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L'Ecriture du réel. Baudelaire et le réalisme scriptural

Extraits

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Critique Poésie

L'apocalypse Baudelaire

Cet ouvrage se propose de relire l'oeuvre poétique en prose de Charles Baudelaire, en la replaçant dans son contexte social, culturel, historique et politique, et en s'appuyant sur des documents inédits qui en enrichissent, voire en renouvellent la compréhension.

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XIXe siècle

L'Académie Baudelaire

Le 11 décembre 1861, fatigué des calomnies et en quête de respectabilité, Charles Baudelaire dépose sa candidature à l'Académie française. L'humiliation est assurée mais en miroir se joue une autre histoire, celle qui le mènera plus tard à la véritable immortalité. Avec l'aide d'amis dévoués et de jeunes visionnaires, Baudelaire prépare en effet une révolution poétique et constitue dans l'ombre sa propre académie. Des cafés de la bohème aux salons des académiciens, en passant par l'antichambre d'une maison de plaisir, ce roman suit le poète dans un moment capital de son existence, aussi douloureux que prometteur, et plonge dans un imaginaire qui a existé, au cur du foisonnant Paris littéraire de la moitié du XIXe siècle.

09/2021

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Critique littéraire

Baudelaire. L'irréductible

Contrairement à l'idée reçue qui fait de lui la figure de proue des avant-gardes du XXe siècle, Baudelaire fut à la fois moderne et antimoderne. C'est ce que montre son obsession pour certaines des nouveautés de son temps : la presse, la photographie, la ville et les manières de faire de l'art. Autant de facettes d'une même " chose moderne ", fuyante et contradictoire, à laquelle il donne le nom de modernité. Face à ces bouleversements, le poète est partagé entre l'horreur et l'extase : les journaux à grand tirage le dégoûtent, mais il assiège ces " canailles " de directeurs pour qu'ils le publient ; il attaque la photographie, mais il pose pour des clichés de légende... Cette ambivalence constitue la toile de fond du Spleen de Paris, sommet des contradictions du dernier Baudelaire, véritable objecteur de la conscience moderne. Avec brio, Antoine Compagnon dessine le portrait d'un poète insoupçonné autant qu'irréductible.

01/2021

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Critique littéraire

Baudelaire. L'irréductible

Contrairement à l'idée reçue qui fait de lui le précurseur des avant-gardes du XXe siècle, Baudelaire fut à la fois moderne et antimoderne. On l'éprouve ici devant certaines nouveautés qui l'obsédèrent : la presse, la photographie, la ville et l'art. C'étaient diverses facettes d'une même "chose moderne", fuyante et contradictoire, à laquelle il donna le nom de modernité. Le poète allie devant elles l'horreur et l'extase : les journaux à grand tirage le dégoûtent, mais il assiège ces "canailles" de directeurs pour qu'ils le publient ; il attaque la photographie, mais il pose pour des clichés de légende. Cette ambivalence constitue la toile de fond du Spleen de Paris, sommet des contradictions du dernier Baudelaire, véritable objecteur de la conscience moderne. Un Baudelaire insoupçonné autant qu'irréductible.

10/2014

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Critique Poésie

L'apocalypse Baudelaire

Cet ouvrage se propose de relire l'oeuvre poétique en prose de Charles Baudelaire, en la replaçant dans son contexte social, culturel, historique et politique, et en s'appuyant sur des documents inédits qui en enrichissent, voire en renouvellent la compréhension.

12/2023

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Critique littéraire

Baudelaire

L'intervention du philosophe s'avère, ici, distincte autant de celle du critique que de celle du psychologue (médecin ou non-médecin) comme du sociologue. Car il ne s'agira pour lui, ni de peser au trébuchet la poésie baudelairienne (portant sur elle un jugement de valeur ou s'appliquant à en offrir une clé), ni d'analyser, comme on ferait d'un phénomène du monde physique, la personne du poète des Fleurs du Mal. Tenter, bien au contraire, de revivre par l'intérieur au lieu de n'en considérer que les dehors (c'est-à-dire : soi-même l'examinant du dehors) ce que fut l'expérience de Baudelaire, prototype quasi légendaire du " poète maudit " ...

