Recherche

Le Mouvement perpétuel. (précédé de) Feu de joie. (et suivi de) Écritures automatiques

Extraits

ActuaLitté

Poches Littérature internation

La Dame de pique. Précédé de Récits de feu Ivan Pétrovitch Bielkine et de Doubrovski

La vieille ne répondait pas. Hermann se releva. " Sorcière ! s'écria-t-il, en serrant les dents, je saurai te faire parler !.. " Et il tira un pistolet de sa poche. A la vue du pistolet, la comtesse, pour la seconde fois, manifesta une violente émotion... " Allons donc ! cessez de faire l'enfant, dit Hermann, en lui prenant la main. Je vous demande pour la dernière fois : Voulez-vous me dire vos trois cartes ! Oui ou non ? " La comtesse ne répondit pas. Hermann vit qu'elle était morte.

06/2007

ActuaLitté

Poésie

Souspente. Précédé de La fonction du portier et suivi de Un conte

Le présent livre reproduit pour la première fois en édition courante Souspente, recueil de poèmes d'Antoine Tudal publié en édition de luxe en 1945 par l'éditeur Robert-J. Godet, avec une préface de Pierre Reverdy et une lithographie originale de Georges Braque. Le recueil est ici suivi d"Un conte" d'Anne de Staël (qui fut témoin des années d'enfance du poète) ; de deux poèmes inédits et de deux lettres, de Georges Braque et de Pierre Reverdy, adressées à Antoine Tudal. Il est précédé d'une note bibliographique d'Etienne-Alain Hubert. "Quant au poète dont il va être exclusivement question dans les pages qui suivent, c'est un vieillard de treize ans qui s'éveille. L'incomparable charme de cet âge est que tout y apparaît à la fois merveilleux et réel. D'autant plus réel que merveilleux, d'autant plus merveilleux que réel. Mais cet enfant, chargé de dons qui le placent tellement au-dessus du niveau de son âge est, assez extraordinairement pour moi, entré au monde par une porte cassée. C'est ce qui m'a tout d'abord surpris et même assez vivement intrigué". Pierre Reverdy, "La fonction du portier" préface à Souspente, 1945.

11/2019

ActuaLitté

Poésie

Champs de Castille. (précédé de) Solitudes, galeries et autres poèmes. (et suivi des) Poésies de la guerre

«Il est des voix que la distance avive, arrache, dirait-on, aux mille échos momentanés du jour, pour nous les rendre plus poignantes, austères et comme énigmatiques dans le silence neuf où elles surgissent. L'ouvre poétique d'Antonio Machado, accessible enfin au lecteur de langue française, participe de ce destin tout à la fois superbe et redoutable. Longtemps connue ici par bribes, et presque par raccroc, en relation avec la geste tragique de cette Espagne qui l'a vu naître, voici qu'elle s'offre à nous déliée, mais aussi, démunie de son contexte, dans la différence et l'écart d'une pensée, d'un idiome, d'un système de signes à bien des égards étrangers à son entreprise. Toute traduction de poésie, nous le savons, n'est au mieux que translation hasardeuse, équivalence hypothétique entre un monde à jamais clos sur son questionnement et les figures, trop affirmées toujours, dont il s'illustre ailleurs. La parole de Machado, tenacement inscrite en une terre, obscurément nourrie de ses passions et de ses dieux, pouvait-elle aborder sans peine à d'autres rives ? Je crois que le premier mérite de la version qui nous requiert aujourd'hui est d'avoir tenté, sans théâtre ni distorsions maniéristes, de maintenir une approche littérale, au plus près du souffle et du cheminement originels. La gravité, le dépouillement des meilleurs poèmes de Machado ne demandent pas tant à être reconstitués que reconnus. C'est dire que la fidélité à la lettre, périlleuse parfois, témoigne ici d'une adhésion très profonde à la poétique qui a guidé le poète, à ce désir, tant de fois prononcé par lui, d'une lecture naïve et nue.» Claude Esteban.

