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Michel Pastoureau, Yves Le Fur, Sonia Rykiel

Extraits

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Beaux arts

Noir. Histoire d'une couleur

Longtemps, en Occident, le noir a été considéré comme une couleur à part entière, et même comme un pôle fort de tous les systèmes de la couleur. Mais son histoire change au début de l'époque moderne : l'invention de l'imprimerie, la diffusion de l'image gravée et la Réforme protestante lui donnent, comme au blanc, un statut particulier. Quelques décennies plus tard, en découvrant le spectre, Newton met sur le devant de la scène un nouvel ordre des couleurs au sein duquel il n'y a désormais plus de place ni pour le noir, ni pour le blanc : pendant presque trois siècles, ce ne seront plus des couleurs. Toutefois, dans le courant du XXe siècle, l'art d'abord, la société ensuite, la science enfin redonnent progressivement au noir son statut de couleur véritable. C'est à cette longue histoire du noir dans les sociétés européennes qu'est consacré le livre de Michel Pastoureau. L'accent est mis autant sur les pratiques sociales de la couleur (lexiques, teintures, vêtements, emblèmes) que sur ses enjeux proprement artistiques. Une attention particulière est portée à la symbolique ambivalente du noir, tantôt pris en bonne part (fertilité, humilité, dignité, autorité), tantôt en mauvaise (tristesse, deuil, péché, enfer, mort). Et comme il n'est guère possible de parler d'une couleur isolément, cette histoire culturelle du noir est aussi, partiellement, celle du blanc (avec lequel le noir n'a pas toujours fait couple), du gris, du brun, du violet et même du bleu.

10/2008

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Beaux arts

Tympans et portails romans

L'art roman est à la mode : notre œil moderne est davantage séduit par l'imagerie des églises romanes que par celle des églises gothiques. Mais cette préférence ne s'accompagne pas toujours du savoir qui permettrait d'en comprendre les significations. En s'intéressant aux tympans et aux portails les auteurs montrent comment le décor sculpté n'a rien d'ésotérique. Il a un rôle d'enseignement, à la fois théologique et moral, et est également mis en relation avec les rituels liturgiques (prières, chants, lectures, processions) qui se déroulent aux portes des églises.

10/2014

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Sciences historiques

L'ours. Histoire d'un roi déchu

Longtemps en Europe le roi des animaux ne fut pas le lion mais l'ours, admiré, vénéré, pensé comme un parent ou un ancêtre de l'homme. Les cultes dont il a fait l'objet plusieurs dizaines de millénaires avant notre ère ont laissé des traces dans l'imaginaire et les mythologies jusqu'au cœur du Moyen Âge chrétien. De bonne heure l'Église chercha à les éradiquer. Prélats et théologiens étaient effrayés par la force brutale du fauve, par la fascination qu'il exerçait sur les rois et les chasseurs et surtout par une croyance, largement répandue, selon laquelle l'ours mâle était sexuellement attiré par les jeunes femmes. Il les enlevait et les violait. De ces unions naissaient des êtres mi-hommes mi-ours, tous guerriers invincibles, fondateurs de dynasties ou ancêtres totémiques. Michel Pastoureau retrace les différents aspects de cette lutte de l'Église contre l'ours pendant près d'un millénaire : massacres de grande ampleur, diabolisation systématique, transformation du fauve redoutable en une bête de cirque, promotion du lion sur le trône animal. Mais l'auteur ne s'arrête pas à la fin du Moyen Âge. Inscrivant l'histoire culturelle de l'ours dans la longue durée, il tente de cerner ce qui, jusqu'à nos jours, a survécu de son ancienne dignité royale. Le livre se termine ainsi par l'étonnante histoire de l'ours en peluche, dernier écho d'une relation passionnelle venue du fond des âges : de même que l'homme du Paléolithique partageait parfois ses peurs et ses cavernes avec l'ours, de même l'enfant du XXIe siècle partage encore ses frayeurs et son lit avec un ourson, son double, son ange gardien, peut-être son premier dieu.

