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Tintoret

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Beaux arts

La peinture de la Renaissance italienne

La Renaissance italienne, du début du XVe à la fin du XVIe siècle, est l’une des époques les plus exaltantes de l’histoire du monde. Le domaine de l’art en témoigne merveilleusement : des ors du gothique tardif à la découverte de la perspective, de la science géométrique au faste des cours, de la compétition entre les grands maîtres à la diffusion de l’art sur l’ensemble du territoire, jusqu’aux raffinements du maniérisme et à la peinture sacrée. Ce livre spectaculaire présente certains des plus grands chefs-d’oeuvre de la Renaissance italienne en suivant un ordre chronologique, mais avec un choix éditorial particulier : familiariser l’oeil du lecteur avec les oeuvres, à travers des reproductions d’un format totalement inédit, pour "entrer presque physiquement" en contact avec les peintures, se placer aux côtés des artistes dans une position privilégiée et rapprochée. À travers une sélection d’oeuvres célèbres et de chefs-d’oeuvre "cachés", le lecteur pourra s’immerger dans le raffinement des techniques et des matériaux des maîtres du gothique tardif, comme Gentile da Fabriano et Pisanello ; comprendre la rigueur intellectuelle de Piero della Francesca ; suivre la beauté de la touche picturale de Giorgione et de Léonard de Vinci, comparée à la ligne graphique fluide de Raphaël ou à l’empâtement chromatique ardent de Titien ; partager le frisson de la forme complexe et pourtant impeccable chez les maîtres du maniérisme, comme Pontormo et Bronzino ; arriver jusqu’à la fin de la Renaissance en compagnie de Jacopo Bassano et du Tintoret.

10/2013

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Architecture

Villas et Palais de Rome

Un livre unique sur le fabuleux patrimoine de la Ville éternelle. Parmi tous les monuments architecturaux qui font de Rome la ville la plus riche et la plus fascinante du monde, les palais occupent une position très privilégiée au côté des églises et des vestiges les plus imposants de l'Antiquité. Une telle profusion de palais, privés pour la plupart, s'explique en premier lieu par la présence du Saint-Siège dont le souverain suprême fut longtemps choisi parmi les membres des grandes dynasties italiennes qui célébrèrent leur ascension en édifiant d'admirables palais. D'autres facteurs, historique et économique pour la plupart, contribuèrent à la construction de ces grandioses palais, auxquels travaillèrent les architectes les plus prestigieux (Bramante, Michel-Ange, Sangallo, Le Bernin, Ponzio, Borromini, Fontana) et les peintres les plus célèbres de leur génération : les Carrache, Reni, le Guerchin, Pierre de Cortone, Salviati, sans oublier cette pépinière de décorateurs bolonais qui, deux siècles durant, firent leur apprentissage dans la Rome pontificale. Ces palais ont conservé une bonne part de leurs décors et de leurs ameublements originels grâce à l'institution de fedecommesso (fidéi commis) qui obligeait le propriétaire à garder en totalité et sur place les richesses artistiques amassées au fil des siècles. C'est à cette heureuse disposition que nous devons la sauvegarde de ce fabuleux patrimoine comportant des oeuvres de Raphaël, Titien, Corrège, Tintoret, Véronèse, Carrache, Caravage, Reni, Guerchin, Rubens, Van Dyck et de tant d'autres maîtres des écoles italiennes et étrangères, sans parler des antiquités classiques qui sont présentes dans toutes les collections.

