morale, la maladie, la vieillesse. Victime d'interdictions de publication pour ses outrances et ses insolences, et en dépit de nombreux procès et saisies, l'aventure Hara-Kiri se poursuit durant vingt-cinq ans (le petit frère Hara-Kiri Hebdo sera créé en 1969 par la même équipe). Ces guérilleros aussi motivés qu'incontrôlables élargiront épisodiquement leur cercle à de nombreux artistes comme Francis Blanche, Romain Bouteille, Renaud ou Coluche. On voit passer au journal les amis de l'époque : Serge Gainsbourg, Christian Clavier, Thierry Le Luron, Pierre Perret, Alain Souchon, Carlos, chacun à son tour protagoniste des provocants romans-photos. Hara-Kiri, une saga unique qui a révolutionné la presse et l'humour. Un humour dont la force n'a pas faibli, qui vit encore à travers les complices de la grande époque, Gourio, Vuillemin ou Berroyer et ses fils spirituels : ceux qui aujourd'hui à la télévision ou ailleurs propagent l'esprit de l'épopée féroce et éminemment inconvenante d'Hara-Kiri.

10/2018

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Critique littéraire

Corneille et la Fronde. Théâtre et politique, Edition revue et corrigée

Gustave Lanson affirmait que "l'histoire est un cours de politique expérimentale". Plus précisément il n'hésitait pas à proclamer que le théâtre de Corneille est à peu près à la France du XVIIe siècle ce que Le Rouge et le Noir et La Comédie humaine sont à la France du XIXe siècle Ainsi donc on peut décrocher les masques antiques, ou n'y voir que des ornements qui apportent un peu de pompe et de poésie à ce théâtre. Il ne faut d'abord y chercher que des épisodes ou des problèmes de la politique du XVIIe siècle. C'est l'optique que Georges Couton a adoptée dans son Corneille et la Fronde. Il y analyse Don Sanche, Nicomède et Pertharite. Trois tragédies qu'il juge "allégoriques", qu'on ne peut comprendre à son avis qu'en recourant à des clefs politiques. Don Sanche invite les spectateurs à songer à l'étroite union, au possible mariage secret, de la reine Anne et de Mazarin. Nicomède est une apologie de Monsieur le Prince ; Métrobate et Zénon, les deux agents doubles (ou provocateurs) stipendiés par Arsinoé pour ramener Nicomède à la Cour, évoquent le faux attentat dont Guy Joly se prétendit victime au fort de la Fronde, et Corneille se plaît à nous montrer avec quel art Laodice, telle Mme de Longueville, sait organiser une insurrection. Il n'est pas interdit de penser à la révolution d'Angleterre quand on voit Pertharite, ni de regarder Grimoald comme un autre Cromwell. Il est certain qu'au temps de la guerre civile le public n'oubliait pas en entrant au théâtre ce qui se passait dans les rues et les palais de Paris. Il connaissait d'ailleurs les arguments des mazarinistes et les arguments des Frondeurs, le recours que l'on pouvait faire au machiavélisme pour justifier ou pour condamner une politique. Ne disons pas qu'en retrouvant des anecdotes particulières dans les grandes pièces historiques, Georges Couton les rétrécit et les éloigne de nous. Il importe au contraire que les clefs soient bien précises. C'est ainsi seulement que peuvent s'apprécier l'art et la philosophie de Corneille. Alain Niderst

12/2008

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Beaux arts

Le cubisme

Le 22 juillet 1921, Daniel-Henry Kahnweiler écrivait à son client et ami tchèque Vincenc Kramar (1877-1960), pour le remercier de l'envoi de Kubismus, tout juste paru : " Je regrette seulement que, dans ce livre, où les noms Daniel Henry et Kahnweiler reviennent à chaque page, il n'y ait pas une ligne que je puisse comprendre. Je serais très heureux si on le traduisait dans une langue que je maîtrise. Je suis certain qu'il n'y a pas de livre sur ces questions qui soit pour moi aussi intéressant et instructif que le vôtre. " Le souhait aura attendu sa réalisation plus de quatre-vingts ans. La première traduction intégrale, proposée aujourd'hui au lecteur, révèle un ouvrage qui est en effet, dans ses premières pages, une lecture critique du texte que le marchand de Picasso avait de son côté consacré au cubisme en 1920. Lecture cependant qui s'en détache très vite, pour donner sa pleine mesure, car l'auteur est non seulement collectionneur, mais encore historien de l'art, ayant fait ses classes à l'école de Vienne, chez Alois Riegl et Franz Wickhoff, à la charnière du XIXe et du XXe siècle. Son propos, dense, personnel et toujours passionné, traduisant un regard remarquable autant par sa sensibilité que par son amplitude et sa rigueur, fait résonner l'entente originelle de l'aisthêsis dans une analyse des visées du cubisme au travers des péripéties de sa période " héroïque " et du souvenir des choses vues, entre 1910 et 1913, entre l'atelier de Picasso, rue Ravignan, et la galerie de Kahnweiler, rue Vignon. Un dernier chapitre fait retour sur l'art tchèque, ses rapports à la scène parisienne et ses tentations identitaires, pour conclure à sa nécessaire insertion dans l'avant-garde internationale. Les artisans de cette édition sont : Erika Abrams, Grand Prix national de la Traduction ; Yve-Alain Bois, professeur d'histoire de l'art moderne à l'université de Harvard ; Jana Claverie, attachée de conservation au Musée national d'art moderne à Paris ; Hélène Klein, conservateur en chef au musée Picasso à Paris ; Vojtech Lahoda, directeur de recherche à l'Institut d'histoire de l'art de l'Académie des sciences de la République tchèque à Prague.

11/2002

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Récits de voyage

Le voyage en Bretagne. De Nantes à Brest, de Brest à Saint-Malo

Bretagne, « province de l’âme » : la Bretagne est sans doute la seule région française à pouvoir se prévaloir d’autant d’oeuvres de grands écrivains s’attachant à cerner son génie et la singularité de ses paysages ou de ses modes de vie. Ce parcours littéraire, premier en son genre consacré à toute une province française, égrène d’Armor en Argoat, au fil des rivages et jusqu’au plus profond de la Bretagne intérieure, les écrits qui lui sont consacrés et qui appartiennent à son histoire littéraire, depuis Jules César au premier siècle avant Jésus-Christ jusqu’aux auteurs de la fin du vingtième siècle aujourd’hui disparus. Au total, presque deux cents auteurs et deux cent soixante-dix textes, quelques mille deux cent pages. Au-delà de la situation des textes dans le temps et dans l’espace, le premier critère de choix a été le plaisir de la lecture et la qualité littéraire et narrative : textes d’humeur, mémoires, relation d’épisodes historiques, correspondances, notes de voyage, essais. Les grands classiques de la littérature de Bretagne sont évidemment là ; pour n’en citer que quelques-uns : Cambry, Chateaubriand, Renan, La Villemarqué, Le Braz, Segalen, parmi les Bretons, mais aussi Hugo, Michelet, Stendhal, Balzac, Flaubert, Gide ; plus proches, mais tous disparus : Loti, Colette, Max Jacob, Guilloux, Henri Queffélec, Gracq, Mac Orlan, Jean-Edern Hallier … des poètes aussi, des écrivains étrangers, de grands auteurs méconnus, de Tanguy Malmanche à Armand Robin ou Yves Elléouët… et parmi d’autres pépites : Vauban à Camaret, Alexandre Dumas à Roscoff, Sarah Bernhardt à la baie des Trépassés, Saint-Pol Roux en bimoteur au-dessus de la rade brestoise, Villiers de L’Isle-Adam au collège de Vannes, Marcel Proust à Beg-Meil, Joseph Conrad à L’Île Grande, Jean Cocteau à Pont-Aven, le philosophe Alain au Pouldu, Georges Simenon sur un chalutier de Concarneau, le général de Gaulle incognito dans sa DS noire, Le Corbusier à Lesconil, Albert Camus au cimetière de Saint-Brieuc, ou les plus ou moins courtes nouvelles d’Édouard Corbière, de Jeanne Nabert, d’Henri de Régnier et d’Émile Zola dont les formidables Coquillages de M. Chabre révèlent une facette ignorée.

