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Russie. Révolution et Guerre Civile 1917-1921

Extraits

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Critique littéraire

Correspondance diplomatique. Tokyo (1921-1927)

"Ce qui frappe d'abord, c'est le profond intérêt d'un Claudel, actuellement connu surtout comme poète, pour un métier auquel, comme il l'a dit souvent, il consacre la majorité de son temps, ne réservant qu'une ou deux petites heures par jour à la littérature. Homme d'action autant que de pensée, il se donne des buts précis : dans cette première ambassade, détacher le Japon des puissances anglo-saxonnes ou allemandes et le rattacher à la France - et il sait s'en donner les moyens. Séduit par ce pays où les relations humaines et l'amour de l'art ont un rôle primordial même chez les hommes politiques, Claudel multiplie rencontres et voyages, promène dans tout l'archipel le pavillon français, prononce allocutions et discours, n'hésite pas à descendre dans une mine ou à visiter les léproseries, flatte les Japonais en manifestant pour leurs artistes une admiration qui se traduit même par des créations inspirées de leur technique et de leur style au point d'être jouées sur la scène du Théâtre Impérial de Tokyo. Si Claudel réussit dans les missions qu'il s'est imposées, c'est parce qu'il a su analyser les situations politiques sur lesquelles il pouvait agir ou du moins renseigner le gouvernement français. Analyse qui, dans un pays comme le Japon, demandait à l'ambassadeur occidental un effort particulier. Claudel se penche sur l'âme japonaise, avec cet intérêt passionné de l'ami, de l'artiste, du penseur, qui seul permet la connaissance intime des ressorts politiques d'un pays si différent". Michel Malicet.

05/1995

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Histoire des idées politiques

Soixante-dix jours en Russie & autres textes (1921-1924)

Angel Pestana (1886-1937), militant célèbre de la Confédération Nationale du Travail, a connu, en Espagne, un parcours sinueux jusqu'à sa mort en 1937. La postérité n'a pas épargné sa mémoire car, créateur du "parti syndical", il fut à ce titre exclu de la centrale syndicale. Pourtant peu de gens qu'il faut à l'origine d'une décision essentielle prise par la CNT : rompre avec l'internationale Communiste et l'Internationale Syndicale Rouge créées par les Bolcheviks. En effet, la CNT, en 1919, décidée à clarifier ses positions sur la révolution bolchevique, mandate trois délégués au IIe Congrès de l'Internationale Communiste à Moscou. Les circonstances feront que seul A. Pestana parviendra à destination. Directeur de Solidoridad obrera, militant ouvrier syndicaliste notoire, très engagé dans la CNT depuis sa création, Angel Pestana est alors un membre très actif et très reconnu de l'organisation. Après bien des vicissitudes - la Russie bolchevique, en pleine guerre civile est aussi en butte au blocus des Alliés - il arrive à Petrogard puis à Moscou où il participe, de juillet à août 1920, aux séances de l'Internationale Communiste et aux balbutiements de l'Internationale Syndicale Rouge. A la fin du congrès, il revient vers l'Europe mais il est arrêté à Milan, transféré à Genève puis à Barcelone où il reste en prison jusqu'en avril 1922. C'est dans ces circonstances qu'il rédige trois documents. Informe de mi estancia en la URSS, publié pour la première fois sous le titre Memoria que al comité de la Confederacion National del Trabajo presenta, de su gestion en el segundo Congreso de la III International, el delegado Angel Pestana (Madrid, Nueva Senda, 1922), et Consideraciones y jucios aceca de la Tercera Internacional (publié à Valence en 1936). Plus tard Pestana rassemblera ses impressions de voyage en URSS, dans deux petits livres, publiés en 1924-1925, Sesenta dias en Rusia : lo que yo vi et Setenta dias en Rusia : lo que yo pienso. L'ensemble de ces textes eut un impact considérable puisqu'à leur lecture, lors de la conférence de la CNT, tenue à Saragosse en juin 1922, la centrale syndicale décide de rompre avec l'IC et ISR. L'année suivante, au Congrès de Berlin, elle adhéra à l'Association Internationale des Travailleurs. Ce sont les traductions de ces trois textes fondamentaux d'Angel Pestana que nous publions. Ils montrent, à travers les yeux du militant anarcho-syndicaliste, l'état de la Russie, la bolchevisation du territoire, mais aussi la diversité et la progressive bureaucratisation des débats de l'IC.

