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Umberto Eco et les théories du complot. Contre le complotisme - Au-delà de l'anticomplotisme

Extraits

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Critique littéraire

Les Limites de l'interprétation

Umberto Eco s'attache à mettre la littérature à la question. Analyses jubilatoires et réflexions allègres pour revisiter Dante, Leopardi, Keats, mais aussi Fulcanelli, Joyce, Voltaire, Hugo ou Paracelse. Comme toujours, chaque page est une fête de l'érudition, un condensé de désinvolture savante. Mais il y a aussi, jamais négligée, l'empreinte du sémioticien subtil, camouflé dans l'habit du mécanicien des mots et des langues. Et des questions sont alors posées, dont peu à peu Eco dessine les réponses. Qu'est-ce qui distingue " utilisation " et " interprétation " d'un texte ? A quoi reconnaît-on qu'une interprétation est juste ou erronée ? Que penser des théoriciens qui " déconstruisent " le discours ? La sémiotique peut-elle se pervertir, dévier se sa route et tomber dans l'excès ? etc. Tantôt ironique, tantôt sérieux, Umberto Eco offre en fait d'extraordinaires leçons. Les limites de l'interprétation : un " art de lire " à l'usage des derniers explorateurs de la galaxie Gutenberg.

06/1999

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Critique littéraire

La recherche de la langue parfaite dans la culture européenne

Au cours des siècles où l'unité linguistique et politique du monde romain entre en crise et où commencent à résonner ces langues que l'Europe parle aujourd'hui encore, la culture européenne médite de nouveau l'épisode biblique de la confusio linguarum, et tente de guérir la blessure de la tour de Babel en essayant de récupérer la langue Adamique ou de la reconstruire comme Langue Parfaite. Quelques-unes de ces personnalités les plus marquantes de la culture européenne se sont consacrées à ce rêve et, bien que leurs utopies ne se soient pas réalisées, chacune d'entre elle a produit des " effets collatéraux ". C'est pour cette raison que si nous connaissons aujourd'hui le monde naturel à travers les taxinomies rigoureuses, si nous inventons des langages pour les machines, si nous tentons des expériences de traduction automatique, nous sommes encore, en quelques sorte, débiteurs de ces tentatives multiples de retrouver une langue adamique.

01/1994

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Critique littéraire

Lector in fabula. Le rôle du lecteur ou la coopération interprétative dans les textes narratifs

Lire n'est pas un acte neutre: il se noue entre le lecteur et le texte une série de relations complexes, de stratégies singulières qui, le plus souvent, modifient sensiblement la nature même de l'écrit originaire. Lector in fabula se veut ainsi le répertoire des diverses modalités de la lecture et une exploration raisonnée de l'art d'écrire. Pour comprendre le rôle du lecteur, mais aussi celui de l'auteur.

06/1999

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Critique littéraire

Apostille au "Nom de la rose"

Texte érudit et lumineux, l'Apostille au "Nom de la rose" livre les secrets de fabrication du chef-d'oeuvre d'Umberto Eco. Pourquoi l'intrigue se déroule-t-elle au Moyen Age ? Pourquoi en novembre de l'an 1327 et à la fin du mois ? Pourquoi une bibliothèque conçue comme un labyrinthe ? Pourquoi une histoire digne d'un roman policier classique ? etc. Toutes les questions que suscite la lecture du Nom de la rose trouvent ici leur réponse.

09/2006

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Poches Littérature internation

Numéro zéro

En 1992, à Milan, six journalistes sont embauchés pour créer un nouveau quotidien qu’on leur promet dédié à la recherche de la vérité. Ils fouillent dans le passé pour composer leur « numéro zéro », et c’est le présent qui leur saute au visage. « L’ombre de Mussolini, donné pour mort, domine tous les événements italiens depuis 1945 » : est-ce là le délire d’un journaliste d’investigation paranoïaque ? Alors, pourquoi le retrouve-t-on assassiné ? Attentats, tentatives de coup d’Etat, empoisonnements, complots, stratégie de la manipulation, de la désinformation et de la tension : quand tout est vrai, où est le faux ?