01/2007

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Histoire des mentalités

L'historien face à l'animal. L'exemple du Moyen Age

Longtemps les historiens ne se sont guère préoccupés de l'animal, abandonnant celui-ci aux recueils d'anecdotes et à la "petite histoire". Leur attitude a toutefois changé au cours des dernières décennies, et l'animal est enfin devenu un objet d'étude à part entière. Dans cette mutation, les médiévistes ont joué un rôle pionnier, mais pour ce faire ils ont dû affronter différents obstacles. S'il est patent que le Moyen Age est prolixe sur les animaux – sans doute plus que toute autre époque, du moins en Europe – la zoologie médiévale n'est pas la zoologie moderne : les pièges de l'anachronisme guettent le chercheur à chaque coin de document. Après avoir exposé ces obstacles et ces pièges, l'ouvrage de Michel Pastoureau présente les principaux terrains documentaires sur lesquels peut s'aventurer l'historien, parmi lesquels : les bestiaires et le Roman de Renart pour ce qui est des textes ; les miniatures pour ce qui est des images. Ce faisant, il s'interroge sur plusieurs questions essentielles. Que faire des savoirs de notre temps quand on est historien d'un passé lointain ? Comment éviter de conduire des enquêtes téléologiques ? En quoi la zoologie d'aujourd'hui aide-t-elle à étudier la zoologie médiévale ? Nos connaissances actuelles ne sont pas des vérités, seulement des étapes dans l'histoire des savoirs.

05/2023

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Ecrits sur l'art

Bleu. Histoire d'une couleur

L'histoire de la couleur bleue dans les sociétés européennes est celle d'un complet renversement : pour les Grecs et les Romains, cette couleur compte peu et est même désagréable à l'oeil ; c'est une couleur barbare. Or aujourd'hui, partout en Europe, le bleu est de très loin la couleur préférée (devant le vert et le rouge). Michel Pastoureau raconte l'histoire de ce renversement, mettant l'accent sur les pratiques sociale de la couleur (lexiques, étoffes et vêtements, vie quotidienne, symboles) et sur sa place dans la création littéraire et artistique. Il montre d'abord le désintérêt pour le bleu dans les sociétés antiques, puis suit la montée et la valorisation progressives des tons bleus tout au long du Moyen Age et de l'époque moderne. Enfin, il met en valeur le triomphe du bleu à l'époque contemporaine, dresse un bilan de ses emplois et significations et s'interroge sur son avenir.

10/2023

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Sciences historiques

L'étoffe du diable. Une histoire des rayures et des tissus rayés

L'Etoffe du diable La rayure et les étoffes rayées sont longtemps restées en Occident des marques d'exclusion ou d'infamie. En furent notamment vêtus tous ceux qui se situaient aux marges de la société chrétienne ou bien en dehors : jongleurs, musiciens, bouffons, bourreaux, prostituées, condamnés, hérétiques, juifs, musulmans ainsi que, dans les images, le Diable et toutes ses créatures. Sans faire disparaître ces rayures très négatives, l'époque romantique voit apparaître une nouvelle forme de rayures, positives et liées aux idées nouvelles de liberté, de jeunesse et de progrès. Dans les sociétés contemporaines, ces deux types de rayures cohabitent : celles des vêtements de prisonniers, de la pègre, des lieux dangereux et celles du jeu, du sport, de l'hygiène et de la plage. Michel Pastoureau Historien, spécialiste des couleurs, des images et des symboles, il est directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études. Il a notamment publié Bleu, Une histoire symbolique du Moyen Age occidental, Le Petit Livre des couleurs (avec Dominique Simonnet), L'Ours et Noir.

