Recherche

Nefas

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

L'homme d'Ithaque

" Chaque fois que je parlerai de l'intervention d'un Dieu, aussi incroyable que vous paraîtra l'événement, il contiendra la vérité. Nous nous sommes battus pendant neuf années persuadés que nos ennemis gardaient pour eux l'étain d'Asie. Hélas, après avoir détruit leur belle cité, nous avons su que les mines étaient vides. Nous les avons massacrés pour rien. Si vous voulez à nouveau couler le bronze et augmenter votre puissance, ne perdez pas un mot de mon récit. La guerre, l'interminable errance sur la mer, les monstres, la férocité des géants, les pays de glace ou de feu, les sept années d'exil auprès de Kalupso, les mutineries, les serments reniés, les sortilèges de Kirké, le voyage chez les morts, la haine acharnée du Dieu de la mer, les erreurs des nefs, les tempêtes, les naufrages, l'amour de Nausikaa... Ensuite, cinglez vers les îles lointaines, dans les mers froides, au bout du monde. " Ainsi Pierre Lamy réinvente-t-il le voyage d'Ulysse en parcourant les routes marines que celui-ci a empruntées. Un récit envoûtant et hypnotique qui nous fait partager les pensées et les rencontres du plus célèbre héros de l'Antiquité.

02/2001

ActuaLitté

Science-fiction

Capitaine Futur Tome 6 : La Course aux étoiles

Il y a Simon Wright, dit le Cerveau, ce qu'il est, littéralement, et dans un bocal de sérum : un scientifique exceptionnel. Et puis Grag, la montagne de fer indestructible dotée d'outils intégrés étonnants. Sans oublier Otho, l'androïde synthétique, spécialiste du combat rapproché, de l'infiltration et du camouflage. Ils sont les Futuristes, la plus stupéfiante association qui puisse s'imaginer. Et enfin il y a celui qu'ils ont élevé, celui qu'ils ont juré de protéger, celui qui est devenu leur leader : Curt Newton, le géant roux, le sorcier de la science doté d'un esprit hors normes, infatigable justicier connu des peuples du Système solaire sous le nom de capitaine Futur. Tous quatre veillent sur les neuf mondes et au-delà, attentifs, depuis leur base lunaire à l'emplacement secret. Or, voici que les nefs appelées à sillonner les routes stellaires disparaissent de manière inexplicable à peine sorties des usines. Les industriels sont aux abois, d'autant que bientôt, l'ensemble des échanges du Système pourrait se trouver menacé. Quel terrible mystère scientifique se cache derrière ces manigances, et surtout, au bénéfice de qui ? Des questions auxquelles le capitaine Futur va devoir répondre, et vite, car le temps joue contre lui...

06/2021

ActuaLitté

Beaux arts

L'Art musulman

SI l'on met à part l'Espagne mudéjare, où l'art mauresque se prolongeait en un développement posthume, et le Maroc, qui, dans son indépendance âprement gardée, poursuivait le rêve archaïque de son âge d'or, le monde musulman a connu, durant les quatre derniers siècles, une évolution singulière. Des conditions historiques fortuites, l'installation des Turcs à Constantinople et l'extension de leur hégémonie, ont replacé en Orient le centre de gravité de ce monde. Toutefois, ce n'est plus Médine, Damas ou Bagdad qui détiennent l'autorité spirituelle et temporelle et d'où rayonnent les modes de bâtir, c'est de l'ancien domaine byzantin, de Constantinople et des villes voisines d'Europe ou d'Asie Mineure, Salonique ou Brousse. Une des manifestations les plus apparentes de ce rayonnement est l'adoption par l'Egypte, comme par la Tunisie et l'Algérie, de la mosquée à grande coupole, dérivé tardif de Sainte-Sophie et des édifices de même genre. Ainsi, par une conjoncture inattendue, l'Islam qui, neuf siècles plus tôt, s'inspirait des basiliques chrétiennes pour aménager les nefs parallèles de salles de prières, trouve encore, dans les églises du temps de Justinien, le thème tout différent qu'il accommodera aux exigences de son culte.