03/2016

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Beaux arts

Histoire de la beauté

Qu'est-ce que la Beauté ? Qu'est-ce que l'art, le goût, la mode ? Le Beau est-il quelque chose que l'on peut définir rationnellement, ou s'agit-il d'une appréciation purement subjective ? Ainsi commence l'exploration d'Umberto Eco au cœur de l'esthétique. A travers une étude détaillée des plus grandes œuvres de la culture occidentale (de la Vénus de Milo jusqu'à la Marilyn d'Andy Warhol en passant par les monstres de Jérôme Bosch, les madones de Botticelli ou les odalisques de Manet), l'auteur dresse un état des lieux complet des multiples facettes de la Beauté, véritable voyage dans le temps de la Grèce antique jusqu'à nos jours. Pour étayer son propos il convoque tous les artistes et penseurs qui ont, chacun à leur façon, tenté de répondre à cette interrogation éternelle. Indispensable, ce livre tord le cou à bien des idées reçues et dessine, chapitre après chapitre, une véritable carte du tendre du Beau.

10/2004

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Critique littéraire

Comment écrire sa thèse

Peut-on écrire une thèse sans mourir d'ennui ou devenir à moitié fou ? Oui, et mieux encore, répond Eco : il faut vivre la thèse comme une chasse au trésor, et non un rite masochiste d'un autre âge. Quels que soient sa durée, son nombre de pages, la discipline choisie ou le sujet lui-même, tout travail de recherche, du mémoire au doctorat, est un exercice inégalé pour la formation de l'esprit, à condition de bien s'y prendre. Définition du sujet, plagiat, paraphrase, mais aussi relations diplomatiques avec son directeur de recherche : avec humour, tendresse et pragmatisme, Umberto Eco accompagne quiconque désire apprendre à chercher, réfléchir et construire une pensée personnelle, dans un ouvrage qui est peut-être avant tout un merveilleux guide pour, simplement, bien écrire.

08/2016

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Critique

Reconnaître le faux

A l'ère des fake news et autres faits alternatifs, il est revigorant de relire ce qu'Umberto Eco avait à dire sur le sujet. Avec sa clarté, et son gai savoir habituels, le grand écrivain italien déconstruit les notions de mensonge, de faux et de falsification, dont il a si souvent joué dans ses fictions. L'humaniste emprunte autant à l'histoire de la logique, à la philosophie du langage qu'à la littérature, pour nous parler d'éthique, de mauvaise foi, d'ironie et d'authenticité. Car encore faut-il connaître la vérité pour mentir tout en disant le faux. Eco nous rappelle que notre capacité à évoluer dans le monde avec sécurité se fonde sur le contrat social, et que notre meilleur allié contre les mensonges et les falsifications reste le temps puisque - presque toujours - celui qui ment ou falsifie finit par être découvert. Dans cet essai aussi bref que réjouissant, le grand intellectuel italien nous offre des clés pour démêler le vrai du faux. Traduit de l'italien par Myriem Bouzaher

03/2022

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Philosophie

Construire l'ennemi et autres écrits occasionnels

Suite à une conversation dans un taxi new-yorkais avec un chauffeur pakistanais qui ne comprend pas qu'un pays puisse exister sans ennemis, Umberto Eco s'interroge. Après avoir constaté les ravages d'idéologies totalitaires telles que le nazisme ou le fascisme, la société actuelle ressent-elle la nécessité de se définir par rapport à un ennemi et de le diaboliser ? Les Etats renonceraient-ils, aujourd'hui, à l'opportunité de créer de nouveaux boucs émissaires pour renforcer le sentiment d'identité nationale et leur pouvoir ? Puis, à l'occasion de conférences ou d'essais à thèmes qui divertissent autant celui qui parle que celui qui écoute, et qui sont, en somme, des exercices de rhétorique baroque, l'auteur aborde avec jubilation des sujets variés : l'idée de l'absolu, la tragédie d'Anna Karénine, la poétique de l'excès chez Victor Hugo, les divertissements inspirés par les almanachs, "Parlez- moi d'amour", etc. Le grand érudit qu'est Umberto Eco traite dans ces "écrits occasionnels" de questions qui l'intriguent et le passionnent, sans jamais oublier d'amuser son lecteur.