01/1980

ActuaLitté

Littérature française

Vacherie gavote

Dans un style aussi puissant que personnel voici un premier roman coup de fouet par un auteur véritablement littéraire. Sombre et lumineux, un original bijou pour les lectrices et lecteurs exigeants. L'Enfer de Dante ; l'écrivain en propose une singulière interprétation aux amoureux de la langue française, de ses racines linguistiques ; pour les amateurs ou passionnés de faits authentiques, à la recherche ou non du sens de l'Histoire ; celle des manuels et celle tue, interdite. Depuis l'aube des temps, depuis les prémisses de la Pensée l'Homme cherche, se cherche. Qui est-il donc ? Création supérieure , simple animal ? Comment savoir... de manière certaine ? Cette parabole que d'aucun dirait philosophique, en fait métaphore de la naissance puis de l'évolution du mot, de l'Art... vers l'épopée humaine, s'articule autour de neuf vices dantesques dont les cercles crevés d'abysses sont ici des montagnes. Comment est née la pensée des tueurs parlant ? Si elle en a une, quelle peut-être sa finalité ? Et si il n'y en a pas que devient alors le sens de la vie ? de notre passé, de votre futur... plus ou moins proche. Pouvons-nous encore sauver ce dernier avant qu'il ne soit trop tard ? Plus qu'historique et loin de la SF ce roman hors norme aux multiples facettes livre les clés aux trois éternelles questions : D'où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Sans aucune concession ni compromis que se soit l'auteur joue magistralement de tout le potentiel de notre langue dans une saga où la vraie héroïne est la nature ; le héros un mot ; l'intrigue, le destin humain. Textes déroutants, rythme vivace et richesse de vocabulaire servent un roman sans équivalent dans les lettres d'aujourd'hui ; une oeuvre qui comblera les curieux en quête de rareté, d'absolu, aimant relire un livre pour y trouver toujours de nouvelles choses, des trésors cachés.

07/2010

ActuaLitté

Sociologie

Le conflit en mouvement. suivi de Débat avec Michel Wieviorka

Un essai sur les métamorphoses du conflit social et son évolution depuis le XIXe siècle, comment l'exploitation économique laisse place à la gestion de l'entreprise, les revendications de pouvoir à la question politique de la citoyenneté. Le point sur les lieux du conflit (l'usine relayée par l'étatisation du conflit salarial) et sur les mobilisations liées à ce dernier (de la mobilisation générale aux conflits de règles). Une analyse des assises du conflit (les classes moyennes ont remplacé les ouvriers), de sa socialisation (des solidarités de base à l'Etat providence) et de ses enjeux (" la privatisation des mouvements sociaux " succède à la révolte du travail.) Une réflexion sur la nature du conflit : les " communautés de luttes " tendent à remplacer les conflits de classes : et sur la théorie du conflit : la notion de citoyenneté politique tend à accompagner la régulation du système.

10/1996

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le Terroriste joyeux suivi de Le Virus de l'écriture

Le Terroriste joyeux : Un dialogue. Deux personnages : un présumé terroriste face au policier qui l'interroge. Le premier est cueilli à la frontière, à sa descente de l'avion, transportant des explosifs. Sa défense : il n'a fait que les transporter pour son cousin, en échange d'un peu d'argent. Les autorités n'avaient qu'à lui demander de remplir préalablement un formulaire ! Le ton est donné. Au fil de l'interrogatoire, le doute s'installe, un glissement insidieux se produit, les rôles se défont : il n'y a plus un terroriste et un policier, mais simplement deux hommes. Et dans un système qui prône la suspicion, la méfiance et la haine de l'autre, le sort de ces hommes n'est peut-être pas si différent... Le Virus de l'écriture : Un virus hautement contagieux se répand partout, et à grande vitesse : le nombre d'écrivains et de poètes augmente à vue d'oeil. Et ils écrivent bien par-dessus le marché ! L'épidémie est d'abord saluée avec enthousiasme, considérée comme une nouvelle Renaissance par les journalistes, commentateurs et autres critiques. Bien vite, pourtant, les choses tournent vinaigre : les marchés et les magasins sont vides, la pénurie alimentaire menace, plus personne n'assume ses fonctions. Tout le monde écrit. Mais si tous écrivent, qui reste-t-il pour lire ? Ainsi s'interroge le narrateur, mystérieusement immunisé. Existe-t-il un espoir de trouver d'autres lecteurs pour former une cellule de résistants ? Pour empêcher la lecture et les langues de mourir ? Telle est la puissance, follement perverse, du virus.

08/2019

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Autobiogre d'A.M. 75. Précédé de Hervé et suivi de Mê

