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McEwan

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Littérature étrangère

Dans une coque de noix

A l'étroit dans le ventre de ma mère, alors qu'il ne reste plus que quelques semaines avant mon entrée dans le monde, je veille. J'entends tout. Un complot se trame contre mon père. Ma mère et son amant veulent se débarrasser de lui. La belle, si belle Trudy préfère à mon père, John, poète talentueux en mal de reconnaissance et qui pourtant l'aime à la folie, cet ignare de Claude. Et voilà que j'apprends que Claude n'est autre que mon oncle : le frère de mon père. Un crime passionnel doublé d'un fratricide qui me fera peut-être voir le jour en prison, orphelin pour toujours ! Je dois les en empêcher. Il y a quelque chose de pourri au royaume d'Angleterre du XXIe siècle... Après L'intérêt de l'enfant, Ian McEwan n'en finit pas de surprendre et compose ici, dans un bref roman à l'intensité remarquable, une brillante réécriture d'Hamlet in utero.

04/2017

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Littérature étrangère

L'intérêt de l'enfant

A l'âge de cinquante-neuf ans, Fiona Maye est une brillante magistrate à la Haute Cour de Londres où elle exerce en tant que spécialiste du droit de la famille. Passionnée, parfois même hantée par son travail, elle en délaisse sa vie personnelle et son mari Jack. Surtout depuis cette nouvelle affaire : Adam Henry, un adolescent de dix-sept ans atteint de leucémie, risque la mort et les croyances religieuses de sa famille interdisent la transfusion sanguine qui pourrait le sauver. Avant de rendre son jugement, Fiona décide soudainement de se rendre à l'hôpital pour rencontrer Adam. Mais cette entrevue, au cours de laquelle elle découvre un jeune homme romantique, poète et musicien, la trouble. Désormais impliquée personnellement, la magistrate décide de tout faire pour sauver Adam. Seulement sa décision n'est pas sans conséquences et elle se retrouve unie au garçon par un lien étrange qui pourrait bien causer leur perte. Dans ce court roman, Ian McEwan allie avec justesse la froideur de la justice à la poésie et à la musicalité qui imprègnent la vie des personnages. Dans un style limpide, il construit une de ces ambiances oppressantes dont il a la clé et fait preuve d'une complexité thématique impressionnante. A la lecture, les certitudes se dérobent : où s'arrête et où commence l'intérêt de l'enfant ?

10/2015

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Lectures bilingues

Sur la plage de Chesil. Edition bilingue français-anglais

Le soir de leur mariage, Edward et Florence se retrouvent enfin seuls dans la vieille auberge du Dorset où ils sont venus passer leur lune de miel. Mais, dans l'Angleterre de 1962, on ne se débarrasse pas si facilement de ses inhibitions. Les peurs et les espoirs du jeune historien et de la violoniste prometteuse transforment vite leur nuit de noces en épreuve de vérité. Dans ce roman magistralement rythmé par l'alternance des points de vue, Ian McEwan excelle à distiller l'ambiguïté et à isoler ces moments révélateurs où bifurque le cours d'une vie.

02/2023

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Romans policiers

Cemetery Road

Lorsque Marshall McEwan quitte le Mississippi à l'âge de dix-huit ans, il jure de ne plus jamais revenir. Le traumatisme qui l'a poussé à partir fait de lui un journaliste couronné de succès à Washington. Mais quand Marshall apprend que son père est en phase terminale, il se voit contraint de retourner dans sa ville natale pour affronter les fantômes de son passé. En découvrant la vérité sur ce qui s'est déroulé tant d'années auparavant, il aurait tout donné pour rester dans l'ignorance.

