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Sciences politiques

Fanny Beznos ou la passion révolutionnaire

Née à Wady-Roskow, en Bessarabie alors russe, Fanny Beznos fuit les pogroms avec sa famille, et arrive en France à l'âge de 6 ans. Sa vie en France sera celle des rencontres : avec André Breton, avec le communisme, mais aussi celles des premières confrontations avec la violence d'Etat. Son activité politique lui vaudra d'être expulsée de France. Commence alors pour Fanny Beznos une période de clandestinité. jusqu'en 1929, date de son mariage avec Fernand Jacquemotte, citoyen belge (neveu de Joseph Jacquemotte, fondateur du Parti communiste belge). Elle devient dirigeante des Jeunesses communistes belges, gère la librairie du Parti, anime le Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme, et travaille à l'accueil des enfants réfugiés d'Espagne. Le 10 mai 1940, elle est arrêtée avec son mari. Fanny sera déportée au camp de Gurs. Libérée, elle entre en clandestinité. Le 10 octobre 1941, elle est à nouveau arrêtée. En 1940, chose incompréhensible, Fanny Beznos se fit inscrire au registre des Juifs. Arrêtée comme communiste belge, elle est déportée à Ravensbrück, puis à Auschwitz. Les nazis assassinèrent une femme de lettres, une communiste, une résistante, une juive. Dans une Europe en devenir de désolation, Fanny Beznos épousa la culture et l'idéologie de ce qui fut sa nouvelle patrie : le communisme.

06/2014

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Histoire des idées politiques

Les partis communistes occidentaux et l'Afrique. Une histoire mineure ?

L'histoire des relations entre l'Afrique et les partis communistes occidentaux - ceux-là mêmes qui étaient nés sur les territoires des (ex-)puissances coloniales -, restait un domaine largement ignoré. Tel est l'objet de cet ouvrage, consacré aux rapports, discours, imaginaires politiques et évolutions des partis communistes européens à l'égard de l'Afrique, des mouvements de libération, des décolonisations, et des Etats africains devenus indépendants. Il couvre un champ chronologique large, des années 30 aux années 90, qui a vu de multiples bouleversements et évolutions dans le monde communiste, des 21 conditions à la chute du mur en passant par les Fronts populaires, la lutte antifasciste, la déstalinisation et la rupture sino-soviétique ; et s'intéresse à divers partis communistes d'Europe ou d'Afrique qui ont, à un moment ou un autre, pris leur indépendance par rapport à la maison mère. Il apporte ainsi une pierre indispensable à l'historiographie des communismes.

12/2021

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Marx

Penser avec Marx aujourd'hui. Tome 4, "Le communisme" ? Seconde partie, Quel communisme pour le XXIe siècle ?

Ce livre constitue la deuxième partie du dernier tome de la tétralogie Penser avec Marx aujourd'hui du philosophe Lucien Sève, disparu en 2020 alors qu'il travaillait à la finition de son grand oeuvre. Cette deuxième partie aborde de front la question communiste au XXIe siècle, nouveau en drames et menaces comme en possibilités politiques et promesses d'émancipation. On trouvera dans cet ultime livre à la fois une discussion critique de thèses récentes sur le communisme (par exemple d'Alain Badiou, Etienne Balibar, Bernard Friot, Isabelle Garo), une analyse des enjeux, notamment écologiques et anthropologiques, et une poursuite de l'explication et de l'actualisation de la "pensée Marx" .

10/2021

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Sciences politiques

Le réveil des somnambules. Le parti communiste, les intellectuels et la culture (1956-1985)

" Ce livre fait largement entendre la voix des communistes et des "ex", et expose ce qu'ils ont produit au cours de ces trente dernières années. A la différence de ses aînés, l'intellectuel post-56 a souvent revendiqué sa définition d'intellectuel et, de plus en plus, a refusé de se soumettre aux politiques. Dans ce réveil des intellectuels communistes, la coupure décisive est l'invasion de la Tchécoslovaquie en août 1968 : s'étant identifiés aux acteurs du Printemps de Prague — intellectuels comme eux-mêmes —, ils virent alors s'effondrer leur rêve d'une action positive de l'intelligentsia en pays communistes et leurs espoirs d'une réforme du régime soviétique. Depuis lors, ils renoncent à la production "au service du parti" et ont repris un certain contact avec le réel, que les utopies sanglantes du stalinisme leur avaient fait oublier. Cependant, l'absence d'analyse du stalinisme, "condamné" et non démonté, les maintient dans une situation auto-entravée. Face à la culture, on voit ici ce que produit le `point de vue de classe". Face à la politique, ils continuent de ne pas savoir reconnaître le stalinisme partout où il est — et pas seulement dans le Goulag. Ils ne peuvent admettre que les valeurs fondamentales de Marx "pouvaient difficilement être concrétisées autrement" que dans le totalitarisme stalinien (Kolakowski). Aujourd'hui délaissé, Marx a suscité dans les années pré- et post-68 une pléthore de commentaires. Mais personne ne s'est interrogé sur l'une des bases les plus fausses de ses théories ; il a été incapable de penser en fonction d'un homme réel, c'est-à-dire nullement angélique et rationnel, mais au contraire traversé de pulsions obscures, affronté à ses manques, à sa détresse intérieure, à la mort... Le volontarisme marxien entraîne nécessairement la violence faite aux hommes réels et aux structures sociales. Faute de remettre en cause les mythes fondateurs (et consolateurs) de la Révolution, ils sont condamnés à penser de manière mutilée et à rester en marge de la société. Ils connaissent bien aujourd'hui la faillite du socialisme, ils s'accrochent seulement à un refus de ce monde-ci, au lieu de travailler à le connaître et à l'améliorer. Le problème, c'est que ce refus immature du monde ne se limite plus aux intellectuels communistes. Comment faire admettre qu'aucun programme politique ne pourra assurer le "bonheur" des hommes ? Ce monde, irrémédiablement tragique, exige des intellectuels, comme l'a écrit encore Kolakowski, qu'ils ne remplacent pas la pensée par l'engagement. " J. V.-L.