04/1991

ActuaLitté

Littérature française

Solbosch

"C'est une forêt pleine d'enchantements, aux beautés émouvantes et variées. On y trouve des allées majestueuses qui s'enfoncent sous les hautes ramures comme d'immenses nefs de cathédrales ; des sentiers sinueux et pittoresques, où les branches des buissons vous fouettent le visage, et qui tantôt escaladent un raidillon, tantôt descendent dans un vallon obscur vers les eaux dormantes d'un étang qui étale sa face lumineuse sous l'azur du ciel". (Iwan Gilkin) Longtemps demeuré agricole, le plateau du Solbosch a été urbanisé en plusieurs phases, à la suite de l'Exposition universelle de 1910. Il comprend, à l'est, l'Université, des logements et le cimetière d'Ixelles ; plus au sud, la chapelle de Boondael : un quartier voué à l'habitat, à l'éducation, au repos, dominical ou éternel, à cheval entre le territoire de Bruxelles et celui d'Ixelles. A l'ouest et au sud, le bois de la Cambre et la forêt de Soignes, poumons verts de la capitale. Nombre d'écrivains ont été formés à l'Université, qu'ils n'ont pas manqué de décrire dans leurs oeuvres. Comme leurs confrères et consoeurs, ils évoquent aussi souvent les espaces de loisir, méditent au cimetière, animent les lieux culturels, vivent dans et rêvent de cet espace, à l'instar d'Iwan Gilkin évoquant la forêt de son enfance. Ce guide leur donne la parole.

10/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'esprit de sainteté dans le conseil de l'âme. Edition bilingue français-arabe

S'il ne fallait étudier qu'une seule oeuvre d'Ibn el-Arabi, ce devrait être celle-ci. Méditée encore de nos jours par les Cûfis qui y trouvent les bases essentielles à la restauration d'une spiritualité opérante de la fin des temps, elle manifeste de manière magistrale le redressement global nécessaire à toute démarche spirituelle, quelle qu'en soit la tradition. Eminemment centrale, elle voit le jour à Mekka en décembre 1203, son auteur a quarante ans, il est à la moitié de sa vie. Il avait quitté son Andalousie natale depuis trois ans et, entouré de disciples de tous horizons, il entame une phase qui évoque celle du Prophète lorsqu'il reçut la révélation au même âge, même endroit, et commença à s'entourer de fidèles de toutes conditions. Ibn el- Arabi savait qu'il était le Sceau de la Sainteté muhammadienne, tout comme Muhammed fut et sera à jamais le Sceau de la Prophétie. Elevé en Islam au rang de Cheikh Akbar, Doctor Maximus, il remplit cette fonction embrassant dans sa double autorité exotérique et ésotérique toutes les disciplines et gnoses que cette religion recèle. Son kérygme fait écho à : Infah' ibe'dî ! Conseille Mes serviteurs, ordre divin reçu à Almería, Fès, Mekka, Damas... Mû par cette injonction réitérée et sans appel, il écrit cette oeuvre majeure : Rûb el-Qudus fi Munâçahet en-Nefs, épître qu'il enseignera sa vie durant.

11/2018

ActuaLitté

Romans historiques

Les chevaux de Saint-Marc

Guillaume d'Amiens est un preux chevalier, un " tournoyeur " qui en est à son quatre-vingt-dix-neuvième tournoi. Ces affrontements, au cours desquels se heurtent les meilleurs, sont aussi leur gagne-pain. À la fin du tournoi, le vainqueur se paie sur les vaincus. Un jour, Guillaume entend un homme qui prêche la quatrième croisade. C'est Foulques, curé de Neuilly, célèbre pour son éloquence. Le chevalier décide de tout quitter et de participer à l'aventure. Il se croise, laissant derrière lui son pays, sa famille et une jeune fille délicieuse. La croisade tourne mal dès le commencement. Pour transporter l'armée, on passe un accord avec le doge de Venise. La Sérénissime fournira les nefs et les galères. Les croisés perdent beaucoup de temps à chercher l'argent du voyage sans y parvenir et doivent traiter un marché avec le doge qui détourne leur mission en les lâchant sur une proie qu'il convoite, Constantinople. S'y trouvent les quatre magnifiques chevaux de bronze doré que celui-ci rêve de voir orner dans sa ville la basilique Saint-Marc. La capitale de l'empire d'Orient sera prise en 1204 au prix d'une tuerie et de pillages. Guillaume participe à tous ces événements dont Jean Diwo tire un vrai roman de chevalerie qui recrée un épisode de l'histoire, mélange d'héroïsme et de cruauté. Le chevalier fera aussi la conquête d'une princesse qu'il ramène en même temps que les chevaux de Saint-Marc. Pourra-t-il oublier la France et son grand amour ?