02/2021

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Critique littéraire

Cahiers 1894-1914. Tome 10, 1910-1911

Les années 1910-1912 constituent dans l'œuvre de Valéry une période charnière. Cahiers, blocs-notes et carnets mettent en évidence les voies diverses où il commence à s'engager. Relégués désormais les grands registres, les cahiers de petit format prennent la relève en 1910. Recueils de notes rédigées, ils ont presque le statut d'œuvre à publier. Valéry s'installe dans le texte en fragments d'allure littéraire. Il écrit ou ébauche des pages qui paraîtront dans les années vingt : ainsi le " Log-book de M. Teste " -Teste, héros jamais perdu de vue; ainsi les fragments recueillis dans la plaquette Au crayon et au hasard. puis dans Rhumbs en 1926, et le Cahier B 1910, d'abord reproduit en phototypie. Le manuscrit original, calligraphié. porte les marques de la première lectrice : dans les années vingt, Catherine Pozzi (Karin) sigla de son paraphe CK (ici reproduit) les passages qu'elle appréciait. Rythmant le texte, cette effraction est la trace de l'aventure intellectuelle et affective qui s'est alors jouée. En 1911 Valéry revient, dans des blocs-notes, aux grands axes de sa réflexion : la relation esprit-corps, le langage, le temps, et surtout le rêve dans le cahier " Somnia ". S'il connaît alors sans doute. de seconde main, le Freud de la Traumdeutung révélée par des comptes rendus, Valéry ne cherche pas une " interprétation " des rêves, mais des lois conduisant à une théorie générale liée à sa conception combinatoire du fonctionnement de l'esprit. Deux carnets de poche éclairent cette période et apportent des repères biographiques. Ils montrent un Valéry au quotidien notant des achats, des adresses d'amis, des rendez-vous. Appartenant à un corpus naguère ignoré, ils révèlent les impressions, idées, formules de premier jet qui sont germes de textes. Gênes et ses rues animées, Florence et ses édifices célèbres s'inscrivent dans le carnet " Genoa " rédigé durant un séjour en Italie, et riche de croquis : des statues de Michel-Ange, un portrait de Raphaël, le palais Pitti. Le vécu personnel, sensoriel, affectif, intellectuel s'y inscrit, donnant bientôt naissance à des proses poétiques. Ce qui se cherche ou se pressent, dans ces années, c'est l'expression plus libre d'une sensibilité affleurant au sein même de la pensée abstraite.

06/2006

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Sciences politiques

La Guerre froide 1917-1991

La mondialisation n'est pas une idée neuve. La révolution d'Octobre se voulait tout aussi mondiale que la guerre dont elle était issue, et l'Amérique du président Wilson se croyait déjà chargée de convertir la terre entière à la démocratie et au capitalisme. Les ambitions des deux empires étaient trop universelles pour être conciliables. Lénine répétait : " Ce sera eux ou nous. " A la lumière des nombreuses révélations intervenues depuis la dislocation de l'URSS, ce livre raconte les origines et les grandes étapes de ce qui aura été en fin de compte la troisième guerre mondiale. Une guerre que l'on a appelée " froide ", parce que la crainte de l'apocalypse a permis, parfois à la dernière seconde, de trouver des portes de sortie à toutes les dramatiques " parties au bord du gouffre " qui l'ont jalonnée, mais qui n'en a pas moins fait plus de morts que toutes les autres guerres de l'histoire, à l'exception de celle de 39-45. La première édition de cet ouvrage est parue sous le titre La Tache rouge. Le roman de la guerre froide, La Martinière, 2004.

01/2006

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Histoire internationale

Mémoires de la Grande Guerre (1911-1915)

Lorsque paraissent les deux premiers volumes des Mémoires de la Grande Guerre en 1923, l'écrivain Winston Churchill est bien plus populaire en Grande-Bretagne que le politicien. Le succès est immédiat : la Première Guerre mondiale est encore dans tous les esprits - elle n'est achevée que depuis cinq ans - et ces Mémoires traitent d'une période pendant laquelle Churchill était ministre. Premier Lord de l'Amirauté, il se trouve alors au coeur des affaires internationales, au plus près des leaders politiques et militaires du temps. Et ses écrits livrent donc un aperçu sans précédent des coulisses du conflit. Pendant près de cinq ans, il oeuvre aux préparatifs de la guerre, rencontre les différents responsables, tente d'imposer ses vues, est confronté aux différentes crises gouvernementales, attaqué à la fois par les conservateurs et les membres de son parti. Jamais inactif, il se rend en octobre 1914 à Anvers où l'armée belge est encerclée. Favorable à l'opération dans les Dardanelles, Churchill passe pour l'initiateur du projet ; son échec lui est alors imputé et il démissionne en novembre 1915. S'ensuit alors une douloureuse traversée du désert. Churchill se fait le chroniqueur des événements qui ont bouleversé l'Europe entre 1911 et 1915, et dont il a été le témoin autant que l'acteur. Un document irremplaçable sur l'histoire de la Première Guerre mondiale.

02/2014

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Histoire internationale

La Grèce et les Balkans. Du Ve siècle à nos jours Tome 2

Pourquoi une telle somme ? Parce que dans cet Orient de l'Europe, où les passés byzantin et ottoman ont lié les vieilles identités religieuses aux nouvelles identités nationales, a éclaté le premier conflit mondial. Parce que les faiblesses économiques héritées de l'histoire ont rendu les structures politiques importées d'Europe occidentale particulièrement vulnérables à la crise de 1929 et à la diffusion de régimes totalitaires dans les années 1930. Parce que géographie et politique expliquent tout à la fois une occupation allemande particulièrement sauvage en Grèce et en Yougoslavie, puis la transformation de la région en un des points chauds de la guerre froide. D'une guerre l'autre, ce deuxième volume conduit le lecteur du refoulement de la puissance turque hors de l'Europe lors des guerres balkaniques de 1912-1913 et de la liquidation d'un hellénisme d'Asie Mineure deux fois millénaire en 1922-1923, à la constitution, notamment à travers la guerre civile en Grèce, des blocs antagonistes à partir de 1947.

