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Jean-Pierre Autheman, Dominique Rousseau

Extraits

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Philosophie

Jean-Jacques Rousseau, l'apprentissage de l'humanité

Attestant l'universel humain dont il reconnaît en lui-même la forme personnifiée, Rousseau illégitime le négoce des âmes comme la sujétion féodale. Il cherche, aux lumières d'une anthropologie, comment une "société" d'hommes serait une humaine société. Généalogiste de la raison, Rousseau demande que l'individu social se forme à l'atelier. Il n'espère pas changer le cours du monde ; il rêve les patriarches. Or il met le cap sur une idée neuve entre toutes : c'est par une socialisation pleinement solidarisante que le "genre humain" pourrait s'apprendre en chacun des siens. Pas de citoyens passifs. Une égalitaire fédération des libertés, où nul n'aurait droit ni moyens d'asservir l'autre. Ce n'est pas dans le tout-tat niveleur que la philosophie du "Contrat social" cherche solution à ses problèmes. Son recours, c'est une subjectivité volontariste, impuissante à maîtriser les antagonismes d'une société. Instruit de la culture d'un siècle, l'auteur ne sacrifie pas l'analyse à l'effet.

03/1988

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Philosophie

Accuser et séduire. Essais sur Jean-Jacques Rousseau

Ces quinze d'essais de Jean Starobinski n'avaient encore jamais été publiés ni rassemblés en volume. Prolongeant ceux qui avaient composé, il y a plus de cinquante ans, La Transparence et l'obstacle, ils se disposent selon un plan d'ensemble articulant étroitement l'oeuvre et l'homme. A un second niveau, les textes des deux Genevois semblent comme tissés l'un à l'autre dans un dialogue intime et secret, non dénué de tensions. Tout part du constat que c'est la colère qui a tenu lieu d'inspiration à l'auteur du Discours sur l'inégalité : le mouvement de réprobation face au scandale du monde qui s'empare de lui lors de sa fameuse visite à son ami Diderot, emprisonné à Vincennes, à la fin de l'été 1749. Cette montée en lui de pouvoirs nouveaux, nourris par le ressentiment et l'élan négateur marque son entrée en littérature. Elle aura les allures d'une " entrée en guerre ". Face à celui que Diderot appelait le " censeur des lettres, le Caton et le Brutus de notre âge ", les lecteurs se sont sentis interpellés, et ils ont réagi. Rousseau a poursuivi son oeuvre sous le coup de cette réaction : ses grands textes de doctrine viennent dire à ces lecteurs au nom de quoi il incrimine les institutions. Pour Jean Starobinski, Rousseau est le témoin du passage de la conversion religieuse à la conversion politique. Alors que tant de ses arguments sont repris aux Anciens, il réactive une morale de la réappropriation de soi dont il parvient à faire un moyen de conversion pour des hommes et des femmes qui le suivront comme un maître de sagesse et iront jusqu'à vouloir tout quitter pour aller vivre à ses côtés.

11/2012

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Biographies

Dialogue entre Jean-Jacques Rousseau et Rigomer Bazin

Dialogue entre Jean-Jacques Rousseau et Rigomer Bazin. Date de l'édition originale : 1818-1819 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Littérature française (poches)

Dominique

"Madeleine écoutait, haletante. J'étais assis derrière elle, aussi près que le permettait le dossier de son fauteuil, où je m'appuyais. Elle s'y renversait aussi de temps en temps, au point que ses cheveux me balayaient les lèvres. Elle ne pouvait pas faire un geste de mon côté que je ne sentisse aussitôt son souffle inégal, et je le respirais comme une ardeur de plus... Chaque respiration de sa poitrine, en se communiquant du siège à mon bras, m'imprimait à moi-même un mouvement convulsif tout pareil à celui de ma propre vie. C'était à croire que le même souffle nous animait à la fois d'une existence indivisible, et que le sang de Madeleine et non plus le mien circulait dans mon coeur entièrement dépossédé par l'amour".

11/2013

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Littérature française

Dominique

Dans un avenir assez proche, l'être humain aura la possibilité de choisir son sexe : Gabriel et France en sont convaincus. Ils décident d'offrir à leur premier rejeton une éducation déconnectée de toute référence à la réalité physiologique inscrite sur son acte de naissance. Ils s'étaient armés pour faire face aux préjugés, mais ils n'avaient pas tout prévu... Dominique raconte avec humour les tribulations d'une famille en Utopie, dans un suspens psychologique qui se maintient jusqu'à la fin !

