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L'écriture du jour. Le Journal d'André Gide

Extraits

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Critique littéraire

L'autre Blanchot. L'écriture de jour, l'écriture de nuit

La contribution politique de Maurice Blanchot à la presse d'extrême droite dans les années 1930 est désormais établie et en partie connue, sur laquelle ce livre revient longuement. Pour autant, il ne s'agit pas ici d'un réquisitoire au terme d'une instruction sur la violence des propos qui ont alors été les siens, mais, à partir des silences, des omissions, des dissimulations sur les écrits anciens de celui qui passe, à juste titre, pour le représentant de la plus haute exigence littéraire, une profonde réflexion sur la conséquence de la pensée. Cette réflexion prend au mot Blanchot lui-même, qui écrivait, à propos de l'engagement nazi de Heidegger : "Il y a eu corruption d'écriture, abus, travestissement et détournement du langage. Sur lui pèsera dorénavant un soupçon." Un semblable soupçon frapperait aujourd'hui Blanchot, d'autant plus pesant que l'importance qu'on reconnaît à sa pensée égale celle qu'il reconnaissait lui-même à la philosophie de Heidegger.

01/2015

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Critique

Victoria Ocampo et André Gide

Le présent ouvrage, qui recueille les écrits de Victoria Ocampo sur André Gide et les lettres qu'ils ont échangées, permet une connaissance approfondie de la créatrice de la revue argentine SUR et met en lumière des pièces majeures de la réception de l'oeuvre de Gide en Amérique latine.

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Critique

Victoria Ocampo et André Gide

Le présent ouvrage, qui recueille les écrits de Victoria Ocampo sur André Gide et les lettres qu'ils ont échangées, permet une connaissance approfondie de la créatrice de la revue argentine SUR et met en lumière des pièces majeures de la réception de l'oeuvre de Gide en Amérique latine.

07/2023

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Littérature française

Si le grain ne meurt. L autobiographie d andre gide

Si le grain ne meurt est un récit autobiographique de l'écrivain français André Gide. Il décrit la vie de l'auteur depuis sa première enfance à Paris jusqu'à ses fiançailles avec sa cousine Madeleine Rondeaux (appelée ici Emmanuèle) en 1895. Le texte a fait l'objet de publications partielles hors commerce dès 1920-1921 ; en 1924 l'oeuvre est publiée en intégralité en trois volumes, qui ne seront mis en vente qu'en 1926 ; en 1936 paraît l'édition définitive au tome X des Ouvres complètes1. Le livre se compose de deux parties. Dans la première, l'auteur raconte ses souvenirs d'enfance : ses précepteurs, sa fréquentation discontinue de l'Ecole alsacienne, sa famille, son amitié avec Pierre Louÿs, la naissance de sa vénération pour sa cousine, ses premières tentatives d'écriture. Dans la seconde partie, beaucoup plus courte, Gide retrace sa découverte du désir et de sa pédérastie lors d'un voyage en Algérie avec un jeune garçon, Ali. Gide fait le récit de l'échec total de sa vie conjugale avec Madeleine dans un autre récit autobiographique, écrit en 1938 peu après la mort de sa femme, publié en 1951 et intitulé Et nunc manet in te. Dans la première partie de ce récit autobiographique. Gide conte son enfance et son adolescence. Fortement marquée par une éducation puritaine, sa prime jeunesse se déroule dans un climat d'austérité religieuse et morale. Gide évoque le souvenir des séjours dans sa famille paternelle, languedocienne, et dans sa famille maternelle, normande. Il retrace le cours chaotique de sa scolarité, perturbée par la mort de son père et une fragilité nerveuse maladive. L'auteur décrit son goût très vif et précoce pour la lecture et la musique (à travers l'étude du piano). Il brosse le portrait des parents, des maîtres ou des amis qui ont compté dans la formation de son caractère et de son esprit. Dans la seconde partie, sont évoqués l'éveil au plaisir et la conquête de la liberté. Le jeune homme s'affranchit peu à peu de l'emprise religieuse et de l'autorité maternelle. Un long périple en Afrique où Gide, atteint par la tuberculose, frôle la mort, constitue l'étape décisive de cette évolution. Il découvre en lui l'empire du désir et se livre à ses premières expériences sexuelles. Comprenant que c'est dans l'homosexualité que sa sensualité trouve son vrai épanouissement, il brave progressivement les interdits de sa conscience puritaine et, sans parvenir tout à fait à faire taire la honte et le remords, il s'adonne au plaisir avec ardeur et bonheur. De retour en France, il a la douleur de perdre sa mère. Peu après, il se fiance avec sa cousine...