05/2012

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Lecture 6-9 ans

La scène aux ados. Tome 1

Les 15 volumes disponibles de La scène aux ados regroupent une centaine de pièces originales d'environ 30 minutes, jouables notamment par des groupes d'adolescents et de jeunes adultes. Ils favorisent aussi le plaisir de lire le théâtre à l'école. Certaines pièces (convenant à tous les comédiens et publics) ont par ailleurs, adaptées ou non, fait l'objet de créations amateures et professionnelles. Le présent volume vous propose : La chorale (Jean-Paul Alègre) – La répétition générale d'une chorale ; personne n'y met beaucoup de bonne volonté. Entre Alain qui descend dans la salle saluer ses parents, Gavroche qui dort sur un canapé dans les coulisses et Inès qui a largué Benoît pour Claudius... pas facile d'être une jeune chef ! Le rapport des enfants sur l'état du monde (Stanislas Cotton) – Quand les enfants se mettent à parler du monde qui les entoure, les adultes en prennent pour leur compte. Lucilfée, Mélibée, Alcidias, Siméon et leurs compagnons mettent pourtant tous les espoirs dans ce rapport s'il en est fait bon usage. Ca vous dit ? (Eric Durnez) – Tatiana et Michaël, deux adolescents jusque-là sans problème, ont décidé de ne plus parler. Parents, enseignants, psychologues, amis essaient désespérément de les faire parler mais les deux jeunes restent plongés dans leur mutisme... pire : ils font des émules. Par les temps qui courent (Sylvain Levey) – Une succession de monologues et dialogues sur les petits et gros problèmes vécus au quotidien par les jeunes... et les adultes. Traitées avec humour et émotion, ces courtes scènes devront être intégrées dans une dramaturgie originale à inventer. La dégradation des communs (Pierre Lorquet) – Les Colombes et les Natifs vivent respectivement dans les tours et dans les premières maisons du quartier. La tension est à son comble entre les deux gangs lorsque Edouard, pyromane sorti de prison, entreprend de se venger. La romance de Neige et Alexandre changera-t-elle le cours des choses ? Rue des Oubliettes (Francis Parisot) – Gontran, qui a fait une grosse bêtise, rend visite au "marchand de souvenirs" qui échange un mauvais souvenir contre un bon. Une aubaine... mais chaque médaille a son revers et le mauvais côté de l'échange ne tarde pas à apparaître.

11/2019

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Beaux arts

Perahim. La parade sauvage

A l'occasion du centenaire de la naissance de l'artiste, le musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg présente pour la première fois en France une exposition rétrospective de l'oeuvre de Jules Perahim (1914-2008), figure majeure de l'avant-garde roumaine. Artiste complet aux différentes facettes, dessinateur, peintre, illustrateur, scénographe, Perahim est l'auteur d'une oeuvre foisonnante, à la fois onirique et engagée, qu'il développe d'abord à Bucarest dès les années 1930, puis en France. Ses dessins paraissent aux côtés des travaux de Victor Brauner dans la revue non conformiste d'esprit dada et surréaliste Unu puis dans Alge dont Perahim est un des fondateurs avec le poète Gherasim Luca. Ses expositions personnelles puis ses collaborations à des revues de contestation sociale et politique, telles que Cuvantul Liber, attirent la vindicte des forces réactionnaires dans un pays en perte de valeurs démocratiques. Son oeuvre picturale emprunte aux mythes classiques en incluant des allusions aux tarots, à l'alchimie, à l'animisme... Au fil de bestiaires fantastiques, de paysages imaginaires, de rencontres entre éléments mécaniques et organiques, Perahim établit un univers singulier dont le pouvoir évocateur appelle à l'immédiateté de l'image poétique. Ses nombreuses collaborations théâtrales (Les Bains de Maïakovski, Arturo Ui de Brecht, Faust de Marlowe...) et poétiques, révèlent la proximité de l'oeuvre de Perahim avec la littérature. Après des désillusions de toutes sortes, Perahim s'établit en France en 1969, il se lie d'amitié avec le poète Alain Jouffroy et avec Edouard Jaguer, fondateur de la revue Phases et auteur de la première monographie consacrée à Perahim. Il entreprend plusieurs voyages en Afrique "celle noire, blanche, verte et rouge, de nos songes et de nos chimères", comme l'écrit Edouard Jaguer, qui le marquent profondément. Au cours des années 1980-1990 Perahim est fasciné par le jeu subtil entre apparence et apparition qu'il exprime dans de vastes paysages oniriques. Le catalogue réunit une centaine d'oeuvres picturales et graphiques, ainsi que divers documents et revues des années 1930 à 2000, où se lisent la fantaisie et l'humour sans cesse renouvelés d'un artiste à l'imagination frénétique.

11/2014

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Mathématiques

Oral de mathématiques des grandes écoles, 166 exercices corrigés et commentés. Analyse volume 1, Suites et séries numériques

Chaque année la RMS (Revue des mathématiques de l'enseignement supérieur, anciennement Revue de mathématiques spéciales) publie les énoncés d'un millier d'exercices d'oraux posés aux concours d'entrée dans les grandes écoles scientifiques. Elle édite par la suite les corrigés d'une centaine de ces énoncés choisis pour leur intérêt pédagogique ou leur originalité. Ce sont ces exercices corrigés, issus de ces 25 dernières années (de 1994 à 2018), qui sont aujourd'hui publiés dans cette collection. Ce volume d'analyse s'adresse aux étudiants (qu'ils soient en classes préparatoires aux grandes écoles ou dans les universités), à leurs professeurs (lycées et universités), aux candidats aux concours de recrutement d'enseignants (CAPES et agrégations, externes et internes) et à tous les mathématiciens qui découvriront, sous une forme facilement accessible, des énoncés souvent originaux, toujours d'un grand intérêt mathématique. Ils disposeront ainsi d'un outil de travail de grande qualité qui leur permettra de découvrir l'état de l'art en matière d'exercices d'oraux. Agrégé de mathématiques, Denis Monasse a été professeur en classes préparatoires pendant 35 ans au lycée Louis-le-Grand. Il a largement contribué au développement de l'enseignement de l'informatique en classes préparatoires en France et au Maroc. Il a écrit de nombreux ouvrages pédagogiques aux éditions Vuibert et rue des écoles. Le mot de Denis Monasse, rédacteur en chef de la RMS : Il nous a semblé pertinent de mettre à la disposition des enseignants, des étudiants et plus généralement de l'ensemble de la communauté mathématique francophone des recueils des corrigés parus au cours de ces 25 dernières années, regroupés par thèmes, après une relecture vigilante. Les énoncés et corrigés réunis dans ces trois volumes ont été soigneusement relus et éventuellement corrigés par Alain Tissier, Guy Alarcon, et Bernard Randé, membres du comité de rédaction de la RMS. Certains corrigés ont même été complètement réécrits. Cela a demandé à ces enseignants réputés un travail considérable et le résultat est à la hauteur de leurs efforts. Nul doute que chacun y trouvera un instrument de travail d'une qualité exceptionnelle.