09/1988

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Critique littéraire

Baudelaire

Enfant, Charles Baudelaire voulait être comédien. Cette fantaisie est très sérieuse : elle révèle toute l'importance que Baudelaire accorde à l'artifice, l'élément fondateur de son dandysme. Loin d'être une mode frivole ou juvénile, le dandysme représente pour lui une philosophie qu'il revendique et manifeste autant par sa vie que par son oeuvre. Voilà, parmi d'autres thèmes, ce qu'apporte cette biographie novatrice de l'auteur des Fleurs du mal : bien des pans de la geste du poète romantique méritaient d'être à nouveau questionnés. Nourrie de sources premières (les oeuvres, la correspondance, les notes autobiographiques, les témoignages directs), Marie-Christine Natta ne se contente pas de réutiliser une matière déjà exploitée. Elle accorde une place nouvelle à l'entourage de Baudelaire et en particulier à son éditeur Poulet-Malassis. Elle montre la pluralité de son talent, celui du poète, du traducteur, du critique littéraire et du critique d'art. Elle n'oublie pas non plus - ce qui est moins connu - l'humour de Baudelaire. Ce faisant, elle met en évidence les contradictions déchirantes de celui qui n'est jamais bien là où il est, qui célèbre les vertus du travail et maudit sa fainéantise, qui rêve d'ordre et de luxe, mais mène une vie de " chien mouillé ". La plume ciselée de Marie-Christine Natta restitue magnifiquement cette existence dont le cours paradoxal a favorisé l'éclosion d'une oeuvre à la fois singulière dans sa conception et universelle par sa portée.

08/2017

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Critique littéraire

Baudelaire

La découverte à la Bibliothèque nationale du plan établi par Benjamin pour son grand Baudelaire a bouleversé notre vision de son travail des dernières années. Ce livre suit fidèlement ce plan. Il comporte de nombreux inédits découverts en même temps. La totalité des textes de Benjamin sur Baudelaire a été traduite pour donner à l'ensemble sa nécessaire homogénéité. " Baudelaire, dans les dernières années de sa vie, n'avait guère l'occasion de jouer les promeneurs dans les rues de Paris. Ses créanciers le poursuivaient, la maladie s'annonçait et venaient s'ajouter les brouilles avec sa maîtresse. Les chocs que lui causaient ses soucis, les parades qu'il inventait pour les conjurer, le Baudelaire poète les reproduit dans les feintes de sa prosodie. Si l'on garde en tête l'image de l'escrime pour considérer le travail qu'il consacrait à ses poèmes, on en vient à comprendre l'oeuvre comme une suite ininterrompue de minuscules improvisations. " W. B.

10/2013

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Littérature étrangère

Baudelaire

"J'ai rêvé que j'avais écrit un roman détestable et détesté : la loi m'avait condamné à mort. Je voyais déjà la guillotine, cette haute porte noire, au milieu de la place. J'avais peur, évidemment ; mais j'aimais chaque mot de ce roman monstrueux intitulé Baudelaire. Je le mettais dans une poche de ma veste, il pesait doucement sur mon épaule gauche. Dans ma poche droite, j'avais un couteau très léger dont la lame fine et flexible ressemblait à la tige d'une fleur. Je marchais de nuit, vampire de Baudelaire, me cachant dans les ombres pointues de cette ville qui me détestait."

05/2014

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Critique littéraire

Baudelaire

" Toutes les beautés contiennent, comme tous les phénomènes possibles, quelque chose d'éternel et quelque chose de transitoire, - d'absolu et de particulier. La beauté absolue et éternelle n'existe pas, ou plutôt elle n'est qu'une abstraction écrémée à la surface générale des beautés diverses. l'élément particulier de chaque beauté vient des passions, et comme nous avons nos passions particulières, nous avons notre beauté. " Charles Baudelaire (1821-1867) reste une des personnalités les plus contradictoires de l'histoire de la littérature. Novateur dans sa poésie et dans son approche de l'art et de la musique, défenseur farouche de la liberté des mœurs, il dénigre le progrès et méprise le peuple. Sa vie, à la fois fastueuse et misérable, dissolue et magnifique, pitoyable et éblouissante, est celle d'un paria de génie.