03/2014

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Littérature étrangère

Baudolino

Charmeur, coquin, roublard et fieffé menteur, Baudolino grandit dans la campagne du bas Piémont pendant que l'empereur Frédéric Barberousse y guerroie, quelque part entre Milan et Pavie. Après une rencontre dont le récit restera un joyau de la fantaisie d'Umberto Eco, Baudolino conquiert la curiosité et l'affection de l'Empereur au point d'en devenir le fils adoptif. Doué pour les langues comme un caméléon pour les couleurs, Baudolino progresse vite, à Paris d'abord où il a connu le double enseignement des Maîtres et de la bamboche la plus insouciante, puis en Italie et en Allemagne où il chevauche, aux côtés de Frédéric dont il est l'homme de confiance et le fin conseiller. Mais toujours il rêve, affabule, et tout ce qu'il imagine finit par produire de l'Histoire. C'est ainsi qu'il échafaude la lettre mythique de ce Prêtre Jean que l'on disait régner dans un lointain et inaccessible Orient, au milieu d'enchantements et de monstres. Poussé par Baudolino, l'Empereur participera à la troisième croisade, prétexte pour aller remettre au Prêtre Jean la plus précieuse des reliques de la chrétienté. Dès lors, l'histoire de Baudolino se déroulera en une succession de récits plus ardents les uns que les autres. Pillage de Constantinople ou mort mystérieuse de Frédéric, défilé d'épisodes terrifiants ou rebondissements ludiques, illuminations amoureuses ou règlements de comptes sanglants : c'est une quête totale où l'éclat de rire le dispute sans cesse à l'émotion, le clin d'œil philosophique ou historique à l'imagination et à l'humour. Dans ce voyage au bout de l'Orient, au bout de la lumière, Umberto Eco retrouve et rassemble les clés magiques du roman : histoire d'amour avec la plus singulière des filles d'Eve jamais rêvée, aventures picaresques au milieu des massacres et des champs de bataille, fresque historique où se reflètent les tensions politiques et guerrières d'aujourd'hui, roman policier d'un crime peut-être parfait, vengeances, théâtre d'inventions linguistiques hilarantes. Baudolino, vingt ans après, est un Nom de la rose laïc où l'on revient délicieusement aux sources pour parcourir à nouveau les fondements du savoir de l'humanité en une joyeuse et paillarde sarabande des corps et des esprits. (J.-N. S.)

