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Les éclats du rire. La culture des rieurs au XVIIIème siècle

Extraits

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Théâtre

Molière aux éclats. Le rire de Molière et la joie

"L'allégresse du coeur s'augmente à la répandre", lit-on dans L'Ecole des femmes. Tel est peut-être le mot d'ordre qui inspire en profondeur l'oeuvre de Molière. Son rire éclate et porte la joie. Il éclate dans les deux sens du terme. Eclater, c'est d'abord exploser, jaillir, se répandre, mais c'est aussi briller, irradier, resplendir. Ce rire fait éclater les dogmatismes et les despotismes, en même temps qu'il éclate d'énergie et de santé. Molière demande avant tout, pour ses pièces, de "continuels éclats de rire". Ces éclats s'accompagnent de joie, d'une dilatation du corps et de l'esprit. La joie du rire moliéresque, vivifiée par l'éros des jeunes gens et la gaieté inventive des valets et des servantes, oppose l'ouverture, la confiance et la légèreté à l'enfermement, à la pesanteur et à la sclérose. Elle disloque le carcan des conventions sociales quand elles se grippent et deviennent synonymes de tristesse et de paralysie, quand elles servent les intérêts de vieux pères égoïstes ou de pervers qui intriguent avec hypocrisie. Elle a besoin d'excès et d'hyperbole, car elle est une ivresse dionysiaque qui exalte et se propage de manière contagieuse. Voilà sans doute des évidences ! Mais nous nous sommes efforcé de ne jamais les perdre de vue. Notre approche, essentiellement psychologique et anthropologique, n'est ni érudite ni historique. Elle est plutôt existentielle. A partir de notre expérience actuelle du rire et de l'oeuvre moliéresque, il s'agit de mettre en évidence leur caractère tonique et transgressif, d'échapper à une conception trop moralisante ou satirique, bref d'appréhender la dynamique du rire lorsqu'il nous rend plus heureux.

07/2018

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Sciences historiques

Le Meilleur pain du monde. Les boulangers de Paris au XVIIIème siècle

Le bon pain d'autrefois, le pain fait à l'ancienne : autant d'expressions qui évoquent un temps où le pain était au cœur de la vie, où le partage du pain en famille ou au travail était un geste quotidien et l'offrande de pain bénit un rituel dominical. Pour comprendre le sens de ces traditions, il faut imaginer le Paris du XVIIIe siècle. Des fournils aux étals des marchés, les activités liées au pain animent la ville, de jour comme de nuit. Le pain est alors une denrée de première nécessité, et la boulangerie un véritable service public qui mobilise sans cesse la police. Mais sa fabrication ne relève pas que du savoir-faire du boulanger, elle dépend d'un environnement que nul ne peut maîtriser, et la peur même d'en manquer en fait un symbole. Que le pain gris remplace le pain blanc - le pain que préfèrent les Parisiens - et les voilà dans la rue. " Si le pain ne diminue, nous exterminerons le roi et tout le sang des Bourbons ", proclament des affiches lors du couronnement de Louis XVI. Quinze ans plus tard, les femmes iront à Versailles chercher " le boulanger " car c'est au roi qu'il revient d'assurer la subsistance de ses sujets. Stevan Kaplan fait revivre de façon magistrale cette longe chaîne du pain à laquelle toute la ville participe, et en premier lieu les boulangers. Acteurs trop oubliés de la vie politique et économique de l'Ancien Régime, ils forment l'une des plus anciennes corporations de Paris et n'en respectent pas toujours les règles : si les maîtres boulangers sont censés révéler les secrets de leur métier à leurs apprentis, ceux-ci sont souvent corvéables à merci. Rares sont les compagnons qui réussiront à s'établir. En fin de compte, la réputation des maîtres boulangers est leur capital le plus précieux, puisqu'elle leur assure à la fois le crédit de leurs fournisseurs et la fidélité de leur clientèle. Pour avoir le " privilège " de faire le meilleur pain du monde, il faut aussi savoir faire commerce et même bien choisir son épouse.