10/2006

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Critique littéraire

BAUDELAIRE

"Le lecteur ne s'étonnera point que nous donnions à notre étude une démarche et parfois un vocabulaire philosophiques. Le sujet le voulait, l'auteur aussi. Baudelaire se prenait à bon droit pour un penseur. Il nous a paru que chez Baudelaire vie et théorie de la vie demeuraient décidément commandées par le "goût de l'infini", c'est-à-dire par l'impossibilité pour la créature de supporter ces limites qui la font être personnellement. Nous avons distingué trois parties : la négation, où seule importe au poète la barrière immédiate qu'il fuit ; la définition du bien positif auquel il aspire et ses tentatives pour le conquérir sans compromis ; la participation enfin, le dernier recours, mais qui ne réussit qu'à demi. Comme notre propos était de donner une interprétation authentique mais cohérente d'un mouvement mystique, nous n'avions pas à rester les esclaves du chronologique pour la composition d'ensemble ou pour l'ordonnance des textes cités. Nous avons cherché la possibilité, l'enchaînement nécessaire, ou pour tout dire : la finalité d'un drame qui ne pouvait évidemment se vivre suivant le progrès unilinéaire que requiert l'exposition. A pareil essai d'explication un seul ordre pouvait convenir : celui même de l'explication". Georges Blin.

01/2011

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Philosophie du droit

Du positivisme au réalisme juridique

Un constat : deux conceptions de la norme divergent. L'une se fonde sur un ordre "donné" et l'autre sur un pur "construit" . Dans le positivisme juridique, la norme est fondée sur la seule force de la volonté générale, selon un principe immanent, tandis que dans le réalisme, celle-ci est fondée sur un ordre établi, extérieur et préexistant. La loi est ainsi pensée comme la règle du droit (nomos), soit la mesure du droit, mais non le droit lui-même. Face à ces deux grandes conceptions du droit, le juriste est amené à faire un choix : celui du fondement de la norme. Bénédicte Bernard, docteur en droit canonique, a exercé en tant qu'avocat et enseigné le droit privé à Paris I Panthéon-Sorbonne. Auteur de Laïcité française et sécularité chrétienne, elle est actuellement directrice des Editions Boleine et vit à Paris.

04/2023

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Critique

Le réalisme pense la démocratie

De Stendhal à Zola, le roman réaliste est le roman-feuilleton de la société démocratique engendrée par la Révolution française. Lui-même genre démocratique, il fait entendre le pluralisme des discours libéraux, socialistes, chrétiens, républicains, monarchistes... Cette prose est politique : elle ne représente pas le réel, elle questionne les discours de son temps sur le réel. De tonalité satirique, le roman manifeste une démocratie désenchantée en mal de valeurs, alors qu'après 1830 triomphe un libéralisme bourgeois de plus en plus oublieux de l'idéal des Lumières au point de rallier le darwinisme social bientôt théorisé par Herbert Spencer. A travers le destin des personnages, depuis le jeune homme cherchant sa place jusqu'aux comparses figurant les invisibles de la société, la fiction réaliste pointe les pathologies d'une démocratie qui n'arrive pas à faire cohabiter la liberté, l'égalité et la fraternité. Tocqueville explorait les possibles de la démocratie, les romanciers en repèrent les ratés. Balzac, Stendhal, Flaubert, Hugo, Zola portent ces interrogations dans des récits qui débordent leurs opinions contrastées d'individus en une pensée romanesque qui résonne fortement dans notre monde d'aujourd'hui.

05/2021

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Littérature française

Le chant du réel

Notre esprit et nos sens nous abusent. En croyant que l'image que nous nous faisons du monde est la réalité, nous nous méprenons et nous passons à côté d'une compréhension élémentaire de nous-mêmes. Il s'agit de découvrir comment notre esprit crée des images et comment notre esprit s'identifie à ces images. Et pour se faire, il est nécessaire de se pencher sur la banalité de notre quotidien. C'est là où tout se joue : qu'est-ce qui se produit réellement dans l'instant où vous êtes, à l'endroit où vous êtes ? Au terme de notre enquête, c'est ce labeur d'éclaircissement qui nous permettra de reconnaître ce qui n'est pas images : le réel. Et de découvrir ce que nous sommes. Le ton légèrement caustique et décalé, inhabituel dans ce genre de littérature, oscille avec force entre révolte et humour, entre poésie et philosophie. Un chant d'amour, un chant de rébellion, un chant de partage, un chant de l'unité : le chant du réel.

