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Tchadiennes

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Histoire internationale

Des grottes du Darfour à l'exil. Chronique d'une lutte inachevée

De juin 1992 à 1995, une guérilla oppose l'armée tchadienne, épaulée par les Soudanais, aux combattants du Conseil national de redressement du Tchad (CNR), dirigé par le colonel Abbas Koty Yacoub. Dépourvu de moyens, miné par des dissensions internes, coupé de leur direction politique, traqué plus par l'armée soudanaise et les milices populaires (ancêtres des janjawid) que par les militaires tchadiens, ce petit groupe armé, retranché dans les grottes du Darfour, mena une résistance acharnée et courageuse contre le régime dictatorial et clanique du président Idriss Déby, pendant trois ans, avec des moyens dérisoires. "Ces événements se sont déroulés principalement dans le sud-ouest du Darfour, loin des médias. Ils ont été étouffés dans l'oeuf par les efforts conjugués des deux gouvernements. L'auteur - lui-même acteur - lève le voile par son témoignage sur une partie de l'histoire peu connue des Tchadiens : la lutte du CNR et le rôle joué par le régime islamiste dans l'étouffement de celle-ci". Ce sont les mouvements de ces combattants, leur vie quotidienne jalonnée d'attentes, d'emprisonnements et de combats, que décrit cette chronique.

02/2013

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Histoire internationale

Terre des lézards

Les tout premiers mots de ce livre laissent présager le pire. Et il n'en est rien ! Certes, nous assistons, étonnés, à tous les arbitraires, à la violence des politiques, aux renversements des alliances sûres, à l'irruption de hasards destructeurs, à l'absurdité, à la bêtise, à la méchanceté, etc. Mais dans une histoire tchadienne et, plus largement, africaine, déboussolée, Jean-Baptiste Laokolé a mené sa vie et a suivi son chemin. Nous le suivons donc de son village d'enfance jusqu'à son retour au Tchad en 1991 comme Secrétaire d'Etat au ministère des Affaires étrangères : un long périple... Sur des chemins très divers il a su imposer, à lui-même d'abord, comme à ses proches une ligne simple : marcher droit. C'est la constance d'une rectitude morale solidement tenue qui est la ligne de force de ce texte. Les derniers mots de ce livre inscrivent cette aventure individuelle dans un ensemble beaucoup plus vaste et venu de beaucoup plus loin, autrement dit dans une "culture". Non, l'histoire immédiate, pour absurde et violente qu'elle soit, ne peut pas anéantir les siècles d'efforts de ceux qui nous ont précédés pour faire de l'histoire une histoire humaine.

03/2016

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Histoire internationale

Quand les hommes en armes s'imposent aux politiques. Tchad (1975-1982)

A partir de 1975, les hommes en armes s'imposent aux politiques sur la scène tchadienne, plongeant le peuple dans le désarroi. Les militaires (CSM), par leur incompétence, leur amateurisme et leur népotisme, tout comme les rebelles issus du Frolinat, par leur anarchie, leur brutalité et leur indifférence au bien public, sont à l'origine d'un chaos qui va durer des décennies, mettant à mal l'unité nationale. Le Tchad n'est plus qu'un "Etat-néant", désagrégé en plusieurs mini-Etats : le Nord livré aux différentes factions rivales issues du Frolinat, le Sud dirigé par le Comité permanent érigé en gouvernement autonome et l'extrême-Nord occupé par la Libye. Cette situation génère dans le pays des guerres civiles, l'ingérence des puissances étrangères - France et Libye - et une instabilité politique chronique sur lesquelles des conférences nationales et internationales n'auront que très peu de prise. Si le président Tombalbaye a bien été à l'origine du mal tchadien, il n'en demeure pas moins que le régime militaire et le G.U.N.T., issu des différentes tendances, restent largement responsables de l'esprit militariste qui s'est substitué à la volonté politique assurant l'existence d'un Etat de droit.