02/2023

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Esotérisme

Le guide de l'écriture inspirée. Un guide puissant pour reconnecter à soi

Connaissez-vous l'écriture inspirée ? A la portée de tous, cet outil d'introspection très puissant vous permet de vous connecter plus consciemment à votre Inspiration pour mener une vie créative, en phase avec vous-même. L'auteure et conférencière France Gauthier, une référence en la matière, rassemble dans cet ouvrage une foule de conseils, fruits de nombreuses années d'expérience, pour vous aider à entreprendre votre pratique de l'écriture inspirée. Grâce à des textes reçus en écriture inspirée, qui ont changé le cours de sa vie, elle vous apprend à interroger l'Univers sur les questions existentielles qui vous préoccupent. Il ne vous reste plus qu'à vous procurer de quoi écrire et à suivre les instructions de France pour canaliser les réponses de la Vie !

01/2019

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Critique littéraire

Cahiers André Gide. Volume 3, Le centenaire

Après un ensemble d'études sur Les débuts littéraires, d'André Walter à L'Immoraliste (I, 1969) et la Correspondance Gide-Mauriac (II, 1970), le troisième Cahier André Gide publie l'ensemble des communications présentées lors des "Rencontres André Gide" , colloque qui s'est tenu en octobre 1970 au Collège de France. Ces études, nombreuses et diverses, dues à des spécialistes venus du monde entier, sont ici précédées d'un panorama des manifestations qui ont marqué, en France et à l'étranger, le centenaire de Gide, ainsi que de deux textes inédits de Marguerite Yourcenar et du grand poète serbe Dusan Matic.

05/1972

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Littérature française

La Symphonie pastorale. Un roman d'André Gide

Ue pasteur recueille une jeune orpheline d'environ quinze ans, aveugle et, semble-t-il, totalement dépourvue d'intelligence. Il se consacre à l'éducation de l'enfant, dont il note les progrès dans son journal. Il lui apprend la beauté du monde dont la Symphonie pastorale de Beethoven, écoutée avec la jeune fille lors d'un concert, lui fournit la métaphore. Grâce aux soins attentifs du pasteur qui, se justifiant par la parabole de la brebis égarée, lui consacre plus de temps et d'attention qu'à ses propres enfants, l'aveugle, nommée désormais Gertrude, fait de rapides et spectaculaires progrès...

01/2023

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Littérature française

Les Nourritures terrestres. Un essai d'André Gide

Les Nourritures terrestres est une oeuvre littéraire d'André Gide, publiée en 1897, évoquant le désir et l'éveil des sens. Cette oeuvre de jeunesse, longuement mûrie, est celle d'un "convalescent [... ] qui embrasse la vie comme quelque chose qu'il a failli perdre" . Ni roman, ni essai, ni long poème en prose, cette oeuvre inclassable est un peu tout cela à la fois. Dans les huit livres qui la composent, le narrateur, se réclamant d'un maître appelé Ménalque, s'adresse à un disciple qui répond au nom biblique de Nathanaël et qui représente le lecteur virtuel du texte. Le propos de l'ouvrage est donné dès l'Avertissement qui précède le premier livre : "Que mon livre t'enseigne à t'intéresser plus à toi qu'à lui-même, puis à tout le reste plus qu'à toi". Puis, dans l' "Envoi" qui clôt le texte, l'auteur donne à son disciple ces ultimes conseils : "Nathanaël, à présent, jette mon livre. Quitte moi. [... ] Ne t'attache en toi qu'à ce que tu sens qui n'est nulle part ailleurs qu'en toi-même, et crée de toi, impatiemment ou patiemment, ah ! le plus irremplaçable des êtres". Ce livre exalté, sensuel et lyrique célèbre la vie, la nature et le désir.