03/2023

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Policiers

Cemetery Road

Quand Marshall McEwan a quitté sa ville natale du Mississippi à dix-huit ans, il s'est juré de ne jamais revenir. Le traumatisme qui l'a chassé l'a aussi poussé à devenir l'un des journalistes les plus talentueux de Washington. Mais tandis qu'une administration chaotique se mec en place sous la férule d'un Trump nouvellement élu, Marshall découvre que son père est en phase terminale de la maladie de Parkinson et qu'il doit rentrer chez lui pour faire face à son passé. Bien des choses ont changé à Bienville, Mississippi. Le journal local dirigé par son père périclite et Jet, son amour de jeunesse, est mariée au fils de Max Matheson, l'un des puissants patriarches qui dirigent la ville depuis le très exclusif Poker Club. A la surprise de McEwan, Matheson a réussi à attirer un investissement chinois d'un milliard de dollars pour la construction d'une nouvelle usine à papier. Mais alors que l'accord est sur le point d'être conclu, deux terribles morts secouent la ville. A peine de retour, le fils prodigue va devoir ¿impliquer malgré lui dans les affaires troubles de Bienville... Après sa trilogie du Mississippi, qui lui a valu une reconnaissance critique et publique unanime, Greg Iles revient avec un roman noir vertigineux. A l'instar des courants tumultueux du fleuve, son intrigue haletante emporte tout sur son passage.

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Anglais apprentissage

DE LA LITTERATURE A LA LETTRE. Poésie, fiction, arts, (domaine anglophone)

De Hogarth à Ted Hughes, de Tennyson à Roethke et à MacNeice, de Dickens et Hardy à Ian McEwan, de Lewis Carroll à Benjamin Britten, de Joseph Conrad, James Joyce et Virginia Woolf à Scott Fitzgerald et à Paul Auster, tous les textes donnent ici lieu à un même travail à la lettre de lecture et d'interprétation. Outre la référence qu'il fait encore à la problématique de la lettre, le titre général De la Littérature à la lettre rend aussi compte du rôle exemplaire et moteur que la pratique des textes littéraires exerce dans les domaines de l'iconographie, de la filmographie et de la musique.

07/1997

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Anglais apprentissage

Nouvelles anglaises contemporaines. Edition bilingue anglais-français

Satire, provocation et humour noir caractérisent les trois nouvelles de ce recueil où Martin Amis, surnommé " l'enfant terrible des lettres anglaises ", côtoie Ian Mc Ewan et Graham Swift. Sans concessions, ils révèlent au grand jour les pires travers de leurs contemporains. Tous trois sont considérés comme les écrivains britanniques les plus doués de leur génération et ont été récompensés par de nombreux prix.

02/2006

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Sciences historiques

American Sniper

American Sniper raconte l'histoire étonnante du Maître Chris Kyle, crédité de 255 ennemis abattus, ce qui fait de lui le sniper le plus dangereux de toute l'histoire militaire américaine.
Dans son autobiographie, Chris Kyle partage les secrets d'une carrière de dix années au sein des Navy SEAL, dont ses nombreux déploiements en Irak (opération Iraqi Freedom) et dans d'autres régions. Il revient sur sa jeunesse et son passé de cavalier de rodéo au Texas, ainsi que sur les circonstances qui l'ont conduit à devenir l'un des plus redoutables snipers de l'histoire militaire. Son témoignage offre un regard inédit sur la guerre moderne et sur les opérations spéciales telles qu'elles sont menées par les guerriers les plus craints sur les théâtres d'opération.

04/2012

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Anglais apprentissage

Réécrire l'Angleterre. L'anglicité dans la littérature britannique contemporaine

Cet ouvrage explore les réécritures de l'Angleterre de la première moitié du XXe siècle dans la fiction contemporaine, en particulier dans The Remains of the Day (K. Ishiguro), Atonement (I. McEwan), Arthur and George (J. Barnes) ainsi que dans la trilogie de Pat Barker consacrée à la Grande Guerre (Regeneration, The Eye in the Door et The Ghost Road). En choisissant de réinvestir les lieux familiers de l'anglicité édouardienne, comme le paysage anglais, la country house et le village, les romans contemporains mettent en critique ces archétypes. De même, le gentleman est perçu comme un modèle inaccessible et aliénant, plutôt qu'un idéal de conduite, alors que la dimension répressive qui lui est associée est systématiquement mise en exergue. En revisitant ces images familières, la littérature contemporaine développe une réflexion métafictionnelle sur le processus d'écriture de l'Histoire où faits historiques et fiction se mêlent, afin de dialoguer avec la tradition littéraire du pays. La dimension éthique du retour vers le passé est évoquée, de même que la possibilité de faire coexister les concepts apparemment antithétiques que sont le postmodernisme et l'humanisme.

