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L'individu contre la société. Droits, identités et émancipation sociale

Extraits

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Sociologie

Individu humain, être social au Burkina Faso

"Il n'y a pas cent socialismes comme on le dit volontiers", tempêtait le poète romantique Hugo, "il y en a deux : le mauvais et le bon". Sur le bon socialisme, il pouvait se montrer hésitant, jamais sur la définition du mauvais. Le psychiatre burkinabè Zézouma Sanou, dans ses commentaires marxistes et psychanalytiques issus de sa longue pratique médicale sur le terrain, ne s'est jamais trompé sur les définitions du mauvais ou du bon socialisme même et surtout dans ses rares écrits. Individu humain, être social au Burkina Faso est l'un de ses ouvrages, rédigé autour de sa synthèse originale entre l'Afrique de l'Ouest et l'Occident, mais également entre le marxisme et la psychanalyse. Cet homme, d'une culture scientifique et politique inégalable, est toujours allé à la source du savoir. A travers ce livre, vous accepterez l'idée de penser que l'individu humain, de toutes les couleurs, est bien un être social fruit de ses propres oeuvres et des qualités de l'environnement culturel et social dans lequel il a vécu. L'auteur, de la qualité d'un Frantz Fanon (1925-1961) ou encore d'un Octave Mannoni (1899-1989), était aussi un homme intègre et sa distinction ne s'est jamais reposée sur un quelconque privilège social. Il a fait partie de ces rares hommes courageux et pugnaces, incapables de bassesse et de compromission. Ce militant marxiste humaniste a toujours été conscient de son rôle intégré dans l'évolution de l'humanité et la réalité économique et culturelle de son continent. "Le psychiatre travaille dans son milieu social comme l'ouvrier ou le paysan", affirmait-il. Après son départ, la situation des peuples dans le monde et particulièrement en Afrique continue à se caractériser par une grande pauvreté matérielle, morale et psychologique. Cette situation impose la lutte comme seule issue et ce combat n'est pas fini.

03/2017

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Sociologie

La société de la régression : le communautarisme à l’assaut de l’individu

La thèse de cet ouvrage est que les communautarismes sont un danger pour notre civilisation ? : communautarismes religieux, numériques, de genre, d'origine, de mémoire... Ils menaceraient la société d'une régression généralisée. Selon Thierry Aimar, en effet, les individus sont en train de disparaître, au profit de logiques collectives qui gangrènent leurs esprits en détruisant la source même de la liberté et de la création de valeur ? : le subjectivisme. Les derniers résistants, priés de se soumettre à la "? dictature ? " des réseaux sociaux, ont de plus en plus de mal à échapper à cette pression. Le communautarisme obligerait donc les gens à penser en meutes qui s'affrontent, pour prélever sous forme de rentes une richesse produite par d'autres. Ce livre va en déranger beaucoup... L'auteur, en portant un regard tranché sur nos institutions et nos mentalités, bouscule nos préjugés et nos certitudes. Il nous interpelle par un propos décapant qui encourage la réflexion. Thierry Aimarest enseignant-chercheur en sciences économiques à l'université de Lorraine et à Sciences Po. Il est par ailleurs membre du conseil d'administration de la Société d'économie politique (SEP).

04/2022

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Travail social

Travail social et émancipation. "Ça ne fait pas de bruit !"

La première intention de ce livre est d'ouvrir une fenêtre sur le travail social par le récit. Ces métiers sont souvent sous le joug du devoir de réserve, et toujours pris dans l'enjeu de la confidentialité voire du secret professionnel. Il est dont difficile d'en parler ouvertement. Or, le travail social est à la croisée des rapports sociaux et détient une précieuse connaissance sur notre société. Les travailleurs sociaux souffrent de ce déni, d'un manque de reconnaissance certain, non pas seulement à travers un niveau de salaire insuffisant mais, plus profondément, concernant le sens même de leur métier. Ce n'est sans doute pas anodin. Ce recueil s'inscrit dans une forme d'éducation populaire qui consiste à partager des connaissances issues de vécus, mais qui parlent aussi de mécanismes à l'oeuvre plus largement. Les travailleurs sociaux ont eu à coeur de livrer des récits représentatifs de leur métier, souhaitant ainsi valoriser ce qui leur parait faire sens, mais aussi ce qui heurte leur professionalité. Les joies et les enthousiasmes révèlent ainsi l'essence du travail social. Par ailleurs, les colères et les inquiétudes exprimées majoritairement par les travailleurs sociaux sont des émotions qui révèlent des frustrations, des décalages, de l'inconfort... Elles ne viennent de nulle part et il semble particulièrement pertinent d'y prêter attention pour entendre ce qu'elles viennent dire. Nous verrons que l'agacement et les questionnements sont largement partagés, et constituent ainsi les indices d'un bouleversement en profondeur. C'est ce fil d'analyse que nous allons suivre pour aboutir à des pistes de réflexion, des perspectives sur nous-mêmes et notre société.

