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Histoire internationale

Messali Hadj invente la nation algérienne

Dans ce livre, Jacques Simon retrace en historien le combat mené par Messali Hadj pour fonder la nation algérienne, laïque et démocratique. En 1924, Messali Hadj, exilé à Paris, rencontre dans un meeting électoral Hadj Ali Abdelkader, membre du comité central du PCF. Dans les mois qui suivent, Hadj Ali informe Messali des activités et de la presse du PCF et de la CGTU et des cours de l'école des cadres communistes de Bobigny. En 1925, après son adhésion au PCF, Messali devient secrétaire général de l'Etoile nord- africaine. En février 1927, pendant le Congrès mondial anti-impérialiste de Bruxelles, Messali réclame une Assemblée constituante en Algérie, l'expropriation des banques et des moyens de production du pays colonial et un programme social radical. Critiqué par le PCF, Messali va construire l'Etoile comme un parti prolétarien et l'engager dans les combats de la classe ouvrière. En 1936, l'Etoile adhère au Front populaire, mais après son rejet du plan Blum-Viollette, elle est interdite. Messali fonde alors, en mars 1937, le PPA, qu'il implante en Algérie. En 1940, Messali refuse de collaborer avec Vichy. En 1943, quand les Alliés occupent l'Afrique du Nord, Ferhat Abbas rédige le Manifeste du peuple algérien, avec un additif de Messali réclamant l'élection d'une Assemblée constituante. Le Manifeste, accepté par les autorités, est rejeté par de Gaulle venu à Alger. Abbas fonde alors Les Amis du Manifeste et de la Liberté (AML). En mars 1945, les délégués élus des sections AML participent à Alger à une Conférence d'information, qui, après l'adoption massive de l'Additif, se transforme en une Assemblée constituante fondatrice de la nation algérienne. Hélas, le GPRF contestera au peuple algérien le droit de se constituer en une nation souveraine.

04/2018

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ouvrages généraux

Internationalisme ou Résistance (1940-1957). Une Vie Contre le Capitalisme (4e partie)

1929 Premier contact avec des ouvriers spartakistes ; il milite dans le cadre des jeunesses communistes et sera instructeur politique sur un district à Düsseldorf. 1933 Arrêté par les nazis, envoyé au camp de concentration de Börgermoor. Il y assiste à la naissance du Chant des Marais. Libéré faute de preuves au bout de 6 mois, il milite dans la clandestinité sous Hitler. 1934 Sous le coup d'un mandat d'arrêt pour préparation à la haute trahison, il se réfugie en France, et milite au PC allemand en émigration. Confronté aux comportements bureaucratiques de la direction, il s'y oppose, est mis en relégation. Acculé jusqu'au suicide, il est recueilli par des militants parisiens du PCF. Il est effaré de l'inconscience qui règne en France face au danger fasciste. 1936 Choisit de ne pas rejoindre les Brigades internationales en Espagne, où il risque d'être liquidé. Il s'engage fin 1938 dans l'armée française pour y militer et contribuer à combattre le fascisme. 1939 Mariage avec Denise Neveu, jeune ouvrière couturière. Suite à une grève de la faim au 17ème RAD, il est envoyé en centre psychiatrique militaire, puis réformé. 1940 Le PCF est interdit. Gengenbach est arrêté, interné au camp du Vernet (Ariège) où la "République française" interne les "suspects politiques" . Malade, il est hospitalisé à Toulouse, d'où il s'évade avec la complicité de Denise et de médecins du centre hospitalier militaire. 1941-1944 Retour à Paris dans la clandestinité. Ecoeuré par le chauvinisme du PCF ("à chacun son boche"), il milite en internationaliste. Il contacte des soldats allemands, monte un réseau d'informations sur les déplacements de troupes et organise des filières de faux papiers. Il dénonce le désintérêt des organisations de résistance, gaullistes comme PCF, face aux rafles anti-juives. Il trouve les moyens d'en être prévenu, et en informe la communauté juive de Paris. Il organise l'élimination d'un officier SS, en évitant les représailles habituelles. Il prépare l'assassinat de l'antisémite Céline. Arrêté par la Gestapo, il ne reconnaît que ses convictions. Condamné à la pendaison pour ses activités en France, il est envoyé à Düsseldorf. 1945 Interrogatoires à la prison de Ratingen, "l'épreuve la plus barbare" de sa vie de militant. Himmler décide la solution finale pour les communistes encore vivants. Wilhelm Gengenbach s'évade de justesse lors d'un dernier "transfert" . 1946 Naturalisé français, il reste un exilé éternel. Il choisit de militer en France où existe une opposition à la politique droitière dans le PCF. 1951-1956 Il s'installe à Hermé en Seine et Marne, où il anime une cellule d'ouvriers mineurs en argile, un rare moment heureux pour lui. Il soutient les nationalistes algériens, malgré l'interdiction du PCF. 1958 Il obtient une concession de bouquiniste sur le quai Voltaire, à Paris. 1970-1980 Décès de Denise et de plusieurs de ses enfants.

