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L'innommable (Agahomamunwa). Un récit du génocide des Tutsi

Extraits

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Histoire internationale

Rwanda : un génocide en questions

Bernard Lugan, universitaire, est professeur à l'Ecole de Guerre à Paris et il enseigne aux Ecoles de Saint-Cyr-Coëtquidan. Il est conférencier à l'IHEDN et expert auprès du TPIR (Tribunal Pénal International pour le Rwanda-ONU). Il édite la revue par internet l'Afrique Réelle.

01/2014

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Historique

Une histoire du génocide des Arméniens

1915. Si la situation politique est tendue dans l'Empire Ottoman depuis de nombreuses années, les populations turques et arméniennes vivent dans une entente cordiale à Dendil, petit village de montagne où réside la famille Hagopian, composée des parents Arakel et Vartouhie, et des enfants Mikael et Anouche. Mais tandis que les puissances européennes s'étripent dans les tranchées, un plan d'extermination général des Arméniens est mis en place par le gouvernement ottoman. Arakel, comme tous les Arméniens du village, est faussement mobilisé pour participer à la guerre et sera fusillé par les Ottomans, tandis que Vartouhie et Anouche sont forcées de rejoindre les longues files de déportation à travers le désert. Mikael, condamné à vivre caché à Dendil, parviendra-t-il à retrouver sa famille ? En présentant le quotidien d'une famille arménienne brisée par les déportations, la bande dessinée nous plonge avec émotion dans l'une des plus grandes tragédies du XXe siècle. Les pages documentaires, illustrées de photographies d'archives donnent à voir l'ampleur du massacre orchestré par les autorités ottomanes. Un album essentiel pour tout comprendre et entretenir la mémoire.

09/2022

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Histoire internationale

Srebrenica. Un génocide annoncé

Ce sont plus de huit mille hommes de la zone de sécurité de Srebrenica (soi-disant protégée par l'ONU), que les forces de Milosevic, Karadzic et Mladic ont exécutés en quelques jours, en juillet 1995. A deux heures et demi de Paris, ce massacre est le plus important commis en Europe depuis les crimes nazis. Le dernier génocide européen du XXe siècle. Des politiques, diplomates et militaires interrogés par l'auteur ont avoué les lâchetés et les complicités qui ont laissé le crime s'accomplir. Depuis, le mensonge officiel " On ne savait pas, on ne pouvait pas savoir " n'a plus cours : en fait, la chute de l'enclave était prévue et les massacres prévisibles. Pas un responsable qui n'ait su qu'ils étaient en cours, alors qu'il était temps de sauver des milliers de vies humaines. Mais pas un ne tentera de les arrêter. Entre raisons, secrets et crimes d'Etat, Srebrenica, un génocide annoncé révèle un scandale politique dans lequel sont impliqués l'ONU de Boutros Boutros-Ghali et de Kofi Annan, et une communauté internationale dont les dirigeants sont alors François Mitterrand, John Major et Bill Clinton ; mais aussi la " chambre sans vue " du Conseil de sécurité, les Services secrets, les mafias balkaniques, et la propagande de la presse révisionniste. Telle une enquête policière implacable, il démontre la trahison internationale et accuse les coupables.

09/2005

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Histoire internationale

Mémorial du génocide des Arméniens

Un siècle après le génocide arménien qui a fait 1,2 million de morts, l'Etat turc pratique toujours le négationnisme. Le Mémorial, fruit des recherches de deux spécialistes de la question, rassemble en un projet ambitieux la totalité des connaissances actuelles sous forme d'illustrations, de tableaux démographiques, de fac-similés de textes législatifs originaux et de discours officiels traduits et accompagnés des commentaires et analyses des auteurs. Il s'organise chronologiquement : " La genèse du processus et le contexte de guerre (juillet 1914 - mars 1915) " expose les événements politiques et militaires de la période, les choix législatifs (projet de réforme des provinces) et économiques (campagnes de boycott des entreprises grecques et arméniennes) constituant le creuset qui amènera les premiers massacres puis les premières déportations. " Le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman (avril 1915 - décembre 1916) " présente la carte générale des axes de déportation et celle des principaux sites d'extermination. Elles sont accompagnées de la description minutieuse, région par région, de la première phase du génocide puis d'un ensemble consacré aux camps de concentration et d'extermination : leur organisation (camps du chemin de fer de Bagdad, camp d'Alep, camp de l'Euphrate), les témoignages de survivants, les sauveteurs. " Après le génocide, éradication et conséquences (1971-1923) " décrit les ultimes massacres dans le Caucase et en Azerbaïdjan persan puis revient sur la fin de l'Empire Ottoman pour se terminer sur les débats, jugements et procès qui se déroulent du côté des bourreaux, la situation des rescapés, des orphelins et le sort des biens abandonnés du côté des victimes.