01/2015

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Littérature française

Dominique

Dominique est une histoire comique. Depuis toujours, une jeune épouse rêve d'avoir une fille qu'elle appellerait Dominique. Elle a un garçon, elle l'appelle Dominique. Dominique grandit, fait son service militaire, se marie. DOMINIQUE ? : "? que du bonheur ? ".

08/2021

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Littérature française (poches)

Dominique

Publié en 1862, Dominique relate la désillusion d'un homme amoureux d'une jeune fille promise à un autre. Ce roman autobiographique décrit de manière tangible la nature et les sentiments d'un héros renonçant à ses passions. OEuvre psychologique, le récit témoigne aussi des enjeux politiques de l'époque.

09/2018

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BD tout public

Place des hommes

Entre ombre et lumière, un livre où Autheman, dans une langue solaire, livre les clés d'un art du comportement magnétique... Une densité romanesque et une intimité de ton font de ce Roman BD un indispensable compagnon de lecture...

04/1993

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Critique

Écritures critiques. Georges Poulet, Jean Pfeiffer, Jean-Pierre Richard

Les trois auteurs ici convoqués sont d'abord ce qu'il est convenu d'appeler des critiques littéraires, et c'est à ce titre qu'ils appartiennent, dans le genre qui est le leur, chacun avec ses moyens et talents propres, l'histoire de la littérature française ou francophone. Mais de l'avis presque unanime, tous trois sont aussi, et sans l'avoir directement voulu ou cherché, des écrivains part entière, ou plus justement peut-être des écritures singulières mises par eux, comme dit joliment Jean-Pierre Richard, au service des autres écritures. On arpentera dans les pages qui suivent, de long en large, en privilégiant les textes à caractère intime et les correspondances, trois uvres critiques majeures et qui ont chacune été, pour leur auteur, consciemment ou non, une inlassable et très authentique quête de soi et de sa propre voix. Parler des autres, interroger les textes d'autrui, patiemment les lire et les commenter, pour les trois écrivains critiques ici réunis, c'est en effet aussi, et peut-être surtout, fût-ce indirectement, ou obliquement, parler de soi.

02/2023

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Philosophie

La vie et les ouvrages de Jean-Jacques Rousseau

Rentré en France en juin 1771 après trois années passées à l'île de France, Bernardin de Saint-Pierre, introduit par Rulhière, fait aussitôt la connaissance de Jean-Jacques Rousseau. Entre le futur auteur de Paul et Virginie et le solitaire de la rue Plâtrière se noue, en dépit de quelques nuages amenés par l'humeur sombre de Jean-Jacques, une relation étroite qui durera jusqu'au départ du philosophe pour Ermenonville, son dernier refuge, quelques semaines avant sa mort. C'est la disparition de son ami qui inspire à Bernardin le désir de coucher par écrit les souvenirs de leurs entretiens, de leurs longues promenades dans les environs de Paris. L'ouvrage qu'il préparait est demeuré inachevé et se compose pour l'essentiel de notes, d'observations, de conversations rapportées. Ni éloge ni hagiographie, il se veut un portrait sans retouches où, plutôt que l'écrivain de génie, se révèle l'homme dans son quotidien. Après un parallèle obligé avec Voltaire, Bernardin raconte les anecdotes qu'il tenait de Jean-Jacques lui-même, saisit les traits de son caractère, évoque les grands traits de sa philosophie, ses oeuvres et celles qu'il projetait d'écrire encore. C'est à lui que Rousseau eût souhaité confier le soin d'achever la suite d'Emile, intitulée Emile et Sophie, ou les Solitaires. L'essai de Bernardin, hommage de pieuse amitié, constitue, comme il le disait lui-même, un "supplément" aux Confessions pour les sept dernières années de la vie de Rousseau.

