Recherche

Shrek !

Extraits

ActuaLitté

Chine

Les trente empereurs qui ont fait la Chine

Deux millénaires de leaders chinois : la verticale du pouvoir. La riche, cruelle et complexe histoire de l'empire du Milieu, qui se déroule sur plus de deux millénaires, est ici racontée à travers les portraits de ses dirigeants les plus emblématiques. Parmi ceux ayant régné depuis Qin Shi Huangdi au IIIe siècle avant J. -C. jusqu'à Puyi, déchu en 1912, le présent ouvrage en a retenu vingt-cinq, ajoutant cinq " empereurs républicains " plus proches de nous, présidents de la République de Chine, puis de la République populaire à partir de 1949 (Sun Yat-sen, Chiang Kai-shek, Mao Zedong, Deng Xiaoping et Xi Jinping). Presque tous n'ont eu qu'un seul souci : l'exercice entier du pouvoir. Hautes en couleur, ces biographies sont fondées sur de nombreuses anecdotes révélées par des sources anciennes, rares et méconnues. Elles soulignent les traits constants d'une civilisation unique et prodigieuse. C'est toute l'histoire de la Chine qui défile ainsi sous la plume enlevée de Bernard Brizay.

04/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

La grande révolution chinoise. 1800-1989

John King Fairbank montre dans ce livre que la répression sanglante de la place Tien-an-men est, sans doute, l'un des aboutissements d'une histoire tumultueuse qui a duré deux siècles. La "grande révolution chinoise" s'enracine en effet peu après 1800 lorsque commence l'éveil de la Chine, émergeant d'un isolaement séculaire sous la pression du monde extérieur (l'Occident, puis le Japon). La fin de la dynastie mandchoue, l'irruption des puissances étrangères, la révolution de 1911 et la première république chinoise, la guerre civile ont finalement conduit à la victoire d'un parti communiste issu d'une poignée d'hommes et de femmes qui avaient difficilement survécu à la chasse impitoyable des armées de Chiang Kai-shek avant de triompher. L'auteur analyse enfin les quarante dernières années de la Chine sous le régime communiste, ses soubresauts (la création du nouvel Etat, le "Grand Bond en avant", la "Grande Révolution culturelle prolétarienne de Mao Tse-tung") et sa " modernisation," par Deng Hsiao-p'ing.

02/2011

ActuaLitté

Récits de voyage

Fugue à Leipzig. D'un voyage en Allemagne

Ce soir-là, Hella me demanda la notice biographique pour Dumont Verlag, c'était urgent. [...] Ma vie, mon être étaient soudain coupés en morceaux et jetés çà et là sur le sol allemand, mais j'avais pris ce risque, je ne ferai pas mine de me plaindre, peut-être l'avais-je désiré. Devrais-je procéder comme Isis avec les parcelles d'Osiris, parcourir la terre allemande pour récupérer mes propres morceaux et me reconstituer ? Je le fais à présent. Cologne-Bonn-Berlin-Leipzig, fun mayrev a lek un fun mizrekh a shmek, comme on dit en yiddish, un zeste d'Ouest, un reste d'Est. En mars 2004, Gilles Rozier sillonne l'Allemagne à l'occasion de la parution en allemand de Un amour sans résistance, roman sur les liaisons dangereuses qu'entretiennent le yiddish et l'allemand. Journal de ce voyage, Fugue à Leipzig tourne autour de trois personnages de femmes qui ont grandi dans les Allemagnes d'après-guerre. Par-delà l'expérience de l'auteur, le texte peut être lu comme celui d'une génération et nous plonge au cœur de la réunification allemande qui s'est faite dans notre indifférence, des blessures du XXe siècle telles qu'elles commencent à se refermer.

02/2005

ActuaLitté

Littérature étrangère

Nankin 1937, une histoire d'amour

1937. La Chine, déjà amputée de la Mandchourie, soumise au général Chiang Kai-shek et aux seigneurs de la guerre, vit sous la menace de l'invasion japonaise. Mais la vie est douce à Nankin, la capitale, au bord du Yangtsé ; la bonne société gravite autour du gouvernement nationaliste, dans une atmosphère de fin de règne. Ding Wenyu, fils de famille revenu d'un long séjour en Occident, auréolé d'une redoutable réputation de libertin et de lettré oisif, professeur de littérature à l'université, s'éprend de la jeune Yuyuan, le jour de son mariage avec un brillant aviateur. Elle-même travaille à l'état-major. Dans une narration qui mêle habilement retours en arrière et intrigues secondaires, se développe au fil des saisons un pur amour sublimé par la force des choses, dans la tension du cataclysme, local et mondial, qui se prépare. C'est dans ce temps suspendu que se déploie la passion d'un dandy non conformiste, clown poète, dont le cœur est mis à nu avec une lucidité baudelairienne. En décembre, le Japon attaque, détruit Shanghai et met Nankin à sac.