05/2022

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Romans noirs

Mort contre la montre

"Pour gagner une étape du Tour, certains cyclistes sont prêts à mourir dans des descentes suicide à plus de quatre-vingt-dix kilomètres/heure ; et je sais maintenant que d'autres sont prêts à tuer". Une enquête palpitante pour une plongée inédite dans les coulisses du circuit professionnel : les financements, les stratégies, les relations entre leaders et porteurs d'eau, les vicissitudes de corps toujours à la limite de la rupture.

06/2022

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Sciences politiques

Le social contre le politique en Afrique noire. Sociétés civiles et voies nouvelles

En Afrique noire, quand le politique semble dominer le social par des dynamiques perverses s'entendant en termes de constructions féodales, monarchiques, tyrannocratiques, dictatoriales, totalitaristes ou autoritaristes, le social comme vivre-ensemble toujours actif le détruit et le ramène à l'ordre par des mobilisations populaires impulsées par les associations, les coalitions, les coordinations, les unions, etc. , qui non seulement manifestent la société civile, mais aussi la positionnent comme protagoniste de déconstruction de l'ordre politique dominant et des voies nouvelles de l'être-ensemble. Partant des études de cas en Afrique occidentale et orientale, l'auteur montre la structuration du politique par le social pendant la colonisation, mais aussi, la manière dont ce politique pervers est combattu par le social logé au creux des structures sociologiques africaines. De même, il analyse à la lumière du combat entre les nouvelles démocratisations et les nouvelles monarchisations actuelles de l'Etat dans le continent noir post-indépendant, la lutte du social contre le politique en Afrique australe, occidentale, orientale et centrale. Poursuivant sa réflexion sur le social africain dans les questions de développement, Motaze Akam introduit les prémisses d'une sociologie du mauvais coeur et d'une sociologie mondiale pour un regard neuf sur l'Afrique noire contemporaine.

02/2016

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Multimédia

Droit, société et numérique

Un panorama exhaustif des effets des nouvelles technologies Si le droit a réussi à s'adapter à plusieurs reprises, au cours de son histoire, aux progrès scientifiques, il est aujourd'hui confronté à la rapidité du développement des technologies numériques. L'heure est à l'avènement de l'intelligence artificielle par le biais du traitement massif de données. Le développement de nouvelles applications du numérique, notamment en matière de justice, de santé ou d'environnement, s'accompagne de multiples questions (responsabilité, protection des données et de la vie privée, utilisation dans les relations contractuelles...) auxquelles les juristes, et spécialement les juges, peuvent être amenés à répondre. L'état actuel du droit est-il suffisant pour leur permettre de fonder leurs décisions ? Convient-il d'élaborer un régime juridique spécifique ? Ce débat est d'autant plus important que le législateur est peu enclin à légiférer en la matière afin de ne pas freiner, par un régime trop strict, le développement des acteurs économiques intervenant dans le domaine du numérique, ainsi que les progrès scientifiques. C'est à une réflexion large, et aux multiples dimensions (techniques, éthiques, philosophiques et juridiques...), que se sont livrés les chercheurs et praticiens qui ont participé au cycle de conférences "Numérique, Droit et Société", croisant ainsi leurs regards experts dans l'objectif d'anticiper, par une étude des solutions actuelles, les questions auxquelles nous seront, dans un avenir proche, tous confrontés.

09/2022

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Sociologie

La socialisation. Construction des identités sociales et professionnelles, 5e édition

Pourquoi parler de crise des identités ? Cette expression renvoie à des phénomènes multiples : difficultés d'insertion professionnelle des jeunes, montée de nouvelles exclusions sociales, brouillage des catégories servant à se définir et à définir les autres... Comprendre comment se reproduisent et se transforment les identités sociales implique d'éclairer les processus de socialisation par lesquels elles se construisent et se reconstruisent tout au long de la vie. La dimension professionnelle des identités a acquis avec la modernité une importance toute particulière. La socialisation secondaire - à l'âge adulte - est devenue indispensable pour affronter les changements de plus en plus fréquents dans les cycles de vie et les impératifs de la construction identitaire. Ce livre fournit des instruments d'analyse et des résultats empiriques pour saisir la dynamique en cours de la socialisation professionnelle et des identités sociales.

