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L'état islamique, multinationale de la violence

Extraits

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Actualité médiatique internati

Le village contre la multinationale

Arnaud Svreck a passé toute sa vie à Courmelles, village de 1 800 habitants du Soissonnais. Quand il en a été élu maire à l'été 2020, il a dû affronter déjà bien des épreuves, mais il était loin de se douter qu'une autre annonce allait risquer de fragiliser encore plus son territoire : l'installation d'une usine sur des terres agricoles. Rockwool, leader mondial de la production de laine de roche, projette de construire sa nouvelle usine sur les hauteurs du village. Ce qu'on leur présente comme une aubaine, la majorité des Courmellois le perçoit comme une énième fausse promesse. Les craintes s'affirment en découvrant le projet et sa cheminée de 47 mètres recrachant jour et nuit particules fines et composés organiques. L'histoire de Courmelles est celle d'un village français qui a décidé de se battre. Arnaud Svreck fait le récit de cette France désindustrialisée et perdante de la mondialisation, qui a décidé de ne plus se laisser faire contre les multinationales et ceux qui les soutiennent. Arnaud Svreck est maire de Courmelles. David Breger est journaliste.

11/2022

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Philosophie

Etats de violence. Essai sur la fin de la guerre

La philosophie occidentale a longtemps pensé la guerre comme une mise en forme spécifique du chaos des forces. Elle l'a définie, dans une formulation fameuse, comme " conflit armé, public et juste ", soutenu par une tension éthique (défense de l'honneur, courage, sens du sacrifice), un objectif politique (donner consistance à un Etat) et un cadre juridique (fonder le droit, défendre une juste cause, définir des règles de combat). Cette construction spéculative n'eut pas d'influence directe sur la réalité des carnages, elle n'en constitua pas moins un horizon régulateur qui servit à définir en Occident un droit de la guerre, des conventions internationales et un imaginaire spécifique. Or ce concept de guerre, stabilisé par des siècles de réflexion philosophique, échoue aujourd'hui à penser les nouvelles formes de violence : attentats terroristes, factions armées sillonnant des pays ravagés, envoi de missiles intelligents pour des conflits à " zéro mort ". La guerre et la paix tendent à disparaître, laissant place à l'intervention et à la sécurité. L'humanité serait entrée, depuis peu, dans ce que Frédéric Gros, par provision, appelle l'âge des " états de violence " : la fin de la guerre, ce n'est pas la fin des violences, mais leur reconfiguration selon des économies inédites. Les états de violence transforment le rapport à la mort, ils imposent toujours plus la logique d'une destruction unilatérale de civils démunis, brisant un rapport ancestral d'égalité et d'échange. La guerre visait à défendre ou accroître une Cité, un Empire, un Etat ; voici que les états de violence s'adressent à la seule fragilité de l'individu, ramené à sa condition vulnérable de vivant. La guerre, enfin, avait été constituée comme violence justifiée ; les états de violence offrent, à travers leur médiatisation, le spectacle du malheur nu, le scandale de victimes dont la souffrance exhibée décourage d'avance toute reprise critique. Cette radicale transformation exige de la philosophie qu'elle pense le présent, marque des ruptures, inspire de nouvelles vigilances, invente de nouvelles espérances.

01/2006

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Sciences politiques

L'Histoire secrète du Djihad. D'al-Qaida à l'Etat islamisque

Comment le djihad moderne est-il né ? Comment al-Qaida et Daesh son fils naturel se sont-ils développés ? Qui était vraiment Ben Laden et quels furent ses soutiens ? Quels sont les gouvernements impliqués dans le développement et le financement du djihadisme moderne ? La défaite annoncée de l'Etat islamique en Syrie et en Irak et le recul d'al-Qaida, en Asie et en Afrique notamment, annoncent-ils la fin du terrorisme islamiste dans le monde ? L'histoire, les secrets d'Oussama Ben Laden et d'al-Qaida ainsi que leurs relations avec certains acteurs, dont des gouvernements, sont ici dévoilés. Compagnon de lutte, conseiller spirituel et ami personnel d'Oussama Ben Laden, Abou Hafs parle. Pour la première fois, une figure majeure du djihadisme islamiste se confesse et livre les secrets les mieux gardés de l'histoire du djihad contemporain. Des révélations qui permettent de comprendre comment le djihad actuel est né et comment il s'est propagé dans le monde.