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Grandes réalisations

Villas et Palais de Rome

Un livre unique sur le fabuleux patrimoine de la Ville éternelle. Parmi tous les monuments architecturaux qui font de Rome la ville la plus riche et la plus fascinante du monde, les palais occupent une position très privilégiée au côté des églises et des vestiges les plus imposants de l'Antiquité. Une telle profusion de palais, privés pour la plupart, s'explique en premier lieu par la présence du Saint-Siège dont le souverain suprême fut longtemps choisi parmi les membres des grandes dynasties italiennes qui célébrèrent leur ascension en édifiant d'admirables palais. D'autres facteurs, historique et économique pour la plupart, contribuèrent à la construction de ces grandioses palais, auxquels travaillèrent les architectes les plus prestigieux (Bramante, Michel-Ange, Sangallo, Le Bernin, Ponzio, Borromini, Fontana) et les peintres les plus célèbres de leur génération : les Carrache, Reni, le Guerchin, Pierre de Cortone, Salviati, sans oublier cette pépinière de décorateurs bolonais qui, deux siècles durant, firent leur apprentissage dans la Rome pontificale. Ces palais ont conservé une bonne part de leurs décors et de leurs ameublements originels grâce à l'institution de fedecommesso (fidéi commis) qui obligeait le propriétaire à garder en totalité et sur place les richesses artistiques amassées au fil des siècles. C'est à cette heureuse disposition que nous devons la sauvegarde de ce fabuleux patrimoine comportant des oeuvres de Raphaël, Titien, Corrège, Tintoret, Véronèse, Carrache, Caravage, Reni, Guerchin, Rubens, Van Dyck et de tant d'autres maîtres des écoles italiennes et étrangères, sans parler des antiquités classiques qui sont présentes dans toutes les collections.

09/2023

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Ecrits sur l'art

Les Tentations. De Jérôme Bosch à Salvador Dali

Saint Antoine, l'ermite du désert égyptien, a fasciné l'Occident. Que faisait-il donc dans ce tombeau, dans ce château en ruines, dans cette grotte à flanc de montagne ?? Qui étaient ces démons qui, par légions, venaient le tenter ?? Et qu'est-ce, au juste, que la tentation ?? Frédérik Tristan a suivi la genèse d'Antoine, depuis la biographie qu'écrivit saint Athanase jusqu'à l'oeuvre célèbre de Flaubert, en passant par les croyances populaires, la démonologie, la mystique flamande, et tous ces innombrables peintres qui de Jérôme Bosch à Salvador Dali furent exaltés par le sujet. En fait, saint Antoine est l'un de ces grands personnages mythiques dans lesquels l'Occident se reconnaît. Les tentations qui l'assaillent sont celles de notre civilisation tout entière ? : l'argent, la femme, le monde, et aussi ces autres mondes labyrinthiques, réels ou imaginaires, où se complut le génie européen du Moyen Age à nos jours. Don Juan et Faust ne sont autres que l'antithèse d'Antoine ? ; car, comme Bosch et Flaubert l'ont compris, la tentation suprême de l'homme occidental tient dans l'équation rusée de l'intelligence et de la bêtise. Cette étude vivante sur saint Antoine, ses hantises tantôt graves, tantôt burlesques, est une excellente introduction à une analyse nouvelle de l'homme d'aujourd'hui. Avec audace, invention, verve et pittoresque, ce thème a inspiré, du XIVe siècle à nos jours, des artistes aussi différents que Bosch et Cranach, Grünewald et Tiepolo, Véronèse et le Tintoret, Callot et Teniers, Fantin-Latour et Odilon Redon, Khnopff et Dali, Rodin et Max Ernst.

02/2023

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Beaux arts

Figures de l'art N° 37/2019 : Le savoir-rire de l'art

Des plaisanteries de Duchamp et de ses amis dadaïstes aux dernières facéties de Yue Minjun, Liu Bolin, Calle, Koons, Cattelan, etc., en passant par l'humour noir des fumistes ou surréalistes, l'art de ce dernier siècle n'a eu de cesse de se débarrasser de l'aura du sacré pour devenir léger, désinvolte, humoristique ou ironique avec le triomphe mondial du Pop Art Design dans les années soixante. Un nouveau prisme qui nous invite à penser que, des joutes en trompe-l'oeil de Zeuxis et Parrhasios aux caprichos de Vélasquez ou Goya en passant par les traits d'esprit — cosa mentale — des doux souris tout chargés de mystères de Léonard ou les peintures facétieuses du Tintoret, un habile savoir-faire-rire a toujours été le propre de l'art. C'est dans ce contexte en effet qu'un Daniel Arasse s'est mis à dénoncer "l'esprit de sérieux de ces gardiens de cimetière, qui se drapent dans la prétendue dignité de leur discipline et, au nom d'un triste savoir, veulent qu'on ne rie jamais devant une peinture", pour risquer une iconographie analytique jubilatoire habile à se mettre au diapason des poétiques rieuses ou risibles des oeuvres d'art. Et c'est dans cet esprit que les articles de Nicolas Boutan, Alice Cazaux, Dominique Etna Corbal, Cécile Croce, Alain Chareyre Méjan, Eliane Chiron, Avril Closset, Cécile Croce, Marine Crubilé, Mylène Duc, Eric Dicharry, Christian Globensky, Bernard Lafargue, Gérard Lahouati, Richard Leeman, Elisabeth Magne, Oscar Motta, Nicolas Nercam, Nicolas Nouhaud, Bertrand Prévost, Bertrand Rougé, Ronald Shusterman, Frédéric Sicard et Christophe Viart réunis par Bernard Lafargue et Bertrand Rougé dans ce numéro 37 de Figures de l'art, s'attachent à analyser les principaux tropes de la "vis comica et polemica" de l'art.