02/2015

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Histoire internationale

Fiction and Autobiography

Both the postmodern debate about the "death of the author" and cultural debates about constructing identities (national, socio-political, cultural, ethnic, sexual, etc.) have led to multiple attempts at redefining autobiography, traditionally predicated on concepts of identity and truth. By bringing together twenty-seven case studies of autobiographical texts from over four centuries and from a variety of cultural (mainly Anglophone) backgrounds, this book demonstrates how fruitful a critical focus on the interaction between autobiography and fiction proves for understanding the complex strategies by which subject positions are established and communicated. The texts examined include : De Quincey's Confessions of an English Opium Eater, Thomas Hardy's A Pair of Blue Eyes, Anaïs Nin's diaries, General Sherman's Memoirs, Abdelkébir Khatibi's L'Amour bilingue, Nirad Chaudhuri's Autobiography of an Unknown Indian, Helene Deutsch's Confrontations with Myself, Sky Lee's Disappearing Moon Cafe, Mary McCarthy's Memories of a Catholic Girlhood, Graham Swift's The Light of Day, Ian McEwan's Atonement, A.S. Byatt's The Biographer's Tale, Richard Wright's Black Boy, and Zora Neale Hurston's Dust Tracks on a Road.

04/2006

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Romans policiers

Loin en amont du ciel

La fin de la guerre de Sécession vient tout juste d'être signée. Une bande de pillards commandés par Captain Sangre de Cristo et une sorcière sanguinaire surnommée Mother débarquent dans la vallée d'Ozark, en Arkansas. Ils s'installent dans la ferme des McEwen, massacrant les parents et la plus jeune des quatre filles de la famille, avant de poursuivre leur chevauchée meurtrière. Les trois soeurs survivantes n'auront de cesse de traquer cette horde pour se venger. Par monts et par vaux, au hasard de la reconstruction du Sud, elles vont finir par former une bande de femmes hors la loi à la recherche de ceux - tous ceux - qui ont détruit leur vie. Avec ce roman âpre et d'un noir profond, Pierre Pelot signe un époustouflant retour au western.

05/2023

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Littérature anglo-saxonne

Pasó por aquí

Ross McEwen cambriole un magasin au Nouveau-Mexique avant de s'enfuir dans les montagnes, pourchassé par Pat Garrett, le nouveau shérif, et sa milice. Pour l'aider dans sa course, il dompte un bouvillon. Au bord de l'épuisement, le cow-boy aperçoit un moulin à vent et une cabane isolée. Il titube vers la source d'eau et l'abri, pour ensuite découvrir qu'ils sont occupés par une famille atteinte de diphtérie. "Je suis là pour aider", leur dit-il. Mais l'opiniâtre shérif est toujours sur ses traces, conscient qu'il poursuit un desperado différent des autres. Western humaniste et nostalgique écrit par un authentique "westerner" qui fut lui-même cow-boy, à une époque où la frontier n'existe plus depuis longtemps, "Paso por aqui" est considéré comme l'un des chef-d'oeuvre du genre.