01/1987

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Histoire internationale

Hiéroglyphes

Après avoir évoqué, dans La Corde raide, son adolescence dans une Vienne encore heureuse, la Palestine des premiers kibboutz, la bohème journalistique du Berlin des années 20, Arthur Koestler fait revivre dans ce volume l'euphorie de son adhésion au communisme (1931 il adhère au Parti communiste allemand), quand les lendemains chantaient en URSS (voyage en URSS de 1932-1933) ; et que, comme l'annonçait Trotsky "le citoyen moyen de la société sans classe" qui s'édifiait à l'Est allait "s'élever au niveau d'un Aristote, d'un Goethe, d'un Marx". Notre édition rassemble en un seul volume Hiéroglyphes I et Hiéroglyphes II. Ce livre autobiographique narrant sa relation personnelle au communisme demeure aussi une étude documentée de l'Europe qui précède la Seconde Guerre mondiale puisque A Koestler voyage en Hongrie, en Autriche, en Allemagne, en Espagne, en France et en Angleterre. L'auteur rapporte les expériences qui ont marqué sa vie notamment lorsqu'il fut accusé d'espionnage au profit d'une puissance étrangère pendant la guerre civile espagnole et emprisonné dans les geôles franquistes ou encore sa détention au camp de Vernet par les autorités françaises (1939). Juif hongrois né à Budapest en 1905, Arthur Koestler fait ses études à Vienne, puis devient journaliste en Palestine. Revenu en Europe, il adhère au Parti communiste allemand, trouvant là une réponse à la menace nazie. Egalement séduit par l'utopie soviétique, il part un an en URSS, puis participe à la guerre civile espagnole. A partir de 1938, ayant rompu avec le Parti communiste, il combattra sans relâche le régime stalinien, notamment à travers son roman majeur, Le Zéro et l'Infini. A partir de 1940, il vit en Angleterre, où il se suicidera avec sa femme en mars 1983. Son ouvre de romancier, philosophe, historien et essayiste lui vaut une renommée mondiale.

10/2013

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Littérature Allemande

Le communiste de Montmartre

La casquette de l'ouvrier et les plumes de Mistinguett, un mélange unique des années trente à Montmartre, l'esprit d'un lieu, l'idéal d'une époque, une tendre ironie traversent ainsi cette nouvelle. L'aspiration collective et le combat pour les lendemains qui chantent sont chavirés par la figure emblématique de Luciano di Lammermoor, dont le parcours initiatique passe par les planches d'un cabaret montmartrois et la réalisation individuelle par une scène bien différente à Moscou.

01/2023

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Encyclopédies de poche

Histoire du communisme

Le régime bolchevique aurait pu ne pas survivre aux événements violents qui l'ont fait naître entre 1917 et 1921. Mais cette expérience baptismale a été la matrice d'un Etat nouveau et improvisé, devenu la référence et la terre promise d'un mouvement communiste global dont l'existence a marqué le XXe siècle. Les régimes et les partis qui s'en sont réclamés ont eu leur trajectoire propre, mais ils ont tous subi, à des degrés divers, l'influence du modèle de parti léniniste et de l'Etat soviétique. A partir de 1922, l'URSS a été le centre d'un intense travail d'élaboration et de diffusion de techniques partisanes et administratives spécifiques qui ont essaimé sur la surface du globe au point de régenter un quart de l'humanité dans les années 1970. L'histoire critique des systèmes communistes a longtemps été la plus asymétrique qui soit : jusqu'au début des années 1990, elle a été écrite ou publiée à l'Ouest, dans le monde dit " libre ", par des intellectuels occidentaux ou exilés, souvent divisés et confrontés au manque structurel de documentation. Avec l'ouverture des archives soviétiques consécutive à l'effondrement de l'URSS en 1991, l'étude des régimes et des partis communistes est entrée dans une période nouvelle caractérisée à la fois par l'éclatement extrême des historiographies nationales et l'affirmation toute récente d'un besoin d'histoire globale. Cet ouvrage se fait l'écho de ces études en proposant une histoire transnationale et comparée du communisme au XXe siècle.