04/2022

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Sociologie

L'attachement social. Formes et fondements de la solidarité humaine

Hier comme aujourd'hui, l'individu ne peut vivre sans liens. Il passe sa vie à s'attacher ? ou à se rattacher après une rupture ? à sa famille tout d'abord, aux proches qu'il s'est choisis par nécessité, par amour ou amitié, à sa communauté ethnique ou religieuse, à ses collègues de travail ou à ses pairs, aux personnes qui partagent les mêmes origines géographiques, sociales ou culturelles, et bien entendu aussi aux institutions de son pays. Autrement dit, l'être humain est anthropologiquement solidaire. Ses attaches lui assurent à la fois la protection face aux aléas du quotidien, et la reconnaissance de son identité et de son existence sociale. Dans le sillage de Durkheim, Serge Paugam définit l'attachement social comme le processus d'entrecroisement de ces différents types de liens. En redonnant à cette notion une assise à la fois théorique et empirique, cet ouvrage fondamental, nourri de dix ans de recherche internationale, éclaire les multiples manières qu'ont les individus et les groupes de faire société. Il montre que ces liens libèrent le plus souvent, mais peuvent aussi fragiliser ou oppresser, se rompre ou se compenser. Leurs forces et leurs faiblesses sont inégales selon les classes sociales et elles varient selon les normes que chaque société se donne. Au terme d'une enquête comparative inédite à l'échelle mondiale (dans trente-quatre pays), Serge Paugam renouvelle ainsi la réflexion sur le développement social, les inégalités, les luttes et les formes de résistance à l'oppression. Et il interroge finalement l'ambition universaliste lorsque les frontières de la solidarité humaine s'élargissent à l'échelle de la planète. Serge Paugam est sociologue, directeur du Centre Maurice Halbwachs (CNRS/EHESS/ENS/INRAE). Il a fondé et dirige la revue Sociologie et la collection "Le Lien social" aux PUF. Il est connu pour ses ouvrages sur la pauvreté, les inégalités et les ruptures sociales, parmi lesquels La Disqualification sociale (PUF, 1991), Les Formes élémentaires de la pauvreté (PUF, 2005) et Ce que les riches pensent des pauvres (Seuil, 2017).

02/2023

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Sociologie

S'engager dans une société d'individus

S'engager fait toujours sens, peut-être même plus encore qu'avant, dans notre "société d'individus". Cet essai solidement étayé le montre, apportant un utile démenti aux discours convenus de dénonciation de la "montée des égoïsmes" et aux exhortations rhétoriques au "sursaut de citoyenneté". Les individus sont en effet plus nombreux; notamment parmi les jeunes et surtout les femmes, à s'associer, à se mobiliser, à intervenir dans l'espace public. Mais ils le font selon de nouvelles modalités, qui s'écartent notablement des schémas du militantisme d'antan. Plus autonomes par rapport à leurs milieux d'appartenance, plus soucieux de faire entendre leur parole propre, plus réflexifs, délivrés de toute révérence obligée envers les puissants et les experts, ces nouveaux militants déroutent parfois... Le fonctionnement de la vie associative, les pratiqués protestataires et la citoyenneté s'en trouvent modifiés. Appuyé sur des travaux d'enquête et une analyse très fine des engagements politiques et associatifs, cet ouvrage saisit un rapport au politique complexe et diffus, moins focalisé sur les élections et le mythe du grand soir.

09/2012

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Pédagogie

Quelle autorité dans une société des individus ?

Il semble aussi vain, en ce début de XXIe siècle en Occident, de continuer à exercer et concevoir l'autorité comme jadis que de vouloir se passer d'une forme d'influence consentie sans contrainte dans les relations sociales. Contre pareille impasse, ce livre propose une théorie générale de l'autorité en démocratie libérale et individualiste.

01/2024

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Travail social

Le droit en action sociale et médico-sociale. 3e édition

La pratique de la relation d'aide a été particulièrement développée dans le champ de la psychologie humaniste d'Abraham Maslow et de Carl Rogers. Ce dernier est à l'origine d'un courant particulier : le counseling, une forme d'aide centrée sur la personne, particulièrement répandue dans les milieux soignants. Cet ouvrage présente les bases fondamentales pour comprendre cette culture spécifique de prise en charge psychothérapeutique ; et les connaissances nécessaires pour l'appliquer à chaque patient, dans sa singularité. Il offre à tout psychothérapeute formé ou en formation un outil illustré de nombreux exemples cliniques pour comprendre les tenants et aboutissants de la relation d'aide : son cadre, ses méthodes, sa pratique, ses objectifs.