11/2014

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Romans policiers

Sortir indemne de l'enfer du génocide. La vérité libératrice des victimes et des auteurs du génocide

"Le pays se trouvait alors sous une pluie battante comme à chaque mois d'avril. Mais, cette année-ci, toutes les rivières étaient rouges, leurs eaux mélangées avec le sang humain : le nettoyage ethnique contre les Tutsi avait commencé." Ce roman réaliste nous montre que quand le mensonge s'installe dans une famille humaine et se développe à l'air libre sans être arrêté, il arrive à opprimer celle-ci et l'amène quelquefois à l'horreur. Quand la vérité est révélée, elle délivre avant tout la personne qui a eu le courage de la témoigner et libère en même temps beaucoup de ses frères humains.

06/2021

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Histoire internationale

Sur les origines du génocide contre les Tutsi. Tome 1, La fausse théorie de peuplement initial au Rwanda

"L'Histoire nous interpelle et nous enjoint de tourner le dos à l'ethnisme de fabrication colonialo-missionnaire. Uni dans sa réalité sociologique, notre peuple fut toutefois flanqué d'une fausse image de désunion, que les Pères Blancs présentèrent comme vraie aux yeux du monde entier, à travers une falsification voulue et calculée de notre histoire orale vieille de bientôt 10 siècles". La principale préoccupation de l'auteur est de voir congédiée pour toujours l'idéologie du génocide contre les Tutsi. En vue d'une réconciliation sincère et véritable, fondée sur la vérité historique. Aussi l'auteur compte-t-il présenter dans son prochain livre, la définition exacte jusque-là inexistante de cette terrible idéologie tutsicide.

12/2019

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Histoire internationale

L'ONU face au génocide rwandais. Le silence des machettes

En 1994, cinquante ans après la fin de la seconde guerre mondiale et de la Shoah, le génocide des Tutsi au Rwanda avait lieu. Au coeur de cette crise majeure, l'opération de maintien de la paix appelée MINUAR illustra l'impuissance de la communauté internationale à faire face au crime de génocide. Plutôt qu'un pieux "plus jamais ça", ce livre propose de comprendre l'attitude de la communauté internationale face au "dernier génocide du siècle". En adoptant une optique militaire et géostratégique pour appréhender le génocide rwandais, il s'agit ici d'analyser de l'intérieur les limites et enjeux d'une mission de maintien de la paix dans une situation dramatique. Les multiples sources, primaires ou secondaires, ici convoquées permettent de proposer un point de vue novateur sur un génocide largement méconnu en France. Cela permettra, au mieux, d'en tirer des enseignements qui puissent profiter à la prévention des génocides à venir.

11/2012

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Histoire internationale

Le dernier Tutsi

A douze ans, Charles a vu ce que des yeux ne devraient jamais voir : l'extermination des siens. Avril 1994. Son pays, le Rwanda, bascule dans l'horreur et la folie criminelle. Son père et son oncle sont assassinés devant lui ; sa mère, ses frères, ses soeurs, jetés vivants dans des fosses. Comme tous les Tutsi de son village. Comme tous les autres Tutsi du pays. Tous sauf Charles. Ses bourreaux décident de faire de lui le symbole du génocide en marche. Il sera "le dernier Tutsi", celui que l'on tuera lorsque le "travail" sera terminé. Lorsque tous les autres auront été éliminés. Un mort en sursis. Le témoignage de Charles nous plonge dans ce qui fut l'une des plus grandes tragédies du siècle passé : le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda.

03/2019

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Policiers

Le génocide des cerveaux

Le terrorisme a encore frappé la France. Un «génocide silencieux», comme l’a surnommé la ministre de l’Intérieur. Quinze mille victimes. Alors que le président essaye d’apaiser le peuple, Flora Jung, la secrétaire générale aux affaires étrangères assassine cinq de ses six enfants avec une drogue, jadis mis au point par un chercheur national-socialiste. Outre son rôle meurtrier, l’AZ-4 est aussi utilisé pour guérir la plus menaçante des maladies du siècle, la maladie de l’oubli. Dans sa course à la recherche du mobile de ces meurtres, la commissaire Mélina Gigarri, accompagnée de son ami Tommy, découvrira une corrélation entre l’antisémitisme qui règne dans le monde et le traitement pour soigner la maladie de l’oubli. Une corrélation qui pourrait bien remettre en cause les fondements du parti le plus meurtrier de l’histoire.