10/2014

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Philosophie

Penser avec Marx aujourd'hui. Tome 4, "Le communisme" ? Première partie

Cet ouvrage constitue la première partie du dernier tome de la tétralogie Penser avec Marx aujourd'hui, oeuvre majeure du philosophe Lucien Sève. Intitulé "Le communisme"? , il fait suite à Marx et nous (tome I), "L'homme"? (tome II), "La philosophie"? (tome III). Dans leur Manifeste de 1848, Marx et Engels faisaient du mot "communisme" l'éclatant emblème de l'émancipation humaine. Au XXe siècle, les crimes du stalinisme puis l'inviabilité du système soviétique en ont fait au contraire le terme le plus décrié de tout le vocabulaire politique. Aujourd'hui, quand les catastrophes dont nous menace à brève échéance un capitalisme entré en folie nous somment d'inventer une autre civilisation, se pourrait-il qu'un communisme entièrement repensé pour notre temps redevienne le nom enviable du futur ? C'est ce que soutient Lucien Sève dans ce livre. Une étude savante et vivante de la genèse et du contenu de la visée communiste au XIXe siècle, puis une histoire critique impitoyable de ce qui se passa au XXe siècle pour "le communisme" rendent patente cette conclusion : ce qui a dramatiquement échoué au siècle dernier sous ce nom usurpé, bien loin du communisme de Marx alors prématuré historiquement, fut en vérité, à l'initiative d'un Staline traître aux espoirs nés d'Octobre 17, un national-étatisme brutal de rattrapage du capitalisme où se lancèrent la Russie et à sa suite d'autres pays en retard relatif de développement. Le sens même de l'histoire vécue ces deux derniers siècles bascule ici entièrement : le communisme en son vrai sens n'est pas derrière nous mais devant nous. La deuxième partie du livre, en préparation, traitera de cette question : quel communisme pour le XXIe siècle ?

10/2019

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Sciences politiques

Les listes noires du PCF

Le Parti communiste français a publié vingt-huit listes noires de 1933 à 1945. Deux mille trois cents noms, traîtres " ou supposés tels, militants stigmatisés pour leur conduite, leurs relations ou leurs choix politiques, sont inscrits sur ces brochures distribuées aux membres du Parti. Avant la guerre, ces militants sont discrédités. Souvent, le Parti communiste les désigne comme des agents potentiels de l'ennemi infiltré dans ses rangs. Pendant l'Occupation, certains sont assassinés, d'autres blessés. Les listes noires ne servent pas seulement à condamner d'anciens militants communistes. Elles servent d'abord à rappeler aux responsables locaux leurs obligations. Elles énoncent, via les motifs d'exclusion, ce que ces derniers ne doivent pas faire. Elles rappellent les conduites prescrites et les règles intangibles qui régissent le Parti. Car les listes noires sont une des marques du stalinisme à la française. Ce n'est pas un hasard si leurs auteurs ont été formés à Moscou. Pour décrypter ces listes noires, les auteurs ont consulté archives publiques et fonds privés, archives russes et françaises, nationales et départementales, policières et militantes. À travers cette étude, c'est l'identité même du communisme qu'ils interrogent et le rapport très particulier que les communistes ont entretenu avec la notion de trahison. La hantise du traître est constitutive de la représentation du monde telle que Lénine l'a lui-même défini. Le monde est en guerre, il n'y a que deux clans: qui n'est pas avec nous est contre nous

09/2008

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Sciences politiques

L'Erreur de l'Occident

" Dans cet essai publié en 1980, l'auteur de L'Archipel du Goulag rappelle que le communisme est un mal universel et s'interroge que ce qui conduit les milieux influents, en Occident, à laisser croire que communisme et Russie ne font qu'un, que l'idéologie et le système communistes sont une spécificité russe, comme les zakouskis ou les ballets du Bolchoï. Qui sont les propagateurs de cette vision du monde où la Russie ferait figure de seul et unique foyer d'infection répandant la pandémie communiste de par le monde ? "

11/2006

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Sciences politiques

Les communistes israéliens

Dès 1920, l'Internationale communiste tente de s'implanter au coeur de l'Orient arabe. C'est de cet effort, et de l'action clandestine d'une poignée d'immigrants juifs de Russie que naît, en 1922, le Parti communiste de Palestine. En 1948, ce parti disparaît avec le mandat britannique, et le PC d'Israël continuera à animer la stratégie du mouvement communiste international dans le cadre de l'Etat juif. Comment un parti communiste, composé de Juifs et d'Arabes, a-t-il pu fonctionner dans l'environnement complexe du sionisme, du panarabisme et du conflit du Moyen-Orient ? C'est en percevant le mouvement communiste de Palestine, puis d'Israël, comme un microcosme du conflit israélo-arabe que l'auteur analyse l'histoire et la sociologie d'un parti qui guida à leur naissance plusieurs PC arabes, et qui a vu militer en son sein des hommes aussi différents que Joseph Berger, Radwan al-Hilou, Léopold Trepper, Moché Sneh et Tawfik Ziyad.