01/2020

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Romans historiques

Couleurs Venise. La vie de Titien

Raconter la vie de Tiziano Vecelli (1488-1576), fils d'une riche famille de Vénétie, c'est faire revivre l'histoire d'un artiste aux dons exceptionnels. Par sa vitalité, l'insolence de son génie mais aussi les excès de son tempérament impérieux, Titien s'est imposé comme l'une des figures majeures de la Renaissance, à l'égal de Michel-Ange, de Raphaël ou de Léonard de Vinci. A cet artiste unanimement reconnu, les plus grands personnages de l'époque - de l'Empereur Charles-Quint et du roi de France Henri III, qui lui rendirent visite, au roi d'Espagne Philippe II, dont il était l'artiste préféré - vouaient une admiration sans limite. Evoquer Titien, c'est aussi immanquablement évoquer Venise, sa ville, dont il magnifie la beauté et exalte la grandeur au moyen d'une palette de couleurs à la richesse incomparable. Venise mais également, à l'heure de la naissance de l'imprimerie, ce XVIe siècle italien où règne une effervescence unique dans tous les domaines artistiques et dont Titien, tel un magicien, parvient à révéler l'âme à travers la ferveur de ses tableaux religieux, l'expressivité de ses portraits ou la volupté de ses nus. A la suite de Vincenzo Bastiani, personnage fictif dont Michel Peyramaure fait à la fois le conseiller et le confident de Titien, Couleurs Venise nous invite à naviguer dans les rues de la Sérénissime au temps du Carnaval et à entrer dans le Cénacle de Biri Grande, l'atelier du Maître, pépinière de talents que fréquentèrent notamment son rival, Le Tintoret, et Véronèse et qui influença, entre autres, Velasquez et Rubens. Récit flamboyant et portrait d'un génie et de son temps, Couleurs Venise rend le plus beau des hommages à celui qui était à la fois le prince des peintres et le peintre des princes.

05/2016

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Renaissance

Endormis. Le sommeil profond et ses métaphores dans l'art de la Renaissance

Le sommeil, ce tiers obscur de nos vies... Hormis l'éclair du rêve, il nous plonge dans la nuit noire de l'inconscience, mais son opacité même stimule l'esprit en l'invitant au déplacement métaphorique. Loin de constituer un état vide et sans valeur, il "donne à penser" , comme en témoigne de manière éloquente l'art de la Renaissance, de la torpeur d'Adam au Pays de Cocagne en passant par le Jardin de Gethsémani et la sieste des nymphes. Tout en remontant le fil généalogique de la condamnation du sommeil, le présent ouvrage déploie un panorama critique et nuancé des "polyptiques du sommeil" (J. -L. Chrétien) dans l'art européen des XVe et XVIe siècles. A la critique traditionnelle du sommeil, envisagé comme ennemi de la vigilance et source des vices, font contrepoint plusieurs figures d'endormis, autrement positives et variées, parmi lesquelles l'apôtre Jean, étonnamment couché "sur le sein du Christ" lors de la dernière Cène, Psyché, tour à tour héroïne néo-platonicienne et beauté lascive, ou bien encore Luther lui-même, dont le "dernier portrait" met un point d'orgue aux polémiques réformistes au sujet du "sommeil de l'âme" . En effet, le souci du sommeil mobilise autant les artistes - Mantegna, Dürer, Brughel, Michel-Ange ou Tintoret - que les théologiens, les médecins et les philosophes, d'Aristote à Zwingli, en passant par Augustin, Marsile Ficin, Jean Fernel et Michel de Montaigne. A l'heure où notre existence quotidienne est placée sous le sceau de l'accélération, de la performance et de la veille continue, il devient plus que jamais vital de nous soucier du sommeil, celui que nous avons perdu et celui qui nous reste, en faisant ce pari : les "endormis" de la Renaissance n'ont pas fini de nous hanter.