09/2019

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Faits de société

Mariage pour tous vs Manif pour tous

Quand le 3 juillet 2012, Jean-Marc Ayrault annonce la programmation de la loi sur l'ouverture du mariage et de l'adoption pour les homosexuels pour le premier semestre 2013 lors de son discours de politique générale à l'Assemblée Nationale, les opposants se font rares pour polémiquer sur la question. A-t-on estimé alors que le gouvernement n'irait pas au bout de sa démarche, comme il le fera pour le droit de vote des étrangers ? Espérait-on que la crise économique et la menace de récession allaient dissuader la majorité d'agir ? Ou le vent des vacances soufflait-il déjà avec frénésie après une année électorale éreintante ? Toujours est-il, qu'à l'époque, seules deux voix se font alors entendre pour condamner ce projet : celle attendue de Christine Boutin, la pasionaria du PaCS et celle d'Alain Escada de l'institut Civitas. Dès juin, les deux hérauts de la cause intégriste, ont envahi les plateaux et accaparé les micros, les médias leur offrant une certaine légitimité pour se faire les porte-voix privilégiés des opposants à ce projet de loi. Avec le secret espoir d'être les leaders d'une nouvelle croisade. La loi dite "Taubira", qui ouvre les droits du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe sera finalement promulguée officiellement le 18 mai 2013. Mais au bout de quel périple ? La France sera comme fracturée en deux pendant 10 longs mois, agitée et secouée sur une loi qui donnait des droits sans en retirer un seul aux autres. La France de mai 2013 n'est assurément plus la même que celle que conquit François Hollande un an plus tôt. Et c'est parce que s'est joué ici, l'un des débats de société les plus intenses de l'Histoire de la Cinquième République, avec pour la première fois une interaction immédiate entre tous les citoyens, qu'ils soient de la sphère politique, médiatique ou simples anonymes, qu'il convient de prendre le temps de comprendre ce qu'il s'est exactement passé et quelles auront été les conséquences sur la vie politique et sur le quinquennat de François Hollande.

05/2015

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Poésie

Je pense à toi !

Cette anthologie de haïkus sur le soin et l'attention que nous portons à l'autre trouve pleinement sa place en cette période de crise sanitaire, qui réduit notre espace de vie et raréfie nos contacts. Irradiants de chaleur humaine, ces poèmes dessinent une oasis de réconfort au milieu d'une époque frappée par la maladie et le deuil. Qu'est-ce qui nous amuse quand le ciel est bas ? Qu'est-ce qui nous console quand la colère ou la peine gronde ? L'Autre, cet autre si souvent incompréhensible et déroutant mais dont la présence donne tant de résonance à la nôtre. l'esprit apaisé à l'autre bout du fil j'entends son sourire Najat Aguidi. Ainsi, dans cette anthologie foisonnent les raisons de se réjouir de vivre ensemble : des haïkus caustiques qui se moquent des petits travers humains... train de banlieue tout le trajet pour se maquiller Alain Henry... . des haïkus tendres qui nous rappellent les gestes consolateurs, d'autres pour les soignants, pour ceux qui travaillent dans les institutions, mais aussi ceux que nous sommes, pour peu que nous osions autant donner que recevoir. brouillard de novembre l'air de rien lui raconter ses souvenirs Marie Derley. A nous promener dans cette poésie du lien et du réconfort, nous ressortons bien plus aimants. Pascale Senk. Françoise Maurice, infirmière, découvre le haïku en 2012 à la suite d'un cancer du sein. Avec cet art, elle trouve une façon de se recentrer sur l'indicible instant présent, devenu essentiel pour elle. Elle fait partie de plusieurs collectifs. Certains de ses haïkus sont publiés dans Naître et Renaître (Pippa, 2020), Ecrire, Lire, Le dit de 100 poètes (Pippa, 2020), Haïkus et tankas d ! animaux (Pippa, 2020), Haïkus de Bretagne (Pippa, 2021). Eléonore Nickolay découvre le haïku en novembre 2012 lors d'un festival organisé par l'Association francophone du haïku (AFH) à Lyon. Le haïku devient son genre littéraire privilégié en allemand, français et anglais. Bien au-delà, il est pour elle une aventure humaine et l'occasion d'échanger avec des poètes et poétesses. Aujourd'hui, elle est coprésidente de l'AFH et de la Deutsche Haiku Gesellschaft et corédactrice de leurs revues respectives.

09/2021

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Histoire du cinéma

Une histoire du cinéma français. Tome 3, 1950-1959

Une histoire du cinéma français se présente comme une série d'ouvrages, classés par décennies successives (des années 30 à nos jours) pour offrir au lecteur un panorama complet du cinéma français. Pour chaque année sont mis en avant les films majeurs, un grand réalisateur, une actrice et un acteur ainsi qu'un grand dossier thématique abordant pour le cinéma les questions essentielles de la période. A travers ces analyses, et la mise en perspective des oeuvres et des artistes dans un contexte historique, social, politique et même technique, ce livre se veut le récit pertinent - et à l'occasion, impertinent ! - de l'histoire, riche mais encore trop méconnue, de notre cinéma. Tome 3 : 1950-1959 Le cinéma français des années 50 n'est pas toujours reconnu à sa juste valeur. Coincé entre un âge d'or qui s'est prolongé jusqu'à la fin des années 40 et l'avènement de la modernité des années 60, la décennie 50 a vite été taxée de conformisme ; une période de "Qualité française" - formule péjorative des Cahiers du cinéma - qui voit tout de même naître des oeuvres aussi importantes que La Beauté du diable (René Clair), Le Plaisir (Max Ophüls), Casque d'or (Jacques Becker) ou La Traversée de Paris (Claude Autant-Lara), on se contenterait de moins ! Surtout, avec la démocratisation de la couleur (French Cancan, magnifique hommage de Jean Renoir à son père), l'émergence d'un nouveau polar (Touchez pas au grisbi, Du rififi chez les hommes), l'avènement de nouvelles actrices plus en phase avec leur époque (Martine Carol, Jeanne Moreau, Anouk Aimée et bien sûr Brigitte Bardot), le cinéma français entame déjà sa mue. Et si en 1959 sortent les premiers films de la Nouvelle Vague (Le Beau Serge de Claude Chabrol et Les Quatre Cents Coups de François Truffaut), toute la décennie aura témoigné préalablement d'une aspiration à la modernité : de Louis Malle (Ascenseur pour l'échafaud, Les Amants) à Alain Resnais (Nuit et Brouillard, Hiroshima mon amour) en passant par Jean-Pierre Melville (Deux Hommes à Manhattan) et Henri-Georges Clouzot (Le Mystère Picasso). Une histoire du cinéma français vous invite ainsi à plonger dans les années 50, une décennie aussi riche que variée. 190 photos NB et couleur

