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Wittgenstein

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Philosophie

Remarques philosophiques

Ce livre constitue un commentaire critique du Tractacus. Et, à travers ce commentaire, se dégagent les thèmes de la seconde manière de Wittgenstein dont les Investigations Philosophiques sont considérées comme l'expression la plus achevée. Certes, Wittgenstein n'a pas jugé bon de publier cet ouvrage, peut-être parce qu'il avait conscience que c'était là un état transitoire de l'évolution de sa pensée (1929-1930). En tout cas, il nous apporte les éléments de connaissance qui nous sont indispensables pour apprécier la continuité de la pensée de Wittgenstein et décider, compte tenu des deux périodes que l'on distingue en elle, de l'unicité de son aspiration philosophique.

10/1984

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Philosophie

Derniers écrits sur la philosophie de la psychologie. Tome 1, Etudes préparatoires à la 2e partie des "Recherches philosophiques", Edition bilingue français-allemand

Les études préparatoires à la seconde partie des recherches philosophiques disent assez, par leur titre, ce qu'elles sont : le chantier de l'oeuvre majeure, ou du moins d'une partie de celle-ci. A peu près ce que les Grundrisse, chez Marx, sont à Das Kapital. Que gagne-t-on à se promener sur le chantier ? Parmi beaucoup de répétitions, soudain une variante, presque toujours précieuse pour vérifier (ou infirmer) qu'on avait compris ; et des morceaux entiers qui n'ont pas été retenus pour la composition de la 2nd partie des Philosophische Untersuchungen, dont on sait qu'elle est extraordinairement ramassée, et par-là même énigmatique en plus d'un passage. Les Etudes préparatoires font bien souvent la lumière. Sillonnée par les trains d'affaires - fenêtres bloquées, attaché-cases et complet-cravate - l'Europe, jadis aimée d'un dieu, n'est plus désormais, comme chacun sait, qu'un "Espace" fait de plusieurs autres empilés ou entre-croisés : l'espace économique, l'espace technologique, l'espace judiciaire (c'est-à-dire policier), l'espace idéologico-moral. Au total, l'espace de la répression de la possibilité même d'exister. Trans-Europ-Repress, dans son jargon désorthographié, dit la chose comme elle est. Bienvenus dans ces nouvelles éditions tous textes et toutes images qui auront assez de force pour dévoiler et combattre la gestion de l'impossible qui accable notre présent - et plus encore pour parturier cet avenir d'après-la-fin dont le goût marin se répand déjà dans nos imaginations.

10/1985

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Philosophie

Grammaire philosophique

Empruntant au Tractatus logico-philosophicus son affirmation d'ouverture - "Le monde est tout ce qui a lieu" - et sa problématique du langage et de la logique, la Grammaire philosophique développe la question de la relation entre le langage et la réalité, dont "l'harmonie, comme tout autre chose métaphysique, est à trouver dans la grammaire du langage" . La Grammaire philosophique concilie les deux orientations de la philosophie de Wittgenstein dans la dynamique de la représentation : le fondement du langage comme celui des mathématiques est convention, et la philosophie, administrant le développement de ces jeux, de ces formes de vie, y apparaît comme la forme suprême de l'imagination. Le concept de grammaire est l'instrument de l'activité philosophique par excellence.

06/2020

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Correspondance

Lettres à sa famille. Correspondances croisées 1908-1951

Ludwig Wittgenstein, l'un des plus grands philosophes du XXe siècle, était le dernier des huit enfants de l'une des familles les plus en vue de la Mitteleuropa. Les Wittgenstein étaient à l'avant-garde de la vie culturelle de Vienne : Maurice Ravel écrivit un célèbre concerto pour le pianiste Paul Wittgenstein, frère aîné de Ludwig ; Gustav Klimt a peint le tableau de mariage de sa soeur Margaret ; Gustav Mahler et Johannes Brahms donnaient régulièrement des concerts dans le salon de musique familial. D'un rayonnement social et culturel considérable, la famille Wittgenstein ne devait pas être épargnée par la tragédie. La soeur de Ludwig, Dora, mourut prématurément, son frère Paul perdit son bras au combat pendant la Première Guerre mondiale, et deux de ses frères se suicidèrent. Les lettres inédites réunies dans ce volume couvrent la période de 1908 à 1951, quelques semaines avant la mort de Ludwig. Elles sont un témoignage de première main sur les différentes étapes de sa vie si singulière et sur les liens qui l'unissaient aux siens.