08/2021

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Littérature française

Vers les confins

20 ans après l'écriture et deux ans après notre réédition de La Traversée des monts noirs, son oeuvre littéraire majeure jusqu'alors, Serge Rezvani nous en propose la suite dans son dernier texte : Vers les confins. Celui-ci peut cependant se lire indépendamment du premier. Il en reprend essentiellement les personnages ainsi que le mode d'écriture singulier qui substitue l'oralité du dialogue à tout élément descriptif et narratif, lesquels ne sont présents qu'à travers les paroles des uns et des autres. Il n'y a donc pas tant une action à résumer que la mise en scène d'une conversation continuée commentant avec ironie et provocation le destin humain à partir d'une relecture critique de la Bible et de ses mythes dans le cadre historique du désert des Esséniens. Au fil du voyage mystérieux qu'accomplissent les personnages, les développements de ces mythes sont suivis jusqu'à leur retentissement actuel tout en passant par une interprétation de la peinture du Tintoret. La fin, sans fin, entraîne vers le fantastique. Ce récit polyphonique et enlevé conduit le lecteur de surprise en surprise, alternant jouissance verbale (traits d'esprit, joutes spirituelles, évocations drôles ou terribles, contes) et profondeur de pensée. Un livre confondant d'intelligence, d'invention et de poésie, qui ne se prend jamais au sérieux, se plaçant constamment sous le signe du jeu : jeu du langage, jeu des récits que les hommes se tiennent à eux-mêmes, ce jeu fût-il tragique dans ses conséquences historiques et morales. Assurément, le chef-d'oeuvre littéraire de Serge Rezvani. Et sans doute un des grands livres de notre époque. Un troisième volume est envisagé par l'auteur, qui viendrait clôturer dans une trilogie les deux premiers voyages.

01/2014

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Beaux arts

De Giotto à Goya. Peintures italiennes et espagnoles du musée des Beaux-Arts de Strasbourg

La collection de peintures italiennes du musée des Beaux-Arts de Strasbourg n'a pas cessé de s'accroitre depuis sa fondation en 1802, quand le musée reçoit de Paris par décret ministériel 13 tableaux de peintres italiens. Son histoire n'est pas sans sursauts : victime d'un incendie à la suite des bombardements allemands en 1870, reconstituée puis dispersée pendant la Seconde Guerre mondiale, elle compte aujourd'hui 140 oeuvres, en s'affirmant ainsi comme une des plus riches collections dans le domaine en région. Sa richesse est due notamment à la variété artistique qu'y est représentée. Des primitifs italiens (XIVe siècle), parmi lesquels se distinguent les oeuvres de Sandro Botticelli, Cima da Conegliano et Giotto, aux peintres baroques (XVIIe – XVIIIe siècle) tels que Jacopo Vignali, Carlo Bononi, Luca Giordano, Salvator Rosa, Giuseppe Maria Crespi, Canaletto et Tiepolo, les oeuvres de l'école léonardesque, du Corrège, de Lorenzo Lotto, de Raphaël, du Tintoret et du Véronèse entre autres (XVIe siècle) y trouvent leur place. Un ensemble notable de dix peintures espagnoles, constitué entre autres des oeuvres de Goya, El Greco et Ribera, complète la collection " latine " du musée, composée par ailleurs par les écoles française, flamande et hollandaise. Le catalogue De Giotto à Goya présente une analyse approfondie des 150 oeuvres italiennes et espagnoles et rend compte des recherches récentes. Un riche corpus d'images de comparaison (100 environ) sert d'appui au discours et permet d'étayer notamment des hypothèses inédites de nouvelles attributions. Il permet aussi de reconstituer des retables dont les différents éléments sont dispersés dans les musées européens, russes et américains. Appréciable par tout visiteur du musée et passionné d'art, l'ouvrage se propose ainsi comme une référence incontournable dans le domaine de l'histoire de l'art.