11/2015

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Littérature française

Après la pluie d'avril

1994, au lendemain du génocide des Tutsi, Isabelle Darras, jeune journaliste, se porte volontaire pour partir au Zaïre (aujourd'hui République démocratique du Congo), dans un camp de réfugiés rwandais. Depuis, une question la hante : comment vit-on quand on a traversé le pire, enfant ou adolescent ? Trente ans après, l'autrice se rend au Rwanda pour y retrouver celles et ceux dont l'enfance ou l'adolescence a été bouleversée par l'extermination des Tutsi. De rencontre en rencontre, elle tisse souvenirs traumatiques, projets de vie et présent pétri de rage et d'espérance en un récit profondément émouvant. Celui-ci retrace ce génocide, dans lequel la France porte une lourde responsabilité, mais dessine aussi les chemins inattendus de la lumière après l'horreur.

03/2024

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Théâtre

Le théâtre innommable de Samuel Beckett

Cet ouvrage contient une étude approfondie des pièces de théâtre, ainsi que des autres ouvrages et de l'auto-traduction de Samuel Barclay Beckett qui veut rompre avec le théâtre qui "plaît". Beckett cherche à trouver une nouvelle musique dans l'autre langue. Son auto-traduction surgit comme une flèche qui va droit au but. Les mots qu'il prend pour des notes de musique sont manipulés par lui comme s'ils étaient des marionnettes. L'écriture de Beckett ressemble à la musique de jazz et son théâtre à ce creuset poétique-culturel- linguistiquephilosophique. Ses dons de poète, sa sensibilité, sa connaissance intime des arts, de la peinture et de la musique, son adresse intellectuelle, son ingéniosité à faire une bonne synthèse entre la composante visuelle et la composante sonore, textuelle et musicale dans un univers mythique et fantastique, lui permettent de raturer les lignes de démarcation des genres artistiques. L'identité du théâtre beckettien émerge de sa différence et de sa volonté de se dépasser ainsi que de se libérer de l'obsession de se refermer...

04/2012

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Policiers

Les cancrelats à coups de machette

6 avril 1994. Les présidents rwandais et burundais meurent dans l'attentat visant l'avion présidentiel rwandais. Dès lors le massacre des Tutsis, les cancrelats, les cafards, par les Hutus peut commencer. Cent jours vont s'en suivre lors desquels 800 000 à un million de Tutsis et de Hutus modérés vont être exécutés. "Il est certain que plus d'un dignitaire nazi doit se retourner dans sa tombe en voyant ce que les Hutus ont réussi à faire en si peu de temps. Avec des machettes et quelques fusils", dira l'un des enquêteurs lancés à la poursuite de François Gatama, ex-boxeur tutsi, rescapé du génocide et qui a décidé de se venger, vingt ans après, de ceux qui ont assassiné les siens. On ne saura sans doute jamais qui sont les véritables responsables du génocide Rwandais, ceux-ci ayant sans doute été aidés par quelque puissance occidentale, par quelque enjeu stratégique, économique ou idéologique dépassant les frontières du pays des mille collines. L'histoire officielle ne juge jamais complètement les coupables. Chacun décidera. Certains tenteront de faire justice eux-mêmes. D'autres essaieront de les en empêcher.

04/2018

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Histoire internationale

Arménie 1915 . Un génocide exemplaire

Quand ce livre parut pour la première fois en 1975, c'était aussi la première fois que le génocide subi par le peuple arménien en 1915 était relaté en français. Ce fait historique a pourtant encore bien du mal à trouver sa place dans l'histoire du XXe siècle, même si depuis quelques années un mouvement puissant l'a fait reconnaître de tous... à l'exception des auteurs du crime ! La République turque continue toujours en effet de nier la responsabilité de ses prédécesseurs jeunes turcs, au point d'avoir maintenu comme délit dans son code pénal - même révisé récemment pour faciliter son adhésion à l'Union européenne - le seul fait de nommer le génocide arménien. Aussi n'est-il pas indifférent que l'Année de l'Arménie en France ait accordé son label à la réédition d'un ouvrage précurseur sur ce génocide que la loi française a reconnu comme tel en 2001. C'était aussi l'occasion de revenir, par une réflexion historique et politique inédite, sur tous les développements de la question arménienne en France depuis les années soixante jusqu'à aujourd'hui.