03/2021

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Philosophie

Le cahier bleu. et Le cahier brun

Ce volume rassemble deux textes qu'on associe traditionnellement depuis leur publication posthume conjointe. S'ils ont en commun d'appartenir à la période intermédiaire du travail de Wittgenstein, entre le Tractatus logico-philosophicus (1921) et les Investigations philosophiques (achevé en 1949), ainsi que d'avoir été dictés en anglais à des étudiants de Cambridge, ils n'ont cependant pas le même statut. Le Cahier bleu (dicté en 1934) est la première formulation complète de la seconde philosophie de Wittgenstein. Agé de quarante-cinq ans, le philosophe y reprend à la lumière du " jeu de langage " l'ensemble des problèmes qui l'ont toujours préoccupé. Il montre en quoi cette notion permet d'échapper aux apories du sens, du solipsisme, et, plus généralement, de la métaphysique. Malgré certaines lacunes qu'on peut y déceler à la lecture rétrospective des Investigations, cet ouvrage se présente comme définitif. Wittgenstein le dicta d'ailleurs à ses élèves alors qu'il envisageait de quitter Cambridge pour s'installer en Union soviétique où il aurait voulu exercer un métier manuel. Quant au Cahier brun (dicté en 1935), il constitue sans équivoque le premier jet des Investigations philosophiques. Il ne 'agit plus seulement d'indiquer de manière générale les pouvoirs thérapeutiques des jeux de langage, mais d'en proposer une série concrète. A ce titre, le Cahier brun se présent à la fois comme un manuel d'exercices philosophiques et comme une réflexion sur leur usage. Y sont examinés des problèmes aussi divers que la ressemblance, le suivi des règles, l'infini, etc., qui relèvent tous d'une attitude métaphysique dont Wittgenstein veut montrer la vanité.

01/1996

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Philosophie

Recherches philosophiques

Œuvre maîtresse de la seconde manière wittgensteinienne, les Recherches philosophiques ont été à maintes reprises remises sur le métier par leur auteur. Elles ne constituent pas un texte achevé, mais un work in progress : la version imprimée de la première partie est en fait une troisième version de l'ouvrage (elle fut rédigée pendant l'année universitaire 1945-1946 et il semble bien que Wittgenstein la retravaillait encore à la veille de sa mort), et la seconde partie provient d'un manuscrit issu de la réélaboration et de la réorganisation de matériaux contenus dans différents textes écrits entre 1945 et 1949. Publiées en 1953 après la mort de Wittgenstein par deux de ses exécuteurs littéraires (G. E. M. Anscombe et R. Rhées) et saluées dès leur parution par des comptes rendus substantiels et élogieux, signés de noms célèbres (N. Malcolm, P. F. Strawson, J. N. Findlay et P. K. Feyerabend), dont l'un présente Wittgenstein comme " le premier philosophe de l'époque ", les Recherches se sont très vite imposées non seulement comme un texte de référence en philosophie du langage, mais aussi comme un classique de la philosophie contemporaine. Elles ont eu une influence considérable sur divers courants dominants de la philosophie de la fin du XXe siècle (principalement outre-Manche et outre-Atlantique, mais aussi en Allemagne à travers K. O. Apel), et elles sont à la source de bien des débats actuels qui débordent très largement le cadre de la philosophie académique. A vrai dire, elles occupent une position singulière dans le champ contemporain qui tient notamment à leur remise en question des sublimités métaphysiques et des réductionnismes en tout genre et à leur refus catégorique de toute théorie de la signification et de toute quête d'une terre ferme de l'origine - refus qui les tient à l'écart, d'une part des ambitions de la tradition analytique, et d'autre part des présupposés de la tradition continentale, et qui les conduit sur la voie d'une analytique de la quotidienneté dont on n'a certainement pas fini de mesurer la fécondité.

01/2005

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Philosophie

De la certitude

Wittgenstein, incontestablement un des plus grands philosophes du XXe siècle, est aujourd'hui reconnu comme l'auteur, non de deux, mais de trois œuvres maîtresses : alors que le Tractatus et les Recherches philosophiques appartiennent au premier et au deuxième Wittgenstein. Sans doute la plus importante contribution à l'épistémologie depuis la Critique de la raison pure de Kant. De la certitude est la réponse de Wittgenstein au scepticisme cartésien. La méthode de Descartes est de tout soumettre au doute jusqu'à avoir atteint la roche dure de la certitude : l'indubitable. A cela, la réponse de Wittgenstein est que la formulation même du doute présuppose la certitude. Ainsi, nos certitudes fondamentales constituent, on un point d'arrivée, mais le point de départ nécessaire et indubitable de notre pensée et de notre action dans le monde. Elles ne sont pas l'objet de la connaissance, mais son fondement. Cette nouvelle traduction répond à l'intérêt croissant qu suscite De la certitude dans le cadre d'une œuvre dont on mesure de mieux en mieux l'importance.