01/2018

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Sciences politiques

La violence politique en Turquie. L'Etat en jeu (1975-1980)

Entre le coup d'Etat militaire du 12 mars 1971 et celui du 12 septembre 1980, la Turquie a connu une période de violence paroxystique mettant aux prises des groupes radicaux de l'extrême droite et de l'extrême gauche. Cette quasi-guerre civile reste aujourd'hui comme une plaie ouverte dans l'histoire du pays. Elle a débouché sur l'instauration du régime militaire le plus dur que la Turquie ait subi, et dont elle n'est véritablement sortie que dans les années 2000. L'analyse serrée et documentée des tactiques des différents protagonistes du conflit montre que leur investissement des institutions publiques, à commencer par la police, a conduit à une politisation croissante de l'Etat. Contrairement à un lieu commun, l'autonomie de celui-ci par rapport à la société doit être relativisée. L'Etat constitue bien plutôt l'arène primordiale des mobilisations politiques, dont il n'est pas parvenu, en l'occurrence, à endiguer le déchaînement, faute de ressources nécessaires. Cette enquête magistrale reconsidère le mythe de l'Etat " fort " en Turquie. Une leçon qui vaut pour l'Empire ottoman et le régime autoritaire kémaliste de l'entre-deux-guerres, mais qui permet surtout de mieux comprendre la crise politique qui s'est enclenchée en 2013. De nouveau, les institutions publiques, telles que la magistrature et la police, semblent avoir été pénétrées par des forces particulières qui mettent à mal leur impartialité et nourrissent l'imaginaire de l'" Etat profond ". Le spectre de la violence hante toujours le pays, alors même que des élections démocratiques lui ont donné une majorité parlementaire stable depuis plus de dix ans.

04/2014

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Philosophie

Histoire de la philosophie islamique

La philosophie en terre d'Islam n'a pas seulement recueilli l'héritage des Grecs. Son rôle dans l'histoire ne s'est pas achevé avec Averroës. Jusqu'à nos jours, elle n'a cessé d'engendrer une des plus riches métaphysiques qui soient. Henry Corbin fait plus ici que nous révéler les moments de cette longue histoire. Il en dévoile le sens et l'intention herméneutique : comment, des Ismaéliens à Avicenne, de Sohravardî ou d'Ibn 'Arabî à l'Ecole d'Ispahan, s'est constituée une exégèse du Livre saint, et comment est née une philosophie prophétique. L'auteur a pour voeu que ces pensées ne restent pas inconnues du public occidental, mais qu'elles prennent enfin la place qu'elles méritent dans le cours de notre propre questionnement. Le lecteur trouvera dans ce livre enfin réunies les deux parties, jusqu'ici éditées séparément, de cette Histoire, qui couvre ainsi plus de dix siècles.

04/1986

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Finance internationale

Guide de la finance islamique

Grand classique concis et précis, cet ouvrage est tout à la fois un guide et une introduction à la finance et au secteur bancaire islamiques. Il traite de manière didactique des différents fondements de la finance musulmane. Il se distingue par l'approfondissement de la dimension juridique de cette dernière et permet ainsi aux lecteurs francophones pour la première fois d'accéder aux fondements légaux des opérations bancaires et financières islamiques modernes. L'auteur, qui est à un juriste doublé d'une formation d'économiste, commence par un résumé de l'économie islamique et quelques notions financières essentielles en islam, après quoi il aborde les principaux contrats d'investissement et de financement utilisés par les banques et sociétés financières islamiques. Il complète son exposé par un chapitre dédié aux fonds d'investissement musulmans et au principe de la responsabilité limitée en islam. Très actuel, l'auteur n'épargne pas non plus critiques et reproches quant à la réalité pratique actuelle du secteur. L'auteur met, en effet, en lumière plusieurs distinctions de phénomènes économiques similaires dont les bases juridiques sont différentes justifiant ainsi une permission pour les uns (comme le financement par Murâbaha) et une interdiction pour les autres (comme le financement par prêt à intérêts). Ce livre s'adresse aussi bien aux croyants de base qu'aux lecteurs curieux désirant se faire une idée plus précise du sujet aussi bien qu'aux étudiants et chercheurs en finance islamique, en droit comparé et en sciences de religions ou encore aux professionnels du secteur bancaire et financier. Non seulement il répertorie les principales règles théoriques, mais il les illustre par des exemples pratiques, rendant son contenu véritablement accessible à tous. Son auteur, autorité religieuse reconnue, a participé à l'élaboration du système judiciaire pakistanais. Juge au tribunal islamique central, il a présidé l'organisation régulatrice de l'industrie bancaire et financière islamique. C'est une des plus éminentes figures intellectuelles du sous-continent indien.