05/2021

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Sociologie

Droit et sciences sociales

On pourrait s'attendre à ce que la judiciarisation croissante de nos sociétés ait poussé les sciences sociales à s'interroger de la manière la plus directe sur le droit et sa pratique. Ce n'est pas exactement le cas, et cela fait problème. Le regard des sciences sociales sur le droit a pris différentes directions : la tradition culturaliste tient le droit pour un reflet de la société, porteur de ses structures profondes et valeurs essentielles ; la tendance critique voit en lui l'instrument de l'organisation/reproduction des rapports de domination ; la tendance institutionnaliste s'interroge sur le droit en tant que système de régulation des rapports sociaux. Mais replier ainsi le droit sur ce dont il est censé être la traduction et l'envisager en tant que tel condamne la recherche sociologique à n'avoir sur lui qu'un regard extérieur, à le réduire à une ressource explicative à l'appui de vastes théories du social, plutôt qu'à l'envisager comme un objet de recherche légitime en lui-même. Un courant se démarque toutefois, qui s'attache à l'étude de l'activité juridique dans son langage, ses interactions et son organisation. C'est à lui que se rattache le présent ouvrage. D'une part, il vise à rendre compte des diverses traditions de recherche mentionnées. D'autre part, de manière constructive, il en propose une critique raisonnée qui ouvre sur une véritable phénoménologie et étude du droit en action. Cette remise en perspective sera d'un apport fécond pour tous ceux que leurs études, travaux ou pratiques amènent à réfléchir sur la place du droit dans nos sociétés.

11/2006

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Ecologie politique

Ecologisme. Assaut contre la société occidentale

" Ceux qui nous tourmentent pour notre bien nous tourmenteront sans fin, car ils le font avec l'approbation de leur propre conscience. " C.S. Lewis Nous sommes poussés à vivre écolo et bio. On a même entendu un écologiste français très médiatique annoncer que le Covid 19 était " la vengeance de Gaïa "... Tout est permis, sauf de ne pas suivre l'écologisme. L'homme notre prochain passe à l'arrière-plan face à la nature qui est devenue un absolu. On nous répète ainsi qu'il faut réduire par dix l'humanité pour la sauver. Et pourtant... la vraie protection de l'environnement ne passe-t-elle pas par protéger l'humain avant tout ? Pourquoi les écolos veulent-ils une transformation si radicale voire la disparition de notre civilisation ? Ce livre montre combien l'écologisme se fait, depuis des décennies, plus subtil que le marxisme-léninisme et le risque qu'il devienne, à terme, aussi répressif... voire violent envers l'homme. Il raconte combien la protection de l'environnement ne passe pas par la réduction des gaz à effet de serre, véritable utopie du XXIe siècle, combien nous perdons peu à peu ce principe de " jouir de la vie ", qui participe pourtant à une communion avec la nature et ses bienfaits, et combien la frugalité du monde bucolique vert n'intéresse pas la grande majorité de la population.

05/2021

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Littérature française

Individu

"Je suis n'importe où, entre deux trains, avec ma valise... libre. Je suis comme un vieux caillou au fond d'un gave, je sens passer l'eau sur moi, et tous ces débris qu'elle entraîne". Qui est donc ce Tiburce Lacombreyre, bourgeois rustique vivant chichement à la ville, loin des forêts familiales qui l'ont enrichi ? Pourquoi ses rêves d'ailleurs, sa force brute, sa volonté l'ont-ils conduit à se terrer dans la solitude, individu noyé dans une cité où il est invisible ? Pour percer l'énigme que représente cet homme mal dans ses habits, l'auteur de ce livre sans concession le suit patiemment, depuis l'enfance orpheline jusqu'aux tout derniers jours. Tiburce le libertaire, obsédé par l'idée de se faire piéger, de s'oublier, persuadé d'être "seul contre le monde entier", a voulu lutter contre un poison impossible à nommer, réclamant d'être différent dans un monde gris qui uniformise. "On lance un livre comme une bombe dans le noir", écrit Raymond Mauriac, l'aîné du célèbre François, dans ce premier roman puissant d'où sourd une violence sans cesse contenue. Paru sous le nom d'Housilane pour ne pas faire de tort à l'académicien, et comme un clin d'oeil à leur passé commun, puisqu'il s'agit de celui d'une de leurs métairies, au coeur de ces Landes girondines tant aimées et parfois tant honnies, Individu sort de l'oubli. Dans cette galaxie mauriacienne qui engendra nombre d'écrivains, il brille d'un éclat particulier.

