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Les églises allemandes sous le IIIe Reich

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Littérature anglo-saxonne

Nous les Allemands

Lauréat du Dayton Literary Peace Prize, un court roman stupéfiant d'intensité, un texte riche, souvent dérangeant, sur un passé qui n'en finit pas de résonner. Je n'ai pas été un nazi. Ce que je veux te raconter ne concerne ni des atrocités, ni un génocide. Je n'ai pas vu les camps de la mort et je ne suis pas qualifié pour en dire un seul mot. J'ai lu le livre de Primo Levi sur ce sujet, comme tout le monde. Sauf qu'en le lisant, nous, les Allemands, nous sommes obligés de penser : Nous avons commis cela. Longtemps, les questions posées par Callum à son grand-père allemand sur la guerre sont restées sans réponse. Et puis, un jour, Meissner s'est décidé à raconter. Sa vie de soldat sur le front de l'Est, les débuts triomphants, l'esprit de corps, l'ivresse des batailles, et puis le froid, la faim, la misère. Et surtout l'année 1944 quand lui et ses camarades ont compris que la guerre était perdue ; que tout ce en quoi ils avaient cru, tout ce qui les faisait tenir, l'appartenance à une nation, l'espoir d'une guerre rapide, les rêves de retour, tout était en train de s'écrouler ; que dans la déroute, les hommes ne sont plus des hommes ; que le désespoir vous fait accomplir le pire et que rien, jamais, ne permettra d'expier la faute de tout un peuple.

08/2022

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Théâtre

Grande peur et misère du IIIe Reich

Sous le nazisme, la peur et la misère affectaient toutes les couches de la société allemande, l'intelligentsia, la bourgeoisie, la classe ouvrière. Il y a certes le courage de la poignée de militants qui, au mépris de tous les dangers, publient une littérature illégale. Mais il y a aussi la capitulation, face à la terreur, d'une trop grande part de l'intelligentsia. C'est ce qu'a voulu montrer Brecht, d'abord à ses compatriotes exilés, autour des années 1938, en écrivant la trentaine de courtes scènes, inspirées de la réalité même, de Grand-peur et misère du IIIe Reich. La pièce naît en 1934 de la volonté de Brecht et de Margarete Steffin, de rassembler un matériau composé de coupures de presse et de témoignages sur la vie quotidienne en Allemagne sous la dictature hitlérienne. Le titre fait allusion au roman Splendeurs et misères des courtisanes de Balzac, et inscrit donc la pièce dans une lignée de peintures naturalistes de la société allemande de l'avant-guerre, brossant un large tableau allant du monde ouvrier à la magistrature en passant par la petite bourgeoisie. La création de huit scènes aura lieu en mai 1938 à Paris devant un public essentiellement composé d'émigrés. Certaines scènes seront également publiées dans des revues d'émigrés visant à alerter l'opinion publique sur la réalité de la dictature en Allemagne et signalant le danger d'une guerre imminente. On y voit tour à tour la bourgeoisie, le corps médical, la justice, les enfants, les prisonniers, etc. évoluer face au régime. Ce n'est cependant qu'après la Seconde Guerre mondiale que la pièce rencontre son succès, car elle montre, comme le disait Brecht lui-même, "la précarité évidente du IIIe Reich, dans toutes ses ramifications, contenue uniquement par la force". Aujourd'hui encore, Grand-peur et misère du IIIe Reich résonne comme un avertissement contre toute forme de système absolu et reste l'un des textes clés du vingtième siècle et au-delà. C'est un manifeste qui invite à lutter contre toute forme politique basée sur la discrimination et sur la crainte.

10/2014

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Suisse

Les victimes oubliées du IIIe Reich. Les déportés suisses des camps nazis

Entre 1933 et 1945, au moins 391 Suisses ont été emprisonnés dans des camps de concentration par le régime nazi et plus de 200 d'entre eux sont morts durant leur captivité ou peu après leur libération. Ce livre retrace leur parcours et leur destin. En plus du sort de ces citoyens suisses, les auteurs suivent le parcours de plus 330 hommes, femmes et enfants nés ou ayant grandi en Suisse, mais qui n'ont jamais eu la nationalité suisse et qui furent emprisonnés dans les camps nazis. Parmi ces derniers, plus de 250 n'ont pas survécu aux mauvais traitements et à la torture. Les victimes suisses des persécutions nazies sont principalement des résistants, des juifs, des socialistes, des personnes considérées comme " asociales ", des témoins de Jéhovah, des Sinti et des Roms. Pour la première fois, les auteurs répertorient les noms des 391 victimes identifiées. La plupart d'entre elles vivaient en France et ont été emprisonnées, puis expulsées vers un camp de concentration. D'autres, des Suisses de l'étranger, vivaient dans des pays occupés par l'Allemagne comme la Pologne, l'Autriche, l'Italie, la Belgique ou la Grèce. Dans ce livre, les auteurs examinent comment les citoyens suisses furent pris dans l'appareil de terreur nazi et ce que la Suisse officielle a fait pour les aider. Après quatre années de recherche dans les archives en Suisse et à l'étranger, ils arrivent à la conclusion que "La Suisse aurait pu sauver des dizaines de vies, si elle s'était engagée avec courage et vigueur pour les prisonniers suisses des camps de concentration". D'une part, il apparaît clairement que le Conseil fédéral et les diplomates concernés sont intervenus avec peu de détermination face au régime nazi ; par peur de mettre Hitler en colère et de provoquer une invasion de la Suisse. D'autre part, les auteurs soulignent le peu d'intérêts des instances officielles suisses pour les victimes.