04/1991

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Ouvrages généraux

La baleine. Une histoire culturelle

La baleine, l'animal le plus grand et le plus lourd de la Création, a toujours fasciné l'être humain. Spéculations et fantasmes ont été d'autant plus nombreux que voir une baleine vivante a longtemps été rare. Son histoire est liée à celle de la mer, de la navigation et de la pêche. Mais elle est aussi en relation avec celle des savoirs et des classifications du monde animal. Chassée depuis le Néolithique, la baleine fut cependant mieux connue à partir du moment (au XVIIe siècle) où sa chasse quitta les côtes, les fjords, pour s'exercer en haute mer. De la capture d'une baleine étaient tirés un grand nombre de produits alimentant un commerce fructueux. Une industrie baleinière vit progressivement le jour, mais elle devint si prédatrice qu'il fallut, au XXe siècle, limiter les prises et imposer des quotas. Entre-temps la symbolique de l'animal se modifia. Longtemps ce fut un monstre redoutable, au service des forces du mal. La Bible et la mythologie en faisaient un instrument de dévoration et les bestiaires médiévaux, un attribut du Diable. La littérature moderne ne fut guère plus indulgente, soulignant sa cruauté : c'était l'ogre des océans, tel Moby-Dick, ce cachalot blanc et féroce dont Hermann Melville a raconté l'histoire. Mais plus on avançait dans le temps, plus cette image s'atténua et s'inversa : le monstre marin fit peu à peu place à une créature plus attachante, sinon pitoyable, injustement victime de la cupidité et de la violence des hommes. Aujourd'hui, cette sympathique baleine est devenue une des vedettes du livre pour enfants et l'image emblématique de la planète en péril.

10/2023

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Histoire de l'art

Le Corbeau. Une histoire culturelle

Il s'agit du troisième volume de la série à succès consacrée à l'histoire culturelle des animaux, dans lequel, à travers 80 illustrations et un plan la fois chronologique et thématique, Michel Pastoureau retrace l'histoire symbolique, littéraire, lexicale et artistique d'un animal, en l'occurrence ici celle du corbeau, qui tout à la fois intrigue, fascine ou terrifie. Oiseau noir, célébré par toutes les mythologies, le corbeau européen ne cesse de se dévaloriser au fil des siècles. Si l'Antiquité gréco-romaine loue sa sagesse, son intelligence, sa mémoire, le christianisme médiéval à sa suite le rejette violemment : c'est un oiseau impie qui occupe une place de choix dans le bestiaire du Diable, symbolisant l'incarnation du démon et de toutes les forces du mal. A l'époque moderne, la symbolique du corbeau continue de se dévaloriser, comme l'attestent les fables, les proverbes, les faits de langue et de lexique. Il reste un animal au cri lugubre, un oiseau noir de mauvais augure et devient même, dans un sens figuré, un dénonciateur, un auteur de lettres anonymes. On en a peur car il a partie liée avec l'hiver, la désolation et la mort. De nos jours, cependant, le corbeau semble prendre sa revanche : les enquêtes les plus récentes sur l'intelligence animale montrent que non seulement il est le plus sagace de tous les oiseaux mais qu'il est probablement aussi le plus intelligent de tous.

10/2021

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Histoire de France

Le jeu d'échecs médiéval. Une histoire symbolique

Né dans l'Inde du Nord vers la fin du VIe siècle, le jeu d'échecs arrive en Europe occidentale aux environs de l'an mille. C'est alors un jeu oriental que la culture, chrétienne doit entièrement repenser : nature et marche des pièces, couleurs de l'échiquier, règles et déroulement de la partie. Ces changements se font en plusieurs étapes, du XIe au XVe siècle. Mais il faut attendre le début de l'époque moderne pour que le jeu prenne définitivement le caractère que nous lui connaissons. L'ouvrage de Michel Pastoureau porte surtout sur la période féodale et envisage le jeu sous tous ses aspects : matériels, techniques, sociaux, idéologiques, symboliques. Il étudie la forme et la matière des pièces, leurs couleurs, leur nature, leur force sur l'échiquier. Il s'intéresse également aux joueurs et à la partie. Il montre comment l'important n'est pas tant de gagner que de jouer, exactement comme dans la guerre féodale où le but n'est pas de vaincre l'adversaire mais de le combattre. Le livre s'achève par une analyse détaillée de deux ensembles de pièces célèbres : le jeu italien dit "de Charlemagne", conservé à la Bibliothèque nationale de France ; et les pièces scandinaves de l'île de Lewis, conservées à Londres, au British Museum, et à Edimbourg, au National Museum of Scotland.