06/2024

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 644, octobre 2020

Editorial : Michel Crépu, Symboliser un effondrementLa littérature aujourd'hui : au centre des humanités : Cynthia Fleury, La sublimation contre le ressentimentPhilippe Forest, Entre le roman et l'essai... Thomas Snégaroff, Le pied de Robinson et la main du potierJean-Yves Tadié, Malraux et moi. Préface à André Malraux. Histoire d'un regardFrançois Noudelmann, Les oreilles de la littératureEntretien : Anne Serre, Anne Serre - Nina Leger, Incessante promenade (Entretien)Quarto, vingt-cinq ans d'audace : Aude Cirier-Gouraud, Les mille et un Quarto (Entretien)Une nouvelle inédite de Paul Morand : Paul Morand, Ange des Mesnuls ou le cercle vicieuxVie et mort de l'Europe : Paul Greveillac, Voyage en art nouveauDominique Pagnier, L'entretien des ruinesGyörgy Dragomán, Ma mère l'Europe suivi de György Dragomán, minutieusement romanesque (Entretien)Françoise Rétif, Ingeborg Bachmann, l'EuropéenneAnton Beraber, Raccompagner SchaefferMichel Crépu, Europe-USA, quelle adresse ? David Djaïz, David Djaïz-Solenn de Royer : "Nous vivons une nouvelle crise de la conscience européenne" (Entretien)Chronique : Philippe Labro - Michel Crépu, Des classiques et des "kids"Notes de lecture : Gaëlle Flament, Gaël Octavia, La bonne histoire de Madeleine Démétrius (Ed. Gallimard)Stéphanie Cochet, Patti Smith, L'année du singe (Ed. Gallimard)Renaud Pasquier, Jessie Burton, Les secrets de ma mère (Ed. Gallimard)Marc Porée, Ian McEwan, Le cafard (Ed. Gallimard)Gaëlle Flament, Emmanuel Venet, Manifeste pour une psychiatrie artisanale (Ed. Verdier)

10/2020

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Littérature étrangère

Etre un homme

Lors de l'été 2013, dans le Colorado, un groupe d'écrivains et de militants s'est réuni pour s'interroger sur le rôle de la littérature et ses liens avec l'action sociale. De cette rencontre est née Narrative 4, une association caritative voulue par Colum McCann autour d'un concept fort, celui de l'"empathie radicale". Sa philosophie ? Le partage. "Mettez-vous dans ma peau, je me mettrai dans la vôtre." Son but ? Faire s'échanger les histoires à travers les pays, les continents ; une narration globale. Son action ? Favoriser des rencontres entre des jeunes d'horizons, de cultures, de vécus différents, pour se raconter, pour écouter. Et ainsi repousser le cynisme et la désolation, donner une place à l'espérance. De Michael Cunningham à Khaled Hosseini, en passant par Salman Rushdie, Joseph O'Connor, Edna O'Brien ou encore Tan Mchwan, soixante-quinze auteurs, réunis par Colum McCann pour soutenir Narrative 4, ont accepté d'écrire un texte inédit répondant à la question : "Qu'est-ce qu'être un homme ?"

06/2014

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Critique littéraire

So british ! 23 visages d'écrivains d'Outre-Manche

"A l'âge de neuf ans, je suis tombée amoureuse de la langue anglaise. J'écoutais la BBC sans comprendre, comme on écoute une musique. Puis j'ai aimé l'Angleterre, le pays et ses écrivains..." Au Monde, l'anglomanie de Florence Noiville est connue. Elle est toujours volontaire pour franchir les trente-sept kilomètres qui séparent Calais de Douvres. Au fil du temps, elle a ainsi rencontré la plupart des écrivains qui comptent de l'autre côté du "Channel". Avec certains, des liens privilégiés se sont tissés. Autour de la littérature bien sûr, mais pas seulement : "J'ai parlé de peinture avec William Boyd, de cuisine avec Julian Barnes. J'ai plaisanté avec David Lodge au sujet de la France, joué à cache-cache avec Ian McEwan et recueilli la dernière interview, à Berne, de John le Carré..." Le tout a fini par constituer une galerie de portraits intimes, décalés, non conventionnels. Ce sont vingt-trois d'entre eux qui sont réunis ici. Tous ont paru dans Le Monde des livres entre 1997 et 2013. Par petites touches, ils composent un tableau vivant et coloré de la littérature d'Outre-Manche - celle qui est en train de s'écrire. Stefan Zweig avait beau dire que "la véritable Angleterre, c'est Shakespeare", qu'avant lui tout n'est que "préparation" et qu'après lui il n'y a plus que "contrefaçon boiteuse", ce qui se dégage de ces textes, au contraire, c'est la vitalité extraordinaire du roman anglais où se mêlent, depuis quelques décennies, la prose la plus classiquement "british" et le souffle régénérateur venu de l'ancien Empire. Ce qui se publie à Londres aujourd'hui ? Une littérature globale, souvent au meilleur sens du terme.