11/2021

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Sciences historiques

L'Odyssée du Komet. Corsaire du IIIe Reich

Parti de Gotenhafen le 3 juillet 1940 pour une campagne qui va durer 516 jours, le Komet est l'un des cargos transformés par la Kriegsmarine pour opérer comme croiseur auxiliaire contre les navires de commerce alliés. Gagnant le Pacifique par les eaux en partie gelées de l'océan arctique, ce prédateur camoufl é en navire japonais va mener la chasse sur tous les océans, jusque dans l'Antarctique, arraisonnant dix navires alliés, créant l'insécurité au large des côtes australiennes et néo-zélandaises ainsi qu'aux abords du canal de Panama. Une aventure fascinante que nous restituent 200 clichés inédits. Les rendez-vous secrets avec les ravitailleurs allemands en pleine mer, la capture et la destruction des bateaux ennemis, les prisonniers recueillis à bord, la vie quotidienne, les cérémonies, les escapades à terre ou la rencontre avec les U-Boote dans l'Atlantique : rien ou presque n'a échappé à l'objectif du photographe.

02/2016

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Histoire internationale

Fortifications du IIIe Reich. Plans et modèles 3D

Le lecteur découvrira de manière détaillée plus de 100 modèles de fortifications dans cet ouvrage. Chacune est présentée avec un plan 3D détaillé et annotée et de nombreux schémas et photos - Peu d'allemands savaient à quoi ressemblaient les forteresses, mais l'état-major allemand était conscient que sans la sécurisation des frontières de l'État grâce à ces fortifications, l'existence même de l'État pouvait être sérieusement compromise. À partir de 1933, les modestes dépenses allemandes pour la défense permirent la construction de bunkers dont la conception datait car antérieure à la guerre de 14-18. Ce n'est qu'en 1935 que l'idée de fortifications nationales basées sur une technologie relativement moderne émergea. De telles fortifications débutèrent pour renforcer les frontières allemandes à l'Est et au Sud. Jusqu'en 1937, vingt-six lignes fortifiées furent érigées le long des frontières française, tchèque et polonaise atteignant 3 500 km de long. Dans la seconde moitié des années 1930, les Allemands décidèrent de construire leur propre Ligne Maginot. En parallèle, les autres lignes défensives étaient en cours de construction aux frontières du Reich. Le Mur de Poméranie et la Ligne Siegfried furent étendus, ainsi que les lignes de l'Oder et LVZ-West. Les zones de défense aérienne de la ligne Siegfried et de la Prusse-Orientale furent renforcées et des places fortes côtières érigées, dans l'espoir de stopper les ennemis voisins. La diversité des milliers de bunkers construits était telle que sans une mise à jour des index, il était extrêmement difficile de déterminer la fonction et le but de chacun. Il est très difficile de se rendre compte de la diversité des fortifications allemandes.

04/2018

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Histoire internationale

Bas les armes ! Le désarmement des Juifs et des "ennemis intérieurs" du IIIe Reich

Un an avant qu'Adolf Hitler ne prenne le pouvoir en 1933, le ministre de l'Intérieur allemand ordonne que les fichiers de recensement des armes à feu soient mis à l'abri afin qu'ils ne tombent pas « aux mains d'éléments radicaux ». Ses efforts vont s'avérer vains : ces listes tombent dans les mains du gouvernement nazi, qui les utilise pour désarmer ses ennemis politiques et les Juifs. En 1938, les Nazis ont privé les Juifs de leurs droits de citoyenneté et multiplient les mesures pour les dépouiller de leurs biens – dont les moyens de se défendre eux-mêmes. Les conséquences de ces actions portent des noms qui hantent nos mémoires : la Nuit de cristal et l'Holocauste. D'innombrables livres ont été écrits sur la dictature d'Hitler, qui ne font pas mention de la politique de désarmement des Juifs et des autres « ennemis de l'État ». Stephen P. Halbrook, écrivain et chercheur, comble ce vide avec l'écriture de cet ouvrage original et révélateur. Le droit des citoyens de nombreux pays de porter, voire simplement de détenir des armes étant aujourd'hui de plus en plus remis en cause, ce livre vient apporter un éclairage important pour tous ceux qui souhaitent débattre de ce sujet.

09/2016

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Allemagne

LTI, la langue du IIIe Reich (Espaces Libres - Histoire)

A partir de 1933, le philologue allemand Victor Klemperer tient un journal dans lequel il consigne toutes les manipulations du IIIe Reich sur la langue et la culture de son pays. Offrant un décryptage inédit de la novlangue nazie qu'il baptise LTI : Lingua Tertii Imperii, ses notes montrent comment le totalitarisme et l'antisémitisme s'insinuent dans le langage courant et s'inscrivent au plus intime de chacun. Par l'adoption mécanique et inconsciente de l'idéologie que véhiculent les mots, les expressions et les formes syntaxiques, cette langue de propagande agit comme un poison. LTI est plus qu'un acte de résistance et de survie, c'est un classique et une référence pour toute réflexion sur le langage totalitaire. Fils de rabbin, Victor Klemperer (1881-1960) fut professeur de philologie et de littérature française avant d'être destitué en 1935 pour être affecté à un travail de manoeuvre dans une usine. Il échappa de justesse à la déportation, puis à la mort lors du bombardement de Dresde. Après la guerre, il redevint professeur d'université dans la nouvelle RDA.