07/2023

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Philosophie

Contre-histoire de la philosophie. Tome 9, Les consciences réfractaires

Le XXe siècle fut pour les intellectuels celui des fascismes rouge et brun qui ont laissé peu de penseurs indemnes... Nombre de philosophes ont mis leur intelligence au service des deux barbaries. Toutefois, il y eut des consciences réfractaires à ce renoncement à la raison. Alors que le PCF souscrit au Pacte germano-soviétique (23 août 1939-22 juin 1941) et fait de la politique de collaboration avec l'occupant allemand une priorité décidée par Moscou, Georges Politzer, juif et communiste, inaugure la résistance intellectuelle dès 1939, puis la résistance en armes, avant de mourir en 1941 sous les balles d'un peloton d'exécution. Contre Bergson qu'il range du côté des bellicistes et de l'occupant, il célèbre un certain Descartes inaugurant la philosophie des Lumières achevée par Marx et le marxisme. Nizan, lui aussi communiste, rechigne au Pacte : il le comprend pour l'URSS qui défend sa survie, mais pas pour le PCF... Marxiste secrètement déçu par l'Union soviétique, Nizan demande à Epicure ce que Marx, le marxisme et la Russie bolchevique ne lui donnent pas : des raisons de vivre en sachant qu'il nous faudra mourir... Camus, pour sa part, fut communiste le temps que dura le combat du Parti pour la décolonisation; quand le PCF obéit à Moscou qui décrète nul et non avenu le combat pour la décolonisation afin de mettre en avant le combat antifasciste, en 1937, il quitte le Parti qu'il avait rejoint à l'été 1935. Il s'oppose aux totalitarismes brun et rouge au nom d'un socialisme libertaire étouffé et ridiculisé par la critique sartrienne qui ne connaît du socialisme que sa version césarienne et barbelée. Simone de Beauvoir, et son compagnon Jean-Paul Sartre, ont construit une légende aux antipodes de leur vécu pendant la guerre : on ne trouve aucune trace de leur résistance partout proclamée, on dispose en revanche d'accablantes preuves du contraire... Beauvoir passe à côté de la Résistance - mais aussi du féminisme qu'elle critique dans Le deuxième sexe. Finalement, le féminisme fera ce livre plus qu'il n'aura été fait par lui. Le PCF se déchaînera contre cet ouvrage qui, réfractaire en ce sens, déconstruit la domination masculine...

01/2013

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Entre deux guerres

L'An prochain, la révolution. Les communistes juifs immigrés dans la tourmente stalinienne 1930-1945

Ils sont arrivés d'Europe orientale au début des années 1920, la Torah et le Manifeste du parti communiste en poche. Itinéraires de ces militants "Yids" , quand il était minuit dans le xxe siècle. Ouvriers, artisans ou intellectuels, ils sont arrivés en France aspirant à un monde plus juste. Ils vont grossir les rangs des révolutionnaires communistes, dans ou très près du PCF. Ce livre est le récit, sur quinze années, de luttes, de révoltes contre l'exploitation puis contre la barbarie fasciste. Du début des années 1930 à l'immédiat après-guerre, en passant par le Front populaire, la guerre d'Espagne et la Résistance, ces exilés d'Europe centrale, fuyant l'antisémitisme, ont été de tous les combats. Témoignages et documents rares à l'appui, Maurice Rajsfus dévoile les parcours de ces militants révolutionnaires. Il interroge également les ambiguïtés du PCF, parfois méfiant à l'égard de ces combattants venus d'ailleurs...

05/2022

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Haute-savoie

Albert Boccagny. Paysan rouge de Haute-Savoie

Albert Boccagny (1894-1983) fut un ardent défenseur des petits paysans. Lui-même propriétaire d’une modeste exploitation dans le Chablais, il initia la création de plusieurs syndicats et coopératives dans tout le nord de la Haute-Savoie. Il trouva un prolongement à son combat au sein du Parti communiste français (PCF) qu’il contribua à implanter dans le département.

01/2022

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Histoire des idées politiques

Les secrétaires régionaux du Parti communiste français (1934-1939). Du tournant antifasciste à l'interdiction du parti

Cet ouvrage étudie les secrétaires régionaux du Parti communiste français qui exercent leur fonction entre le tournant antifasciste de 1934 et l'interdiction du parti, le 26 septembre 1939. Cet ouvrage étudie les secrétaires régionaux du Parti communiste français qui exercent leur fonction entre le tournant antifasciste de 1934 et l'interdiction du parti, le 26 septembre 1939. Histoire sociale du politique, il interroge l'ancrage social de ces militants, leurs parcours idéologiques et politiques, en amont de leur entrée en communisme et la formation qu'ils reçoivent ou construisent après leur adhésion au PCF. Ce travail permet d'appréhender les modalités d'exercice de la fonction de ces militants à la charnière entre la direction nationale du parti et la base. Enfin, ce livre expose leur rôle face aux défis de leurs époque, de la Guerre d'Espagne à la mise hors-la-loi de l'organisation, marquée par une transformation du PCF en parti de masse et une évolution de l'image et du rôle des dirigeants locaux.

03/2022

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Histoire internationale

Les alliés et camarades de Messali Hadj. La Gauche socialiste, la Fédération de l'Education nationale, le Parti communiste internationaliste

En 1926, le PCF crée l'Etoile nord-africaine (ENA) et désigne Messali Hadji, un jeune tlemcénien formé à l'école du communisme par Hadj Ali Abdelkader, membre du comité central et de la commission coloniale du PCF. Messali construit l'Etoile, dont tous les membres sont affiliés à la CGTU, sur le modèle communiste. Après son discours de Bruxelles en février 1927, où il réclame l'indépendance de l'Algérie, le PCF se sépare de lui. Messali se rapproche alors de la Gauche socialiste, des trotskistes, des anarchistes, des syndicalistes révolutionnaires, des intellectuels et démocrates anticolonialistes. L'ENA, membre du Front populaire, lutte avec ses Alliés dans tous les combats de la classe ouvrière contre l'exploitation capitaliste, l'impérialisme, le fascisme et l'antisémitisme. L'Etoile dissoute par le gouvernement Blum, le PPA lui succède en menant le même combat avec les organisations révolutionnaires alliées, jusqu'en 1939. Après la guerre, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) qui succède au PPA renoue avec ses vieux amis. Leur soutien est plus affirmé quand Messali, déporté à Niort en 1952, adhère au cercle Zimmerwald qui se réclame de l'internationalisme prolétarien. Après 1954, les dirigeants de la Gauche socialiste, la Fédération de l'Education nationale, les trotskistes du PCI, la Révolution prolétarienne et les syndicalistes révolutionnaires (Rosmer, Monatte, Chéramy, Hébert) et des dizaines d'avocats, de journalistes, de parlementaires, d'anticolonialistes et écrivains (D. Guérin, A. Camus, A. Breton), dont nous traçons le parcours ont défendu dans des meetings et des comités la solution démocratique du problème algérien (la Table ronde) proposée par Messali et le combat du syndicat algérien indépendant, l'USTA. Tous considéraient que Messali avait construit des organisations dont l'idéologie n'était pas marxiste, mais la plus proche d'une politique prolétarienne authentique. Messali était leur camarade.