06/2017

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Faits de société

L'Arche de Zoé. Journal d'un bénévole

Septembre 2007, Alain Péligat part en tant que logisticien bénévole à la frontière Est du Tchad, zone de guerre que les ONG ont désertée depuis longtemps, à l’exception de Médecins Sans Frontières Suisse. Soutenu par plus de 300 familles françaises et belges dont une grande majorité d’enseignants et de personnel de la santé, il se lance dans une mission dont l’unique but est de sauver des orphelins du Darfour, en compagnie de 25 bénévoles ; médecins urgentistes, pédiatres et psychologues, infirmiers, pompiers et logisticiens, conforté par un cadre juridique validé par deux cabinets d’avocats. Pendant plusieurs semaines, l’équipe située à Adré va évoluer dans un climat de tension intense, ayant à se retrancher dans leur base tant les risques d’être attaquée s’amplifient. Puis ce sera l’attente et enfin l’arrivée des premiers enfants. Alors que la mission s’achève, Alain Péligat est arrêté avec ses compagnons d’infortune, par la police tchadienne. Dès lors L’Affaire « Arche de Zoé » est née avec son déferlement médiatique et ses imbroglios politico-économiques que représente la France Afrique. Dans son journal, Alain Péligat raconte la mission telle qu’il l’a vécue avec ses moments de joie et de tristesse, ses moments de rire et de douleur dans un univers quasi surréaliste tant ce qui s’est passé tout au long de cette aventure dépasse l’imaginable.

03/2010

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Littérature française

N'Djaména Mon Amour

"Au fin fond du Sahara, dans un monde minéral où les présences humaines se comptent sur les doigts de la main, où l'absence de limites confine à une sorte de vertige horizontal, le panorama se dessine en s'effaçant dans un même et unique mouvement. L'absence de repères est leur seul repère. Les degrés touchent une acmé presque insupportable, pour chuter vers l'autre extrême, dans une tessiture folle, un ambitus d'hyperbole. Les dromadaires ne les quittent pas, fidèles labadens, leurs dévoués auxiliaires, leurs animaux-liges, serviables et braves. Ils sont leurs féaux, dans ce règne de l'arène, dans cet empire de dunes. Ces étendues ont dû être sculptées de leurs mains, pour qu'ils les connaissent aussi bien. Leurs silhouettes cadencées déambulent, presque altières... " C'est ainsi qu'Adoum Dangaï Nokour Guet nous décrit les Goranes, ce peuple d'éleveurs nomades. En lisant N'Djaména Mon Amour, nous découvrons l'histoire de différentes communautés tchadiennes, que l'écrivain a voulu retracer. Les Goranes, mais aussi la communauté Anakaza par exemple, à laquelle il appartient. Ces habitants se dévoilent peu à peu, sur fond d'intrigues, de coups bas, dans un monde dominé par l'affairisme et les stratagèmes. Mais Adoum Dangaï Nokour Guet pense la politique en son sens fort. Et n'oublie jamais qu'elle plonge ses véritables racines dans la philosophie. Le philosophe est roi. Platon n'avait-il pas lui-même conçu la philosophie comme un détour, pour mieux revenir à la politique ? C'est tout le sens de cette aventure dans laquelle nous plonge ce livre.

05/2023

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Histoire internationale

Raids dans le Sahara central (Tchad, Libye, 1941-1987). Sarra ou le Rezzou décisif

Il était une fois dans le Sahara un puits nommé Sarra. Raconter Sarra, ce n'est pas seulement évoquer un "trou dans le sable" dans le désert des déserts, étape vitale sur la piste chamelière Méditerranée-Echad, c'est aussi se souvenir que Bagnold, l'expert anglais du mouvement des dunes, y dîna aux étoiles et y inventa le futur LRDG (commandos stratégiques britanniques), que Leclerc y fit une pause avant la prise de Koufra, que Kadhafi y créa une base aéroterrestre pour la conquête du Tchad et la subversion de l'Afrique et que Djamouss, le génial "comchef" tchadien y dirigea un raid décisif en 1987 qui força la Libye à sortir de la guerre. Voici les histoires de Sarra et d'autres. Mais le thème principal sera le conflit tchado-libyen des années 80, une guerre déjà bien oubliée et ce qui, à notre sens, en fait son originalité : les raids motorisés et, spécifiquement, les raids contre les bases aériennes. Il s'agit donc, en quelque sorte, d'un essai d'histoire militaire moderne et africaine. la majorité des acteurs étant Africains. En traitant de ces décisifs raids sahariens, il s'agit de raconter comment les combattants du plus pauvre pays africain réussirent à reconquérir leur pays occupé par l'armée du plus riche Etat du continent et tout cela en exploitant les traditionnelles tactiques des nomades du désert. Les forces tchadiennes vont contrer la suprématie aérienne de la Libye rien qu'en frappant ses hases aériennes par ces fameux raids motorisés. Ayant perdu ses bases aériennes au Tchad et avec ses bases du Sud libyen menacées. Kadhafi se retire du Tchad et accepte l'armistice. L'acteur faible a vaincu l'acteur fort.