08/2023

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Histoire internationale

Otto Skorzeny. L'homme le plus dangereux du IIIe Reich

Personnage hors du commun, servi par l'Histoire, Otto Skorzeny est devenu dès la fin de la Seconde Guerre mondiale "l'homme le plus recherché d'Europe", si ce n'est "l'homme le plus dangereux du Ille Reich" ! Plusieurs de ses actions commandos, dont l'enlèvement de Mussolini, l'attaque des ponts de Nimègue et Ludendorff sur le Rhin, la "cinquième colonne" derrière les lignes américaines dans les Ardennes ou encore la chute du gouvernement hongrois au coeur de Budapest, l'ont immortalisé à jamais. Voici l'histoire, très illustrée, du chef des commandos allemands de la Seconde Guerre mondiale.

10/2018

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Extraterrestres

Les OVNIS fantômes du IIIe Reich. Du V7 à l'Aurora

Lutter contre la désinformation, l'emprise sectaire ou les dérives religieuses ont fait partie de l'activité professionnelle de Philippe Joutier. Il en a tiré quelques ouvrages parfois provocants qui questionnent les certitudes établies. De formation scientifique, féru d'histoire contemporaine il aborde cette fois la question des OVNIS par une entrée originale et à priori inédite , mais toujours avec la même idée : plus les hypothèses enflamment notre imaginaire, plus il est nécessaire de les soumettre à l'épreuve des faits. Avec les documents récents déclassifiés par le Pentagone, il était tentant de réinterroger les théories et leur évolution historique. L'ouvrage s'y essaye, de l'hélicoptère à l'antigravitation, puis de la technologie nazie et terrestre à l'hypothèse extra-terrestre, ou encore hybride, produit des supposés crashs d'OVNIS, de la zone 51 et de la récupération des savants nazis après la guerre. Philippe Joutier analyse les incidents de Roswell et Kecksburg et aborde la question des voyages interstellaires avec les difficultés à résoudre en termes de distance et de propulsion sans omettre les hypothèses alternatives, anti-relativistes comme l'énergie du vide et les théories de Tesla. Il recense aussi les appareils parfois stupéfiants des bricoleurs de l'antigravitation, dont la N Machine de Bruce De Palma, physicien et frère du metteur en scène ou encore les effets Mach/Woodward, et l'Em Drive, auxquels la NASA prêterait une oreille attentive...

08/2021

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Allemagne

Fritz Kolbe. Un espion au coeur du IIIe Reich

Très rares sont les Allemands qui ont résisté à la barbarie nazie. Encore plus ceux qui ont oeuvré dans l'ombre pour le compte des Alliés. Fritz Kolbe est de ceux-là. Fonctionnaire au ministère allemand des Affaires étrangères, il fut l'un des principaux espions au service des Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale. Entre 1943 et 1945, au péril de sa vie, il communiqua des informations de premier plan à l'OSS, ancêtre de la CIA. Il accomplit son rôle d'informateur jusqu'aux derniers jours de la guerre. Malgré son isolement absolu, Fritz Kolbe influa sur le cours du conflit. Mais son histoire est aussi amère. C'est celle d'un héros de l'ombre qui ne fut que tardivement pris au sérieux par les Alliés. C'est celle d'un homme que beaucoup d'Allemands persistèrent, après 1945, à considérer comme un traître et qui ne fut jamais reconnu par les siens. Récit d'une aventure de la clandestinité, ce livre est aussi une extraordinaire leçon de résistance et de liberté.

06/2022

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Histoire internationale

Propaganda Kompanien - Reporters du IIIe Reich. Edition en anglais

Les Propagandakompanien, les compagnies de propagande allemandes sont l'outil de communication du IIIe Reich, Ces militaires de la Wehrmacht et de la Waden-SS sont les yeux et les oreilles du ministère de la propagande nazie pour la diffusion des victoires comme des défaites. Alors que leurs photographies, leurs films sont connus, rien n'a été dit sur les hommes qui sont derrière les caméras, les appareils photographiques ainsi que sur tous les techniciens. Ce premier volume présente la mise en place de cette arme psychologique, d'un point de vue organisationnel, technique et humain. Grâce à une documentation riche, les compagnies de propagande de la Wehrmacht sont présentées avec un Focus particulier sur 6 Pk. de la Luftwaffe. Enfin, grâce aux témoignages de reporters sont évoquées les campagnes de Pologne, de Norvège, de France et le début de la campagne de Russie.

06/2014

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Religion

L'Eglise, les Eglises et les oeuvres

L'Eglise est placée dans le monde, avec la mission que le Christ lui a confiée. Il nous appartient de clarifier, en relation avec cette situation et cette mission : le rôle de l'Eglise, le rôle du chrétien individuel, le rôle des oeuvres. Comment fonder l'existence de ces oeuvres ? Quel est leur statut ? Quelles relations, quelle déontologie dessiner entre Eglises et oeuvres ? Est-il juste de créer des structures qui dépassent les frontières des Eglises locales et de quelle nature sont ces structures ? Est-il légitime que ces oeuvres soient associées aux Eglises ? Cet ouvrage est le fruit d'une longue réflexion opéré par le comité théologique du Cnef. Il vient éclairer le rapport entre l'Eglise de Dieu au sens le plus large, les Eglises particulières qui se rassemblent dans l'espace et le temps, et les oeuvres.

