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Les clôtures de la modernité

Extraits

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Littérature française

La clôture du cycle infernal

Lui, un fonctionnaire anonyme, marginal, angoissé. Une existence en parallèle de la société autour de laquelle il gravite sans véritable projet de vie. Elle, une aide-soignante sans histoire, âme en détresse, qui supporte l'existence plutôt qu'elle n'en profite, rongée par un quotidien imperméable à l'épanouissement. Maurice G, Mathilde, deux quêtes d'identité dont l'aboutissement est irrémédiablement lié au sacrifice de l'âme et du corps, par le rite de la Métamorphose, comme ultime moyen de s'affranchir de cette condition originelle d'être humain soumise aux normes aliénantes imposées par la société.

11/2013

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Philosophie

L'héritage des Lumières. Ambivalences de la modernité

Les Lumières sont souvent invoquées dans l'espace public comme un combat contre l'obscurantisme, combat qu'il s'agirait seulement de réactualiser. Des lectures, totalisantes et souvent caricaturales, les associent au culte du Progrès, au libéralisme politique et à un universalisme désincarné. Or, comme le montre ici Antoine Lilti, les Lumières n'ont pas proposé une doctrine philosophique cohérente ou un projet politique commun. En confrontant des auteurs emblématiques et d'autres moins connus, il propose de rendre aux Lumières leur complexité historique et de repenser ce que nous leur devons : un ensemble de questions et de problèmes, bien plus qu'un prêt-à-penser rassurant. ?Les Lumières apparaissent dès lors comme une réponse collective au surgissement de la modernité, dont les ambivalences forment aujourd'hui encore notre horizon. Partant des interrogations de Voltaire sur le commerce colonial et l'esclavage pour arriver aux dernières réflexions de Michel Foucault, en passant par la critique post-coloniale et les dilemmes du philosophe face au public, L'Héritage des Lumières propose ainsi le tableau profondément renouvelé d'un mouvement qu'il nous faut redécouvrir car il ne cesse de nous parler.

09/2019

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Autres philosophes

Feu la modernité ? Maritain et les maritainismes

De leur conversion portée par les intuitions spirituelles de leur parrain Léon Bloy (1906) à leur départ en mission aux Etats-Unis (janvier 1940), Jacques et Raïssa Maritain ont tracé un sillage de foi et de pensée jalonné d'oeuvres remarquées et de compagnonnages discutés, partagé d'abord par leurs "familles électives" — "apôtres des derniers temps", cercles thomistes de filiation dominicaine, poètes et contemplatifs. Bergson et la mystique protègent la singularité du "jeune maître" de l'Institut catholique de Paris dans la controverse antimoderniste. Et doublement appuyée sur Maurras et Cocteau, toute une stratégie d'entrisme culturel parvient à faire du thomisme la philosophie à la mode au tournant de 1925, non sans vives contestations dans et hors de l'Eglise. La condamnation de l'Action française par Pie XI (1926-1927) et la part prise par Maritain dans l'explicitation de cette crise bouscule, diversifie et internationalise son réseau : dans une effervescence d'essais et de manifestes, de collections et de revues, et tandis qu'apparaît la nouvelle génération dite "non-conformiste", se spécifient divers "maritainismes". Le foyer de Meudon reste au cour des controverses métaphysiques et idéologiques : c'est l'heure des "intellectuels au Nouveau Moyen Age" tandis que la crise de civilisation s'intensifie. Le vieux monde s'effondre et en esquissant une "nouvelle chrétienté", Religion et Culture (1930) refuse de se laisser engloutir avec lui. Pour k bien commun (1934) et Humanisme intégral (1936) balisent une route entre les écueils fasciste et communiste ; De la guerre sainte et L'impossible antisémitisme (1937) mettent en garde contre les mythes criminels. Renouvelant les questions de la démocratie et des Droits de l'Homme au Crépuscule de la civilisation (1939), Maritain, placé à la croisée de tous les chemins de son temps et des dialectiques de la "modernité", s'apprête à devenir le "philosophe interallié".