03/2018

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Sociologie

Réinventer l'association. Contre la société du mépris

Dans le monde entier, la tendance à créer des associations n'a jamais été aussi forte que dans les dernières décennies. Pour la France, les chiffres sont révélateurs. Les associations étaient 700 000 en 1990, avec 8 millions de bénévoles ; elles sont 1, 5 million aujourd'hui pour 22 millions de bénévoles, auxquels s'ajoutent 1, 8 million de salariés. Le phénomène associatif, malgré ce renouveau, reste sous-estimé. Certains critiquent la précarité du travail en son sein. D'autres prétendent le moderniser sur le modèle de l'entreprise. Quant aux gouvernements, ils le rabattent trop souvent sur sa fonction réparatrice. Pourtant, il inclut une dimension transformatrice qui renvoie à un principe démocratique fondamental : l'associationnisme. De grands auteurs comme Dewey, Habermas, Mauss ou Polanyi en ont décelé l'importance. Chacun à leur manière, ils ont décrit comment, dès le XIXe siècle, ce principe a été mis en oeuvre, prouvant que la démocratie excède la représentation, que l'économie ne se réduit pas au marché et que la solidarité déborde l'intervention de l'Etat. Tout en analysant les indéniables ambiguïtés de ce mouvement, le livre montre l'existence d'un regain de l'associationnisme. Si nous en tenons compte, nous pouvons voir différemment les crises actuelles et inventer d'autres actions pour les surmonter. Jean-Louis Laville est professeur du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), titulaire de la chaire d'économie solidaire, chercheur au Lise (CNRSCnam), chercheur associé au Collège d'études mondiales (Maison des sciences de l'homme). Il poursuit depuis de nombreuses années un travail sur les relations complexes entre associations et démocratie, jalonné par plusieurs publications, dont récemment Associations et action publique (avec Anne Salmon, Desclée de Brouwer, 2015), L'Economie sociale et solidaire. Pratiques, théories, débats (Points-Seuil, 2016), L'Association. Sociologie et économie (avec Renaud Sainsaulieu, Pluriel-Fayard, nouvelle édition 2018).

10/2019

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Multimédia

L'identité numérique dans le droit et la pratique

L'identité numérique peut être perçue comme un rêve futuriste, et ce même si les identifiants numériques existent depuis des années. Les internautes qui disposent de comptes sur les réseaux sociaux, les sites de e-commerce, de leurs banques ou des administrations du service public sur lesquels ils s'identifient en ligne constituent désormais la grande majorité des utilisateurs du Web. L'identité numérique doit être considérée comme un véritable "passeport" de la confiance tant dans les relations commerciales que sociales ou avec les administrations. En effet, l'un des reproches récurrents à l'encontre de l'usage de l'Internet concerne l'anonymat des auteurs d'une action, d'un acte, ou d'un message ; l'objectif du droit étant de pouvoir l'imputer à une personne déterminée et ainsi lui faire porter la responsabilité (civile, pénale, administrative...) en découlant. La réalité de l'identité numérique exigence socle du Marché unique numérique est protéiforme. Elle est centrale dans le domaine bancaire et financier où l'entrée en relation peut désormais s'effectuer à distance en recourant à des moyens d'identification "numériques". Enfin, les fraudes à l'identité numérique sont sanctionnées par les tribunaux qui en délimitent progressivement les contours en s'appuyant notamment sur le Code pénal. On le comprend, le cadre réglementaire de l'identité numérique est foisonnant. Cet ouvrage en analyse les enjeux juridiques.

03/2021

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Philosophie du droit

La cause des droits. Ecologie, progrès social et droits humains

Le droit peut-il sauver l'humanité, en protégeant le climat et en éradiquant la pauvreté ? Un essai réflexion sur le(s) droit(s) comme vecteur de progrès de l'humanité. Le droit peut-il sauver l'humanité, en protégeant le climat et en éradiquant la pauvreté ? Telle est la question, ambitieuse, en filigrane de ce livre. L'étude s'intéresse à l'émergence de " nouveaux " droits humains tel que le droit à un environnement sain, à des conditions matérielles de vie décente, au droit à l'eau et l'alimentation, les " droits bioculturels ", et à leur utilisation dans différents contentieux : protection de la forêt amazonienne et des peuples autochtones, responsabilité sociale de Nike au Vietnam ou de Shell au Nigéria, procès climatiques, mais aussi, plus près de nous, " droit à un air pur ", droit au logement opposable, procès contre l'usage de pesticides agricoles, droits des migrants et des détenus... La " cause des droits " entraîne un renouvellement des interrogations sur la définition des droits humains et la portée de leur invocation en justice. A travers différentes études de cas, l'ouvrage revient sur ces contentieux actuels et médiatiques, en montrant l'émergence de nouvelles questions juridiques : les droits sociaux et environnementaux sont-ils des droits humains à part entière ? Faut-il reconnaître des droits aux animaux ou à la Nature ? Si les entreprises sont désormais titulaires de droits, faut-il leur reconnaître des obligations au titre du respect des droits humains ? Incriminer l'écocide permettrait-il de protéger l'environnement ? Sous quelles formes la responsabilité de l'Etat peut-elle être engagée en raison du changement climatique ou du mal-logement ? Le FMI est-il tenu au respect des droits sociaux et environnementaux ? Autant de sujets d'actualité, qui suscitent des contentieux d'un type nouveau et amènent à repenser le cadre de l'Etat de droit, les catégories des droits humains et l'effectivité du recours au juge dans leur protection.