12/2011

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Récits de voyage

Reliefs N° 15 : Marais

DOSSIER "MARAIS" : approche transversale par des articles au long cours : histoire des marais et des hommes par Jean-Michel Derex (historien) ; biodiversité et fonctionnement écologique des marais par Delphine Gramond (géographe) ; les mangroves du monde par François Fromard (botaniste et écologue) ; entretien - Extraits littéraires illustrés - Infographies sur les différents types de marais et les espèces menacées - Conseils de lecture, de films, de musique... HORS DOSSIER : Correspondance - Atlas - Cartes géographiques anciennes : Robert J. Hackman et Arnold C. Mason, Divisions physiographiques de la Lune. Etudes géologiques diverses (1961) ; Ignazio Villa, Hypothèses relatives à l'origine et à l'évolution de la création selon la théorie des fluides électro-magnétiques (1858) ; Levi Walter Yaggy, Définitions géographiques illustrées (1893) - Héros hier - Héroïnes aujourd'hui : Hindou Oumarou Ibrahim (géographe et militante tchadienne), Helena Gualinga (militante), Alexandra Morton (biologiste marine), Ou Hongyi (militante écologiste chinoise), Patrícia Medici (biologiste brésilienne), Michele Koppes (géologue, géomorphologue et glaciologue) - Entretien - Portfolios - Aparté - Altitude/Longitude : les migrations climatiques par François Gemenne (chercheur en sciences politiques et spécialiste de la gouvernance du climat et des migrations) et une petite histoire du soja par Eric Birlouez (ingénieur agronome et sociologue de l'alimentation) - Naturaliste : planches de Fleurs, fruits et feuillages choisis de l'île de Java par Berthe Hoola van Nooten (illustratrice botanique) - Trésors photographiques des canyons de l'ouest americain par William H. Bell (photographe) - Rubrique Roche - Portrait de Ernest Thomson Seton par Valérie Chansigaud (historienne des sciences et de l'environnement) - Récit illustré - Agenda culturel - Poème illustré

05/2022

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Littérature française

Viser la lucarne !

La Fédération tchadienne de football association a des membres qui y siègent depuis presque trois décennies sans jamais songer à la question de la retraite, ni penser à une éventuelle intégration de la jeunesse. Ils ne prennent même pas la peine de concevoir des projets qui, à longs termes, pourraient servir le football de notre pays, ni à aider les anciens joueurs tchadiens à une reconversion digne de ce nom après leur carrière, bien que ce soit aux joueurs eux-mêmes d'entreprendre une telle initiative. Les bureaux exécutifs passés à la FTFA ont quand même nos hommages, car la mission s'annonce chaque année plus difficile pour eux dans un pays où même les footballeurs ne croient pas qu'ils peuvent rêver grand. C'est sûrement très compliqué de faire mieux ; l'on pense même que ce serait impossible. Mais, en dépit de tout, le peuple tchadien attend beaucoup mieux, surtout avec la mise en place du Comité national de gestion provisoire du football au Tchad lancé en mars 2021 pour douze mois sous la direction de notre emblématique ancien capitaine Japhet N'Doram mais aussi et surtout le Comité de normalisation constitué directement pour le coup par la FIFA en décembre 2021. Notre pays est toujours resté bloqué sur le football. L'on vous exhorte à faire preuve de réelle stratégie non pas forcément pour nous décrocher la lune, mais pour bien "viser la lucarne" afin de forcer le ballon à rentrer pour que notre peuple puisse parvenir à exulter de joie !