02/2024

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Actualité et médias

Dans la peau d'une djihadiste. Enquête au coeur des filières de recrutement de l'Etat islamique

Convertie à l’islam, Mélodie rencontre sur Facebook le chef français d’une brigade islamiste. En quarante-huit heures, il "tombe amoureux" d’elle, l’appelle nuit et jour, la presse de venir faire son djihad en Syrie et dans la foulée la demande en mariage, lui faisant miroiter une vie paradisiaque… De "chat" Facebook en conversation Skype, Mélodie se prend au jeu et commence à préparer secrètement son départ. Des jeunes Européennes comme Mélodie, chaque semaine plus nombreuses à se laisser embrigader via Internet, l’auteur de ce livre en connaît des dizaines : c’est elle, Anna Erelle, qui se cache en réalité derrière le profil de "Mélodie". Jeune reporter, elle travaille sur les réseaux de l’Etat islamique (EI), dont la propagande numérique, le "djihad 2.0", constitue l’une des armes les plus redoutables. Pendant un mois, Anna se glisse ainsi dans la peau de Mélodie, et consacre ses journées à vérifier les confidences que son "prétendant", proche d’Abou Bakr al-Baghdadi, le calife autoproclamé de l’EI, livre le soir derrière un écran d’ordinateur à sa "future épouse" dans une impatience grandissante que celle-ci le rejoigne. Ce voyage est l’ultime étape, la plus dangereuse, de son reportage, et Anna l’a planifié dans les moindres détails. Elle part, comme prévu. Mais tout va déraper… Une enquête-choc impossible à lâcher. Le livre qui aide à comprendre le vrai visage des terroristes de l’EI.

01/2015

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Religion

La crise de la culture islamique

"Vue de l'extérieur, la fin du XXe siècle présente, dans toutes les régions du monde, les signes d'un énorme bouleversement annonciateur de grands dangers qui peuvent modifier, dans une génération ou deux, les conditions de vie de l'humanité. Les cultures agraires d'avant la modernité ont connu des expressions artistiques, littéraires et spirituelles d'une grande profondeur. Est-il possible dans le contexte du monde musulman contemporain, dans un environnement plein de tumulte, tournant dans le vide, qu'apparaisse un Ibn'Arabi, un As-Sahrawardi ou un Ibn El Faridh, ou, dans un autre domaine, un Ibn Khaldun ou un Avicenne ? Il y a encore, chez nous autres Arabes, des traces d'un intérêt pour la culture, héritage de nos anciennes traditions et expression de notre conscience d'appartenir à une grande civilisation. Toutefois la parole est bâillonnée dans nos pays et le niveau intellectuel y est très faible, comparé à ce que l'Occident produit. Il y a donc depuis cinquante ans une crise dans la culture arabe". La Crise de la culture islamique est une analyse de ces questions cruciales. Autour des concepts de l'identité, de la modernité, du nationalisme, de l'islam politique, des mouvements islamiques, du sacré, du profane, de la démocratie, Hichem Djaït examine sans complaisance les efforts déployés depuis un siècle et demi par les penseurs et les leaders du monde de l'Islam pour s'adapter et faire s'adapter leurs sociétés à l' "incroyable nouveauté de la modernité" . Il démontre avec force que "les Arabes et les Musulmans ne pourront pénétrer dans la modernité et participer au monde moderne que s'ils se donnent une haute ambition dans les domaines de la pensée, de la connaissance, de la science, de l'art et de la littérature, s'ils décident sérieusement d'emprunter aux autres ce que la modernité a inventé dans tous ces domaines" .

10/2004

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Sciences politiques

Les racines idéologiques du djihadisme. Etude comparative de l'Etat islamique et Boko Haram

Avec cette étude, l'auteur nous permet de comprendre en trois volets un grand nombre d'aspects de l'islamisme radical. Cette ouvrage retrace ainsi l'évolution idéologique de l'islamisme radical depuis l'apparition de l'islam, en passant par la création d'Al-Qaïda lors de la guerre en Afghanistan dans les années 1980, jusqu'à l'analyse de deux organisations djihadistes contemporaines : L'Etat Islamique et Boko Haram. Par le biais d'une synthèse facilement accessible des principaux penseurs de l'islamisme radical durant treize siècles, l'auteur nous propose de déchiffrer l'idéologie revendiquée par les leaders du Jihad contemporain comme Ben Laden, Al-Zawahiri ou encore Al-Baghdadi et d'expliquer à qui et à quels concepts ils se référent. A partir de cette base théorique, l'auteur propose une étude de cas entre l'Etat Islamique au Moyen-Orient et Boko Haram en Afrique afin de décoder la structure de ces organisations. Cette étude comparative peut servir de méthodologie de référence pour l'analyse des autres organisations djihadistes.