05/2008

ActuaLitté

Chine

Les soeurs Song. Trois femmes de pouvoir dans la Chine du XXe siècle

Il était une fois trois légendaires soeurs chinoises. La première aimait l'argent, la deuxième son pays, et la troisième le pouvoir... Les extraordinaires soeurs Song ont dominé de leur talent politique tout le 20° siècle et laissé leur empreinte sur un pays traversé par maintes révolutions, guerres et transformations majeures. Nées à la fin du 19e siècle, elles furent envoyées aux Etats-Unis pour étudier l'anglais afin de jouer un role d'envergure dans la Chine nouvelle. Femmes de tête et d'ambition, Qingling et Meiling épousèrent deux des chefs d'Etat du pays, Sun Yat-sen et Chiang Kai-shek, tandis qu'Ailing jetait son dévolu sur un puissant homme d'affaires. Si l'aînée et la cadette partagèrent les mêmes idéaux nationalistes et s'exilèrent en 1949 à l'avènement de Mao, Qingling, communiste convaincue, devint la vice-présidente de la République populaire de Chine. Malgré leurs divergences et leur éloignement géographique, elles correspondirent jusqu'à leur mort. Une fresque enlevée des jeux du pouvoir, de l'argent et de l'amour sur fond des grands enjeux de la Chine contemporaine, qui nous entraîne d'un continent à l'autre, de Shanghai à Tokyo et de Moscou à New York.

02/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Le Studio de l'inutilité

Dans sa jeunesse, Simon Leys passa deux ans dans une "cahute" de Hong Kong avec trois amis étudiants - période bénie où "l'étude et la vie ne formaient plus qu'une seule et même entreprise". C'est en souvenir de ce foyer régi par l'échange et l'émulation, surnommé le "studio de l'inutilité", qu'il a ainsi intitulé le présent recueil d'essais. Tous regardent ses trois domaines de prédilection : la littérature, la Chine, la mer. Simon Leys s'y laisse aller à la jouissance désintéressée de la littérature. Libre de tout carcan, il partage amours et désamours en matière de lettres, mais toujours en attaquant son sujet par un biais inattendu. Il y éclaire tour à four la "belgitude" d'Henri Michaux, la vie personnelle de George Orwell, la genèse de L'Agent secret de Joseph Conrad, ou encore l'amitié entre Albert Camus et Czeslaw Milosz, brosse les portraits de personnalités remarquables et parfois méconnues - du prince de Ligne, "incarnation du XVIIIe siècle" à Soon Mayling, la femme de Chang-Kai-Shek -, revisite les heures les plus terribles du génocide cambodgien, dont il décrypte chaque rouage, quand il n'épingle pas, en faisant montre d'une réjouissante causticité, les considérations de Barthes sur son voyage en Chine en plein maoïsme triomphant.

03/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

Et la voie fut tracée... Les débuts du mouvement communiste en Chine (Shanghaï, 1920-1927)

Accomplir une révolution prolétarienne dans un pays où la classe ouvrière ne constitue qu'une faible minorité, c'est cette gageure que soutinrent en ces années 1920 le petit Parti communiste chinois et derrière lui le parti russe, désireux d'ajouter une nouvelle république à l'Union soviétique. Ces incertitudes n'empêchèrent pas le prolétariat de Shanghai, mû autant par instinct de classe naissant que par nationalisme, de fonder des syndicats, de lancer des grèves et des soulèvements, tout en s'essayant à la "terreur rouge". Historien du travail, l'auteur de Petrograd rouge expose les liens de toute sorte (selon l'origine régionale, le métier, l'affiliation aux sociétés secrètes...) qui structuraient la classe ouvrière dans la grande métropole chinoise. Il s'intéresse aussi à l'action des mafias, actives en matière de marchandage ouvrier et troupes de choc du patronat, comme de Chiang Kaï-shek, lors du massacre des communistes d'avril 1927, évoqué par Malraux dans sa Condition humaine. Porteur d'une grande valeur documentaire, le livre retrace donc les efforts malheureux du PCC, soumis aux louvoiements incohérents de la Comintern, pour s'emparer du pouvoir. Il y parviendra comme on sait, mais bien plus tard, appuyé cette fois sur la paysannerie.

03/2019

ActuaLitté

Tourisme étranger

Treks secrets. Hors des sentiers battus avec Cam Honan

Ce très beau livre vous emmène sur quelques-uns des plus beaux sentiers de randonnée au monde. Illustré de 247 photos spectaculaires, il vous fait découvrir, sur les six continents, des paysages à couper le souffle, hors des sentiers battus : le parc national de Sarek en Suède, dernier grand espace sauvage d'Europe, la chaîne du Rwenzori ou Monts de la Lune en Ouganda, La Cité perdue, nichée dans les profondeurs de la jungle de la Sierra Nevada de Colombie, La faune et la flore uniques du circuit du Mont Anne en Australie, les impressionnantes formations géologiques du Hayduke Trail dans l'Ouest américain, le légendaire canyon des gorges du Saut du tigre en Chine... Les 29 itinéraires présentés vont des randonnées faciles à quelques heures de chez vous aux treks de plusieurs jours ou semaines aux confins du monde. Chaque trek est décrit par Cam Honan, infatigable marcheur qui a déjà parcouru près de 100 000 km dans 56 pays. Une carte, des informations pratiques détaillées et des conseils avisés de l'auteur complètent la description des circuits. Mais ce livre est autant une invitation à enfiler ses chaussures de marche et partir en voyage qu'une exploration visuelle pour s'évader tout en restant chez soi. Cet ouvrage est publié en France par les Guides Bleus (Hachette) en association avec les éditions Gestalten, qui ont créé l'ouvrage en anglais.