"L'Autre, nous y voilà, non à lui introduits il faudrait donc le prendre, sans cesse (ré-création), tout en lui attiré (refus du gouffre, vertige) à sa surface, qui se dépose sur mon cerveau, autre rideau du bal, voile qu'on écarte, l'Autre est tenture, est voilure, Femme, âme, HAM (Autobiogre), l'Autre est non-être, moins général moins vague que soi : je La veux, Elle est Etre, qui est cette Annie B que précéda (sans l'informer ?, décuplement et non duplication) la microannie de Gabès, découverte par H-L des années après, voire décennies, je la perçois complète l'annie petite, l'enfant, mais non l'a-b de Saint-Hilaire, dont m'apparut la haute apparition fugace, série discontinue d'intervalles brefs. Je répéterai jusqu'à plus soi(f) : j'AiMe. Si je parle, Elle trAMée (hymne, hymen, u u v), à toute mon oeuvre, c'est de l'Etre (de l'Autre) que je traître. A-M se détache du fond, qui est au fond du tableau, qui est le cadre du tableau, qui n'est pas le tableau. Dans la BANDE, A-M a un statut privilégié ; toutefois, il ne s'agira jamais que d'une ouvre d'art, parce que je suis un artiste et que les artistes ne font que des ouvres d'art (parfois dédiées à Gertrude Stein, dont l'influence fut nulle sur moi). Nos caractères sont différents, et nos sexes. Je n'ai pas cherché à réduire tes traits. Je les ai peints".

10/2013

ActuaLitté

Religion

Le fou. Suivi des Dieux de la Terre

L'auteur du Prophète, oeuvre traduite dans le monde entier, n'est pas l'homme d'un seul livre. Le Fou, écrit en anglais et publié en 1918, est une excellente introduction à la pensée de l'un des plus dignes représentants de la littérature proche-orientale. Figure récurrente de la littérature arabe, le Fou permet à Gibran de porter un regard pur et détaché sur les vicissitudes du monde. C'est à travers les oeuvres de William Blake, de Rodin, de Nietzsche, que s'est forgée la pensée de cet auteur universel. Dernier livre paru du vivant de Khalil Gibran (1883-1931), moins d'un mois avant sa mort, et à ce jour inédit en français, Les Dieux de la Terre est un dialogue entre trois dieux qui incarnent trois tendances magnifiées du coeur humain, mais aussi la projection du "moi" gibranien en trois étapes de son évolution. Le premier dieu, las et dégoûté du cycle récurrent de la vie qui ne lui apporte plus rien, n'aspire qu'à son propre anéantissement. Le second est animé par une volonté de puissance et jouit de pouvoir jouer avec la destinée de l'homme. Tandis que le troisième qui est aussi le plus jeune, est intimement convaincu que l'amour est, l'unique sens fondamental de la vie. En conduisant les deux premiers dieux sur le chemin de la beauté, le troisième dieu triomphe, car il a su leur rendre l'amour accessible. Mais à la différence des autres livres de Gibran, dans lesquels il exalte un amour universel et panthéiste, Les Dieux de la Terre est le chant mélancolique de l'amour d'un homme pour une femme.

04/2018

ActuaLitté

Poésie

Le mauvais sang suivi de Feu de brousse et de A triche-coeur

Voici une réédition inattendue : en un volume, les trois premières oeuvres, depuis longtemps introuvables, de Tchicaya U Tam'si, Le mauvais sang, Feu de brousse et A triche-coeur. Ainsi, avec Art Musical et Epitomé (Grand Prix de Poésie du Festival mondial des Arts nègres, Dakar, 1966) diffusés parallèlement dans un second volume par l'Harmattan, et Le Ventre (Présence Africaine, 1964), la totalité de l'oeuvre poétique de Tchicaya U Tam'si est aujourd'hui à la portée du plus large public "En 1955, Le mauvais sang de Tchicaya m'avait frappé, m'était entré dans la chair jusqu'au coeur. Il avait le caractère insolite du message. Et plus encore Feu de brousse avec ses retournements soudains, ses cris de passion. J'avais découvert un poète bantou.", écrivait L.S. Senghor en préface à la première édition d'Epitomé (1962). Depuis, la voix de Tchicaya U Tam'si s'est affirmée comme la plus importante qui se soit révélée depuis celle de Césaire et celle (trop tôt interrompue) de David Diop.