10/2013

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Critique littéraire

L'assiette anglaise, lectures anglophones. A bâtons rompus dans des lectures-souvenirs de la langue anglaise

Partant du livre de John Lancaster The debt to Pleasure (1996), un roman "gastronomique" initiant la cuisine comme métaphore conductrice, cet essai vagabond pose en chemin les problèmes exégétiques récurrents tels que la vérité, le jeu auteur/lecteur, l'usage de la langue et des langues, les rapports de la rationalité et de l'étrangeté, la place de la métafiction, de la satire et de l'utopie ou de la contre-utopie. On y mêlera le dialogue implicite des oeuvres et des créateurs d'une époque et d'une autre, d'un continent à l'autre. On s'arrêtera longuement sur des oeuvres centrales comme The opium eater de De Quincey ou The remains of the day d'Ishiguro et même la nouvelle de Daphné Du Maurier "The way of the cross" et, plus rapidement, sur The defense Luzhin de Nabokov, "The dead" des Dubliners de Joyce, The Handmaid's tale de Margaret Artwood ou celui de McCormac The road, certains textes de Paul Aster et aussi de Millhauser et son lanceur de couteaux The knife-thrower... ou celui d'Ian McEwan, On chesil beach. Mais beaucoup d'autres entrent dans ce menu composite, Bram Stoker, Malcolm Lowry, Virginia Woolf, Dylan Thomas ou Paul Bowes. Des "menus plus frivoles" permettront de revenir aux fabuleuses satires d'Evelyn Waugh avant David Lodges, en remontant aux maîtres d'antan Fielding et Trollope. Comme chez John Lancaster la profusion de mets conduit à une certaine satiété, à une anorexie qui renvoie à des textes atones sous l'égide du "Bartleby" de Melville ou de la "terreur" de Nabokov un peu en écho de la nausée de Sartre... La thématique du comestible se fondera sur The old boys de Trevor et les repas chagrins de sa maison de retraite pour déboucher sur les schémas répétitifs du Waterland de Graham Swift. Mais c'est avant tout les morceaux indigestes qui clôturent le parcours, le "Bartleby" de Melville et celui, extraordinaire, d'Ambrose Bierce "The death of Halpin Frazer" .

06/2020

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Art contemporain

Art contemporain africain. Histoire(s) d'une notion par celles et ceux qui l'ont faite

Une histoire de l'art contemporain africain ? Non. Une histoire performative de cette notion si longtemps polémique ! Tel est le sujet de cette anthologie conçue et introduite par Cédric Vincent, chercheur en anthropologie sociale et spécialiste des festivals panafricains. Articulant les réflexions de figures fondatrices (Ulli Beier, Michel Leiris, Pierre Lods, Frank McEwen), d'artistes (Aina Onabolu, Eddie Chambers, Ben Enwonwu, Ernest Mancoba, Hassan Musa, Everlyn Nicodemus), de commissaires d'expositions (Clémentine Deliss, Okwui Enwezor, Jean-Hubert Martin, Simon Njami) et de chercheuses et chercheurs (Salah M. Hassan, Sidney L. Kasfir, Kobena Mercer, Olu Oguibe), cet ouvrage rend compte de la pluralité des points de vue, de la vigueur des controverses, des avancées contrariées d'un champ théorique en perpétuelle évolution. Mettant en valeur les débats récurrents que suscitèrent les concepts d'authenticité, de transmission, de modernité, d'identité et de colonisation culturelle, les 27 textes réunis se déploient des années 1920 à l'Age des Indépendances, des débuts de la globalisation artistique au contexte mondialisé actuel, aussi bien au Nigéria, en Afrique du Sud, en Ethiopie et au Sénégal qu'en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Comment ouvrir, définir et défendre le périmètre de l'art contemporain africain ? Comment analyser la succession de ces expositions panoramas, initiées en 1989 par Magiciens de la terre (Paris) et The Other Story (Londres), qui provoquèrent désaccords curatoriaux et processus d'inclusion ? Comment articuler la création endogène des pays du continent africain et celle de leurs diasporas, ainsi que leurs appréhensions mutuelles ? Loin d'aborder l'art contemporain africain comme une catégorie stabilisée, cet ouvrage en propose une généalogie polyphonique pour élucider le cheminement séculaire d'une notion esthétique au plus près des batailles sémantiques, des affrontements institutionnels et des enjeux géopolitiques. Donnant la parole aux actrices et acteurs ayant animé l'un des champs artistiques les plus polémiques qu'il soit, cette anthologie offre un parcours heuristique, par rebonds successifs, pour appréhender une notion qui demeure, aujourd'hui encore, un lieu de débats idéologiques. Introduite par Cédric Vincent, cette anthologie est enrichie d'une "expologie de l'art contemporain africain" et d'études sur la présence de l'Afrique à la Biennale de Venise et les biennales d'art contemporain en Afrique.