10/2013

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Troisième République

Oeuvres. Tome 15, Guerre à la guerre ! 1912-1914

Guerre à la guerre ! est le dernier tome à paraître des Ouvres de Jean Jaurès. Il concerne une période particulièrement dramatique qui s'étend du 1er octobre 1912 jusqu'au 31 juillet 1914, date de l'assassinat de Jaurès et veille du déclenchement de la Première Guerre mondiale. Il reprend le titre choisi par l'Internationale à l'issue de son congrès de Bâle pour son appel à la mobilisation contre le danger de guerre. Est-il possible de circonscrire les conflits qui ravagent les Balkans et de trouver des solutions pacifiques aux fortes tensions qui opposent entre elles les puissances européennes ? De grands rassemblements, à Paris et dans les autres capitales européennes, des rencontres parlementaires à Bâle comme à Berne, des tentatives de coordination au sein de l'Internationale s'efforcent d'organiser la lutte contre un embrasement guerrier généralisé. En France, le combat se polarise sur la loi portant à trois ans la durée du service militaire et qui est adoptée par le Parlement, malgré une intense campagne menée au cours du printemps et de l'été 1913 par Jaurès et les socialistes. En France, le débat sur la Représentation proportionnelle, toujours présent, est bousculé par de nouveaux thèmes d'affrontements : la réforme fiscale avec le projet d'impôt sur le revenu, les revendications féminines, la question de l'immigration, qui s'ajoutent à des thèmes plus traditionnels, avec un syndicalisme qui lui aussi évolue, changement que Jaurès cherche à penser dans le sens de l'émancipation. Une recomposition politique, assez confuse, met aux prises radicaux, modérés et nationalistes. Le parti socialiste SFIO obtient "cent élus" aux législatives d'avril-mai 1914 sans pouvoir néanmoins devenir maître du jeu politique. Jaurès s'efforce d'utiliser tous les moyens à sa disposition pour affirmer le socialisme et sauver la paix, jusqu'à l'issue tragique. Cette édition est préparée par Marion Fontaine, professeure des universités à Sciences Po, vice-présidente de la Société des études jaurésiennes, et Christophe Prochasson, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, directeur de Mil Neuf Cent, revue d'histoire intellectuelle.

11/2023

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Histoire internationale

La terreur rouge en Russie. 1918-1924

Né quelques mois après Staline, l'historien et journaliste Sergueï Melgounov, socialiste russe modéré, dénonce la politique de terreur instaurée dans le pays après la révolution d'Octobre. Pour évoquer les horreurs de la guerre civile et du "communisme militaire", Melgounov ne s'en tient pas au terme "atroce". Il explicite le mot, comme on défroisse une page pour en étaler l'insoutenable contenu. La valeur de ses propos est d'autant plus précieuse qu'il fait parler les victimes et leurs bourreaux, grâce notamment aux nombreux documents et récits qu'il a pu recueillir. En ce sens, son témoignage préfigure celui de Soljenitsyne sur le Goulag. Contre Lénine, contre Staline, Melgounov et Soljenitsyne ont brandi la morale de l'homme face aux prétendues raisons de l'histoire et de l'Etat. La Terreur rouge en Russie a été publié pour la première fois en décembre 1923 à Berlin, après l'expulsion de son auteur d'URSS. Serguei Melgounov est mort en France, à Champigny-sur-Marne, en cette année 1956 où Moscou connaissait son premier printemps politique.

06/2019

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BD tout public

Putain de guerre ! : 1917-1918-1919. Avec 1 DVD

La guerre nous brûlait les boyaux et, dans la puanteur de nos existences dérisoires, je me cramponnais à un espoir : rentrer à la maison, qu'on la perde ou non cette guerre qui n'est pas la mienne ! Comment faire pour ne pas se retrouver dans une de ces fosses communes creusées par des corvées de Tonkinois ?

10/2009

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Critique littéraire

Correspondance posthume (1912-1920)

Ce nouveau volume de correspondance et documents sur Arthur Rimbaud couvre la période 1912-1920. On ferraille beaucoup autour du poète : Paterne Berrichon, son beau-frère posthume, qui s'est érigé en défenseur de sa mémoire, s'illustre dans diverses querelles : avec Remy de Gourmont, qui se gausse de la prétendue "héroïque pureté" du compagnon de Verlaine ; avec Georges Izambard, accusé d'avoir instillé des idées révolutionnaires dans la tête de son élève du collège de Charleville ; avec Marcel Coulon, qui conteste les affirmations de Berrichon. Le combat se situe aussi à d'autres niveaux, plus élevés : entre Paul Claudel, chantre du poète catholique, et André Suarès, qui veut dénoncer ce mythe. Cette décennie voit par ailleurs paraître de nouvelles lettres inédites de Rimbaud, dont la célèbre lettre sur le poète "voyant", que publie la Nouvelle Revue française en 1912. La Première Guerre mondiale éclipse un temps les tentatives de récupération et d'interprétation de l'oeuvre du poète, et creuse encore son tombeau : à la destruction de la ferme familiale de Roche, avec laquelle sont perdues de nombreuses reliques, s'ajoutent les disparitions d'Isabelle Rimbaud, de Paul Demeny, le destinataire de la "Lettre du Voyant", et de Germain Nouveau, le compagnon de Rimbaud à Londres en 1874. Mais entre en scène la jeune génération surréaliste, qui ne va pas rester indifférente à l'oeuvre et au destin de l'auteur des Illuminations.