02/2002

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Littérature étrangère

Le Pendule de Foucault

A Paris, le soir du 23 juin 1984, dans le Conservatoire des arts et métiers où majestueusement oscille le pendule de Foucault, un homme observe avec révérence et crainte prémonitoire le prodige ! c'est Casaubon, le narrateur, venu de Milan, après l 'appel angoissé de son ami Belbo qui se trouve en danger de mort. Casaubon se cache dans le gothique musée de la technique, s'y laisse enfermer, bien résolu à attendre que sonne l'heure du rendez-vous fatal... C'est ainsi que commence ce thriller au souffle gigantesque. L'abbaye du Nom de la rose a éclaté : notre terre entière est en jeu, à notre époque... Trois amis, travaillant dans une maison d'édition milanaise, ont publié, entre autres, des textes qui explorent le savoir ésotérique, hermétisme, alchimie, sciences occultes, sociétés secrètes... Et comme tous trois, jonglant avec l'histoire des Templiers, des Rose-Croix, des francs-maçons, les textes de la Kabbale, naviguant avec humour et ironie sur les courants souterrains qui parcourent la culture occidentale, sont beaucoup plus intelligents que leurs auteurs fanatiques, ils ont décidé, par jeu et pour déjouer l'ennui, d'imaginer un complot planétaire noué au fil des siècles pour la domination du monde. Mais un beau jour réapparaissent en chair et en os les chevaliers de la vengeance... D'Europe en Afrique, du Brésil au Proche-Orient, des parchemins cryptés aux computers, de Voltaire au jésuites, de Descartes à Hitler, des druides aux druses, l'histoire, la science, les religions, tout notre savoir passe, avec une fluidité géniale, dans ce roman d'initiation aux mille mystères, où ne manquent ni les rites sataniques et les meurtres rituels, ni les passions et les amours que font naître les inoubliables Lia, Amparo, Lorenza ; ni les amitiés fortes fondées sur la noblesse et la liesse de l'esprit... Immense livre où, sous une érudition universelle frappée au sceau final de la sagesse, bat le cœur de l'auteur qui accompagne, à travers l'espace et le temps, les fascinants mouvements du Pendule, quand la réalité dépasse et précède la fiction... J.-N. Schifano.

02/1990

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Littérature Italienne

Le Nom de la Rose. Edition augmentée

La première édition française du Nom de la Rose parut en 1982. Pour marquer le 40ème anniversaire de ce succès spectaculaire, les éditions Grasset republient le roman d'Umberto Eco dans une nouvelle édition augmentée. Les croquis et les notes préparatoires de l'auteur ainsi qu'une postface de son éditeur italien Mario Andreose complètent ainsi une réédition élégante de ce livre-culte, et permettent au lecteur de se faire une idée de la genèse du projet romanesque. Un bref rappel de l'histoire : Dans une abbaye bénédictine située entre Provence et Ligurie, un moine est assassiné. Nous sommes en 1327, et c'est dans ce lieu voué au silence et à la prière, admiré de tout l'Occident pour la science de ses moines et la richesse de sa bibliothèque, que va se dérouler l'enquête de Guillaume de Baskerville. Cet ex-inquisiteur se voit prié par l'Abbé d'éclaircir au plus vite les raisons de la mort d'un de ses moines, retrouvé sans vie au pied des murailles. Et tout se jouera dans l'enceinte de l'abbaye pendant sept jours... Traduit de l'italien par Jean-Noël Schifano.

11/2022

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Littérature étrangère

Sur les épaules des géants

Parmi les textes que nous a légués le grand Umberto Eco, les douze conférences rassemblées ici, prononcées entre 2001 et 2015, se lisent comme la quintessence de son univers. Elles explorent et remettent en perspective les richesses de la culture occidentale. On retrouve les thèmes de prédilection de l'auteur — les origines de notre civilisation, l'évolution des canons de beauté, les différentes formes de l'expression artistique, la falsification de l'Histoire et l'obsession du complot — et toutes les facettes de son érudition qui embrasse philosophie, littérature, histoire de l'art et culture populaire. Enrichi des images choisies par Umberto Eco, Sur les épaules des géants est un livre drôle, ludique et passionnant.