01/2019

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Philosophie

Idéalisme moral et réalisme politique

"Un des domaines où l'on récuse le plus intensément l'intrusion de la philosophie, c'est le domaine politique : le réalisme politique n'a pas, dit-on, à s'encombrer de considérations abstraites. Mais si l'on y regarde de plus près, on s'aperçoit vite que les problèmes politiques et moraux sont indissolublement liés : il s'agit en tout cas de faire l'histoire humaine, de faire l'homme, et puisque l'homme est à faire, il est en question : c'est cette question qui est à la source à la fois de l'action et de sa vérité. Derrière la politique la plus bornée, la plus têtue, il ya toujours une éthique qui se dissimule". Sont réunis ici quatre articles initialement parus dans Les Temps Modernes : L'existentialisme et la sagesse des nations ; Idéalisme moral et réalisme politique ; Littérature et métaphysique ; Oeil pour oeil.

10/2017

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Cinéastes, réalisateurs

Antonio Pietrangeli. Réalisme et scepticisme

Antonio Pietrangeli (1919-1968) est une figure incontournable du paysage cinématographique italien, qu'il a contribué à façonner comme critique dans les années 1940, puis comme réalisateur à partir de 1953. Ardent défenseur d'un renouvellement réaliste du cinéma italien dès les dernières années du ventennio fasciste, il a marqué les débats qui ont accompagné l'élaboration de la saison néoréaliste. Le coeur de ce combat critique bat encore dans une filmographie où les personnages féminins, renvoyés à diverses formes de solitude, placent le réel sous le signe de la perte et de l'inachèvement.

03/2022

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Beaux arts

Les Rouart. De l'impressionisme au réalisme magique

"La récente mise en relief des Rouart semble un défi. Car s'il est un défaut, ou une qualité, qu'on ne peut prêter aux peintres de cette famille, c'est d'avoir eu le désir d'occuper le devant de la scène. Loin d'avoir tout fait pour être connus, ils ont tout fait, pourrait-on dire, pour rester méconnus. Appréciés des seuls amateurs et des historiens de l'art, Henri (1833-1912), Ernest (1874-1942) et Augustin (1907-1997) ont peint dans la lumière qui leur importait : un amour fou des maîtres, ceux qui les avaient précédés, et des contemporains, les impressionnistes, qu'il sont aidés de toutes les manières possibles. Autour d'eux il y a un mystère : non pas tant celui d'avoir été de fabuleux collectionneurs de l'impressionnisme comme Henri, l'ami de Degas, mais celui d'avoir illustré par leurs oeuvres pendant trois générations cette passion de la peinture. Henri, même s'il reste sous l'influence de Corot dont il a été l'élève, exprime un puissant amour de la nature qu'on retrouve chez Ernest, marqué par le dur apprentissage que lui a fait subir Degas. On retrouve chez Augustin ce culte familial de la nature, même si ce "moderne des années trente" tire son inspiration des primitifs. Pour les Rouart, l'art ne se nourrit pas d'une ambition sociale ou mondaine, et ne peut être l'instrument d'une gloire personnelle. C'est pour eux une aventure toute intérieure, secrète et fervente." Dominique Bona.

10/2014

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Critique littéraire

Aharon Appelfeld. Le réel et l'imaginaire

Aharon Appelfeld, dans son écriture unique qui touche l'au-delà, rend l'histoire juive contemporaine éternelle. Il crée un tissu à la fois fin et terrible où le passé lointain, le passé proche et le présent projettent un regard nouveau sur l'avenir. La fiction n'est que documentaire, la narration empruntée au vécu ; c'est pourquoi cette monographie est fondée sur des " va-et-vient " entre le réel et l'imaginaire, entre la vie et le récit, entre l'histoire véritable et l'histoire de l'histoire.

05/2011

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Critique littéraire

Les illuminations et l'accession au réel

En se concluant par Génie, Les Illuminations font de la «fécondité de l'esprit» l'objet même du recueil. Encore faut-il, pour sans cesse réinventer le je, «être fort», donc ne pas «s'évader de la réalité», afin de transformer l'obstacle (tragique) de «notre inhabileté fatale» (Angoisse) en tremplin de notre génie, selon la «logique imprévue» dont Guerre fait état. Or, quoi de plus tentant, selon Les Illuminations, que de s'absenter du réel par l'imaginaire ?