11/2006

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Philosophie

Correspondance philosophique

De 1911, date à laquelle il entama ses études de philosophie, jusqu'à la veille de sa mort en 1951, Ludwig Wittgenstein entretint une abondante correspondance philosophique avec des philosophes fort célèbres, avec d'autres moins reconnus, mais aussi avec des grands intellectuels. Dans les année 1910, il fut en correspondance avec ses maîtres en logique, Gottlob Frege et Bertrand Russell, avec George Edward Moore, avec l'économiste John Maynard Keynes, ainsi qu'avec Ludwig von Ficker, l'éditeur de Der Brenner, et l'architecte Pat Engelmann, dont il fit la connaissance à Olmütz en 1916 et qui devint son ami. Pendant les années 1920 parfois qualifiées d'"années perdues" (puisqu'il ne faisait plus alors de philosophie), Wittgenstein eut néanmoins de nombreux échanges avec C K Odgen autour de la traduction anglaise du Tractatus logico-philosophicus., et il entra également en correspondance avec l'un des traducteurs de l'ouvrage, le logicien-mathématicien Frank P Ramsey, et avec Moritz Schlick qui prit contact avec lui dès 1924, et dont le Cercle s'engagea dans l'exégèse du Traité. A ces premiers correspondants, s'en ajoutèrent de nombreux autres après le retour de Wittgenstein à la philosophie en 1929 : Friedrich Waismann, Rudolf Carnap auquel il adressa une unique lettre l'accusant de plagiat, l'économiste Piero Sraffa qui eut une réelle influence sur l'évolution de ses idées, et quantité d'élèves et disciples dont certains devinrent ensuite des wittgensteiniens reconnus - notamment Norman Malcolm, Rush Rhees et Georg Henrik von Wright.

11/2015

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Philosophie

Tractatus logico-philosophicus

Le Tractatus logico-philosophicus de Ludwig Wittgenstein, qu'il se trouve ou non donner la vérité dernière sur les matières qu'il traite, mérite certainement, par son ampleur, son étendue et sa profondeur, d'être considéré comme un événement, important dans le monde philosophique. Débutant à partir des principes du symbolisme et des rapports qui sont nécessaires entre les mots et les choses dans tout langage, il applique le résultat de ses recherches aux différents domaines de la philosophie traditionnelle, montrant dans chaque cas comment la philosophie traditionnelle et les solutions traditionnelles naissent de l'ignorance des principes du symbolisme et du mauvais usage du langage. La structure logique des propositions et la nature de l'inférence logique sont d'abord traitées. Ensuite, nous passons successivement à la théorie de la Connaissance, aux principes de la Physique, à l'Ethique et enfin à la Mystique. Bertrand Russell

02/2001

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Philosophie

Des philosophes analytiques en discussion : Wittgenstein, Frege, Carnap, Schlick

"La philosophie ne demande pas que nous partagions des doctrines, mais que nous menions un débat rationnel et civilisé sur ses propres affirmations favorites... . A une époque où les idéologies religieuses et les dogmes économiques dominent la planète, et portent un regard de mépris sur la logique et la science, la philosophie analytique pourrait avoir des effets bénéfiques dans une sphère plus vaste, pourvu qu'elle ait la force de terrasser quelques monstres intellectuels" . H-J. GLOCK

12/2019

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Philosophie

Règles et langage privé. Introduction au paradoxe de Wittgenstein

" L'argument sceptique reste donc sans réponse. Quoi qu'on dise, on ne peut signifier quoi que ce soit. N'importe qu'elle intention présente peut s'interpréter comme en accord avec n'importe quel choix d'action. Ce que je signifie par " plus ", ou par tout autre mot, à quelque moment que ce soit, ne peut être attesté par aucun fait. Wittgenstein a inventé une nouvelle forme de scepticisme. Personnellement, je considère qu'elle pose à la philosophie le problème sceptique le plus radical et le plus original qu'elle ait jamais eu à affronter, un problème que seul un esprit tout à fait singulier pouvait mettre à jour. Bien entendu, il ne veut pas seulement nous léguer ce problème, mais le résoudre : la conclusion sceptique est insensée et intolérable. L'objectif principal de ce travail est de présenter un problème et un argument, non de les évaluer. Pour l'essentiel, on peut donc me lire comme si j'étais un avocat présentant une argumentation philosophique majeure, et qui mettrait en valeur les aspects qui l'ont le plus frappé ". Saul Kripke