03/2021

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Notions

Métamorphoses. Clôture-ouverture

Les différents essais qui composent ce livre, à la fois divers et uni, interrogent les grandes métamorphoses du monde. Il est question, tout d'abord, du long chemin qui a conduit de la mythologie archaïque - à travers la tradition gréco-romaine et judéo-chrétienne - à la technologie moderne et ultramoderne. Le passé de l'homme, son présent et surtout son avenir font problème : l'être humain est destiné à connaître un changement. Ensuite, c'est l'aventure de la technique scientifique devenue planétaire qui est scrutée. Partie de l'Europe, la technoscience s'universalise. Mais qu'en est-il de l'Europe ? Dans quel état se trouvent ses formations les plus importantes ? Ainsi est posée aussi la question de la fin de l'art, dans toute sa dimension poétique. Une même structure et une même histoire - comportant des dimensions multiples et complexes - englobent ce qui est, se fait, se défait. Enfin, si notre époque marque une certaine fin, une clôture, elle nous appelle également à une nouvelle ouverture, ici esquissée.

05/2021

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Economie

Les impasses de la modernité. Critique de la marchandisation du monde

Nées du siècle des lumières, les idées de progrès social, de modernité et de développement ont suscité d'immenses espérances. Mais les avatars les plus récents du système mondial dissipent peu à peu l'espoir d'un développement durable au bénéfice de tous. La modernité nous conduit aujourd'hui vers une triple impasse économique, sociale et écologique. Pourquoi ? Les valeurs initiales de la modernité ont été trahies, sa logique dévoyée : au nom de l'efficacité, le néolibéralisme assimile le progrès social à la marchandisation généralisée et prétend gérer la complexité du monde à l'aide d'un critère unique et simpliste : l'accumulation du profit. Une vision aussi réductionniste du monde appelle d'urgence une réflexion critique sur la nature et les limites de la relation marchande, mais aussi sur les principales conséquences de sa domination : incitation à une croissance indéfinie des productions marchandes alors même qu'elle n'est ni généralisable à toute la planète ni soutenable à long terme ; creusement continu des inégalités ; exclusion et marginalisation massives ; polarisation des relations internationales sur la seule exigence de compétitivité ; impuissance des pouvoirs publics à concevoir les dimensions non marchandes de l'intérêt général. Si le monde veut préserver l'ambition légitime du progrès social, il devra refonder la modernité sur des valeurs authentiques et remettre l'économie marchande au service des hommes.

09/2000

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Philosophie

La modernité en art

Pour définir la modernité dans les beaux-arts, la musique et la littérature, l'ouvrage explore la fonction de cette catégorie telle qu'elle est mobilisée par les artistes, critiques d'art, historiens et philosophes pour repenser les normes de l'art ou encore les rapports entre art, politique et vie.

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Esthétique

La modernité en art

Pour définir la modernité dans les beaux-arts, la musique et la littérature, l'ouvrage explore la fonction de cette catégorie telle qu'elle est mobilisée par les artistes, critiques d'art, historiens et philosophes pour repenser les normes de l'art ou encore les rapports entre art, politique et vie.