06/2019

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libération, capitulations

8 jours en mai. La dernière semaine du IIIe Reich

Le 30 avril 1945, Hitler se suicide ; le 8 mai 1945, les Alliés obtiennent la capitulations sans condition des armées du IIIe Reich. Entre ces deux dates, huit jours s'écoulent pendant lesquels la guerre n'est pas encore finie. Alors que le gouvernement Donitz se déplace à Flensburg, Berlin capitule, comme les troupes de la Wehrmacht en Italie. En Allemagne se déclenche une hallucinante épidémie de suicides tandis que les femmes sont massivement victime de viols. Les dernières marches de la mort, les expulsions sauvages, les hiérarques nazis qui se cachent ou fuient, les camps de concentration libérés, cette semaine de mai dit à la fois ce que fut le IIIe Reich et dessinent déjà l'après-guerre. Car si tout semble s'arrêter dans la plupart des récits sur la seconde guerre mondiale, tout est en mouvement. Jour après jour, Volker Ullrich décrit ce "temps hors du temps" et plonge le lecteur dans un monde qui s'effondre littéralement, dans un tourbillon de violence et de peur.

03/2023

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Littérature française

Nous vous aimons tous

A l'issue du banquet d'anniversaire des vieux parents, le toast porté par le père va réveiller en chacun des enfants des souvenirs, des ressentiments, des espoirs. Depuis longtemps, les aînés et les plus jeunes ne savent plus se parler. Dans l'obscurité d'une soirée d'orage, la famille se trouve rassemblée pour un huis clos imprévu. Vont-ils enfin inventer ce qu'ils se croyaient incapables de vivre ? Hasards opportuns, émotion et humour seront les chemins d'une renaissance inespérée.

07/2014

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Histoire internationale

L'incorporation de force dans les territoires annexés par le IIIe Reich (1939-1945)

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne a annexé sans accords internationaux plusieurs territoires limitrophes, avant d'y imposer son service militaire obligatoire. Au moins 500 000 étrangers (Polonais, Belges, Luxembourgeois, Français, Yougoslaves), considérés comme volksdeutsche, ont ainsi dû porter les armes au service du IIIe Reich. Mais quelle a été la réalité sociale de ce groupe durant le conflit et l'après-guerre ? Quel a été leur opinion et leur comportement face à la Wehrpflicht ? Comment ont-ils été perçus et traités par l'Allemagne, leur Etat et leur société respective et par les Alliés ? Quelle mémoire des évènements ont-ils construit une fois rentrés chez eux ? Toutes ces questions, largement taboues à l'Est du "rideau de fer" et esquivées par un discours victimaire et patriotique à l'Ouest, font l'objet depuis les années 1990 de nouvelles études scientifiques. Cet ouvrage, associant des chercheurs internationaux, s'inscrit dans ce renouveau historiographique en proposant une première comparaison à l'échelle européenne de ces "incorporés de force". Les discours globalisants forgés après-guerre, victimaires ou accusateurs, sont ici déconstruits pour laisser place à une histoire dépassionnée et nuancée. Derrière l'unité juridique de ce groupe, tous incorporés en dépit du droit international, apparaît une variété de parcours et d'opinions, selon les régions, mais aussi selon les individus, en fonction notamment des préhistoires locales ou familiales et des intérêts ou des contraintes de chacun.

01/2017

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Histoire internationale

Quel ordre européen ? De Versailles à la chute du IIIe Reich

A la fin de la Première Guerre mondiale, l'Europe est dans l'obligation de gagner la paix. Celle-ci pouvait-elle être garantie par les moyens classiques des politiques hégémoniques ? La période 1919-1945 apporte par les faits une réponse les tentatives britannique, française et allemande de mainmise sur l'Europe se soldent par des échecs, et le projet allemand de domination continentale laisse un champ de ruines en 1945. Cette voie était-elle inéluctable ? Le premier après-guerre nous livre un lot important de réflexions, de projets et de tentatives d'organisation de l'Europe. Ce premier débat " moderne " sur l'architecture du continent européen porte sur bien des aspects de la construction européenne actuelle. Faut-il donner la priorité à l'économie ou au politique ? Faut-il s'appuyer sur des entités régionales, des noyaux constitués de quelques Etats ou envisager une construction avec l'ensemble des nations ? Quelles seraient les frontières de cette entité européenne ? Quelle doit être la place - particulière ou non - de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni, voire de l'Europe centrale et orientale dans ce processus ? Les perspectives évoquées au cours de la période frappent ainsi par leur originalité et leur modernité. A l'heure d'une " relative panne européenne ", cet ouvrage invite à lire le projet européen dans la durée, sans se priver de l'expérience de l'entre-deux-guerres.

03/2006

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Histoire internationale

Le livre d'or d'Hitler. Des diplomates au coeur du IIIe Reich

Jean-Christophe Brisard a retrouvé dans les archives militaires russes un document historique majeur de la Seconde Guerre mondiale : le livre d'or d'Hitler. De janvier 1939 au 20 avril 1945, année après année, les invités des grandes cérémonies du régime, principalement des diplomates, y ont apposé leur signature comme autant de preuves de leurs liaisons dangereuses avec le Reich. En mai 1945, tous ceux qui n'avaient pas quitté Berlin ont été capturés par les Soviétiques et envoyés à Moscou pour y être interrogés. En croisant ce document exceptionnel avec les rapports des services secrets soviétiques et des sources diplomatiques internationales, Jean-Christophe Brisard retrace dans ce récit passionnant les destins de ces hommes qui furent plus que tout autre confrontés à leur conscience. Car si beaucoup firent preuve de compromission, de lâcheté et d'opportunisme, quelques-uns se comportèrent comme des héros. Une plongée inédite dans le Berlin des années de guerre, à hauteur d'homme. Grand reporter, Jean-Christophe Brisard a réalisé de nombreux documentaires d'investigation géopolitique, principalement sur les dictatures. Il est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages dont Enfants de dictateurs (First Histoire, 2014) avec Claude Quétel. Il a plus récemment publié chez Fayard La mort d'Hitler. Dans les archives secrètes du KGB (2018) traduit en 17 langues.