01/1978

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Philosophie

Communisme et stratégie

Si la question communiste semble faire retour, l'absence d'une alternative viable au capitalisme la cantonne pour l'heure aux registres de l'utopie et de la nostalgie. Dans un moment où les développements successifs de ce mode de production ne produisent plus que colère et révolte sur fond d'une succession de défaites, la philosophie contemporaine semble en effet réduire cette question à une aspiration intangible ou inaccessible dont il s'agirait seulement de témoigner. Contre cette tendance à théoriser l'impuissance, Isabelle Garo souhaite renouveler l'approche stratégique du communisme, l'envisageant à la suite de Marx comme la recherche d'une voie révolutionnaire au sein d'une situation historique donnée. Une telle réhabilitation du concept de stratégie, qui distingue une causalité historique de la logique propre de l'intervention politique, correspond à l'invention d'une dialectique nouvelle entre les formes et moyens de l'appropriation sociale, d'une part, et les médiations politiques qu'ils requièrent, d'autre part. Dans cette perspective, l'anti-étatisme de Badiou, le populisme de Laclau ou la thématisation du commun par Dardot et Laval apparaissent comme les prémisses d'une articulation toujours à reformuler des enjeux liés à la propriété, à l'Etat, au parti et au travail, seule à même de nourrir le dépassement des rapports de domination.

02/2019

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Histoire des idées politiques

Communisme expérimental, préliminaires

Communisme expérimental : (préliminaires) / Fortuné Henry Date de l'édition originale : 1905 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2021

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Histoire des idées politiques

Penser le communisme

Le communisme est un cas unique dans l'histoire. Aucune doctrine n'a connu un engouement de cette ampleur si rapidement, aucune n'a conquis autant de pays en si peu de temps, aucune n'a provoqué de tels dégâts humains, aucune n'a réussi à conserver pareille force d'attraction en dépit de son échec, aucune ne laisse à ce point de regrets. Pourtant, hors de l'apologie ou du rejet dont les régimes communistes ont pu être l'objet, au-delà de la sanctification de l'idéologie ou de sa condamnation, ce phénomène exceptionnel continue d'échapper pour l'essentiel à une réflexion de fond. D'ou vient le communisme, de quel processus historique est-il l'aboutissement, à quoi correspond son apparition dans l'évolution des sociétés humaines, pourquoi a-t-il tant séduit, qu'est-ce qui explique sa faillite, pour quelles raisons son deuil est-il si difficile à porter, sa fin est-elle définitive, peut-il muter et si oui de quelles manières ? Ce livre répond à ces questions. Penser le communisme de nos jours, c'est sonder les aspirations humaines les plus profondes, c'est en révéler les cicatrices laissées, c'est en estimer l'évolution possible.

10/2021

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Sciences politiques

Inventaires du communisme

Janvier 1995 : François Furet publie son ultime ouvrage, Le passé d'une illusion. où est dévoilée la stratégie rie séduction de l'idée communiste. Quelques mois plus tard, l'historien enregistre avec le philosophe Paul Ricoeur une conversation autour des thèses de son livre. On reproduit ici ces propos de François Furet, qu'il a relus et ciselés peu avant sa brutale disparition en juillet 1997.

03/2012

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Histoire des idées politiques

Figures du communisme

Le capitalisme détruit les existences. Il les détruit même deux fois. D'abord d'angoisse et de précarité en remet- tant la survie matérielle des individus aux mains de deux maîtres fous : le "marché" et l'"emploi". Ensuite en rendant la planète inhabitable : surchauffée, asphyxiante, et désormais pandémique. Il faut regarder ces faits bien en face et s'astreindre maintenant à un exercice de conséquence. 1 : Le capitalisme met en péril l'espèce humaine. 2 : En 40 ans de néolibéralisme, l'espace social-démocrate où se négociaient des "aménagements" dans le capitalisme a été fermé : ne reste plus que l'alternative de l'aggravation ou du renversement. 3 : Il ne faut pas douter que la minorité qui en tire avantage soit prête à tout pour se maintenir. 4 : Sortir du capitalisme a un nom : communisme. Mais sortir du capitalisme demeure un impensable tant que le communisme demeure un infigurable. Car le communisme ne peut pas être désirable seulement de ce que le capitalisme devient odieux. Il doit l'être pour lui-même. Or, pour l'être, il doit se donner à voir, à imaginer : bref se donner des figures. La fatalité historique du communisme est de n'avoir jamais eu lieu et pourtant d'avoir été grevé d'images désastreuses. A la place desquelles il faut mettre enfin des images de ce qu'il pourrait être lui, réellement.