11/2022

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Critique Poésie

Baudelaire, la modernité mélancolique

Cet ouvrage célèbre le bicentenaire de la naissance du poète et explore son oeuvre sous l'angle de l'expérience mélancolique. Epreuves corrigées de la première édition des Fleurs du mal, manuscrit autographe de Mon coeur mis à nu, estampes de Meyron, autoportrait ou encore portraits par Nadar invitent à une immersion dans l'univers du poète. Après un essai introductif d'Antoine Compagnon portant sur Baudelaire et la modernité, le prologue, présenté par Jean-Marc Chatelain, partira du rapport privilégié que Baudelaire entretenait avec la figure d'Hamlet, son double allégorique, pour explorer la mélancolie baudelairienne jusqu'à son point le plus intime. 3 axes sont proposés : l'exil et l'errance ; le souvenir et les fantômes du passé ; la déchirure mélancolique du moi. L'exil et l'errance La première partie du catalogue est consacrée au sentiment d'exil, qui constitue la donnée initiale du destin de poète de Baudelaire, vivant mal la séparation avec sa mère et atteint de " la grande Maladie de l'horreur du Domicile ". André Guyaux évoque notamment le voyage que Baudelaire effectue en 1841 aux îles Maurice et Bourbon, auquel le contraint son beau-père, le général Aupick, qui entend l'éloigner de la capitale pour lui faire passer le goût de la littérature. Jean-Marc Chatelain retrace ensuite l'histoire éditoriale des Fleurs du mal jusqu'à leur publication en 1857, à partir des épreuves corrigées par Baudelaire (dont le recueil est conservé à la Réserve des livres rares). Les fantômes de la vie antérieure Rémi Brague, dans son essai, éclaire le rapport singulier qu'entretenait Baudelaire avec le langage de l'image, lui qui se donnait pour double tâche de glorifier " le culte des images (ma grande, mon unique, ma primitive passion) " et le " vagabondage ". L'image répond fondamentalement, chez Baudelaire, à un mode de présence spectral. Ainsi en est-il des " fantômes parisiens " à la suite des démolitions orchestrées par le préfet Haussmann. Valérie Sueur, dans son essai, montre les correspondances entre les vers de l'un (notamment les " Tableaux parisiens ") et les estampes de l'autre, tel le Stryge. La déchirure mélancolique du moi Jean-Claude Mathieu, dans l'essai de la troisième et dernière partie, revient sur tous les thèmes forts du catalogue. Dans ses poèmes, Baudelaire, attentif à la vie triviale des faubourgs boueux et des rues encombrées, prend soin des " ruines ", plus bouleversantes que le nouveau Paris, des " Petites Vieilles " chétives... Dans l'oeuvre de Baudelaire comme dans sa vie, la mélancolie prend différentes formes, celle du dandysme d'une part, qui fait l'objet de l'essai d'Andrea Schellino ; celle de l'ironie de l'autre, du rire et de la caricature, qu'expose Julien Dimerman. Dans l'épilogue " Baudelaire en son miroir ", Sylvie Aubenas présentes les principaux portraits photographiques du poète comme des images diffractées de lui-même qui témoignent à leur manière de l'impossible coïncidence avec soi-même, telle que Courbet la décrit en 1848 : " Je ne sais comment aboutir au portrait de Baudelaire, tous les jours il change de figure. "

10/2021

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Beaux arts

Caillebotte. Eloge de la modernité parisienne

Grâce à cette exposition consacrée à Gustave Caillebotte, découvrez plus de 60 oeuvres de cet artiste, ami et mécène des impressionnistes, et qui laissa plus de 500 oeuvres. Peintre de la vie domestique et des intérieurs bourgeois, du Paris haussmannien et des plaisirs de plein air, Caillebotte s'attache à l'instantanéité du moment, entre réalisme et naturalisme.

10/2019

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Critique littéraire

Baudelaire au gouffre de la modernité

Du grand feu de joie des Lumières restent surtout des cendres : la modernité s'est éteinte. Depuis un aujourd'hui marqué par l'extinction massive des espèces animales, la raréfaction des ressources naturelles ou l'amoindrissante standardisation des modes de vie, nous voyons peut-être avec plus d'acuité que, depuis ses débuts, le "projet moderne" se vouait à son épuisement. Ce constat n'avait pourtant nul besoin d'attendre notre époque pour se voir édicter. Charles Baudelaire, en particulier, décrivit avec rigueur comment la modernité en viendrait inexorablement à se saper elle-même. Contrairement à sa légende, Baudelaire n'est ni le poète de la vie moderne, ni un antimoderne. Dans son oeuvre, il critique en acte la religion moderniste et sa foi dans le progrès technique ou politique, l'explication historique, l'urbanisation, l'expansion coloniale et la croissance économique. Il propose en retour une poétisation de soi et du monde, pour tenter d'éviter le suicide collectif de la modernité. Ce livre est ainsi une invitation à relire Baudelaire dans toute sa complexité et à y trouver une inspiration pour penser et agir au futur.

09/2019

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Sociologie

Ennui, l'ombre de la modernité

Le dernier livre de Didier Lapeyronnie . Auteur respecté dont les livres sont devenus des références. Un grand hommage lui sera rendu à la Sorbonne le 12 mai 2022 L'ennui est une thématique peu abordée dans le champs de la réflexion tant il est la contraire de ce que prône notre société. l'Auteur s'en empare brillamant t

06/2022

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Esthétique

Cri de picasso (le). LES ORIGINES "NÈGRES" DE LA MODERNITÉ

Le Cri de Picasso examine la force motrice que fut l'art classique africain dans la révolution esthétique du XXe siècle. A une époque où l'Afrique mène combat pour recouvrer son patrimoine, il est important en effet de prendre la mesure de la puissance créatrice que les objets qui le composent ont portée avec eux dans leur odyssée européenne et américaine, imprimant ainsi à notre modernité artistique le devenir africain qui la caractérise. C'est cette analyse qu'effectue avec érudition Le Cri de Picasso tout en restant de part en part une célébration du langage universel de l'art.