09/2017

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Renaissance

Mémoires apocryphes du Greco

Ces Mémoires apocryphes du Greco, écrites en son nom à la première personne, reconstituent la carrière et la vie du grand peintre du XVIe siècle, à partir du regard qu'il a lui-même porté sur son oeuvre et ses contemporains. Ces mémoires déroulent ainsi l'arrière-plan idéologique et religieux dans lequel vivait Le Greco et retracent, pour chacune de ses principales toiles, les contraintes liées notamment aux dispositions du concile de Trente sur les images sacrées, mais aussi les enjeux, en termes d'oeuvres de dévotion auxquels Le Greco était confronté. Si le génie du Greco et son originalité profonde ne peuvent être épuisés par des éléments historiques, cet ouvrage rappelle opportunément l'influence de sa formation initiale comme peintre d'icônes byzantines et comme élève à Venise des ateliers de Titien, de Tintoret et de Véronèse, qui seront dans ses années de jeunesse ses principales références, même s'il ne faut pas négliger l'apport de Raphaël et de Michel Ange, quoi qu'il en ait pu avouer pour ce dernier. En cette fin du XVIe siècle, où la religion chrétienne, du moins dans l'Espagne de Philippe II, est largement partagée par toute une époque, il est éclairant, pour mieux comprendre les tableaux du Greco, de les resituer dans une atmosphère qui, pour l'essentiel, nous échappe aujourd'hui, et de chercher à les voir comme lui-même a pu les percevoir, pour en saisir toutes les nuances et la portée véritable. Michel Quiot est un universitaire spécialiste de philosophie ancienne. Sa connaissance des cultures méditerranéennes de la Renaissance fait de ces mémoires une occasion de découverte ou de redécouverte d'une société que le Siècle des Lumières a éloignée de nous, mais que les grands artistes comme le Greco nous invitent à retrouver. Mémoires apocryphes du Greco est son second récit historique.

02/2022

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Monographies

Jan Van Imschoot. La présentation des absents, Edition bilingue français-anglais

Comment parler d'art ? Ou plutôt, peut-on parler d'art ? Et l'art peut-il parler littérature ? Catalogue d'exposition à la galerie Templon, parution fin octobre 2021, sur l'artiste Jan Van Imschoot. 64 pages 23 x 30 cm. Depuis ses débuts, le peintre belge Jan Van Imschoot confronte langage pictural et langage verbal en explorant les multiples strates de signification laissées par les grands peintres occidentaux dans leurs oeuvres. Avec La présentation des absents, nouvelle série de tableaux de Jan van Imschoot exposée à la galerie Templon en novembre 2021, l'artiste belge " anarcho baroque " poursuit ses recherches sur la signification du langage pictural en détournant l'oeuvre de l'un de ses prédécesseurs. Après avoir exploré les natures mortes de l'Ecole du Nord du XVIIe siècle dans Le bouillon d'onze heures, Van Imschoot prolonge l'immersion dans ce genre avec par exemple des toiles comme La vision féérique. Toutefois, c'est le travail de Manet qu'il a cherché avant tout à appréhender dans cette deuxième série. Comme il le dit, il " confronte l'infini de [son] imagination aux libertés que prend Manet avec l'histoire de l'art ". Cette rencontre conduit à une mise en abyme vertigineuse. L'échange des bêtises fait référence au Déjeuner sur l'herbe de Manet, lui-même écho à Suzanne et les Vieillards du Tintoret. Van Imschoot apporte son propre regard en multipliant les clins d'oeil et références érotiques, historiques ou religieuses, dans une fantaisie symbolique magnifiée par une maîtrise des lumières et des couleurs digne des plus grands Flamands. " Le rapport qu'entretiennent la langue et l'image reste un territoire ouvert ; les mots y rencontrent leurs propres limites, alors que l'art, tel un oiseau, le survole en toute liberté. ", conclut l'artiste. Le beau livre édité par la galerie Templon laisse tout loisir au lecteur d'explorer cette liberté dans tous ses détails.

