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Diderot bagarre. D'après la correspondance de Denis Diderot

Extraits

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Philosophie

Diderot. Ou le bonheur de penser

"Quel plaisir de raconter la vie d'un homme immensément intelligent, puits de science, totalement libre, follement amoureux, incroyablement créatif. Et si drôle ! Quel plaisir de comprendre qu'il est plus important que tous les autres auteurs des Lumières, parce qu'il a pensé avant d'autres aux droits de l'homme, à la révolution, à l'unité de l'espèce humaine ; parce qu'il a bâti, avec L'Encyclopédie, le socle de la révolution politique, philosophique et économique de l'Europe. Traversant le XVIIIe siècle, de la fin du règne de Louis XIV à la veille de la Révolution française, Denis Diderot aura tout vu de la fin d'un monde et tout compris de celui qui s'annonçait. Il aura défié les grands de son temps, il aura pensé et écrit librement au risque de l'emprisonnement. Doué d'une prédisposition infinie au bonheur, il aima jusqu'au dernier jour plusieurs femmes à la fois, sans s'en cacher, sans en attendre ni argent, ni influence. Polémiquant, ferraillant sur tous les sujets, inspirateur et éditeur de ses contemporains, Rousseau, d'Alembert, d'Holbach, Condillac il bouleversa les codes du théâtre et du roman français. Et fut le dernier homme à maîtriser l'ensemble du savoir de son époque. A mon sens, dans un siècle, Diderot sera probablement le seul philosophe des Lumières à voir son étoile grandir. Le seul qui nous sera encore utile, par ses idées comme par sa façon de penser."

10/2012

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Littérature française

Moi et diderot (et sophie)

Moi et Diderot (et Sophie) Quel titre ! Quelle audace ! Quelle ambition ! Ecrire sur Diderot, ou plutôt écrire avec Diderot, tutoyer Diderot, s'immiscer dans sa correspondance, intervenir dans ses dialogues, fréquenter ses amis, commenter ses commentaires ! Il fallait oser ! Henri Lhéritier l'a fait et c'est tant mieux. Il nous fait partager l'intimité du grand philosophe en le suivant tout au long des 186 lettres qu'il a adressées pendant 15 ans à Sophie Voilant, son "amie". On y découvre un Diderot inhabituel, profondément humain amoureux ? homme d'affaire ? contestataire ? opportuniste ? avec quelques faiblesses et de belles fulgurances ? On y découvre un XVIIIe siècle intellectuel, libertin, transgresseur, lumineux, bouillonnant, novateur, généreux. Alors l'auteur se prend au jeu, il se prend aussi parfois pour Diderot, et entraîne le lecteur dans un vagabondage littéraire échevelé où il n'est pas toujours facile de démêler le tien du mien. Et c'est tant mieux, encore une fois, parce qu'Henri Lhéritier manie fort bien le langage, les dialogues, les digressions, les concepts philosophiques et l'humour. On s'amuse beaucoup à la lecture de ce texte audacieux, esthétique et ludique ... On s'arrête aussi sur quelques belles formules et on se laisse séduire par le pouvoir des mots. A coup sûr, Diderot aurait beaucoup aimé ! [Ed Trabucaire].

03/2013

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Critique littéraire

Diderot : lettre à ma fille

Je te bénis dix fois, cent fois, mille fois : va, mon enfant, je n'entends rien aux autres pères. Je vois que leur inquiétude cesse au moment où ils se séparent de leurs enfants ; il me semble que la mienne commence. Je te trouvais si bien sous mon aile ! Dieu veuille que le nouvel ami que tu t'es choisi soit aussi bon, aussi tendre, aussi fidèle que moi. Ton père.