10/2020

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Histoire de France

Le marché de l'art sous l'Occupation (1940-1944)

Sous l'Occupation, le marché de l'art en France a été florissant. Jusqu'en 1944, tous les biens appartenant à des familles juives sont systématiquement saisis. Les produits de ces pillages, ce sont les milliers de peintures, de sculptures, d'objets d'art ou de meubles rares. Destinées au musée de Hitler à Linz ou à la collection de Goering, certaines oeuvres modernes dites " dégénérées " sont dispersées aux enchères à l'Hôtel Drout. Les galeristes, les antiquaires, les marchands, les experts, les particuliers et toutes sortes d'intermédiaires travaillant pour les Allemands y viennent afin d'acquérir à bas prix des toiles dont ils ne peuvent que soupçonner qu'elles ont été volées. Des familles juives, dont de grands collectionneurs, mais aussi des francs-maçons et des opposants au IIIe Reich sont systématiquement spoliés. Un transfert d'oeuvres d'art va s'organiser, le tout dans un milieu interlope. Les enrichis du marché noir veulent convertir ou blanchir l'argent et trouvent dans l'art une valeur refuge. Il y a aussi une nouvelle clientèle, dont les Allemands qui se trouvent à Paris. La monnaie allemande est très forte par rapport au franc et l'on observe un afflux de marchandises, car les familles juives tentent d'échanger des oeuvres d'art contre des liquidités afin de fuir. Certaines oeuvres modernes, considérées comme proscrites par le IIIe Reich vont avoir des coûts moindres. Mais les marchands allemands ne s'y trompent pas, ce sont en majorité des historiens de l'art, et savent que ces oeuvres ont une vraie valeur artistique. S'appuyant sur des archives françaises, américaines et allemandes, Emmanuelle Polack s'emploie à mener l'enquête sur le marché de l'art à Paris et à Nice où trafics, vols et recels d'oeuvres d'art se sont multipliés.

02/2019

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Histoire internationale

Aspects méconnus du IIIe Reich au crible du non-conformisme

De 1945 à 1949, au cours des 13 procès infligés par les vainqueurs aux vaincus du Reich, l'on présenta une image assez floue du régime défunt et l'on brossa un tableau diabolique de son fondateur et naufrageur. D'un côté, les accusés avaient tout intérêt à charger le dictateur mort. De l'autre, l'accusation nord-américaine était truffée de Juifs émigrés du Reich qui fournissaient la quasi-totalité des interprètes, dont beaucoup bâclèrent en partie leur travail, volontairement ou par incompétence. L'historiographie n'en sortit pas victorieuse. En France, les années 1960 furent celles où Charles de Gaulle imposa une pacification des relations franco-allemandes et, si les professionnels de la haine continuèrent à ressasser leurs griefs envers " les Boches ", l'on en vint à présenter l'épopée de la Wehrmacht sous son jour héroïque et même à porter attention aux avancées économiques, sociales, culturelles et techniques du IIIe Reich. Cela ne faisait ni les affaires des marxistes, ni celles des héros – vrais ou supposés – de la Résistance et moins encore celles de certains profiteurs des malheurs du peuple juif. L'on inventa alors le slogan mensonger d'une jeunesse élevée dans l'ignorance du Satan nazi, en lui faisant dire : " Hitler connaît pas ", ce qui était réellement grotesque, puis, pour des raisons politiques tenant à l'Etat d'Israël, on en revint durant les années 1980 sq. à la bonne vieille diabolisation d'Adolf Hitler et de tous les aspects de son régime haï... Depuis plus d'un quart de siècle, ce processus se poursuit et aurait même tendance à envahir tout le débat historiographique. Comme croire en Satan n'est pas plus justifié que de croire en son antithèse divine, des non-conformistes ont regimbé. Ce livre entre dans le cadre de cette historiographie récalcitrante qui refuse de sacrifier à un effet de mode et aborde certains aspects méconnus du IIIe Reich au crible du non-conformisme...

01/2019

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Histoire de France

Le Sénat sous la IIIe République. 1920-1940

A la fin du XIXe siècle, le Sénat devient l'un des piliers du régime républicain, composé de notables essentiellement ruraux, très majoritairement radicaux ou républicains modérés, profondément attachés au caractère parlementaire des institutions, à la laïcité, au libéralisme économique et politique et à la défense nationale. Comme le montre Gisèle Berstein dans cette vaste fresque, ces éléments constitutifs de la tradition républicaine se trouvent menacés dans l'entre-deux-guerres par les nombreux troubles qui affectent le pays. Ces menaces conduisent le Sénat, qui se considère comme le gardien du régime, à mener un incessant combat contre les empiètements du gouvernement sur le droit de contrôle de la Haute-Assemblée, contre la poussée communiste, contre les risques d'étatisation qu'il croit discerner dans l'expérience du Front populaire... La perte d'influence de la Chambre haute annonce ainsi la crise du régime parlementaire et le Sénat assiste impuissant au double échec de 1940 qu'il a tenté en vain d'éviter, la défaite militaire de la France devant l'Allemagne et l'effondrement du régime républicain...