10/2020

ActuaLitté

Poésie

Le veilleur de nuit

Toute sa vie, Yu Kwang-chung (1928-2017) a pleuré sa Chine natale, lui qui, né à Nankin, avait suivi Chiang Kai-shek dans son repli à Taiwan en 1950 après la victoire de Mao. Son poème le plus célèbre, Nostalgie, résonne encore aujourd'hui comme symbole d'un exil douloureusement vécu. Malgré un attachement certain à Taiwan, son regard reste irrésistiblement tourné vers la Chine, vers celle d'aujourd'hui aussi bien que celle d'hier.
Son cheminement est emblématique des affres du migrant, qui, après une longue quête de la patrie perdue, parvient finalement à la recréer par la magie de la poésie en s'affranchissant des limites spatio-temporelles. Alors que tout espoir de retour vers le pays qu'il a connu dans sa jeunesse devient de plus en plus illusoire au fil du temps, l'écriture devient lieu d'ancrage. Dans ses poèmes empreints de musicalité, il explore son monde intérieur tout en méditant sur le destin fulgurant d'un Van Gogh ou d'un Qu Yuan, premier poète chinois exilé de l'histoire.
Ce "voyageur sans contrainte" choisit de lutter, tel un "veilleur de nuit" pour qui la poésie apparaît comme une arme contre l'adversité. Lui qui rêve de "se hisser jusqu'aux étoiles / pour rejoindre Rilke et Li Bai" engage ainsi un "bras de fer avec l'éternité".

01/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire de Shanghai

Ville pionnière, Shanghai l'est depuis longtemps. Son destin est scellé en 1842, quand une poignée de Britanniques, bientôt suivis de Français et d'Américains, arrachent des " concessions " au gouvernement impérial. Ces Barbares venus de l'ouest devaient y rester près d'un siècle. Avec les Chinois, ils allaient faire de Shanghai la capitale d'une autre Chine, cosmopolite et entreprenante. Symbole du capitalisme triomphant, Shanghai est à l'avant-garde des mouvements de masse : le parti communiste y est fondé en 1921 au moment même où le parti nationaliste commence à renaître autour de Sun Yat-sen. À partir de la fin des années 1920, sous l'impulsion de Chiang Kai-shek, elle devient la vitrine moderne d'un régime qui ne l'est guère. Elle voit alors s'épanouir le Haipai, une culture populaire influencée par les modèles importés de l'Occident, mais acquiert la réputation de capitale de la prostitution et de la mafia. Occupée par l'armée japonaise dès 1937, elle ne connaît qu'une brève embellie après la libération et assiste, passive, au triomphe de la révolution communiste. Mal aimée du régime maoïste qui ne lui pardonne pas son passé capitaliste et impérialiste, elle rentre en grâce à la fin des années 1990 auprès des dirigeants de Pékin qui veulent en faire la tête d'un nouveau dragon.

04/2002

ActuaLitté

Photographie

Henri Cartier-Bresson. Chine 1948-1949 / 1958, Textes en français et anglais

A travers les abondantes archives de la Fondation HCB, ce livre retrace et analyse un des moments clés de la carrière d'Henri Cartier-Bresson, le séjour en Chine, de décembre 1948 à septembre 1949. Suite à une commande de Life magazine, et peu après la création de l'agence coopérative Magnum, HCB réalise ce voyage au moment de la transition entre le régime nationaliste de Chiang Kaï-shek et le régime communiste de Mao Zedong. Plus que des photographies dites " de reportage ", les images qui en résultent, dont beaucoup sont restées parmi ses plus célèbres, témoignent d'événements marquants, de circonstances sociales et de modes de vie qui vont disparaître, et surtout retiennent l'attention par leurs qualités empathiques et poétiques. Marqué par le pays et sa culture, comme par les mutations politiques de l'époque, HCB retournera en Chine en 1958 et constatera les effets du changement de régime. Elargissant le propos du livre, ce second séjour vient ici compléter le premier, à la fois en résonance et en contraste. L'ouvrage ¿ dont la sélection photographique a été réalisée en étroite collaboration avec la Fondation HCB par les auteurs, Michel Frizot et Ying-lung Su ¿ analyse et organise un corpus photographique, documentaire et historique inédit, d'une ampleur exceptionnelle, grâce auquel on accède à la pratique, aux intentions et aux audaces d'une figure majeure de la photographie. Au moment et dans les circonstances qui vont faire de lui une référence et une célébrité du photoreportage.