10/2017

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Sciences politiques

Ce feu qui brûle encore. Itinéraire d'un enfant du Pays-Haut lorrain

Retour sur les mille vies de Marc Zamichiei, syndicaliste étudiant, dirigeant communiste, conseiller général, responsable mutualiste... Marc Zamichiei est un enfant du Pays-Haut lorrain, issu d'une famille de l'immigration italienne des années 1920 venue trouver du travail dans le bassin minier ferrifère de Briey (54). Il naît à Mont-Bonvilliers en 1948, trois ans après le retour de déportation de son père. Une histoire dans laquelle il n'entre que timidement, à travers des bribes de conversations d'adultes ou le numéro de matricule bleuté sur son avant-bras. Le lycéen de Longwy grandit dans ce territoire symbole de la sidérurgie lorraine où le vote PCF est largement implanté. Il s'éveille à la vie syndicale et politique, en particulier lors de la grève de 1966 contre la fermeture de la mine de Murville à Mont-Bonvillers où est employé son père. L'explosion de Mai 68, c'est à Nancy qu'il la vit, étudiant en Droit et président de l'association générale des étudiants nancéens (UNEF). Militant communiste, il devient secrétaire permanent du comité de ville de Nancy du PCF. En 1973, élu dans le canton minier d'Audun-le-Roman, il est l'un des plus jeunes conseillers généraux de France. En 1979, le nouveau plan acier laisse la Lorraine abasourdie : sa sidérurgie est démantelée, 14 000 emplois condamnés à disparaître. Marc Zamichiei porte, en concertation avec la CGT, les revendications de la corporation minière et les propositions de sauvegarde de cette richesse nationale. C'est à cette époque qu'il rejoint le comité central du PCF, devenant secrétaire de son secteur propagande et communication. Alors que se poursuit la liquidation du bassin minier et sidérurgique lorrain et qu'un sentiment d'abandon gagne les classes populaires, il est un de ceux qui critiquent la ligne politique de son parti et se retrouve exclu du comité central en 1985. Estimant le PCF imperméable au changement, il le quitte avant de s'engager dans une nouvelle aventure qui va durer plus de trente ans : celle de la mutualité, qui renouvelle profondément sa conception de la transformation sociale et de l'engagement militant. Il exerce de nombreuses responsabilités au sein des fédérations mutualistes, des institutions de Sécurité sociale et des organismes de santé et contribue à renouveler la réflexion sur les politiques de protection sociale et de santé. " J'ai plutôt tendance à croire que l'histoire se fait par le bas, écrit-il. (...). A ceux qui doutent qu'un autre monde se fabrique déjà dans ces utopies concrètes, réelles, il faut rappeler que l'homme ne se réalise pas dans le futur mais dans le présent. "

03/2019

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Sciences politiques

Le bolchévisme à la française

Treize ans après la publication du Livre noir du communisme et à l'occasion du quatre-vingt-dixième anniversaire du Parti communiste français, Stéphane Courtois s'interroge sur la nature de ce qu'il nomme le " bolchevisme à la française ", sur son adhésion au marxisme-léninisme et à l'URSS. Pourquoi et comment a pu prospérer, au coeur de la démocratie française, un parti étroitement associé à l'un des grands mouvements totalitaires du XXe siècle ? Pour répondre à cette question, l'auteur revient sur l'historiographie, rappelant combien elle est l'enjeu d'un conflit aigu entre une mémoire glorieuse et une histoire largement renouvelée par l'ouverture des archives de Moscou. II aborde le rôle fondamental du bolchevisme et de l'URSS dans la création, en décembre 1920, du " Parti " et montre comment le modèle élaboré à Moscou s'est greffé sur le corps du socialisme français pour imposer en France un bolchevisme gallican. Il s'attache à la figure de ces staliniens français - Thorez, Duclos, Marchais entre autres -, membres de la nomenklatura communiste internationale, qui ont construit et dirigé le PCF durant des décennies. Enfin, il met en lien le déclin puis la mort du PCF avec la chute du mur de Berlin et l'implosion de l'URSS.

11/2010

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Philosophie

La politique et l'histoire dans la philosophie française face au socialisme réel dans l'après-guerre. Jean-Paul Sartre, Cornelius Castoriadis et Claude Lefort

Parmi les courants de pensée française de l'après-guerre, le marxisme joua un rôle très important, en imposant les thèmes par rapport auxquels les philosophes se situèrent. Les débats sur le marxisme ne sont pas séparables de l'existence du pays qui prétendait le réaliser dans toutes les sphères de sa vie. La politique comme une action collective en vue de la transformation de la société par les débats et par l'émancipation n'a pas été développée, ni dans les pays qu'on disait socialistes, ni dans les pays dits "bourgeois". En même temps, nous pensons que les intellectuels français de gauche dans l'après-guerre ont considérablement contribué au renouveau de la pensée socialiste. Il y avait ceux qui adhéraient au PCF, et d'autres, comme Jean-Paul Sartre, qui devenaient "compagnons de route". D'autres intellectuels encore, comme Cornelius Castoriadis et Claude Lefort, voulaient former des groupuscules indépendants en critiquant la politique du PCF stalinien et du PCI trotskiste. La crise du socialisme réel, les luttes anti-bureaucratiques dans les pays d'Europe de l'Est et la découverte de la vérité sur les camps soviétiques, ont provoqué des ruptures de certains de ces intellectuels avec le marxisme. Les changements démocratiques en ont conduit certains à envisager la perspective d'une révolution démocratique au-delà du "socialisme réel".