04/2014

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Histoire de France

Guerre aux civils - guerre des civils dans les Ardennes envahies de 1914 à 1918

Grâce aux récits de plus de 400 témoins ardennais privilégiés, ce livre rend hommage aux victimes oubliées de cette guerre, les civils, non seulement pendant les combats de l'invasion de 1914 et de la libération de 1918, mais aussi sous l'administration implacable des kommandanturs ; obligation du travail, répression, difficultés de ravitaillement, sort des enfants sont évoqués ainsi que les faits de résistance et de collaboration.

05/2012

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Critique littéraire

En soixantaine. Chroniques 1961-1971

En soixantaine est le tome II de Mon siècle qui a été publié en 1993, une fois première, au Quai Voltaire, maison qui a depuis provisoirement disparu après le suicide du notaire Voitey. Heureuse ou triste époque où nous survivons à nos éditeurs. De maisons, ce que j'en ai vu disparaître et renaître depuis plus de quarante ans que j'écris. Et les quotidiens, les hebdomadaires, les mensuels où j'avais confié mes bavardages. Mon siècle est le titre d'un feuilleton qui a commencé au début des années 50 dans L'Observateur, et qui se finira faute de combattant dans les années 2000 de ce même journal dont je semble assurer de loin en loin la permanence. Pourquoi En soixantaine ? C'est que ces années 60 qui devraient être lugubres dans mon souvenir, je n'y ai pas fait exactement ce qu'on attendait de moi, je m'y suis enfoncé jusqu'au trognon. Que mes chroniques évoquent le peu que j'ai gardé de ces années-là. Et qu'enfin en soixantaine est un pastiche d'en quarantaine. Oui, j'avais quarante ans quand je me suis mis en soixantaine ! Je souhaite aux jeunes gens épris de littérature, et qui fuient un existence trop asservie au quotidien, de se balancer sur la corde avec autant d'aplomb. A vingt ans, rien ne le laissait prévoir avec ces livres qui encombraient mes tiroirs. Sartre aurait-il eu raison ? On n'a que la vie qu'on mérite et qu'on ne mérite pas. Lola, ma chatte de quatre mois, ma chatte de gouttière aux poils noirs et tigrés qui m'empêchait d'écrire par ses coups de patte, s'endort à ce que j'écris. Chut ! Plus un mot : tome II, tome III et à l'infini.

10/1996

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Histoire internationale

Journal d'un diplomate en Russie. 1917-1918

Louis de Robien fut un témoin privilégié des soubresauts des révolutions russes. En poste à l'ambassade de Pétrograd depuis 1914, il a couché chaque jour dans son journal les observations rapportées de la rue comme des salons de la haute société ou des antichambres du pouvoir. Sa chronique précise et vivante raconte dans leurs moindres détails la chute du tsar, le coup d'Etat des bolcheviks et les prémices de la guerre civile. Narrateur intelligent, raffiné et subtil, Louis de Robien se garde de tout préjugé et porte un regard lucide et détaché sur un régime à bout de souffle, une poignée d'aventuriers prêts à tout et un peuple désabusé impatient d'en finir avec la guerre. Document majeur oublié depuis des décennies, ce Journal d'un diplomate en Russie nous est encore précieux aujourd'hui pour comprendre comment, en 1917, l'impossible s'est produit.

05/2017

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Critique littéraire

Deux écrivains suisses rebelles. Max Frisch (1911-1991) Friedrich Dürrenmatt (1921-1990)

Max Frisch et Friedrich Dürrenmatt suscitent en Allemagne ou aux Etats-Unis de nombreux débats. Peu d'essayistes en France ont tenté une approche de ces monuments des lettres suisses qui ont frôlé le Prix Nobel de littérature et sont devenus objets de musée, à lire avec attention. La pièce de Max Frisch, Biedermann et les incendiaires propulse le dramaturge sur les scènes théâtrales mondiales. A un public qui s'est laissé dévoyer par les idéologies politiques, fasciste ou communiste, comme aux spectateurs de tous les pays, l'auteur alerte qu'il y a lieu de reconnaître les incendiaires avant qu'ils réalisent leur projet d'anéantir l'humanité. Un véritable séisme se produit dans le monde théâtral parisien de 1957, lorsque la pièce de Friedrich Dürrenmatt, La Visite de la vieille dame est représentée au théâtre Marigny. A croire que dans cette société, on peut tout obtenir, qu'il suffit d'y mettre le prix : l'arrêt d'un train exprès dans une petite gare, le droit de vie ou de mort sur un homme qui dérange, s'offrir un ordre nouveau et une justice à son profit... Friedrich Dürrenmatt dénonce, par-delà la vieille dame, les Eglises, les religions, les Etats corrompus, les groupes mafieux et tous ceux qui veulent soumettre l'homme à leur diktat. Agacés de se retrouver sur le même piédestal, Max Frisch et Friedrich Dürrenmatt ont une relation, tantôt très cordiale, tantôt criblée de flèches. En dépit de ce qui les unit, comme de ce qui les oppose, le nom évoqué de l'un entraîne toujours le nom de son alter ego.