01/1996

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Sciences historiques

LE CORPS FEMININ. Le travail des apparences, XVIIIème-XIXème siècle

" A coup sûr, le livre mérite de figurer sur la liste des plus brillants travaux consacrés récemment à l'histoire de la culture somatique et de la psychologie sociale. " Alain Corbin, Les Annales ESC " Voici un marathon impressionnant ; Philippe Perrot a décidé de traverser sur deux siècles les apparences du corps féminin (XVIIIème-XIXème siècle). Il le fait avec brio. " Arlette Farge, Le Matin " Son point de vue n'est pas d'un moraliste, mais d'un historien nouvelle manière, qui prête au monde du symbolique autant d'attention qu'au réel. (...) Une masse affolante d'informations (...) d'une lecture délectable. " Yves Harsant, L'Express " Il n'est pas si fréquent qu'un essai historique, en même temps que savant, se montre brillant et même sensuel. C'est pourtant le cas de l'ouvrage de Philippe Perrot. " L'Histoire " L'un de nos meilleurs historiens de la mode et des apparences. " Jean-Noël Jeanneney, Le Monde

08/2006

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Littérature française

La grâce de l'éclat de rire

Une femme est victime collatérale d'un drame à Londres. Professeur de dessin à Paris, elle tente de faire face. Il y a ses deux fils et l'avenir qu'il faut réapprendre à envisager, à apprivoiser. Trois semaines dans une vie pour accepter que l'inconnu puisse tendre la main et aider à relever les défis de la vie. La guérison est une grâce. Mais la guérison complète est rarement accordée. Car c'est dans cette incomplétude que peut se révéler "la grâce de l'éclat de rire".

02/2018

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Poésie

Anthologie de la poésie française du XVIIème siècle

Soixante-dix poètes sont réunis dans cette anthologie pour témoigner que la poésie du XVII ? siècle, qu'elle ait été religieuse, burlesque, morale ou galante, précieuse ou populaire, compose - n'en déplaise à Boileau - un paysage riche et varié.

04/1987

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Sciences historiques

Histoire des choses banales. Naissance de la consommation, XVIIème-XIXème siècle

Les choses aujourd'hui banales ne l'ont pas toujours été. De l'alimentation à l'habitat, la vie de nos ancêtres était conditionnée par les excès ou les insuffisances de la nature, et les objets qu'ils utilisaient chaque jour passaient d'une génération à l'autre, sans que nul ne songe à en acquérir de nouveaux. C'est à une vaste réflexion sur le passage de cette société traditionnelle à la société moderne que nous invite ici Daniel Roche. Les changements sont perceptibles bien avant la Révolution. Dès le XVIIe siècle, l'exemple des villes et des riches, le développement des échanges commerciaux, la multiplication des innovations et des inventions commencent à bouleverser le rapport que les hommes entretiennent avec les objets. Les exigences et les sensibilités de chacun évoluent. Peu à peu, car " tous nos besoins se tiennent ", les modes de vie vont se transformer : les maisons et leur ameublement, leur chauffage et leur éclairage ; les vêtements et la nourriture, sous l'effet de l'accélération des modes et de la montée du goût ; ou encore les usages de l'eau, liés à un souci d'hygiène croissant. Autant de changements dans la vie matérielle qui sont les prémisses de la société de consommation, et dont les répercussions sont aussi bien sociales que politiques. L'homme entouré d'objets n'est-il pas prisonnier, se demande Rousseau ? A peine apparaissent les premiers signes de l'accroissement de la production que déjà s'engage un débat sur la valeur morale des choses, sur l'écart qui se creuse entre le développement du commerce et de l'industrie, gage de la civilivation, et le recul des solidarités entre les hommes.

02/1997

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Sciences historiques

Beauvais au XVIIIème siècle. Population et cadre urbain

Beauvais est au XVIIIe siècle un centre textile important qui commande alentour une vaste région lainière. Mais cette ville moyenne, d'environ 12 000 habitants, n'avait pas fait, comme bien d'autres, l'objet d'une approche systématique de population urbaine. L'étude démographique que nous propose ici Jean Ganiage repose sur le dépouillement exhaustif de l'état civil ancien. Outre des analyses fines de la nuptialité, de la natalité, de la fécondité et de la mortalité, et des reconstitutions parfois très vivantes de la ville et de ses habitants, l'auteur met en avant, de manière significative, une diminution rapide de la fécondité dès le milieu du XVIIIe siècle. À la fin du règne de Louis XV la ville avait seulement réparé les pertes que lui avaient fait subir les crises de la fin du XVIIe siècle.

08/1999

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Sciences historiques

EMILIE, EMILIE. L'ambition féminine au XVIIIème siècle

Après L'Amour en plus, histoire de l'amour maternel, Elisabeth Badinter aborde le problème de l'ambition féminine à travers le destin de deux grandes dames du XVIIIe siècle. Madame du Châtelet, qui fut la compagne de Voltaire, traduisit le grand œuvre de Newton et fut l'égale des savants de ce temps. Madame d'Epinay, amie de Grimm, imagina une nouvelle pédagogie, critique de Rousseau, et traça le destin des futures mères. Ces deux ambitieuses, au sens le plus noble du terme, refusaient d'accepter les limites que la société leur assignait. Elles voulurent se donner toutes les chances dont elles se sentaient capables, en dépit de leur sexe. Madame du Châtelet incarne l'ambition personnelle, Madame d'Epinay, l'ambition maternelle, deux figures entre lesquelles se partage la vie des femmes. Emilie, Emilie, un livre passionnant qui nous conduit au cœur du XVIIIe siècle sans perdre de vue le présent actuel.