06/2020

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Philosophie

Diderot ou le matérialisme enchanté

" La philosophie de Diderot fraye les voies qui peuvent nous acheminer vers cet universalisme à fragmentation multiple dont nous avons besoin. C'est pourquoi ce livre se présente comme la rhapsodie des points de vue que Diderot a libérés et que l'impatient aujourd'hui devrait recevoir d'hier comme une toujours nouvelle bonne nouvelle. Des profondeurs sans entrailles de la modernité, il fallait faire entendre une clameur, et que ce ne fût pas prière de détresse ou de pénitence, mais insurrectionnelle action de grâces, rendue au plus chatoyant philosophe des Lumières pour ce qu'il a su chanter la matière, la vie, la nature avec la pleine voix de la raison. Ce matérialisme enchanté s'appuie sur la science pour détruire la connivence de Dieu, du Moi et du Roi, pour rêver à la réalité et postuler une totalité qui ne peut jamais devenir totalitaire, parce qu'au sens elle préfère les sens, et à l'ordre les écarts : aveugles-nés, enfants illégitimes, Hottentots, sourds-muets, parasites, mimes, femmes, et musiciens avant toute chose. Car la musique a le pouvoir, chez Diderot, de déstabiliser les corps constitués, de railler l'extase et le recueillement, de déjouer la dialectique, et aussi de nous confier sa douce énergie pour qu'à partir d'elle nous risquions un monde. Une philosophie, en somme, qui bouleverse les entités mais qui parvient à ne faire de tort à personne. " E. de. F.

10/2001

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Théâtre

Jacques et son maître. Hommage à Denis Diderot en trois actes

Milan Kundera est né en Tchécoslovaquie. En 1975, il s'installe en France. Il a reçu le prix Médicis étranger en 1973 (pour son roman La vie est ailleurs), le Prix de Jérusalem en 1985, le Prix Aujourd'hui en 1993 (pour son essai Les testaments trahis), le Prix Herder en 2000 et le Grand prix de littérature de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre en 2001. Son nom a été fréquemment cité sur les listes du Prix Nobel de littérature.

04/2014

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Théâtre

Diderot et Lessing. La configuration de la scène moderne

Les oeuvres qui traitent de l'avènement de la mise en scène théâtrale à la fin du XIXe siècle, en Europe, mettent habituellement en relief les antécédents immédiats du phénomène. L'enjeu de cette étude est précisément de se situer à l'articulation entre les écrits théoriques, les textes théâtraux et la concrétisation scénique du spectacle théâtral, en partant des oeuvres de Diderot et de Lessing qui, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, proposent une réflexion sur la quête d'autonomie des éléments scéniques par rapport au texte dramatique. Cette autonomie est à la base du concept de mise en scène théâtrale qui, après les expériences des Meininger, d'Antoine, de Stanislavski, trouvera son aboutissement avec les spectacles de Vsévolod Meyerhold.

04/2020

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Théâtre

La fille infortunée de Diderot suivi de Thomas B.

Depuis trois ans et quatre mois, l'auteur dramatique Thomas B. s'assoit tous les matins à 10 h 25 pour écrire sa nouvelle pièce. Ponctuellement, à midi, il renonce et remet au lendemain ses projets d'écrire. Mais ce jour-là, le déclic se produit...

06/2014

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Histoire du cinéma

Le Cinéma des Lumières. Diderot, Deleuze, Eisenstein

Le cinéma est l'invention des Lumières, il semble qu'on l'ait toujours su. Mais on aura peut-être eu tort de dater sa naissance de 1895, et d'écrire Lumière au singulier. Car il n'était pas impossible de se rendre au cinéma à la fin des années 1750 déjà, et Diderot fut l'un des premiers à installer "comme devant une toile" les spectateurs de son Fils naturel. Il faut en croire Eisenstein : "Diderot a parlé de cinéma" , et prendre le temps de méditer ce mot abyssal du réalisateur russe : le cinéma est le fils naturel du théâtre.

04/2022

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Histoire et Philosophiesophie

Eléments de physiologie

Oeuvre inachevée, les Eléments de physiologie peuvent être considérés comme le testament philosophique de Diderot. Le philosophe y construit une philosophie matérialiste du vivant et de l'homme dont la force et la richesse n'ont cessé de frapper les lecteurs. Moment essentiel du matérialisme des Lumières, les Eléments de physiologie sont aussi un texte complexe. La présente édition critique offre les outils nécessaires à sa compréhension et à son étude. Le texte, soigneusement établi, est complété d'un riche apparat critique. De précieuses notes de sources permettent de mieux voir comment Diderot construit sa propre réflexion à partir des textes des savants de son temps. L'introduction fait le point sur la genèse du texte et sa place dans l'oeuvre du philosophe, tout en éclairant les principales questions philosophiques et scientifiques soulevées par Diderot. Avec cette édition, un nouveau regard sur une oeuvre majeure des Lumières est ainsi proposé au lecteur.