10/2018

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Critique littéraire

Histoire des lieux de légende

Notre imaginaire abonde en territoires et en lieux n'ayant jamais existé, de la cabane des sept nains aux îles visitées par Gulliver, du temple des Thugs de Salgari à l'appartement de Sherlock Holmes. Mais on sait en général que ces lieux sont nés de l'imagination d'un narrateur ou d'un poète. D'un autre côté, et depuis les temps les plus reculés, l'humanité n'a cessé de rêver à des lieux qu'elle a cru réels, comme l'Atlantide, Mu, la Lémurie, le royaume de la reine de Saba, celui du Prêtre Jean, les lies Fortunées, l'Eldorado, Thulé, l'Hyperborée, le pays des Hespérides, le lieu où l'on conserve le saint Graal, la forteresse des assassins du Vieillard de la Montagne, les îles de l'utopie, celle de Salomon, la Terre australe, l'intérieur d'une Terre creuse et le mystérieux royaume souterrain d'Agarttha. Certains d'entre eux ont simplement donné naissance à de fascinantes légendes et inspiré quelques-unes des splendides représentations visuelles qui illustrent ce livre ; d'autres ont obsédé les esprits détraqués de chercheurs de mystères, d'autres encore ont stimulé des voyages et des explorations : partis à la poursuite d'une illusion, des voyageurs de tous les pays ont ainsi fini par découvrir de nouveaux territoires.

11/2015

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Poches Littérature internation

Le Cimetière de Prague

De Turin et Palerme à Paris, nous croisons des hystériques, des satanistes, des escrocs, un abbé qui meurt deux fois, des cadavres dans un égout, des jésuites complotant contre des francs-maçons, des confraternités diaboliques et des carbonari étranglant des prêtres. Nous assistons à la naissance de l’affaire Dreyfus et à la fabrication des Protocoles des Sages de Sion. Nous prenons part à des conspirations, aux massacres de la Commune et à des messes noires… Tout est vrai dans ce savoureux feuilleton, à l’exception du principal narrateur, Simon Simonini, dont les actes ne relèvent cependant en rien de la fiction. Trente ans après Le Nom de la rose, Umberto Eco nous offre le grand roman du xixe siècle secret.Encore une fois, Umberto Eco a frappé un grand coup. La balade est étourdissante. Marie-Françoise Leclère, Le Point.

05/2012

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Critique littéraire

De la littérature

Nerval, Joyce, Borges, Wilde, Leopardi, Flaubert, Proust, Manzoni et les autres... Quand Eco fait sa littérature, quand il nous livre ses émois d'adolescent, ses curiosités de sémioticien, ses angoisses d'écrivain face à l'influence des maîtres, ses admirations d'aficionado - bref, son panorama littéraire -, on jubile devant tant d'intelligence du texte et d'amour des mots. Et quand, au dernier chapitre, il nous raconte ses premières armes de poète et romancier en herbe, révèle ses superstitions d'auteur, ses attentes ou ses craintes, on a le sentiment de pénétrer dans le jardin secret qu'il avait souvent évoqué sans jamais vraiment nous le dévoiler. Un régal ! Myriem Bouzaher.

03/2005

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Critique littéraire

Dire presque la même chose

Dire presque la même chose n’est pas un essai théorique sur la traduction mais une illustration des problèmes que pose la traduction à travers des situations qu’Umberto Eco a vécues en tant qu’éditeur, auteur et traducteur. Ce sont ces trois éclairages que nous retrouvons dans cet ouvrage qui fourmille d’exemples. Nul besoin de maîtriser les langues citées pour comprendre, puisqu’on est toujours dans la comparaison. À condition de se souvenir que la fidélité n’est pas la reprise du mot à mot mais du monde à monde.

03/2010

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Critique littéraire

De l'arbre au labyrinthe

De l'Antiquité classique à nos jours, de multiples philosophies du signe et de l'interprétation se sont succédé, parfois alternatives, parfois complémentaires, sensibles à des questions très différentes, et reflétant leur époque. Au cours des dernières décennies, l'auteur a écrit de nombreux essais sur le sujet, dont il présente ici une sélection. Cela va d'une vaste recherche (qui s'ouvre avec Aristote et se clôt sur l'intelligence artificielle) sur deux représentations de notre connaissance, explicitées par les modèles de l'arbre et du labyrinthe, à deux études qui retracent l'histoire de la métaphore, en passant par un essai sur la façon dont, au Moyen Age, on classait l'aboiement du chien et les autres cris d'animaux, ou par la relecture du commentaire chaotique de l'Apocalypse qu'a livrée Beatus de Liebana. On y découvre également une étude sur les techniques médiévales de falsification, une digression sur l'histoire de l'ars combinatoria de Lullo à Pic de la Mirandole, un texte sur la recherche séculaire d'une langue parfaite, un autre sur la sémiotique implicite des Fiancés, pour en arriver à une série d'études sur Kant, Peirce, Croce, les théories sémantiques de Bréal et à une comparaison polémique avec la pensée " faible ". La somme d'une vie d'étude de l'histoire de la philosophie et de la sémiotique par un des plus grands spécialistes.