02/2023

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Critique Poésie

La "Pensée-Breton". Art, magie, écriture chez André Breton

Revenir à l'oeuvre même d'André Breton pour l'appréhender en termes d'idées, de travail de la pensée et du regard, en évaluer la portée dans l'espace et dans le temps, l'ouvrir au dialogue et l'exposer à la confrontation, tels sont les enjeux de cet ouvrage qui réunit des auteurs reconnus dans des disciplines variées - philosophie, histoire de l'art, des sciences et de la culture, littérature, psychanalyse. Déployé sur trois axes - l'art, la magie, l'écriture - qui parfois convergent et se nouent, La pensée-Breton s'interroge successivement sur les manières de penser propres à André Breton , sur les processus de sa création, ses modalités d'écriture (fabriquer pour comprendre) , sur son esthétique, de l'art à l'état sauvage à l'art magique , sur quelques interlocuteurs avec et contre lesquels Breton a élaboré sa pensée , et sur certaines "influences" , prémisses, résonances ou échos lointains, qu'a exercées son oeuvre ou qui se sont exercées sur elle".

04/2021

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Critique littéraire

CAHIERS ANDRE GIDE N°12 : CORRESPONDANCE ANDRE GIDE JACQUES COPEAU. Décembre 1902-Mars 1913

C'est à la lecture des Nourritures terrestres et de L'Immoraliste que Jacques Copeau s'est épris d'André Gide, son aîné de dix ans. La première lettre qu'il ait reçue de lui, début janvier 1903, il l'avait attendue avec une impatience émue... Ainsi commence une riche et passionnante correspondance, l'une des plus longues que Gide ait entretenues, qui ne cessera qu'à la mort de Copeau en 1949 : près d'un demi-siècle d'échanges épistolaires, preuve tangible d'une amitié que ne devaient démentir ni les fluctuations de l'existence, ni les divergences d'opinions ou de préoccupations, ni les inévitables crises de confiance. Ces lettres, par la vivacité d'un dialogue tantôt grave, tantôt enjoué, dessinent le portrait au naturel de deux êtres en perpétuelle quête d'authenticité, reproduisent la courbe de deux carrières exceptionnellement fécondes. Ce premier tome correspond aux années 1903-1913, jusqu'à la fondation du théâtre du Vieux Colombier : une période intensément vivante dans les relations des deux amis que Claude Sicard, dans sa pénétrante introduction, appelle "le temps de la complicité" . Deux hommes se découvrent ici, se livrent, s'exaltent, s'encouragent dans leurs productions. Les sujets touchent à tous les domaines : la vie littéraire, la fondation de La N. R. F. et son fonctionnement au quotidien, la vie théâtrale, la vie artistique, la réflexion sur la création, la vie intime enfin dont se nourrit la lucide analyse d'eux-mêmes et de leur temps.

12/1987

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Critique littéraire

CAHIERS ANDRE GIDE N°13 : CORRESPONDANCE ANDRE GIDE JACQUES COPEAU. Mars 1913-Octobre 1949

Le 30 janvier 1912, Copeau écrivait à Gide : «Ce mystérieux sentiment de ressemblance qui m’attira vers vous jadis, il ne nous a pas trompés. Je médite bien souvent là-dessus, et sur la nature de notre amitié dont rien ne pourra relâcher le lien.» Pourtant, après le temps de la complicité, voici le temps des épreuves et des routes divergentes. Ce second volume couvre une période nettement plus étendue que le premier. Le rythme de la correspondance n’est plus le même ; des plages de silence s’établissent, par-delà lesquelles subsiste un sentiment profond. Avec la création du théâtre du Vieux Colombier, Copeau a enfin trouvé sa voie la plus authentique, un engagement de tout son être que Gide n’approuve pas sans réticences. Surviennent la guerre, puis, pour Copeau, l’exil américain, la reprise du Vieux Colombier, le départ en Bourgogne, l’isolement altier et surtout le retour à la foi ; pour Gide, des ouvres maîtresses - Corydon, Si le grain ne meurt, Les Faux-Monnayeurs -, le voyage au Congo, le flirt avec le communisme. Si deux collaborations théâtrales, Saül et Perséphone, les réunissent, le temps n’est plus aux échanges fructueux, les distances menacent de se creuser. Cependant, les liens d’affection qui se sont affermis entre Madeleine Gide et Agnès Copeau contribuent à éviter la rupture, et l’amitié survit aux épreuves. Le 28 août 1939, Copeau peut écrire à Gide : «Je n’ai rien trouvé, tout au long de ma vie, ni qui vous vaille, ni que j’aime mieux» ; et Gide de répondre : «Votre dernière lettre m’a fait fondre le cour et venir les larmes aux yeux.» Commence alors «le bail de vieillesse» souhaité par Copeau et placé sous le signe d’une tendresse indulgente où s’expriment des sentiments vrais, épurés : la vérité du cour.