05/2022

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Ouvrages généraux

Histoire de la Libye. des origines à nos jours

Vieille terre berbère aujourd'hui arabisée et islamisée, après avoir été tour à tour colonisée par les Grecs, les Carthaginois, les Romains, les Byzantins, les Arabes et enfin par les Italiens, la Libye se caractérise par la faiblesse du pouvoir central face aux permanences tribales et régionales. Véritables "fendeurs d'horizons" , les ensembles tribaux les plus forts ont toujours contrôlé les couloirs de nomadisation reliant la Méditerranée à la région tchadienne. Les trafics d'aujourd'hui (drogue et migrants), se font le long de ces voies tracées par la géographie. Sur elles s'ancrent les solidarités jihadistes qui, aujourd'hui, désolent la bande sahélo-sahélienne. N'ayant pas voulu voir que la réalité politique libyenne repose sur l'équilibre et sur les jeux de pouvoir entre les grandes confédérations tribales et régionales, ceux qui, en 2011, au nom de l'ingérence démocratique, mirent à bas le régime du colonel Kadhafi, ont donc directement provoqué le chaos. Remontant dans le temps, ce livre permet de comprendre pourquoi aujourd'hui il serait singulièrement inconséquent de prétendre vouloir stabiliser puis reconstruire la Libye sans prendre en compte l'archéologie tribale sur laquelle reposent ses définitions culturelles, politiques, sociales, économiques et religieuses. Spécialiste de l'Afrique, Bernard Lugan fut professeur à l'Ecole de Guerre et à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan. En 2011, il fut le premier universitaire à annoncer les conséquences dramatiques qui allaient suivre l'intervention militaire franco-otanienne en Libye. Il a publié au Rocher une monumentale Histoire de l'Afrique du Nord, une Histoire de l'Egypte et un Atlas historique de l'Afrique. Il anime un blog (www. bernard-lugan. com) et il édite la revue mensuelle par internet, L'Afrique Réelle.

02/2022

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Poésie

J'aurais un royaume en bois flottés

Nimrod est un écrivain, essayiste, poète d'origine tchadienne, dont le nom même est une épure : de Nimrod Bena Djangrang ne subsiste, sur la couverture de ses livres, qu'un prénom aux consonances bibliques. Celui que lui a donné son père, pasteur luthérien du pays de Kim, sur les rives du fleuve Logone. L'oeuvre poétique et romanesque de Nimrod évoque la guerre et ses avatars, mais ne la montre que fort peu. Il s'en est expliqué : "J'ai toujours mal toléré le catalogue d'horreurs que certains romanciers africains font de la guerre. De mon point de vue, la création littéraire sera toujours tenue de faire montre de pudeur. L'excès qui lui est propre ne vient pas de sa capacité à faire complaisamment la peinture du mal, mais de la forme efficace qui lui permet de tout suggérer et de tout faire sentir". Elégance donc, et force de la suggestion... En vérité, Nimrod se méfie du rôle que l'Histoire impose, au prix de mille falsifications, à l'écrivain africain, condamné à adopter le comportement littéraire que l'on attend de lui. Reste que la poésie de Nimrod va et vient entre deux mondes et que l'exil a fait de lui un apatride à vie. Les premières pages de Babel, Babylone, recueil dont le poète a souhaité la reproduction intégrale dans cette anthologie personnelle, sont à cet égard des plus significatives. Le retour à la terre natale, où vit encore sa famille, s'apparente à un deuil tant l'exilé se sent étranger en son propre pays. Et l'on comprend que le titre de la première section du recueil - Peine capitale - est à prendre au pied de la lettre : l'exilé qui revient sur la terre de son enfance est en danger de mort ; sa peine est incommensurable ; l'air qu'il respire est un suaire. Dans ces conditions, la question est moins de savoir où vivre que de savoir quelle place offrir en soi au passé. On ne peut échapper aux aspirations passéistes de la nostalgie qu'en la déportant sur l'axe du temps à venir. Pour l'écrivain, la mémoire n'est pas derrière nous, mais devant. Elle se réinvente chaque jour, comme se réinvente le paysage. (Extraits de la préface de Bruno Doucey).

03/2017