02/2020

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Critique littéraire

Le bilboquet de Jean-Jacques Rousseau et autres divertissements

Le bilboquet de Jean-Jacques Rousseau est-il un innocent passe-temps ou un bibelot révolutionnaire ? Qu'y a-t-il sous la casquette de Salinger ? Et sous la toque de John Fante ? Pourquoi les héros de Philip Roth ont-ils de bonnes notes ? Que cachent les cigarettes de Jean Echenoz, derrière leur écran de fumée ? Pourquoi Emmanuel Carrère fait-il son cinéma, ouvrant un espace inattendu de liberté et d'humour ? Alexis Ferro répond à ces questions décisives (et à quelques autres) à travers une flânerie subjective dans des oeuvres littéraires. Le diable se cache dans les détails, dit-on. Le génie d'un écrivain aussi.

06/2020

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Lycée parascolaire

"Les rêveries du promeneur solitaire" de Jean-Jacques Rousseau

Pour lire les œuvres intégrales. Lire, c'est tracer dans un texte des parcours de lecture. Chaque volume de cette collection propose un parcours de lecture possible pour une œuvre intégrale reconnue ou méconnue, à découvrir ou à relire. Ces PARCOURS DE LECTURE veulent aussi donner par l'exemple les moyens d'une lecture active. Pour aider chacun à tracer ses propres chemins, Des repères dégagent les méthodes d'analyse et les notions techniques utilisées, Des textes complémentaires ou des prolongements suggèrent des approfondissements et des ouvertures vers d'autres œuvres.

06/1998

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Philosophie

Lectures de Jean-Jacques Rousseau. Les Confessions I-VI

Rédigées par une douzaine de spécialistes de Rousseau (universitaires confirmés ou jeunes chercheurs) les études présentées ici se proposent d'aborder les six premiers livres des Confessions sous des angles variés et novateurs, mais pensés pour être utiles aux candidats à l'agrégation. Ont été privilégiées à la fois des approches synthétiques faisant le point sur des questions centrales de l'oeuvre et des approches inédites. On découvrira ainsi des contributions réinterrogeant la genèse et le projet de l'autobiographie, examinant l'origine et le résultat de cette " entreprise qui n'eut jamais d'exemple et qui n'aura point d'imitateur ", et analysant la tension entre l'irréductible singularité et l'inévitable sociabilité, des enquêtes sur la question des moeurs, sur la voix et les voix dans les six premiers livres, ou encore sur les effets du portrait de soi tant sur l'auteur lui-même que sur le siècle suivant.

10/2012

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Philosophie

Lettres à Jean-Jacques Rousseau sur la Nouvelle Héloïse

Julie, ou La Nouvelle Héloïse connut, lors de sa publication en 1761, un succès sans guère de précédents dans l'histoire des lettres françaises et, jusqu'à la fin du siècle, quelques 72 éditions. Roman d'amour, mais aussi roman-somme et livre-guide, synthèse aimable des idées de Rousseau qui devient aux yeux de ses lecteurs une sorte de saint laïc et le maître des âmes sensibles qui ramenait à la vertu les cœurs égarés par la passion. Critiqué, parodié, raillé parfois par les professionnels de la critique, victime des sarcasmes de Voltaire, ce grand roman n'en eut pas moins un formidable impact sur le public et une influence qui se fera sentir jusqu'au romantisme. La Nouvelle Héloïse devra son succès à un public dont, pour la première fois, on connaît les réactions spontanées par les lettres d'admirateurs connus, obscurs ou anonymes. Lettres étonnantes, qui ne sont que spasmes et sanglots, délire, larmes de tendresse et de bonheur. Rousseau a eu l'intention de publier ces lettres qu'on rassemble ici, accompagnées d'un dossier contenant les comptes rendus parus dans la presse de l'époque.

08/2011

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Critique littéraire

Jean-Jacques Rousseau créateur, et l'anamorphose d'Apollon

Etude du processus de l'acte d'écrire chez Jean-Jacques Rousseau, du refus initial "d'écrire pour écrire" à la découverte tardive du libre plaisir de créer et de recréer.