10/2019

ActuaLitté

Penser l'écologie

Trois mille ans d'écologie indienne. Penser autrement la nature

Depuis ses lointaines origines, la civilisation indienne n'a cessé de nouer l'idée de l'humain avec celle de l'ordre cosmique et de ses composants que sont l'eau, la forêt, la terre et le feu. La pensée et les luttes écologiques de l'Inde contemporaine, qui forment l'objet essentiel de cet ouvrage, prolongent ainsi les spéculations anciennes sur l'indissociabilité de la nature et de la culture. Fruit d'une expérience plurimillénaire, les pratiques agroécologiques actuelles sont attentives à l'interaction des acteurs et du milieu spécifique dans lequel ils oeuvrent : on ne s'occupe pas d'un élément, que ce soit l'eau, les plantes ou la terre, sans s'occuper en même temps de l'usage qui en est fait, et de la juste rétribution, morale et matérielle, de ceux qui en prennent soin. Ces pratiques consolident le lien des humains avec l'environnement : ce lien d'amitié, et non de prédation, met en lumière les valeurs associées au féminin et le rôle des femmes travaillant aux marges de la société aisée. Les leçons à tirer de cette "écologie des pauvres" n'intéressent pas que l'Inde, mais tous les pays aujourd'hui confrontés à la dégradation de leurs milieux vitaux. Annie Montaut est professeur émérite d'hindi/linguistique à l'Inalco, et membre du Centre d'études sud-asiatiques et himalayennes (EHESS-CNRS) ; elle est l'auteure de nombreux ouvrages et articles portant sur la linguistique et la culture moderne indiennes, dont Le Hindi, grammaire linguistique, (Société de Linguistique de Paris, Peeters) et L'Esprit de la nature : Raza (L'Asiathèque). Elle a aussi traduit une trentaine d'oeuvres indiennes, dont Hind Swaraj. L'émancipation à l'indienne de Gandhi ("Poids et mesures du monde" , Fayard) et Ret samadhi de Geetanjali Shree (Editions des Femmes) roman lauréat en 2022 de l'International Booker Prize.

04/2024

ActuaLitté

Histoire internationale

Chez les Yan. Une famille au coeur d'un siècle d'histoire chinoise

Yan Lin a grandi dans la proximité des hommes les plus puissants de la Chine, de Zhou Enlai à Deng Xiaoping... Son grand-père, Yan Baohang, d'abord compagnon de route du nationaliste Chiang Kai-shek, épouse la cause communiste et sera agent secret pendant la Seconde Guerre mondiale. Son père, Yan Mingfu, diplomate, interprète personnel de Mao pour le russe, est le seul témoin vivant des discussions entre Mao et les dirigeants soviétiques. Mais la Révolution culturelle fait basculer la vie des Yan. Lan a neuf ans quand, un soir, les Gardes rouges font irruption dans l'appartement familial. Son grand-père est jeté en prison et meurt sept mois plus tard. Son père croupira dans une cellule pendant sept ans et demi. Sa mère, Wu Keliang, diplomate, accusée d'être issue d'une famille de contre-révolutionnaires, est reléguée dans un camp de rééducation par le travail où elle passera cinq ans avec sa fille. En retraçant la vie des siens, Yan Lan fait revivre un siècle d'histoire chinoise, du dernier empereur à aujourd'hui, en passant par la Révolution culturelle où vient se fracasser son enfance. Comme rarement, le lecteur pénètre les arcanes d'un système devenu fou qui décimera une grande partie de l'élite intellectuelle, économique et politique du pays. Pourtant la Chine s'est relevée, et l'histoire des Yan après la mort de Mao est celle du réveil chinois. La petite fille broyée par la Révolution culturelle est devenue l'une des femmes d'affaires les plus actives de son pays. La saga des Yan se poursuit, en écho avec les évolutions de la Chine contemporaine.

10/2017

ActuaLitté

Histoire de France

Pechkoff, le manchot magnifique

Fils adoptif de Gorki, héros de la Légion étrangère, homme d'influence, ambassadeur de France, grand séducteur, Zinovi Pechkoff, surnommé le "Manchot magnifique", est une légende oubliée du XXe siècle. Nijni-Novgorod, années 1900. Un adolescent traîne sur les bords de la Volga. Il est pauvre, il est juif, il n'a pas d'avenir dans la Russie tsariste. Jusqu'au jour où il croise l'immense écrivain Gorki qui en fait son assistant et l'adopte. Yeshua Sverdlov devient Zinovi Pechkoff. En exil à Capri avec son nouveau père, il découvre la littérature, la politique, se lie avec Lénine, l'écrivain Bounine ou le chanteur Chaliapine. Mais il brûle d'agir. Quand la Première Guerre mondiale éclate, il s'engage en France dans la Légion étrangère au côté de Blaise Cendrars, connaît la rude vie des tranchées et la gloire des combats - il y perd le bras droit. La France l'adopte à son tour et le dépêche aux Etats-Unis pour les inciter à entrer en guerre. En 1918, alors que son frère Iakov Sverdlov s'apprête à devenir le premier chef d'Etat soviétique, Pechkoff est au cour de la guerre civile russe, avec les Armées blanches. Dans les années vingt, au Maroc, il gagne son surnom de "Manchot magnifique" pendant la guerre du Rif. Puis ce sera la Syrie, le Liban, ses premiers succès diplomatiques. Et la France Libre. De Gaulle en fait son envoyé spécial, un général-ambassadeur abonné aux missions délicates, en Chine auprès de Chiang Kaï-Shek, au Japon auprès de MacArthur dont il devient l'ami. Pechkoff parcourt le monde, connaît tout le monde, séduit tout le monde. Son courage, son goût de la vie, sa connaissance de l'âme humaine ont révélé sa nature, celle d'un héros de roman. A partir d'archives inédites, notamment la magnifique correspondance avec Gorki, Guillemette de Sairigné signe la première grande biographie de Zinovi Pechkoff.