02/2019

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Généralités

La décomposition de l'armée et du pouvoir. Février - Septembre 1917

Le général Denikine fut, pendant un temps, le chef de l'armée contrerévolutionnaire blanche, lors de la guerre civile qui embrasa la Russie après la révolution d'Octobre. Battu, fin 1919, par l'Armée rouge et en désaccord avec le général Wrangel lequel voulait restaurer le tsarisme, alors que Denikine avait des sympathies démocrates il laissa la place à se dernier et s'exila en France. Il propose, dans ce livre, sa vision de la révolution russe. Anton Ivanovitch Dénikine (1872-1947) est un général russe, chef d'état-major dans les armées de la Russie impériale pendant la Première Guerre mondiale, commandant en chef de l'armée des volontaires pendant la guerre civile russe. Lors de la révolution de Février 1917, il se trouvait sur le front roumain. En mars 1917, il fut rappelé à Pétrograd par le ministre de la guerre du gouvernement provisoire Alexandre Goutchkov qui lui proposa le poste de chef d'état-major auprès du commandant en chef de l'armée russe, le fraîchement nommé général Mikhail Alekseïev. Le 5 avril, Dénikine entra en fonction, qu'il exerça un mois et demi, en bonne entente avec Alekseïev. Après le remplacement d'Alekseïev par Broussilov, Dénikine, ne souhaitant pas être le chef d'état-major de ce dernier, fut nommé commandant des armées du front ouest. A ce poste, il organisa le soutien stratégique du front sud-ouest lors de l'offensive de juin 1917. Le 28 août 1917, il est arrêté à la suite d'un télégramme expédié au gouvernement provisoire dans lequel il exprime sa solidarité avec le général Lavr Kornilov. Accusé de mutinerie (Affaire Kornilov), il fut incarcéré en compagnie de Kornilov à la prison de Bykhov, d'où les généraux réclamaient un procès public pour se laver des accusations mensongères et présenter leur programme pour l'avenir de la Russie. Après la chute du gouvernement provisoire, l'accusation de mutinerie devint sans objet et, le 2 décembre 1917, le commandant de chef général Nikolaï Doukhonine donna l'ordre de transférer les prisonniers sur le Don, ce que contesta le comité des armées. Apprenant que des unités bolchéviques aux ordres de l'enseigne Krylenko marchaient sur Moguilev, menaçant d'exécuter les généraux, ceux-ci se décidèrent à fuir vers le Don. Avec des papiers au nom d'Alexandre Dombrowski, Dénikine parvint à déjouer la vigilance des contrôles bolchéviques et à rallier Novotcherkassk, où il participa à la formation de l'armée des volontaires. Le 4 avril 1920, Dénikine, face à l'opposition des généraux, démissionne du commandement des Forces Armées du Sud de la Russie au profit du lieutenant-général baron Wrangel et s'embarqua le jour même pour l'Angleterre via Constantinople. Il s'exile en France, puis émigre aux Etats-Unis en 1945.

01/2023

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BD tout public

Putain de guerre ! Tome 1 : 1914-1915-1916

Du fond de nos tombes, on a compris qu'on était là pour un long moment. Les Alboches n'étaient pas décidés à rentrer chez eux et on était encore assez loin de Berlin. Pour Noël, la trêve a tourné en fraternisation, surtout entre les Anglais et les Allemands. Ca partait d'un bon sentiment. Quelques heures à s'échanger des clopes et des bonbons, avant de retourner chacun dans son trou pour recommencer à s'entretuer. Moi, tout ce que je comprenais, c'est qu'on s'installait dans la guerre.

11/2008

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Critique littéraire

Guerre et poésie, 1914-1918

On réserve une grande attention au roman et au cinéma de la guerre 1914-1918. La poésie, à l'exception d'Apollinaire, pour la révolution de son écriture, n'est pas à la une. Ce livre rend hommage aux poètes de la Grande Guerre. Un siècle après, ils méritent cette justice, pour la valeur de leur écriture et pour leur douloureux témoignage. En 1914, les poètes se mobilisent. On a calculé un nombre impressionnant de poètes combattants : 2120 ! Où sont-ils ? Les quelques anthologies n'en retiennent qu'un cinquième, au maximum, souvent beaucoup moins. Tous ces poètes sont nos frères jumeaux. Ils sont les témoins d'un horrible massacre, qu'ils présentent dans le feu de leur parole poétique. Aimons-les. Lisons-les.