01/2000

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Musique, danse

L'opéra-comique en France au XVIIIème siècle

Cet ouvrage s'est donné pour but de proposer une histoire de l'opéracomique de ses origines à la Révolution et une définition de la problématique liée au genre. Trois chapitres envisagent la question d'un point de vue historique : les origines de l'opéra-comique, ses développements de 1762 à 1789 et sa diffusion dans l'Europe des Lumières. Trois autres chapitres se concentrent sur les enjeux dramatiques (le public et les décors), littéraires et musicaux. Ce livre collectif se veut une mise au point des recherches les plus récentes.

01/1992

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Critique littéraire

LA FLEUR DES RUES. Petit guide pédestre de la littérature française au XVIIème siècle

Paris sous Henri IV, Louis XIII. Malherbe parle à Racan, Maynard sort à l'instant. Au cabaret chahute Saint-Amant. Théophile est au cachot. Connaissez-vous Siméon-Guillaume de la Roque ? Sur le pont Neuf qui vient juste d'enjamber la Seine officie Tabarin. Comment ressusciter la rime de tous ces pas perdus ? Qui se rappelle Pierre Motin ? Lire comme on flâne, herborise, soucieux autant de la fleur du bien-dire que du mot mauvais garçon qui fait les poches des carrefours. Déambuler, paresser dans l'air du temps, attentif aux mille détours de la phrase, à ceux de la rue, cette autre phrase. Ce petit guide du Tout-Paris littéraire du XVIIe siècle mutine des portes, les entrebâille, les ouvre, s'efforce de prendre un siècle en filature, tant d'ombres évanouies, d'auteurs que plus personne ne réclame. Subsistent heureusement leurs livres, cette autre façon de trébucher sur un seuil, d'entrevoir les premières marches d'une histoire et le ciel à la lucarne qui alors l'abritait, les nuages, le souvenir vain d'anciens soleils.

01/2000

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Pédagogie

Apprendre à lire avec les cartes mentales. Eclats de Lire

Ce livre propose une méthodologie conçue dans une progression rigoureuse : du son à la syllabe, de la syllabe au mot, du mot à la phrase, de la phrase au texte. C'est en entraînant l'enfant à utiliser les différentes procédures qu'il apprendra et deviendra lecteur. Cette méthode s'appuie sur les données actuelles de recherches en neurocognition concernant le fonctionnement de notre cerveau lorsque nous apprenons à lire. La langue écrite est un code, le français écrit est un système alphabétique. Chaque schéma présente une lettre/un son ou un récapitulatif. 1. Une lettre/un son, une image et un mot. 2. Un schéma centré pour constituer une carte mentale. 3. Une synthèse à mémoriser. 4. Une petite histoire avec deux présentations. 5. Des jeux et des exercices pour apprendre par une répétition variée.

10/2019

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Pléiades

THEATRE DU XVIIEME SIECLE. Tome 2

On vient de rejouer avec éclat Mairet, Rotrou, Tristan l'Hermite, Quinault, Regnard... Que de talents trop oubliés à côté des « grands classiques », dont les ouvres s'éclairent d'ailleurs d'une lumière nouvelle quand on les replace dans la production contemporaine ! À travers 27 auteurs et 57 pièces de genres très différents - tragédies, tragi-comédies, pastorales, comédies de toutes sortes en vers ou en prose, livrets d'opéra (dont l'admirable Atys) -, le Théâtre du XVIIe siècle conduit le lecteur du temps d'Alexandre Hardy à l'aube de la Comédie- Française. Jacques Truchet

11/2000

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Religion

LA CLARTE INTERIEURE. Ecrits des Pères de l'Eglise primitive du Ier au VIIIème siècle

Voici une sagesse perdue à redécouvrir : celle des premiers siècles du christianisme, celle des ermites du désert, de tous ces ascètes de la foi qui fondèrent la nouvelle religion. C'est toute une époque méconnue qui resurgit ici. L'Eglise primitive s'y révèle riche d'expériences surprenantes par leur connaissance de la psychologie humaine aux prises avec ses contradictions et ses labyrinthes. Marc de Smedt commente cette anthologie de quelques-unes des plus belles pages de la chrétienté. Pages lumineuses dont il fait apparaître la modernité et où il retrouve maintes notions que l'on croyait propres aux mystiques orientales et au bouddhisme en particulier.