01/2016

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Sciences politiques

Géopolitique du groupe de l'Etat Islamique. 40 fiches illustrées pour comprendre le monde

Repères et clés pour décrypter l'actualité Comment Daech s'est-il imposé au Moyen-Orient ? Quel impact a-t-il eu localement et à l'échelle mondiale ? Comment les Etats luttent-ils ? Ces questions traversent l'actualité. Des clichés à la réalité, cet ouvrage nous parle de lieux, de faits et de chiffres pour nous aider à y voir plus clair. Inspiré des recherches les plus récentes sur le sujet, il propose 40 fiches documentées pour cerner les enjeux et les défis de ce phénomène mondial. L'ensemble est illustré de cartes, graphiques et tableaux. "Ce livre constitue une précieuse mise en perspective. Il permet d'appréhender le phénomène Daech dans sa globalité, d'en saisir les nombreuses ramifications et d'en comprendre les multiples impacts."Pascal Boniface

11/2019

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Littérature française (poches)

L'Origine de la violence

Lors d’un voyage scolaire en Allemagne, un jeune professeur découvre au camp de concentration de Buchenwald la photographie d’un détenu dont la ressemblance avec son propre père le stupéfie et ne cesse de l’obséder. Ce prisonnier, David Wagner, est en fait son véritable grand-père. Peu à peu se met en place l’autre famille, la branche cachée, celle dont personne chez les Fabre n’évoque l’existence… Au cours de sa quête, le jeune homme comprend qu’en remontant à l’origine de la violence, c’est sa propre violence qu’on finit par rencontrer…Ce roman a obtenu le prix Orange en 2009. Un roman haletant, au style clair, sec, dépouillé. Sans doute la grande révélation de l’année 2009. François Brunel, Le Journal du Dimanche.Un puissant hommage à la mémoire des morts. Alexandre Fillon, Lire.On reste abasourdi par ce torrent de violence souterraine qui peut couler sous les sourires et la bienséance. Un grand livre, vraiment. André Rollin, Le Canard enchaîné.

04/2010

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Littérature étrangère

La violence de l'action

En 2009, le sergent Clinton Romesha et le reste de ses hommes de la section Rouge s'apprêtent à démanteler le poste de combat avancé de Keating, l'un des plus isolés et des plus inaccessibles jamais construits par l'armée américaine dans les provinces du Nouristan et de Kounar en vue d'empêcher le passage des talibans entre l'Afghanistan et le Pakistan. Il a fallu trois longues années à l'armée pour reconnaître que cet avant-poste, cible d'attaques incessantes, était bien trop isolé et dangereux à défendre. Mais le 3 octobre à l'aube, alors que Keating est sur le point de fermer définitivement, les talibans jettent toutes leurs forces dans un nouvel assaut dévastateur. Plus de trois cents insurgés équipés d'armes lourdes, de canons sans recul, de mortiers et de lance-roquettes s'apprêtent à anéantir les cinquante soldats américains, faiblement retranchés, chargés de défendre cet avant-poste insignifiant. Les combats vont durer plus de quatorze heures, sans que jamais les choses semblent près de s'arranger.

01/2017

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Sociologie

Violences urbaines, violence sociale. Genèse des nouvelles classes dangereuses

Analyse d'une émeute urbaine survenue en juillet 2000 dans une ZUP de Montbéliard, ce livre cherche à rendre compte d'un paradoxe apparent : pourquoi cette émeute se produit-elle alors que les indicateurs économiques et sociaux semblent plus favorables que jamais ? Ils montrent qu'en réalité, ce sont les années passées de déstructuration des classes populaires, la rupture croissante entre les familles immigrées et le reste de la société, l'enfermement dans la ZUP qui "fabrique" les émeutiers. Une explication qui est aussi un avertissement : l'échec scolaire, le racisme et les discriminations, la précarité nourrissent un désespoir social et un ressentiment et constituent autant de "bombes à retardement".

06/2013

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Sciences politiques

Violence politique au Pérou 1980-2000, Sentier lumineux contre l'Etat et la société. Essai d'anthropologie politique de la violence