10/2006

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Histoire internationale

Génocide. Anatomie d'un crime

Génocide. Ce néologisme, créé par Rafael Lemkin en 1943 pour signifier la destruction des Juifs d'Europe, assassinés pour ce qu'ils étaient, n'appartient hélas pas au passé. Avant la Shoah, le monde avait été témoin du génocide des Arméniens en 1915 ; plus près de nous, en 1994, les Tutsi furent également les victimes de ces destructions de masse. Yves Ternon s'est consacré depuis les années 1960 à l'étude de la médecine allemande sous le national-socialisme. Il est depuis devenu un historien de premier plan sur la question du crime de génocide. Cet ouvrage, qui constitue la synthèse de ses recherches sur la question, est consacré dans un premier temps à "décortiquer "les sources idéologiques, juridiques et historiques ; dans un second temps, aux paramètres ayant conduit à leur application visant à la destruction du peuple arménien de l'Empire ottoman, des Juifs d'Europe et des Tutsi du Rwanda. La préface de l'historienne Annette Becker revient sur le parcours d'Yves Ternon, parcours ayant abouti à cette réflexion autour de la genèse du racisme biologique et du crime de génocide. Une réflexion nécessaire à l'heure où le monde est de nouveau plongé dans d'autres formes de violences.

05/2016

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Sciences politiques

L'illusion mythomaniaque du Génocide des Laris au Congo

L'illusion mythomaniaque du Génocide des Laris au Congo est un livre particulier, non polémogène, mais à visée essentiellement argumentative et contre-argumentative pour décrypter tes incongruités de l'ouvrage qu'il évoque, écrit par Dominique Kounkou. L'auteur s'insurge contre une rhétorique fallacieusement élogieuse d'une ethnie (les Laris) et dangereusement ségrégationniste et diffamatoire des autres composantes de la communauté nationale fortement déshumanisées et dépréciées. Il voit dans la démarche de Dominique Kounkou une dénégation de sa qualité de citoyen du Congo-Brazzaville, tout en décelant chez cet auteur une rhétorique mythomaniaque fondée sur des illusions et non sur la véracité des faits dans la qualification de la " crise du Pool " et du " génocide des Laris au Congo ". Tout en cherchant à prévenir les Congolais de la dangerosité des thèses de l'auteur du livre incriminé, Clotaire Ouelo Louangou pense avec lucidité que de telles allégations mettent à mal le pacte républicain et sont susceptibles de freiner le processus actuel de pacification du département du Pool, d'une part, et d'intégration psycho-sociopolitique des différentes composantes de la trame nationale, d'autre part. Ce qui le conduit tout naturellement à regretter qu'une telle rhétorique fondée sur l'émotivité et la haine soit basée sur l'argumentation ad hominem avec pour corollaire le risque de ramener le pays vers des temps révolus, ceux des funestes pogroms interethniques longtemps décriés. En citoyen averti, it lance un appel pour une citoyenneté responsable autour des valeurs de la république en danger, élément essentiel qui fonde une rhétorique basée sur le logos et une éthique pour le "mieux-vivre-ensemble" des Congolais.

05/2019

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Beaux arts

Rwanda, entre crise morale et malaise esthétique. Les médias, la photographie et le cinéma à l'épreuve du génocide des Tutsi (1994-2014)

Une réflexion historique et théorique, aux confins de l'esthétique et du politique, sur la place décisive des images et sur les pouvoirs et les limites de la représentation, à l'épreuve du dernier génocide du XXe siècle.

03/2014

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Rwanda

Le genre humain N° 62 : Le Génocide des Tutsi au Rwanda (1959-2023). Devoir de recherche et droit à la vérité

Les responsabilités internationales, et françaises tout particulièrement, qui ont rendu possible ce génocide "prévisible" , selon les mots du rapport Muse de 2021, ont été objectivées. Les recherches récentes montrent que l'entreprise criminelle aurait pu être stoppée, même au début de la phase paroxystique engagée quelques heures après l'attentat contre l'avion présidentiel le 6 avril 1994. Cet engrenage vers l'extermination planifiée des Tutsi a été dans le même temps - on le sait avec le rapport Duclert -, combattu par des agents de l'Etat de la République française, par des chercheurs, journalistes, citoyens. Leurs engagements sont ici appréhendés à travers des portraits, des analyses en profondeur et des documents d'époque. Il importe de réfléchir au sens de l'événement incommensurable qu'est le génocide des Tutsi, de rechercher les traces insondables qu'il dépose dans les sociétés, de penser l'impératif de prévention pour éviter la répétition de l'histoire tragique, de s'interroger enfin sur les raisons de la faillite collective de n'avoir pu empêcher la catastrophe. Malgré les connaissances acquises sur le génocide des Arméniens et sur la Shoah, malgré les alertes nombreuses, la France et la communauté internationale ont laissé le processus génocidaire aller jusqu'à son terme au Rwanda. Des chercheurs français, rwandais, d'Europe et d'Afrique, se sont réunis pour composer ce volume du Genre humain. Ils se reconnaissent dans le devoir de recherche exigeant une quête déterminée, implacable, de la vérité historique. Des sources nouvelles, des sujets renouvelés, des faits démontrés livrent un important savoir, qui paraît un an avant la trentième commémoration du génocide, fragment d'une histoire commune désormais possible. Vincent Duclert