09/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

LA CHINE AU XXEME. Tome 1, D'une révolution à l'autre (1895-1949)

De 1895 à 1949, la Chine est plongée dans le chaos, en proie aux guerres civiles et à l'agression étrangère. La multiplicité et la confusion des régimes qui conduisent de l'agonie de l'empire au triomphe des communistes expriment les désarrois de cette époque de transition. C'est la force militaire qui fonde le pouvoir des seigneurs de la guerre, comme plus tard celui de Chiang Kai-shek et du régime Guomindang. Et c'est elle aussi qui assure la victoire de Mao Tsê-tung. Cette période de troubles est marquée par de grandes insurrections paysannes, par de multiples turbulences et soulèvements urbains. Elle correspond à un profond affaiblissement de la Chine sur le plan international. Objet plus qu'agent de la diplomatie mondiale, la Chine perd son rôle de puissance dominante en Asie orientale et, tout en gardant une indépendance et une souveraineté théoriques, elle devient une semi-colonie exploitée en commun par les puissances occidentales et le Japon. Crise de transition dans laquelle s'engloutit l'ancien régime impérial et d'où finit par sortir un nouveau pouvoir fort et unitaire, celui du parti communiste avec à sa tête Mao Tsê-tung, héritier des anciens dynastes ? Crise pré-révolutionnaire précipitée par l'intervention de l'impérialisme occidental et par l'élan nationaliste que cette intervention fait naître en réaction ? Période féconde en tout cas, en dépit des convulsions qui la traversent. C'est alors en effet que se dessinent une renaissance intellectuelle et une modernisation économique et sociale, inspirées l'une et l'autre des modèles occidentaux mais loin de leur être asservies. Ce sont ces acquis du premier XXè siècle qui ont créé la modernité chinoise. Refoulée pendant les premières décennies du régime communiste, cette modernité a été remise à l'honneur par Deng Xiaoping et a servi de référence et de fondement à sa politique des Quatre Modernisations.

05/1990

ActuaLitté

BD tout public

Les aventures de Blake et Mortimer Tome 25 : La vallée des immortels. Tome 1, Menace sur Hong Kong

A Lhassa, le palais impérial du dictateur Basam-Damdu est anéanti par une escadrille d'Espadons, et le monde, soulagé, fête la fin de la troisième guerre mondiale. Pendant que, dans la Chine voisine, les communistes de Mao affrontent les nationalistes de Chiang Kai-shek, le Seigneur de la guerre Xi-Li cherche à mettre la main sur un manuscrit qui lui permettra d'asseoir son pouvoir sur l'Empire du Milieu. Face aux menaces qui planent sur la région, le capitaine Francis Blake est chargé d'organiser la défense de la colonie britannique de Hong Kong. De son côté, à Londres, le professeur Philip Mortimer est amené à s'intéresser de près à une curiosité archéologique chinoise suscitant appétits et convoitises. Au même moment, le fameux colonel Olrik, ancien conseiller militaire déchu de Basam-Damdu, profite du chaos ambiant pour monnayer ses services auprès du général Xi-Li afin d'assouvir sa soif de vengeance... Premier volet d'un diptyque, La Vallée des Immortels commence exactement là où Le Secret de l'Espadon s'achève. Les amateurs de Blake et Mortimer retrouveront quelques-uns des ingrédients qui ont assuré la renommée de la saga d'Edgar P. Jacobs : la grande aventure, l'exotisme, qui s'exprime ici dans les ruelles dangereuses de Hong Kong, l'atmosphère londonienne digne des plus belles pages de La Marque Jaune et la science-fiction, incarnée par le nouvel engin imaginé par le professeur Mortimer, le Skylantern, le tout relevé par quelques figures de traîtres et par un Olrik plus machiavélique que jamais. Ecrit par Yves Sente, l'album est dessiné à quatre mains par Teun Berserik et Peter van Dongen. Inspirés par la " ligne claire " du Mystère de la Grande Pyramide, ils ont su relever ce défi graphique avec maestria et fidélité à l'esprit Jacobsien. Cet album devrait ravir les amateurs les plus pointus de la série.