La question de la violence politique reste encore sous-étudiée en histoire, en anthropologie et dans les autres disciplines humaines et sociales. Dans ce livre, qui a largement puisé dans les données recueillies par la Commission de la Vérité et de la Réconciliation (CVR), dans les travaux d'Alberto Flores Galindo et de Carlos Ivan Degregori, mais aussi de Primo Levi, de Hannah Arendt, de Tzvetan Todorov et de Françoise Héritier, Mariella Villasante avance que le Pérou a traversé une guerre civile qui ne veut pas dire son nom. Entre 1980 et 2000, dans les régions andines du centre et du sud, et de l'Amazonie centrale, les populations se sont divisées en deux camps ennemis, pour et contre la subversion armée déclenchée par le Parti communiste du Pérou, Sentier Lumineux (PCP-SL), qui luttait contre l'Etat et la société. Pour autant, cette guerre ne fut en aucun cas une "guerre ethnique". Les gouvernements civils accordèrent un pouvoir total aux militaires pour arrêter la subversion, et les territoires soumis à l'état d'urgence furent régis par la loi martiale entre 1982 et 2000. Du coup d'Etat de Fujimori, avec l'appui des Forces armées, le 5 avril 1992, jusqu'en novembre 2000, date de sa destitution, le Pérou fut gouverné par une junte civilo-militaire. La répression militaire fut excessivement brutale et aussi barbare que les méthodes terroristes du PCP-SL, d'une violence inutile et d'une cruauté extrême. Selon la CVR, la guerre interne péruvienne fit au moins 70 000 morts. Et plus de 6 000 Indiens Ashaninka sont morts dans des camps d'internement sendéristes. Une réalité encore peu connue au Pérou et dans le monde. En septembre 1992, la capture d'Abimael Guzman, chef historique du Sentier Lumineux, marqua le début du déclin de la guerre civile. Les actions armées ont continué jusqu'aux années 1998-2000, puis elles se concentrèrent dans la vallée des fleuves Apurímac, Ene et Mantaro (VRAEM), où elles se poursuivent de nos jours. La guerre péruvienne présente des traits singuliers en Amérique latine, différents des dictatures (Argentine, Chili), et des guerres civiles de l'Amérique centrale. Elle se rapproche cependant de la guerre au Guatemala, et du cas de la Colombie qui combine subversion et trafic de drogue. Le recrutement par le PCP-SL de jeunes, pauvres, déracinés, abandonnés par l'Etat et en quête d'une "cause", fut semblable à celui qui a cours dans les groupes islamistes de la mouvance d'Al-Qaeda ou, plus récemment, de l'Etat Islamique (Syrie et Irak). Cette guerre présente également des similitudes avec la guerre civile en Algérie dans les années 1990. Toutes ces comparaisons sont abordées à la fin de l'ouvrage.

04/2016

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Sciences politiques

Comment la non-violence protège l'Etat. Essai sur l'inefficacité des mouvements sociaux

Au vu de la situation, la grande majorité des mouvements sociaux et écologistes échouent lamentablement. La plupart de ces mouvements se targuent de respecter scrupuleusement les principes de la non-violence, qu'ils considèrent comme la seule méthode de lutte acceptable. Et pourtant, ainsi que Peter Gelderloos l'expose brillamment dans ce livre, cette adhérence dogmatique au concept de la non-violence est injustifiée et injustifiable. Il s'agit d'une des principales raisons pour lesquelles ils sont inefficaces. L'auteur nous offre ici un ouvrage essentiel qui devrait nous aider à sortir de l'impasse manifeste dans laquelle s'enlisent les mouvements militants. Loin de faire l'apologie d'une violence irraisonnée, ce livre déboulonne l'argumentaire fallacieux de ceux qui affirment que la non-violence est la seule méthode acceptable de lutte face à la violence du capitalisme et de l'Etat.

02/2023

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Sociologie

La fabrique audiovisuelle de l'Etat islamique : la vidéo comme arme de guerre et outil de légitimation et de recrutement

"Cette analyse pionnière procède d'une véritable confrontation avec ces images ingrates, parfois monstrueuses. Il a fallu soutenir le regard, jusqu'à la limite et dépasser l'effet de sidération devant la trivialité ou l'horreur pour tenter de mieux comprendre les mutations de la communication jihadiste avec l'avènement de l'organisation de l'Etat Islamique. Pour la première fois, une organisation jihadiste a occupé un territoire qu'il a fallu peupler et administrer. Pour la première fois aussi, un arsenal médiatique conséquent et complexe a été mis en place à destination de différents "publics". Si tes médias ont largement commenté (et parfois indirectement relayé) cette propagande audiovisuelle, rares sont les travaux approfondis issus de cette double connaissance de l'arabe et du langage audiovisuel. L'ouvrage explore ainsi les registres cinématographiques, institutionnels et idéologiques déployés dans une production vidéo hétéroclite qui agrège de manière inédite références religieuses, politiques et visuelles. Dhouha Rekik esquisse les contours d'une grammaire audiovisuelle singulière examinée dans ses différentes fonctions : légitimer, recruter ou terroriser. Ce faisant, elle éclaire également la nature de l'OEI et son idéologie à géométrie variable, hybride, tout comme ses modes de recrutement ainsi que les limites de sa prétention étatique. Une référence essentielle pour regarder, écouter et mieux penser ce phénomène, loin de tout voyeurisme et sensationnalisme". Cécile Boëx, Maître de conférences à l'EHESS.