01/2022

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Sociologie

L'individu incertain

L'individu est aujourd'hui amené à assumer des responsabilités croissantes : la politique semble perdre son monopole de prise en charge collective des destins individuels, la vie privée n'est plus structurée par des règles stables et des rapports d'autorité. L'estime de soi et la disponibilité à autrui deviennent des atouts majeurs. La subjectivité envahit donc la place publique et investit largement la technique, qu'elle soit pharmacologique - drogues illicites, tranquillisants, antidépresseurs - ou électronique - interactivité, reality-shows, cyberespace. La restauration de la sensation de soi que procure le psychotrope et la mise en scène de soi qu'amplifie la télévision sont révélatrices des tensions de nos sociétés, écartelées entre la conquête et la souffrance. Nous sommes entrés dans l'âge de l'individu incertain.

06/1996

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Littérature française

L'individu littéraire

Individu littéraire : n'est-ce pas une contradiction dans les termes ? Le sujet individuel ne se heurte-t-il pas à l'autre quand il s'assujettit à la littérature et à sa propre figure ? "Qui écrit entre en scène", "tout ce qui s'écrit est fictif", disait Valéry. L'auteur poursuit l'interrogation sur les fictions de la modernité qu'il a entreprise dans divers essais et fictions.

01/1997

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Psychologie, psychanalyse

L'individu ingouvernable

L'histoire serait-elle un éternel recommencement ? Les pratiques libérales de gouvernement en organisant la société sur les valeurs bourgeoises de compétition et d'individualisme ne conduisent-elles pas à terme au désordre social et à l'apathie politique ? Sans céder au "démon de l'analogie" en Histoire, l'ouvrage montre les liens étroits qui, depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à nos jours, unissent les crises politiques des libéralismes aux discrédits des institutions parlementaires, à l'émergence des populismes, et aux violences destructrices des guerres et des terrorismes. A chaque fois le monde de la sécurité, établi sur les promesses sociales et politiques de la raison, de la responsabilité morale, de l'autonomie de la volonté individuelle, de l'émancipation par le développement des techniques et des sciences, à chaque fois ce monde s'effondre. A chaque fois, la raison et la liberté se révèlent comme des illusions hypocrites permettant la soumission sociale des peuples. A chaque fois l'espace authentique du politique se réduit comme peau de chagrin au profit de dispositifs aliénants, mais efficaces, contraignant les individus à s'adapter aux automatismes des machines et des procédures. A chaque fois l'accroissement des richesses collectives s'accompagne du profit de quelques-uns aux dépens de tous.

09/2015

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Sociologie

Hébergement d'urgence et animation psychosociale. Le Racard ou renouer avec la vie

Depuis quinze ans, le Racard, centre d'hébergement d'urgence et lieu de vie à Genève, accueille toute femme ou tout homme en difficulté sociale ou psychologique, pour un séjour de courte ou moyenne durée. Appartement convivial à huit lits, où cohabitent des toxicomanes, des personnes psychiatrisées, des jeunes suicidaires ou des individus souffrant de solitude, le Racard donne sens et forme à une culture institutionnelle humaniste qui reconstruit le lien avec la vie pour celles et ceux qui en sont exclus. L'éthique institutionnelle du Racard apparaît ici comme une culture du métissage que permet l'alliance intellectuelle avec les autres sciences humaines, mais aussi avec des pratiques artistiques ou poétiques qui constituent la singularité même de ce centre d'hébergement. Parfois sceptique face à la médicalisation grandissante du champ social, Miguel D. Norambuena montre que la pratique de résidence mise en oeuvre au Racard incarne un travail psychosocial qui place l'individu et ses contradictions au coeur de tout projet thérapeutique. Il nous rappelle en fait ce qu'une société moderne doit valoriser contre la violence et la précarité afin que les plus démunis puissent renouer avec leur dignité morale et sociale.