02/2017

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Sciences politiques

Le Programme commun de la gauche (1972-1977). C'etait le temps des programmes

Le 12 juillet 1972 le PCF, le PS et les radicaux de gauche adoptaient le Programme commun de gouvernement qui a imprégné de manière significative la vie politique française. Pourtant, sa portée a été relativement négligée par l'historiographie et la mémoire militante qui retiennent surtout la victoire de François Mitterrand de 1981 et la fameuse phrase de Georges Marchais à propos de la rupture des négociations sur l'actualisation du texte en 1977 : "Fais les valises, on rentre à Paris". Dans cet ouvrage, Christophe Batardy propose d'écrire une histoire programmatique de l'Union de la gauche.

06/2021

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Histoire de France

L'étoile rouge de David. Les Juifs communistes en France

Des milliers de Juifs ont, dans la France de l'après-guerre, adhéré au parti communiste. Qu'est-ce qui a pu les attirer en si grand nombre alors que l'URSS et les pays satellites, sous couvert d'antisionisme, adoptaient dès les années 1950 des discours et des pratiques qui auraient pu les détourner d'un tel choix ? L'adhésion au parti signifiait-elle l'occultation - voire la perte - de l'identité juive ? Moscou remplaçait-elle Jérusalem comme promesse de l' " An prochain " ? Existe-t-il un lien entre la pensée juive, telle qu'elle s'est élaborée - parfois contradictoirement - au fil des siècles, et la vulgate marxiste telle que le PCF la présentait à ses militants ? Cent hommes et femmes, se reconnaissant eux-mêmes comme Juifs, tentent ici, en racontant leur vie de militants ou d'anciens militants, de répondre à ces questions : moitié membres actuels du PCF, moitié en rupture avec le parti ; moitié ashkénazes, moitié séfarades ; moitié " manuels " au moment de l'adhésion, moitié " intellectuels ". Revivent ainsi avec eux le temps de l'espoir, du sang et des larmes, mais aussi les passions de la guerre froide, les illusions de l'eurocommunisme, les désespoirs de l'effondrement du monde soviétique. Le communisme a-t-il été, pour beaucoup de ces Juifs, un avatar de la religion ? Un prolongement ? Un dépassement ? Un contrepoids, voire un contrepoison ? A partir d'une ambiguïté multiple, cet ouvrage tente de tracer quelques chemins de réflexion pour une judéité à redéfinir.

04/2002

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Histoire des idées politiques

La Nuit finit à Tours. Naissance du Parti communiste français. Suivi de l'ensemble des interventions du Congrès de Tours (1920)

La nuit de l'humanité, la boucherie de 14-18, adoubée par la IIe Internationale et la collaboration de classes de beaucoup de socialistes, "finit à Tours". En effet, le formidable espoir surgi de la Révolution d'octobre 1917 permit, à Tours, de nettoyer les écuries d'Augias de la SFIO qui s'était vautrée dans le collaborationnisme (Union sacrée, participation aux ministères bourgeois, vote des crédits de guerre), et de créer le Parti communiste français. Comme le montre admirablement ici en 1950 pour le trentième anniversaire du PCF, l'historien communiste Jean Fréville (1895-1971), tout retour sur le Congrès de Tours ne peut faire l'économie de cette question de l'opportunisme, notamment dans la mesure où les 21 conditions imposées par Lénine pour l'adhésion à la IIIe Internationale naissante, raison même de la convocation de ce congrès, étaient profondément chevillées au rejet radical de tout réformisme. Pour autant, cette fracture entre collaborationnisme "de gauche" et communisme conséquent continuera au niveau mondial de travailler le XXe siècle de part en part jusqu'aux figures liquidatrices de Gorbatchev en URSS, d'Occhetto en Italie, etc. (cornaquées par les Etats-Unis). Et plus près de nous, qu'aurait pu écrire Jean Fréville sur l'évolution du PCF depuis essentiellement 1994 ? N'est-ce pas encore cet arc collaborationniste qui a miné ce parti, se faisant le fourrier de toutes les contre-révolutions "colorées" de l'OTAN (Yougoslavie, Libye, Biélorussie, Tibet, Ukraine, Syrie, etc.), de la soumission de la souveraineté nationale à la junte oligarchique non élue de Bruxelles (adhésion servile au PGE), de l'escroquerie d'une supposée "Europe sociale" par définition impossible du fait des oukazes sur la "concurrence libre et non faussée" verrouillés par la règle de l'unanimité des 27, de la promotion des thématiques sociétales libérales libertaires (voir Clouscard) au détriment des problématiques sociales (nationalisations, planification sociale, sortie impérative de l'UE), sans oublier la création ex nihilo de Mélenchon par M.-G. Buffet et consorts (2008-2009) en mettant de fait le parti historique, de Tours, des 75 000 fusillés, du CNR et de la lutte des classes au service de l'ascension d'un groupuscule purement gesticulatoire tout juste détaché du PS pour la circonstance, afin de finir le travail de Mitterrand : liquider le PCF. Comme hier à Tours, aujourd'hui, au tournant du centenaire de ce parti, c'est indubitablement de la prise de conscience et de l'éradication ou non de ce fléau qu'est la collaboration de classes, que dépendra son avenir, notamment dans les vastes pans des classes laborieuses devenues abstentionnistes.