10/2010

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Critique littéraire

Confessions d'un jeune romancier

Umberto Eco a publié son premier roman, Le Nom de la Rose, en 1980, alors qu'il approchait de la cinquantaine. Aujourd'hui âgé de 81 ans, il dresse dans ces "confessions" le bilan de sa longue carrière de théoricien au regard de ses travaux, beaucoup plus récents, de romancier. Il nous invite ainsi à le suivre dans les coulisses de ses mondes imaginaires et à prendre part à ses réflexions sur la création littéraire. Pour répondre à cette question, il examine la relation entre un auteur, son texte et ses interprètes. Car, bien que "jeune romancier", Umberto Eco est un maître, et il a tant à nous apprendre sur l'art de la fiction et le pouvoir des mots. Comment l'auteur parvient-il à impliquer le lecteur ? Le texte peut-il produire son propre lecteur modèle ? Comment identifier les qualités qui feront croire qu'un personnage de fiction existe vraiment ? Pourquoi sommes-nous émus aux larmes par le destin de certains personnages ? Une promenade fascinante aux côtés d'un grand romancier.

03/2013

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Philosophie

Cinq questions de morale

L’intolérance la plus terrible est celle des pauvres, premières victimes de la différence. Il n’y a pas de racisme entre riches : eux, ils produisent éventuellement des doctrines de racisme ; mais les pauvres en produisent la pratique, bien plus dangereuse. Les intellectuels ne peuvent lutter contre l’intolérance sauvage, car, face à la pure animalité sans pensée, la pensée est désarmée. Mais il est trop tard quand ils affrontent l’intolérance doctrinale, parce que lorsque l’intolérance se fait doctrine, il est trop tard pour la combattre, et ceux qui devraient le faire en deviennent les premières victimes. Et pourtant, là est le défi. Éduquer à la tolérance des adultes qui se tirent dessus pour des raisons ethniques et religieuses est du temps perdu. Trop tard. Donc, l’intolérance sauvage se combat à la racine, par une éducation constante qui doit commencer dès la plus tendre enfance, avant qu’elle soit écrite dans un livre, et avant qu’elle devienne une croûte comportementale trop épaisse et trop dure.

09/2002

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Critique littéraire

COMMENT VOYAGER AVEC UN SAUMON. Nouveaux pastiches et postiches

Avez-vous déjà eu besoin de mettre un saumon fumé dans le mini-frigo de votre chambre d'hôtel ? Tenté d'installer un logiciel en lisant les trois volumes d'explications fournis par le fabricant ? Renoncé à prendre un médicament anodin en raison des risques terribles que sa notice fait peser sur " certains sujets " ? Entrepris de chercher du sexe sur Internet ? Si vous répondez oui à l'une de ces questions, alors vous vous reconnaîtrez dans les pages de ce livre, qui relate, sur un mode hilarant et, hélas, vraisemblable, les aventures et mésaventures de l'homme d'aujourd'hui. En guise de bouquet final, vous découvrirez la Cacopédie : un hallucinant voyage dans le savoir scientifique moderne poussé vers la folie à force d'atomisation et de luxe théorique... L'universitaire spécialiste de sémiologie, le romancier érudit et puissant du Nom de la rose et de L'Ile du jour d'avant livre ici un autre visage : celui, moqueur et généreux, d'un observateur de notre temps et de sa folie ordinaire. Il convient d'ajouter qu'on éclate de rire à chaque page.