03/2021

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Sciences historiques

Bobigny, banlieue rouge

Le mythe de la banlieue rouge, thème majeur du débat politique entre les deux guerres, n'a pas entièrement disparu. Formé entre 1924 et le Front populaire, il prend l'aspect d'une opposition radicale entre la banlieue, terre déshéritée, abandonnée, vouée par nature à la révolte et à la révolution, et la capitale, assiégée, où se concentrent l'ordre, la civilisation et les symboles du capitalisme : nouveaux communards d'au-delà des faubourgs, les barbares, c'est-à-dire les communistes, assiègent Paris. Pour comprendre le mythe, et aller au-delà, l'auteur rassemble les données démographiques, économiques, sociales qui ont pu favoriser l'implantation du Parti communiste. Elle a choisi Bobigny parce que la municipalité y est communiste sans interruption depuis 1920, et que Jean-Marie Clamamus, grande figure des banlieues ouvrières, en fut le député, puis le sénateur-maire. Elle reconstitue avec précision ce que fut, à Bobigny, la vie quotidienne des pionniers des lotissements de l'entre-deux-guerres, et comment, dans ce milieu original, le Parti communiste assura son hégémonie. La description vivante d'un âge d'or du communisme banlieusard permet de mieux poser une question d'actualité : est-ce la longue crise du modèle politique inventé dans l'entre-deux-guerres qui explique la lente disparition de la ceinture rouge ?

01/1986

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Droit

Communisme. L'avenir d'une espérance

Patrice Cohen-Séat est l'un des principaux dirigeants du Parti communiste français, codirecteur de la campagne présidentielle de Marie-George Buffet en 2007. Il revient ici sur l'échec de la gauche et la " berezina communiste " de 2007 qui pose la question de la place de son parti dans la société française. Il assume sans détour sa responsabilité. Mais surtout, il ouvre en grand l'analyse de la " crise historique de la gauche ". Qu'est-ce que " la gauche " ? D'où vient " la chute de l'ange communiste " ? Où va le Parti socialiste ? II pousse la réflexion sur les " points chauds " de l'histoire de la gauche et du communisme, et propose une critique de fond de notions comme égalitarisme, collectivisme, étatisme, internationalisme, révolution... II réexamine à cette lumière certaines questions politiques au cœur de l'actualité : l'assistanat, la fiscalité, la réduction du temps de travail, l'Europe, la mondialisation, les délocalisations, la dépénalisation de l'usage des drogues... Sa thèse est que le communisme s'est politiquement construit comme le contraire du capitalisme alors que la réalité, selon Marx lui-même, appelait à le dépasser en allant plus loin dans tous les domaines : liberté, égalité, efficacité, solidarité... II ouvre alors des pistes pour une nouvelle conception de cette espérance d'émancipation humaine qui a pris le nom de " communisme ". N'esquivant aucun tabou, il tente de définir les conditions nécessaires d'un tournant vital pour la gauche, et pour le Parti communiste, dont il remet tout en question.

09/2007

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Balkans

Le camp de concentration de Goli otok, emblème infâme de la Yougoslavie titiste. Lettre d'Emiljan Milan Kalafatic au maréchal Tito

L'avènement de la dictature titiste n'a, à ce jour, pas fait l'objet de travaux historiographiques consistants. Dès le milieu de l'année 1948, la rupture avec l'Union soviétique est consommée. L'Etat yougoslave recourt aux forces de sécurité fédérales (la sinistre UDB) afin de faire taire les opposants à sa politique au sein du Parti communiste de Yougoslavie. Alors que les dirigeants ne cessent de jurer publiquement fidélité à Lénine, à la révolution d'Octobre et au socialisme, l'intervention de l'UDB, prenant des formes monstrueuses, débouche sur une répression sans précédent, et sans égale dans l'Europe d'après-guerre. Au début de 1949, des arrestations de militants communistes ont lieu dans tout le pays. Le Monténégro, où la chasse aux communistes va jusqu'à l'organisation d'attentats, de battues et d'exécutions sommaires - avec la participation d'une division de l'UDB au plein complet, c'est-à-dire plus de dix mille hommes -, et la Bosnie-Herzégovine sont plus particulièrement touchés. Et le 10 juillet 1949 le camp de concentration de Goli otok, voulu et organisé par Josip Broz-Tito avec l'aide de ses plus proches collaborateurs, accueille les premiers prisonniers. La lettre de Kalafatic, membre de quatre partis communistes et ayant participé à trois mouvements de résistance, qui fut envoyée au maréchal Tito sans que ce dernier ait jamais répondu, donne la mesure de l'épuration à grande échelle, d'une cruauté sans pareille, qui frappe le Parti communiste yougoslave à partir du mois de juin 1948. Goli otok n'est que la partie émergée de l'iceberg, la plus choquante, la plus cruelle certes, mais ce sont les 75 % des militants communistes exclus du Parti qui donnent la véritable mesure de l'événement. Par conséquent, il n'est pas excessif de dire que la Yougoslavie, née de la guerre contre l'occupant nazi, change du tout au tout à la suite de la rupture avec l'Union soviétique ; la base politique sur laquelle se fonde le pouvoir de l'Etat est totalement bouleversée. Pièce maîtresse du système politique de la Yougoslavie titiste, le camp de concentration de Goli otok s'impose à quiconque tente d'en comprendre la tragique histoire, sa dislocation y compris. Dossier préparé par Alain Jejcic

07/2021

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Sciences politiques

La maladie infantile du communisme (le "communisme de gauche")