01/1989

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Critique Roman

Le Thésée d'André Gide. Entre tradition et innovation

En réincarnant la mythologie antique au xxe siècle, le Thésée d'André Gide révèle un ensemble de techniques novatrices. Cet ouvrage interroge l'esthétique gidienne telle qu'elle se présente dans ce récit testamentaire.

02/2022

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Autres éditeurs (U à Z)

André André André

C'est l'histoire de trois frères. Le premier s'appelle André. Le deuxième s'appelle André. Et le troisième s'appelle André. Quel cafouillage quand ils viennent tous les trois dès qu'on en appelle un ! Ou qu'ils répondent au téléphone alors que ce n'est pas pour eux ! Franchement, impossible de savoir qui est qui... Il va falloir prendre les choses en main. Cet album parle avec justesse et humour du fait de trouver sa place dans une fratrie.

11/2021

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Critique littéraire

Cahiers André Gide. Volume 9, Correspondance André Gide et Dorothy Bussy : juin 1918-décembre 1924

En juillet 1918, André Gide, accompagné du jeune Marc Allégret, se rend à Cambridge. Il y rencontre Dorothy Bussy, soeur de l'écrivain Lytton Strachey et femme du peintre français Simon Bussy. D'emblée éprise de l'oeuvre de Gide, Dorothy, qui vit à Londres et à Roquebrune, se propose comme traductrice de ses livres. Ainsi s'établissent d'abord entre eux des rapports de travail. Mais très vite, elle découvre que sa passion s'adresse autant à l'homme qu'à son oeuvre. Elle le lui dit. Il élude. Leur correspondance met alors en scène, jour après jour et pendant plus de trente ans, le récit à deux voix d'une "liaison" exceptionnelle. Dorothy cherche à conquérir l'homme qui se refuse. Frustrée souvent désespérée, lucide ou aveuglée par son amour, elle analyse ce qui est pour elle la perversité de son correspondant. On verra, au cours des années, comment Gide se tire de cette situation impossible avec une longue patience et une douce fermeté. Une longue et riche introduction de Jean Lambert éclaire non seulement les deux acteurs de ce drame singulier, mais l'époque littéraire tout entière, la gestation de certains romans de Gide, les antinomies du coeur et de l'esprit chez ces deux êtres qui tantôt s'éloignent et tantôt se rapprochent, mais qui resteront tumultueusement unis jusqu'au bout de leur existence.

11/1979

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Critique littéraire

André Gide et Marcel Proust. A la recherche de l'amitié

Le 21 novembre 1912, le manuscrit de Marcel Proust, alors connu sous le nom du Temps perdu, est rejeté par La Nouvelle Revue française. Cette décision, dont André Gide endossera la responsabilité, est à l'origine d'une solide réputation d'inimitié entre les deux hommes. Mais limiter à cette anecdote la relation entre les deux écrivains, c'est méconnaître tout ce que leur correspondance nous enseigne : " Le refus de ce livre restera la plus grave erreur de la N.R.F., et [...] l'un des regrets, des remords, les plus cuisants de ma vie. " Cet aveu de Gide, dans un courrier adressé à Proust plus d'un an après le rejet de son manuscrit, inaugure un dialogue qui se poursuivra jusqu'à la mort de ce dernier. Un dialogue complexe, parfois marqué par des désaccords profonds. Car si leur culte de l'art et leur désir d'affirmer leur sexualité auraient pu les rapprocher, leur vision de la littérature était opposée, et le trop explicite Proust allait devenir suspect aux yeux de Gide, à l'engagement plus raisonné. C'est l'histoire de cet échange, tantôt passionné, tantôt distant, que Pierre Masson, l'un des plus grands spécialistes d'André Gide, reconstitue dans cet ouvrage.