03/1980

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Rousseau

Le discours sur l'inégalité de Jean-Jacques Rousseau

Ce n'est pas le moindre intérêt du 2d Discours que de montrer qu'à vouloir penser rigoureusement la fondation contractuelle de l'Etat, il faut penser tout aussi rigoureusement, fût-ce hypothétiquement, un état antérieur dit "de nature" , et que, dès que l'on va au bout de cette tâche, on s'aperçoit que ce qui a été conçu, loin de montrer en quoi l'institution de l'Etat civil a pu être nécessaire, en atteste au contraire la radicale contingence. Ainsi, pour penser l'Etat comme un contrat, suivant la formule que Hegel reprochera à Rousseau, il faut commencer par penser un état de nature qui l'exclut, mais on s'expose alors à un dilemme : ou bien cette pensée de l'état supposé naturel ne sert à rien pour rendre compte de son abolition volontaire ; ou bien il faut attribuer à l'être humain non seulement une impuissance advenue à y demeurer, mais une capacité naturelle d'en sortir, ce qui est après tout une manière de retrouver la vérité de la vieille formule selon laquelle c'est par nature que l'homme est fait pour vivre en Cité. Platon ne s'est peut-être jamais montré autant philosophe qu'en développant de sa propre "théorie des idées" une autocritique interne qu'Aristote eut à peine à compléter, et qu'aucun commentateur ultérieur n'a vraiment surpassée. Rousseau n'a à certains égards rien fait d'autre en prenant à charge les exigences du conventionnalisme politique moderne pour donner à celui-ci la rigueur qu'il requérait. Si l'on veut comprendre pourquoi plus d'un auteur, au XXe siècle, jugea nécessaire de revenir à une conception du politique que ce conventionnalisme prétendait dépasser, rien ne vaut mieux qu'une relecture du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes.

01/2022

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Histoire de la philosophie

Les Confessions. une oeuvre majeure de Jean-Jacques Rousseau

"Les Confessions" est une oeuvre phare de Jean-Jacques Rousseau, philosophe et écrivain français du 18e siècle. Publiée en 1782, cette oeuvre autobiographique se compose de mémoires dans lesquels Rousseau raconte des événements marquants de sa vie, ses pensées les plus intimes et ses expériences personnelles. A travers "Les Confessions", Rousseau se penche sur son enfance, ses relations familiales, ses relations amoureuses, ses succès et ses échecs, ainsi que sur ses réflexions sur la société et la nature humaine. Cette oeuvre est célébrée pour sa sincérité, sa profondeur psychologique et sa prose captivante. Elle a eu un impact significatif sur le genre de l'autobiographie et reste une lecture incontournable pour tous ceux qui s'intéressent à la vie et à la pensée de Rousseau, ainsi qu'à l'histoire de la littérature française. L'ouvrage est divisé en 12 livres, chacun couvrant une période spécifique de la vie de Rousseau. Le premier livre commence par son enfance à Genève et se termine par son départ de la ville. Rousseau décrit son éducation stricte, son amour pour la nature et son désir d'indépendance. Il raconte également ses expériences en tant que serviteur et ses premières rencontres avec la littérature. Dans les livres suivants, Rousseau explore son adolescence et sa vie de jeune adulte, notamment ses voyages, ses relations avec les femmes et son implication dans le monde de la musique. Il évoque également ses idées politiques, son point de vue sur l'éducation et ses réflexions sur la religion. Tout au long de l'ouvrage, Rousseau réfléchit aux thèmes de l'identité, de l'authenticité et de la découverte de soi. "Les Confessions" n'est pas seulement un récit personnel de la vie de Rousseau, mais aussi un commentaire sur la société et la culture de son époque. Rousseau critique l'hypocrisie et l'artificialité de la société française du XVIIIe siècle, et il prône un retour à la nature et à la simplicité. Il remet également en question les notions traditionnelles de moralité et de vertu, et défend l'importance de la liberté individuelle et de l'expression de soi. Le style d'écriture de Rousseau se caractérise par sa clarté, son caractère direct et son intensité émotionnelle. Il utilise un langage vivant et des images concrètes pour transmettre ses pensées et ses sentiments. Il emploie également une variété de techniques littéraires, telles que le dialogue, l'imagerie et le symbolisme, pour améliorer le récit et approfondir la compréhension de ses expériences par le lecteur. "Les Confessions" a eu un impact profond sur la littérature et la pensée occidentales. Il a inspiré d'innombrables écrivains, philosophes et artistes, et a façonné la façon dont nous concevons l'autobiographie, les mémoires et l'écriture de la vie. L'oeuvre de Rousseau continue d'être étudiée et débattue par des universitaires et des lecteurs du monde entier, et elle demeure une source vitale de réflexion et d'inspiration pour tous ceux qui s'intéressent à l'être humain.