03/2021

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Histoire de l'art

Une histoire intime de l’art. Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu

Coédition Dilecta / Cnap / Collection Lambert "A mon avis, les choses intéressantes se font quand on ne pense pas au futur, indépendamment de tout calcul historique". A l'occasion de la publication d'Une histoire intime de l'art. Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu, la Collection Lambert (Avignon) présentera une sélection d'oeuvres emblématiques de la Donation Yvon Lambert de mars à juin 2023. En 2012, le marchand d'art Yvon Lambert fait la donation à l'Etat français d'un ensemble unique de près de 600 oeuvres de sa collection personnelle, constituée principalement d'oeuvres acquises auprès des artistes qu'il exposait dans ses galeries de Vence, de Saint-Germain-des-prés puis de New York. Au-delà d'une "belle collection" , dont l'intérêt historique majeur légitimait que le Centre national des arts plastiques en accepte la donation, c'est une collection des plus originales et intimes qui s'offre à la vue de tous, une "succession d'émotions" acquise durant près de soixante-dix ans par un homme passionné et audacieux, à l'écoute des soubresauts de l'histoire de son temps. La Donation Yvon Lambert reflète cette clairvoyance du galeriste qui introduisit auprès d'un public français plusieurs générations d'artistes qui seraient certainement restés méconnus dans l'Hexagone sans son intervention. C'est pourquoi elle constitue un enrichissement exceptionnel pour les collections publiques françaises tant en quantité qu'en qualité. La volonté du collectionneur de partager "sa seule fortune" s'incarne également par l'ouverture au public en 2000 d'un lieu dédié dans sa Provence natale, à Avignon, et la mise en oeuvre d'une proposition culturelle singulière dont la fonction sociale est clairement revendiquée. L'ouvrage, coédité par le Centre national des arts plastiques (Cnap), la Collection Lambert et les Editions Dilecta, donne à voir un choix d'oeuvres emblématiques de la donation et à comprendre les évolutions, depuis les années 1960 jusqu'à nos jours, du monde de l'art occidental, comme le soulignent les contributions inédites des historiens de l'art invités à porter leur regard sur cet ensemble exceptionnel. Avec des oeuvres de Carlos Amorales, Carl Andre, Shusaku Arakawa, Miquel Barceló, Robert Barry, Jean-Michel Basquiat, Berndt et Hilla Becher, James Bishop, Jean-Charles Blais, Christian Boltanski, Slater Bradley, Candice Breitz, Marcel Broodthaers, Daniel Buren, André Cadere, Mircea Cantor, Christo, Francesco Clemente, Robert Combas, Jean Degottex, Daniel Dezeuze, Jan Dibbets, Marcel Dzama, Bernard Faucon, Spencer Finch, Hamish Fulton, Vincent Ganivet, Anna Gaskell, Nan Goldin, Douglas Gordon, Shilpa Gupta, Thomas Hirschhorn, Jenny Holzer, Roni Horn, Jonathan Horowitz, Douglas Huebler, Louis Jammes, Donald Judd, On Kawara, Zilvinas Kempinas, Idris Khan, Anselm Kiefer, Jeong A Koo, Joseph Kosuth, Joey Kötting, Jannis Kounellis, Delphine Kreuter, Barbara Kruger, David Lamelas, Bertrand Lavier, Louise Lawler, Sol LeWitt, Richard Long, Robert Mangold, Brice Marden, Agnes Martin, Gordon Matta-Clark, Adam Mcewen, Jonas Mekas, Jonathan Monk, Olivier Mosset, Rei Naito, Bruce Nauman, Rika Noguchi, Cady Noland, Dennis Oppenheim, Tsuyoshi Ozawa, Giulio Paolini, Adam Pendleton, Giuseppe Penone, Edda Renouf, Robert Ryman, Fred Sandback, Charles Sandison, Julian Schnabel, Rudolf Schwarzkogler, Richard Serra, Andres Serrano, David Shrigley, Ross Sinclair, Haim Steinbach, Jana Sterbak, Niele Toroni, James Turrell, Richard Tuttle, Cy Twombly, Salla Tykkä, Francesco Vezzoli, Lawrence Weiner