01/1978

ActuaLitté

Poésie

L'Heure présente. Précédé de La Longue chaîne de l'ancre et suivi de Le Digamma

Ce nouveau livre d'Yves Bonnefoy en Poésie/Gallimard regroupe ses trois derniers écrits poétiques qui mêlent poèmes, proses et réflexions critiques, la poésie étant ainsi toujours escortée par la poétique qui l'explicite et la légitime. Dans La longue chaîne de l'ancre, Yves Bonnefoy explore le rapport de l'écriture en vers et de l'écriture en prose, le passage entre l'une et l'autre se découvrant dans des régions subconscientes dont le poème est l'écoute, mais nullement passive. Il s'agit en fait d'élargir les bases de la conscience. La longue chaîne de l'ancre se révélant comme celle qui arrime l'esprit humain dans les eaux profondes de l'inconscient, lieu de pensée autant que de vie. Avec L'heure présente, proses et poèmes alternent également : les proses pour remuer le sol de la conscience qu'on prend du monde, où restent vives des impressions et des intuitions que la pensée diurne réprime, les poèmes pour tenter d'employer les mots ainsi rénovés et mieux poser les problèmes de l'être, du non-être, du sens et du non-sens, comme ils assaillent notre époque, à "l'heure présente". Poèmes qui sont des questions, mais se laissent pénétrer par des fragments de réponse. Parmi eux le plus important est celui qui donne son titre à l'ensemble, l'auteur y reconnaît ses inquiétudes et ses espérances. Quant au dernier texte, Le Digamma, il s'interroge sur la disparition du digamma du sein de l'alphabet de la langue grecque, disparition qui ne fut peut-être pas ce qu'un des personnages du récit imagine : la cause de l'inadéquation ultérieure de la chose et de l'intellect dans les sociétés du monde occidental. Mais il est probable qu'elle ait retenu l'attention de l'auteur quand, adolescent, il apprit qu'elle avait eu lieu, et que cela lui faisait penser à d'autres disparitions. Par exemple, dans les réseaux des significations conceptuelles, celle du savoir de la finitude. Une sorte de mauvais pli apparaît alors entre l'existence et sa vêture verbale, une bosse sous la parole qui n'en finit pas de se déplacer sans se résorber dans des mots qui en seront à jamais fiction, en dépit des efforts de ce que notre temps a dénommé l'écriture, sans qu'il y ait là à douter, tout de même, de notre besoin de poésie.

02/2014

ActuaLitté

Pléiades

Contre Sainte-Beuve précédé de Pastiches et mélanges et suivi de Essais et articles

"L'oeuvre de Sainte-Beuve n'est pas une oeuvre profonde. La fameuse méthode, qui en fait, selon Taine, selon M. Paul Bourget et tant d'autres, le maître inégalable de la critique au XIXE, cette méthode qui consiste à ne pas séparer l'homme et l'oeuvre, à considérer qu'il n'est pas indifférent pour juger l'auteur d'un livre, si ce livre n'est pas "un traité de géométrie pure" , d'avoir d'abord répondu aux questions qui paraissent le plus étrangères à son oeuvre (comment se comportait-il...), à s'entourer de tous les renseignements possibles sur un écrivain, à collationner ses correspondances, à interroger les hommes qui l'ont connu, en causant avec eux s'ils vivent encore, en lisant ce qu'ils ont pu écrire sur lui s'ils sont morts, cette méthode méconnaît ce qu'une fréquentation un peu profonde avec nous-même nous apprend : qu'un livre est le produit d'un autre moi que celui que nous manifestons dans nos habitudes, dans la société, dans nos vices. Ce moi-là, si nous voulons essayer de le comprendre, c'est au fond de nous-même, en essayant de le recréer en nous, que nous pouvons y parvenir". Marcel Proust.

01/1971

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Le Vagabond américain en voie de disparition précédé de Grand voyage en Europe

Sous prétexte d'aller chercher ses droits d'auteur à Londres, Kerouac flâne à travers l'Europe. Il découvre les charmes troubles de Tanger, les paysages de Cézanne, les promenades émerveillées dans Paris, la pluie normande et les brumes de Londres... Dans un brillant plaidoyer en faveur des vagabonds, il se place sous l'égide de Virgile, de Benjamin Franklin ou de Walt Whitman, pour revendiquer le droit à l'errance, aux nuits à la belle étoile, aux rencontres et à l'imprévu.

05/2002

ActuaLitté

Sciences politiques

Qu'est-ce-que le bolchévisme ? Suivi de Les oiseaux de feu et de Les menaces des barbares d'aujourd'hui

Qu'est-ce que le bolchevisme ? réunit les rares écrits de Léon Chestov (1866-1938) qui renvoient directement à une actualité politique. Le plus important d'entre eux, qui donne son titre au recueil, est rédigé en 1920 à Genève où le philosophe exilé venait de trouver refuge, et très vite publié en traduction française dans un numéro du Mercure de France. Il s'inscrit ainsi dans toute une série de textes consacrés alors en France à l'"énigme russe", dont l'historien Jean-Louis Panné dresse un panorama exhaustif dans sa postface. Les deux autres articles sont publiés ici en français pour la première fois. "Les oiseaux de feu", écrit quelques mois seulement après les événements d'Octobre, est déjà une critique acerbe des idéologues russes qui entretiennent à coups de décrets l'illusion d'une révolution. Par son titre même, "Les menaces des barbares d'aujourd'hui", publié en Inde en 1934 dans une revue d'inspiration théosophique, prend une résonance toute particulière aujourd'hui. Chestov y met au jour l'étrange ressemblance entre les bolcheviks de la Russie soviétique et les nouveaux "barbares" de l'Allemagne nazie.