03/2023

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Critique littéraire

Ce que le récit ne dit pas. Récits du secret, récits de l'insoluble

Si l'art occidental du récit semble s'être traditionnellement construit autour des notions de causalité et d'enchaînement logique des événements, comme Aristote le définit dans sa Poétique, on peut se demander s'il n'a pas connu des formes alternatives de narration. C'est là l'objet de ce livre qui propose une réflexion sur ces possibles alternatives, au travers d'un riche corpus d'oeuvres des XXe et XXIe siècle, à savoir des études de récits (romans et nouvelles) français et étrangers (Europe, Afrique, Etats-Unis), mais également des oeuvres cinématographiques contemporaines. Ces oeuvres peuvent prendre la forme d'une intrigue comme énigme à résoudre, grâce à des procédés tels que l'ellipse, la répétition ou la vérité cachée entre les lignes, difficile à saisir à la première lecture. Mais les récits peuvent également rester des questions sans réponse, où le blanc, le manque sont impossibles à combler, malgré toutes les tentatives du lecteur pour trouver la clé du mystère. L'indicible du traumatisme, l'horreur de la violence, l'impossibilité de reconstruire le passé, le lourd secret de famille, la dénonciation de la parole comme un artifice vain pour saisir la logique et le sens des faits advenus voire l'essence même du réel... Voilà autant de pistes que ce livre explore, montrant comment l'énigme, qu'elle soit résolue ou bien qu'elle résiste aux stratégies de résolution, peut engager à la fois une réflexion sur l'écriture et la lecture.

10/2015

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Histoire internationale

Par-delà le génocide

Cette année 2014 marque les 20 ans du funeste Génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda. Nouvelle occasion de commémorer tous les Rwandais morts dans l'injustice la plus totale. Occasion, précisément, de rappeler que plusieurs dizaines de milliers d'entre eux ont été les victimes de violences meurtrières commises en parallèle au Génocide entre 1990 et 2000. L'Armée patriotique rwandaise de l'actuel président Paul Kagame en fut la première responsable, assistée dans bien des cas par des civils Tutsi rescapés du Génocide ou fraîchement rapatriés. Avec deux décennies de recul, dix-sept témoins ou victimes de ces tueries décrites pour beaucoup comme systématiques et planifiées partagent leurs états d'âmes. En autant de récits précis, poignants, effrayants. Ils ont saisi la chance qui leur était offerte de raconter à la face du monde l'autre histoire récente du Rwanda, celle que les autorités voudraient pouvoir effacer. Il reste urgent, aujourd'hui, de dire toute la vérité pour entrevoir la réconciliation.

03/2014

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Histoire internationale

Moi, le dernier Tutsi

A douze ans, Charles a vu ce que des yeux ne devraient jamais voir : l'extermination des siens. Avril 1994. Son pays, le Rwanda, bascule dans l'horreur et la folie criminelle. Son père et son oncle sont assassinés devant lui ; sa mère, ses frères, ses soeurs, jetés vivants dans des fosses. Comme tous les Tutsi de son village. Comme tous les autres Tutsi du pays. Tous sauf Charles. Ses bourreaux décident de faire de lui le symbole du génocide en marche. Il sera "le dernier Tutsi", celui que l'on tuera lorsque le "travail" sera terminé. Lorsque tous les autres auront été éliminés. Un mort en sursis. Le témoignage de Charles Habonimana nous plonge dans ce qui fut l'une des plus grandes tragédies du siècle passé : le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda.

10/2020

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Histoire internationale

La Nuit rwandaise n°8 : La France a participé au génocide. 20 ans de déni, ça suffit !