12/1993

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Genres et mouvements

Le rire des épistoliers. XVIe-XVIIIe siècle

Etudier le rire des épistoliers du xvi au ovllle siècle participe de l'écriture de l'histoire des émotions qui cornait actuellement un grand essor. Cependant, alors que de nombreux travaux universitaires ont été consacrés au rire, aucun ouvrage à ce jour n'a été entièrement consacré au rire des épistoliers. Comment les émotions individuelles se relient-elles aux émotions collectives ? Entre rhétorique et exercice de la parole individuelle, le rire des épistoliers en tant que pratique culturelle et sociale se situe à la croisée de dilférenls champs, notamment ceux de l'histoire, de la '/ sociabilité et de la littérature. A première vue, l'épistolier / x _r' (peut trouver dans la brièveté de la lettre, le lieu privilégié de l'expression du bon mot et du bel esprit qu'il partage /' / avec son correspondant, mais la tâche est d'autant plus ¡(J f/ (J ardue pour le chercheur qui s'intéresse au rire de t'épistolier que les manuels épistolographiques de l'Age classique se méfient du rire et de ses usages. Le rire met la lettre sous tension, entre proximité el distance, entre respect des convenances et choix du ton, entre trayait, naturel et familiarité. Le rire de l'épistolier relève bel et bien d'une poétique de l'effet que le concept d'écho épistolaire permet de saisir pleinement. Marianne Charrier-Vozel est Mettre de conférences en langue et littérature françaises à l'université de Rennes 1 et chercheuse au Centre d'Etude des Correspondances et Journaux Intimes IEA 7289, Mn Etle est spécialiste des manuels épistolaires et des correspondances de l'Ancien Régime. Encouverture.VimacriterienIdelohnnesMureelse,i630, su llxlnn Lenl mel Mmeum UIreeM, B. BnnneloNMy imeyes. PUBLIE AVEC LES SOUTIENS DE LA FONDATION D'ENTREPRISE LA POSTE, 0E L'UNIVERSITE DE BRETAGNE OCCIDENTALE ET DU CECJI qty Ú3O Presses Universitaires te Rennes wwx t1rreerrsf 9 I513 7e27 5 463 Iil 58 4631 25 € uIi

04/2021

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Histoire de France

Les Républicains des lettres. Gens de culture et Lumières au XVIIIe siècle

Deux cents ans après, il est encore un mythe solidement établi : la Révolution serait fille des Lumières. Daniel Roche, qui n'est pas historien à se contenter de clichés ni de lieux communs, a très tôt décidé d'aller voir au plus près les Lumières - non plus seulement dans les salons des élites parisienhes, mais au plus profond des provinces. Pister leur diffusion dans la France d'Ancien Régime, c'est assurément visiter la République des lettres qui rassemble toutes les activités de l'esprit - production du livre, rapports avec les pouvoirs de contrôle et de censure, participation aux institutions de sociabilité culturelle (académies, loges, sociétés Iittéraires) - auxquelles participent écrivains, savants, philosophes et auteurs. Mais c'est également découvrir - hors des institutions - la pluralité des mondes de l'intelligence qui, chacun à sa manière, selon ses caractéristiques sociales et son outillage mental, s'appropria les Lumières. Pendant que salons et académies instaurent des codes littéraires, proposent des normes de goût et définissent les objectifs du travail savant, que lisent les nobles perdus dans les châteaux de province, les aristocrates frivoles des hôtels parisiens, les négociants avides de connaissances pratiques ? Quelles valeurs - nouvelles et anciennes - reprend et propage un notable du Midi dans sa correspondance adressée de par la vaste Europe ? Quel credo diffusent les médecins, attachés à l'idéal nouveau de l'expérience et de l'expertise, rêvant de l'aménagement utilitariste d'un monde laïcisé ? Qu'écrivent, lisent et comprennent les Rousseau du ruisseau, intellectuels demi-soldes et précepteurs qui gavent de savoirs éclairés les enfants de la noblesse mais se repaissent eux-mêmes, blessés dans leur orgueil, à la table de leurs palefreniers ? Voilà des Lumières plurielles étrangement partagées entre modernité et archaïsme. Et le lecteur, à la suite de Daniel Roche, de regarder tout ce monde, faire à son échelle l'Histoire, la Révolution comme la Contre-révolution.