11/2000

ActuaLitté

Récits de voyage

Qui a fait le tour de quoi ? L'affaire Magellan

Imaginez une histoire, une belle histoire, avec des héros et des traîtres, des îles lointaines où gîtent le doute et le danger. Imaginez une épopée, une épopée terrible, avec deux océans où s'abîment les nefs et les rêves, et entre les deux un détroit peuplé de gloire et de géants. Imaginez un conte — cruel, comme il se doit —, avec des Indiens, quelques sultans et une sorcière brandissant un couteau ensanglanté. Un conte, oui, mais un conte de faits : une histoire où tout est vrai. De l'histoire, donc. Cette histoire — celle de l'expédition de Fernand de Magellan et de Juan Sebastián Elcano —, on nous l'a toujours racontée tambour battant et sabre au clair, comme celle de l'entrée triomphale de l'Europe, et de l'Europe seule, dans la modernité. Et si l'on poussait à son extrême limite, jusqu'à le faire craquer, le genre du récit d'aventures ? Et si l'on se tenait sur la plage de Cebu et dans les mangroves de Bornéo, et non plus seulement sur la Victoria ? Et si l'on faisait peser plus lourd, dans la balance du récit, ces mondes que les Espagnols n'ont fait qu'effleurer ? Et si l'on accordait à l'ensemble des êtres et des choses en présence une égale dignité narrative ? Et si les Indiens avaient un nom et endossaient parfois le premier rôle ? Et si l'Asie tenait aussi la plume ? Que resterait-il, alors, du conte dont nous nous sommes si longtemps bercés ?

02/2024

ActuaLitté

Récits de voyage

Qui a fait le tour de quoi ?. L'affaire Magellan

Imaginez une histoire, une belle histoire, avec des héros et des traîtres, des îles lointaines où gîtent le doute et le danger. Imaginez une épopée, une épopée terrible, avec deux océans où s'abîment les nefs et les rêves, et entre les deux un détroit peuplé de gloire et de géants. Imaginez un conte — cruel, comme il se doit —, avec des Indiens, quelques sultans et une sorcière brandissant un couteau ensanglanté. Un conte, oui, mais un conte de faits : une histoire où tout est vrai. De l'histoire, donc. Cette histoire — celle de l'expédition de Fernand de Magellan et de Juan Sebastián Elcano —, on nous l'a toujours racontée tambour battant et sabre au clair, comme celle de l'entrée triomphale de l'Europe, et de l'Europe seule, dans la modernité. Et si l'on poussait à son extrême limite, jusqu'à le faire craquer, le genre du récit d'aventures ? Et si l'on se tenait sur la plage de Cebu et dans les mangroves de Bornéo, et non plus seulement sur la Victoria ? Et si l'on faisait peser plus lourd, dans la balance du récit, ces mondes que les Espagnols n'ont fait qu'effleurer ? Et si l'on accordait à l'ensemble des êtres et des choses en présence une égale dignité narrative ? Et si les Indiens avaient un nom et endossaient parfois le premier rôle ? Et si l'Asie tenait aussi la plume ? Que resterait-il, alors, du conte dont nous nous sommes si longtemps bercés ?