La maladie infantile du communisme (Le "communisme de gauche") fut publié par Lénine en juillet 1920. Cette oeuvre s'insère dans le cycle politique caractérisé par la plus grande crise révolutionnaire que le prolétariat européen et mondial ait vécue. Notre école marxiste requiert une lecture léniniste de l'oeuvre de nos maîtres. Cela vaut encore et surtout pour l'étude de La maladie infantile du communisme. Ce travail de Lénine a été l'un des chevaux de bataille de l'idéologie stalinienne. Il était présenté comme une sorte de manuel de la tactique d'où l'on pouvait extraire à tout moment la formule magique pour exorciser et supprimer toute critique de l'idéologie du socialisme dans un seul pays. Pour l'idéologie démocrate et social-démocrate, en revanche, c'était une sorte de nouveau Prince de l'oligarchie russe qui, travesti en bolchevik, servait de couverture à un régime totalitaire. Cette phase-là, caractérisée par les idéologies du monde bipolaire imposait sa propre lecture de La maladie infantile du communisme. Il ne pouvait en être autrement : l'idéologie dominante est l'idéologie de la classe dominante, tel est l'enseignement que Marx et Engels nous ont légué dès le lointain 1846. Cette idéologie devait être mise en pièces par la minorité révolutionnaire qui, fidèle à la leçon de Lénine, lisait cette oeuvre pour en chercher le sens profond là où Lénine l'avait placé. "... certains traits essentiels de notre révolution n'ont pas une portée locale, ni particulièrement nationale, ni uniquement russe, mais bien internationale" . Lénine précise que le sens de cette affirmation réside dans "la répétition historique inévitable, à l'échelle internationale, de ce qui s'est passé chez nous" . La validité historique et universelle du léninisme était le point d'aboutissement auquel était parvenue la science. Il n'était pas possible de revenir en arrière. Dans son écrit, Lénine explique, à l'aide d'une série d'exemples concrets tirés de la lutte révolutionnaire incessante et chauffée à blanc de ces années-là, que le parti est l'instrument de la stratégie.

04/2019

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Cinéma

Léon Moussinac, un intellectuel communiste

Léon Moussinac (1890-1964) est un des intellectuels communistes français majeurs de la première moitié du XXe siècle. Critique de théâtre, de cinéma, des arts décoratifs, ses réflexions s'inscrivent dans le courant de l'Art social. Après avoir endossé des responsabilités éditoriales dans nombre de revues, puisqu'il est secrétaire de rédaction d'Art et Décoration, rédacteur en chef de Comoedia illustré, il crée la rubrique cinématographique du Mercure de France puis celle de l'Humanité. Aux côtés d'Henri Barbusse et de Paul Vaillant-Couturier, il s'engage dans des actions de démocratisation culturelle et artistique, tels les Amis de Spartacus, premier ciné-club de masse, ou l'Association des Ecrivains et des Artistes Révolutionnaires, organisation qui prélude au rassemblement des intellectuels contre le fascisme. Arrêté pour ses opinions politiques en 1940, libéré en 1941, il entre en Résistance. Aux lendemains de la Guerre, devenu directeur d'écoles supérieures (l'IDHEC et l'EnsAD), Moussinac poursuit une œuvre personnelle, publiant des recueils de poésies, des romans ou nouvelles, des ouvrages consacrés aux arts décoratifs, au cinéma et au théâtre.Cet ensemble, dirigé par Valérie Vignaux, avec la collaboration de François Albera, associe un volume d'études et une anthologie de textes. Il a l'ambition et l'originalité d'aborder sans hiérarchie les différents domaines dans lesquels Moussinac a oeuvré.

02/2015

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Histoire de France

Un instituteur communiste en Algérie

En 1936, Gaston Revel entre à l'Ecole Normale d'Alger, où l'on est censé lui apprendre à "éduquer l'indigène". C'est aussi l'époque où il commence à s'intéresser à la politique : il est attiré par le Front Populaire, puis par l'anarchisme espagnol, qu'il cite en exemple de réussite sociale. Au cours de son service militaire, enfin, il approche pour la première fois le communisme. De 1940 à 1955, il enseigne en Algérie, dans le bled, puis à Bougie. Il rentre en Europe en raison de la guerre et débarque en Provence en septembre 1914, à la suite des Alliés. C'est à Bougie, en 1945, qu'il franchit le pas et s'engage résolument, en militant déterminé, au Parti Communiste Algérien : en 1953, il se présente aux élections municipales dans le second Collège (réservé aux Algériens) et il siège aux côtés des musulmans. En 1955, au début de la guerre, il doit contre son gré quitter l'Algérie. Mais, ainsi que des milliers d'autres "pieds rouges", il y revient en 1962 et reprend son métier d'enseignant. Il rentre définitivement en France en 1965. De toutes ces années, il a laissé un témoignage finit et très engagé, beaucoup de lettres, de carnets, et d'articles de presse : ces textes remarquablement écrits, présentés et annotés par Alexis Sempé, permettent de percevoir ces années algériennes de l'intérieur, à travers l'engagement et les combats d'un instituteur de la République, adversaire résolu de la colonisation, horrifié qu'il est par la misère et l'exploitation d'un pays qu'il aime profondément. Gaston Revel était également photographe amateur. Ce livre est donc très largement illustré : près de 250 photographies jusqu'ici inédites jalonnent ce parcours de trente années, de l'Algérie à la France, à l'Allemagne, à l'Europe de l'est, puis de nouveau à l'Algérie.