03/2020

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Critique

L'espace politique de la littérature. Lire Andre Gide après #MeToo

Relire André Gide à partir de sa part d'ombre - consentement, pédophilie, colonialisme - fait apparaître sa façon d'assumer ces problèmes dans son oeuvre et d'y construire une politique de la lecture. Il devient alors possible de réinterroger le dialogue théorique franco-américain et les valeurs qu'il porte.

12/2021

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Critique littéraire

Pour André Frénaud

Vaste ensemble d'études sur l'œuvre de l'un des poètes français les plus significatifs de ce siècle (1907-1993), le présent cahier ne vise pas à être une célébration facile du génie de l'auteur de La Sorcière de Rome et d'Haeres. C'est bien plutôt une lecture (ou relecture) fervente des livres qui composent ce que l'on peut appeler l'univers poétique d'André Frénaud. Beaucoup de poètes de la nouvelle génération (grosso modo 30-45 ans) ont souhaité écrire sur cette œuvre. Ils révèlent que la singulière force d'André Frénaud les a traversés, les a augmentés. Nouveau " Passage de la Visitation ". Certains de ses pairs ont tenu aussi à accompagner ce travail collectif même si, par le passé, ils ont déjà porté témoignage. Quatre auteurs étrangers ont contribué, par des études de caractère plus universitaire, à l'ouverture d'une ample réflexion, attestant ainsi de l'audience d'André Frénaud hors des frontières.

07/1993

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Critique littéraire

Le tombeau d'une amitié. André Gide et Pierre Louÿs

Ils se sont rencontrés adolescents, au moment où leurs goûts et leur caractère étaient en train de se former. Ils ne se sont plus beaucoup quittés durant six ans, voyageant ensemble, se rendant visite sans cesse, s'écrivant presque chaque jour, se montrant leurs projets, fréquentant Mallarmé et Heredia, participant à la création d'une importante revue, La Conque, élaborant chacun une oeuvre singulière qui frappe par son originalité. Dès l'âge de vingt ans, la gloire les guette. Leur entente ne va pourtant pas sans incompréhension ni disputes. Ils n'ont rien en commun, sauf la littérature. Leurs personnalités sont aux antipodes. À plusieurs reprises, ils manquent de se brouiller. Et au printemps 1895, c'est la rupture. Ils gardent quelques contacts distants durant un an encore, puis ils cessent de se voir pour toujours. Sur quoi reposait l'amitié entre deux esprits si différents ? Quel est le secret de leur séparation ? Il faut pour y voir clair remettre en cause les idées reçues. C'est ce que ce livre s'attache à faire, d'une manière précise et vivante, qui permet de relire d'un autre oeil deux écrivains surprenants. L'un, glorieux, futur prix Nobel : André Gide. L'autre, méconnu, à redécouvrir dans la complexité de son génie : Pierre Louys.

10/2013

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Critique littéraire

Le journal de Franz Kafka. L'impasse de l'écriture et le dessin de l'acrobate

Le dessin des "Acrobates" posé d'entrée de jeu dans les premières pages du Journal jouxte le texte dans lequel Kafka note qu'il est resté cinq mois loin de l'écriture. Une longue méditation sur son incapacité d'écrire et l'impuissance de la réflexion à en déceler la cause débouchent d'abord sur une allégorie destinée à illustrer l'équilibre heureux auquel parvient l'écrivain lorsqu'il satisfait à l'exigence de l'art, puis se conclut par un dessin. Son graphisme élégant libère la main de l'écriture et impulse l'essor nécessaire à la création. Les dessins allégoriques, "l'Acrobate", "le Coureur", "l'Arpenteur", manifestent trois temps de l'écriture : l'aporie, l'élan effréné et libérateur, l'enfermement. Ils sont atemporels et n'ont aucune valeur d'illustration. D'autres ouvrent la voie à la veine satirique et caricaturale, voire burlesque qui, sous le regard de la société, fait déchoir la condition de l'artiste. Cette étude vise à démontrer que Kafka ne cesse de chercher quelle représentation donner de son statut d'écrivain. Une certitude cependant émerge : écrire est plus important que publier.