11/2021

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Télévision, radio

Télé Start. 40 ans d'émissions TV sur les jeux vidéo

Télé Start : 40 ans d'émissions TV sur les jeux vidéo en France ! Sorti en octobre 2020 aux éditions OMAKE BOOKS, le livre Presse Start racontait l'histoire de 40 ans de magazines de jeux vidéo en France. C'est désormais au tour des émissions de télévision sur les jeux vidéo d'être passées au crible... Avec Télé Start, découvrez l'histoire de 40 ans d'émissions TV consacrées aux jeux vidéo ! Des précurseurs (Superdéfi, Microludic, Pixifoly...) aux plus populaires (Hugo Délire, Micro Kid's, Télévisator 2, Cyberflash, La Planète de Donkey Kong, Le Journal des jeux vidéo...), toutes ces émissions ont marqué l'enfance des fans de jeux vidéo ! - Le premier ouvrage entièrement dédié à l'histoire des émissions télévisées françaises sur les jeux vidéo ! - Le livre analyse également les chaînes de TV entièrement dédiées aux jeux vidéo (C : , Game One, No Life...), ainsi que les publicités et dessins animés de l'époque explorant ce thème. - L'ouvrage se veut très complet en mettant aussi en avant d'autres émissions originales, parfois plus confidentielles, issues de pays francophones (Luxembourg, Monaco... .) - Pour cet ouvrage, l'auteur a retrouvé animateurs, producteurs, réalisateurs et comédiens qui ont participé à ces émissions. Près de 25 témoins parfois de renom (Georges Beller, Jean-Michel Blottière, Alain Le Diberder, Fred Moulin, Marcus, Cyril Drevet, Karen Cheryl...) racontent donc en exclusivité pour Télé Start, dix, vingt ou trente ans après, les coulisses de la création de ces émissions souvent très innovantes. - Tous les acteurs de l'époque livrent donc leurs souvenirs de ces émissions, parfois sans concession, souvent avec beaucoup d'humour et surtout à travers un tas d'anecdotes folles. Vous apprendrez par exemple : - Comment le journaliste Jean-Michel Blottière a réussi à imposer le premier magazine TV consacré aux jeux vidéo, Micro Kid's ? - Comment est née Cléo, la ravissante créature virtuelle qui captivait les téléspectateurs de Canal + ? - Comment Nintendo a-t-il lâché les droits de Donkey Kong à un producteur français ? - Comment Medialab a-t-il révolutionné le petit écran avec ces personnages en images de synthèse, animés en temps réel ?

09/2022

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Famille

Évolutions récentes du droit patrimonial de la famille. Réformes, jurisprudence et codification

DROIT BELGE Le droit patrimonial de la famille a connu de nombreuses évolutions au cours des dernières années. Au fil des réformes, dont le mouvement s'est initié dès les années 2012 et suivantes, puis de la loi du 19 janvier 2022 contenant la codification des livres 4 et 2. 3 du Code civil, la matière a connu de grandes modifications, parfois de véritables bouleversements. La jurisprudence a, dans le même temps, continué son travail indispensable d'interprétation de la loi. L'équipe du Master en notariat de l'ULB a estimé qu'il était dès lors temps de marquer une étape dans ce voyage, afin de procéder à la mise au point sur le chemin parcouru. Tout d'abord, Charlotte Aughuet dresse le panorama du travail de codification du livre 4 du Code civil, consacré aux successions et libéralités. Les professeurs Hélène Casman et Frédéric Lalière étudient à leur tour la situation de l'héritier réservataire confronté à un cohéritier institué légataire universel. Alexandre Demortier et Silvia Pfeiff effectuent un tour d'horizon des questions pratiques posées par les donations : la détermination exacte de leur objet, la possibilité de procéder à leur résolution, leur sort entre époux et les perspectives du droit international privé. Laurent Barnich réalise, quant à lui, le portrait de l'acte d'hérédité dressé pour établir la preuve d'une transmission successorale d'immeubles. Par la suite, le nouveau concept de conventions matrimoniales, généralisé par la loi de codification, leurs effets et plus généralement l'évolution de leur régime, est approfondi par Jim Sauvage. Philippe De Page illustre à son tour les changements de perspectives de la question relative aux biens professionnels dans le régime légal. Ensuite, Alain-Charles Van Gysel se penche sur la question de l'usufruit du conjoint survivant. Pour terminer, la notion d'avantages matrimoniaux, qui a connu de nombreux développements ces dix dernières années, fait l'objet d'une synthèse pratique par Matthieu Van Molle. Cet ouvrage s'adresse aux notaires, avocats, magistrats et conseils patrimoniaux. Cet ouvrage s'adresse aux notaires, avocats, magistrats et conseils patrimoniaux.

05/2023

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Beaux arts

La revue "L'art sacré". Le débat en France sur l'art et la religion (1945-1954)

Cet ouvrage fait écho aux débats très vigoureux qui ont habité le XXe siècle, sur les rapports entre la foi et la pratique religieuse et leur expression artistique. Née dans le catholicisme du XIXe siècle, relayée par quelques cénacles au début du XXe siècle, cette question a suscité dans la France de l'entre-deux-guerres une floraison de vocations - soutenues par les théories de Jacques Maritain ou de Maurice Denis - d'artistes " chrétiens " qui ambitionnaient de réaliser pour l'Eglise des oeuvres inscrites dans l'art de leur temps. Le surgissement, en 1950, très médiatisé, des églises d'Assy, de Vence et d'Audincourt, conçues ou ornées par de très grands artistes, donna une considérable audience à la question d'un art " sacré " contemporain. La revue L'Art sacré se situe au coeur de cette histoire. Fondée en 1935 par Joseph Pichard, passée aux Editions du Cerf en 1937, son orientation principale fut le fruit du travail de deux dominicains d'exception, Marie-Alain Couturier et Pie-Raymond Régamey. Durant les années décisives qui suivirent la Seconde Guerre mondiale et qui précédèrent le concile Vatican II, ils défendirent l'idée de la nécessité d'accueillir dans l'Eglise des oeuvres de haute spiritualité issues de l'art des grands créateurs. Cela heurtait aussi bien les tenants de l'art dit de " Saint-Sulpice ", que ceux qui prônaient un art " moyennement " moderne. La " Querelle " qui en résulta enflamma une large part de la société. L'ouvrage retrace l'histoire de la revue, et la complète de dossiers monographiques sur les pères Couturier et Régamey, sur la Commission d'art sacré de Besançon (ses membres, son action), et sur les lieux qui nourrirent la dispute : la Sainte-Baume, Assy, Vence, les Bréseux, Audincourt, Ronchamp. La présentation et l'analyse des débats et des réponses de l'institution mettent en évidence leurs enjeux profonds et soulignent leur actualité. Un index permet de repérer les auteurs et les articles de la revue ; il est complété par la présentation des principales personnes citées. Une partie documentaire illustre quelques-unes des dimensions - didactiques et esthétiques - de cette riche revue et donne aussi l'occasion de voir les visages des acteurs majeurs de l'histoire.

06/2010

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Histoire de France

Mémoires des combats d'un écrivain-historien

Louis Oury est l'auteur d'oeuvres représentatives de la fin du XXe siècle. Son parcours atypique aussi bien en métallurgie qu'en littérature, est présenté dans Mémoire des combats d'un écrivain - historien qui comprend deux parties. Dans la première partie de cette oeuvre, l'auteur raconte son enfance dans le Haut - Anjou pendant la guerre, son parcours d'ouvrier à ingénieur lors de la reconstruction de la France, ses débuts en littérature avec Les prolos, et surtout l'immense succès de Rouget le braconnier, drame authentique qui inspira V. Hugo pour Les Misérables. Ayant vécu, enfant, les massives fusillades d'otages, dont à Châteaubriant celle de Guy Môquet et d'autres à Nantes et à Bordeaux, sa réussite en littérature l'a incité à des recherches sur ces drames, initiative agréée par les autorités allemandes qui publièrent ses travaux en 1990, dans un livre bilingue. A partir de là, le Chancelier de l'Ordre de la Libération lui demanda en 1991 de lui remettre un dossier plus complet sur ces événements. C'est le début de la deuxième partie de l'oeuvre où Louis Oury révèle les adversités qu'il dut surmonter, que ce soit les menaces de mort reçues par Gilbert Brustlein qui avait exécuté le Feldkommandant de Nantes ou les trois tentatives d'assassinat sur sa personne Mais aidé d'Alain Besson qui publiait dans Ouest-France le suivi de ses travaux et leur officialisation, il brisa le black-out protégeant des fictions politiques et des réputations personnelles. On apprend les tractations du choix des otages par des vichystes, les exagérations et infamies propagées pendant un demi-siècle pour salir la Résistance, les turpitudes incitant Gilbert Brustlein à frapper le leader communiste Georges Marchais à Châteaubriant, la réhabilitation par le PCF de Spartaco Guisco exécuté en 1942 mais dont le corps avait été exhumé du Carré des Fusillés pour insinuer qu'il s'était planqué en Espagne à la Libération, et pour finir on se remémorera l'historique poignée de main réconciliatrice de Michel Jost, président de l'association des familles d'otages, au Résistant communiste Gilbert Brustlein qui avait exécuté à Nantes l'officier ennemi.