11/2014

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ouvrages généraux

L'aigle et le léopard. Les liaisons dangereuses antre l'Angleterre et le IIIe Reich

Les " cousins germains ". Après la chute de la France, en juin 1940, l'Angleterre a bien failli faire la paix avec le IIIe Reich et accepter le partage du monde qu'Hitler lui proposait depuis son arrivée au pouvoir. Nul doute qu'alors l'issue de la guerre eût été tout autre. En parvenant, sur le fil, à faire échouer ce plan, Churchill n'a pas seulement triomphé des anciens partisans de l'" apaisement ", regroupés derrière son prédécesseur Neville Chamberlain, l'homme des accords de Munich. Les forces qu'il a vaincues in extremis s'activaient depuis deux décennies, tantôt dans l'ombre, tantôt au grand jour, pour répudier l'ancienne " Entente cordiale " entre Londres et Paris au profit d'un accord géopolitique global avec l'Allemagne : à cette dernière, la direction politique du continent, assortie d'une intégration économique et financière poussée avec le monde anglo-saxon ; à l'Empire britannique, un leadership écrasant sur le commerce mondial. Ce rêve n'a pas seulement été poursuivi par de nombreuses figures de l'aristocratie britannique, sans parler d'une partie de la famille régnante, fidèle à ses origines allemandes - à commencer par le roi Edouard VIII, authentiquement nazi. Largement partagé, il avait pour chef de file le gouverneur de la Banque d'Angleterre en personne, Montagu Norman, et ses adeptes se recrutaient dans tous les secteurs de l'opinion, syndicats compris. Quant à Hitler lui-même, c'est peu dire que sa fascination pour l'Angleterre était inséparable de sa doctrine raciste. Cette dernière fut forgée au contact d'un idéologue britannique, Houston Stewart Chamberlain, considéré par les nazis comme leur second " prophète ". Ecrite d'une plume alerte et riche de nombreuses révélations, voici l'histoire inédite et prenante de ces liaisons dangereuses qui faillirent changer la face du monde et perdurèrent jusqu'à la chute du IIIe Reich.

03/2023

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Allemagne

Un jeune homme bien. Devenu nazi sous le 3e Reich

Eliès Belaïd n'a pas 25 ans. Il est né à Lyon, a grandi dans un petit village à la périphérie de Metz, ville dans laquelle il a effectué son cursus scolaire pour passer un bac scientifique en 2016. Passionné d'histoire, de géopolitique et de linguistique, il poursuit en Belgique à Louvain-la-Neuve un master en sciences politique à l'université. Il écrit depuis ses 14 ans. De manière inédite, grâce à un apport sociologique tiré de Hannah Arendt ainsi que notions de philologie et d'histoire, l'auteur crée un parallèle entre l'effet du fascisme et celui du nazisme sur la société et les individus. C'est un peu le principe de l'écoulement d'une substance par Baxter dans le corps et l'esprit, goute à goute, insidieux. L'intoxication est lente et semble irréversible. Eliès Belaïd a effectué des travaux de recherches afin de rendre une chronologie historique fidèle, en incluant à son récit documenté des figures historiques en interaction directe avec les personnages afin de donner du corps et à une histoire à ce point crédible qu'on la pense vraie. Bavière, 1931. Les courants politiques et les vieilles rancoeurs s'entrechoquent dans la société allemande de l'entre-deux guerres. Werner H. est un jeune homme médiocre, sans histoire, rejeté par ses camarades, sans succès avec les filles et se sentant donc isolé. Il cherche sa place. Piètre étudiant sans repères, portant en lui l'amertume d'ancien combattant de son père, le jeune Werner va se laisser séduire par ceux qui prétendent vouloir sauver l'Allemagne. Cet ouvrage original est l'histoire minutieuse et étudiée d'un homme qui, à force de courir après une force supérieure chimérique va devenir la marionnette meurtrière de l'idéologie nazie. Il s'agit de la vie d'un adolescent normal qui graduellement, à force de fanatisme et de brutalité s'enfoncera petit à petit dans la démence meurtrière en endossant les oripeaux d'un monstre à travers le chaos de la seconde guerre mondiale qui ravage l'Europe. Ce livre relève de l'éveil, du devoir de mémoire et d'un appel à la vigilance. Il s'agit d'éviter de subir le principe de la grenouille chauffée.

04/2023

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Histoire de France

Des chrétiens contre les croisades XIIe-XIIIe siècle

Ce livre rompt définitivement avec le fantasme d'un consensus autour des guerres des croisades et des croisés, ces pèlerins armés partis conquérir les lieux saints, soutenir les royaumes chrétiens d'Orient, voire rétablir la foi catholique contre les cathares. Au terme d'une enquête minutieuse à travers les chroniques médiévales, Martin Aurell fait resurgir les puissantes voix des chrétiens qui se sont élevés contre le pape et les princes prétendant libérer Jérusalem. Il révèle comment des prêtres, des moines et même des troubadours se sont dressés contre les exactions des hommes d'armes. Ils ont condamné les pogroms en Allemagne, les violences des chevaliers envers des populations désarmées, le pillage des villes, l'avidité des grands ordres militaires, dont les templiers. En réhabilitant les grandes consciences qui ont plaidé avec une étonnante précocité pour la tolérance, l'auteur réhabilite un humanisme ancré dans la foi. L'ouvrage de Martin Aurell constitue donc une première : il dévoile des pages sombres et méconnues de l'histoire des croisades et modifie notre regard sur la violence au Moyen Age et sur l'Occident.