10/1996

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Notions

L'éthique comme manière de vivre. Wittgenstein et Hadot

Faut-il renouer avec la conception antique d'une philosophie comme art de vivre ? Ou accepter le consensus actuel autour d'une conception avant tout théorique et académique de la philosophie ? Une chose est certaine, le discours philosophique peut avoir une fonction éthique, c'est-à-dire qu'il peut être à la fois l'expression et le moteur d'un mode de vie. C'est ce que s'attache à montrer Martin Arriola à partir des travaux du philosophe et historien Pierre Hadot, et de la notion de " vie philosophique " inspirée des modèles antiques. Pour illustrer la fonction éthique du discours philosophique, le cas de Wittgenstein, interprété à l'aune de la pensée stoïcienne, est particulièrement révélateur : il permet en effet de réconcilier l'éthique théorique et l'éthique vécue, et de penser la philosophie comme transformation existentielle du sujet.

10/2022

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Autres philosophes

L'expérience du langage. Wittgenstein philosophe de la subjectivité

Les vécus ne s'identifient pas eux-mêmes. Ce simple motif a des effets philosophiques considérables. Il est la source d'une thèse radicale sur le langage : c'est une erreur de croire que "vouloir dire quelque chose consiste en ceci ou cela" . C'est aussi le foyer d'une philosophie de l'expérience subjective. En partant de l'importance du langage dans notre vie, "notre labyrinthe" , L'expérience du langage reconstruit les thèmes essentiels de la pensée de Wittgenstein (l'impossibilité d'un langage privé, l'indicible, la nature de la signification, suivre une règle) et montre qu'ils constituent une anthropologie philosophique, une analyse de ce que c'est qu'être humain et de la connaissance que nous pouvons avoir de nous-mêmes.

05/2022

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Théâtre - Pièces

Minetti ; Les apparences sont trompeuses ; Déjeuner chez Wittgenstein ; Simplement compliqué

Ce volume de pièces de référence de Thomas Bernhard illustre la relation acerbe et ambivalente qu'entretenait l'auteur viennois avec le monde du théâtre, la profession de comédien et l'art dramatique en général, le plus proche de la folie, un art entre mascarade et aliénation. Miroir de Bernhard et figure repoussoir, l'acteur cristallise toute la haine féroce que Bernhard vouait au monde théâtral, un monde haïssable de faux semblants, de culte du pouvoir, métaphore de la société de l'époque et de la nation autrichienne : "l'humanité entière délire de pouvoirs / où que nous regardions / nous ne voyons qu'une humanité délirant de pouvoirs / nous sommes au coeur / d'un processus catastrophique de crétinisation" "L'Autriche elle-même n'est rien d'autre qu'une scène/ où tout va à vau-l'eau à la putréfaction à l'agonie/ une figuration enfoncée dans la haine d'elle-même/ formée par six millions et demi d'abandonnés/ six millions et demi de débiles et de fous furieux" Dans Déjeuner chez Wittgenstein, Voss, alter ego de Ludwig Wittgenstein, oscille de façon permanente entre folie et génie. Considérée comme l'une des pièces les plus violentes, les plus assassines de Bernhard, elle est également caractérisée par plusieurs évocations de Schopenhauer qui partageait la même authentique aversion pour l'esprit de sa nation, pour la "lourdeur" germanique. L'excès frôle la jubilation et la virulence hargneuse ne faiblit jamais, que l'on y parle des symphoniques de Beethoven ou de viandes en sauce. La langue bernhardienne se fait obsédante, obsessionnelle, répétitive, monstrueuse, portée par des locuteurs avoisinant constamment la solitude et la folie. Dans leur bouche, la décomposition du discours se dévoile comme un moi qui se dissout, laissant entrevoir une vaste béance de désespoir. Ainsi trouve-t-on, dans Minetti : "Vous entendez/ La mer/ La mathématique/ La peine/ L'effroi/ L'ambition/ L'abandon/ Vent/ Côte/ Ce mot côte/ (chantant presque) Côte/ côte/ et puis/ brume/ Perception/ Jalousie/ (criant soudain) A l'aide/ (tout bas) Crime/ (à la dame directement) Quand ne règne plus que le I/ ou plus que le U/ ou le O (comme s'il imitait le chant du coq) Cocorico/ Cocorico/ Cocorico". "D'une certaine manière les comédiens sont des crétins /même les plus grands / même les plus célèbres / ils fuient leur médiocrité / et la médiocrité les rattrape / sans exception" Sous la plume de Bernhard, le théâtre, miroir métaphysique de la vie humaine, prend la forme d'une grande danse macabre où des pantins se débattent dans une époque finissante et engluée dans les atrocités du passé, avec le suicide comme échappatoire à la suffocation politique.