06/2019

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Littérature japonaise

Journal d'un vide

Un récit plein d'audace et de surprises sur la maternité et la place des femmes dans le monde du travail. Puisqu'elle est la seule femme de son équipe, c'est Mme Shibata, une jeune trentenaire diplômée, qui hérite des tâches quotidiennes les plus ingrates. Faire le café, ranger la salle de réunion, laver les tasses sales de tous ses homologues masculins... Mais un jour, dans un accès de rébellion non prémédité, elle refuse. L'odeur d'un mégot se consumant au fond d'une énième tasse de café lui donne la nausée. Du fait de sa grossesse, annonce-t-elle. Seule ombre au tableau : Mme Shibata n'est pas enceinte... Une mécanique folle se met alors en marche tandis qu'une nouvelle vie s'offre à elle. Sa condition la protège désormais des heures supplémentaires, de la photocopieuse et de la machine à café. Elle peut enfin se reposer, suivre des cours d'aérobic prénatale, et même... assister à sa première échographie. Alors que son ventre grossit et que la frontière avec la réalité s'estompe, une question demeure : jusqu'où cette " grossesse " peut-elle aller ? " Ironique et intelligent... Pertinent et drôle... Parfaitement équilibré... A la fois simple et profond. " The Japan Times

02/2023

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Critique littéraire

Corydon citoyen. Essai sur André Gide et l'homosexualité

Il y a un paradoxe Corydon. André Gide estimait qu'il n'avait jamais été plus utile au progrès de l'humanité qu'en écrivant ces dialogues socratiques sur la pédérastie. Mais, à ne considérer que ce texte, se risquerait-on aujourd'hui à accompagner le " contemporain capital " dans un tel jugement ? Et pourtant, qui peut nier l'importance de ce geste trop oublié : publier Corydon ? L'essai de Monique Nemer explore la portée et les enjeux de la prise de parole gidienne sur l'homosexualité, non au seul plan de l'histoire littéraire mais à celui, plus large, de l'histoire des mentalités. Quels en furent le contexte, les motivations et les prolongements, publics et privés... et partant, quelle en fut la radicale singularité ? Avec la publication, en 1924, de Corydon et, en 1926, de Si le grain ne meurt, ses Mémoires, Gide fut bien le premier grand écrivain européen à faire ce qu'il est convenu d'appeler désormais son coming out. Ce que n'ont fait ni Wilde ni Proust, ni Cocteau ni Montherlant. Car Gide, lui, a choisi de dire et de se dire, à la première personne. Et de mettre en jeu sa notoriété et son autorité dans ce qui, plutôt qu'un aveu, était l'énoncé d'un fait qu'il voulait indéniable, au revers de toutes les coalitions assujettissant les homosexuels à une triple obligation de mutisme, d'invisibilité et de négation d'eux-mêmes. Pourquoi a-t-on gardé si peu de mémoire de ce combat intellectuel, moral et finalement politique ? Il faut rendre justice à la cause comme à la constance de celui qui la défend : le " droit de cité " pour l'homosexualité, et de citoyenneté pour l'homosexuel.

10/2006

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Critique

Sur Le Christianisme contre le Christ. Un projet de livre d'André Gide

Cette étude se penche sur Le Christianisme contre le Christ, un essai d'André Gide qui, bien que dédié à un sujet qui a occupé l'écrivain jusqu'à sa mort, n'a jamais vu le jour. L'étude entend reconstruire le parcours de ce texte fragmentaire qui a trouvé une place particulière dans l'oeuvre de l'auteur.

06/2022

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Montaigne

Montaigne dans le labyrinthe. De l'imaginaire du Journal de voyage à l'écriture des Essais

Le Journal de voyage de Montaigne est lu comme une quête ontologique s'inscrivant dans l'image matricielle du labyrinthe. Il s'agit de caractériser la quête de l'identité et l'attitude face au temps, selon une approche utilisant les ressources de la psychocritique et celles de la mythocritique.