01/2000

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Critique littéraire

Ecrits sur la pensée au Moyen Age

Ce recueil regroupe tous les textes qu'Umberto Eco a écrits sur le Moyen Age, ainsi que des conférences inédites. La Bible des médiévistes.

04/2016

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Poches Littérature internation

La Mystérieuse Flamme de la reine Loana

Qui est Yambo ? A l'issue d'un coma, il a tout oublié, sa famille, son métier, son passé, ses amis, son enfance, les femmes qu'il a aimées... [...] Comme dans un jeu de piste, la mémoire de Yambo n'est d'abord que le souvenir des choses lues. Ensuite, grâce à une mystérieuse flamme qui le parcourt quand il touche au plus profond de sa vie passée, il retrouve quelques étapes de son itinéraire de jeune garçon à l'époque de Mussolini. Un deuxième accident dû à une trop forte émotion le replonge dans le coma. Et là, à l'insu de tous, Yambo se souvient : de son rôle tragique dans la Résistance, de la vengeance mythique de son grand-père adoré, de Gragnola, l'anar diabolique et tendre, et, par-dessus tout, de l'inoubliable amour de sa jeunesse, Lila. A travers la recherche de la jeune fille aimée, ce roman restitue par les yeux d'un enfant la chronique familiale et politique des vingt années du fascisme italien. Une fresque intime et historique, pleine de la fureur des livres, des bulles de B.D., de dessins et de photos de revues, de chansons et de musique, comme seul Umberto Eco pouvait nous la peindre, avec sa science joueuse et son humour, ses larmes et ses éclats de rire. Jean-Noël Schifano.

10/2006

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Poches Littérature internation

Le Nom de la rose

Rien ne va plus dans la Chrétienté. Rebelles à toute autorité, des bandes d'hérétiques sillonnent les royaumes et servent à leur insu le jeu impitoyable des pouvoirs. En arrivant dans le havre de sérénité et de neutralité qu'est l'abbaye située entre Provence et Ligurie, en l'an de grâce et de disgrâce 1327, l'ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville, accompagné de son secrétaire, se voit prié par l'Abbé de découvrir qui a poussé un des moines à se fracasser les os au pied des vénérables murailles. Crimes, stupre, vice, hérésie, tout va alors advenir en l'espace de sept jours. Le Nom de la rose, c'est d'abord un grand roman policier pour amateurs et criminels hors pair qui ne se découvrent qu'à l'ultime rebondissement d'une enquête allant un train d'enfer entre humour et cruauté, malice et séductions érotiques. C'est aussi une épopée de nos crimes quotidiens qu'un triste savoir nourrit. "... sous sa forme amusante de roman policier et savante de devinette érudite, un vibrant plaidoyer pour la liberté, pour la mesure, pour la sagesse menacées de tous côtés par les forces de la déraison et de la nuit. " Dominique Fernandez, L'Express

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Critique littéraire

Pastiches et postiches

Débusquer les non-dits, les présupposés et les réflexes qui fondent nos usages culturels, nos manières de lire, de créer, de donner sens au monde, sans doute est-ce là une des ambitions majeures de l'écrivain inclassable qu'est Umberto Eco, tour à tour sémiologue (Lector in fabula), essayiste (De Superman au surhomme), romancier au succès international (Le Nom de la rose). Les textes recueillis ici, publiés dans diverses revues depuis le début des années 1960, explorent toutes les stratégies de l'ironie et de la distance. Qu'il pastiche avec une affectueuse drôlerie Vladimir Nabokov ou le Nouveau Roman, imagine les déductions d'ethnologues australiens découvrant les indigènes du Milanais, ou fasse commenter en direct par les médias de notre temps la découverte de l'Amérique, il nous convie avec une alliance unique d'érudition, d'esprit critique et de gaieté voltairienne, à une nouvelle lecture des langages et des codes qui sont les nôtres et auxquels nous ne prêtons plus attention, tant ils font partie de notre quotidien.