04/2013

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Littérature étrangère

J'ai épousé un communiste

Le maccarthysme a beau déferler sur l'Amérique au tournant des années cinquante, Ira Ringold se croit à l'abri de la chasse aux sorcières. Non seulement parce que son appartenance au Parti communiste est ignorée même de ses amis, mais surtout parce que l'enfant des quartiers pauvres de Newark, l'ancien terrassier au lourd passé, s'est réinventé en Iron Linn, vedette de la radio, idéale réincarnation de Lincoln, et heureux époux de Eve Frame, ex-star du muet. Mais c'est compter sans la pression du pouvoir, sans les aléas du désir et de la jalousie, sans la part d'ombre que cachent les êtres les plus chers. Car si Ira a changé d'identité, Eve elle-même a quelque chose à cacher. Et lorsqu'une politique dévoyée contamine jusqu'à la sphère intime, les masques tombent et la trahison affecte, au-delà d'un couple, une société tout entière. Ne reste alors aux témoins impuissants, le frère d'Ira et son disciple fervent, le jeune Nathan Zuckerman, qu'à garder en mémoire ces trajectoires brisées, avant enfin, au soir de leur vie, de faire toute la lumière sur une page infâme de l'Amérique. A l'instar de Pastorale américaine, J'ai épousé un communiste rend justice à ces individus détruits par la tourmente des événements et décrit avec une rare puissance comment l'Histoire ébranle la trame même de nos existences.

05/2001

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BD tout public

Je suis communiste Tome 1

Après 36 années passées en prison, Young-Chul est enfin libéré. Perdu dans un monde qu'il ne connaît plus, le vieil homme courbé doit réapprendre les codes. Ses premiers désirs : remercier les associations qui ont aidé à sa libération et retrouver sa maison. Mais la surveillance ne cesse jamais : Young-Chul subit régulièrement des interrogatoires, durant lesquels on lui pose cette question : " Qui a le meilleur régime ? Le Nord ou le Sud ? " Adaptation du récit autobiographique de Hur Young-Chul, prisonnier politique en Corée du Sud, Je suis communiste e st u ne bande dessinée (manwha) exigeante et nécessaire. Son récit, de l'enfance à la libération, retrace en filigrane l'histoire de la Corée du Sud au XXe siècle, alternant de magnifiques séquences de dessin au trait - pour figurer le temps de la narration - et d'autres, d'un style plus naïf, proche de la linogravure - évoquant, eux, les nombreux flash-backs.

10/2014

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Littérature française

Mon enfance en Chine communiste

"Raconter mon enfance, c'est raconter une autre Chine, la Chine d'il y a 50 ans. C'est raconter pourquoi la révolution culturelle a été un évènement structurant dans ma vie, en tant qu'elle a forcé mes parents à se marier en dehors de tout sentiment amoureux, juste parce que c'était la solution politiquement la plus correcte. C'est raconter la pauvreté dans laquelle vivait la majorité des Chinois à cette époque, et le traitement que la tradition réservait aux filles. C'est raconter enfin le communisme, tel que je l'ai vécu. Non pas simplement une propagande instillée dès le plus jeune âge à l'école, mais une réalité du quotidien, où l'on traquait les grossesses illégales et où la parade des condamnés à mort était un spectacle". Avec ses yeux d'enfant, Yun Wang brosse un portrait sans concessions de la Chine communiste des années quatre-vingt.

11/2023

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BD tout public

Je suis communiste Tome 2

Lorsque Hur Young-chul revoit enfin la lumière après trente-six années perdues dans les geôles sudcoréennes, il a peine à croire à ce qui lui arrive : heureux de respirer l'air vif du dehors, il n'en est pas moins perdu dans un monde qui lui est devenu étranger. Dans le premier tome, le dissident part à la recherche de ceux qui ont forgé son destin. Au fil de cette quête affleurent les réminiscences : enfance à la campagne, mariage déçu, naissance de son engagement politique... Interrompu au déclenchement de la guerre civile, le récit retrace dans ce deuxième volume les horreurs de cette guerre fratricide en même temps que l'engagement d'un homme qui a tout sacrifié pour ses idées. Les mots et les souvenirs deviennent alors pour ce vieillard courbé par la vie carcérale, la solitude et la torture l'unique moyen de continuer son combat.

09/2015

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Histoire internationale

Histoire cachée du Parti communiste algérien. De l'Etoile nord-africaine à la bataille d'Alger

L'intention de l'auteur était d'écrire sur l'affaire Audin, mathématicien communiste disparu pendant la Bataille d'Alger en juin 1957, après son arrestation par les parachutistes français. Il est vite apparu indispensable de rappeler l'histoire du mouvement communiste en Algérie et de ses rapports rugueux avec le nationalisme autochtone. Voici donc le récit inédit de trente ans de rivalités et concurrence intense entre nationalistes et communistes, éclairant, en partie, le contexte de l'affaire Audin. On y découvre le passé d'une mystification, avec au final le non soutien communiste à l'insurrection de novembre 1954, le vote des pouvoirs spéciaux à Guy Mollet et bien d'autres faits mal connus de l'histoire algérienne de 1926, date de la création de L'Etoile nord-africaine à la création du PCA en 1936, jusqu'au tardif ralliement de ce dernier à la lutte armée pour l'indépendance.