11/2012

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Sciences historiques

Armorial des chevaliers de la Table Ronde. Etude sur l'héraldique imaginaire à la fin du Moyen Age

L'ouvrage de Michel Pastoureau propose pour la première fois un armorial complet de quelque 178 chevaliers de la Table Ronde, mis en scène par les romans de chevalerie et par les sources héraldiques et iconographiques du XIIe au XVe siècle. Parmi ces chevaliers, certains sont des héros de premier plan (Lancelot, Gauvain, Perceval, Tristan), que l'on retrouve d'un texte à l'autre et dans de nombreuses images. D'autres sont des personnage plus discrets, compagnons ou parents des premiers et mentionnés seulement par certains textes ou certains armoriaux. D'autres encore sont des comparses de troisième zone, voire pour quelques-uns un simple nom dans une liste de quêteurs du Graal ou de participants à un tournoi. En s'appuyant sur tous les documents médiévaux disponibles, l'armorial s'efforce de consacrer à chacun de ces chevaliers une notice complète, indiquant son identité et sa parenté, le blasonnement de ses armes (avec toutes les variantes repérées) ainsi que son cimier, ses supports et sa devise. L'ensemble est accompagné d'un commentaire plus ou moins long selon l'importance du personnage et de toutes les références nécessaires. L'armorial proprement dit est précédé d'une étude générale de l'héraldique imaginaire au Moyen Age, et d'une étude plus spécifique de l'héraldique arthurienne et des problèmes historiques et littéraires qui s'y rattachent. Il est suivi de différentes tables et annexes, d'une importante bibliographie et de plusieurs tableaux généalogiques des principaux lignages autour desquels s'est construite la légende arthurienne.

01/2006

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Histoire de France

Bestiaire du Moyen Age

Le cerf vit mille ans. Le sanglier porte ses cornes dans sa bouche. Les papillons sont des fleurs qui volent. L'écureuil est un animal diabolique, paresseux, lubrique, avaricieux. La zoologie médiévale n'est pas la zoologie moderne. Plusieurs notions qui nous sont aujourd'hui familières sont alors inconnues : insecte, mammifère, cétacé, domestication, etc. En outre, la frontière est floue qui sépare les animaux réels des animaux chimériques et les animaux domestiques des animaux sauvages. Le Moyen Age est très bavard sur l'animal. Et, à cet égard, les bestiaires enluminés en sont de riches témoignages. Agrémenté de 62 illustrations, cet ouvrage s'intéresse à la composition des bestiaires médiévaux et engage une étude thématique des espèces où sont décrites leurs propriétés physiques et morales, leur dimension symbolique et religieuse, mettant en lumière différentes histoires, croyances ou anecdotes les concernant.

11/2020

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Sciences historiques

Une histoire symbolique du Moyen Age occidental

Les procès intentés aux animaux, la mythologie du bois et des arbres, le bestiaire des fables, l'arrivée du jeu d'échecs en Europe, l'histoire et l'archéologie des couleurs, l'origine des armoiries et des drapeaux, l'iconographie de Juda, la légende du roi Arthur et celle d'Ivanhoé : tels sont quelques-uns des sujets traités par Michel Pastoureau dans cette " Histoire symbolique du Moyen Age occidental ". L'auteur, qui construit cette histoire depuis trois décennies, nous conduit ainsi sur des terrains documentaires variés : le lexique et les faits de langue, les textes littéraires et didactiques, les armoiries et les noms propres, les images et les œuvres d'art. Partout, Michel Pastoureau souligne avec force combien cette histoire symbolique des animaux et des végétaux, des couleurs et des images, des signes et des songes, loin de s'opposer à la réalité sociale, économique ou politique, en est une des composantes essentielles. Pour l'historien, l'imaginaire fait toujours partie de la réalité.

01/2004

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Histoire de France

Le roi tué par un cochon. Une mort infâme aux origines des emblèmes de la France ?

En 1131, le prince Philippe, fils aîné du roi Louis VI le Gros, fait une chute de cheval mortelle, à cause d'un cochon. Cet événement permet de comprendre la portée symbolique du porc dans l'Europe chrétienne de l'époque. Pilier de l'alimentation et des débuts de la médecine, il est aussi le symbole d'un grand nombre de péchés : saleté, goinfrerie, stupidité, etc.