09/1988

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Poésie

Anthologie de la poésie turque XVIIIème-XXème siècles

Au début était le verbe poétique, populaire puis savant, mais animé de siècle en siècle par la même intarissable vigueur ; fleurissant d'abord dans les hymnes de clans chantés par les bardes, éclosant spontanément aux lèvres des humbles et des simples en chansons de souffrance, de révolte ou de joie, que transportaient et répandaient, comme pollen au vent, les poètes errants, les mystiques et les fous - ou ceux qui se donnaient pour fous afin de mieux jeter, pas toujours impunément, leur chant à la face des puissants. Jaillissement perpétuel, irrépressible et ardent, issu de la bouche de ces êtres hors du commun, hors normes, de ces parfaits hors-la-loi que sont les poètes, ces fols, ces sages : les thèmes éternels sont leur inspiration, leurs chants et ballades, leur respiration, la musique simple et grave du saz les accompagne, la mémoire du peuple est leur meilleur conservatoire. Plus tard, s'élaborera la poésie classique, celle du Divan, de la cour, marquée d'influence arabe, adoptant des formes multiples et sophistiquées : poésie travaillée, recherchée, capricieuse, aux métamorphoses ingénieuses et aussi nombreuses que celles de la calligraphie islamique. Ces recherches se poursuivent et évoluent jusqu'aux formes modernes et au vers syllabique ou libre... Voici, présentée et poétiquement traduite par Nimet Arzik, une poésie survivante et vivante, surprenante et prenante, dont les siècles passés n'ont en rien atténué la charge ni la grâce.

03/2010

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Critique littéraire

A travers le XVIIème siècle

Biographie de l'Abbé Chaulieu (1639-1720), poète libertin, se présentant également comme une étude du libertinage durant le règne de Louis XIV.

01/1981

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Cinéma

Eclats de rire. Variations sur le corps comique

Comme on rit beaucoup aujourd'hui sur le petit écran et sur la scène des music-halls, des grands et des moins grands parmi les artistes et les bateleurs contemporains sont passés ici en revue. Mais voici un drôle de renversement de situation : n'a-t-on pas longtemps cru que l'art comique ne se remettrait pas de la disparition des génies du burlesque qui ont occupé le grand écran ? En suivant à la trace Chaplin, Keaton, Laurel et Hardy, les Marx Brothers, puis Tati, Rozier, de Funès, ou Jerry Lewis, ce sont les changements qui affectent le rire, surtout quand celui-ci passe du grand au petit écran, que ce livre cherche à mettre en scène. Mais ce voyage chez les rieurs d'hier et d'aujourd'hui n'est pas empreint de nostalgie. Des bêtes de scène sont ici saluées - Raymond Devos, Pierre Desproges, Rufus, Philippe Caubère, Dany Boon... - qui témoignent que le rire ne cède pas à la pente d'une vulgarité qui menace toujours. En mettant en scène des corps comiques, ceux du cinéma, du théâtre, de la scène de music-hall ou de la télévision, ce livre est sous-tendu par une réflexion sur la nature du rire où le corps du rieur répond à sa manière à celui du créateur de rire. Renouant ainsi avec l'esprit de Molière, mais aussi avec les interrogations de Stendhal ou de Baudelaire, Eclats de rire affirme que le rire ne cesse d'enrouler corporellement le haut et le bas, le petit et le grand, Arlequin et Pantalone le noble et le vulgaire, mais aussi de mettre en relation le haut et le bas de la scène, le public et l'artiste.

01/2002

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Sciences historiques

Culture populaire et culture des élites dans la France moderne (XVe-XVIIIe siècle)

Cet ouvrage, traduit en plusieurs langues, fait désormais figure de classique dans l'histoire des mentalités. Comme tout travail d'historien, il porte la marque d'une époque, celle du désenchantement politique qui a succédé aux espoirs de 1968 mais surtout - et cela est essentiel - il vient à la suite de Michel Foucault et du Braudel de Civilisation matérielle, économie et capitalisme. Traitant de la culture paysanne à son apogée (l'espace, les rythmes temporels, la vision du monde, les fêtes et le sacré) et de la culture populaire urbaine, il en décrit la destruction progressive et la réduction en culture de masse sous l'effet du pouvoir centralisateur : une lente mais violente révolution culturelle.