La France a participé au génocide des Tutsi. 20 ans de déni, ça suffit ! 8eme numéro de la revue annuelle La Nuit rwandaise. Alors que se dessine de plus en plus clairement le tableau dévoilant l'ampleur des complicités - et de la participation directe - de la France dans le génocide des Tutsi du Rwanda, le 8eme numéro de la revue fait le point sur l'état des savoirs sur la question. En plus des dossiers et rubriques habituelles de la revue, deux importants dossiers : Une saison au Congo : Retour sur la guerre de l'ONU, au Kivu. Guillaume Ancel, qui a quitté l'armée française en 2005 avec le grade de lieutenant-colonel, apportait début avril un nouvel éclairage sur l'opération Turquoise (23 juin-22 août 1994), auquel il a pris part, et sur le soutien apporté par la France aux forces génocidaires, au Congo (ex-Zaïre) : "En leur livrant des dizaines de milliers d'armes, nous avons transformé les camps de réfugiés du Zaïre en base militaire. On a clairement été à l'origine d'une continuation des combats qui ont fait des centaines de milliers de morts". Et qui continuent à en faire, vingt ans après, comme on le verra dans ce dossier supervisé par L'Agence d'information. Art et Mémoire : Pour ce numéro spécial, illustré par Bruce Clarke, vingt ans après la commission du génocide des Tutsi et quatorze ans après le projet "Ecrire par devoir de mémoire" , sont également publiées les réflexions des auteurs et artistes du projet Fest'Afrika sur leur rencontre avec le Rwanda et la tragédie du génocide. En mémoire de toutes les victimes rwandaises du racisme et de la haine, et en hommage à Théogène Karabayinga. Mais le génocide des Tutsi a-t-il duré 100 jours, en 1994, ou trentre ans ? Un génocide oublié. Est également ouvert, dans ce numéro, avec un texte de Jean-Luc Galabert, écrit à l'occasion de la cinquantième commémoration des massacres génocidaires contre les Tutsi en 1963-1964, un dossier sur les "premières vagues génocidaires" au Rwanda. Témoignages & Documents : Ce numéro ouvre également deux rubriques à part entière à partir de contributions extérieures ; ainsi nous lançons un appel pour ceux qui veulent répercuter leur témoignage et/ou des documents d'archives autour du génocide des Tutsi.

04/2014

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Droit

Le génocide en droit à l'épreuve du génocide de l'émotion. Cas de la République du Congo

" Puisqu'il faut témoigner sur le génocide, parler de notre histoire, et puisque nous avons tous vécu les mêmes faits, parlons-en donc sans tabous. Parlons-en dans nos langues communes, sans interprètes ni traducteurs. Témoignons de ce qui s'est passé réellement dans notre pays, au sein de notre peuple. [...] Seulement, que celui qui s'engage à témoigner ne rapporte que ce qu'il sait, ce qu'il a vécu, ce qu'il a vu ou entendu. Surtout, íl lui faut respecter cette directive du professeur Théophile Obenga : " Celui qui doit témoigner de l'histoire doit justifier de la compétence, de l'autorité et de la légitimité. " C'est en ces termes qu'en décidant de répondre à Nsaku Kimbembe et à Dominique Kounkou sur le Génocide des Lani, A. C. Makosso invite ses compatriotes à dépassionner le débat, à enrichir le témoignage de l'histoire et à s'abstenir de la symétrie, de la contamination et de " l'idéologie de la haine ". Prenant à son compte ce propos d'Albert Camus : " Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde ", A. C. Makosso pense que les intellectuels doivent s'interdire de galvauder la notion de génocide, par respect pour ceux qui, dans l'histoire, ont été victimes de ce crime sans nom, que Winston Churchill n'avait pas pu qualifier, interpellant ainsi la conscience de Raphaël Lemkin, obligé de réfléchir longuement pour trouver le mot que l'on veut tourner en dérision, de nos jours, à l'effet d'instrumentaliser l'émotion des populations à des fins inavouées.

02/2019

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Arménie

1915, le génocide des Arméniens

Les spécialistes Gérard Chaliand et Yves Ternon présentent une synthèse documentée et mise à jour sur le Génocide arménien de 1915. Un livre de référence, par deux des meilleurs spécialistes Reconnu après une longue lutte de procédure par la sous-commission des Droits de l'homme des Nations unies en 1986 et par le Conseil de l'Europe l'année suivante, et plus récemment par le président américain Joe Biden, le génocide des Arméniens (1915) est toujours nié par l'Etat turc. Cet ouvrage éclaire et met en perspective la déportation et les massacres en masse des populations arméniennes d'Anatolie exécutées durant la Première Guerre mondiale par le gouvernement jeune turc. Le cheminement qui a ramené l'attention sur ce génocide et sa reconnaissance par diverses instances internationales est également décrit et analysé. Enfin, Gérard Chaliand et Yves Témoin, en marge de leurs contributions respectives, ont rassemblé un choix de documents et d'archives allemandes, américaines et britanniques qui établissent les faits et décrivent l'assassinat d'une nation. Première édition : Complexe, 2006. Une postface inédite fait le point sur les avancées historiographiques et diplomatiques au cours des quinze dernières années.