09/2015

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Sciences historiques

L'art héraldique au Moyen Age

Apparu au XIIe siècle sur les champs de bataille et de tournoi pour servir de signes de reconnaissance aux combattants, l'usage des armoiries se diffuse rapidement dans la classe seigneuriale. Par la suite, il s'étend progressivement aux femmes, aux prélats, aux bourgeois et même, dans certaines régions, aux artisans et aux paysans. Un peu plus tard, cet usage touche les communautés civiles et religieuses. A la fin du Moyen Age, toute la société européenne fait ou peut faire usage d'armoiries. A la fois signes d'identité, marques de possession et ornements décoratifs, celles-ci prennent place sur de nombreux objets, oeuvres d'art, édifices et monuments. Dès le XIIIe siècle, les églises elles-mêmes deviennent de véritables "musées d'armoiries". Partout, la représentation de ces dernières, rigoureusement codée, donne naissance à un art original : l'art héraldique, dont l'apogée se situe au XVe siècle. L'ouvrage de Michel Pastoureau retrace cette histoire sociale et artistique des armoiries au Moyen Age. Il présente les principales règles du blason, montre comment l'image héraldique n'est en rien une image comme une autre et s'attarde sur la signification des figures et des couleurs. C'est pour lui l'occasion de corriger un certain nombre d'idées reçues et de mettre en valeur l'influence que les armoiries ont exercée dans la longue durée. Aujourd'hui encore, la plupart des drapeaux, des logos, des insignes militaires, des emblèmes sportifs et même des panneaux du code de la route apparaissent comme les héritiers des armoiries médiévales.

03/2018

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Beaux arts

Une couleur ne vient jamais seule. Journal chromatique, 2012-2016

Dans son ouvrage Les Couleurs de nos souvenirs, Michel Pastoureau s'était intéressé à l'histoire des rapports entre couleurs et société sur plus d'un demi-siècle (1950-2010). Poursuivant ses enquêtes, il les fait porter sur une période plus courte et propose aujourd'hui un regard et une réflexion sur les pratiques de la couleur de notre temps. Fait de notes prises sur le vif, d'expériences personnelles, de propos débridés, de digressions savantes ou de récits pleins d'humour, ce Journal chromatique des cinq dernières années nous conduit sur les terrains les plus divers : le vocabulaire et les faits de langue, la vie quotidienne et le spectacle de la rue, le vêtement et les phénomènes de mode, l'art et la littérature, le cinéma, les musées, la publicité, le monde politique, les jardins publics, les chambres d'hôtel et les terrains de sport. Tour à tour descriptif et narratif, ludique et poétique, ce Journal souligne combien la couleur, omniprésente dans nos sociétés contemporaines où sa fonction première est de signaler, de classer et de hiérarchiser, reste heureusement une source de plaisir et un lieu pour rêver.

10/2017

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Beaux arts

Rouge. Histoire d'une couleur

Le rouge est en Occident la première couleur que l'homme a maîtrisée, aussi bien en peinture qu'en teinture. C'est probablement pourquoi elle est longtemps restée la couleur "par excellence", la plus riche du point de vue matériel, social, artistique, onirique et symbolique. Admiré des Grecs et des Romains, le rouge est dans l'Antiquité symbole de puissance, de richesse et de majesté. Au Moyen Age, il prend une forte dimension religieuse, évoquant aussi bien le sang du Christ que les flammes de l'enfer. Mais il est aussi, dans le monde profane, la couleur de l'amour, de la gloire et de la beauté, comme celle de l'orgueil, de la violence et de la luxure. Au XVIe siècle, les morales protestantes partent en guerre contre le rouge dans lequel elles voient une couleur indécente et immorale, liée aux vanités du monde et à la "théâtralité papiste". Dès lors, partout en Europe, dans la culture matérielle comme dans la vie quotidienne, le rouge est en recul. Ce déclin traverse toute l'époque moderne et contemporaine et va en s'accentuant au fil du temps. Toutefois, à partir de la Révolution française, le rouge prend une dimension idéologique et politique. C'est la couleur des forces progressistes ou subversives, puis des partis de gauche, rôle qu'il a conservé jusqu'à aujourd'hui. Soutenu par une abondante iconographie, cet ouvrage est le quatrième d'une série consacrée à l'histoire sociale et culturelle des couleurs en Europe. Rouge. Histoire d'une couleur fait suite à Bleu. Histoire d'une couleur (2000), Noir. Histoire d'une couleur (2008) et à Vert. Histoire d'une couleur (2013).