07/2013

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Critique littéraire

Lettres à Alexandrine. 1876-1901

Les 318 lettres adressées par Emile Zola (1840-1902) à son épouse Alexandrine Zola (1839-1925) constituent le dernier et le plus grand ensemble de manuscrits encore inédit de Zola. Leur divulgation intégrale représente un événement éditorial d'une grande importance. Alexandrine Zola est une figure dont le rôle et l'importance dans la carrière de Zola ne sont plus à démontrer. Conservées par l'arrière-petite-fille de l'écrivain, Brigitte Emile-Zola, ces lettres ne devaient pas être rendues publiques avant le début du XXIe siècle, conformément à une volonté émise par le docteur Jacques Emile-Zola, le fils d'Emile Zola. L'édition en 2004 des Lettres à Jeanne Rozerot, sa maîtresse et la mère de ses enfants, a exploré pour la première fois le territoire de la correspondance intime de Zola. Les Lettres à Alexandrine, à travers un ensemble de lettres beaucoup plus fourni, au contenu très riche, permettent d'observer encore mieux l'évolution à la fois intellectuelle, psychologique et affective du grand écrivain lors d'une période charnière de son existence. Cette correspondance est structurée par deux pans essentiels de la vie de Zola. Le premier touche à sa vie amoureuse et affective. Il s'agit des suites de la découverte par Alexandrine, en novembre 1891, de la liaison de Zola avec Jeanne Rozerot. Les lettres que lui écrit Zola sont alors un long chemin pour retrouver la confiance brisée de sa femme. Le second touche à l'engagement politique du romancier. Il s'agit, bien entendu, de l'affaire Dreyfus. Emile Zola est aujourd'hui encore l'un des écrivains et journalistes français les plus populaires ; on connaît sa fresque du Second Empire, on se souvient de l'Affaire Dreyfus. Les lettres d'Emile Zola, qui a presque toute sa vie consacré ses après-midi à sa correspondance, sont d'une profusion qui égale celle de son oeuvre romanesque. La publication des Lettres à Alexandrine constitue un point d'aboutissement dans la longue histoire de l'édition des oeuvres de Zola. Elle ajoute un dernier élément aux oeuvres complètes du romancier et le montre sous un jour nouveau et très intime. Texte établi et annoté sous la direction d'Alain Pagès et de Brigitte Émile-Zola.

10/2014

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Cinéma

Filmer l'artiste au travail

Le rapport entre le cinéma et les autres arts a suscité un nombre considérable d'écrits, inaugurés par les premières tentatives pour définir le cinéma comme un art, fondées notamment sur des comparaisons avec la peinture et la musique. Les textes qui constituent cet essai se situent donc dans la continuité d'une histoire déjà longue, avec cependant le parti pris affirmé de prendre quelques distances avec d'une part cette dimension comparatiste et d'autre part l'affirmation du cinéma comme possible "synthèse des arts" ou manifestation d'une mythique "oeuvre d'art totale". Plus modestement, ces contributions proposent d'analyser des rencontres possibles entre le cinéma et la création artistique en prenant comme entrée les séquences de fictions ou de documentaires qui tentent de montrer l'artiste au travail. Cette approche très ouverte permet de parcourir l'histoire du cinéma, des danses serpentines des premiers temps aux autoportraits de Jean-Luc Godard, Agnès Varda ou Alain Cavalier, des critofilms de Carlo L Ragghiani aux mises en abyme complexes d'Abbas Kiarostami ou de Nuri Bilge Ceylan, tout en mêlant dans un même mouvement de pensée des films dont le projet est de donner à voir la genèse d'une oeuvre picturale (La Belle Noiseuse de Jacques Rivette) ou théâtrale (Elvire Jouvet 40 de Brigitte Jacques et Benoît Jacquot) et des films où la création est envisagée de manière moins frontale ou plus métaphorique, telles les figures d'écrivains en panne d'inspiration dans les films de Win Wenders ou encore la confusion entre acteurs et personnages dans les performances de Louis Jouvet et Sacha Guitry, "monstres sacrés" du cinéma français. Une telle pluralité de propositions n'aurait guère de sens si elle n'était envisagée dans un projet de recherche fermement bâti autour d'une étude des potentialités du cinéma à démythifier l'acte de création en considérant l'oeuvre non comme une réalité achevée mais comme un processus. Chacune des études présentées dans cet ouvrage travaille ainsi une tension entre le geste créateur comme recherche incertaine et une hypothèse selon laquelle tout oeuvre garde la trace des conditions de son élaboration.

09/2013

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Psychologie, psychanalyse

Féminologie. Tome 2, Gravidanza

Voici enfin en édition de poche le deuxième recueil d'essais de féminologie d'Antoinette Fouque, paru initialement en 2007, après "Il y a deux sexes. Féminologie I" (Gallimard, coll. " Le Débat ", 1995 – 2004 ; Folio 2015) et avant "Génésique. Féminologie III" (éditions des femmes-Antoinette Fouque, 2012) qui sort en même temps au même format de poche. La pensée et l'action pionnières d'Antoinette Fouque ont imprégné le monde contemporain d'une conception positive de la différence des sexes et de l'existence des femmes, De tous ses livres, "Gravidanza" qui réunit plus d'une trentaine d'écrits, d'interventions, d'entretiens entre 1968 et 2007, est sans doute celui dans lequel la cofondatrice du Mouvement de libération des femmes développe le plus longuement ses propositions psychanalytiques. Elle y critique la théorie freudienne de " l'envie de pénis " chez les petites filles en affirmant l'existence d'une envie d'utérus chez les hommes qui se traduit notamment par la tentative de maîtriser et de contrôler ce qui leur échappe : la procréation. Elle y déconstruit l'affirmation d'une libido unique, mâle, qui donne lieu au célèbre postulat de Lacan " La femme n'existe pas ", rappelle que les femmes, avec une sereine insistance, continuent le mouvement infini de l'humanité. Elle expose comment, au plan politique, une démocratie paritaire permettrait à l'humanité, enfin adulte et féconde, d'accéder à sa maturité. " Au début, cette voix, je ne l'avais pas bien perçue, tant elle était couverte par le bruit des campagnes et des polémiques. Mais depuis ma première lecture de Il y a deux sexes, je l'ai constamment entendue, plus nette, plus audible que les autres. C'est une voix à la fois insistante et retenue, chargée de passion, pleine d'une imagination créatrice, et révélatrice de secrets, une voix que je n'ai trouvée que dans Rimbaud... Ce que j'essaie ici de dire va beaucoup plus loin que reconnaître l'importance d'une des tendances du féminisme ; il s'agit de percevoir le passage, faut-il dire la mutation, d'une culture à une autre, dans laquelle ce nouveau féminisme a joué un rôle central. " Alain Touraine (Préface)