10/2015

ActuaLitté

Lecture 6-9 ans

En sortant de l'école suivi de Le cancre et Page d'écriture

"La poésie : faire exister ce qui n'existe pas. Poussez la porte des mots et vous entendrez sonner les cloches du réel, du possible, de l'impossible qui n'est pas français comme chacun sait", Guy Goffette.

09/2013

ActuaLitté

Poésie

Les Regrets. (précédé de) Les Antiquités de Rome. (et suivi de) La Défense et illustration de la langue française

France, mère des arts, des armes et des lois, Tu m'as nourri longtemps du lait de ta mamelle : Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle, Je remplis de ton nom les antres et les bois. Si tu m'as pour enfant avoué quelquefois, Que ne me réponds-tu maintenant, ô cruelle ? France, France, réponds à ma triste querelle. Mais nul, sinon Echo, ne répond à ma voix. Entre les loups cruels j'erre parmi la plaine, Je sens venir l'hiver, de quoi la froide haleine D'une tremblante horreur fait hérisser ma peau. Las, tes autres agneaux n'ont faute de pâture, Ils ne craignent le loup, le vent ni la froidure : Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau.

05/2005

ActuaLitté

Histoire internationale

Sur la route de l'exil. Suivi de Dans ce feu infernal

Sur la route de l'exil est le récit d'un survivant qui n'aurait pas dû survivre. Andonian nous emmène au sein de ce groupe d'enseignants, d'artistes, de journalistes, de commerçants, d'hommes politiques qui constituait la tête pensante et agissante de la communauté arménienne d'Istanbul. D'abord incrédule quant aux véritables motivations du gouvernement jeune-turc, cette élite sera finalement éliminée en Anatolie centrale. Tout en dépeignant une culture en sursis à travers ses personnages les plus notables, ce texte évoque les premiers moments du processus d'anéantissement, au cours desquels les mensonges des bourreaux masquaient encore la possibilité du pire. Dans ce feu infernal retrace sur le mode de l'enquête journalistique le parcours de Parsègh Chahbaz, jeune Arménien déporté, qui finira assassiné. D'Istanbul à Kharpért, Aram Andonian tente de restituer l'errance de son ami à travers le désastre collectif.

03/2013

ActuaLitté

Napoléon

L’âme de Napoléon. Précédé de La face de Dieu dans les ténèbres et suivi des Envois inédits

Poursuivant son évaluation de l'histoire humaine comme entrelacs de signes divins, plaçant Napoléon entre ses méditations sur Marie-Antoinette, Louis XVII, Mélanie la voyante de La Salette et Jeanne d'Arc, Bloy fait de Napoléon un éclaireur du Saint-Esprit, un essaim de signes dont toutes les décisions, bonnes et mauvaises, les paroles et les pensées relèvent d'une mission sacrée, d'un sacerdoce apocalyptique. Bloy communie avec le Grand Homme offrant son âme au destin. Ce n'est pas la "volonté" qui le gouverne ; c'est la grâce, un absolu qui le dépasse et auquel il s'abandonne tout entier, jusqu'à perdre tout ce qu'il avait conquis. Napoléon n'a rien à perdre car il ne possède rien ; c'est lui qui est possédé.

03/2021

ActuaLitté

Vie chrétienne

Cultiver un mouvement. Guide de conversation. Acteurs d'un processus de mouvements

Tous ceux qui participent à cette conversation sont engagés pour amener le mouvement de Dieu dans la ville ou région de leur église locale, au niveau suivant de multiplication. La vision des apôtres est audacieuse : il ne devait rester aucun lieu où le Christ ne soit pas connu. Nous sommes appelés à aller plus loin qu'implanter de nouvelles église et ajouter de nouveaux membres. La vision est positive et inspirante : pouvoir affirmer qu'il ne reste aucun lieu, dans notre pays, ville ou région où le nom de Christ n'est pas connu ! Voici la vision : chaque courant relationnel - de tribu, de langue ou de peuple - représente une communauté missionnaire à partir de l'Evangile est partagé et multiplié. Si vous êtes impliqué dans cette conversation, vous avez dépassé le stade du comptage des membres, bâtiments ou institutions. Vous êtes interpellés par la vision de Jésus pour son royaume. Jésus et les apôtres ne se contentaient pas de "rêver" un avenir, ni d'essayer n'importe quelle méthode issue de leur culture, leurs affaires ou leur politique - ils ont été proactifs en suivant l'ordre du jour du Père. C'est ce à quoi nous nous engageons.