01/2013

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Sciences politiques

Sionisme et Mondialisme. Le sionisme, de ses origines au IIIe Reich, 1895-1941

Traiter du sionisme et de son évolution depuis l'engagement de Theodor Herzl à promouvoir la renaissance d'un Etat juif lors de son premier Congrès à Bâle en 1897, nécessite de connaître les causes profondes ayant incité cet homme à s'engager dans une telle aventure qui détermina tout le XXe et début XXIe siècles. Cet ouvrage en apporte, pour la première fois, les explications grâce à l'étude des Carnets complets de Theodor Herzl, 1895-1904. C'est tout l'enjeu de la première partie de ce livre d'éclairer les coulisses du monde politique, économique, financier et religieux européen avant la Première Guerre mondiale. Forts de 1600 pages, ces carnets proprement décortiqués donnent les véritables raisons à l'origine de la guerre de 1914. La proclamation de la Déclaration Balfour en 1917, reconnaissant l'existence d'un foyer juif en Palestine dans le cadre d'un mandat britannique, fut une conséquence et une étape de ce travail de fond. Cependant, une accélération du phénomène se fit en août 1933 lors de la conclusion de l'Accord de la Haavara (" transfert " en hébreu) entre les autorités nazies et sionistes. Alors que tout semblait les opposer, cet Accord permit l'élaboration d'une politique de peuplement juif et de modernisation de la Palestine – phénomène qui a perduré jusqu'en avril 1941 – accélérant ainsi la création de l'Etat d'Israël en 1948. Tout l'enjeu de ce livre est de présenter dans sa seconde partie, à l'aide de nombreuses pièces d'archives, ces événements si méconnus dont les répercussions se font toujours sentir dans le cadre d'un mondialisme apparemment triomphant.

05/2020

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Histoire de France

Le Troisième Reich dans l'historiographie allemande. Lieux de pouvoir - Rivalités de pouvoirs

Confrontée à un passé bien lourd, d'abord privée de sources, l'historiographie allemande s'est libérée peu à peu de la perception qu'avaient eue les contemporains des réalités du Troisième Reich. Comme toute gestion mémorielle des crises graves et des époques criminelles, l'histoire de la période 1933-1945 fut d'abord écrite en marge d'une opinion plus soucieuse de tourner la page que de se souvenir. En mettant spectaculairement en évidence la responsabilité des fonctionnaires, les grands procès des années 1960 (Eichmann, Einsatzgruppen, Auschwitz) alimentèrent la contestation par la jeune génération du passé de leurs pères. Des fictions, des polémiques relayées par les médias et des expositions spectaculaires contribuèrent à la prise de conscience. Tel fut par exemple le cas de la présentation au grand public des crimes de la Wehrmacht, qui détruisit le mythe d'une armée noble comparée à des SS responsables de tous les maux. Las d'une république en crise endémique l'électorat du Reich avait attendu des solutions miracles d'un homme providentiel. Mais selon une formule célèbre, les Allemands de 1932 n'ont voté ni pour la guerre, ni pour Auschwitz. Ils ont pourtant eu l'un et l'autre - et le nazisme en fit des instruments de son pouvoir. Quand ils en prirent conscience, il était trop tard. L'impossibilité d'agir autrement ne fut pas la seule raison de l'adhésion au régime jusque dans sa dimension criminelle. La lecture actuelle est beaucoup plus nuancée.

09/2013

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Histoire de France

La France sous les bombes. Allemandes - Anglaises - Américaines (1940-1945)

De 1940 à 1945 la France fut lourdement bombardée, d'abord par l'aviation allemande qui aidait à la progression de ses troupes, détruisant nombre de villes et de villages de la frontière belge jusqu'à la Loire Dès l'été 1940, la RAF prit la relève, tout d'abord contre les ports de la Manche et de l'Atlantique, puis jusqu'à l'été 1944 sur diverses villes de la Zone occupée dont Billancourt ou Le Creusot A partir de l'automne 1942 et de l'occupation de la Zone libre, la France entière devint de nuit la cible des escadres de la RAF et, de jour, celle d'escadres américaines de plus en plus puissantes qui, en une ronde incessante, tournèrent jusqu'au printemps 1944. A cette époque, la France fut l'objet d'un pilonnage effrayant censé aider à la préparation des débarquements de Normandie et de Provence. Très vite des villes comme Saint-Lô ou Saint-Cyr ne furent plus que flammes et cendres. Bientôt ce déluge de feu s'étendit à des villes du Midi jusque-là épargnées, telles que Avignon, Nimes, Arles ou Marseille. Ni la banlieue parisienne ni le Nord ne furent à l'abri. La Libération de Paris et d'une grande partie de la France ne mit hélas pas fin au calvaire des civils. La ville du Havre fut alors totalement détruite tandis que Royan était rasée en 1945 à coup de bombes incendiaires, et même de bombes au napalm utilisées pour la première fois de la guerre par YUSAAF. Pour ne rien arranger, de septembre 1944 à janvier 1945, les Allemands lancèrent sur la région parisienne et le Nord des centaines de fusées VI et des dizaines de V2. Pendant cinq ans c'est donc un déluge de fer et de feu qui a accablé la population française, tuant plusieurs dizaines de milliers de personnes, hommes, femmes et enfants confondus, et en blasant beaucoup plus encore. Un traumatisme profond dont la France n'est pas encore totalement remise...