ActuaLitté

Esotérisme

Chartres. Cathédrale alchimique et maçonnique

Bien que les cathédrales ne fussent pas érigées dans le but de recéler des secrets alchimiques ou maçonniques, il est indéniable que de nombreux corps de métiers et artistes participèrent à leur élaboration. Ces corporations laissèrent dans ces nefs de pierre des témoignages uniques de leur savoir-faire. Des architectes, tailleurs de pierre, charpentiers, forgerons, verriers, peintres, etc. gravèrent la quintessence de leur expérience dans ce livre de pierre. De nouvelles techniques furent sans cesse développées pour relever ces défis architecturaux. Et ce, pour la plus grande gloire de Dieu. Si la Tradition était essentiellement orale, ces artistes et artisans transmirent toutefois, mais dans un langage codé, les clés de leurs secrets. Tout est sous nos yeux pour qui sait lire cette langue. Ces lieux ne nous parlent pas que d'Histoire ou d'architecture ! Et si les bâtisseurs avaient glissé, pour ceux qui prennent la peine de regarder, des messages autres que religieux pour les temps à venir ? C'est cette histoire que Patrick Burensteinas vient nous conter dans ce premier volume consacré à la cathédrale de Chartres. Cette visite initiatique que l'auteur vous propose pas à pas, détail après détail, n'est qu'une transposition du voyage que tout alchimiste fait sur le chemin de sa pierre. Ces différents arcanes sont autant de passages sur le chemin que le franc-maçon accomplit jusqu'à sa maîtrise. Grâce à ce guide unique, magnifiquement illustré, redécouvrez la cathédrale de Chartres comme vous ne l'avez jamais vue. Tel un pèlerinage, cheminez sans hâte et avec sérénité. N'attendez rien. C'est la seule manière de recevoir le Tout.

11/2012

ActuaLitté

Poésie

Flache d’Europe aimants garde-fous

"L'Europe penche. Ses penchants sont irrésistibles. BABORD TRIBORD BABORD TRIBORD. Quoi entre ? Quoi : entre Albrecht Dürer peignant l'insensé signe d'une chute de météorite, et Joseph Beuys au coeur d'un carnaval, ayant écrit au tableau noir " The Brain of Europe " ? Quoi : entre neuf jours d'Aphrodisies à Paphos, et les neuvaines d'un village où les pèlerins venaient en traitement pour leur folie ? Les barges tanguent. Les bargeots ne sont pas toujours ceux qu'on croise. Les croisés, ils sont livrés à leurs nefs folles. Les mythologies du temps présent se conjuguent avec l'histoire des antiques. Le sel y met un peu de piment. On a localisé le clitoris de l'Europe, pas encore son cerveau. Complètement à l'Ouest ? L'oncle d'Amérique, de retour, pencherait pour. Qu'est-ce que l'Europe, vue du mur à Chypre, gentiment nommé : ligne verte ? Qu'est-ce que l'Europe, vue par les écrivains Jean-Paul de Dadelsen et Denis de Rougemont, qui se mouillent au Centre européen de la Culture ? Quand la confédération européenne devient leurre, Dadelsen fait résonner son poème dans le ventre de la baleine, traduit le livre d'un juge américain, frôle la poète Hilda Doolittle, succombe d'une tumeur au cerveau. La langue c'est de la lave. C'est fou ce qu'on la préfère refroidie, solidifiée, figée. Parfois de l'énergie s'évade encore de l'encre asséchée : celle de l'énigme atteinte. Qu'y peuvent les arts poétiques ? Mais. Parier sur l'inconnu. Inventer des narrés, avec ligatures et raccords à distance. Bousculer l'ordre causal. Modéliser l'hétérogène. Ne pas nous mener en bateau, ni céder aux vieilles lunes. Syncrétiser. Croiser les doigts". Patrick Beurard-Valdoye.