11/2018

ActuaLitté

Littérature étrangère

La Vocation

L'irrésistible pulsion qui, dit-on, conduit les Américains à se diriger vers l'ouest est en quelque sorte inscrite dans les gènes de David Treadup. Né en 1878 dans un petit village de l'Etat de New York, sa vocation de missionnaire le mènera jusqu'en Chine. Il débarque à Shanghai comme «légionnaire» de la Y M C A. (Association chrétienne de jeunes gens). Le néophyte Treadup va bientôt assister au congrès célébrant les cent ans de présence missionnaire en Chine. Quelle méthode privilégier pour l'évangélisation de ce pays à la civilisation vieille de trois mille ans ? Entre les multiples stratégies possibles, il s'agit de déterminer celle qui répond le mieux aux besoins de la Chine. Treadup choisit, pour sa part, d'entreprendre des tournées de conférences de vulgarisation scientifique et galvanise ses auditoires grâce à ses dons de pédagogue. Il enchaînera plus tard sur des campagnes d'alphabétisation des masses, tout cela en collaboration étroite avec des autochtones chrétiens, car il faut préparer une relève afin de pouvoir passer le flambeau. Indéniablement, les Chinois sont plus réceptifs à la pastorale sociale qu'au message évangélique. Treadup se fait morigéner par ses supérieurs hiérarchiques pour avoir traité de sujets profanes. Malgré l'influence équilibrante de sa femme Emily et de ses enfants, il est lui-même souvent taraudé par le doute et tenté de réévaluer le sens de sa mission. Démobilisé pour cause de restrictions budgétaires, au moment de la Dépression, après vingt-neuf années d'apostolat en Chine, il choisit de rester dans le pays. Il y perdra la foi au cours d'une pathétique «contre-conversion». La vocation retrace l'itinéraire spirituel d'un homme habité par un grand dessein voué à rester inachevé. Ce roman foisonnant se déroule sur un siècle entier. Nourri de faits authentiques - l'auteur est lui-même fils de missionnaire -, mêlant les personnages de fiction à des personnages réels - Sun Yat-sen, Chiang Kai-shek, Feng, qui fut appelé «le Général Chrétien» ... -, il brosse une vaste fresque d'une Chine en proie aux turbulences de toute sorte ayant précédé la proclamation, en 1949, de la République populaire présidée par Mao.

06/1989

ActuaLitté

Criminalité

Captives. Un apiculteur au secours des Yézidies

Ces dernières années, les Yézidis ont été victimes d'un génocide, reconnu comme tel par les Nations unies, perpétré par l'Etat islamique - aujourd'hui encore, des milliers d'entre eux sont portés disparus. Captives raconte leur histoire. Dunya Mikhail, Irakienne exilée aux Etats-Unis depuis 1996, décrit le sort des femmes Yézidies qui ont été capturées par les hommes de Daech, puis vendues sur des marchés comme esclaves sexuelles. Violées, mariées de force, obligées avec leurs plus jeunes enfants à confectionner des missiles (pendant que les garçons plus âgés sont entraînés pour devenir des combattants), séquestrées, revendues, violées à nouveau, parfois en groupe, certaines ont réussi à s'enfuir. Courage et détermination sont les valeurs cardinales de ces femmes. La solidarité dont elles ont fait preuve entre elles, mais aussi l'assistance de ceux qui mettent tout en oeuvre, au péril de leur vie, afin de leur fournir les moyens de leur fuite, ont fini par former une magnifique chaine humaine, de la Syrie à l'Irak, en passant par la frontière turque, afin d'échapper à l'horreur, de sauver ses proches mais aussi des inconnues - et finalement peut-être, pour se sauver soi-même. Dunya Mikhail restitue, à travers le témoignage direct de Yézidies, l'histoire poignante, parfois rocambolesque, de certaines d'entre elles. Mais Captives est aussi le récit d'une rencontre entre l'autrice et Abdallah Shrem, ce héros des temps modernes, ancien apiculteur qui, à l'arrivée de Daech dans sa région, le Sinjar dans le Kurdistan irakien, va tout abandonner pour créer un réseau de passeurs, bénévoles, anciens contrebandiers, afin d'arracher ces femmes, une à une, aux griffes de leurs bourreaux. Lorsque, à la fin du livre, Abdallah accueille Dunya au Sinjar, où elle visite le principal temple yézidi et va à la rencontre de ces gens dont elle a conté les histoires, d'un camp de réfugiés à un autre, leur amitié naissante ne met pas seulement au jour la force d'un seul homme face à la terreur, mais dessine aussi une région, le Kurdistan, et une communauté, celle des Yézidis, qui ont toutes deux failli être rayées de la carte. La poétesse Dunya Mikhail, avec beaucoup d'humanité et une grande délicatesse, porte le témoignage de ces femmes, de leurs enfants, de leurs frères et cousins, afin de redonner des noms, des visages et une voix aux victimes et aux survivants de l'un des épisodes les plus barbares, de ce début du XXIe siècle. Traduit de l'arabe (Irak) par Stéphanie Dujols.