08/2011

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Littérature française

Comme des éclats de toi

La vie nous relie tous. Comme le battement d'ailes d'un papillon peut provoquer le chaos à l'autre bout du monde, une tragédie emporte avec elle de nombreuses vies. Mais parfois un traumatisme peut être le destin qui nous amène vers le bonheur. Un destin brisé, quatre destins à reconstruire... Un soir d'hiver à Paris, un accident de la route coûte la vie à Bérénice. Ulysse et Madeleine, les conducteurs à l'origine de cette tragédie, sont sous le choc. Malgré la culpabilité et la honte, il leur faut se relever pour rendre à la vie le sens qu'elle a perdu. Mais cet accident a d'autres répercussions. Ainsi Georges, le père de Bérénice que la vie n'a pas épargné, doit apprendre à faire le deuil de sa fille. Et Aliénor qui, ébranlée par le traumatisme, décide de refaire sa vie là où personne ne la connaît... Cet accident va nouer ces quatre fils de vie qui n'étaient pas destinées à se croiser. Ulysse, Madeleine, Aliénor et Georges parviendront-ils à trouver des réponses à leurs questions ? Entre reconstruction et résilience, chacun apprendra malgré tout que le bonheur les attend au bout de la route.

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Littérature française

Comme des éclats de toi

Un soir à Paris, un accident de la route coûte la vie à Bérénice. Cet événement tragique va lier quatre destins qui n'étaient pas amenés à se croiser. Entre reconstruction et résilience, chacun apprendra que le bonheur les attend malgré tout au bout du chemin. Un destin brisé, quatre destins à reconstruire... Un soir d'hiver à Paris, un accident de la route coûte la vie à Bérénice. Ulysse et Madeleine, les conducteurs à l'origine de cette tragédie, sont sous le choc. Malgré la culpabilité et la honte, il leur faut pourtant se relever pour rendre à la vie le sens qu'elle a perdu. Mais cet accident a d'autres répercussions. Ainsi Georges, le père de Bérénice, que la vie n'a pas épargné, doit apprendre à faire le deuil de sa fille. Quant à Aliénor, ébranlée par le traumatisme, elle décide de refaire sa vie là où personne ne la connaît... Cet accident va lier ces quatre fils de vie qui n'étaient pas amenés à se croiser. Ulysse, Madeleine, Aliénor et Georges parviendront-ils à trouver des réponses à leurs questions ? Entre reconstruction et résilience, chacun apprendra que le bonheur les attend malgré tout au bout du chemin.

02/2023

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CD K7 Littérature

Les Éclats

Los Angeles, 1981. Bret, dix-sept ans, plongé dans l'écriture de Moins que zéro, entre en terminale au lycée privé de Buckley. Avec Thom, Susan et Debbie, sa petite amie, il expérimente les rites de passage à l'âge adulte : alcool, drogue, sexe et jeux de dupes. L'arrivée d'un nouvel élève fait voler leurs mensonges en éclats. Beau, charismatique, Robert Mallory a un secret. Et ce secret pourrait le lier au Trawler, un tueur en série qui sévit dans les parages. Terrorisé par toutes sortes d'obsessions, Bret se met à suivre Robert. Mais peut-il se fier à son imagination paranoïaque pour affronter un danger menaçant ses amis et lui-même, et peut-être la ville et le pays entier ?

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Littérature anglo-saxonne

Les éclats

Los Angeles, 1981. Bret, dix-sept ans, plongé dans l'écriture de Moins que zéro, entre en terminale au lycée privé de Buckley. Avec Thom, Susan et Debbie, sa petite amie, il expérimente les rites de passage à l'âge adulte : alcool, drogue, sexe et jeux de dupes. L'arrivée d'un nouvel élève fait voler leurs mensonges en éclats. Beau, charismatique, Robert Mallory a un secret. Et ce secret pourrait le lier au Trawler, un tueur en série qui sévit dans les parages. Terrorisé par toutes sortes d'obsessions, Bret se met à suivre Robert. Mais peut-il se fier à son imagination paranoïaque pour affronter un danger menaçant ses amis et lui-même, et peut-être la ville et le pays entier ?

03/2024

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Critique littéraire

Fabliaux érotiques. Textes de jongleurs des XIIème et XIIIème siècles

Les récits réunis dans ce volume sont amusants et alertes. Ils sont aussi d'une verdeur, voire d'une obscénité capables de surprendre même une époque aussi peu bégueule que la nôtre. Offrir au lecteur un choix de ces fabliaux érotiques ne trahit pourtant aucune complaisance racoleuse. Ces contes à rire en vers, écrits entre la fin du XIIe et le début du XIVe siècle, sont d'un intérêt considérable pour l'histoire de la littérature comme pour celle des fantasmes et de l'imaginaire. Leurs auteurs, qui sortent peu à peu de l'anonymat, mettent un talent et une culture littéraires souvent remarquables au service de leur inspiration grivoise. C'est ainsi qu'ils multiplient avec habileté et malice les allusions aux grands auteurs de leur temps, et même les citations textuelles, détournées et remployées dans les contextes les plus scabreux. La présente édition ne se contente pas de rendre ces textes aisément accessibles. Elle fait considérablement progresser la connaissance des fabliaux et de leurs auteurs, l'établissement des textes et leur interprétation.