01/2023

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Littérature française

La clôture des merveilles. Une vie d'Hildegarde de Bingen

 Moniale du XIIe siècle, Hildegarde de Bingen a marqué son époque. Ce ne sont pas seulement ses écrits, sa connaissance scientifique ou botanique, sa légende ni son prestige qui ont fait de l'abbesse un sujet pour Lorette Nobécourt mais bien l'insoumission radicale où elle se tient, incarnant, au Moyen-âge, une liberté sans pareille. Plus qu'un récit de vie, ce court livre témoigne d'une expérience affective, celle du sacré que l'enfant Hildegarde, données aux soeurs à huit ans, éprouve au plus près d'elle-même, de ses sensations, de sa redoutable intuition, dont, l'âge venant, elle va déployer l'éblouissant éclat. En s'emparant d'une telle figure, Lorette Nobécourt n'entend pas tant honorer la quatrième femme faite docteur de l'Eglise par Benoît XVI en 2012, mais « dire haut et clair que la vie vivante est la seule». Prêtant sa langue à celle de Hildegarde, la romancière se met au service du verbe rappelant, mille ans après, que la subversion de cette « vie vivante » est intacte, et nous invite à oser entrer dans « la clôture des merveilles » où se tient l'espace de notre liberté véritable.

05/2013

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BD tout public

BD & modernité

Il s'agit du catalogue de l'exposition éponyme à l'Hôtel des Arts du Var, à Toulon, du 12 octobre 2019 au 23 février 2020. Le livre, comme l'exposition, se concentre sur trois périodes. Tout d'abord, les années 1960 et la modernité signe de progrès dont on retrouve des éléments d'art et de design chez Tintin d'Hergé, Black et Mortimer de Edar P. Jacobs ou Spirou et Fantasio de Franquin. Puis, les années 1980 et la modernité nostalgique, avec Druillet d'un côté qui dépeint la violence de la société et Chaland ou Loustal de l'autre qui se réfugient dans le confort des sixties. Enfin, les années 2000 et la post-modernité avec Schuiten ou Enki Bilal qui, en écho aux romans de science-fiction, dépeignent un monde désillusionné.

10/2019

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Sociologie

La société des singularités. Une transformation structurelle de la modernité

Dans son ouvrage à grand succès, Andreas Reckwitz présente une théorie globale de la modernité où il analyse le changement structurel de la modernité industrielle vers la société des singularités de la modernité tardive. S'appuyant sur de nombreuses études empiriques issues des sciences sociales et culturelles, il examine le processus de singularisation dans l'économie, le monde du travail, la technologie numérique, les modes de vie et la politique du début du XXIe siècle. Il montre à quel point ce processus est étroitement lié à la culturalisation du social, il en révèle les dynamiques contradictoires en présentant les aspects plus sombres de cette société des singularités qui certes produit de grands gagnants, brillants et rayonnants, mais qui génère aussi ses propres inégalités et de grands perdants.

11/2021

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Droit

Les nouveaux chemins de la légalité. Au-delà de la modernité juridique

La catégorie moderne de la légalité vit depuis longtemps une profonde crise d'identité. Selon l'Auteur, il ne s'agit pas simplement d'une crise d'effectivité, mais d'une crise bien plus profonde, qui ne se manifeste pas seulement par la dissociation du modèle de la réalité, mais qui bouleverse le modèle théorique lui-même, signe d'une crise encore plus radicale qui concerne tout le paradigme juridique au sein duquel elle a été conçue. Après avoir tracé les contours de ce paradigme et mis en lumière l'aporie du principe moderne de la légalité, l'Auteur nous montre, en s'appuyant sur la révolution constitutionnelle de l'après seconde guerre mondiale et en faisant le détour par les territoires du droit européen, que ceux qui semblent être des chemins interrompus de la légalité s'avèrent être, en réalité, les chemins encore peu explorés d'une nouvelle légalité dont il brosse le portrait.