04/2023

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Critique littéraire

Revue de littérature comparée N° 355, 3/2015

Salvatore COSTANZA, "Les oreilles ont dû vous tinter" . Fortune littéraire d'un thème folklorique de Lucien à Proust, RLC LXXXIX, n° 3, juillet-septembre 2015, p. 257-268. On examine ici la fortune littéraire d'un thème folklorique tel que le tintement des oreilles censé être un mouvement fatidique, d'où l'on pouvait tirer des pronostics sur l'avenir des individus. Il faut remarquer que ce motif est toujours employé chez les Grecs, Lucien, Aristhénète et dans la Recherche avec la même fonction. Au coeur d'une affaire amoureuse une femme en tant que médiatrice "révèle" à l'amant tourmenté par la jalousie que sa bien-aimée lui est toujours fidèle, qu'elle a sans cesse parlé de lui, donc les oreilles ont dû lui tinter. Il est intéressant de voir cet argument tiré de la superstition des tintements des oreilles, c'est-à-dire de l'otomancie, chez M. Proust, qui l'emploie toujours pour apaiser les troubles d'un amant abusé. C'est encore une fois le canevas déjà écrit par ses anciens prédécesseurs. Caroline BELOT GONDAUD, La Figure du couple machiavélique. A propos des "couples scélérats" de Shakespeare, Laclos, Barbey d'Aurevilly, Zola, Henry James, James M. Cain, Boileau-Narcejac, Ian McEwan et Ron Rash, RLC LXXXIX, n° 3, juillet-septembre 2015, p. 269-280. La figure du couple machiavélique est présente dans des oeuvres aussi diverses que Macbeth, Les Liaisons dangereuses, Les Diaboliques, The Portrait of A Lady et dans bon nombre de romans policiers. La façon dont la figure est mise en scène, mise en récit, crée une véritable dramaturgie du mal. Le couple machiavélique apparaît bien comme une figure de l'amour et du mal : dans sa version shakespearienne, elle est une réécriture du scénario biblique de la Chute et, dans sa version laclosienne, le marqueur d'une profonde dégradation de l'idéal courtois de l'amour. Mario ZANUCCHI, La Crise du symbolisme. La réception de Baudelaire et Verlaine dans la poésie de Walter Wenghöfer, RLC LXXXIX, n° 3, juillet-septembre 2015, p. 281-298. Le but de cet article est d'étudier la réception de Charles Baudelaire et de Paul Verlaine dans l'oeuvre d'un poète du cercle de Stefan George, qui jusqu'à maintenant a été ignoré par l'historiographie littéraire allemande : Walter Wenghöfer. L'étude de reception est étayée et précisée par l'analyse intertextuelle et intermédiale de poèmes exemplaires. De cette manière, la contribution reconstruit la crise de la poétique symboliste dans la poésie allemande de la "fin du siècle" . En outre, il montre comment Wenghöfer - à travers la dépotentialisation esthétique des figures d'autorité symbolistes - anticipe la critique que l'expressionnisme allemand adresse au symbolisme. Christine QUEFFELLEC, "La vie imite rarement l'Art" : Gemma Bovery, entre Flaubert et Wilde, RLC LXXXIX, n° 3, juillet-septembre 2015, p. 299-308. Gemma Bovery, roman graphique de Posy Simmonds se veut une parodie du roman de Flaubert, Madame Bovary, transposé à la fin du XXe siècle. Le narrateur, séduit par Emma Bovary dont il partage les aspirations romantiques, imagine que le destin de ses voisins, Charlie et Gemma Bovery, va se calquer sur celui des personnages flaubertiens et que la vie va imiter l'art, comme le souhaitait Oscar Wilde. Il s'apercevra qu'il s'est trompé. Ce roman invite à une réflexion sur la lecture et sur les rapports entre la littérature et la vie. L'adaptation cinématographique d'Anne Fontaine infléchit quelque peu le sens de l'oeuvre en conférant au film une unité de ton et de style que l'écrivaine avait voulu briser et en se rapprochant du roman français. Salvatore COSTANZA, "Les oreilles ont dû vous tinter" : the literary fortune of a folkloric theme, from Lucien to Proust, RLC LXXXIX (in French), no. 3, julysept. 