03/2019

ActuaLitté

Littérature française

Des mers de résilience pour l'humanité

Les mers puis les océans ont contribué à l'histoire de l'humanité et à ses valeurs civilisatrices, forgées par le dépassement de soi, la connaissance de l'Autre et le dialogue des cultures. Ces immensités maritimes ont su et sauront encore se montrer disponibles voire vitales pour notre planète. Quand l'horizon terrestre devient sombre et parfois funeste, elles peuvent en effet proposer une réponse comme une ultime voie de recours ou de salut pour aider des vivants en danger et parfois contraints de fuir leurs patries par la mer, avec l'espoir d'une vie meilleure sur une autre rive. A bord de bateaux marchands, de sauvetage, de guerre, de pêche, ou de simples nefs, des résiliences en mer s'expriment alors avec beaucoup de détermination humaine, d'endurance et de courage physique pour s'opposer à la barbarie, sauver des vies, réchauffer les âmes et redonner une espérance. Les vagues qui se forment au large sont si généreuses, bruyantes et puissantes qu'elles finissent par être entendues par la communauté internationale. Des messages d'alerte en provenance aussi d'une embarcation à bord de laquelle nous serions désormais tous embarqués vers une route contrariée par des éléments qui nous dévieraient des valeurs universelles de solidarité, de dignité humaine, de liberté et de fraternité. C'est que les océans eux-mêmes, qui fournissent la moitié de l'oxygène sur Terre et qui sont peut-être à l'origine de la vie, doivent maintenant faire preuve de résilience face à une activité terrestre de plus en plus intense pour satisfaire les besoins de presque huit milliards d'humains aujourd'hui et encore davantage demain. Subissant insidieusement les effets nocifs du réchauffement climatique et au coeur d'enjeux stratégiques majeurs, ils doivent aussi se battre pour leurs propres survies tout autant que celle de l'humanité.

05/2022

ActuaLitté

Généralités

Les grandes déconvenues. La Renaissance, Sumatra, les frères Parmentier

On dit que la France, au XVIe siècle, a manqué son rendez-vous avec le Monde, puisqu'elle n'aurait pris aucune part à l'épopée de l'exploration des sociétés lointaines - flirtant avec le Brésil, mais boudant l'Asie. Pourtant, deux capitaines dieppois, Jean et Raoul Parmentier, conduisent jusqu'à l'île de Sumatra, en 1529, deux nefs de fort tonnage. Ils en ramènent des plaies, des bosses et un peu de poivre. Aujourd'hui oubliée, leur navigation fut érigée au XIXe siècle en preuve incontestable d'une contribution française glorieuse à la geste des Grandes découvertes. C'est toute la Renaissance occidentale qui aurait débarqué, sous pavillon tricolore, en Insulinde. La fable est flatteuse pour l'idée que nous nous sommes longtemps faite de nous-mêmes comme de pionniers, voire de missionnaires de la "modernité". Il n'est pas certain qu'elle résiste à l'examen. Menée en archives et dans les méandres des chroniques, l'enquête oblige à s'intéresser d'un même mouvement au monde des marins normands et à celui des négociants malais, à la cour de François la' et à celle du sultan de Tiku, à la poésie mariale du "Puy" de Rouen et à celle des maîtres de mystique musulmans. Ce qui se joue alors le long du troisième parallèle, lorsque les Dieppois font relâche à Sumatra, ne se comprend qu'à condition de rouvrir les portes de la comparaison - entre l'Europe et l'Asie du Sud-Est aussi bien qu'entre le savoir des "gens de mer" et celui des érudits. En nous aidant à contempler, défardées, nos grandes déconvenues, cette traversée nous invite à penser la "modernité" au pluriel et la Renaissance au conditionnel.