12/2019

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Diététiques

De la modernité de la diététique des Amérindiens de Martinino-ex-Jouanacaera

Emmanuel Nossin, pharmacien, ethnopharmacologue est un ardent défenseur de la biodiversité martiniquaise et caribéenne. Il milite pour la reconnaissance des apports de chacune des cultures qui ont permis aux populations de cette région carrefour, d'édifier des sociétés complexes et riches de leur diversité, y compris de cette ancestralité amérindienne, la plus ancienne, la plus mystérieuse, mais surement, la plus structurante. Les éléments immatériels qu'ils laissent à leurs descendants ont besoin d'être intériorisés et redéployés hardiment dans les sociétés postmodernes que ceux-ci ont bâties. Nos grands-parents n'ont eu cesse de le faire en élaborant le jardin créole à partir de leur ithcali, la pharmacopée à partir de leur herbier médicinal, le quimbois à partir de leur accumboye, etc. Quant aux petits-fils, ils ont besoin de comprendre que la diététique amérindienne est un exemple parfait de ce qui pourrait irriguer la société actuelle en butte avec l'adoption de pratiques alimentaires ineptes.

06/2021

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Généralités

Discours de clôture, 22 septembre 1928

Discours de clôture prononcé le 22 septembre 1928 / par le frère Lebossé,... Date de l'édition originale : 1928 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Encyclopédies de poche

Baudelaire. Le soleil noir de la modernité

"J'ai pris de la boue et j'en ai fait de l'or". Baudelaire est le premier poète du monde "moderne". Le nôtre. Un "vilain monde" qui "va finir" car il n'a plus rien à faire sous "le ciel". Un monde où le culte du progrès et la passion de l'argent ont "atrophié en nous la partie spirituelle", où la mécanique nous a tellement "américanisés" que rien parmi "les rêveries sanguinaires" des utopistes n'atteint les horreurs de la réalité positive. Un monde où la "beauté" n'a plus cours. A moins que l'artiste ne puisse l'extraire du Mal, la faire apparaître sous forme de "beauté interlope", tel un "soleil agonisant", brillant d'une "splendeur triste". Condamné pour Les Fleurs du Mal par la justice de son temps, vivant comme un paria, Baudelaire – comme le montre ici Robert Kopp – a fait de l'art son idéal, mais il ne croit plus au pouvoir rédempteur de la poésie. Le soleil noir de la modernité est aussi celui de la mélancolie.

09/2004

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Critique littéraire

Sainte-Beuve. Au seuil de la modernité

Comment y voir clair dans l'œuvre immense du plus grand chroniqueur littéraire qu'an connu le XIXe siècle français ? Comment comprendre ses incompréhensions à l'égard de ses contemporains : Balzac, Hugo, Stendhal, Baudelaire, et comment apprécier à la fois ses soubresauts de progressisme social, avec Saint-Simon, mais aussi Lamennais et surtout Proudhon, et son conservatisme foncier ? Fallait-il qu'il fût resté croyant, pour écrire en outre l'énorme Port-Royal ? Mérite-t-il la condamnation prononcée par Proust, qui l'avait lu un peu, et après lui par tout le XXe siècle, qui ne le lisait plus guère ? Sur ces multiples questions, Wolf Lepenies nous prête son regard neuf, parce que extérieur à la France et à cette vie littéraire spécifiquement française à laquelle Sainte-Beuve n'a pas peu contribué. Alliant donc une sorte de naïveté à une solide érudition, cette vaste biographie intellectuelle fait revivre l'œuvre, l'homme, et son siècle.

08/2002

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Religion

Modèle monastique. Un laboratoire de la modernité

Le monachisme est fondamentalement un habitus, un mode de vie, une manière d'être. Il repose sur une discipline collective, découle d'une contrainte en principe librement assumée. Cette auto-coercition a duré tout le millénaire médiéval ; ce consentement dure encore. Quel autre projet humain a ainsi traversé l'espace et le temps, quasiment intact ? Du vie au XVe siècle et plus particulièrement au cours d'un long XIIe siècle, de la fondation de Fontevraud en 1101 à la mort de François d'Assise en 1226, cet ouvrage tente de restituer l'unité de ces formes de vie en-deçà des variantes et des reformulations qu'elles ont pu connaître au fil du temps. Jacques Dalarun analyse et anime ce projet singulier en mobilisant Règles (bénédictine, grandmontaine ou franciscaine), coutumes (de Cluny, de Cîteaux, de Fontevraud, du Paraclet), chroniques (de Raoul Glaber), vies de saints (de Robert d'Arbrissel, de Bérard des Marses), correspondances (d'Héloïse et d'Abélard). Il le réinscrit dans la société médiévale et interroge sa place et son mode de fonctionnement. Comment une société valorisant le lignage et la transmission héréditaire a-t-elle pu créer une fraternité fictive par un constant détournement de fidélité ? Comment former un seul corps participant nuit et jour à l'opus Dei ? C'est plus globalement l'expansion du monachisme par capillarité dans la société, à l'époque où le corps social dans son ensemble s'imprègne des valeurs du cloître, que capte cet ouvrage traversé d'une interrogation très contemporaine sur la vie collective.