2015, p. 257-268. We examine the survival of a folklore theme centered around the observation of buzzing in one's ears. Ringing was considered as a fateful movement and was comprised among the observations for divinatory ends. The relationship between the buzzing in one's ears and the belief that one subsequently became the object of other people's speech appears in Lucian of Samosata (second century A. D.) and in his later revival given by sixth century's epistolographer Aristaenetus. In this respect, a striking parallel is provided in modern French literature by Proust's Recherche. In every case a woman acting as mediator "reveals" someone that his beloved is always true to him and she was endless speaking of him. Consequently, something should have buzzed in his ears. It is interesting to remark, that such an argument drawn from superstition about buzzing in one's ears, that is, otomancy, still recurs in M. Proust with respect to abused lover's troubles. It is clearly the same plot, as his Greek antecedents have already used. Caroline BELOT GONDAUD, The Figure of the Machiavellian Couple, RLC LXXXIX (in French), no. 3, july-sept. 2015, p. 269-280. The figure of the machiavellian couple appears in Macbeth and Les Liaisons dangereuses, Les Diaboliques, The Portrait of A Lady as well as in various detective novels. The way it is told and staged creates a dramaturgy of evil. The Machiavellian couple can be interpreted as a mere figure of love and evil which rewrites, in its Shakespearean version, the biblical narrative of the Fall while the couple of Laclos signals the deep deterioration of the ideal of love in a courtly meaning. Mario ZANUCCHI, The crisis of Symbolism. The reception of Baudelaire and Verlaine in the poetry of Walter Wenghöfer, RLC LXXXIX (in French), no. 3, julysept. 2015, p. 281-298. The aim of this article is to study the reception of Charles Baudelaire and Paul Verlaine in the work of a poet from Stefan George's circle, who has been ignored by the German literary historiography until now : Walter Wenghöfer. The reception study is supported and clarified by the intertextual and intermedial analysis of exemplary poems. In this way, the contribution reconstructs the crisis of symbolist poetics in the German poetry of the < fin du siècle >. Furthermore it shows how through the aesthetic depotentialization of symbolist authorities Wenghofer anticipates expressionist criticism of the symbolist poetics. Christine QUEFFELLEC, "Life rarely imitates Art" : Gemma Bovery between Flaubert and Wilde, RLC LXXXIX (in French), no. 3, july-sept. 2015, p. 299-308. Gemma Bovery, Posy Simonds's graphic novel, is a parody of Flaubert's Madame Bovary, transposed into the end of the 20th century. The narrator, seduced by Emma Bovary, whose romantic aspirations he shares, imagines that his neighbours, Charlie and Gemma Bovery, will experience the same fate as Flaubert's characters and that life will imitate art, in accordance with Oscar Wilde's hopes. He will realize that he was wrong. This novel induces us to reflect on reading and the relationship between literature and life. The film adaptation by Anne Fontaine distorts somewhat the book's meaning, giving a unity of style and tone that the English writer had wanted to break down in order to draw closer to Flaubert's novel.

12/2015