10/2016

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Critique

Dernière Visite chez le roi Arthur. Histoire d'un premier livre

Certains ouvrages ont enchanté des générations de lecteurs, transformé nos connaissances, posé les fondements d'un monde nouveau. D'autres au contraire se sont révélés odieux ou nocifs. Aux uns et aux autres sont consacrées des thèses et des études savantes. Il existe en revanche des livres dont on ne parle jamais, des livres "ordinaires" , certes bien plus nombreux mais qui peu de temps après leur parution tombent dans l'oubli. C'est sur l'un de ces livres discrets que se penche aujourd'hui Michel Pastoureau. A dire vrai, s'il est quelque peu oublié, il n'est pas totalement anodin puisqu'il s'agit de sa première publication, La Vie quotidienne au temps des chevaliers de la Table Ronde, parue chez Hachette, dans une collection célèbre, en 1976. Elle était consacrée à la légende arthurienne et à la société chevaleresque des XIIe et XIIIe siècles. Raconter aujourd'hui l'histoire de cet ouvrage de jeunesse est pour l'auteur l'occasion d'évoquer un certain nombre de souvenirs, de rendre une dernière visite au roi Arthur, et surtout de faire oeuvre historiographique. Que signifiait alors publier un premier livre ? Comment un jeune historien inconnu pouvait-il affronter les moeurs étranges de l'édition française ? Quel était alors le statut de la vulgarisation historique ? Et qu'est-elle devenue aujourd'hui ?

03/2023

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Ecrits sur l'art

Bleu. Histoire d'une couleur, Edition collector

Ciel, indigo, azur, lapis-lazuli, océan, préférence, paix, blues. Des origines à nos jours, une histoire de la couleur bleue racontée par l'historien Michel Pastoureau.

11/2020

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Iconographie

Blanc. Histoire d'une couleur

Contrairement à une idée reçue, le blanc est une couleur à part entière, au même titre que le rouge, le bleu, le vert ou le jaune. Le livre de Michel Pastoureau retrace sa longue histoire en Europe, de l'Antiquité la plus reculée jusqu'aux sociétés contemporaines. Il s'intéresse à tous ses aspects, du lexique aux symboles, en passant par la culture matérielle, les pratiques sociales, les savoirs scientifiques, les morales religieuses, la création artistique. Avant le XVIIe siècle, jamais le blanc ne s'est vu contester son statut de véritable couleur. Bien au contraire, de l'Antiquité jusqu'au coeur du Moyen Age, il a constitué avec le rouge et le noir une triade chromatique jouant un rôle de premier plan dans la vie quotidienne et dans le monde des représentations. De même, pendant des siècles, il n'y a jamais eu, dans quelque langue que ce soit, synonymie entre "blanc" et "incolore" : jamais blanc n'a signifié "sans couleur" . Et même, les langues européennes ont longtemps usé de plusieurs mots pour exprimer les différentes nuances du blanc. Celui-ci n'a du reste pas toujours été pensé comme un contraire du noir : dans l'Antiquité classique et tout au long du Moyen Age, le vrai contraire du blanc était le rouge. D'où la très grande richesse symbolique du blanc, bien plus positive que négative : pureté, virginité, innocence, sagesse, paix, beauté, propreté. Accompagné d'une abondante iconographie, cet ouvrage est le sixième d'une série consacrée à l'histoire sociale et culturelle des couleurs en Europe.

10/2022

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Autres collections (6 à 9 ans)

Sonic Prime Tome 1 : Sonic Prime

Après un combat explosif contre Dr Eggman, l'univers de Sonic vole en éclats et le hérisson se retrouve projeté dans une dimension parallèle. Pourchassé par des robots dans la terrifiante ville de Néo Yoke City, réussira-t-il à retrouver ses amis pour revenir à Green Hill ?