03/2005

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Philosophie

Chroniques d'une société liquide

Après A reculons comme une écrevisse et Comment voyager avec un saumon, voici la dernière anthologie conçue et retravaillée par Umberto Eco de son vivant, à partir de ses chroniques parues dans L'Espresso entre 2000 et 2015. Nous y retrouvons son gai savoir, son esprit et son humour. Il y interroge avec malice les visages les plus familiers de nos temps modernes : la mascarade des politiques, la dérive sensationnaliste des médias, la tyrannie du spectacle de soi, les appendices techniques dont nous sommes devenus les esclaves consentants, les ravages du complotisme et du conspirationnisme, l'avachissement de la civilité, le triomphe de la bêtise... Ce livre témoigne une nouvelle fois de la justesse de son regard et confirme son talent de visionnaire en nous ouvrant les yeux sur les enjeux sociaux et politiques de demain. Il professore déploie son ironie, son érudition et son goût de l'actualité pour mettre le feu aux idées reçues. C'est décapant. Le Point. Savoureux. L'Express.

06/2019

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Beaux arts

Art et beauté dans l'esthétique médiévale

Si toutes les cultures ont une idée du beau et de l'art, rares sont celles qui l'ont théorisée de façon explicite et l'ont considérée globalement, le beau et l'art étant liés, au point de penser en termes d'"esthétique". Ce concept est né en Europe au XVIIIe et l'histoire des idées ne s'est guère intéressée aux théories du beau et de l'art avant cette période. L'époque médiévale a longtemps été victime de cette erreur. Depuis cinquante ans, les choses ont changé : on a découvert le Moyen Age, sa richesse, ses fascinantes spéculations sur la beauté, le plaisir esthétique et le goût, le beau naturel ou artistique, les rapports entre l'art et les autres activités humaines.

04/1997

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Critique littéraire

La Production des signes

Aux fondements de la sémiologie: la question du signe. Dans des pages éclairantes, Umberto Eco revient sur le problème et montre que la culture, et les conventions qu'elle implique, sont les grands agents de la production des signes. Un livre pour comprendre les enjeux de la communication et de l'interprétation.

06/1999

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Autres collections (9 à 12 ans

Les fiancés

Un homme travaille dans l'ombre pour que ce beau mariage n'ait jamais lieu. Une histoire extraordinaire racontée par un grand écrivain d'aujourd'hui pour de jeunes lecteurs.

03/2021

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Critique littéraire

Dire presque la même chose. Expériences de traduction

" Supposons que dans un roman anglais, un personnage dise it's raining cars and dogs. Le traducteur qui, pensant dire la même chose, traduirait littéralement par il pleut des chats et des chiens serait stupide. On le traduira par il pleut à torrents ou il pleut des cordes. " Dire presque la même chose n'est pas un essai théorique sur la traduction, mais une illustration des problèmes que pose la traduction à travers des exemples qu'Umberto Eco a vécus : en tant qu'éditeur, en tant qu'auteur, en tant que traducteur. Ce sont ces trois éclairages que nous retrouvons dans un ouvrage qui fourmille d'exemples. Nul besoin de maîtriser les langues citées pour comprendre, puisqu'on est toujours dans la comparaison. Umberto Eco nous enseigne que la fidélité n'est pas la reprise du mot à mot mais du monde à monde. Les mots ouvrent des mondes et le traducteur doit ouvrir le même monde que celui que l'auteur a ouvert, fût-ce avec des mots différents. Les traducteurs ne sont pas des peseurs de mots, mais des peseurs d'âme. Dans ce passage d'un monde à l'autre, tout est affaire de négociation. Le mot est lâché : un bon traducteur sait négocier avec les exigences du monde de départ pour déboucher sur un monde d'arrivée le plus fidèle possible, non pas à la lettre mais à l'esprit. Tout est donc dans le presque du titre.

09/2007