10/2023

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Sociologie

Les formes sociales de la pensée. La sociologie après Wittgenstein

L'œuvre de Wittgenstein ne vise pas - c'est vraiment le moins qu'on puisse dire - à proposer un modèle pour les sciences sociales. Or, curieusement, Wittgenstein figure parmi les auteurs que les sociologues aiment aujourd'hui invoquer pour justifier le bien-fondé de leurs analyses. Les notions de " forme de vie ", de " jeu de langage ", de " suivre une règle " et de " grammaire " ont pris place dans leur lexique ; et le fameux " esprit " de la " pensée Wittgenstein " souffle sur les sciences sociales... Plutôt que de s'appesantir sur le caractère forcé, voire un peu absurde de cette invocation, il convient de le considérer comme un symptôme : celui de l'évolution d'une discipline qui en est venue à prendre en considération la signification, l'ordre des pratiques, et la nature intentionnelle des faits sociaux. Mêlant étroitement et de façon exemplaire histoire des idées et réflexion méthodologique, ce livre explore trois thèmes sociologiques liés au problème de la signification et de ses usages : la connaissance ordinaire, l'interprétation objective et l'accord dans la coordination. Ce faisant, il aidera les sociologues qui veulent réfléchir à la méthode et à l'objet de leur discipline à se mesurer à un problème très actuel : comment faire une sociologie qui ne se pose pas des questions aussi illusoires que celles dont Wittgenstein entendait délivrer la philosophie ?

03/2007

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Philosophie

LE PAYS DES POSSIBLES. Wittgenstein, les mathématiques et le monde réel

Wittgenstein appartient incontestablement à la catégorie des philosophes pour lesquels la tâche de la philosophie est plutôt de comprendre le monde que de le transformer. Comme il le dit et le répète, la philosophie laisse en principe toutes choses (en particulier, nos pratiques établies) dans l'état où elle les trouve. Il n'y a probablement pas de domaine où cette théorie semble plus directement contredite par sa pratique que la philosophie des mathématiques. Comment peut-il critiquer aussi radicalement le platonisme mathématique et en même temps refuser d'accepter les restrictions que le constructivisme tente d'introduire dans les mathématiques, se rapprocher sur certains points autant de l'intuitionnisme et récuser néanmoins explicitement le programme réformiste que Brouwer voudrait imposer ? L'explication est probablement à chercher dans l'idée de l'autonomie de la grammaire et de la souveraineté de la pratique, dont les règles n'ont pas besoin du genre de justification que les partisans de l'orthodoxie croient détenir et dont les révisionnistes invoquent l'absence pour exiger des changements plus ou moins radicaux. C'est avant tout l'antijustificationnisme conséquent de Wittgenstein qui lui interdit d'envisager un changement de logique ou un bouleversement de nos pratiques mathématiques motivés par des considérations (principalement) philosophiques.

09/1988

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Philosophie

Qu'est-ce-que la philosophie américaine ? De Wittgenstein à Emerson

Qu'est-ce que la philosophie américaine ? La philosophie analytique, fondée sur la logique et l'analyse du langage et se revendiquant de l'héritage de Wittgenstein, et le libertarianisme d'autre part, répondra-t-on. Stanley Cavell préfère reformuler la question à nouveaux frais : Y a-t-il même une philosophie américaine ? Question provocatrice? Malentendu, assure Cavell. Car comment entendre et recevoir Wittgenstein, si l'Amérique s'est déjà montrée incapable de faire place à un héritage proprement américain : la voix originelle et philosophique d'Emerson - et à sa suite de Thoreau -, qui annonce pourtant à sa manière Wittgenstein. Nietzsche, lui, ne s'y est pas trompé qui était grand lecteur d'Emerson, antiesclavagiste notoire, défenseur de l'homme sans condition, de la réalité apparemment triviale, mais théoricien du perfectionnement moral.

04/2009

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Notions

Dire & Montrer. Philosophie et limites du langage dans le Tractatus de Wittgenstein

Ouvrage majeur de la philosophie du XXe siècle, le Tractatus logico-philosophicus du philosophe autrichien Ludwig Wittgenstein a donné lieu, dès sa parution en 1921, à de très nombreuses interprétations parfois tout à fait inconciliables. Alors que Wittgenstein a lui-même présenté la distinction entre dire et montrer comme constituant à la fois son "idée principale" et le "problème cardinal de la philosophie" , il n'existe à ce jour aucun consensus parmi les spécialistes à propos de sa nature exacte. Dans cet essai, Guillaume Decauwert s'attache à élucider la portée de cette distinction à l'oeuvre dans le Tractatus pour en souligner les enjeux philosophiques, en la rattachant à la question du fondement des connaissances et aux paradoxes que suscitent les notions de réflexivité ou d'autoréférence.