02/2021

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Sciences politiques

Les communistes et l'Algérie. Des origines à la guerre d'indépendance 1920-1962

C'est un paradoxe : l'histoire du communisme reste aujourd'hui encore, alors que ce mouvement n'a plus dans la vie politique ni le poids ni la force d'attraction d'antan, un objet de controverses à nul autre pareil, en " pour " et en " contre ". Cet état d'esprit atteint un paroxysme lorsqu'il s'agit d'évoquer les actions et analyses du communisme — français et algérien — face à la question coloniale en Algérie, des origines dans les années 1920 à la guerre d'indépendance (1954-1962). Et s'il était temps, écrit Alain Ruscio, de sortir des invectives ? C'est l'ambition de cette somme exceptionnelle, qui propose une plongée dans les méandres — le mot s'impose — des politiques communistes des deux côtés de la Méditerranée (PCF et PCA) durant plus de quatre décennies. Des tout premiers temps, lorsque le jeune parti commençait à s'affirmer et tentait de briser le consensus colonial, aux tempêtes de la guerre d'Algérie, en passant par les espoirs et illusions du Front populaire. Les relations avec le nationalisme algérien, qui ne furent jamais simples, sont finement analysées, avec le récit d'un grand nombre d'épisodes ignorés ou mal connus et l'évocation de parcours de multiples acteurs, qui donne chair à cette saga. Novateur, l'ouvrage d'Alain Ruscio ne l'est pas seulement par son esprit. L'historien a utilisé tous les fonds d'archives spécialisés, dont ceux du PCF, désormais accessibles, révélant des documents totalement nouveaux. On découvrira, au fil des pages, non pas une ligne politique, mais une succession, et parfois une cohabitation, de logiques et de pratiques.

02/2019

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Actualité politique

Le trotskisme dégénéré

Pourquoi la chaloupe trotskiste coule-t-elle avec le "Titanic stalinien" ? Parce qu'elle est à sa remorque ! Depuis 1938, le trotskisme, dans ses mille et une chapelles, se présente comme la direction alternative du prolétariat révolutionnaire mondial. La disparition du pouvoir soviétique, l'effondrement électoral et moral du PCF devrait donc ouvrir un boulevard aux trotskistes ? Eh bien, non ! Les remous de l'immense naufrage stalinien entraînent vers le fond les frêles esquifs de son opposition de gauche. Patrick Gofman décrit ici avec précision, brièveté, références, humour et cruauté, les dégénérescences parallèles des staliniens et des stalinains, leur choc fatal avec l'iceberg de l'Histoire, leurs derniers gargouillis dans l'eau glaciale.

02/2023

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Sciences politiques

Le communisme rural en Haute-Vienne. Etude d'une culture politique de la Libération à la fin des années 1960

Le communisme français n'a pas été seulement celui des ouvriers. Dès l'entre-deux-guerres, de nombreuses communes des campagnes ont dirigé leurs suffrages vers le PCF, en contradiction avec l'image conservatrice qui colle souvent aux paysans en matière politique. Cette implantation précoce ne s'est pas démentie à la Libération, bien sûr en lien avec l'aura acquise par le parti dans la Résistance. C'est ainsi que la Haute-Vienne, dont les campagnes sont les dépositaires d'une tradition rouge et contestataire remontant au XIXe siècle, sont devenues à la fin de la guerre et jusque dans les années 1980 un véritable bastion communiste, malgré le poids considérable de l'autre parti de gauche dans le département, la SFIO. Cet ouvrage se propose de retracer l'historique de cette implantation au cours d'une période charnière dans le monde rural : celle qui court de la Libération à la fin des années 1960, alors que la civilisation paysanne est en train de disparaître. Se dessine une manière d'être communiste à la campagne fortement liée à une identité locale et donnant naissance à une culture politique en apparence paradoxale, au croisement de l'idéologie, des structures et des intérêts portés par le PCF d'une part, des représentations et des revendications des paysans haut-viennois d'autre part. Ces derniers, dans un département marqué par la petite propriété, ne souhaitent pas la révolution prolétarienne ou la collectivisation des terres, mais la protection de leur métier et de leur mode de vie, dont ils sentent bien toute la fragilité sous les coups que leur portent l'essor du productivisme agricole et la dernière vague de l'exode rural.

09/2014

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Résistance

« Catherine ». Catherine Varlin-Winter, résistante, militante, journaliste (1925-2004)

Née de parents juifs russophones arrivés en France au début des années 1920, Judith Haït-Hin a quinze ans lorsqu'en juin 1940 elle fuit la capitale devant l'avance allemande. Dès 1941, à Montpellier où sa famille s'est réfugiée, elle intègre un groupe de la MOI (Main-d'oeuvre immigrée). Fuyant l'entrée des Allemands en zone Sud, elle se retrouve, en novembre 1942, à Grenoble, en zone d'occupation italienne. C'est là qu'elle s'engage dans les FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans de la Main-d'oeuvre immigrée). En 1943, elle gagne Toulouse et devient Commissaire aux effectifs de la " 35e Brigade ". En 1944, elle est en Meuse, membre de l'état-major départemental des FTP, chargée d'organiser les nombreux étrangers qui séjournent dans les forêts du département. A la Libération, elle accompagne quelque temps le " Bataillon de la Meuse " qui sera intégré à la Colonne Fabien, puis à la 1ère Armée du général de Lattre de Tassigny. De retour à Paris, elle écrit pour diverses publications liées au PCF, avant de devenir journaliste à L'Humanité. A ce titre, elle est notamment envoyée en 1948 en Palestine et rend compte de la création de l'Etat d'Israël. En 1953, c'est elle qui sera, au sein du journal, la principale animatrice de la campagne de protestation contre la condamnation à mort des époux Rosenberg. Ebranlée par les révélations du 20e Congrès du Parti communiste de l'URSS, puis par l'intervention soviétique à Budapest, elle quitte le PCF. Tentée un moment par la littérature, elle écrit et publie des poèmes, mais c'est vers le cinéma qu'elle se tourne finalement et devient productrice. Elle accompagnera des réalisateurs parmi les plus prestigieux, Joris Ivens, Chris Marker, Alain Resnais et bien d'autres.