01/2021

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Musique, danse

Au coeur du punk US. Les archives du Iggy Pop Fan Club

Gilles Scheps est un de ces gamins parisiens dont l'existence va être changée à jamais par le rock. II devient assidu des concerts dès 1970 avec les Rolling Stones. Deux électrochocs majeurs alimentent la suite de sa vie : Brain Capers de Mott The Hoople et Fun House des Stooges. Juste avant l'ère punk, Gilles décide qu'il faut absolument soutenir le leader des Stooges, Iggy Pop, alors au creux de la vague. Il fonde le fan-club français du chanteur, puis son organe de promotion auquel participera activement son ami Olivier Lalo : le fanzine I Wanna Be Your Dog Afin de l'alimenter en matière fraiche, Gilles Scheps parcourt les Etats-Unis ã la rencontre du punk américain naissant et de ses pionniers Ramones, New York Dolls, Flamin'Groovies, Ron Asheton... Dès la fin de l'année 1976, Gilles Scheps est au coeur du mouvement punk avec son fanzine, que ce soit en France ou en Grande-Bretagne. C'est l'époque de l'Open Market, de Starshooter, Little Bob Story, des débuts de Police, des concerts en Europe de Johnny Thunders et de ses Heartbreakers... Mais c'est aussi celle du grand retour d'Igge Pop sur disque et sur scène, grâce à raide de David Bowie. Très impliqué, Gilles Scheps réussit à publier, grâce à ses contacts, l'unique album du groupe post-Stooges de Ron Asheton : The New Order. I Wanna Be Your Dog ale plaisir d'accueillir de nombreuses collaborations issues de la presse spécialisée française de l'époque : Francis Dordor de Best, Philippe Manoeuvre et Daniel Vermeille de Rock & Folk, Alain Pacadis de Libération... Le punk secoue la scène rock mondiale, et le siège du Iggy Pop Fan-Club est l'un des lieux où se croisent les meilleurs artistes du mouvement à Paris. Les auteurs vous invitent au coeur du réacteur punk. Cet ouvrage retrace l'aventure de Gilles Scheps, de sa découverte du rock à nos jours. L'aventure du Iggy Pop. Fan-Club et de I Wanna Be Your Dogy est généreusement retracée. Vous y retrouverez les rencontres aux Etats-Unis et en Europe, des interviews, chroniques et articles, ainsi que de nombreuses photographies, toutes rares et inédites.

12/2019

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Critique littéraire

L'APPRENTISSAGE DU ROMAN

Ce livre est l'édition critique du journal intime de Benjamin Jordane, ou plus précisément des pages de ce journal consacrées à ses relations avec Pierre-Alain Delancourt, le grand auteur qui l'a guidé dans son apprentissage. Benjamin Jordane a vingt ans, à la fin des années soixante, lorsqu'il écrit à P.-A. Delancourt, l'auteur de L'Indiscret, de Cavalier seul, de Mirage des sources, pour lui faire part de son admiration passionnée. Leur rencontre à Paris est bientôt suivie de nombreux séjours dans la maison de campagne de l'écrivain, de conversations à bâtons rompus sur la levée qui domine la Loire ou devant la cheminée des Charmes, Anecdotes biographiques et commentaires de lectures cèdent progressivement la place à des échanges plus exigeants sur les thèmes communs aux livres de l'écrivain et à la vie de son lecteur : rapports du langage et de la réalité qui le ruine, de la fabulation immédiate et de la fiction réfléchie qui nous en libère, de l'œuvre et de la biographie qu'elle invalide ou qu'elle anticipe. Mais ces conversations n'ont jamais rien d'abstrait ni de doctoral, ce sont souvent des digressions à partir des événements les plus ordinaires de la vie quotidienne. Au fil du temps, le jeune amateur découvre la genèse d'une œuvre rare et toute une vie littéraire plus secrète mais moins intellectuelle qu'il ne l'imaginait. Comme Benjamin a magnifié l'auteur de l'œuvre qu'il admire, et même le silence dans lequel Delancourt est resté muré pendant des années avant de revenir à la littérature, il doit se délivrer de ses illusions. Non pas tuer le père quand il n'est plus conforme à l'image enfantine du saint ou du héros, mais se déprendre d'un modèle idéal de l'Auteur et de l'Œuvre. Il apprend le travail du deuil et de la langue. Il entend à la fin, dans la Bibliothèque, le dialogue animé des mortels et des maîtres auquel il ne pourra jamais participer s'il ne transforme pas son journal en roman.

02/1993

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Histoire de France

Sous uniforme allemand

En février 1943, déterminé à participer à la lutte contre le communisme sur le front de l'Est, Jean-Marie Croisile signe son engagement au sein de la Légion des volontaires français contre le bolchévisme. Un choix qui le conduira plus tard à intégrer la 33e Division SS Charlemagne avec laquelle il participera à la défense de Berlin. A l'automne 1943, c'est au tour de son jeune frère, Alain Croisile, puis de leur père, Jean Croisile, de signer un engagement au sein de la Waffen-SS. A la lumière de l'histoire, il s'agit d'un choix indéfendable qui les conduira à la fin de la guerre à affronter la Haute Cour de Justice de Colmar pour avoir "sciemment accompli des actes de nature à nuire à la défense nationale". Au vu de l'histoire familiale, il s'agit d'un choix d'autant plus incompréhensible que le père, Jean Croisile, est un ancien héros de la guerre de 1914-1918, cinq fois blessé dans les combats, dont trois fois à Verdun, mais un aussi un vétéran de la campagne de 1940 au cours de laquelle il s'est encore battu vaillamment contre l'ennemi allemand. "Je puis assurer, en toute conscience, que malgré nos pauvres moyens matériels, j'ai toujours résisté face à l'ennemi, de toutes mes forces, et s'il y avait eu en France plus de"résistants"à ce moment-là [mai 1940], il est bien certain que les événements auraient pris une tout autre tournure", déclarait d'ailleurs Jean Croisile aux jurés chargés de le juger en 1945. Construit autour du récit inédit de Jean-Marie Croisile, et complété par différentes recherches qui permettent de retracer le parcours de cette famille depuis les année 1900 jusqu'à son procès devant la Haute Cour de Justice de Colmar, Sous uniforme allemand dévoile pour la première fois, sans romantisme ni emphase, ce que fut le cheminement complet de ces hommes qui firent le choix d'aller combattre sur le front de l'Est et la réalité de ce qu'ils vécurent.

05/2018

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Actualité et médias

Tu le raconteras plus tard

La vie politique racontée par Jean-Louis Debré, avec sa liberté de ton et son franc-parler habituels, est un spectacle qui n'a jamais rien de conventionnel. Notations insolites, coups d'oeil incisifs, vérités saisies sur le vif : on retrouve dans cette chronique des années Chirac toute l'acuité de regard et de jugement qui marquait son témoignage précédent, Ce que je ne pouvais pas dire. Ministre de l´Intérieur de 1995 à 1997, Jean-Louis Debré a ensuite été président du groupe RPR jusqu'en 2002, puis de l'Assemblée nationale pendant les cinq années suivantes. D'une fidélité sans faille à Jacques Chirac, qui l'a toujours autorisé à une franchise sans détour envers lui, Jean-Louis Debré n'a obéi dans ses engagements publics qu'à une seule exigence : la défense des valeurs républicaines et le respect des institutions. Dans l'exercice de ses fonctions, il a vu de près s'affronter les caractères, se révéler les personnalités de ceux qui, d'Alain Juppé à Nicolas Sarkozy ou Dominique de Villepin, aspiraient aux plus hautes fonctions. A travers ces savoureuses scènes de la vie parlementaire, dominées par la tumultueuse personnalité de Philippe Séguin, comme dans son récit de la dernière période de la présidence chiraquienne, marquée par l'affrontement entre prétendants à la succession, Jean-Louis Debré brosse un tableau sans complaisance de sa propre famille politique, de ses carences et de ses dérives, amplement vérifiées par l'actualité la plus récente. " Tu le raconteras plus tard ", lui avait conseillé Jacques Chirac à la lecture d'une partie de cet ouvrage en lui demandant de différer sa publication pour des raisons politiques. Jean-Louis Debré a attendu plus de dix ans. Il offre ici à la fois un témoignage de première main sur une période passionnante de notre vie politique et un portrait intime et très personnel de l'ancien président, puisé dans l'histoire d'une longue relation de confiance et d'affection. Fourmillant d'anecdotes et de choses vues, son livre est celui d'un confident des bons et des mauvais jours, d'un ami aussi lucide qu'indéfectible.