01/2018

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Philosophie

De l'esthétique de la violence

Aujourd'hui, au milieu des massacres, lorsque la guerre n'a plus rien d'un affrontement entre des armées, mais qu'elle cible des populations civiles désarmées, l'idéologie dominante ne parle que de violence, en refusant toute distinction entre massacre, barbarie et résistance. La violence n'est pas la brutalité ni l'horreur, mais le sujet de la nomination poétique ; le poétique étant le tissu privilégié de l'expérience de la violence en ce qu'elle opère la fusion de la sublimité de l'humain et de l'humilité intégrale de la soif de vivre. L'Esthétique de la violence est-elle une célébration de la violence ? Pour Geneviève Clancy, si le verbe s'intègre à l'action, on ne peut pas, pour autant, confondre écrire et agir ; Socrate ne célèbre pas la violence, il la pratique en affrontant la Cité. A propos de cette thèse, Gilles Deleuze a écrit : "C'est la recherche d'une violence qui ne se réduit pas à celle qu'on peut représenter ou figurer, non pas l'horreur mais le cri. Elle témoigne à travers ses qualités poétiques profondes d'un jeu de notions originales et riches qui apportent beaucoup à la réflexion esthétique." Pour Geneviève Clancy, philosophe et poète, la violence est amour et puissance de la vie, et la poésie [est] mystique de la vie.

02/2018

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Littérature française

L'omerta sur la violence. Une autre forme de violence

Quelque part dans la savane, l'on découvre une ville en plein développement qui regorge d'une jeunesse dynamique et compétente mais enclin à l'oisiveté. "Avenir ", un quartier bouillant de la ville de Dar-taab connait une insécurité permanente mais aussi le "life " à vive allure. La violence y bat son plein au milieu d'une jeunesse en quête d'identité dans un monde départagé entre la tradition des pères et le modernisme. Tchindebé le leader des jeunes du quartier tente d'organiser les jeunes en association afin de créer des petits métiers mais l'impact de la rue ne fait que ralentir son élan, laissant place à la désolation. Il faut agir vite pour changer la situation mais un grand silence vient faire obstacle à la vérité.

06/2021

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Philosophie

La violence et la non-violence

Un regard en coin qui fait naître un sourire narquois, un sourire narquois qui entraîne un mot méchant, un mot méchant qui crée une bousculade, une bousculade qui provoque une gifle, une gifle qui fait jaillir un couteau... Et la violence jaillit. Dans le cercle de la violence, on est comme dans un tourbillon, entraîné, incapable de faire un pas de côté, de s'en sortir seul. Un seul moyen pour ne pas être aspiré par le tourbillon de la violence : ne pas y entrer. "Les Goûters philo", ma collection pour aborder les grandes questions de la vie, dès 8 ans ! www. lesgoutersphilo. com : un site complet dédié aux enseignants pour parler philo en classe et à la maison.

09/2021

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Sciences politiques

L'état du califat. La société sunnite irakienne face à la violence (1991-2015)

" L'Etat islamique est à la fois un mouvement et une idéologie, et il reflète un courant social depuis longtemps présent au sein des univers arabe et islamique, même s'il a revêtu différentes formes et que les forces qui l'ont incarné se sont transformées. Mais sa récente et fracassante montée en puissance est indéniablement liée à la crise de l'Etat irakien et à son impuissance – si ce n'est son opposition – face à deux revendications fondamentales  ; : l'ouverture démocratique et l'intégration de la pluralité. En ce sens, l'instauration de l'Etat du califat illustre avant tout la crise existentielle de l'Etat irakien et son incapacité à concevoir des politiques reconnaissant la multiplicité des identités qui composent nos sociétés arabes orientales. Un siècle après sa création dans un contexte colonial, l'Etat irakien demeure porteur d'une logique centrée sur l'hégémonie d'une identité face aux autres. " Faleh A. Jabar.

03/2024

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Sciences politiques

Armes 2.0 : le pouvoir des mots. Comment l'Etat islamique a-t-il remporté la guerre de la communication ?

Pour la première fois, un ouvrage étudie la production média de ces caméléons de la communication que sont les dirigeants de l'Etat Islamique. Se basant sur les sources irréfutables que sont leurs vidéos et leurs revues, l'auteur analyse les modalités et l'efficacité d'une propagande qui explique la force de séduction de Daech sur les jeunes aspirants jihadistes. Il montre comment l'Etat islamique a adapté une rhétorique classique à des moyens médiatiques 2.0 de nouvelle génération, devenant une entité incensurable associant propagande de masse et approche individuelle. De même que l'Etat Islamique a pris le dessus sur Al Qaïda, nous assisterons probablement bientôt à la naissance d'une nouvelle entité terroriste, plus puissante, plus à même de récolter le travail fait en amont. C'est la prédiction contenue dans cet ouvrage. Quel que soit le scénario vers lequel nous nous dirigeons, le temps est venu de s'adapter à leur communication, devenue arme massive de recrutement et de conviction, et de garder à l'esprit l'ambition d'en affaiblir la source. Rédigé par une Franco-Libanaise arabisante, cet ouvrage donne les clés pour analyser en profondeur la communication de l'Etat Islamique afin de se préparer aux batailles à venir, derrière un écran...