04/2022

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Rwanda

Apaiser la mémoire. Conversation avec mon frère Jean

Tordre le cou à l'idée que le génocide des Tutsi du Rwanda fut le résultat d'un conflit tribal, d'une guerre de clans ; s'élever contre l'effroyable réduction de la victime au bourreau qui fut le fait du gouvernement français de l'époque, facilitant ainsi l'horreur génocidaire, c'est ce à quoi s'emploie à travers l'écriture, la rescapée de l'innommable, pour une deuxième fois. Nous rendre à une humanité, voilà la vertu de ce texte poignant. Il va bien au-delà d'un témoignage, puisqu'Adélaïde Mukantabana, avec un rare talent, arrive à évoquer les siens. En ce "pays aux mille collines" revivent pour nous sa famille massacrée et surtout son frère chéri, Jean, celui qui sut toujours la guider, la protéger, aiguiser sa sensibilité et sa lucidité. Recension d'Anne-Marie Lagarde.

02/2022

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Criminalité

L'écho des ombres. Récit d'un survivant

" Mon entourage au départ me dit que j'ai rêvé et cette pensée me réconforte beaucoup. Je me dis : "C'est bon, ce n'était qu'un mauvais rêve. ' Malheureusement, la vérité me rattrape forcément avec les visages fermés aussi autour de moi. Avec l'absence surtout. Pourquoi mes parents, mon frère et ma soeur ne sont pas à mes côtés ? " Dans la nuit du 5 au 6 octobre 1983, la famille Labrousse est massacrée à son domicile de Saint-Martin-le-Noeud, dans l'Oise. L'assassin, garçon-charcutier de son état, tue d'abord Caroline l'aînée des enfants Labrousse qui quelques jours avant a mis fi n à leur relation sentimentale. Ce soir-là, il poignarde aussi mortellement la mère de Caroline, Franciane, son père Jean-Jacques, son petit frère Fabrice et les grands-parents maternels. Un seul en réchappe miraculeusement : Jean-Yves. Il a 15 ans. Quarante ans plus tard, pour la première fois, il livre son témoignage grâce à sa fille Camille et à la journaliste Constance Bostoen qui l'ont aidé à écrire ce récit poignant. Le récit d'un rescapé, d'un homme presque ordinaire, qui encore aujourd'hui, tout en étant "multi-dys", tente de se reconstruire, de comprendre sans pouvoir l'oublier cette nuit de cauchemar, cette nuit qui a bouleversé sa vie. Collection Jacques Dallest

10/2023

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Histoire internationale

Le génocide des Laris au Congo

Le génocide est un fléau pour l'humanité ; les Laris au Congo le savent très bien. Ils ne meurent que de génocide, jamais de mort naturelle ! Dans toute l'histoire politique du Congo, ils ont connu persécutions, crimes et génocide. Pour une première fois un ouvrage parle d'eux, de l'idéologie de la haine qui a justifié la programmation de leur extermination. Qu'on les haïsse est une chose, mais qu'on leur enlève le droit à l'existence de père en fils, cela dépasse la ligne rouge. L'auteur, au moyen d'une enquête en continu, découvre que l'illusion de l'impunité de Sassou Nguesso, de son fils Christel et de tous les exécuteurs d'ordres les pousse à commettre des crimes de sang et des crimes économiques. En outre, quelle est la responsabilité des industries pétrolières ? Les présidents français et les réseaux financés par l'argent des Congolais, détournés par Sassou et son fils Christel, ne seraient-ils pas les complices de ce vaste génocide des Laris ? Au père, le sang des Congolais ; au fils, l'argent du sang des Congolais !