02/2023

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Le Feu follet. (suivi de) Adieu à Gonzague

Maintenant, il savait tout le prix de Dorothée. Au fond de lui-même, il croyait qu'il avait gardé un pouvoir sur elle et qu'il pouvait la reprendre, si enfin il s'en donnait la peine. Et il ne pouvait pas croire que l'émoi qu'il ressentait ne fût pas communicatif. Elle avait l'air si bon, sur cette photo. Sa bouche répétait ce que disaient les yeux : une tendresse timide. Ses seins frêles disaient encore la même chose, et sa peau qui fuyait sous ses doigts, ses mains friables.

01/2012

ActuaLitté

Littérature française

Le Feu follet. suivi de Adieu à Gonzague

Alain, trentenaire désabusé, achève une cure de désintoxication dans une maison de santé pour neurasthéniques. Il déambule dans Paris, retrouve d'anciens amis, hante des soirées demi-mondaines, tente de renouer avec sa femme partie aux Etats-Unis, succombe de nouveau à la drogue, s'enferme dans sa chambre et se suicide. Avec "Le Feu follet", publié en 1931, c'est-à-dire entre la rupture avec André Breton et l'égarement dans le fascisme et l'antisémitisme, Drieu la Rochelle tente d'analyser la "décadence" de son époque à travers l'autopsie d'une conscience. Le roman perpétue la mémoire de l'écrivain Jacques Rigaut et continue cette littérature des petits matins tristes qui va d'Ernest Hemingway à Françoise Sagan. Il résume assez bien les thèmes et les obsessions de l'auteur : la méfiance envers les femmes, l'ubiquité des homosexuels et l'hostilité envers les juifs. L'"Adieu à Gonzague", qui sert de conclusion au volume, s'achève comme s'est achevé la vie de son auteur. "Le suicide, c'est la ressource des hommes dont le ressort a été rongé par la rouille, la rouille du quotidien. Ils sont nés pour l'action, mais ils ont retardé l'action ; alors l'action revient sur eux en retour de bâton. Le suicide, c'est un acte, l'acte de ceux qui n'ont pu en accomplir d'autres". - Pierre Drieu la Rochelle.

10/2023

ActuaLitté

Littérature française

Tientos. Suivi de L'image la plus grave de la joie

Ínigo de Satrústegui est un écrivain rare, dont la retenue et le scrupule d'écrire semblent en ces temps obsolètes. Ses textes ne s'étendent jamais au-delà de quelques pages. Souvent d'une densité et d'une beauté fulgurante, ils procèdent très exactement de ce dont ils traitent : d'une apparition. Leur objet n'est rien moins que la fragilité de notre sentiment d'être au monde, le primordial étonnement qui tout à la fois le fonde et s'en nourrit. Et le désir de rejoindre la profusion des formes et des matières auquel sourdement il s'accorde. L'esthétique qui se dessine alors vient fondre toute réflexion en mouvements, rythmes, images. : "Le concept peut bien avoir quitté les arts, il n'y a jamais été chez lui, mais eux, qui sont ce va-et-vient pris à l'origine, détiennent les clés de toute pensée". Les courts "essais" rassemblés ici mêlent souvenirs et spéculations devant les oeuvres et devant la vie : l'art d'Hubert Duprat, la crypte de la cathédrale d'Auxerre, des frontons basques, l'enterrement d'un grand-père, des ruines aimées, un bistrot, de fantomatiques études à Salamanque, l'or des années lointaines. Devant nous, épars, ils se tiennent, dans la cadence et dans la grâce. "Représente-toi ce que cela veut dire, mourir : n'avoir jamais été". Attrapée je ne sais où, enfant, dans un livre qui ne m'était pas destiné, cette phrase m'a imprimé par viol le sceau de la Ténèbre - mais encore, et comme un contrecoup, de tout se qui vient et qui subsiste. Rien d'autre peut-être, malgré la frappe et ma jeunesse, que de très ancien et de très fruste, trop éprouvé, trop usé ; pourtant cela se condensait peu à peu sans que je fusse en mesure d'en rendre compte, avec la frayeur et la joie, dans le double sentiment, plus précis au fil des années, que toujours ce qui semblerait d'abord s'offrir à mes yeux se creuserait de soi-même, me demeurerait étranger sans recours possible et que les paroles destinées à le rapprocher comme à le soutenir se disperseraient dans je ne sais quel vide et pourraient aussi bien aller s'appliquer ailleurs. I. de S.