02/2019

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Philosophie

La violence

Films d'action, jeux vidéo, faits divers criminels, harcèlement, catastrophes naturelles, conflits armés : la violence traverse nos sociétés de part en part. Cette évidente omniprésence ne doit pourtant pas masquer la complexité d'une notion délicate à définir, aux frontières ténues avec les idées de force, de puissance, d'autorité. Faut-il distinguer violence physique et violence morale? Toute atteinte corporelle relève-t-elle nécessairement de la violence? Peut-on mettre sur le même plan la violence exercée par un tyran sur ses sujets et celle de la révolution qui les en libérera, autrement dit existe-t-il une violence constructrice et juste? En scrutant tour à tour ses origines, ses manifestations diverses, sa légitimité, les penseurs qui se sont intéressés à la violence - philosophes antiques, théoriciens du droit naturel, anthropologues, sociologues - n'interrogent rien de moins que la bestialité et la cruauté radicale de l'homme, ainsi que les fondements de la vie en société.

06/2013

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Santé, psychologie

La violence

C'est quoi, la violence ? Est-ce que les hommes ont toujours été violents ? Qui sont les héros de la non-violence ? Ca sert à quoi, la loi ? J'ai le droit de droit de frapper si on me frappe ? Comment on peut réagir quand on est moqué par les autres ? Comment faire pour ne pas être violent ? Pourquoi on me dit toujours de faire attention quand je vais sur Internet ? ... Un ouvrage pour tous les enfants, ceux qui sont violents ou ceux qui subissent de la violence, ceux qui en entendent parler et veulent comprendre ou savoir quoi faire.

09/2021

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Violence

La violence

Le n°4 du BAV (Bulletin annuel de Villetaneuse) a pour thème la notion de violence, appréhendée de manière pluridisciplinaire (droit public, droit privé, histoire du droit, sociologie). La violence se mesure tout d'abord à l'aune de la puissance de l'Etat-Léviathan, titulaire du monopole de la coercition ; légalité et légitimité se rejoignent au nom de la préservation de l'ordre public. Reste que la violence mérite d'être lue avec un regard autre : de l'autre côté du miroir, surgit la figure de la victime, subissant une violence tantôt publique tantôt privée. Il faut alors que survienne la soeur jumelle de la violence, la justice ; elle appelle condamnation et réparation. A défaut, une société sans justice demeure - cf. Saint Augustin - une misérable réunion de brigands. Enfin réguler la violence - de l'Etat, dans l'Etat - implique de penser ce phénomène en sa dimension supranationale : aussi le droit international demeure-t-il - nonobstant ses carences juridictionnelles - un instrument juridique privilégié. Pour atteindre cet objectif, peut-être irénique : pacifier des sociétés gouvernées par l'hybris humain.

04/2021

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Que-sais-je ?

Violence (la)

Yves Michaud étudie la violence dans son histoire mais aussi sous ses visages contemporains : guerres, terrorisme, génocides, déportations, telle qu'elle est présentée par les médias et utilisée dans la communication politique. En examinant les explications anthropologiques, psychologiques, sociologiques et les philosophies qu'on en donne, il nous invite à comprendre la violence aujourd'hui et la place que tient cette notion dans nos représentations de la politique et de la vie en général.

05/2023

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Sociologie

ETATS-UNIS, DES ENFANTS ET DES ARMES. Récit de la violence ordinaire

Voilà un livre essentiel dans une période où les vieux démons de la " violence naturelle " resurgissent. D'un côté la croyance en la violence native d'un homme que d'aucuns considèrent comme essentiellement mauvais. De l'autre l'idéologie qui affuble des ethnies, des peuples entiers, d'une violence tribale. C'est, vu par les yeux d'un enfant noir du South Bronx, devenu par la suite éducateur et directeur d'école, la description d'une dérive progressive vers une violence meurtrière où, couramment, meurent sous les balles des enfants et des adolescents. En vingt-cinq parties qui sont autant de témoignages forts sur la réalité de ce qu'est un ghetto, l'auteur nous conte une initiation à la violence et à la lutte pour la survie, dans la rue. Ce n'est pas le livre d'un sociologue, ou d'un scientifique, mais son authenticité est irrésistible. Les anecdotes sont nombreuses, et leur accumulation impressionnante. La vie de l'école fondée par Canada est décrite sans fard, avec un détachement apparent qui ne fait que renforcer l'implacabilité du réquisitoire. Dans ce cri d'alarme, le lecteur français aurait tort de n'y voir que reflet d'une " Amérique sauvage " : c'est aussi de la lutte pour la dignité des habitants, et des exclus qu'il s'agit. Cette lutte difficile et collective est pourtant la seule solution contre la violence, et le vrai sens d'un " partenariat " tant prisé en France.