10/2019

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Beaux arts

Peggy Guggenheim. Le choc de la modernité

Héritière d'une richissime famille juive américaine, Peggy Guggenheim (1898-1979) a rassemblé une des plus belles collections au monde d'art moderne. Excentrique, anticonformiste, libertine, Peggy Guggenheim éprouve un goût effréné pour l'art et les artistes. Après guerre, sur les conseils de son ami André Breton, elle expose à Londres Kandinsky, Calder ou Brancusi. Venue à Paris, elle achète, paraît-il, un tableau par jour, aide Giacometti et Picasso, puis elle part à New York où elle épouse Max Ernst. En 1942, sa galerie Art of this Century révèle au public les surréalistes européens – Paul Klee, Marcel Duchamp, Piet Mondrian – et la jeune avant-garde américaine – Jackson Pollock, Marc Rothko. En 1949, installée à Venise, au bord du Grand Canal, dans un palais du XVIIIe siècle, elle expose une somptueuse collection que le monde entier admire encore aujourd'hui. Mais Peggy Guggenheim est aussi une femme malheureuse qui se trouve laide et rate ses deux mariages. Avide de tous les plaisirs, elle a pensé sa vie comme une oeuvre d'art. Elle boit, danse et s'étourdit dans une vie tumultueuse, sans cesse à la recherche de la beauté. Dans un récit enlevé, Francine Prose dresse le portrait d'une femme iconoclaste, intransigeante et attachante.

04/2018

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Histoire littéraire

Politien, humaniste aux sources de la modernité

Ange Politien a laissé une poésie raffinée, des travaux philologiques érudits, des commentaires philosophiques subtils et une riche correspondance. Des chercheurs italiens et français contribuent à mettre en lumière l'originalité d'une oeuvre qui portait bien des germes de l'humanisme européen.

11/2021

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Beaux arts

Architecture grecque classique. La construction de la modernité

Ce livre s'attache à démontrer que l'architecture grecque classique ne résulte pas d'un ensemble de règles pédantes réfractaires à toute nouveauté, mais d'une dynamique innovante, qui a conservé sa capacité à nourrir les recherches de la modernité. Synthèse d'un répertoire de formes empruntées à l'ensemble du bassin méditerranéen, les monuments et sites de l'Antiquité grecque sont ici évoqués à travers des photographies d'archives, des prises de vue récentes, des dessins et des plans. Le texte donne les clefs nécessaires à la compréhension des structures formelles, des principes artistiques et des concepts qui ont donné naissance à une série d'inventions dont la valeur universelle continue de fasciner l'époque contemporaine Le Corbusier ne parlait pas sans raison de " l'esprit révolutionnaire " du Parthénon.

10/2004

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Critique littéraire

Romain Gary et la modernité

Un essai sur les rapports entre fiction et réalité dans les romans de Romain Gary, explorant en même temps les relations complexes de l'écrivain avec la "modernité".