06/2022

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Histoire des idées politiques

Le parti communiste et ses virus mutants. Depuis le congrès de Tours (décembre 1920) : un siècle de mensonges, de crimes et de trahisons

Après plus d'un siècle d'abominations communistes dans le monde, avec l'effroyable bilan de plus de cent millions de morts assassinés par toutes les méthodes de liquidation et d'exterminations, il y a toujours en France un parti communiste ! Pourtant, le PCF fut le parti le plus collabo de France - non seulement collabo de Staline, mais aussi, rappelons-le à temps et à contre-temps, de Hitler, aux temps du pacte germano-soviétique durant près de deux ans. Ce parti collabo, non seulement n'a pas disparu, mais il va même jusqu'à présenter encore pour 2022 un candidat aux prochaines élections présidentielles. On s'indignerait à juste titre d'un candidat nazi, pourquoi donc un candidat stalinien ne suscite-t-il aucune réaction médiatique ni politique ? Mais il existe aussi un autre élément appelant la nécessité de ce livre : les mutations du virus. Car tout un pan de la "déconstruction" qui nous asphyxie et menace de nous faire disparaître comme peuple descend en ligne directe du marxisme-léninisme. Mais la lutte des sexes, l'invasion migratoire pour disposer d'un prolétariat de substitution, ou les manoeuvres de destruction de la cellule familiale, ont le plus souvent été promues par des marxistes fanatiquement attachés à cette idéologie de destruction. Depuis des années le PCF et les autres organisations marxistes-léninistes se sont largement ouverts à l'islamo-gauchisme d'une Houria Bouteldja dont Bernard Antony a le premier porté devant les tribunaux les expressions fanatiques du racisme antiblanc. Ainsi fusionnent dans la même haine antinationale et antichrétienne les idéologues du totalitarisme marxiste-léniniste, ceux de ses virus mutants de la révolution transatlantique "woke" et ceux du totalitarisme islamique.

01/2022

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Histoire de France

Paris libéré. 1944-1949

L'histoire de la libération de Paris s'ouvre dans l'enthousiasme, et le sang. Elle est faite de l'espoir des premiers "beaux jours" après cinq années terribles, de la fureur des règlements de comptes, des arrangements quotidiens pour survivre, des débuts de la lutte idéologique et politique entre Français, Britanniques, Américains et Soviétiques, via le PCF. Pourtant Paris connaît une sorte "d'été indien" : la capitale redevient le centre d'une vie intellectuelle et artistique mondiale, le point de ralliement d'une nouvelle génération, tandis que les salons, la vie mondaine et les dîners diplomatiques déploient leurs fastes. S'appuyant sur des archives neuves, touchant à la vie des plus humbles comme aux décisions des dirigeants, Antony Beevor, brillamment secondé par Artemis Cooper, brosse la fresque de ce quinquennat hors du commun.

08/2014

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Histoire de France

Maurice et Jeannette. Biographie du couple Thorez

En 1934, Maurice Thorez, secrétaire général du PCF, dit à Jeannette Vermeersch, jeune militante : "Je vais chez toi. Pour toujours". Leur intense vie commune ne prendra fin qu'avec la mort de Maurice, en 1964. Annette Wieviorka, grâce à des archives souvent inédites, retrace le destin exceptionnel de deux enfants du Nord, aux prises avec les grands drames du XXe siècle. Elle raconte leurs parcours immergés dans l'idéologie où s'entremêle vie familiale et militante dans un enfermement partisan, que ce soit en France ou au pays des Soviets. Elle éclaire des épisodes controversés, comme la désertion de 1939. Elle montre aussi leur ouverture à l'art, ainsi que leurs positions réactionnaires en matière de moeurs. Un livre puissamment original sur un couple en politique comme l'histoire en compte peu.

02/2016

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Biographies

Aragon et la question coloniale

C'est l'indignation anticoloniale ressentie au moment de la guerre du Rif qui amène le jeune écrivain surréaliste, Louis Aragon, a adhéré au PCF. Cet engagement se poursuivra tout le long de sa vie, comme un fil conducteur que l'on retrouve aussi bien dans ses actions et prises de position politique que dans son oeuvre poétique et romanesque. Pourtant, parce qu'avec Aragon rien n'est simple, cet engagement ne fut pas toujours sans ambiguïtés. Alain Ruscio s'attache à suivre la trajectoire anticoloniale du poète, même dans ses hésitations, qui furent souvent celles de son parti. Pourtant, Aragon s'employa constamment à exercer lucidement sa conscience, quitte à agacer au sein de son parti ou de certains écrivains de pays colonisés qu'il célébrait pourtant, comme Aimé Césaire.