10/2019

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Allemagne

Les cent premiers jours d'Hitler. Quand les Allemands ont adhéré au Troisième Reich

EN A PEINE 100 JOURS, HITLER TRANSFORME UNE DEMOCRATIE EN TYRANNIE ; LES NAZIS INSTALLENT UN REICH PRET A FAIRE SOMBRER L'EUROPE DANS LA GUERRE. La nomination de Hitler au poste de chancelier, le 30 janvier 1933, n'avait rien d'inévitable et ne permettait pas de prédire l'avenir del'Allemagne. Pourtant, entre ce qui se joue à la chancellerie du Reich, en janvier 1933, et la construction du premier camp de concentration à Dachau, en mars de la même année, la route est aussi directe que brève. En 100 jours, les nazis ont confié les pleins pouvoirs à leur Führer, installé un commissaire du Reich dans chaque Land, démantelé les syndicats, repris en main de nombreuses institutions de la vie civile et promulgué des lois faisant des Juifs allemands des citoyens de deuxième classe. Ils ont également détruit toute forme d'opposition politique. Au 101e jour, des corporations d'étudiants brûlent des ouvrages considérés antipatriotiques. Peter Fritzsche, historien américain spécialiste de l'Allemagne, montre que la plupart des réfractaires se sont ralliés à Hitler quand il est devenu chancelier. En quelques semaines, "tout se réduit à une unique alternative : nazis contre non-nazis. Et les nazis semblent avoir solidement établi les fondations d'une nouvelle et fervente communauté nationale, le Troisième Reich" . La rapidité et la radicalité des changements émergent de manière frappante, posant en filigrane la question des menaces qui pèsent sur les pays démocratiques.

05/2023

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Sports

Le sport dans les régimes totalitaires européens au XXe siècle. L'exemple du IIIe Reich

Déterminer l'influence du sport dans les régimes totalitaires européens au XXe siècle, en prenant pour exemple le modèle de l'Allemagne nazie, tel est l'objectif du présent ouvrage. Par influence, il faut comprendre la place et le rôle qu'occupe cette discipline, en tant que pratique sportive mais aussi en tant qu'éducation physique, dans ce type de régime politique. Par ailleurs, afin de mieux comprendre le modèle allemand, il était nécessaire de s'intéresser également aux autres modèles similaires, à savoir celui de l'Italie fasciste, et celui de l'Union soviétique avant 1945, mais aussi à la politique sportive d'un régime démocratique, celui de la France. Afin de mieux cerner à quel point le sport a représenté un instrument éminemment politique au service de l'Etat hitlérien, les Jeux olympiques de 1936 sont étudiés ici en détail. En effet, lors de ces événements, tout ce qu'il représente dans le IIIe Reich est mis en exergue, et les questions de l'esthétisme et de l'art nazis, notamment, seront également mises en corrélation avec ce thème.

09/2016

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Histoire internationale

L'état hitlérien. L'origine et l'évolution des structures du IIIe Reich

Voici enfin en poche le livre de référence sur le IIIe Reich de l'historien allemand Martin Broszat, publié en 1969 et qui a bouleversé la vision du nazisme. Contrairement aux historiens qui, jusqu'alors, favorisaient une lecture du régime à partir des grands dignitaires, tels Hitler, Himmler ou Goering, et de leurs intentions, Broszat a été le premier à penser la structure des institutions : L'État hitlérien souligne combien la chaîne de commandement est soumise à des aléas, et il met en évidence une forte concurrence au sein du monde nazi, qu'il finit par qualifier de " polycratie ". Avec un rare brio, Broszat choisit d'écarter le jugement moral si lourd sur cette époque pour replacer chaque décision dans son contexte. Ce " fonctionnalisme " permet donc de reconstituer précisément les actions politiques et militaires, la fabrication de la société allemande et jusqu'au processus d'extermination.

11/2012

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Littérature étrangère

Krimi. Une anthologie du récit policier sous le Troisième Reich

Le roman policier allemand - ou Krimi - était prolifique sous le Troisième Reich. Longtemps dédaigné par les autorités, il recueillit des auteurs indociles et prit en charge la critique que la "haute" culture n'assumait plus. Mais la censure se faisant de plus en plus pressante, et le régime cherchant à imposer le "bon roman policier allemand", les auteurs durent s'acclimater de diverses manières aux injonctions officielles. Inédite en Allemagne même, cette anthologie se fait l'écho des disparités d'une littérature sous contrainte. Si quelques écrivains vantent la police du Reich ou se conforment à l'idéologie nazie, d'autres trompent la censure en situant leurs intrigues hors des frontières nationales, ou en imaginant des confessions ironiques du criminel : car au fond, qu'est-ce que le crime et la justice dans une dictature ? Littérature populaire, le Krimi fait ainsi entendre une autre voix de l'Allemagne. Et s'il reflète le pouvoir policier au quotidien, il esquisse aussi un portrait du petit peuple et de la pègre - réelle ou fantasmée. Mais surtout, il se révèle en actes un champ de bataille idéologique investi par des écrivains juifs, tel Michael Zwick, ou des résistants comme Adam Kuckhoff et John Sieg, qui payèrent leur engagement de leur vie.

04/2014