10/2014

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Histoire internationale

Les vaincus. Violences et guerres civiles sur les décombres des empires 1917-1923

Pour les habitants de l'Europe occidentale, les années qui ont suivi la Première Guerre mondiale furent des années de deuil, mais aussi de paix et de prospérité retrouvée. Mais pour peu que l'on déplace le regard à l'est du continent, c'est un tout autre paysage qui se dévoile. Sur les terres des empires vaincus, jusqu'en 1923, ce furent des années de cauchemar sans fin. Robert Gerwarth reconsidère l'héritage de la Grande Guerre. Pour une large part, ce n'est pas l'hécatombe des tranchées qui s'est révélée la plus dangereuse pour l'avenir de l'Europe, mais ce qui s'est joué dans les années qui ont suivi : révolutions, pogroms, expulsions de masse, guerres civiles et crimes d'une dimension génocidaire. Des millions de civils y trouvèrent la mort. Partout, des peuples pleins de ressentiment, avides de revanche, attendaient leur heure pour se venger d'ennemis réels et imaginaires. La violence extrême qui a déferlé sur l'Europe de l'après-Première Guerre mondiale a pavé la voie des conflits génocidaires qui ont suivi : c'est la thèse centrale de ce livre novateur. " Intense et frappant. Un rappel actuel du fait que les racines de la violence de longue durée du XXe siècle remontent au cataclysme de la Grande Guerre." Richard Overy Elu meilleur livre de l'année par le Times Literary Supplement, The Financial Times et BBC History Magazine Robert Gerwarth est professeur d'histoire contemporaine à University College Dublin, où il dirige le Centre for War Studies. Il est notamment l'auteur d'une biographie de Reinhard Heydrich. Il a enseigné aux Etats-Unis, en Allemagne et en France et a dirigé un programme de recherche européen sur la séquence 1917-1923. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Aurélien Blanchard

09/2017

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Ouvrages généraux

La Bulgarie, des guerres balkaniques à la Première guerre mondiale 1912-1919

Hors-série magazine 14/18

05/2023

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Lecture 9-12 ans

A l'aube de la révolution russe. Journal de Liouba 1916-1917

Liouba a quatorze ans. D'origine française, elle est pensionnaire à l'Ecole du Ballet impérial de Saint-Pétersbourg. La guerre contre les Prussiens n'a rien changé à son rêve de devenir danseuse car dans le cocon de l'école, les futures ballerines sont à l'abri de la réalité. Liouba attend donc la victoire du tsar Nicolas II, travaille dur et rêve du bel indifférent Georgy. Mais l'assassinat de Raspoutine va tout bouleverser. La jeune fille rencontre un étudiant, Youli, qui lui ouvre les yeux sur la situation dramatique du pays. Après une manifestation durement réprimée durant laquelle Youli est blessé, Liouba doit s'exiler.

08/2007

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Photographie

Culture russe en exil : Europe. 1917-1947

2100 photographies — pour la plupart inédites — de la Culture russe en exil dans la série l'Emigration russe en photos, 1917-1947 et couvrant toute l'Europe de ces années-là. Vive la photographie et les photographes qui nous ont fait parvenir tant de témoignages ! Dans cet album le lecteur trouvera la confirmation visuelle de chacun des mots qui suivent sous la forme de deux mille cent photos ou documents correspondants : du Grand Exode russe du Nord au Sud sur toute la longueur de la frontière de la Russie, que s'efforçaient de passer à pied ou en voiture, à la nage et même en avion, les artistes et metteurs en scène, musiciens et compositeurs, écrivains et poètes, photographes et journalistes, des gens actifs dans le domaine culturel ou social, déjà confirmés ou en devenir, sauvant leur vie, leur honneur, leur dignité, leurs oeuvres et leur travail, les emportant loin des bolcheviques et autres barbares pour qui rien n'était sacré. Ces derniers n'avaient vraiment rien à voir avec la Culture russe !

10/2012

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Esotérisme

L'éveil spirite. La nouvelle révélation (1918) ; Le message vital (1919) ; Débat avec Joseph McCabe (1920) ; La Côte Inexplorée (1919-1921) ; L'Eglise chrétienne primitive et le spiritisme moderne (1925) ; Pheneas Parle (1927)

Arthur Conan Doyle, l'auteur des aventures de Sherlock Holmes, consacra les 30 dernières années de sa vie à l'étude du spiritisme, c'est-à-dire la croyance d'une communication possible avec les morts. Cet ouvrage réunit ses principaux textes (en-dehors de "La Trilogie Spirite", précédemment publiée), produits entre 1915 et 1930, à la fin de sa vie d'écrivain. Des textes rares et disponibles pour la première fois en français, à part "La Nouvelle Révélation", présentée ici dans une nouvelle traduction. Erudit, rationnel, l'auteur nous raconte ses rencontres avec les plus grands médiums de son temps, ses débats avec ses détracteurs, les avancées scientifiques, les témoignages souvent impensables qui lui furent rapportés. Une lecture indispensable pour bien comprendre le mouvement spirite moderne. Traduction de François Montmirel.