02/2012

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Littérature française

Le scénario Baudelaire

Baudelaire a dix-sept ans quand il écrit cela à sa mère Caroline, qui en a quarante-quatre. Elle a épousé dix ans plus tôt Jacques Aupick, en étant alors enceinte de huit mois d'un enfant qui sera déclaré mort-né : réalité viscérale enfouie dans la violence imprécatoire de "Bénédiction ", qui ouvre Les Fleurs du Mal. Une autre mère a été "un livre perpétuel" pour un autre écrivain de génie : c'est Jeanne née Weil pour son fils Marcel Proust. Quand elle meurt, à cinquante-six ans, alors qu'il en a trente-quatre, il tâche de la retenir dans des "conversations avec maman ", parues sous le titre de Contre Sainte-Beuve, où Baudelaire se trouve admirablement commenté. Ayant traduit Le Scénario Proust de Harold Pinter (Gallimard, 2003), Jean Pavans traite sous forme du script d'un film imaginaire les rapports passionnels de Charles et Caroline, tels qu'ils furent vécus en moments misérables et transmués en poèmes universels. En deuxième partie, "Charles et Marcel" est un essai considérant les ressemblances et dissemblances littéraires et morales de Baudelaire et Proust à la lueur de leurs relations avec leurs mères respectives.

02/2020

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Critique littéraire

LANGUE ROMANESQUE ET PAROLE SCRIPTURALE. Essai sur Claude Simon

Cet ouvrage, qui reprend deux des trois parties de la thèse 3ème cycle présentée sous le même titre le 22 décembre 1983 à l'Université Paris IV, a été rédigé antérieurement à l'obtention par Claude Simon du prix Nobel de littérature. Notre propos, au cours de cette étude, fut de déterminer les rapports qu'entretiennent la parole spécifique de Claude Simon et la langue romanesque en son ensemble. Nombre de critiques, en effet, décrivent cette relation sur le monde de l'exclusion. Or, Claude Simon a toujours considéré son travail comme le prolongement logique d'expériences romanesques effectuées par divers écrivains l'ayant chronologiquement précédé. Aussi, afin de pouvoir intervenir de manière efficace a sein de ce débat, avons-nous procédé à une description détaillée des caractéristiques inhérentes aux quatre œuvres composant notre corpus, puis, en nous référant à la terminologie établie par Jean Ricardou, nous sommes-nous livré à une analyse minutieuse des différents traits distinctifs qui confèrent son originalité à l'œuvre sculpturale. Ainsi pensons-nous livrer au lecteur, en même temps que des repères susceptibles d'orienter sa lecteur de l'œuvre édifiée par Claude Simon, des éléments aptes à nourrir sa réflexion sur les formes, les fonctions et les enjeux de " l'objet romanesque ".

08/1987

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Littérature française

Baudelaire et Jeanne. L'amour fou

Quand, en 1842, Charles Baudelaire rencontre Jeanne Duval, comédienne au Théâtre de la Porte-Saint-Antoine qui peine à se faire un nom, le jeune homme âgé de vingt et un ans entame tout juste la rédaction des poèmes qui constitueront Les Fleurs du Mal. Si la relation passionnelle qui se noue lui inspire certains de ses plus beaux poèmes ("Le serpent qui danse", "Les Bijoux", "La Chevelure"...), elle est mal accueillie par ses contemporains. Jeanne est en effet une "mulâtresse". La couleur de sa peau dérange autant que ses origines populaires, sa gouaille, son goût pour les faubourgs et les guinguettes. S'ils sont jaloux, se disputent, se déchirent, se trompent, en viennent même aux mains... les amants demeurent indéfectiblement liés. Cette biographie romanesque restitue les tumultes de cet amour, en s'appuyant notamment sur la riche correspondance de Baudelaire.

03/2021

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Stylistique

La langue de Baudelaire

Sous la direction de Jérôme Hennebert & Vincent Vivès. Que serait la "Rhétorique profonde", à laquelle Baudelaire se réfère dans ses projets de préface aux Fleurs du Mal, sans certains effets de langue, tant au niveau du mot que de la phrase ou du discours ? Les études ici réunies résolvent des questions de style importantes pour tout interprète de l'oeuvre de Charles Baudelaire, qu'il s'agisse des Fleurs du Mal, du Spleen de Paris, des Fusées ou de Pauvre Belgique ! De l'analyse des conjonctions à celle des images, du questionnement de la polysémie à celui des ruptures énonciatives, l'ouvrage comble ainsi une lacune dans la bibliographie des études baudelairiennes.