10/2022

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Récits de voyage

Retour de l'URSS suivi de Retouches à mon Retour de l'URSS. L'épopée soviétique d'André Gide

Récit de voyage teinté de désillusion, 'Retour de l'URSS' se veut la marque du courage politique et de l'engagement intellectuel d'André Gide. Invité en grande pompe en 1936 à Moscou, Gide, jusqu'alors simple "compagnon de route", s'enthousiasme du communisme, mais découvre, derrière le faux enthousiasme collectif, une entreprise constante de désindividualisation. La réalité soviétique ne correspond pas aux croyances occidentales... Il publie à son retour ce pamphlet qui rencontre aussitôt un énorme succès dans l'opinion française et internationale, et lui vaut la haine du PCF. Gide répondra en 1937 aux attaques dans un second texte, "Retouches à mon Retour de l'URSS". Les deux textes, réunis dans le présent ouvrage, restent un témoignage capital concernant la fascination ambiguë exercée par l'URSS sur les intellectuels de l'Entre-deux-guerres.

01/2022

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Biographies

Retour de l'URSS. suivi de : Retouches à mon Retour de l'URSS et l'épopée soviétique d'André Gide

Récit de voyage teinté de désillusion, 'Retour de l'URSS' se veut la marque du courage politique et de l'engagement intellectuel d'André Gide. Invité en grande pompe en 1936 à Moscou, Gide, jusqu'alors simple ""compagnon de route"", s'enthousiasme du communisme, mais découvre, derrière le faux enthousiasme collectif, une entreprise constante de désindividualisation. La réalité soviétique ne correspond pas aux croyances occidentales... Il publie à son retour ce pamphlet qui rencontre aussitôt un énorme succès dans l'opinion française et internationale, et lui vaut la haine du PCF. Gide répondra en 1937 aux attaques dans un second texte, ""Retouches à mon Retour de l'URSS"". Les deux textes, réunis dans le présent ouvrage, restent un témoignage capital concernant la fascination ambiguë exercée par l'URSS sur les intellectuels de l'Entre-deux-guerres.

11/2022

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Actualité médiatique France

Évanouissements. Chroniques des continents engloutis

Michel Strulovici se revendique passeur de beauté, colporteur d'intelligence. Avec ce travail d'anthropologie historique, il restitue la saveur et l'odeur d'une époque dans la mémoire collective. Il entraîne le lecteur dans les coulisses de moments stratégiques de notre histoire contemporaine. Tout d'abord, celles de la Résistance des communistes juifs, ses parents. Puis les luttes anticolonialistes vécues par une population française en désarroi. Il raconte comment meurent "les Trente glorieuses" et comment advient la crise structurelle, mortifère, de tous les systèmes sociaux existants. Il dépeint les raisons essentielles de la disparition des continents communistes ici et ailleurs. Il témoigne des combats au cÅur de l'appareil du PCF. Il fait vivre de l'intérieur le fonctionnement et les raisons de la dérive éditoriale de France 2, de la confiscation du pouvoir des journalistes par leur direction.

08/2021

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Cinéma

Ecrits 1945-1983

Pierre Kast, ancien résistant proche des communistes, co-fondateur des Cahiers du cinéma, est un cinéaste et un intellectuel à part dans la période d'après-guerre. Animé par un libertarisme féministe, il dénonce inlassablement le caractère réactionnaire du cinéma hollywoodien comme de la plupart des films de ses compatriotes. Mais dans ces années de guerre froide, il se bat aussi contre le sectarisme stalinien des positions culturelles du PCF. Auteur d'une douzaine de longs métrages de fiction, et d'un nombre important de documentaires remarquables pour le cinéma et la télévision, il est aussi un infatigable critique et commentateur du cinéma de son époque. C'est cet aspect de son oeuvre que cet ouvrage ambitionne de mettre en lumière, à travers une sélection de ses textes les plus originaux : critiques, manifestes, entretiens, hommages à Jean Grémillon, Roger Vailland, Preston Sturges...

07/2014

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Sciences politiques

La gauche et la guerre. Analyse d'une capitulation idéologique

"Pas de guerre pour le pétrole ! ". En 2003, nous étions des millions dans la rue pour empêcher les Etats-Unis d'attaquer l'Irak. Mais en 2011, pour arrêter les bombardements sur la Libye : plus personne. Pire ! Les mêmes organisations réclamaient cette fois... la guerre. Les conséquences se remarquent aujourd'hui en Libye, en Méditerranée et dans les attentats terroristes. Pourquoi PCF, Verts, CGT, CFDT, trotskistes et anarchistes soutiennent-ils aujourd'hui ce qu'ils condamnaient hier ? Pour comprendre ce revirement étonnant, Saïd Bouamama et Michel Collon éclairent l'histoire des guerres, les procédés pour nous les vendre ainsi que les bouleversements qui ont touché la gauche. Un manuel très concret pour ne plus tomber dans les pièges de la propagande de guerre. Mais aussi un appel à débattre dans le respect. Face aux tensions internationales croissantes, reconstruire le mouvement pour la paix est indispensable.

12/2019

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Littérature française

Camarade, le soleil est là devant

" Nous vivons auprès d'un volcan. Comment se comporter dans une civilisation qui menace de s'effondrer ? " écrit Michel Onfray. En recherchant obstinément le bonheur. Recherche du bonheur : Ecoute-le : Il est déjà à son crépuscule... 70 ans... mais dans son parterre de fleurs, il sent encore des bourgeons prêts à éclore. Ecoute-le : Une vie hédoniste, militante, libertaire... 68... le PCF... plus à gauche encore... les migrants. Ecoute-le : Une vie de service... Médecin de famille pendant quarante ans dans les quartiers nord de Marseille. Ecoute-le : Une vocation mono-parentale à ciseler deux diamants qui sont aujourd'hui tout son étonnement. Stultiferia Navi... La nef des fous, Monsieur Michel Foucault, mais toujours tout près de la barre. Il partira, bien sûr, comme le veut ce qu'il nous veut mais dans un grand rire gargantuesque : " Eh bien moi, j'ai vécu, faites-en autant ? ".