10/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Études chinoises XXXI-2 (2012). Art et mémoire en Chine et à Taïwan

Muriel Peytavin, La courtisane en peinture : portraits idéalisés, portraits du réel Résumé - Cet article se propose d'examiner quelques portraits de courtisanes des dynasties Ming ? (1368-1644) et Qing ? (1644-1911), dans une tradition de la peinture chinoise où le portrait n'est pas réalisé d'après nature ou d'après un modèle mais envisagé selon les textes littéraires qui prescrivent les principales directives en matière de représentation humaine, et notamment, féminine. Communément, la femme est avant tout traitée comme un type général et non comme une personne singulière ; l'image représentée est par conséquent une construction idéologique avant d'être une construction psychologique. Il s'agit d'apprécier la manière dont les artistes se sont servis de l'individualité de certaines courtisanes et de leur histoire, envisagée comme un thème à part entière, au moyen d'un traitement pictural éloigné de la peinture de beautés (meiren hua ???), pour exprimer de nouveaux idéaux, des singularités inédites, qui ont pourtant échoué à construire une mémoire pérenne de l'identité féminine chinoise. Chan Tsai-yun, Mémoire d'un empire. La longue marche des collections du Musée du Palais dans un contexte de guerre Résumé - Le Musée du Palais, depuis sa création jusqu'à nos jours, est en étroite corrélation avec l'évolution politique du monde chinois. Il reflète l'époque impériale chinoise, la transformation du système politique de la jeune République de Chine et la division du monde chinois. Il témoigne également d'un passé extrêmement tumultueux marqué par la guerre sino-japonaise et la guerre civile. Ce legs impérial, partagé entre la Chine et Taïwan, permet de faire émerger toutes sortes de mémoires parmi les populations chez qui la sinité est profondément enracinée. Sandrine Marchand, Nostalgie du poème : réticence à l'image dans la poésie mémorielle Résumé - Les multiples mémoires à Taïwan, mémoires des insulaires, des aborigènes et des continentaux, se sont exprimées dans la poésie, qui échappe au devoir descriptif du langage narratif. La poésie apparaît alors comme le genre le plus adéquat pour souligner la part fluctuante de la mémoire, sa saisie incertaine comme son évolution imprévisible. En se demandant ce que le langage poétique révèle de la question de la mémoire, nous interrogeons des poèmes des années 1960-1980, d'auteurs ayant à coeur de soulever un passé douloureux, en Chine ou à Taïwan. Nous nous interrogeons sur les images, leur registre, leur rôle et leur valeur dans la tentative de garder le passé et de faire revivre le souvenir tout en se défiant de l'imaginaire. Anne Kerlan, Filmer pour la Nation : le cinéma d'actualité et la constitution d'une mémoire visuelle en Chine, 1911-1941 Résumé - Cet article revient sur les premiers développements du cinéma d'actualité jusqu'en 1941 à travers le travail du réalisateur d'origine hongkongaise Li Minwei. Celui-ci filma à diverses reprises les événements politiques autour de la figure de Sun Yat-sen puis de Chiang Kai-shek. Il participa en 1930 à la constitution d'une compagnie cinématographique, la Lianhua, qui accorda une importance toute particulière à la réalisation de films d'actualités. Nous nous interrogeons sur les objectifs visés par les producteurs, qu'ils travaillent en association avec le Guomindang ou pour d'autres types de projet. Ces films d'actualité, dans la diversité de leur contenu, constituent certes des archives pour l'histoire de la Chine, mais révèlent aussi des conceptions différentes de la mémoire nationale alors en construction. Samia Ferhat, Mémoire collective et images du passé en Chine et à Taïwan : débats autour de la représentation cinématographique de l'ennemi ou du colonisateur japonais Résumé - Depuis la capitulation du Japon en août 1945 s'est cristallisée dans la mémoire collective une vision particulière de ce pays et de son rôle dans la guerre qui en Asie orientale l'a opposé à la Chine et ses alliés, alors que depuis la fin du xixe siècle son destin était lié à celui de Taïwan. A travers l'analyse de films chinois et taïwanais, mis en perspective par un détour vers le cinéma américain, nous discutons de la façon dont la cinématographie explore ces moments du passé et en propose une nouvelle lecture par le regard attentif posé sur ses protagonistes, le plus souvent restitués dans leur singularité au-delà de toute fixation stéréotypée. Corrado Neri, L'Histoire n'est qu'un souvenir : mémoire et processus créatif chez Hou Hsiao-hsien et Wu Nien-jen Résumé - Hou Hsiao-hsien et Wu Nien-jen comptent parmi les intellectuels contemporains les plus influents à Taïwan ; ils s'aventurent tous les deux dans une évocation de l'époque coloniale japonaise, son héritage, son influence et sa mémoire. Cet article situe dans un premier temps les auteurs dans le contexte politique et social taïwanais par une analyse de leur oeuvre, de leurs textes et de la littérature qui s'est développée à leur sujet. Ensuite sont étudiés deux films traitant de l'époque de la domination japonaise et de ses conséquences sur la culture et l'imaginaire de Taïwan : Le Maître des marionnettes et A Borrowed Life. Danielle Elisseeff, Excursion dans le monde troublant des images photographiques Résumé - L'historiographie change à mesure qu'évoluent les techniques de production et de conservation de documents toujours plus nombreux et diversifiés. La note qui suit explore quelques pistes de recherche d'images relatives au début du xxe siècle en Chine. On y évoque au passage l'impact technique et social de la photographie sur la représentation du souverain à la fin de l'empire. Emmanuel Lincot, Ai Weiwei : entre engagement et mémoire Résumé - De par sa posture intellectuelle, l'artiste Ai Weiwei s'inscrit dans une tradition mémorielle. Celle de la contestation en milieu lettré tout d'abord. Mais aussi de par son attachement à des valeurs transnationales. En cela Ai Weiwei est une figure de dérangement à valeur exploratoire. Sa démarche bouscule les représentations et la mémoire. Cette dernière est mue par l'expérience. Elle ne peut pas faire l'unanimité quant à son interprétation, ne cesse de nous