02/2022

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Philosophie

Les normes. Analyse de la notion Etude de textes : Wittgenstein, Leibniz, Kelsen, Aristote

Il n'est pas de société sans normes. Mais sont-elles simplement des contraintes imposées par les activités des autres, des règles pour des comportements sociaux, ou bien sont-elles liées aux valeurs de notre société ? Analyse de la notion : le juriste pense pouvoir décrire les normes d'un système juridique sans se poser la question de leur valeur. Le philosophe communautariste pense à l'inverse que nous devons nos évaluations aux normes de notre communauté de vie. L'un comme l'autre sous-estiment le fait que les nomes soient instituées. Créer et accepter une institution, c'est supposer qu'une fois devenue le cadre de nos activités, elle modifiera en retour les motivations qui guident les actions de chacun, rendant par là possibles des interaction qui ont pour nous une valeur. Dans cette perspective de l'institution, il est possible de distinguer les normes des valeurs, des règles et des conventions, et de poser la question d'une vérité des normes. Etude de textes : Nous irons des fondations conceptuelles de la règle aux mises en jeu des normes : de Wiggetstein, qui dans ses Recherches philosophiques insiste sur le lien des normes à leur usage, à Leibniz qui dans son Des conditions envisage des obligations conditionnelles à des faits ; puis de Kelsen, qui pense les normes à la fois dans leur positivité et leur caractère d'obligation, à Aristote (Ethique à Nicomaque) qui nous montre sur quels principes de justice peuvent reposer les normes.

04/2006

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Autres philosophes

L'Échelle de Wittgenstein. Le langage poétique et l'étrangeté de l'ordinaire

S'emparant de la remarque wittgensteinienne selon laquelle " la philosophie ne devrait être écrite que comme une forme de poésie ", Marjorie Perloff choisit de relire Wittgenstein en prenant acte de son rejet de tout métalangage, et en le traitant lui-même comme un poète, dont la grammaire serait l'objet central.

02/2023

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Philosophie

Les voix de la raison. Wittgenstein, le scepticisme, la moralité et la tragédie

"Le fondement de la présente publication est que la réception de Wittgenstein est encore à venir. Je ne dis pas d'ailleurs que ce soit une mauvaise chose. L'écriture de Wittgenstein n'est pas du genre qui se prête à la professionnalisation. Je ne dis pas non plus que cette absence de réception soit surprenante. Comme les grandes oeuvres modernes depuis un siècle, les Investigations philosophiques sont, au sens logique, ésotériques, autrement dit elles sont essentiellement et toujours en attente de réception. Elles ont donc les désagréments des oeuvres-cultes qui exigent, pour être reçues sincèrement, le choc de la conversion. Wittgenstein avoue lui-même que son oeuvre "semble détruire tout ce qui est intéressant, c'est-à-dire tout ce qui est grand et important". Mais ce qui s'exprime ici, dans l'idée de destruction, c'est en réalité un renversement de nos idées de ce qui est grand et important."

03/2012

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Philosophie

Lettres, rencontres, souvenirs

Cet ouvrage rassemble pour la première fois ce qui a été retrouvé de la correspondance échangée de 1916 à 1937 entre l'architecte Paul Engelmann et Ludwig Wittgenstein. S'y ajoutent des lettres de quelques proches qui permettent de reconstituer le cercle d'amis du philosophe au moment de la Première Guerre mondiale et de la rédaction du Tractatus logico-philosophicus, dont on peut suivre ici la genèse. L'ouvrage contient également le "Mémoire" qu'Engelmann a consacré à Wittgenstein, ainsi que de nombreuses notes inédites qui témoignent de l'importance des liens d'amitié entre les deux hommes et de l'influence qu'ils exercèrent l'un sur l'autre en ces années difficiles, qui ont vu l'effondrement de l'Empire austro-hongrois et la naissance d'une pensée qui allait devenir l'une des plus originales du XXe siècle.