03/2024

ActuaLitté

Littérature française

La comédie humaine. Maître Cornélius

" En 1479, le jour de la Toussaint, au moment où cette histoire commença, les vêpres finissaient à la cathédrale de Tours. L'archevêque Hélie de Bourdeilles se levait de son siége pour donner lui-même la bénédiction aux fidèles. Le sermon avait duré longtemps, la nuit était venue pendant l'office, et l'obscurité la plus profonde régnait dans certaines parties de cette belle église dont les deux tours n'étaient pas encore achevées. Cependant bon nombre de cierges brûlaient en l'honneur des saints sur les porte-cires triangulaires destinés à recevoir ces pieuses offrandes dont le mérite ou la signification n'ont jamais été suffisamment expliqués. Les luminaires de chaque autel et tous les candélabres du choeur étaient allumés. Inégalement semées à travers la forêt de piliers et d'arcades qui soutient les trois nefs de la cathédrale, ces masses de lumière éclairaient à peine l'immense vaisseau, car en projetant les fortes ombres des colonnes à travers les galeries de l'édifice, elles y produisaient mille fantaisies que rehaussaient encore les ténèbres dans lesquelles étaient ensevelis les cintres, les voussures et les chapelles latérales, déjà si sombres en plein jour. La foule offrait des effets non moins pittoresques. Certaines figures se dessinaient si vaguement dans le clair-obscur, qu'on pouvait les prendre pour des fantômes ; tandis que plusieurs autres, frappées par des lueurs éparses, attiraient l'attention comme les têtes principales d'un tableau. Les statues semblaient animées, et les hommes paraissaient pétrifiés. Cà et là, des yeux brillaient dans le creux des piliers, la pierre jetait des regards, les marbres parlaient, les voûtes répétaient des soupirs, l'édifice entier était doué de vie. L'existence des peuples n'a pas de scènes plus solennelles ni de moments plus majestueux... ".

02/2023

ActuaLitté

Religion

Dictionnaire encyclopédique de Marie

Du plus haut qu'il put atteindre au plus caverneux où il osa descendre, l'homme a donné le nom de Marie à de vertigineuses cathédrales comme à de ténébreux tréfonds (je songe entre autres au puits Notre-Dame des houillères de Ronchamp, ou à la fosse Notre-Dame de la Compagnie des mines d'Aniche), à des communautés vivant l'appel du silence comme à des formations de rock parmi les plus hurlantes (l'un des groupes du heavy metal suédois ne s'est-il pas appelé Notre Dame ?). Je ne dis pas cela par gout des paradoxes, mais parce que Marie ne serait pas Marie si Elle n'était pas partout, si Elle n'avait pas les bras et le coeur, donc ! ouverts au plus large pour embrasser toutes les activités des hommes sans exception aucune. En voici une nouvelle preuve avec ce Dictionnaire encyclopédique de mariologie dont Marie est l'antienne, la source et la racine, Dictionnaire aussi complet et complexe, aussi florissant, aussi surabondant, aussi audacieux, aussi défiant, aussi priant qu'une cathédrale de pierre. Ah oui, sans doute était-ce un pari fou que d'ériger ce monument de littérature et de spiritualité ! Mais ce pari, Pascal-Raphael Ambrogi et Dominique Le Tourneau l'ont gagné. Et que leur lecteur soit un de ces enfants éblouis qui savent la joie de danser dans les pas de Marie, ou l'un de ces pauvres Poucets qui ont perdu jusqu'au dernier de leurs petits cailloux d'espérance et de foi, ce livre apporte une certitude : rencontrer Marie n'est pas un vain mot, c'est possible dès aujourd'hui, possible dès ici-bas, ces pages en sont la promesse, le guide, l'itinéraire. Comme la cathédrale, cet ouvrage (j'aime ce mot qui sent bon l'effort, le travail, la recherche du chef-d'oeuvre) chante l'élévation, la verticale, il libère la lumière et les couleurs mariales. On doit en tourner les pages, en égrener les entrées, avec la même déférence mais aussi le même enthousiasme que l'on met à pousser la porte des nefs ouvertes à la foule innombrable des amoureux de Marie amoureux, oui, et ce livre est justement l'une des plus accomplies, des plus brillantes, des plus fertiles et des plus riches lettres d'amour entre Elle et nous... Didier Decoin, de l'académie Goncourt. Dominique Le Tourneau est prêtre, chapelain de Sa Sainteté, écrivain et poète. Il a publié de nombreux articles scientifiques de revues et de dictionnaires ainsi qu'une vingtaine d'ouvrages, dont Les mots du christianisme. Catholicisme - Orthodoxie - Protestantisme (Fayard). Il enseigne au Studium de droit canonique de Lyon. Pascal-Raphaël Ambrogi est Sociétaire de la Société des Gens de Lettres et Ecrivain engagé dans la défense du patrimoine linguistique français, il a notamment publié Le sens chrétien des mots et le Dictionnaire du bon usage au service du sens et de la nuance.

04/2015