03/2024

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Cinéma

Le Cinéma selon Jean-Pierre Melville

De Martin Scorsese à John Woo en passant par Quentin Tarantino ou Jim Jarmusch, nombreux sont les cinéastes à se réclamer de Jean-Pierre Melville (1917-1973), tant celui-ci aura renouvelé le cinéma de genre. Dans ce livre d'entretien devenu un classique depuis sa première parution en 1973, le cinéaste revient généreusement sur son parcours et la genèse de ses films. Il y aborde ses influences, son expérience de la Seconde Guerre mondiale, les grands thèmes de son oeuvre et son travail de metteur en scène. Peu à peu se profile une personnalité complexe, parfois contradictoire : le portrait d'un homme secret et orgueilleux, réputé pour ses brouilles et ses colères, mais porté par un amour inconditionnel du cinéma. Cette nouvelle édition est augmentée d'un chapitre inédit sur Le Chagrin et la Pitié de Marcel Ophuls, qui avait marqué Melville à sa sortie en 1971, ainsi que d'une postface de Rui Nogueira.

01/2021

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Romans historiques

Jean-Pierre-Louis. Marquis de Fontanes

Le portrait de Fontanes à la vie riche et foisonnante, profondément humain, cohérent et intelligible. Il fait revivre une figure qui a servi le régime impérial sans y perdre son âme lui dont le fond des convictions était resté d'un monarchisme tempéré. Quand ses contemporains étaient interrogés sur ce qui justifiait à leurs yeux, la place de Fontanes dans l'histoire de la littérature et dans celle du pays, les avis divergeaient. Pour certains, il fut grand d'abord par son oeuvre poétique. Le reste n'a fait que cacher ce qui fut le plus beau, le dernier témoignage de la pureté classique en poésie. Pour d'autres, ce fut évidemment sa présence aux côtés de l'empereur, au coeur du système impérial avec sa grande oeuvre à la tête de l'Université et ce titre qui "claque" de Grand Maître de l'Université impériale. Pour les derniers, ce qui fit la grandeur de Fontanes, ce fut d'avoir découvert, fabriqué et promu Chateaubriand.

10/2021

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Acteurs

Jean-Pierre Bacri. Le bougon gentilhomme

Souvent catalogué comme un acteur pour bobos de gauche, Jean-Pierre Bacri a pourtant été salué et pleuré par la France entière lors de sa disparition, le 18 janvier 2021. Pourquoi chacun a-t-il eu alors le sentiment de perdre un proche ? De fait, par son humour, son esprit lumineux et malgré son air renfrogné, Bacri a réussi à gagner les coeurs sans jamais chercher à plaire : un "bougon gentilhomme" aimé malgré lui ! L'acteur et ses personnages résonnent en nous. Ses films en disent long sur notre histoire depuis quarante ans : Le Grand Pardon, Mes meilleurs copains, Coup de foudre, Kennedy et moi, Le Sens de la fête, dans lesquels il a joué ; mais aussi Cuisine et Dépendances, Un air de famille, On connaît la chanson, Le Goût des autres, écrits avec son âme soeur, Agnès Jaoui. Nourrie de confidences de ses proches et partenaires, cette biographie éclaire la personnalité d'un homme d'esprit, de coeur, et d'engagement... terriblement drôle.