01/2022

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Critique littéraire

André Gide, Jean Amrouche. Correspondance 1928-1950

Composée de près de 150 lettres échangées entre 1928 et 1950, cette correspondance s'est développée principalement à partir de 1943, date à laquelle Jean Armouche, ayant conquis à Tunis l'amitié de Gide devient l'un de ses interlocuteurs privilégiés. Une première période permet surtout de faire connaissance avec Amrouche, ce Kabyle qui vient à Gide sans rien renier de sa culture, et qui espère même la développer au contact de l'influence française. La seconde période (120 lettres entre 1943 et 1950) constitue un document d'histoire littéraire, dans la mesure où la fondation de l'Arche en 1943 va d'abord unir les efforts des deux hommes à Alger, puis entraîner Amrouche dans le maquis éditorial parisien. L'autre grande affaire de ces relations est la préparation, puis la réalisation des entretiens radiophoniques, Amrouche inventant un genre qui allait être sa plus belle réussite. De façon plus discrète se révèle une dimension historique : après les démêlés de Gide avec les communistes, c'est Amrouche qui se trouve de plus en plus écartelé entre son amour de la culture française et sa fidélité à ses origines. Au total, c'est un dialogue complet qui s'établit, donnant à la figure du dernier Gide un éclairage nouveau en la replaçant dans l'atmosphère de l'après-guerre.

11/2010

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Techniques d'écriture

Ecritures buissonnières. 52 thématiques d'ateliers, 256 propositions d'écriture

Personnes âgées, adultes, adolescents, s'expriment au travers de ces 52 ateliers d'écriture ! Chaque participant est libre de choisir entre cinq propositions d'écriture dans chacune des thématiques développées. 52 ateliers, c'est un atelier par semaine pendant une année. Quel que soit votre niveau d'instruction, vous serez étonné de votre capacité à produire des écrits de plus en plus longs, avec de plus en plus d'entrain à l'usage de cet ouvrage ! Il permet de développer son imaginaire sans appréhension et de construire son style.

12/2021

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Biographies

André Gide et la Grande Guerre. L'émergence d'un esprit européen

La Grande Guerre est pour Gide un temps de transformation. Il s'agit d'abord d'aider les réfugiés des territoires envahis, puis de trouver une juste distance par rapport au présent, pour commencer à penser le futur. Dans le tumulte général, l'écrivain entrevoit les prémisses d'une Europe de la culture où la diversité travaille au profit de l'unité. Au cours des années vingt et trente, assumant le rôle de témoin que la postérité a retenu, il fréquente les élites intellectuelles, multiplie les voyages et les échanges, oeuvrant à l'entente des pays. S'il ne s'investit pas dans les nombreuses initiatives publiques qui voient le jour, son influence ignore les frontières et son oeuvre marque le XXe siècle. De son Journal autant que de ses articles critiques, sans oublier ses fictions, naît une réflexion originale sur l'individu plutôt que sur les institutions. C'est ce que cette étude tente de montrer, tout comme elle invite à s'interroger sur le rôle que Gide attribue à l'homme de lettres dans la société.

03/2021

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Littérature française

Ainsi parlait André Gide. Dits et maximes de vie

En 2019 le plus grand journal luxembougeois titrait : " Relecture d'un classique à l'ère du #metoo : faut-il bannir l'oeuvre d'André Gide ? " Les Nourritures terrestres, parues en en 1897, ont été dans une époque encore étroitement conformiste un évangile de libération : " Une existence pathétique, Nathanaël, plutôt que la tranquillité. " En plein symbolisme, Gide invitait avec une force inouïe, à revenir au naturel et à la vie authentique. Qui est André Gide ? Le Journal le montre tout à la fois sincère, esthète, immoraliste, nomade, engagé, pervertisseur. Gide préfère l'inquiétude à toute forme de tranquillité morale ou intellectuelle : " Je ne suis qu'un petit garçon qui s'amuse, écrit-il, – doublé d'un pasteur protestant qui l'ennuie. " Comme Montaigne, il n'est que mouvement : " Tour à tour je ressemble et diffère. " Gide place la sincérité au sommet de toutes les vertus. Elle est à la racine de toute morale authentique : " Ne pas se soucier de paraître. Etre seul est important. " Gide vit jusqu'au bout cette exigence comme un drame, dont le noeud se situe en lui-même. La matière de la création littéraire gidienne est constamment faite de problèmes moraux. Ceux-ci en sont " l'étoffe ", mais ils sont subordonnés à l'art : " Ne prendre chacun de mes livres que pour ce qu'il est : une oeuvre d'art. " Cinq ans avant sa mort, il écrit dans son Thésée : " Il m'est doux de penser qu'après moi, grâce à moi, les hommes se reconnaîtront plus heureux, meilleurs