07/2023

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Histoire internationale

Pour Yves Michel Fotso, je plaide. Au nom de la vérité et de la crainte de Dieu

Imagine les interprétations qui seraient faites si nous acceptons d'associer le syndicat, à une cause, fût-elle noble. Ainsi s'exprimait le chef d'un syndicat, pour justifier le refus de se faire présenter et de recevoir publiquement le livre J'ai compris Yves Michel Fotso, best-seller ayant battu tous les records de popularité au Cameroun. Dans l'histoire récente de l'humanité, on a entendu ce genre de discours alors que les nazis exterminaient les juifs, alors que le régime d'apartheid en Afrique du Sud massacrait les Noirs, alors que le corps expéditionnaire français traquait les nationalistes de l'UPC et brûlait en pays bassa et en pays bamiléké, alors que le génocide avait cours au Rwanda... Seuls les aveugles et les sourds-muets volontaires peuvent dorénavant tourner le dos à la vérité, devenue évidente pour tous. Ce livre étale de nouvelles preuves de l'innocence du capitaine d'industrie camerounais Yves Michel Fotso, qui s'est sacrifié pour son pays, ruinant sa fortune personnelle. De nouveaux documents montrent la succession de défaillances judiciaires qui, au mépris d'un patriotisme tellement exceptionnel, le gratifie de deux condamnations à vie. C'est pour dire "Non ! " que, comme Emile Zola pour le capitaine Dreyfus, je me suis levé pour un "J'accuse", qui est davantage un hymne au rassemblement et à la reconstruction des valeurs de solidarité, une quête de compassion, qu'une incantation pour la chasse aux sorcières et la vengeance. Le premier livre avait restitué au prisonnier sa dignité d'homme, de citoyen, de père de famille et de créateur de richesses honnête, ce deuxième livre met en exergue la quête pour sa liberté et le succès indéniable du plaidoyer à cette fin.

12/2016

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Littérature française

Lettres à Sonia. 1939-1943

Raymond Guérin est fasciné par la lettre, qu'il s'agisse de la forme littéraire qui structure certains de ses récits ou d'une véritable correspondance. A tous les titres, de la pratique de l'échange à l'exercice de l'imagination, il est un épistolier. Les Lettres à Sonia sont certes une correspondance réelle entre un écrivain et la femme qu'il aime, séparés par la guerre et la captivité, mais elles sont aussi et au moins autant un journal, et encore une projection, une mythologie, bref c'est un récit qui se donne. Journal ou récit qui est adressé à l'autre, destinataire et matière sacrée de l'écriture. En contre-point, Guérin brosse son portrait intérieur, il évoque le quotidien du prisonnier dont la vie personnelle, comme celle du monde, est soumise aux ruptures de l'histoire. Ecrivant ces Lettres qui sont un roman, Guérin s'inscrit dans une fièvre d'expression que son étrange disponibilité ne peut qu'aviver. Digne dans l'épreuve, répondant par les mots à la misère du temps, il dresse au jour le jour un monument de résistance à la barbarie, fondé sur l'amour et la foi dans le verbe. Le monde de l'intelligence le nourrit plus que jamais et s'érige en rempart contre la sottise. Dans les Lettres à Sonia, Guérin se montre bouleversant de droiture et de lumière.

10/2005

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Littérature française

Souvenirs de la banlieue Tome 3 : Sonia

1968. Les années se suivent mais ne se ressemblent guère... Depuis la mort de Martin, le deuil ébranle le reste du clan Pelletier. Tout risque de basculer si la famille n'arrive pas à se remettre de cette tragédie. Michel sent l'urgence de dire à son père et à ses enfants qu'il les aime, mais les mots lui manquent. Et voilà que Sylvie, pourtant peu portée sur la religion, fait brûler des lampions dans l'espoir que sa soeur Ginette et toute sa bande soient guidées par de meilleures intentions. Sonia, pour sa part, se questionne de plus en plus sur ses origines. Ses parents s'en inquiètent : que fera leur fille le jour où elle connaîtra la vérité sur sa naissance ? Seuls les garçons, fidèles à eux-mêmes, s'en donnent à coeur joie malgré les circonstances. L'équilibre parfois fragile des Pelletier est perturbé par le départ des uns pour la campagne et l'arrivée des autres en ville. Pour Sonia et sa famille, il y a des jours éprouvants, et d'autres, exceptionnels, où le bonheur est livré sur un plateau d'argent.