09/2016

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Sciences politiques

Autobiographie 1890-1921. Parcours d'un militant internationaliste allemand : de la social-démocratie au Parti communiste

Le livre de Frölich nous offre un point de vue inhabituel sur les raisons pour lesquelles la révolution internationale, qui commence par une victoire en Russie, a été tragiquement battue en Allemagne. Pour résumer en une phrase la vérité qui filtre de presque toutes ces pages, on peut dire que les causes de la défaite résident dans l'absence du parti révolutionnaire et dans l'impossibilité de remédier à cette carence au moment où la crise révolutionnaire battait son plein. Il n'était pas nécessaire d'attendre ce livre pour le découvrir, mais les mémoires de Frölich apportent un nouvel éclairage aussi bien sur les causes que sur les aspects les plus concrets de cette vérité. La puissante social-démocratie allemande se déclare marxiste, mais en réalité, la pénétration du marxisme dans le mouvement ouvrier allemand est très superficielle. Les avant-gardes révolutionnaires ne l'ont pas assez assimilé pour aboutir à l'acquis fondamental auquel Lénine est parvenu en Russie : seul un parti de science et de stratégie est à la hauteur des guerres et des révolutions de l'époque impérialiste. Ces mémoires sont parsemés d'indices de la diffusion insuffisante du marxisme et du fait qu'il n'a pas été utilisé pour l'élaboration d'une stratégie révolutionnaire. Il faut apprendre la leçon des erreurs de la génération des révolutionnaires allemands dont Paul Frölich s'est fait le porte-parole à travers ses mémoires. C'est la meilleure manière de rendre hommage à l'ampleur du travail, de l'engagement, du sacrifice, de l'enthousiasme et de la passion révolutionnaire qu'ils nous restituent.

01/2012

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Histoire des idées politiques

Maurice Tréand. L'inquisiteur rouge. La vie trépidante de l'homme des basses besognes du PC

Maurice Tréand est connu pour être l'homme qui a convaincu les Allemands qui occupaient Paris de laisser reparaître L'Humanité en juillet 1940. Issu d'un milieu social modeste, Tréand devient par son action musclée dans les Jeunesses communistes un cadre régional d'envergure. Ayant accédé au poste de permanent du comité central, il est envoyé à Moscou à l'Ecole léniniste internationale et obtient à son retour des fonctions au sein de la Commission centrale des cadres où il est l'homme des basses besognes du Parti. Très rapidement, entre 1934 et 1938, Tréand s'impose comme le patron de cette commission, véritable police secrète interne. La guerre entraîne finalement sa chute, sa mort politique puis physique et, pour le Parti communiste, la gestion de sa mémoire. "La biographie d'un tel personnage s'impose d'elle-même, et, pour oser une lapalissade : sans Tréand, le Parti communiste eût été certainement un peu différent. Son style, sa manière d'être, la réalité du personnage font de lui un militant à part, hors des normes convenues de la vie politique et des processus politiques traditionnels. Les raisons de sa sélection par l'appareil du mouvement communiste international viennent également prouver que l'Internationale communiste n'a jamais agi autrement que selon le principe de la fidélité absolue envers le système communiste, les systèmes de rétribution symbolique et de reconnaissance permettant à l'individu de trouver une justification à ses choix."

03/2023

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Histoire de France

Le PCF à l'épreuve de la guerre, 1940-1943. De la guerre impérialiste à la lutte armée

La politique du Parti communiste français pendant la Deuxième Guerre mondiale demeure un sujet de controverses, notamment sur la période qui va de la défaite de juin 1940 à l'entrée en guerre de l'Union soviétique le 22 juin 1941. A partir de sources et de publications diverses, l'auteur examine ce que fut pendant cette période charnière l'activité de la direction clandestine de ce parti, en relation avec les directives de l'Internationale communiste, qui sera dissoute en 1943. Plusieurs grandes questions sont abordées. La première est celle de l'attitude du Parti communiste face au général de Gaulle et à la résistance gaulliste de juin 1940 à juin 1941, attitude étroitement liée à une orientation stratégique résultant de l'analyse de la guerre comme exclusivement inter-impérialiste. L'auteur se penche ensuite sur le contenu des appels communistes de l'été 1940, en relation avec les textes, publiés pour la première fois dans leur intégralité, émis à Bordeaux par Charles Tillon, futur dirigeant des Francs tireurs et partisans (FTP). L'ouvrage s'attache également à retracer l'évolution des directives et des publications officielles du Parti communiste et rend compte de leur place dans la naissance de la résistance communiste. Il aborde enfin la question de l'action directe contre l'occupant après l'entrée en guerre de l'URSS, du mode de direction des FTP et des modifications de leur tactique militaire en 1942 et 1943, en prenant l'exemple de Paris et de la région parisienne. Autant de mises au point qui ne manqueront pas de provoquer la discussion!

04/2012