09/1997

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Philosophie

La politique de l'individu

C'est entendu : nous vivons dans une "société d'individus". Mais on peut entendre ce diagnostic de deux manières. D'un côté, l'individu serait un être absolument indépendant par rapport aux appartenances collectives; de l'autre, il sacrifierait au culte du moi et au narcissisme. Dans ces deux formes d'individualisme négatif, le sujet n'accepte rien à part lui-même. C'est évidemment un leurre, car l'individu en société ne "tient" pas tout seul. Une politique de l'individu doit donc passer par le soutien, au niveau des politiques tant publiques que locales. Plus fondamentalement, la question du lien social doit devenir un objet politique, afin que les capacités de chacun et la protection de la vulnérabilité soient prises en compte dans la définition du bien-être collectif.

10/2013

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Sociologie

Penser autrement

Après avoir étudié, dans ses livres précédents, les grands changements qui ont transformé notre vie personnelle et collective, Alain Touraine choisit ici de se consacrer à la nécessaire transformation de notre manière de penser ces changements. Car l'idée même de société est en crise : la mondialisation sous toutes ses fourmes, les désirs libérés des interdits ont entraîné l'écroulement de l'édifice social. La définition du bien et du mal dans notre société n'est plus du ressort des institutions ; la conscience de soi l'emporte sur la conscience des règles : le sujet devient créateur de lui-même. A partir d'une critique de ce qu'il nomme le Discours interprétatif dominant, qui a cherché à imposer, tout au long du XXe siècle, l'idée d'une société sans acteurs, soumise à des déterminismes surtout économiques, Main Touraine invite le lecteur à découvrir que le seul principe permettant d'évaluer les conduites de chacun et les situations sociales est la reconnaissance des droits, politiques, sociaux et culturels, de tous les êtres humains, reconnus comme des êtres libres et égaux. Il appelle à repenser l'individu en tant que sujet, clé de voûte d'une sociologie reconstruite. Là où certains dénoncent l'individualisme, l'auteur vante la subjectivation, qui passe par la défense des droits de chacun contre tous les modes d'intégration sociale. L'unité des conduites sociales n'est plus imposée par la société ou la culture, mais par le sujet, porteur de droits universels vécus dans des situations sociales et culturelles particulières. La dépendance des femmes, le rejet des minorités et les difficultés des jeunes à l'école et au travail sont les trois principaux domaines de la vie sociale dans lesquels le retournement nécessaire de la pensée sociale que propose Alain Touraine trouve ses champs d'application.

10/2007

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Espagnol apprentissage

L'AMERIQUE HISPANIQUE AU XXEME SIECLE. Identités, culture et sociétés

Ce livre est le résultat d'un projet ambitieux qui a pour objet de nouer les fils épars du tissu des identités de l'Amérique hispanique. Il ne s'agit pas d'écrire une nouvelle version de l'histoire partagée du sous-continent, mais de proposer une grille de lecture et d'analyse de l'évolution identitaire des pays américains de langue espagnole dont la culture, les valeurs et les codes qu'elle véhicule, constituent un fort dénominateur commun. Cet ouvrage tente donc d'appréhender le processus de structuration des identités et son évolution en multipliant les éclairages latéraux afin de ne laisser dans l'ombre aucun des événements fondamentaux de la vie politique, sociale, économique et culturelle de ce siècle. Ce manuel s'adresse à un public averti d'étudiants, d'universitaires et de spécialistes de l'Amérique latine, mais aussi à un lectorat plus vaste, soucieux d'élargir la base de ses connaissances de cette région. Dans les deux cas, le lecteur se voit invité à remettre en cause certains lieux communs et préjugés relatifs au développement des sociétés et des cultures de l'Amérique hispanique du XXè siècle.

07/1997

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Sécurité sociale

L’exonération en droit social

Parfois qualifiée de "niche sociale" , l'exonération correspond à l'évitement des prélèvements sociaux dus par le salarié ou par l'employeur, voire par l'un et par l'autre. Elle se matérialise tant lors de l'identification de l'assiette d'assujettissement (exemption ou absence d'assujettissement) que lors de la détermination du montant des prélèvements dus (allègement de cotisations). Par l'évitement des charges sociales qu'elle emporte, l'exonération permet d'optimiser les rémunérations ou d'alléger le coût du travail. Le législateur la promeut au fil de ses réformes. Les coûts qu'elle engendre pour l'Etat et la sécurité sociale - plus de 72 milliards d'euros en 2022 - justifient son encadrement normatif et son contrôle par l'URSSAF. L'appréhension du régime de l'exonération et de ses différentes déclinaisons s'impose. D'une part, l'étude des exemptions d'assiette renvoie à la qualification de la "rémunération" au sens du droit de la sécurité sociale et met en lumière ses contours imparfaits. D'autre part, l'analyse des allègements de cotisations sociales révèle l'existence d'un droit commun de l'exonération qui est perfectible.