09/2018

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1981 à 1995

La France, le Rwanda et le génocide des Tutsi (1990-1994). Rapport remis au président de la République le 26 mars 2021

Le 7 avril 2021, la France a commémoré le 27e anniversaire du génocide des Tutsi. En cent jours, cet événement tragique, que la communauté internationale n'a pas su empêcher, faisait près d'un million de victimes. Conformément à l'engagement du Président de la République en 2018, une Commission d'étude dirigée par Vincent Duclert a consulté l'ensemble des fonds d'archives françaises relatifs à la période pré-génocidaire et à celle du génocide lui-même et a rédigé un rapport en toute impartialité grâce à un accès à titre exceptionnel, personnel et confidentiel aux documents secret-défense. Cette démarche souhaite ainsi réunir les conditions de l'expression d'une vérité historique et consacre la place du génocide des Tutsi dans la mémoire collective française

05/2021

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Littérature francophone

Tendres amours à l'ombre d'un génocide

Burundi, année 1988, seize années après le génocide. Dans la famille de Keza Arlette, le père fait régner la terreur. Keza ne comprend pas pourquoi il agit ainsi. Mais à l'âge de quinze ans, elle apprend que cet homme n'est pas son père biologique. Lors d'une crise de violence, l'homme tabasse si fort sa femme qu'elle se retrouve hospitalisée. Sur son lit d'hôpital, elle donne alors un indice à sa fille sur l'identité de son vrai père avant de s'éteindre dans ses bras... Bouleversée et désespérée, l'adolescente n'a plus qu'une seule obsession : retrouver son père biologique. Elle se lance alors frénétiquement dans cette recherche, sans se douter que, ce faisant, elle se plongerait dans la tragédie du génocide de 1972 qui a décimé les Hutus du pays et endeuillé son village. La consternation ne la décourage pas et elle poursuit ses recherches. En suivant Keza jusqu'au mont Kariba, nous prenons part au quotidien des paysans, faisant ainsi une plongée dans le Burundi profond, avec ses codes et ses coutumes. On découvre notamment l'intériorité raffinée des sages qui invitent les habitants à témoigner du meilleur d'eux-mêmes, entraînant chacun à apporter sa pièce au puzzle pour la résolution de l'enquête de Keza. Les révélations se succèdent alors et celle d'un amour passionnel entre un jeune Hutu et une fille Tutsi que tout opposait se révèle être la clé de l'énigme qui hante la jeune fille. Comme une cerise sur le gâteau, elle ouvre des perspectives inattendues et inespérées pour la population de Kariba...

11/2021

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Beaux arts

La guerre des artistes. Un récit en images

La querelle des Anciens et des Modernes couve depuis toujours chez artistes. Il suffit qu'une provocante danseuse de cabaret échappée d'une affiche moderniste dévoile l'aveuglante tache de ses dessous pour que le conflit éclate : Anciens et Modernes se déclarent la guerre, convoquent leurs états-majors, rassemblent leurs troupes et s'engagent sur le champ de bataille. Mais c'est armés d'appareils photographiques, de pinceaux et de palettes et arborant leurs blasons et monogrammes qu'ils s'affrontent pour défendre leur école. Joseph Sattler déroule en trente planches le récit en images de cette guerre métaphorique qui oppose les tenants de la tradition aux chantres de la vie moderne. Servie par une étonnante liberté graphique, cette interprétation satirique pose un regard amusé et distancié sur la bataille que se livrent les artistes en cette fin de XIXe siècle marquée par la montée des nationalismes et la concurrence internationale des Salons et des Sécessions.

10/2017

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Histoire internationale

Un génocide pour l'exemple. Chronique d'un procès rwandais en France

1994. Le génocide des Tutsi par les Hutu ensanglante le Rwanda. 1996. La France se dote de la compétence universelle pour juger les suspects hutu qu'elle viendrait à arrêter. 2011. Fabrice Epstein est commis d'office conseil de Pascal Simbikangwa, qui deviendra le premier accusé devant les tribunaux français. Le voici qui relate ici les coulisses de ce procès. Il pose toutes les questions qu'interdit habituellement la représentation transcendante que se fait d'elle-même la justice internationale. L'accusé a-t-il eu le droit d'accéder à son dossier ? Les témoins étaient-ils tous crédibles ? Les magistrats ont-ils mené les débats de façon impartiale ? La défense avait-elle les mêmes droits que l'accusation ? La cour a-t-elle eu la possibilité de reconstituer les faits sur les lieux du crime ? Bref : la France a-t-elle organisé un procès équitable ou s'agissait-il, au terme de la procédure, de condamner Pascal Simbikangwa pour l'exemple ? Et si oui, en quoi et de quoi un tel jugement serait-il exemplaire ? En disant la vérité, Fabrice Epstein oeuvre pour l'équité. Ce témoignage fort et dérangeant d'un jeune avocat descendant de victimes de la Shoah est une pièce à verser au dossier de l'histoire. Car on ne saurait combattre le mal radical par des faux-semblants. Une exhortation courageuse à la lucidité.

03/2019