10/2017

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Philosophie

La Théodicée de Fénelon ses éléments quiétistes. Suivi de Fénelon 1908 : Jacques Rivière philosophe

L'ouvrage que nous présentons est le mémoire qu'a rédigé jacques Rivière jeune étudiant, en 1907-1908, lorsqu'il préparait l'agrégation de philosophie. Le manuscrit en est perdu mais une version remaniée a paru dans une brillante revue catholique de l'époque, les Annales de philosophie chrétienne. C'est elle que nous reprenons ici, avec une annotation concernant les références à Fénelon. Ce dernier (1651-1715), dont l'on fête en 2015 le tricentenaire de la mort, est abordé ici non comme l'auteur des Aventures du Télémaque - un livre encore très lu jusqu'à la Première Guerre mondiale - mais pour ses écrits philosophiques et comme auteur spirituel (accusé de "quiétisme", c'est-à-dire une forme de la mystique condamnée par l'Eglise romaine). Cette édition est suivie d'un important essai de François Trémolières, spécialiste de Fénelon et de sa réception, ainsi que des études sur la mystique au début du XXe siècle. Un premier chapitre situe Rivière à la date où il écrit ce mémoire : à la fois le contexte de l'université de l'époque, son rapport au catholicisme, et les curiosités déjà littéraires et artistiques du jeune écrivain, très bien documentées par sa correspondance avec celui qui deviendra l'auteur du Grand Maulnes, Alain-Fournier. Un deuxième chapitre offre une lecture actuelle du mémoire, lequel a fait date dans les études féneloniennes. Un troisième chapitre s'intéresse au Fénelon dont hérite Rivière et pour ce faire retrace l'histoire de la réception de Fénelon philosophe, sur les deux siècles qui ont précédé. Un quatrième chapitre fait retour à Rivière et s'interroge sur le dédain dans lequel il semble avoir tenu ensuite ce travail et ce que cela peut nous apprendre de son évolution personnelle, brisée par une mort soudaine à moins de 39 ans. La correspondance avec Claudel, commencée dans ces mêmes années, est un indicateur décisif : elle permet notamment de comprendre l'insistance de Rivière sur ce qu'il appelle le "panthéisme" de Fénelon. Son mémoire s'inscrit ainsi dans un moment de l'histoire intellectuelle et de l'histoire de la littérature : plus que jamais, selon le titre de la biographie que lui a consacrée Jean Lacouture, "une adolescence dans le siècle".

11/2015

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Essais

Le film en devenir

Après Presque une conception du monde publié en poche chez Créaphis (2007), l'écrivain de cinéma Gérard Leblanc, essayiste, poète et cinéaste interroge ici le devenir du film : qu'en a-t-on fait, qu'en fait-on, que pourrait-on en faire ? Le questionnement revêt une double dimension, historique et prospective. Il s'agit de saisir le film en devenir à travers les transformations du cinéma qui, moins que jamais, ne saurait se réduire à un seul mode de production et de circulation. à partir d'une réflexion menée autour des transformations liées aux pratiques et aux usages nouveaux du film, Gérard Leblanc invite à une lecture critique et poétique de certaines oeuvres de cinéastes et d'écrivains (Alain Cavalier, Marcel Pagnol, Alexandre Dumas...), mais aussi sur ses propres films documentaires. Cette écriture audacieuse, documentée et critique, témoigne de la subjectivité d'un auteur dont la pensée féconde et foisonnante interroge constamment le réel du cinéma. Toujours plus proche de la vie, le film est le lieu d'une double métamorphose : celle des subjectivités et celle de toutes les réalités. Deux pôles qu'on ne peut séparer. De ce point de vue le livre ouvre des pistes nouvelles et en réactive quelques unes plus anciennes trop vite abandonnées. Douze textes devenus introuvables et deux autres inédits forment la matière de l'ouvrage. Le ton très personnel est celui d'un penseur libre de toute contrainte ou de toute chapelle. Comme dans son travail important surs les cinéastes Fritz Lang ou Georges Franju, Gérard Leblanc a l'habitude d'inviter le lecteur, y compris non spécialiste, à un travail de réflexion sur le film aujourd'hui et en devenir, ses dispositifs, sa matière et ses composantes, son imaginaire, ses relations à la science et à la technique, son idéologie et plus largement aux rapports entre vie et cinéma. Gérard Leblanc, dans ce nouvel opus, s'affirme comme un écrivain fécond – certes inclassable – dont la vivacité et l'oeil critique sont appréciés bien au-delà des lieux où il a enseigné, à l'université ou à l'école nationale supérieure Louis Lumière.

03/2023

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Littérature française

Grip

Grip est un récit qui se tisse autour de trois écuries de Formule 1, Mercedes, McLaren, Red Bull, et de leurs pilotes. Ces pilotes n'ont pas de nom, ce ne sont pas des hommes, mais certains de leurs traits sont masculins. Ce choix ne vise pas à féminiser dans l'écriture de fiction un domaine sportif encore majoritairement masculin, mais plutôt à manipuler les caractéristiques physiques et psychologiques attribuées à la virilité à travers des personnages, des situations et des descriptions. Ces pilotes ont été pensées comme des assemblages entre plusieurs pilotes actuel. les et historiques : Lewis Hamilton, Max Verstappen, Ayrton Senna, Michèle Mouton (pilote de rallye), Nigel Mansell, Alain Prost, Tatiana Calderon. A travers la F1, il s'agissait de retrouver le récit sportif, ses séries successives d'échecs, de succès, de rédemptions, de styles contrariés qu'Elsa Boyer avait déjà eu l'occasion d'explorer dans Mister du côté d'un entraîneur de football. Mais cette fois le point de vue est plus diffracté, il ne concerne pas seulement le pilote et s'articule plutôt autour de la voiture comme pivot autour duquel faire coexister les dimensions technique, humaine, psychologique et financière de la Formule 1. Grip cherche à faire tenir ensemble dans le texte les différents acteurs qui participent à une course de Formule 1, aussi bien les pilotes, les véhicules que les team manager, les mécaniciens et les ingénieurs. La technicité de la F1 était aussi une façon de renouveler le travail d'écriture et son rythme. Les ajustements constants entre le pilote et la voiture, l'association entre le groupe propulseur et le châssis, les modifications aérodynamiques imposées par le règlement, les défaillances mécaniques, le vocabulaire technique, le trio que composent le véhicule, le pilote et l'équipe sont la matrice principale à partir de laquelle expérimenter la façon de construire les personnages, le récit mais aussi la structure des phrases. Les logiques mécaniques, le vocabulaire de la ligne et de la trajectoire sont autant de manières d'écrire les émotions en les mêlant aussi bien aux états corporels qu'aux matériaux des véhicules et du circuit. En ce sens, Grip se situe entre les muqueuses et la fibre de carbone.