08/2023

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Histoire internationale

L'école d'expression française en Afrique. Histoire inachevée de domination et d'émancipation sociale

Essayez d'imaginer un enfant de 6 ans qui arrive au CP en ayant toujours parlé sa langue maternelle, le Kongo. Le maître lui demande de l'oublier pour ne plus parler à compter du jour de la rentrée que le français en classe mais aussi avec ses camarades dans la cour. S'il ne respecte pas cette consigne, la punition est terrible. On lui accroche autour du cou une boîte avec des excréments, c'est ce qu'on appelle le symbole. Autant dire un traumatisme pour un enfant de cet âge. Cette histoire a véritablement existé. C'est la mienne. C'est aussi celle du Congo-Brazzaville dans les années 70-80. Cet ouvrage dresse un bilan sans concession de l'école d'expression française telle qu'elle a existé après la décolonisation. C'est l'histoire d'un malentendu entre deux univers culturels différents.

01/2012

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Droit

Eloge du droit social

Le droit social, dédié à la protection des personnes, permet de faire face, dans toutes les circonstances de la vie, à la satisfaction de leurs besoins personnels et familiaux. En France, les luttes sociales ont conquis une législation conséquente : droit du travail, droit de la sécurité sociale et droit de laide sociale. Aujourdhui, ces droits sont lobjet dattaques répétées par les puissances économiques et politiques du capitalisme. Yves Saint-Jours a été rédacteur juridique à la Vie ouvrière et à la Revue pratique de droit social avant dêtre professeur duniversité spécialisé en droit social. Il propose ici une histoire depuis son émergence dans le sillage de la révolution industrielle jusquà ses formes contemporaines, issues des luttes sociales de laprès-guerre , mais aussi un éloge du droit social. La finalité du droit social est léradication de tout système dexploitation des êtres humains par la libération de leurs forces créatives, à lopposé du droit divin de lépoque féodale et du droit de propriété contemporain. Lenjeu est décisif : à condition de le défendre, le droit social est potentiellement en état de devenir le fondement déterminant de la société humaine.

09/2013

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Notions

Culture, identité et droits de l'homme. Approches transculturelles

Penser les droits de l'Homme à partir de perspectives transculturelles comme entend le faire ce volume implique qu'il est possible pour des acteurs qui appartiennent à des contextes culturels différents de "penser ensemble" les ordres normatifs qui règlent leur "vivre ensemble" . Les droits de l'Homme peuvent, ainsi, faire l'objet d'un "penser avec" et, par conséquent, d'une "pensée autre" , c'est-à-dire d'une pensée plurielle et décentralisée. Sur ce plan, la perspective transculturelle se base sur la double confirmation que, d'une part, les droits de l'Homme ne peuvent être saisis et interprétés qu'à partir de contextes culturels, sociaux et historiques spécifiques et que, d'autre part, ces droits expriment des idéaux humains universels, une aspiration à la liberté et à la dignité.

04/2024

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Droit

Guide pratique du droit de la famille et de l'enfant en action sociale et médico-sociale

Construit en quatre parties, ce guide pratique apporte aux travailleurs sociaux, socio-éducatifs et socioculturels, des repères pour s’orienter, sans s’y égarer, dans la logique du droit et du fonctionnement de la justice. Ils trouveront facilement les réponses aux questions juridiques auxquelles ils sont confrontés du fait de leurs pratiques professionnelles tout au long de leur formation et de leur carrière, concernant le droit de la famille, l’autorité parentale, la protection de l’enfance et la justice pénale des mineurs.

01/2011

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Travail social

Gouvernance et innovation sociale. L'exemple d'un Centre communal d'Action sociale

Cet ouvrage, issu d'une thèse de doctorat financée dans le cadre d'une CIFRE (Convention industrielle de formation par la recherche), propose une analyse sociologique des Centres communaux d'Action sociale (CCAS), outils des politiques municipales de solidarité. Depuis quelques années, un sentiment d'incertitude se fait sentir : c'est dans cette circonstance que ce travail a été mené au CCAS de Besançon, tout en investiguant d'autres terrains pour rendre l'approche plus globale. Entre étude universitaire et implication directe, cette contribution s'articule autour de concepts interdisciplinaires (régulation, complexité ou encore transaction), offrant des clés de lecture aux structures de gouvernance (double pilotage élus/techniciens, Conseil d'administration, ressources humaines...). Cette publication amène également plusieurs perspectives destinées au monde territorial, notamment à travers la question des coûts et de la performance de l'action publique, ce qui permet de développer des éléments de prospection relatifs aux innovations et aux politiques sociales.

09/2021