12/1997

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Sciences historiques

L'Homme et les microbes. XVIIème-XXème siècle

En 1674, le micrographe hollandais Leewenhoeck découvre qu'une goutte d'eau de pluie grouille d'animalcules. Ainsi commence, fort modestement, la saga des microbes. Longtemps les micro-organismes resteront des êtres marginaux indignes de l'attention des grands savants, et c'est dans les salons et les cabinets d'amateurs que le microscope trouvera d'abord refuge, bien que les premières théories microbiennes des maladies infectieuses aient été imaginées dès le XVIIe siècle. A partir de 1880, la révolution pasteurienne submerge tout. Enfin démasqués, les germes pathogènes se heurtent à l'arsenal des vaccins et des sérums. L'ancienne hygiène hippocratique, fondée sur les apparences et plus dangereuse que bienfaisante, s'efface derrière la nouvelle hygiène antimicrobienne qui s'attaque enfin aux sources vives de la maladie infectieuse. La purification des eaux potables, des eaux-vannes et de l'air, la lutte contre cette pollution microbienne qui tue les êtres par millions en sont les enjeux. Elles réforment les habitudes, remodèlent le paysage. C'est cette histoire que Pierre Darmon retrace pour la première fois dans sa totalité. A travers le récit des découvertes scientifiques et de toutes les maladies infectieuses, depuis la peste jusqu'aux maladies de la vache folle et du légionnaire, son livre brosse un tableau des hommes de la microbiologie, de la société et de la vie quotidienne.

01/1999

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Sciences historiques

La culture des apparences. Une histoire du vêtement (XVIIe-XVIIIe siècle)

Comment les Français et les Françaises s'habillaient-ils aux XVIIe et XVIIIe siècles, à Paris et en province, en ville et à la campagne ? Comment choisissaient-ils les tissus et les couleurs de leurs vêtements, leurs modèles et leurs formes ? Beaucoup plus qu'aujourd'hui, les manières de se vêtir sous l'Ancien Régime traduisent l'influence des codes sociaux, des impératifs moraux et religieux dans la vie quotidienne. Les conventions vestimentaires soulignent la hiérarchie des apparences : chacun doit paraître ce qu'il est. Mais chacun peut aussi paraître ce qu'il veut, et dès le XVIIe siècle, le jeu des modes, la montée de la civilisation urbaine entraînent l'effritement des signes vestimentaires. Signe distinctif, le vêtement est objet de nécessité. De la production des tissus à la confection des vêtements et à leur entretien, toute une économie se met en place, à la fois cause et conséquence des transformations de l'habillement. L'étude des techniques de fabrication et des circuits de diffusion _ achat, vol, imitation _ montre l'ingéniosité des libertés humaines et l'effet du changement dans une société stable, voire bloquée. Paris devient le centre d'un vaste commerce des habits de luxe. Le vêtement est encore objet de désir. Le tissu est un langage et ses agencements, le jeu des dévoilements et de dissimulation d'une robe, les ampleurs et les resserrements d'un costume illustrent l'évolution des moeurs, de la pudeur, de l'hygiène, de l'imaginaire. Le vêtement, comme le livre, diffuse et multiplie des informations sans cesse croissantes et tous, peu à peu, apprennent à le maîtriser. Ainsi se joue avant la Révolution une transformation capitale pour les sociétés occidentales. L'histoire des apparences enregistre tous les conflits politiques, religieux, sociaux de l'ancien monde, permettant de comprendre les logiques de l'avenir, celles des sociétés de consommation. Daniel Roche est professeur à l'Université de Paris I et directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur les Lumières et sur l'histoire de la société, notamment Le Peuple de Paris et Les Républicains des Lettres.

09/1989

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Romans, témoignages & Co

Mousquetaire du Roy. Le XVIIème siècle français au temps de la Fronde

Paris, 1650. L'Europe sort de la guerre de Trente Ans. La France, l'Angleterre, l'Empire allemand, les Pays-Bas, tous ont dû subir les atrocités des guerres de religion. Une belle ambassadrice des Irlandais insurgés, retrouvée la gorge tranchée non loin du cimetière des Saints-Innocents, détenait une cassette contenant des secrets d'Etat qui a été volée par ses meurtriers. Mazarin fait appel au plus courageux de ses mousquetaires et le lance à la recherche des assassins. Ce mousquetaire, c'est vous. Et maintenant, le sort du royaume est entre vos mains.