04/2023

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Criminalité

La passion du mal

Souvent, les journées de Jean-Luc Ployé commencent dans une petite salle sombre d'une prison de haute sécurité. Par réflexe, il passe la main sous la table pour vérifier la présence d'une alarme, et s'assure qu'un gardien armé reste à proximité. Face à lui viennent s'asseoir Alain Penin, violeur multirécidiviste massacrant celle qui lui résiste à coups de tournevis, ou encore Jacques Rançon, criminel sexuel qui découpe les parties génitales de ses victimes. Des heures durant, parfois toute la journée, il les questionne sur leurs crimes, leur vie personnelle et familiale, leurs fantasmes, et leur fait passer des tests de personnalité. Il y a aussi, chaque jour, des victimes, jeune fille agressée par son père, femme violée, enfant perdu. Dans la vie solitaire de l'expert se succèdent les trajets en voiture entre les commissariats et tribunaux de France ; les repas seul au restaurant, l'estomac noué ; les combats pour trouver le sommeil. Qu'est-ce qui pousse un homme à se confronter chaque jour à la violence que produit notre société, en accueillant les récits de la plus implacable cruauté et ceux d'une souffrance absolue ? Comment rentre-t-on chez soi après avoir passé huit heures à échanger avec Michel Fourniret ou Francis Heaulme ? Peut-on être un père tranquille et un compagnon tendre quand on rencontre à la chaîne des victimes traumatisées ? Expert psychologue près la Cour de Cassation, Jean-Luc Ployé, du haut de ses 1 000 procès d'assises et 15 000 expertises, renverse l'analyse dans un document exceptionnel. Expert de sa propre histoire, enquêteur de toutes les psychés, l'auteur livre ainsi le récit de son enfance invisible dans une famille très nombreuse. Atteint de bégaiement, moqué par ses parents et voisins, il deviendra l'un des plus grands experts de France, dévoué à sa carrière au point de délaisser ses enfants et ses compagnes. Car La Passion du mal, entre regard, bienveillance, voyeurisme et réparation, le consume tout entier : il lui faut sonder les profondeurs de l'âme humaine, comprendre et dire pour que justice se fasse, dans une société dévorée par la violence et en quête de douceur.

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Pédagogie

Culture numérique et place de la présence en éducation

Cet ouvrage vise à examiner la situation de la présence et de la relation en éducation à l'ère du numérique. En effet, les dispositifs numériques utilisés dans les apprentissages, dans le rapport au savoir et dans la communication à distance, faisant l'économie de la rencontre en présentiel peuvent tendre à rendre la relation éducative facultative. Ces évolutions ne sont pas seulement technologiques, elles sont aussi sociales et posent des questions vives en éducation. ce à l'épidémie de la Covid, les questions que pose ouvrage sont d'une cruelle actualité. La première question traitée est celle du besoin d'une présence éducative à l'école et au collège. L'usage des outils numériques ouvre des possibilités de travail, pour les enfants comme pour les adultes, qui méritent d'être En contraste, des pédagogies qui veillent à une particulière de présence méritent aussi d'être connues. La deuxième question traitée est celle du bouleversement du rapport au savoir à l'université. Apparemment, la plupart des étudiants avaient peu de considération pour la présence de l'enseignant (et s'occupaient volontiers avec leur smartphone et leur ordinateur). Or, les mesures sanitaires prises depuis 2020 mettent en évidence que les étudiants pâtissent fortement d'un manque présence, ce qui nous interroge à nouveaux frais. La troisième question ouvre une perspective "anthropologique". Il s'agit de s'intéresser aux évolutions - fondamentales que le numérique entraîne chez les individus. Il s'agit aussi d'ouvrir des perspectives innovantes en matière d'attention, de réalité virtuelle, d'inclusion et même de "vigilance spirituelle". Cet ouvrage rassemble des - contributions de chercheurs en sciences de l'éducation et de la formation et de formateurs. Les travaux présentés s'appuient notamment sur diverses recherches de terrain auprès d'élèves et d'étudiants. Avec les contributions de : Alain Bihan-Poudec, Muriel Briançon, Christelle Chevallier-Gaté, Véronique Dubreil-Frémont, Jean-Pierre Gate, Isabelle Grangereau, Charlotte Hoareau, Renaud Hétier, Dominique Juret, Rakia Laroui, Ségolène Le Mouilleur, Jean-Yves Lévesque, Simon Mallard, Damien Meyer, Eric Mutabazi, Catherine Nafti Malherbe, Béatrice Noël-Lepelletier, Fred Poché, Gwénola Réto, Stellan Sundh, Nathanaël Wallenhorst, Noëlle Zendrera.

04/2021

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Histoire de France

La Grande Guerre

" La guerre, dit Alain, naît des passions. Assurément, celle de " 14-18 " ne peut se réduire à un jeu de causalités politiques ou économiques. Aujourd'hui encore, elle n'a pas fini de susciter des réactions passionnelles, que l'on parle des mutineries françaises ou des crimes de guerres allemands. On ne met pas impunément en ligne des millions d'hommes sans que, dans toute l'Europe, les traces n'en soient profondément inscrites dans plusieurs générations. La " grande " guerre était déjà " totale " et doit être envisagée aujourd'hui comme telle. Elle a eu, dans l'horreur, un rôle pionnier. Les innovations " scientifiques " de la civilisation industrielle ont permis d'envoyer sans crier gare de nombreuses victimes au fond de l'Océan, dans les hôpitaux des gazés par milliers, dans les camps de concentration les premiers déportés et les populations " déplacées ", sans oublier le " génocide " des Arméniens. De ce point de vue, la Grande Guerre n'est pas du XIXème siècle, elle est bien du nôtre, de l'atroce XXème siècle. On l'appelle aussi " Première Guerre mondiale ". Elle le mérite à plus d'un titre. D'abord parce qu'elle a justifié en partie la prédiction de Lénine : elle a bien engendré la révolution - dans un seul pays, il est vrai. Ensuite, parce qu'elle a fait franchir l'océan à près de deux millions d'Américains, ce qui, pour les adeptes de la doctrine de Monroë, constituait une première. Le propre de cette guerre est d'avoir confronté, plus que rapproché dans la mort, des peuples jusque-là dominés par des " empires " ou des " alliances "plus ou moins inégales. Ce que l'on appelle, d'un mot peu clair, " l'impérialisme ", tenait, en 1914, les peuples d'Europe et du Moyen-Orient dans un carcan serré de contraintes. Le carcan, avec la guerre, a volé en éclats. La Grande Guerre a éveillé, contre les rapports inégaux de peuples inégaux, un formidable désir de liberté. De ce point de vue aussi, elle est résolument moderne. Ajoutons que, pour nous, elle reste par excellence une guerre française. Notre peuple a participé jusqu'à l'épuisement, avec un étonnant esprit de sacrifice, mais aussi avec une efficacité cardinale, à un grand mouvement de l'Histoire. "

12/1995

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Critique littéraire

Voyages illustrés aux pays froids (XVIe-XIXe siècle). De l'invention de l'imprimerie à celle de la photographie

Pourquoi, à la lecture des récits de voyage illustrés dans les Alpes, dans le "Grand Nord" (Arctique, Nord de l'Amérique, Scandinavie) ou encore en Sibérie et dans l'Antarctique, a-t-on le sentiment d'une parenté aussi diffuse et mystérieuse qu'évidente ? D'où provient l'impression, que nous procurent les textes et les images, d'un univers à la fois proche et lointain, familier et déroutant, celui des pays froids ? Jusqu'à l'apparition de la photographie, le livre imprimé et ses illustrations offrent aux lecteurs un moyen de connaissance en même temps qu'une véritable machine à fantasme sur cet ailleurs étrange qui se révèle à la fois d'accès difficile et à portée de main, fascinant et terrifiant. En croisant la variété des paysages et celle des approches disciplinaires, les auteurs du présent ouvrage entendent contribuer à l'exploration de ce continent encore méconnu de la littérature viatique.

02/2020