11/1998

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Napoléon

Napoléon III. La modernité inachevée

Un portrait renouvelé de celui qui fut à la fois le premier président de la République et le dernier monarque à avoir régné sur la France. Victime de sa légende noire, Napoléon III a longtemps été le plus méconnu et le plus mal-aimé de nos souverains. Tout juste cent cinquante ans après sa mort, l'ouvrage de Thierry Lentz revient sur cette période décisive de 1848 à 1870, où la France entre véritablement dans la modernité. A l'aide de sources inédites, conservées à la BnF et aux Archives nationales, en s'appuyant sur les mémoires de militaires et de ministers ainsi que sur les riches archives de la famille impériale, il brosse un portrait à rebrousse-poil de l'empereur, évoquant tour à tour son enfance marquée par l'exil et la défaite de son oncle Napoléon Ier, sa jeunesse aventureuse, l'élaboration de sa pensée politique, sa marche vers le pouvoir, son bilan intérieur et sa politique étrangère. L'ouvrage est servi par une iconographie somptueuse, mettant en avant quelques-uns des trésors du patrimoine national, tels les manuscrits de Victor Hugo, d'Emile Zola, les sublimes gravures du Monde illustré ou les premières photographies de Gustave Le Gray ou de Disdéri, qui donnent à voir les visages de l'impératrice Eugénie, du prince impérial et des autres acteurs du règne. Ces oeuvres, dont certaines proviennent des collections privées de Napoléon III ou de son entourage, témoignent des expositions universelles, des grands travaux parisiens du préfet Haussmann, des voyages et des fêtes officielles, mais aussi des conflits majeurs du règne, comme la guerre de Crimée et l'expédition du Mexique, sans oublier la défaite de Sedan et l'exil de la famille impériale. Tout l'art de Thierry Lentz, biographe chevronné et spécialiste incontesté des Bonaparte, consiste à faire dialoguer un texte solidement documenté avec des images rares, en offrant, en neuf chapitres parfaitement équilibrés, un panorama complet et synthétique du règne de Napoléon III, revenant sur ses réussites aussi bien que sur ses échecs.

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Impressionnisme

Impressionnisme. la modernité en mouvements

On l'a souvent écrit, le XIXe siècle est le premier siècle à s'être pensé comme radicalement neuf. A partir des années 1830, l'essor de la production industrielle et la transformation des villes les plus importantes du pays sont indissociables d'un bouleversement en profondeur de toutes les couches de la société, du développement d'un mode de vie bourgeois urbain jusqu'à la misère des faubourgs ouvriers, en passant par la lente transformation des campagnes. Les peintres que nous associons à l'histoire de l'impressionnisme, ou à son périmètre naissent alors, au début des années 1830 et 1840, et assisteront à ces métamorphoses. Paul Cézanne, Edgar Degas, Claude Monet, Berthe Morisot, Camille Pissarro, Pierre-Auguste Renoir et Alfred Sisley font leur début sur la scène artistique parisienne au cours des années 1860. Ils apparaissent comme un groupe à part entière en 1874, une " avant-garde " tout à la fois célébrée et conspuée, lorsqu'ils exposent pour la première fois ensemble à Paris. Ils développent tout au long des années 1870 une peinture claire, à la facture délibérément rapide et esquissée. Rejoints par des artistes comme Gustave Caillebotte en 1876, ils font entrer dans leurs tableaux, de façon positive (Caillebotte) ou critique (Renoir) ce qu'on désigne à la suite du poète Charles Baudelaire, " la vie moderne ". Plus largement, ce que le critique Edmond Duranty appellera la " Nouvelle Peinture " en 1876 rejoint et amplifie la tendance qui poussa certains artistes, dès les années 1790, à privilégier les thèmes issus du monde moderne, sans lesquels il n'était pas d'art approprié à la nouveauté des temps et de réponse adéquate à la société contemporaine. Les impressionnistes agissent d'autant plus ainsi qu'ils doivent vite s'adapter aux nouveaux modes d'exposition, de consommation et de production de l'image. On ne saurait oublier la façon dont peinture, gravure de presse et photographie interagissent dans la seconde moitié du XIXe siècle. La modernité de l'impressionnisme, multiple, est donc travaillée par les forces contradictoires auxquelles la société est exposée en son entier : attention renouvelée au monde actuel, fidélité variable à la France des terroirs, souci des attentes d'un public transformé lui-aussi et qu'il faut atteindre en dehors des circuits traditionnels d'exposition et de diffusion, redéfinition de l'acte pictural au regard des autres médiums, en particulier la photographie. L'exposition examinera la ligne de partage, l'oscillation plutôt, qui se dessine très tôt au sein de l'impressionnisme entre l'attrait du moderne et la volonté d'exalter la nature seule, ou l'univers rustique et ses solidarités anciennes. Elle montrera comment ces oeuvres dominées par " la nouvelle vision ", couleur, facture et perspective sont repensées de façon à nous donner l'impression que l'artiste a capté un moment transitoire sans le fixer. Avec l'impressionnisme, disparaît l'idée que le réel est stable, indépendant de la perception humaine.