01/2010

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Musique, danse

Lettres de Franz Liszt à la princesse Marie de Hohenlohe-Schillingsfürst née de Sayn-Wittgenstein

En 1847, Franz Liszt (1811-1886) abandonne sa brillante carrière de virtuose pour se tourner vers la composition, la direction d'orchestre et l'enseignement. Il se lie alors à la princesse Carolyne de Sayn-Wittgenstein avec laquelle il s'installe à Weimar. Il se prend d'affection pour sa fille, la princesse Marie (1837-1920) avec laquelle il entretient une correspondance jusqu'à sa mort. La jeune princesse assiste aux réunions de l'Altenburg où se pressent des artistes, écrivains et musiciens parmi les plus renommés. Les peintres Kaulbach, Scheffer et Schwind immortalisent ses traits. Installée à Vienne après son mariage avec le prince Constantin de Hohenlohe-Schillingsfürst, futur grand maître de la cour de l'empereur François Joseph, la princesse Marie entretient à son tour un salon prisé et devient une personnalité très influente. Les lettres publiées ici pour la première fois en français, leur langue originale, sont une source exceptionnelle de renseignements sur Liszt, ses proches et le gotha européen. De plus, elles offrent une chronique inédite de la vie musicale, artistique et intellectuelle de l'époque.

01/2010

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Notions

Les vagues du langage. Le "paradoxe de Wittgenstein" ou comment peut-on suivre une règle ?

Dernier livre d'une série d'études sur Wittgenstein, Les Vagues du langage représente l'achèvement d'une longue période de recherche. Jacques Bouveresse s'y penche sur une question qui l'a obsédé pendant plusieurs décennies : le "paradoxe de Wittgenstein" (Paul Kripke). Comment un signe, parlé ou écrit, matériel ou mental, peut-il avoir un sens ? Comment se déterminent les conditions de son usage correct ? La signification d'un signe pourrait être fixée par quelque chose qui lui correspond dans l'esprit du locuteur, mais cet élément mental, objecte Wittgenstein, ne pourrait remplir ce genre de fonction qu'à la condition d'avoir lui-même des conditions d'usage correct et d'être utilisé correctement. Il en résulte une indétermination qui affecte la relation de la règle à son application et par conséquent le sens, ce qui engage la possibilité même d'une pensée philosophique du monde. Bien qu'il semble théorique et abstrait, ce questionnement porte aussi sur les conditions de possibilité ordinaires d'une compréhension effective, commune et partagée, toujours menacée par le malentendu, l'erreur d'interprétation, l'inégale maîtrise du langage. Dans une discussion serrée avec les meilleurs spécialistes mais aussi, de manière moins attendue peut-être, avec Jacques Derrida, Jacques Bouveresse récuse l'idée que Wittgenstein défende une position sceptique comme le suggère Kripke. C'est l'occasion d'un grand livre sur la question de la signification et de la compréhension, qui est aussi une leçon sur la conception et le rôle de la philosophie.

05/2022

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BD tout public

Concerto pour main gauche

Inspiré par la biographie du paniste autrichien Paul Wittgenstein, Concerto pour main gauche nous transporte dans un univers onirique et poétique, au coeur de la psyché de ce personnage tourmenté, mélancolique et complexe, que seule la musique semble apaiser. Blessé lors de la première guerre mondiale, Paul Wittgenstein, frère du philosophe Ludwig Wittgenstein, fut amputé du bras droit mais poursuivit une carrière de concertiste malgré ce handicap. La fortune laissée par son père lui permit de commander des oeuvres pour la main gauche aux plus grands compositeurs de l'époque. Ainsi, c'est à sa demande que Maurice Ravel composa le célèbre Concerto pour la main gauche. Un destin extraordinaire porté par l'élégance et la poésie du dessin de Yann Damezin.

03/2019

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Philosophie

Les liaisons ordinaires. Wittgenstein sur la pensée et le monde, Leçons au Collège de France - Juin 2002

Comment garantir l'objectivité de notre rapport au monde ? Le rationalisme et l'empirisme renvoient, chacun à leur manière, à une capacité générale de l'esprit humain - capacité désengagée du monde, décontextualisée. La nouveauté radicale qu'introduit Wittgenstein dans sa seconde philosophie est une vision contextualiste et proprement humaine de l'objectivité. Dans cet ouvrage, issu de leçons données au Collège de France en 2002, Charles Travis prend appui sur Frege, Wittgenstein et J. L. Austin, pour montrer que l'opération de désengagement du monde propre aux différentes théories de la connaissance contemporaines ne permet plus à la pensée (ou à la perception) d'être objective, et a fortiori d'être vraie. Elle ne permet pas de véritable rapport au monde. C'est plutôt au sein de nos pratiques les plus ordinaires que se fondent l'objectivité qui est la nôtre, la vérité, ainsi que les différents accords du monde avec le langage et la pensée. La vérité n'est pas abstraite, nos représentations sont situées. Toute signification, comme toute pensée, est sensible à l'occasion. Charles Travis propose ici une lecture originale de Wittgenstein, conjuguée à une approche particulière des grans problèmes de la philosophie analytique.