03/1999

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Ouvrages généraux

Etat africain, violence et théorie critique. Entre les lignes

Cet ouvrage interroge à nouveaux frais la difficile question africaine du développement. Abou Karamoko y entreprend un double procès, celui des "princes africains" à côté de l'esthétique nègre qui a besoin d'une nouvelle vitalité. Au-delà du souci affiché d'une approche plus horizontale que verticale des contributions intellectuelles, l'auteur offre la possibilité de concevoir l'art comme une modalité forte de transformation sociale alternative à la classe des élites. Plus qu'un autre discours sur l'émergence de l'Afrique, Etat africain, violence et théorie critique fait exister le combat contre la rationalité du profit qui ne peut être mené que du bon côté de l'histoire, à savoir cette histoire sinon vierge des entailles de l'industrialisation, au moins laissée en friche après les premiers bulldozers.

10/2021

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Psychologie, psychanalyse

Enfance et violence de guerre. Tome 2, La violence de guerre engendre-t-elle la violence de l'enfant ?

La violence et la délinquance de guerre sont difficilement compréhensibles dès lors qu'elles engagent des enfants. Pourtant, c'est une réalité endémique qui continue de sévir dans plusieurs parties du monde. Après avoir utilisé les enfants, ces mêmes sociétés, au sortir des conflits, leur tournent le dos. Ils ne sont plus considérés comme des enfants, tant leurs actes ont été abominables. Ils deviennent même une honte pour la communauté qui essaye tant que bien mal de cacher leurs méfaits. Elle les abandonne une seconde fois à leur sort, préférant axer la priorité sur la reconstruction morale et physique du pays. Ces enfants violents, délinquants ou soldats sont voués à une agonie morale certaine. Au sortir des conflits, s'ils ne sont pas en prison, ils sont dans les rues. Et la rue qui va les accueillir, va aussi les déformer, les marginaliser. Le second tome évoque donc le passage à l'acte de l'enfant qui a grandi et qui a été sevré dans la violence ; les mécanismes d'embrigadement, les profils types des enfants les plus voués à entrer dans cette spirale. Spirale infernale qui fait que ni la victime ni l'ancien bourreau ne pourront accéder à leur humanité retrouvée. Alors ces gamins de la guerre, devenus gamins des rues se réinventent leur histoire, leur vie et leur enfance volées.

07/2015

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BD tout public

Tropique de la violence

Mayotte, cent-unième département fiançais. Mer et cocotiers de carte postale, mais taux de chômage et de criminalité record... Une nuit d'orage, une très jeune femme fuit les Comores sur un kwassa-kwava et confie son bébé à Marie, jeune infirmière en mal d'enfant. Elle l'abandonne, parce qu'elle est pauvre, parce que c'est une migrante... et parce qu'il a les yeux vairons, a "les yeux du djinn" qui portent malheur. Moïse grandit élevé par Marie. B est Noir, mais pense comme un Blanc. Et puis, Marie meurt. Moïse a 15 ans, le voilà seul. Tout son monde bascule alors, avec brutalité...

03/2019

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Littérature française

Histoire de la violence

"J'ai rencontré Reda le soir de Noël 2012, alors que je rentrais chez moi après un repas avec des amis, vers quatre heures du matin. Il m'a abordé dans la rue et j'ai fini par lui proposer de monter dans mon studio. Ensuite, il m'a raconté l'histoire de son enfance et celle de l'arrivée de son père en France, son père qui avait fui l'Algérie. Vers six heures du matin, il a pris plusieurs de mes affaires, il a sorti un revolver et il a dit qu'il allait me tuer. Il m'a insulté, frappé, violé. Le lendemain les démarches médicales, policières et judiciaires ont commencé, qui, plus qu'elles ne réparent la violence, la prolongent et l'aggravent." Ce livre retrace l'histoire de cette nuit et des jours suivants. Construit comme un huis clos, il tient son originalité de la puissance de son sujet, et de sa construction formelle. En effet, plus tard, Edouard se confie à sa soeur, qui décrit à son tour les faits à son mari. Edouard l'entend par une porte entrouverte. Les deux récits s'entremêlent dans une spectaculaire opposition de langages, offrant des points de vue différents sur ce qui s'est passé cette nuit-là, sur ce qui peut permettre de comprendre les dynamiques de l'agression et du traumatisme. Ils évoquent l'enfance d'Edouard, mais aussi celle de Reda et de son père, les effets de l'émigration, du racisme, de la misère. Et posent des questions sur les mécanismes judiciaires auxquels les victimes sont confrontées ou encore sur le rôle de l'amitié. Ce livre propose une histoire de la violence, de ses origines, ses raisons et ses causes.

01/2016