11/2021

ActuaLitté

Documentaires jeunesse

Le Jeu de l'oie des monuments de Paris

Du XXe au Ier arrondissement, la spirale du jeu de l'oie déroule sous nos yeux deux mille ans de chefs d'œuvre. Un livre pour comprendre comment, de la Lutèce du Ier siècle au grand Paris d'aujourd'hui, Paris a grandi, et pour découvrir l'histoire des sites de " la plus belle ville du monde ".

04/2009

ActuaLitté

BD tout public

Alicia et le jeu de l'oie

Alicia déborde d'imagination. Peut-être un peu trop d'ailleurs. Par sa faute, elle et ses amis voient leur parc se transformer en gigantesque jeu de l'oie. Ces derniers peinent à cacher leur colère. Et pour cause, ils ont eux-mêmes été métamorphosés en oies. Mais bien vite, tous comprendront que c'est en se serrant les coudes qu'ils pourront venir à bout de cet étrange jeu de piste.

09/2012

ActuaLitté

BD tout public

Terre de feu, feux follets

Le bout du monde pour un nouveau départ. Début du XXe siècle. Bisons et Indiens ont déjà été quasiment exterminés par la marche de l'homme blanc des grandes plaines d'Amérique du Sud. C'est ici, au fin fond de la Patagonie, qu'Antoine et Maria Jiménez viennent travailler dans un ranch de gauchos, ces fameux cow-boys argentins. De nouveaux arrivants qui bousculent le quotidien de cet endroit sauvage où la vie est rude. Antoine, parce qu'il est peintre ; Maria, parce qu'elle est une femme. Très vite, les habitants du ranch perçoivent que le couple semble cacher des secrets inavouables. Qu'est-ce qui a bien pu les pousser à venir vivre ici, dans ce lieu austère et coupé du monde ? Fred Bernard s'associe au talentueux Eddy Vaccaro pour une histoire tout en subtilité dans les contrées sauvages de Patagonie. Un roman graphique à la fois rude et poétique, à l'image des paysages grandioses de la Terre de Feu.

11/2018

ActuaLitté

Théâtre

Le 6e continent précédé de Ancien malade des hôpitaux de Paris

Comment diable une famille obsédée par la propreté peut-elle, en trois générations, devenir la source de la plus gigantesque pollution de l'histoire de l'humanité ? La réponse est dans Le 6e Continent, drame familialo-planétaire, en trente mouvements qui conduisent au désastre. Il ne reste plus qu'à en rire. Cette nuit-là, le docteur Galvan trouva la foi, la perdit, la retrouva, la perdit à nouveau, et ainsi de suite car la nuit fut longue. Il fallait qu'il le raconte à quelqu'un. Désolé que ce soit vous.

10/2012

ActuaLitté

Poésie

Le Mariage du Ciel et de l'Enfer précédé de Le Livre de Thel et suivi de L'Evangile Eternel

Introduits par le Livre de Thel (1789), figure de la prise de conscience enfantine de la Mort, le Mariage du Ciel et de l Enfer (1793) et l'Évangile éternel (1818), réunis ici pour la première fois en seul volume, sont les deux " réécritures " blakiennes de la Torah juive et des Évangiles chrétiens. Blake l'affirme lui-même : il veut écrire une autre Bible - il va jusqu'à évoquer une " Bible de l'Enfer ". Messie négatif, transgresse-t-il la " loi " pour mieux l'affirmer ? De quel " Exil " serait-il la promesse enfin tenue ? Au-delà des " influences " et des " sens ", qu'est-ce qui motive le poète ? Blake n'est pas, comme le voulut Bataille, un poète du Mal. Il " montre " le Mal, mais c'est pour le fondre dans la Contradiction universelle, pour démontrer qu'il mène à la possibilité du Bien ! Il s'en prend vigoureusement aux " institutions ", mais sa Bible noire et son Evangile blanc sont des approches poétiques et mystiques qui dessinent les contours de la même Loi fondamentale : il y a du symbolique et ce champ est la dimension et l'espace du Père. Excellent connaisseur de la Bible et de la Kabbale - jusqu'à apprendre l'hébreu pour les lire dans le texte -, loin de vouloir brûler les Livres, il en rappelle l'évidence poétique. Le feu qui y brille est celui de la révolte intérieure, de l'aspiration à l'Absolu, l'appel sans fin à la transgression suprême et quotidienne. Alain Suied.