10/2022

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Sociologie

L'ère des soulèvements. Emeutes et confinement - Les derniers soubresauts de la modernité

Trente ans après son mythique Temps des tribus, le grand sociologue de l'imaginaire lance une nouvelle annonce prophétique. Reprenant un à un les récents séismes qui ont ébranlé nos représentations, il montre comment l'avènement d'un totalitarisme doux marque, par réaction, l'Ere des révoltes. Un essai indispensable pour comprendre ce que sera notre monde demain. Dès les années 1980, Michel Maffesoli se fait l'observateur averti et implacable des temps postmodernes. Il annonce un effondrement social porteur d'un paradoxal retour des tribus, ce que prouveront les décennies suivantes. Il pronostique également que, profitant de la fin des idéologies, les élites au pouvoir entendent instaurer un ordre nouveau qu'il qualifie de totalitarisme doux. Ce que démontre l'actualité récente. De l'éruption des gilets jaunes devenus un phénomène international à la contestation globale de la gestion de la pandémie, des grèves émeutières pour contrecarrer le libéralisme mondialisé à la vague d'émotion planétaire suscitée par l'incendie de Notre-Dame, le sociologue du quotidien et de l'imaginaire traque, de son oeil inégalé, le changement de paradigme que nous vivons. Le règne de la rationalité, de la technicité et de l'individualité agonise convulsivement sous nos yeux. Pour le meilleur et pour le pire, l'ère des révoltes a commencé et ne cessera pas avant longtemps. Cet essai flamboyant dit pourquoi et comment le peuple a raison de se rebeller.

05/2021

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Développement durable-Ecologie

La préservation de la planète : défis contemporains de la modernité

II est capital de relever le défi de la modernité et d'apprendre que le monde est désormais à épargner, à préserver, à sauvegarder et non plus à transformer. Ce n'est pas l'absence de croissance et de progrès, mais au contraire le développement de la technoscience qui est devenu problématique : c'est lui qui a rendu possible les guerres totales et le totalitarisme, l'écart croissant entre la richesse du Nord et la pauvreté du Sud, le chômage et la nouvelle pauvreté, le nivellement et la déculturation générale, la crise de l'Ecole. L'écologie a réussi à mobiliser tous les pays de la terre pour lutter pour la préservation de la terre et pour la santé des gens... Ce sont les préoccupations écologiques qui donnent l'unité du propos de cet ouvrage. L'auteur pointe comme condition de possibilité du développement de la technoscience occidentale une révolution de pensée de grande envergure. Tout est commandé en effet par le séisme galileo-cartésien qui a fait que l'homme a été pensé comme sujet, érigé en seigneur et maître de l'étant. Et c'est ce même paradigme galiléen qui permet à Gomdaogo Pierre Nakoulima de penser la radicalité et les limites de la révolution moderne en philosophie politique. Nous sommes ici en présence d'un livre pour qui la philosophie est réellement un souci du fondamental et du fondatif, une quête radicale de l'archè, de ce qui commence et commande.

10/2010

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Critique littéraire

Les mots de l'enfermement. Clôtures et silences : Lexique et rhétorique de la douleur du néant

Pour Giorgio Agamben " le camp est l'espace qui s'ouvre quand l'état d'exception commence à devenir la règle " ; les camps quels qu'ils soient suscitent aussi les écritures de l'après. L'après n'est jamais facile, il continue, en quelque sorte, la souffrance intérieure qui est née de l'enfermement. Si le point de départ de ce travail était l'oeuvre mémorielle et littéraire du camp à travers le regard aigu et la conscience lucide de quatre écrivains français (Georges Hyvernaud, Henri Calet, Raymond Guérin et Alexandre Vialatte), soldats prisonniers durant la deuxième guerre mondiale, l'auteur n'a pu contourner l'horreur des autres camps, ceux dont la mémoire officialise, de temps en temps et distraitement, le souvenir. C'est de ces camps que surgit la douleur du néant et cet essai tente de décrire la façon dont le témoignage, à travers la poésie, la force des mots et la rhétorique, devient pure littérature. Dans la dernière partie, l'auteur a cherché à montrer comment les mécanismes de la langue du pouvoir et de l'indifférence peuvent générer, à nouveau, l'enfermement et la douleur. Ces clôtures paraissent différentes mais, ici également, la réduction de l'espace et l'intensité de la souffrance se rejoignent dans la perte de la dignité. Encore une fois, la connaissance et l'écriture, produisant la parole de chacun, peuvent offrir, une voie, sinon d'issue, d'espoir.

01/2012