01/2022

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Critique littéraire

Europe N° 1080, avril 2019 : Jean Starobinski, Jean-Pierre Richard

Médecin psychiatre, musicien, homme de vaste culture et d'érudition impeccable, Jean Slarobinski est, dans son indéniable singularité, une des figures majeures de la critique de notre temps. Une extrême rigueur et une extrême liberté caractérisent à la fois ce contemporain capital. Clarté et profondeur vont l'amble chez lui et le signalent, en notre XXIe siècle, comme un homme des Lumières. Qu'il analyse les oeuvres de Rousseau ou de Diderot, la peinture de Tiepolo ou la musique de Mozart, les écrits de Montaigne ou de Benjamin Constant, mais tout aussi bien ceux de Jaccottet, de Bonnefoy ou de Celan, il privilégie une lecture qui, selon ses propres termes, "s'efforce simplement de déceler ladre ou le désordre interne des textes qu'elle interroge, les symboles et les idées selon lesquels la pensée de l'écrivain s'organise". Tout en s'imposant à lui-même, et en attendant du lecteur d'avoir "la mémoire des contextes". Il faut le suivre dans ses analyses subtiles, ses aperçus ingénieux, ses approches parfois paradoxales. Se laisser gagner par cette ampleur, par cette hauteur de vue qui le caractérisent. Accepter d'être surpris et charmé par cette oeuvre dont son ami Yves Bonnefoy avait jadis trouvé le mot juste pour la définir : l'allégresse. Dès 1954, avec la publication de son premier livre, Littérature et sensation, Jean-Pierre Richard imposait une approche tout à fait nouvelle et originale dans le champ de la trinque littéraire. L'ouvrage fit d'emblée salué par Roland Barthes, qui voyait en lui "un livre heureux, c'est-à-dire brillant, juste, chaleureux et utile". Rehaussée par l'éclat d'un style d'une parfaite élégance, la critique se fait rapport sensible et sensuel à la littérature, aux textes, aux mots. Jean-Pierre Richard porte sur les ouvrages qu'il étudie un regard plein d'une empathie qui n'entrave jamais l'analyse, mais au contraire la suscite et la nourrit. Le critique se fait promeneur, herboriste ou explorateur. Il parcourt les oeuvres de Chateaubriand ou de Stendhal, de Mallarmé ou de Jacques Dupin, de Proust ou de Pierre Michon, de Reverdy ou de Pascal Quignard, tous sens aux aguets, attentif aux couleurs, aux odeurs, aux sonorités, à tout ce qui constitue leur atmosphère propre, traquant jusque dans le moindre détail ce qui les rend uniques et par conséquent précieuses.

04/2019

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Littérature française

Saint Dominique

Pour le huit centième centenaire de la mort de Saint Dominique, le fondateur de l'Ordre des Prêcheurs, la résurrection de l'hommage vibrant de Georges Bernanos : la vie d'un génie du christianisme, d'un père de l'Europe et d'un maître spirituel revisitée par le plus prophétique des romanciers catholiques du XXe siècle. Quel est le mystère d'une vie sainte ? Quel est le secret d'une figure qui a radicalement transformé son temps ? Quelle énigme recèle une existence qui continue d'inspirer des milliers de femmes et d'hommes des siècles après sa disparition ? Né vers 1170 en Espagne, Dominique Nunez de Guzman meurt le 6 août 1221 à Bologne, en Italie, après avoir traversé la France. C'est là où, sautant les âges, avec son talent de médium mystique, le romancier Georges Bernanos le rattrape. Le voilà qui dresse la fresque biographique du fondateur des Dominicains qui a révolutionné la spiritualité, embrasé l'Université, intimidé les princes, sermonné les papes, façonné l'Europe et réformé l'Eglise. Mais l'écrivain, avant tout, se penche sur l'agonisant pour recueillir, par-delà les codes convenus de l'hagiographie, son ultime confession. Celle qu'il doit à ses frères, à ses soeurs et, en premier lieu, à Dieu. La rencontre spirituelle et littéraire de deux géants convaincus qu'il n'est d'autre raison de vivre que d'apporter le feu au monde.

07/2021

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Monographies

Dominique Gauthier

Né en 1953 à Paris, Dominique Gauthier vit et travaille à Assas et à Lavérune. Il a été chef d'atelier aux Beaux-Arts de Paris de 2000 à 2019. A la fin des années 1970, il prône un discours plastique qui bouscule les conventions établies par l'abstraction, la déconstruction ou le monochrome. Il s'inscrit dans le courant de la post-abstraction. Cette monographie de poche paraît à l'occasion de l'entrée dans les collections des Beaux-Arts de Paris de ses séries d'oeuvres Les Enoncés, Les Stockages, Les Idéogrammes. Chacun de ces Ensembles est présenté par un court texte et un choix d'oeuvres représentatives.