03/2023

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Critique

Grandeur et décadence de l'expressionisme, suivi de Il en va du réalisme

Les deux essais réunis dans cet ouvrage furent publiés dans les années 1930. Ils sont considérés comme des classiques qui ont profondément influencé la critique littéraire du XXeA siècle. Cette retraduction intégrale accompagnée d'une préface inédite de Guillaume Fondu et d'extraits littéraires, permet d'en découvrir ou d'en redécouvrir toute la fécondité. La question de la création littéraire et des avant-gardes sont ici au coeur des réflexions de Lukács. Refusant catégoriquement la conception de l'art pour l'art, il développe une critique du formalisme représenté par l'expressionnisme et le surréalisme qui, privilégiant le subjectivisme, enferme l'individu dans un rapport au monde irrationnel. Face à cette tendance, Lukács développe son concept de réalisme et se fait le défenseur d'auteurs, comme Thomas Mann, chez qui la création stylistique et l'audace formelle révèlent au lecteur les contradictions profondes de son époque et ainsi l'aident à surmonter son sentiment d'impuissance.

01/2022

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Critique Poésie

Baudelaire et ses autres

Cet ouvrage collectif, composé de vingt-quatre études, part du constat qu'il n'est pas d'oeuvre poétique plus foncièrement hétérogène que celle de Baudelaire. De sorte que mieux comprendre le rapport de Baudelaire à ses autres, c'est tout à la fois considérer l'altérité intime inhérente au sujet lyrique – l'étrangeté de ses métamorphoses, la singularité des masques qu'il revêt tour à tour –, et écouter au plus près les voix multiples et contrastées qui résonnent en cette oeuvre. Aussi bien cette "polyphonie énonciative" procède-t-elle, en amont, des voix littéraires dont la subjectivité s'est nourrie, et s'amplifie-t-elle, en aval, des lectures et interprétations qu'ont pu proposer, en un siècle et demi, des écrivains ayant élu cette oeuvre comme le lieu nécessaire de leur réflexion sur la poésie, voire sur sa traduction.

09/2023

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Critique littéraire

Baudelaire, violence et poésie

Que peut aujourd'hui la poésie, devant les fureurs de l'histoire, les souffrances des victimes, l'aridité métaphysique du temps présent, quand les sociétés, ayant perdu confiance en ses témoins, se sont détournées d'elle ? Quelle est la nécessité et quelle est la légitimité de la poésie, quand Baudelaire lui-même à la fin perdit la parole, attestant que perdre la parole est le fait moderne par excellence ?Mais Baudelaire posant cette question somme son lecteur d'y répondre en personne : de la reprendre où ses poèmes la laissent et de vouloir, avec lui, qu'à la fin de la poésie dans l'aphasie, personnelle ou collective, réponde une autre fin dans l'amour. Car il y a de la violence dans le langage, ce que le poème qui la reconduit peut au moins savoir, faisant de la poésie une recherche de ses propres conditions, et il y a, plus précisément, un meurtre au fond des mots, que le poème qui en dérive peut aussi révéler, faisant de la poésie, autant qu'un drame sacrificiel, un acte de compassion pour la victime des mots. Ce livre où sont lus Le Spleen de Paris, Pauvre Belgique !, deux poèmes de la Correspondance et Les Fleurs du mal est consacré à la passion de Baudelaire : à sa dénonciation, éthique excédant l'esthétique, de la violence intérieure à la poésie, pour rendre enfin possible, au-delà des poèmes, une parole délivrée.

01/1993

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Critique littéraire

Baudelaire. Et autres poètes

Six textes inédits de Stefan Zweig sur la poésie et les poètes, et en premier lieu Charles Baudelaire, dont on va célébrer le bicentenaire, mais aussi Victor Hugo, Paul Verlaine, Rainer Maria Rilke, etc.