11/2021

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Littérature française

Carnet de route. Ecrits littéraires

Dans ce Carnet de route illustré de 220 documents inattendus et jalonné de 14 Points de repère, s'insèrent les Ecrits littéraires de Régis Debray. Années 1950. Le trop bon élève qui meurt d'ennui en France commet ses premières nouvelles avec Un jeune homme à la page, symptôme d'une génération en désarroi, et La Frontière, découverte des Etats-Unis par un adolescent. Années 1960. Des engagements politiques de jeunesse - sur fond de guerres d'Algérie et du Vietnam - naîtra L'Indésirable, au retour d'un périple mouvementé en Amérique latine. S'ensuivra une plongée dans les coulisses de la révolution : La Havane avec Fidel Castro, Che Guevara et bien d'autres ; l'arrestation, le poteau d'exécution, la prison à Camiri en Bolivie, la libération ; le Chili d'Allende, d'où sort un roman en forme de ballade, La Neige brûle. Années 1970. Retour en France, découverte du pays natal, d'une famille d'adoption place Dauphine - Simone Signoret, Yves Montand, Chris Marker, Costa-Gavras... et des imbroglios du coeur transposés dans Les Masques. Années 1980. Après un nouveau saut dans l'inconnu, intitulé "Palais de l'Elysée, la folie des grandeurs", il explore, derrière François Mitterrand, les ors et les ombres du pouvoir avec Loués soient nos seigneurs, et médite sur l'enfance et ses oublis avec Comète ma comète. Sans oublier Contre Venise, le vertige devant "La Crucifixion" du Tintoret et le sentiment panique de la vie. Années 1990. Apologie des devoirs de transmission et de fidélité avec L'Apostat et Le Bel Age, suivie d'une provocante interpellation du jeunisme montant avec Le Plan vermeil. Années 2000. Après un passage par les planches avec Happy Birthday ! et Benjamin, dernière nuit, vient une galerie de portraits - Malraux, Julien Gracq, Claude Simon... - dans A sauts et à gambades à travers les délices et les piquants du jardin littéraire, jusqu'à l'ultime dépaysement qu'inspire au final ce pays étrange, la France, avec Un trèfle à quatre feuilles.

05/2016

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Théâtre

Shakespeare à Venise. Coffret en 2 volumes : Le Marchand de Venise illustré par la Renaissance vénitienne ; Othello illustré par la Renaissance vénitienne

Lorsque Shakespeare rêvait de Venise... Depuis Londres, le célèbre dramaturge anglais est fasciné par la Sérénissime, qui devient l'écrin dans lequel se déroulent deux pièces : d'un côté, la plaisante et acerbe comédie du Marchand de Venise (1596), de l'autre le drame d'Othello ou le Maure de Venise (1604), l'une de ses plus sombres tragédies. Une mise en scène et un décor prestigieux De paysages en portraits et scènes de vie quotidienne, ce sont 250 peintures de la Renaissance vénitienne qui viennent illustrer les deux pièces de Shakespeare : chefs-d'oeuvre des frères Bellini, de Carpaccio, Giorgione, Titien, Tintoret, Véronèse, ainsi que de peintres moins connus. Un cadrage serré sur des détails de peintures monumentales permet au lecteur de redécouvrir certains chefs-d'oeuvre, tandis que les atmosphères créées par les tableaux renforcent la dramaturgie et la couleur des pièces. Une théâtralité sublimée Notre édition présente la traduction de Jean-Michel Déprats réalisée pour la Bibliothèque de la Pléiade. Le traducteur s'attache à restituer la prose de Shakespeare dans toute sa vivacité. L'acteur et metteur en scène Denis Podalydès souligne dans sa préface la justesse du travail d'édition qui se joue dans Shakespeare à Venise : les pièces s'animent et stimulent l'imagination du lecteur. Un souffleur éclairé Michael Barry, historien de l'art passionné par la transversalité culturelle, orchestre avec finesse cette découverte de la Venise rêvée par Shakespeare. Auteur de deux introductions et de vingt intermèdes qui rythment les pièces, ce professeur de l'université de Princeton tisse tout au long de l'ouvrage un lien profond entre l'univers du dramaturge et celui de la peinture vénitienne. L'Art et le Rêve Shakespeare à Venise est un rêve en soi. Entrelacer les figures de Shakespeare et de Venise, au-delà de la rencontre entre le théâtre élisabéthain et la peinture de la Renaissance vénitienne, permet de vivre la fiction théâtrale au coeur de l'une des plus belles villes du monde, dans cet ouvrage somptueusement illustré. Alliant la poésie, l'art et le rêve, Shakespeare à Venise couronne vingt-cinq ans d'édition exigeante et passionnée consacrée à la littérature, à l'art et à la beauté.