dire l'artiste dont on abordera ici les différentes réalisations dans des domaines aussi divers que sont l'architecture, la photographie ou l'édition. English abstracts Muriel Peytavin , The Courtesan in Painting : Idealized Portraits, Portraits of Reality This article proposes to examine a number of portraits of courtesans from the Ming ? (1368-1644) and Qing ? (1644- 1911) dynasties, within a tradition of Chinese painting where the portrait is not painted from nature or following a model but imagined according to literary texts that prescribe the principal guidelines in the matter of portraying people, specifically women. In general, a woman is treated as a general type and not as an individual person ; the image depicted is consequently an ideological construction before being a psychological construction. This article seeks to assess the ways in which artists made use of the individuality of certain courtesans and their stories, considered as a subject in their own right, by means of a pictorial treatment distinct from the painting of beauties (meiren hua ???) in order to express new ideals and unique qualities, but which failed, however, to construct a permanent image of Chinese feminine identity. Chan Tsai-yun, Memory of an Empire : The "Long March" of the Collections of the Palace Museum in the Context of War The Palace Museum, from its creation up to the present day, has maintained a close correlation with the political evolution of the Chinese world. It reflects the Chinese imperial period, the transformation of the political system of the young Republic of China and the divisions of the Chinese world. It equally bears witness to an extremely tumultuous past marked by the Sino-Japanese War and the Nationalist-Communist Civil War. This imperial heritage, divided between China and Taiwan, serves to evoke of all manner of memories among the populations for whom "Chineseness" is deeply rooted. Sandrine Marchand , Poetic Longing : Resistance to the Image in Memorial Poetry The multiple memories of Taiwan-memories of the islanders, of the aborigines and the mainlanders-were expressed in poetry, which avoids the descriptive obligations of narrative language. Poetry thus appears as the genre most capable of underlining the shifting parts of memory, its uncertain grasp as well as its unpredictable evolution. In asking ourselves what poetic language reveals about the question of memory, we consider poems from the years 1960 to 1980, from authors who are committed to bringing up a sad past, in China or Taiwan. We reflect upon the images, their tone, their role and their value in the attempt to retain the past and to bring memory to life while mistrusting the imaginative domain. Anne Kerlan , Filming for the Nation : The Newsreel and the Construction of Visual Memory in China, 1911-1941 This article re-examines the first developments of newsreel footage up until 1941 through the work of Li Minwei, a director originally from Hong Kong. Li filmed at various times the political events around Sun Yat-sen and then Chiang Kai-shek. He took part in 1930 in the founding of a film company, Lianhua, which placed a very special emphasis on the production of newsreel films. The article examines the goals of the producers, whether they worked in conjunction with the Guomindang or on other types of projects. These newsreel films, in the diversity of their contents, undoubtedly constitute an archive of the history of China, but they also reveal differing conceptions of the national memory then in the process of construction. Samia Ferhat , Collective Memory and Images of the Past in China and Taiwan : Debates Surrounding the Cinematic Representation of the Japanese Enemy or Coloniser Since the surrender of Japan in August 1945, a particular image of that county and its role in the war in East Asia that pitted Japan against China and its allies has formed in the Chinese collective memory, all the while its destiny has been linked to that of Taiwan since the end of the 19th century. Through the analysis of Chinese and Taiwanese films, put in perspective with a detour by way of American films, this article discusses the manner in which film explores these moments of the past and proposes a new reading by means of a close reading focused on their protagonists, most frequently restored to their individuality above and beyond of any stereotypical view. Corrado Neri , History is Only a Recollection : Memory and the Creative Process of Hou Hsiao-hsien and Wu Nien-jen Hou Hsiao-hsien and Wu Nien-jen are counted among the most influential contemporary intellectuals in Taiwan ; they have both ventured into evocations of the Japanese colonial period, its legacy, its influence and memory. This article first locates the authors in the political and social contexts of Taiwan by means of an analysis of their works, their texts and the writings that have built up around them. Then, two films that deal with the period of Japanese domination and its consequences for the culture and the psyche of Taiwan are examined-The Puppetmaster and A Borrowed Life . Danielle Elisseeff , A Short Excursion into the Troubling World of Photographic Images Historiography changes in relation to the evolution of the techniques of production and conservation of documents that are constantly more numerous and diversified. This research note explores several related avenues of research on images at the beginning of the 20th century in China. It raises in passing the technical and social impact of photography on the representation of the ruler at the end of the empire. Emmanuel Lincot , Ai Weiwei : Between Engagement and Memory By his intellectual stance, the artist Ai Weiwei situates himself with in a memorial tradition-that, first of all, of protest in scholarly circles, but also by means of his commitment to transnational values. In this, Ai Weiwei is a figure of at the forefront of disruption. His approach disturbs representations and memory. This last is driven by experience ; it cannot bring about any consensus in its interpretation, and speaks to us time and again of the artist we will approach here through his different achievements in fields that are as diverse as architecture, photography and publication.

02/2013