01/2022

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Encyclopédies de poche

Jean-Jacques Rousseau, l'homme qui croyait en l'homme

Peu d'écrivains et de philosophes ont mené une existence aussi mouvementée et, à certains égards, aussi dangereuse. En butte à toutes les attaques, éloigné de ceux qui le portaient aux nues, Jean-Jacques Rousseau n'a guère cessé tout au long de sa vie d'être au plus près de la seule exigence qui comptait à ses yeux : ne pas tromper autrui. Cette quête a été autant philosophique que littéraire; l'intelligence des idées supposait la vérité de soi. Il a tracé les contours de notre modernité en assumant, souvent à contre-courant de son époque, les difficiles questions de la démocratie, du progrès, de l'éducation, de la tolérance en matière religieuse, du désir et de l'écriture de soi. Et pourtant, que d'incompréhensions et de malentendus persistent autour de l'oeuvre et de l'homme, restitués ici par Marc-Vincent Howlett ! Comme si une pensée de cette ampleur nécessitait, pour se faire entendre, une patience dont seule l'Histoire est capable.

05/2012

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Romans historiques

Le fils de Jean-Jacques ou la Faute à Rousseau

Novembre 1746. Une sage-femme dépose à l'hospice des Enfants-Trouvés un nouveau-né âgé de deux jours. Il est le fils d'un certain Jean-Jacques qui s'apprête à conquérir Paris. L'abandon d'enfant est, à cette époque, une pratique relativement courante et ledit Jean-Jacques abandonnera successivement quatre autres nourrissons. Pourtant, son fils aîné, Baptiste, restera sa mauvaise conscience. Au soir de sa vie, il tentera en vain d'en retrouver la trace grâce à une carte à jouer déposée dans ses langes. En imaginant la vie du seul enfant que Rousseau aurait pu retrouver, Isabelle Marsay croise les destins du père et du fils, donnant à voir le quotidien d'une époque paradoxale : siècle des Lumières, ultimes heures de la féodalité, décor naturel d'une histoire presque authentique : celle d'un homme qui abandonne ses enfants puis écrit des traités d'éducation qui feront date jusqu'à nos jours. Interrogeant la conscience et les contradictions de Rousseau, dont la faute sera révélée au grand jour par Voltaire, Isabelle Marsay nous offre un roman surprenant, avec des personnages hauts en couleurs, de l'amour, de la haine, de la cupidité et de la générosité, sous-tendu par cette question : comment le pédagogue de L'Emile a-t-il pu abandonner cinq enfants ? Faut-il condamner notre philosophe, le plaindre ou s'abstenir de le juger ?

03/2012

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Philosophie

Jean-Jacques Rousseau (1712-2012). Matériaux pour un renouveau critique

Si pour la critique rousseauiste, le tricentenaire fut avant toute chose l'occasion de se célébrer elle-même, où faut-il donc chercher Rousseau ? Peut-être en ces pages qui, rassemblant dix-sept études réalisées par des chercheurs de toutes générations, spécialités et nationalités, font l'audacieux pari que la richesse encyclopédique et la complémentarité des approches vouées à Rousseau ne sont guère de vaines promesses. Depuis leur lancement en 1974, les Etudes sur le XVllle siècle n'avaient pas encore consacré un volume complet de leur prestigieuse collection à l'oeuvre, à la vie et aux idées de Jean-Jacques Rousseau. Par cette publication, elles rendent enfin au Citoyen le plus subtil des hommages : celui qui dénonce l'autocélébration aveuglée de ses lecteurs, pour revenir, en toute simplicité et sans fastes, à lui seul.

11/2012

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BD tout public

Pygmalion. Librement inspiré de l'oeuvre de Jean-Jacques Rousseau

"Quels traits de feu semblent sortir de cet objet...! Et cependant il reste immobile et froid, tandis que mon coeur, embrasé par ses charmes, voudrait quitter mon corps... pour aller échauffer le sien... Je crois, dans mon délire, pouvoir m'élancer hors de moi... Je crois pouvoir lui donner ma vie... et l'animer de mon âme... Ah ! que Pygmalion meure pour vivre dans Galatée... ! " Jean-Jacques Rousseau

05/2018

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Latin - Littérature

Jean-Jacques Rousseau traducteur de Tacite. Edition bilingue français-latin

Rousseau s'était gardé de publier la traduction du livre I des Histoires de Tacite, à laquelle il avait travaillé en 1754. Devait-il en avoir honte ? Certainement pas, car cette traduction offre maint passage d'une haute qualité littéraire.