10/2017

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Poésie

LA PART DE L'OMBRE. Proses 1937-1967

"La poésie de Jean Tardieu étonne par sa transparence. A quoi tient cette transparence ? D'abord, à la familiarité du fond unie à la singularité des formes qui l'expriment. Comme, le plus souvent, chez les fantaisistes, on entend ici un écho de la poésie populaire qui est devenue en France une poésie de la ville : les grilles et balcons, le Tintoret dans la cour de l'immeuble, l'intérieur bourgeois avec, encore, son tube acoustique, ou petit-bourgeois avec ses poufs, pompons et falbalas, le "simple bistrot de banlieue, où mangeaient deux plâtriers couverts de triangles de soleil, et une vieille femme en fichu rayé rouge, noir et or". Les sentiments - émerveillement de l'enfance, crainte de l'inconnu - chacun de nous les a éprouvés. Et qui ne s'est pas interrogé sur l'espace, le temps, le soleil, la vie, la mort, le langage ? Oui, au fond, rien que de commun à tous les hommes. Et pourtant, sur ces lieux communs, Jean Tardieu étonne - au sens où Diaghilev disait : Etonnez-moi ! - par l'ingéniosité de ses mises en scène. [...] En prêtant l'oreille, on "entend apparaître", selon l'admirable formule de Jean Tardieu. Tout est transparence en ce style qui donne à entendre ce qu'il donne à voir et à voir ce qu'il faut entendre ; qui fait de nous, à la lecture, des comédiens, des imagiers, des penseurs et des musiciens ; qui, prenant le langage dans toute son ampleur, lui rend la créativité du verbe. Enfin, la transparence est celle d'une prose qui ne s'approfondit en poésie qu'en maintenant l'écart entre la signification et le sens. Que nous enseigne par là Jean Tardieu ? Il n'y a pas de transparence en soi, elle est un relatif, le rapport à un fond ; en poésie, il n'y a de simplicité que multivoque et elle n'est réelle que si elle singularise la complexité inépuisable du langage, du ciel, de l'espace, du temps, - que si une voix sans personne peut être la voix de chacun. Un poète nous parle de nous. " Yvon Belaval.

03/1972

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Beaux arts

La Coulure. Histoires de la peinture en mouvement (XIe-XXIe siècles)