09/2018

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Littérature francophone

Aegri somnia

Aegri somnia / Max Elskamp Date de l'édition originale : 1924 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Réalistes, contemporains

Sofia Kovalevskaïa

Après le succès de "Marie Curie", Alice consacre une nouvelle bande dessinée à une femme hors du commun, davantage oubliée par l'histoire. Née en Russie à l'époque tsariste, Sofia Kovalevskaïa était toute destinée à faire un bon mariage et à rester au pays. C'était sans compter sur ses talents scientifiques, qu'elle compte bien développer à l'université. Ce qui est impossible dans son pays. Au grand dam de sa famille, elle fait un mariage blanc et s'exile en Allemagne, où elle sera la première femme à intégrer l'université, malgré les préjugés du milieu à l'égard des femmes. Le tout tandis que le régime de la Commune s'installe en France et que sa soeur y prend une part active.

10/2023

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Rock

Sonic Youth

L'histoire de Sonic Youth, sans doute le groupe le plus important du rock indépendant américain et une influence majeure pour l'ensemble des groupes actuels. New York, 1981 : Sonic Youth naît de l'association de trois individus de caractère (Thurston Moore, Lee Ranaldo et Kim Gordon) qu'un quatrième (Steve Shelley) rejoindra quelques années plus tard pour finir de former le plus grand groupe de rock de la fin du XXe siècle. Jusqu'en 2011, Sonic Youth travaille à son mythe au son de guitares dissonantes et de refrains volontaires (parfois même involontaires) qui ne font plus de différence entre avant-garde et culture pop. Aux chansons électriques qui parsèment ses plus beaux albums (Sonic Youth, Confusion Is Sex, EVOL, Sister, Daydream Nation, Goo, Dirty...), chacun des membres de Sonic Youth ajoute ses propres expériences, réalisées en compagnie d'autres musiciens, et aussi d'artistes, de cinéastes... En conséquence, c'est à la " galaxie " Sonic Youth que ce livre est consacré : il en raconte l'histoire et ses à-côtés pour redire, en reprenant les mots du producteur Butch Vig, que si " ça peut paraître bizarre par endroits, ça sonne toujours bien. "

02/2024

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Roman d'amour, roman sentiment

Mission Sofia

Quand Etienne, célibataire désespéré, apprend lors d'un repas de famille que sa soeur attend un enfant et que son petit frère s'apprête à emménager avec sa copine, il est à deux doigts de sombrer dans la folie. Pour échapper à son statut d'attardé sentimental, ce trentenaire fan de jeux de société improvise alors un mensonge aussi absurde qu'audacieux : une femme partage enfin son quotidien ! Elle s'appelle Sofia, elle est bulgare, et il n'a qu'une hâte, la présenter à tout le monde. Etienne ignore encore à quel point Sofia va bouleverser sa vie.

04/2024

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Sociologie

Confrérie de Notre-Dame la Joyeuse ou des pastoureaux

Confrérie de Notre-Dame la Joyeuse ou des pastoureaux / par Franck Delage Date de l'édition originale : 1906 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2021

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Romans graphiques

Je suis Sofia

Je suis Sofia est un récit intime sur la transidentité, celui du choix du genre, le choix d'une vie. telle que Sofia la concevait, malgré les embûches et la douleur... Un album qui aborde la question du genre et met en valeur le soutien indéfectible de la famille.

04/2021

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Théâtre

Cendres sur les mains. Suivi de Sofia Douleur

Dans un pays dévasté par la guerre, deux hommes sont chargés de brûler les corps. Une femme, laissée pour morte, se relève. Ils la nourrissent, prennent soin d'elle, lui demandent d'entretenir le bûcher. Elle ne leur parle pas, ne s'adresse qu'aux défunts. Sofia a le diable au corps. Elle est née ainsi, avec un appétit profond de jouissance. Ses trois mères, scandalisées par ce dérèglement obscène, la mutilent et la bannissent. Commence alors pour elle une longue quête parmi les hommes, à l'endroit et à l'envers du monde. Dans des univers très différents, l'une habitée par la mort, l'autre emportée par l'urgence de vivre, deux femmes tentent d'affirmer une forme d'indépendance face à un monde qui voudrait les contraindre, les étouffer. C'est la parole, brutale, vibrante, qui les libère et leur permet d'accomplir leur destin.

05/2018