01/2021

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Sociologie

Tchernychevski et l'âge du réalisme. Essai de sémiotique des comportements

Nikolaï Tchernychevski (1828-1889) est un personnage d'une importance colossale en Russie, encore bien trop méconnu en Occident. Journaliste et critique littéraire, peut-être le plus influent des années 1860, théoricien paradoxal des relations entre l'art et la réalité, activiste politique (aussi bien Dostoïevski qu'Alexandre II le jugeaient à tort responsable de la naissance du mouvement révolutionnaire étudiant), Tchernychevski est resté dans l'histoire comme l'auteur de Que faire ? (1863), roman qui prétendait fournir un "guide dans la vie", sur lequel les jeunes radicaux pourraient modeler leur vie quotidienne, leurs relations personnelles et leurs émotions. La volonté de créer des "hommes nouveaux" et des "femmes nouvelles" pour le nouvel âge révolutionnaire était née. Et Que faire? devint bel et bien un guide de vie, ses situations fictionnelles (mariage et adultère organisés de façon rationnelle, vie en communautés, création d'un corps révolutionnaire parfait) se trouvant mis en application dans la réalité, avec des résultats variables. On trouve de nombreuses allusions implicites et explicites à Que faire ? dans la littérature de l'époque, dans tous les romans de Dostoïevski postérieurs à 1863 et chez Tolstoï (l'intrigue maritale du roman se retrouve sous la forme d'un cauchemar d'Anna Karénine). Plus tard, Lénine déclara que Que faire ? était son livre préféré (et reprit le titre de Tchernychevski pour son propre ouvrage - exposant un programme concret d'action révolutionnaire qui eut bien plus de succès). En 1937, Tchernychevski apparaît sous la forme d'un personnage de fiction dans Le Don de Vladimir Nabokov, écrit dans l'émigration, tentative cette fois-ci pour exorciser ce démon par l'ironie et le ridicule, notamment grâce à une lecture féroce du journal intime de Tchernychevski, publié en Union soviétique dans un tout autre but : développer son culte en le présentant comme un saint Jean-Baptiste, prophète du bolchévisme. L'influence de Tchernychevski dépassa sans l'ombre d'un doute ce que ses actes méritaient, mais le fait est que, amis ou ennemis, contemporains ou auteurs postérieurs, tous y virent une figure d'une importance particulière : un symbole de son époque et un prototype du mouvement révolutionnaire russe naissant. Cette fusion de "la littérature et la réalité", l'un contaminant l'autre, fournit une matière idéale à une étude sémiotique de la culture qui puisse illustrer l'action réciproque de l'auteur en tant qu'homme et de son époque. Dans son ouvrage, Paperno étudie de très près la vie et l'oeuvre de Tchernychevski, et montre comment l'écrivain naît d'un contexte historique spécifique, de préoccupations sociales et psychologiques communes à son milieu et sa génération et des codes littéraires en vigueur. Parmi eux, le passage d'une vision religieuse du monde à l'athéisme et la foi en la science, de la prééminence de l'aristocratie et la noblesse sur la scène culturelle à l'émergence d'intellectuels roturiers au sein des étudiants et des lecteurs de revues, du Romantisme au Réalisme (et à une nouvelle perception des rapports entre l'art et la vie), etc. Au bout du compte, Paperno montre comment l'expérience personnelle de l'auteur se transforme en structure littéraire, donnant naissance à un roman à même d'influer sur la vie émotionnelle et le comportement de lecteurs placés dans la même situation culturelle.

06/2017

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Littérature française

L'amour exaspéré. Le fictif et le réel

De l'obscénité, Georges Bataille dit qu'elle "exaspère l'amour". Il ajoute: "De toutes les douleurs, elle est la plus riche, la plus folle, la plus digne d'envie." C'est cette pensée qui est ici suivie, éprouvée, racontée.

07/2009

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Critique littéraire

Sous le signe de Baudelaire

Tout à la fois un hommage à Baudelaire, un dialogue avec lui et une lecture de son oeuvre, ce rassemblement chronologique de quinze essais d'Yves Bonnefoy sur Baudelaire s'échelonne sur plus de cinquante années, au cours desquelles Baudelaire n'a cessé de l'accompagner. A Baudelaire il doit, écrit-il, "d'avoir pu garder foi en la poésie". Car "aucun, sauf Rimbaud", ne montre aussi fortement que l'espérance "peut survivre aux pires embûches de la conscience de soi. Aucun pour descendre avec tant de modestie exigeante des hauteurs intimidantes de l'intuition poétique, où pourtant il ne cesse de revenir, vers la condition ordinaire", "aucun", enfin, "pour encourager plus efficacement ceux qui croient en la poésie à ne pas décider trop tôt qu'ils sont indignes de son attente". Ainsi, "les grands poètes sont ceux qui nous aident" "à nous diriger vers nous-mêmes". Et "c'est même cette recherche de soi qu'ils attendent de nous, avec l'offre que nous partagions leurs soucis, leurs espoirs, leurs illusions, et le désir de nous guider, tant soit peu, vers là où nous découvrirons qu'il nous faut aller. Le voeu de la poésie, c'est de rénover l'être au inonde, ce qui demande d'entrée de jeu l'alliance du poète et de ceux qui les lisent sérieusement".

11/2011