Il aura fallu attendre l'expressionisme abstrait des peintres américains pour revoir apparaître la coulure dans les images. Cy Twombly, Brice Marden, Morris Louis, en libérant le geste pictural des entraves dictées par les règles du passé, ont donné libre cours, sous des formes à chaque fois diverses et singulières, aux écoulements de peinture. Jackson Pollock en a même fait un motif spécifique avec lequel son style a par la suite été décrit. Le fameux dripping avec lequel il procède à l'invention de ses compositions n'est rien d'autre que ces "écoulements" de peinture industrielle sur la toile disposée à même le sol. Mais auparavant, dans la peinture classique, la coulure, bien que plus discrète, a également joué un rôle de tout premier ordre. Certains peintres de renom (Michel-Ange, Tintoret, Lucas Cranach, Caravage) ont su tirer parti de la force dynamique et expressive de ces coulures de peinture dans quelques-unes de leurs toiles afin de révéler le caractère unique de leur invention et de rappeler la nature liquide du médium qu'ils travaillent. Les coulures permettent de dire la rapidité d'exécution incomparable de ces artistes et leur ingenium inimitable. En même temps cette dimension physique de l'épanchement de la matière picturale est ainsi radicalisée dans des thèmes iconographiques qui l'incarnent par excellence comme les larmes ou le sang des blessures du Christ, des saints et martyrs. Ce livre entend redonner une visibilité à ces coulures qui apparaissent, avec plus ou moins de force, résultat d'une volonté déclarée de l'artiste ou simple accident survenu lors de la réalisation de l'oeuvre, et qui dévoilent ce qu'il en est d'une "poétique" de l'art. La coulure en laissant toujours visible dans l'image finie la liquidité originaire de la peinture, en demeurant le témoin des gestes qui ont donné naissance à ces compositions, invite à une archéologie de la peinture où nos a priori critiques sont sans cesse inquiétés par la rencontre avec cette matière vivante et mobile. Le livre se compose de fragments, parfois reliés les uns aux autres de manière continue, parfois éloignés les uns des autres, afin de suivre le plus précisément possible le cheminement incontrôlable de ces écoulements de peinture qui confrontent sans cesse notre volonté de savoir à sa propre source d'inquiétude.

04/2015

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Beaux arts

Titien

Titien (1488-1490 - 1576) est le contemporain de Vasari, Michel-Ange, Tintoret et Véronèse. Il reste le souverain indiscuté de la scène vénitienne durant trois quarts de siècle. Formé dans l'atelier des Bellini et bientôt associé à Giorgione, il est dès son adolescence l'un des artistes le plus en vue à Venise. À la mort de Giovanni Bellini, en 1516, il est nommé peintre officiel de la République de Venise. Le cercle de ses commanditaires s'étend rapidement, grâce notamment au soutien de l'Arétin : son ami écrivain et essayiste ne cesse, dans ses Lettres, de décrire et de louer ses tableaux, et, ce faisant, lui permet de tisser un puissant réseau de relations. Malgré les guerres de religion et les voyages, les succès s'enchaînent : Mantoue et Ferrare auprès de Frédéric II Gonzague, Rome auprès du pape Paul III, Augsbourg auprès de Charles Quint. Enfin, il peint pour Philippe II, roi d'Espagne, et se fixe définitivement à Venise où il meurt en 1576. Titien est l'auteur d'une oeuvre immense. On lui connaît directement deux cent soixante-dix oeuvres : portraits, scènes religieuses, mythologiques, allégoriques ou érotiques. La vision sereine de ses débuts s'estompe dans sa période maniériste, au profit d'une maîtrise toujours plus libérée. Puis les guerres de religion donnent à ses travaux un ton plus dramatique, mais avec un chromatisme plus expressif. Titien est avant tout un peintre de la liberté. Une liberté thématique. Il privilégie le rendu expressif de l'aspect physique et moral de ses sujets et donne naissance au nouveau genre qu'est le portrait officiel. Parallèlement, il détourne les thèmes religieux pour exalter les plaisirs terrestres et les fastes de la mondanité. Sa peinture transpire le bonheur païen et innocent. Une liberté technique. Le recours aux tout nouveaux liants et pigments, comme à la toile, suscite à Venise recherches et inventions. Alors que l'école florentine continue d'accorder la primauté à la ligne et au dessin préparatoire, Venise privilégie la spontanéité de la touche et la richesse des coloris. S'attachant moins aux détails, Titien va jusqu'à mélanger et projeter les couleurs du bout des doigts, dans une gamme chromatique plus restreinte où se juxtaposent des taches qu'on dirait informes. Une liberté de diffusion. La toile ne présente pas les contraintes des panneaux ou des fresques. Elle se transporte aisément, même de grands formats, se montre et suscite l'envie des amateurs. C'est dans ce climat d'ouverture que l'artiste déploie son talent et connaît fortune et reconnaissance.

10/2012