03/2023

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Musique, danse

Ode (conducteur A4). sur un poème de Jean-Baptiste Rousseau

Bien loin de constituer un ouvrage isolé dans l'oeuvre de Camille Saint-Saëns, Ode appartient à un petit ensemble réalisé au début de sa carrière dans le contexte particulier du concours pour le prix de Rome. Institué en 1803, supprimé dans la foulée des événements de mai 1968, ce dernier fut pendant longtemps le plus convoité des prix français de composition musicale. Organisé par l'Institut, il garantissait à ses lauréats, à défaut de l'assurance d'une future carrière sans embûches, du moins l'entrée par la grande porte dans le monde artistique et quelques années de pension en Italie, à la villa Médicis. De fait, bien peu résistèrent à l'attrait de cette récompense susceptible de marquer avec éclat l'aboutissement de longues années d'études. Que l'auteur de la Danse macabre s'y soit présenté n'a finalement rien d'étonnant. Mais bien qu'appelé à devenir au tournant du siècle l'un des plus illustres représentants de l'art académique, il n'obtint jamais le fameux premier grand prix. Certes, il serait aisé de mettre son premier échec, en 1852, sur le compte de l'inexpérience, mais son second et dernier, douze ans plus tard, demeure plus surprenant ? : ayant presque atteint la limite d'âge, le musicien n'est alors plus un novice. Ses fonctions à l'orgue de la Madeleine lui avaient même permis d'acquérir une certaine réputation. Est-ce cette situation d'artiste établi qui lui valut d'être écarté? ? Si rien ne permet de l'affirmer, il n'en reste pas moins que ses ouvrages de l'époque témoignent déjà d'une grande maîtrise. Il en est ainsi de cette Ode avec accompagnement d'orchestre composée pour les premières épreuves du concours, entre le 28 mai et le 3 juin 1864. Pourtant placé en tête des six candidats admis à l'épreuve finale - une cantate pour trois voix solistes sur le thème d'Ivanhoé -, il devait échouer au profit d'un certain Victor Sieg, camarade appelé à un destin autrement plus modeste. Au-delà de ces circonstances que d'aucuns pourraient qualifier d'anecdotiques, Ode revêt une dimension particulière en ce qu'elle laisse clairement entrevoir les principales préoccupations esthétiques de Saint-Saëns dans ses premières années. Depuis longtemps familier du répertoire religieux, il ne fut guère décontenancé face à ce poème de Jean-Baptiste Rousseau, certes un peu vieilli mais non moins propice à de belles démonstrations chorales. Dans un même temps, il su éviter le dangereux écueil d'un traitement trop terne par l'aménagement de forts contrastes trahissant son intérêt pour l'opéra. A travers ces quelques pages, entre recueillement et grands gestes dramatiques, le compositeur s'attache à montrer toute l'étendue de son talent. Cyril Bongers

07/2019

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Critique littéraire

Journal de l'avocat Bovier. Jean-Jacques Rousseau à Grenoble

Le 11 juillet 1768, Jean-Jacques Rousseau, plus que jamais persécuté et cherchant un refuge au bout du monde, arriva à Grenoble. Il y demeura un mois, rencontrant les notables de la ville et s'y promenant en compagnie de l'avocat au Parlement, Gaspard Bovier. Il cherchait la solitude et l'anonymat ; son hôte souhaitait le Paire connaître à toute la ville. L'irritation croissante de Rousseau devait se traduire par un passage plein d'humour des Rêveries : l'avocat Bovier y apparaissait comme un "sot", suspect d'avoir laissé Rousseau s'empoisonner avec des baies sauvages. Ulcéré par l'image que les Rêveries donnaient de lui, image qu'il devait découvrir vingt ans plus tard, l'avocat mit au net le journal de la visite de Rousseau à Grenoble, ce qui nous vaut un portrait étonnamment précis, souvent naïf mais très vivant, de Jean-Jacques au quotidien. Ce minime incident éclaire en même temps d'un jour singulier un moment crucial de son existence. Cette édition, préparée par Catherine Coeuré et Jean Sgard, est enrichie d'une introduction et de notes qui replacent l'oeuvre dans son contexte, et éclairent le lecteur d'aujourd'hui sur le petit monde grenoblois découvert par Rousseau.

02/2012