06/2020

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Histoire de France

L'Algérie au coeur : révolutionnaires et anticolonialistes à Renault-Billancourt. Révolutionnaires et anticolonialistes à Renault-Billancourt

La Fédération du France du FLN avait choisi six travailleurs de Renault comme témoins de la manifestation du 17 octobre 1961. Clara et Henri Benoits en faisaient partie. C’est à ce titre que trente-sept ans plus tard, ils témoigneront lors du procès que Maurice Papon avait intenté à Jean-Luc Einaudi. Entrés dans l’usine en 1949-1950 et membres actifs de la CGT, Clara et Henri Benoits ont travaillé et lutté pendant près de quarante ans à Renault Billancourt. Clara, militante du PCF jusqu’en 1969 et se revendiquant du féminisme dès les années 1950, et Henri, trotskiste, ont été des militants critiques, mais jamais isolés. Plongés dans cette Babel ouvrière, ils témoignent de l’irruption des guerres coloniales d’Indochine et d’Algérie au coeur de l’usine, et de l’activité de leurs camarades de travail qui y ont organisé le FLN. Investis dans le soutien public et clandestin aux Algériens, ils racontent les conséquences du vote des pouvoirs spéciaux au gouvernement Guy Mollet, entraînant le départ de la quasi-totalité des militants algériens du PCF vers le FLN, et décrivent la solidarité concrète manifestée dans les ateliers entre Français et Algériens lors d’incursions policières dans l’usine. Dans cette chronique de plus de cinquante années de luttes se succèdent les premières manifestations syndicales de 1945 où travailleurs algériens et vietnamiens défilent ensemble, le vécu quotidien de militants syndicaux au plus près de leurs collègues de travail, l’indépendance conquise par l’Algérie en 1962, l’occupation de Billancourt pendant la grève générale de 1968, les luttes des femmes et des ouvriers immigrés, et l’agonie du site aujourd’hui partagé entre friches industrielles et immeubles de standing. Solidarité ouvrière et internationalisme, c’est leur fil conducteur, «car en fait, dans la France de l’époque, le fascisme était quotidien». Pouvait-on rester indifférent devant les difficultés de nos frères de classe algériens ? Alors que la chasse au faciès était courante dans le métro, un internationaliste pouvait-il refuser de porter le paquet de tracts clandestins dont un camarade algérien était responsable ? Pouvait-il refuser l’asile à ce même camarade recherché par la police ?

10/2014

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Critique littéraire

C'était Marguerite Duras. Tome 2, 1946-1996

Marguerite Duras a été une militante. Au PCF avec son mari Robert Antelme, l'auteur de L'Espèce humaine et son nouveau compagnon, Dionys Mascolo, le père de son fils Jean, jusqu'à leur exclusion en 1950. Rue Saint Benoît, quand ils accueillent notamment Edgar Morin, Claude Roy, Elio Vittorini, Raymond Queneau, Georges Bataille et Maurice Blanchot. La romancière, farouche opposante au général de Gaulle, s'insurge contre la guerre en Algérie (Manifeste des 121 et soutien au FLN), la guerre au Vietnam et l'ossification staliniste du PCF. Son obsession : défendre les faibles, les minorités. Une arme : le journalisme, avec des papiers dans France-Observateur et plus tard dans Libération, notamment lors de la célèbre affaire Villemin. Une constante : sa fidélité à la Gauche, qui la conduira à descendre dans la rue avec les étudiants en 1968 et à fêter l'accession de son ami François Mitterrand à la présidence de la République en 1981. En quête de reconnaissance, pendant cinquante ans, Duras s'est acharnée à forger un style, à bâtir une oeuvre : Un barrage contre le Pacifique, dont les droits cinématographiques lui permettent de s'acheter une maison à Neauphle-le-Château, Hiroshima mon amour, Les petits chevaux de Tarquinia, Moderato Cantabile, Le Ravissement de Lol V Stein, le Vice-consul et tant d'autres titres. Les succès au théâtre et au cinéma, les voyages et la reconnaissance à l'étranger l'encouragent dans son parcours ; rien ne l'arrête. Mais ce n'est qu'en 1984 qu'elle devient un auteur populaire avec L'Amant, prix Goncourt, dont plus de deux millions d'exemplaires vendus de son vivant et une cinquantaine de traductions dans trente-sept langues différentes vont faire connaître son nom dans le monde entier. La route a été longue, semée d'embûches, de passions amoureuses et de ruptures, de solitude et de lutte avec l'alcool. Grâce à une documentation remarquable enrichie d'entretiens inédits, Jean Vallier nous retrace la vie tumultueuse d'un de nos très grands écrivains qui fut aussi un auteur dramatique fêté et une réalisatrice de cinéma d'avant-garde particulièrement audacieuse.

09/2010

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Régionalisme

Luttes sociales et politiques à Villefranche et dans le Beaujolais. 3e partie, Progrès matériels et bouleversements sociaux (1945-1990)

Ce troisième tome de l'histoire du mouvement ouvrier caladois par les Amis de la société populaire dresse le bilan de cinquante années de luttes. Aux grands espoirs et à l'âpre vie du temps de la Libération, ont succédé les désillusions engendrées par les mutations et les crises économiques autant que morales de la fin du siècle. A quel point notre vie a changé durant ces décennies ? Comment les syndicats et les partis politiques de gauche — notamment le PCF — ont orchestré les luttes pour la paix, la démocratie et l'émancipation ouvrière ? ... Quels sont celles et ceux qui ont incarné ces forces de progrès dans la capitale du Beaujolais ? Quels ont été les bouleversements du monde du travail de cette fin de millénaire ? Où en est le mouvement ouvrier à Villefranche au seuil du XXIe siècle alors qu'ici comme ailleurs les inégalités progressent et que les régressions sociales et démocratiques menacent ?

10/2019