11/2019

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Généalogie

Les Russes blancs : contexte d'une émigration. Tome 1

Vous vous intéressez à la Révolution russe de 1917 ou vous avez un ancêtre Russe "blanc" , mais que signifie "blanc" ? Il a quitté la Russie au moment de la Révolution ou après la guerre civile, mais que s'est-il vraiment passé à cette époque ? Ce premier volume comporte trois grandes parties : - il fait d'abord le point sur les différentes vagues d'émigration russe et tente d'expliquer pourquoi la première émigration est qualifiée de "blanche" . Il évoque l'importance du devoir de mémoire pour ne rien oublier des difficultés rencontrées par ces migrants sur les chemins de leur exil - la deuxième partie revient sur le contexte historique dans lequel vivaient nos ancêtres afin d'appréhender au mieux la réalité de leur époque : contexte social, institutionnel, religieux et éducatif dans l'Empire russe au moment du déclenchement de la Première Guerre mondiale- la troisième partie présente la succession des révolutions et de guerres dans lesquelles furent plongés nos ancêtres et qui changèrent à jamais leur destin. La Première Guerre mondiale est abordée sous l'angle du front russe, avec une section consacrée au corps expéditionnaire russe en France. La complexité de la guerre civile et le sort des Armées blanches sont traités dans leur globalité.

03/2023

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Littérature russe

La révolte des animaux

Publiée en 1917, en pleine révolution russe, trente ans après la mort de son auteur, La Révolte des animaux de Nikolaï Kostomarov (1817-1885) est restée longtemps oubliée. Redécouverte en Russie en 1991, traduite en plusieurs langues, elle était inédite en français. Ecrite au moins soixante ans avant La Ferme des animaux de George Orwell, elle la préfigure de manière étonnante. Si les deux révolutions n'auront pas les mêmes résultats, la réflexion qu'elles amènent sur les notions de pouvoir et de manipulation, de solidarité et de renoncement conserve toute son actualité.

04/2023

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Religion

A nos morts ignorés. Les musiciens et la grande guerre XV

Reynaldo Hahn A nos morts ignorés (1915) Rudi Stephan (1887-1915) Pantherlied / In Nachbars Garten / Am Abend / Abendlied Albert Roussel Light / A Farewell (1918) André Caplet La Croix douloureuse (1916) / Détresse (1918) Ivor Gurney In Flanders / Severn Meadows / All night under the moon (1917) Claude Debussy Berceuse héroïque (1914) Fernand Halphen (1872-1917) Le jour succombe Lili Boulanger (1893-1918) Dans l'immense tristesse (1918) Nadia Boulanger Soir d'hiver (1914-1915) Georges Antoine Wallonie (1917) Marches Oh what a lovely war (1917), Roses of Picardy (1916) Quelle diversité d'expression - littéraire et musicale - dans ces mélodies de la Grande Guerre : elles sont parfois détachées de toute actualité (Stephan, Halphen, Roussel) ; ou elles évoquent les événements tragiques, implicitement (Lili Boulanger) ou avec des tonalités diverses : nostalgique (Gurney, Antoine), mélancolique (Debussy), pathétique et révoltée même chez Caplet tandis que Reynaldo Hahn recherche l'apaisement.

11/2015

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Histoire internationale

Un rebelle dans la révolution. Allemagne 1918-1921

" jusqu'au déclenchement de la guerre, je n'avais pas participé à la vie politique car je n'y portais aucun intérêt. Ce n'est qu'au travers de la guerre et pendant la révolution de Novembre que je me plongeai dans le tourbillon politique. Ce que j'avais vécu pendant mes quatre années de front m'avait bouleversé au plus profond de moi-même et m'avait enlevé toutes mes convictions religieuses." D'une famille d'ouvriers ruraux, Max Hölz avait un peu voyagé dans sa jeunesse, à la recherche d'une formation et d'une vie meilleure. Jeune homme pieux, son expérience de soldat et les rencontres qu'il fait pendant la Première Guerre mondiale le changent profondément. Regagnant en novembre 1918 la petite ville de Saxe où il s'était installé, il y trouve une misère profonde et y organise un conseil des chômeurs. Sa vie bascule alors dans le militantisme et, rapidement, dans la clandestinité. Pendant deux années, pendant lesquelles il organisera, en 1920, la résistance ouvrière armée contre le putsch monarchiste de Kapp et Lüttwitz puis, en 1921, celle contre la répression anti-ouvrière en Saxe, échappant à plusieurs reprises aux arrestations, il devient à la fois l'ennemi public numéro un pour les possédants et les gouvernants de tous bords et un symbole de la résistance ouvrière. On trouvera ici, placée dans son contexte, la première partie de ses mémoires, jusqu'à son procès et sa condamnation en 1921 à la prison à perpétuité. Son récit est à la fois celui de découvertes personnelles — de milieux professionnels nouveaux, de l'armée et de la guerre, du militantisme politique, des partis et de leurs défauts, des tribunaux et des prisons — et celui de ces premières années de la république allemande et des conflits qui la déchirent profondément. Militant communiste de la première heure, il rend compte aussi des débats qui ont divisé le mouvement communiste naissant. Produit de l'action et des réflexions d'un ouvrier révolutionnaire, il s'agit d'un témoignage de premier ordre sur l'Allemagne du début des années vingt.