11/2022

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Sciences historiques

LA REINE DE FRANCE. Symbole et pouvoir XVème-XVIIIème siècle

La reine, pas les reines. Loin du genre biographique et du récit anecdotique, voilà sans doute la première étude générale consacrée au personnage royal féminin, sa place et son rôle dans le système monarchique dont elle est en principe exclue par la loi fondamentale du royaume, la loi salique qui interdit aux filles l'accès à la couronne. Fanny Cosandey s'intéresse à tout autre chose qu'à la vie personnelle ou privée des reines. L'originalité de son travail est ailleurs : du côté des droits et des devoirs politiques de ce personnage étrange, périphérique et central ; souveraine et pourtant sujette, rarement française et pourtant première dame de France, privée des droits à la succession monarchique et pourtant garante de la continuité dynastique par son rôle de mère, de régente, de veuve, de douairière. La douzaine de cas très variés, d'Anne de Bretagne à Marie-Thérèse d'Autriche, constitue le modèle à partir duquel l'auteur fonde son analyse. Une première partie reprend toute la discussion autour de la loi salique depuis 1316 et examine les formes du mariage dans ses aspects anthropologiques, juridiques, religieux et sociaux. La deuxième partie étudie la place de la reine dans les cérémonies publiques qui consacrent la fonction : le sacre, les entrées royales, les funérailles. Une troisième partie, qui s'attache à définir son type de souveraineté et ses pouvoirs lors de la régence, culmine dans un " portrait " idéal de la reine telle que Rubens l'a présentée dans la suite consacrée à Marie de Médicis pour le palais du Luxembourg et à laquelle le nouveau Louvre réserve une salle entière. Une tradition tenace écartait la reine du pouvoir comme de l'attention des historiens. Voilà qu'elle nous revient au carrefour de l'histoire des femmes et du renouveau d'une histoire politique attentive aux aspects symboliques du pouvoir.

03/2000

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Littérature française

Courts inter-rieurs

Courts inter-rieurs est un recueil de textes courts. Vous y trouverez des nouvelles, des contes, des récits autobiographiques, des poèmes libres et même des SMS. Tout au long de ces mini- témoignages, vous découvrirez l'intimité de l'auteure et son parcours atypique dans un chemin spirituel d'une vie consacrée à l'inattendu et l'extraordinaire. Chaque chapitre permet de lire quelques pépites glanées aux sourires de l'existence. Si les noms et prénoms des adjuvants ont été changés, la teneur des diverses expériences reste, elle, parfaitement authentique, bien que parfois incroyable et inclassable dans les cases du " connu ". Accompagnée depuis plus de trente ans par son amie divine, Amma, Priyaclaire livre ici ses fous rires et ses tristesses, ses victoires et ses défaites, son espoir et sa foi imbattable qui donnent à cet ouvrage son caractère unique et pourtant si proche du lecteur. Un voyage " inter-rieur " à partager dans le respect et la joie, en toute simplicité... Vous pourrez aussi retrouver Chamcham dans une nouvelle aventure inédite, illustrée par Alexis Girodengo, et apprécier l'histoire de " l'accident ", vue du côté de Maryse, la maman témoin, et de Priyaclaire, actrice principale de cet épisode existentiel...

07/2019

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Sciences historiques

Mariages, ménages au XVIIIème siècle. Alliances et parentés à Haveluy

Le mariage, le ménage, sont, dit-on, des institutions en crise aujourd'hui. L'un et l'autre, inscrits dans l'histoire, ont en fait toujours été à la fois soumis aux tensions de l'environnement politique, social, économique, religieux ou idéologique et confrontés aux aspirations des individus, elles-mêmes contrastées selon le genre. Malgré cette sensibilité l'établissement et le fonctionnement de la relation conjugale et de la cohabitation témoignent aussi d'une remarquable permanence des défis posés à l'homme et à la femme pour vivre ensemble. Dans une perspective à la fois historique et anthropologique, l'auteur, après avoir montré dans Vieillir et mourir au XVIIIe siècle comment à Haveluy - aujourd'hui petite ville du Nord, près de Valenciennes - le regard sur la mort et sur l'âge a pu, entre autres, colorer différemment la vie conjugale, propose ici de saisir, par le truchement d'une multitude de questionnements, les changements et régularités dans le fonctionnement du couple et de l'alliance. Aussi soucieux de montrer les réalités sans complaisance, notamment les conditions faites aux femmes, que d'éclairer ce que l'on a appelé les structures complexes de la parenté, l'ouvrage peut se lire tant pour " sa portée anthropologique dans le domaine de la parenté que (pour) la vérité historique criante des situations qu'il décrit " (Françoise Héritier).

04/2001