05/2022

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Critique littéraire

André Gide. Un album de famille, avec 1 DVD

L'histoire commence dans le salon du poète Francis Vielé-Griffin, en 1899, lorsque le jeune auteur de Paludes, André Gide, rencontre le peintre Théo Van Rysselberghe et sa femme Maria. C'est le début d'une grande et belle amitié, qui trouvera un prolongement familial quand André et Elisabeth Van Rysselberghe, fille de Théo et Maria, choisiront de donner naissance à un enfant, hors de toute union officielle. Leur fille, Catherine, naît le 18 avril 1923. L'identité de son père n'est connue que de quelques initiés ; et Catherine, elle-même, l'ignore jusqu'à l'âge de treize ans. Mais elle sera, avec sa grand-mère Maria - la " Petite Dame " -, le témoin privilégié de ce " climat " familial somme toute si cher à l'auteur des Nourritures terrestres. Cet album de souvenirs, commenté par Catherine Gide, trace ainsi les contours étendus, mais choisis, de cette singulière famille. Voici des lieux aimés et des figures amies, des bonheurs simples, des souvenirs de voyages et de rencontres, qu'évoque par ailleurs, avec le même naturel, la fille d'André Gide et d'Elisabeth Van Rysselberghe, dans le film documentaire que Jean-Pierre Prévost a joint à cet album.

09/2010

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Critique Théâtre

André Gide et le théâtre. Un parcours à retracer

L'absence d'un véritable succès pour la dramaturgie de Gide n'est qu'une raison supplémentaire pour réfléchir à son rapport au théâtre. La richesse de ses échanges avec plusieurs générations d'écrivains et de gens de la scène permet d'élargir nos connaissances sur les arts du spectacle dès la fin du XIXe siècle.

05/2021

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Critique littéraire

Cahiers André Gide. Volume 10, Correspondance André Gide et Dorothy Bussy Tome 2, Janvier 1925 - Novembre 1936

Lors d'un séjour à Cambridge en 1918, Gide fait la connaissance de Dorothy Bussy, soeur de Lytton Strachey, qui vit pour la plus grande part de l'année dans le midi de la France avec son mari, le peintre Simon Bussy. Elle tombe aussitôt amoureuse de l'auteur déjà célèbre, mais à peu près inconnu du public anglo-saxon, et se propose comme traductrice de ses oeuvres en anglais. Dès lors s'établit entre eux une correspondance régulière, brûlante du côté de la femme déjà mûre (elle a cinquante-trois ans à l'époque de la rencontre, Gide va en avoir cinquante), beaucoup plus réservée du côté de l'écrivain, qui a conscience de la valeur exceptionnelle de son amie, mais ne peut répondre à sa passion. Ces lettres constituent un extraordinaire document psychologique et culturel, qui met en lumière certains mécanismes du comportement gidien à l'égard d'une femme, en même temps qu'il dessine avec précision la silhouette des amis communs et la courbe de leur activité intellectuelle. Ce tome II contient les lettres de janvier 1925 à novembre 1936, autrement dit du départ pour le Congo au retour de l'U.R.S.S. Le premier volume avait révélé aux lecteurs français la personnalité de celle qu'ils connaissaient seulement comme l'auteur d'Olivia. Avec les années, la passion de Dorothy Bussy s'est faite plus lucide, mais elle sait ce qu'auront eu d'unique ses rapports avec Gide, en dépit des désillusions.

01/1981