11/2018

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Critique littéraire

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959). Tome 6, Les Temps noirs Volume 1 (août 1939 - décembre 1942)

La Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat est un ensemble épistolaire quasi inédit de plus de mille lettres qu'échangèrent entre 1916 et 1959. Alexandre Vialatte (1901-1971) et Henri Pourrat (1887-1959). Ont déjà été publiés, aux Presses Universitaires Blaise Pascal, les volumes suivants : Lettres de collège (1916-1921), 2001 ; Lettres de Rhénanie 1 (1922-1924), 2003 ; Lettres de Rhénanie 2 (1924-1927), 2004 ; Les Grandes Espérances (1928-1934), 2006 ; De Paris à Héliopolis (1935-1939), 2008. A cet ensemble vont succéder deux nouveaux volumes, intitulés Les Temps noirs 1 (1939-1942) et Les Temps noirs 2 (1942-1946) qui ont pour arrière-plan des périodes dramatiques : guerre, occupation, libération et épuration. Ils offrent donc un appareil critique important, qui restitue le conteste historique et apporte un éclairage nouveau sur les deux écrivains. Les Temps noirs 1, présentés ici, offrent d'abord des images de la guerre de 1939-1940. Pourrat, déjà quinquagénaire, demeure à Albert et poursuit avec constance ses travaux sur la paysannerie, tandis que Vialatte, mobilisée dans l'armée d'Alsace comme "conducteur du train hippomobile", subit la drôle de guerre, puis la débâcle et la captivité, épreuves qui provoquent en lui une grave dépression nerveuse. Puis en 1941, les deux épistoliers sont de nouveau géographiquement proches. Via Latte se retrouve à Vichy, où sa femme Hélène est en poste. Il peine à retrouver son équilibre malgré les contacts divers qu'il noue avec le milieu des journalistes qui travaillent dans l'entourage du maréchal Pétain. Après des articles pour le journal Le Petit Dauphinois et une collaboration à Visages de l'Auvergne, ouvrage dirigé par Pourrat, il accomplit enfin l'indispensable catharsis qui lui rend le goût de l'écriture, en composant en quelques semaines (août-septembre 1942), Le Fidèle Berger, magnifique roman de la guerre et de la folie. Pourrat, qui s'efforce de l'aider, poursuit ses travaux à Ambert. Ayant fait allégeance au Maréchal Pétain dès octobre 1940, il s'investit dans l'action sociale comme -"délégué" du Secours national et dans l'action culturelle, tout en publiant plusieurs ouvrages, révélateurs de ses choix idéologiques comme L'Homme à la bêche, Le Chef français, Vent de mars (prix Goncourt 1941) ou Le Blé de Noël. Les lettres des Temps noirs 1 apportent ainsi un témoignage précieux sur la première période du Régime de Vichy.

03/2012

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Littérature étrangère

Proses. Volume I 1912-1922

Ces "Proses" de Fernando Pessoa qui rassemblent tous les textes publiés de son vivant, ont paru à La Différence en 1988. Epuisé depuis une dizaine d'années, cet ouvrage revoit le jour, en deux volumes, augmenté de nouveaux textes que les chercheurs ont découverts entre-temps. Un des intérêts de cette édition est de mesurer l'ampleur et la diversité des publications que Pessoa fit de son vivant. La légende de la malle remplie d'inédits posthumes a occulté l'aspect de l'écrivain publiant dans les différentes revues de son temps et participant, au premier plan, au débat intellectuel.

04/2013

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Histoire internationale

L'opposition communiste en URSS : les trotskystes (1923-1938). Tome 1, 1923-1927 : La lutte antibureaucratique dans le parti bolchevique

Les ennemis le plus irréductibles du stalinisme vinrent des rangs du parti bolchevique qui avait dirigé la Révolution russe d'octobre 1917. Dès 1923, nombre de ses dirigeants et militants formèrent l'Opposition de gauche pour combattre la bureaucratie et son expression politique : le stalinisme. La guerre civile (1918-1922) menée par les Blancs et les puissances impérialistes ne put briser l'État ouvrier. Mais il en sortit exsangue et isolé car partout refluait la vague révolutionnaire qui, depuis 1918, avait dressé les prolétaires contre la bourgeoisie en Allemagne, en Finlande, en Hongrie, etc. Sur ce fond de stabilisation au profit de la bourgeoisie, en URSS, une caste de bureaucrates parvint à usurper le pouvoir. Les compagnons de Lénine et de Trotsky combattirent la dégénérescence bureaucratique, négation du bolchevisme, jusqu'à leur massacre par Staline en 1938. C'est leur combat, celui de communistes défendant les intérêts de la classe ouvrière et de la révolution mondiale, que nous retraçons ici.

10/2013

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Beaux arts

Lettres américaines. 1927-1947

Entrée dans la collection.Un peintre de notoriété mondiale.27 lettres inédites.

11/2017