09/2004

ActuaLitté

Droit

Mélanges offerts à Geneviève Pignarre. Un droit en perpétuel mouvement

Le mouvement. Tel est bien le terme qui qualifie le mieux Geneviève Pignarre et son oeuvre. Avant tout le mouvement des idées, mouvement dans lequel elle s'est impliquée, avec son inextinguible curiosité qui lui aura fait sillonner les parages les plus variés du droit et du globe : du droit social au droit des obligations, en passant par le droit de la famille et la théorie du droit ; de Montpellier à Chambéry, de l'Argentine au Japon et bien d'autres destinations au gré de colloques et soutenances de thèses. Du mouvement, Geneviève Pignarre en aura insufflé à l'Université, où ses étudiants et ses collègues ont pu tirer bénéfice de sa formidable capacité de remise en question et d'innovation. La grande variété des contributions ici rassemblées est une manière d'hommage à son bouillonnant éclectisme. Ses collègues, amis et proches lui offrent des études qui sont bien souvent autant de clins d'oeil à des travaux ou souvenirs communs, et qui permettront au lecteur curieux de faire un pas de côté pour contempler le mouvement perpétuel du droit.

10/2018

ActuaLitté

Philosophie

Demeure. Pour échapper à l'ère du mouvement perpétuel

Derrière l'accélération partout constatée de nos vies individuelles et de notre existence sociale, il est un phénomène plus essentiel encore, qui est devenu l'horizon absolu de la conscience occidentale : le changement était, à l'âge classique, une transition entre deux moments de stabilité. Mais notre civilisation semble entrée, avec la modernité, dans une nouvelle ère, qui fait du mouvement la loi universelle. Si la vie est évolution, si l'économie est croissance, si la politique est progrès, tout ce qui ne se transforme pas doit disparaître. S'adapter, se réformer, rester dynamique, voilà nos vertus cardinales ; la mode remplace tous nos critères, le flux prend la place de l'être, et le chiffre de la lettre. Alors que la crise contemporaine qui touche le monde occidental porte le symptôme d'une forme d'épuisement intérieur, et alors que notre rapport à l'accélération actuelle des innovations technologiques sera le grand défi politique des années à venir, il importe d'interroger, de façon à la fois approfondie et concrète, le déséquilibre créé par cette incapacité au repos, par cet oubli des stabilités les plus nécessaires à nos vies. Afin de redécouvrir ce que notre fascination pour le mouvement nous avait fait oublier : l'essentiel de nos existences se trouve peut-être bien plus dans ce qui est reçu et transmis, que dans ce qui est transformé. Et ce qui donne sens aux changements que nous pouvons apporter, ce ne peut être que la stabilité d'un but qui seul mérite notre effort. Il n'est pas de création spontanée qui s'épanouisse sans racines, pas de voyage vers l'ailleurs qui ne suppose un domaine familier, pas de société qui s'améliore sans chercher le bien dans ce qu'il a d'éternel. Ce qui rend possible le mouvement de toute vie, et ce qui lui donne un sens, c'est toujours ce qui demeure.

10/2018

ActuaLitté

Poésie

Algérie - Terre de feu - Terre de fer

En Terre de Feu, une Déesse, Nedjma, a pris Ayur pour amant, en amour d'Algérie. Une Reine a préféré Medghis, pour dot la liberté de son culte, de sa cité ! Le fer pour lance ou épée, le barbe pour monture de libération et " L'Appel des Monts " pour les Partisans de la liberté ! Le recueil est une " Note bleue " de chants traditionnels, poèmes de vie et de martyre, reconstituant cette fantastique atmosphère de l'Homme libre, l'Homme bleu, " Izreg Khouya ", en quête de puissance et de liberté, pour lui, pour son Algérie !

04/2024

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le farfadet de Kilmeen. Suivi de Au coin du feu de tourbe

Ce volume présente pour la première fois le conte original accompagné de la suite des merveilleuses aventures du farfadet, Au coin du feu de tourbe (paru en feuilleton dans le Irish Weekly Independant du 12 mars au 16 avril 1910), totalement inédit à ce jour. En lisant les aventures du farfadet de Kilmeen, pourchassé pour ses pansues marmites d'or, le lecteur ne manquera pas de remarquer que l'humour et la satire se disputent l'âme du lecteur jusqu'à l'heureux épilogue des contes de Noël. L'oeuvre de Seumas O'Kelly est associée à maintes grandes figures de la littérature irlandaise (Yeats, Joyce, Stephens). Mort en 1918, il est l'auteur de deux romans, dont le célèbre La tombe du tisserand, récemment édité en français par les éditions Attila. La traduction du présent ouvrage, Le Farfadet de Kilmeen, est de Patrick Reumaux, traducteur également de Flann O'Brien et Le Fanu, E. Lee Masters et Emily Dickinson, des frère et soeurs Brontë dans Le monde du dessous aux éditions Anabet.

11/2009