05/2003

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Littérature française

Concerto pour la main gauche

Concerto pour la main gauche. Ce titre évoque bien sûr l'oeuvre de Maurice Ravel, que lui commanda le pianiste autrichien Paul Wittgenstein, après avoir été amputé du bras droit durant la guerre 14-18. Cependant cette histoire n'est pas une version romancée de la vie de Wittgenstein. Elle fait entendre autre chose. Quatre parties, comme les mouvements d'un concerto : Ostinato, Adagietto, Alla burlesca, Chaconne. Chacune avec sa tonalité propre varie le même thème : le destin amputé d'un virtuose pour qui l'art est une inéluctable (?) nécessité.

03/2013

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Philosophie

Du sens commun à la société de communication. Etudes de philosophie du langage (Moore, Wittgenstein, Wisdom, Heidegger, Perelman, Apel)

Suite d'études de philosophie du langage consacrées à Wittgenstein, Wisdom, Moore, Heidegger, Perelman et Apel, ce livre parcourt quelques aspects récents d'une problématique en réalité fort ancienne : celle des rapports de la philosophie à la dora, qui connaît aujourd'hui une réactivation conflictuelle symptomatique de la situation de la pensée philosophique au sein d'une civilisation en voie de planétarisation. Critique intransigeant et subtil de la naïve philosophie du sens commun de Moore et du mythe de la psychanalyse, Wittgenstein fut-il un Aufklcirer plus radical que ceux qui restent attachés à l'idée de la Raison ? Mais son "descriptivisme" qui ramène pratiquement le philosophe au sens commun n'est-il pas dangereusement court et contradictoire par son inaptitude à fonder toute critique constructive et progressive ? C'est bien ce que pense KO Apel qui dénonce, pour la même "raison", l'herméneutique du simple comprendre-expliciter de Heidegger-Gadamer et qui entend sauver la vertu normative de la Raison dans l'idée-utopie d'une "société de communication émancipée". Mais cette Raison devenue langagière, communicationnelle, argumentative et consensuelle, suscite à son tour bien des interrogations quant à sa possibilité et à ses tentations. La notion perelmanienne d' "auditoire universel", qui préfigure, d'une façon simple, cette nouvelle pragmatique de la raison, en manifeste, a contrario, les difficultés. La tentative apelienne de "mise en communication" des deux figures majeures de la philosophie de la première moitié du XXe siècle Wittgenstein et Heidegger montre le coût d'une pratique de la rationalité consensuelle qui gomme les différences individuelles et les singularités, ignore la radicalité de la pensée et procède, en fait, à une sorte d'"érosion communicationnelle" productrice de syncrétisme. Il faut se poser la question : y a-t-il encore une place, aujourd'hui, pour la pensée paradoxale, ou n'y a-t-il plus que l'usage de pensées triviales ?

11/1989

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Littérature étrangère

Un fou rêve de machines de Turing

Kurt Gôdel et Alan Turing, deux des plus grands mathématiciens du xxe siècle, ne se sont jamais rencontrés. Mûs par une curiosité sans cesse renouvelée, hostiles aux conformismes en vigueur, ils ont tous deux connu une fin tragique. Janna Levin raconte ici deux existences parallèles : les rencontres de Gôdel avec Wittgenstein et les membres du Cercle de Vienne au Café Josephinum, l'assassinat de son ami Moritz Schlick, l'exil américain, la difficile vie de couple ; les expériences traumatisantes du jeune Turing dans un internat anglais, ses conversations avec Wittgenstein à Cambridge, ses amours malheureuses et sa condamnation pour homosexualité. L'inquiétude intellectuelle des deux mathématiciens se manifeste à chaque page, notamment à travers leurs tentatives pour se comprendre eux-mêmes à la lumière de découvertes scientifiques.

09/2010

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Divers

Concerto pour main gauche (grand format)

Inspiré par la biographie du pianiste autrichien Paul Wittgenstein, Concerto pour main gauche nous transporte dans un univers tout à la fois historique et onirique, au coeur de la vie et de la psyché de ce personnage tourmenté, mélancolique et complexe, que seule la musique semble apaiser. Blessé lors de la première guerre mondiale, Paul Wittgenstein fut amputé du bras droit mais poursuivit malgré tout une carrière de concertiste. La fortune laissée par son père lui permit de commander des oeuvres pour la main gauche aux plus grands compositeurs de l'époque. Ainsi, c'est à sa demande que Maurice Ravel composa le célèbre Concerto pour la main gauche. Un destin extraordinaire porté par l'élégance et la poésie du dessin de Yann Damezin. Un premier album magistral, entre David B. et Nancy Pena...

11/2022