06/2019

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Littérature française (poches)

Contes et entretiens

Quel est le statut de l'individu dans le Diderot couple (Ceci n'est pas un conte) ? Le sage doit-il toujours respecter la loi (Entretien d'un père avec ses enfants) ? La morale peut-elle se passer de fondement religieux (Entretien d'un philosophe avec Madame la Maréchale de ***) ?...Dans les récits brefs et piquants qu'il rédige entre 1768 et 1774, Diderot s'inspire d'anecdotes et de personnages réels pour interroger les moeurs de son temps et mettre à mal l'édifice vermoulu des conventions sociales. Faisant du conte un laboratoire de morale expérimentale, il aborde les questions du mariage, de l'infidélité, de la condition féminine, de la vertu ou encore de l'athéisme, et invite le lecteur à rassembler ces fragments d'histoires et de dialogues pour tenter de saisir la vérité toujours mouvante de l'humain.

04/2013

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Littérature française (poches)

Sur les femmes et autres textes

"Quand on écrit des femmes, il faut tremper sa plume dans l'arc-en-ciel et jeter sur sa ligne la poussière des ailes du papillon ; comme le petit chien du pèlerin, à chaque fois qu'on secoue la patte, il faut qu'il en tombe des perles". Un hommage vibrant aux femmes, un plaidoyer enlevé en faveur de leur émancipation, par l'un des plus grands philosophes des Lumières.

09/2013

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Petits classiques parascolaire

Entretien d'un père avec ses enfants. Ou Du danger de se mettre au dessus des lois

Faut-il respecter la loi même lorsqu'elle est injuste ? C'est à cette épineuse question que tentent de répondre le père de Diderot et ses enfants réunis à ses côtés, dans une conversation sans cesse interrompue par de nombreuses visites. A mi-chemin entre le dialogue et le conte philosophique, l'oeuvre invite le lecteur à réfléchir à son rapport à la loi, à partir de cas concrets, inspirés du quotidien. Et Diderot de rappeler que l'intérêt collectif ne saurait en aucun cas être sacrifié à l'intérêt individuel, dans la démarche audacieuse et nécessairement exceptionnelle qui consiste pour un citoyen à "se mettre au-dessus des lois".

09/2014

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Littérature française

Collection complette. Oeuvres philosophiques, littéraires et dramatiques. Tome 4

Collection complette des oeuvres philosophiques, littéraires et dramatiques de M. Diderot... . Tome 4 Date de l'édition originale : 1773 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Petits classiques parascolaire

Le supplément au voyage de Bougainville. Et autre textes sur le thème de la nature humaine

Un conte philosophique de Diderot, suivi d'une anthologie sur le thème de la nature humaine. Edition annotée, avec un dossier pour les lycéens. Le texte de Dans un récit attribué au navigateur Bougainville (et qui constituerait un supplément à son Voyage autour du monde), un vieux Tahitien dénonce les moeurs et les lois que les Européens prétendent leur imposer et loue la sagesse de son peuple qui vit libre et heureux. Les propos du bon usage permettent à Diderot de se livrer à une sévère critique de la société européenne et de s'interroger sur les lois qui doivent gouverner les hommes et autres textes sur le thème de la nature humaine. L'anthologie, qui fait suite au récit, met en perspective la réflexion de Diderot sur la nature humaine à travers des textes des Lumières et d'autres époques. Avec un dossier critique, Comprenant toutes les ressources utiles au lycéen pour étudier l'oeuvre : des repères historiques et biographiques ; des fiches sur les principaux axes de lecture de l'oeuvre ; deux groupements de textes thématiques ; des documents iconographiques en couleurs et des lectures d'images ; des sujets de type bac pour l'écrit et pour l'oral. Et un guide pédagogique ; Sur la page. En accès gratuit pour les enseignants, il propose une séquence de cours sur l'oeuvre et les corrigés des sujets de type bac.

08/2013

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 8, Encyclopédie 4 (Lettres M-Z), Lettre sur le commerce dela librairie

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité.

01/1976

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Théâtre

Est-il bon ? Est-il méchant ?

La seule comédie vraiment drôle de Diderot est une oeuvre cynique, où l'on rit de toutes les postures et proclamations moralisantes. Le philosophe y prend le masque, celui d'un homme de lettres, sans cesse dérangé par des solliciteurs. Il intervient en leur faveur, rétablit un semblant d'ordre. Au terme de manoeuvres louches intervient un dénouement paradoxal qui annonce les meilleures pièces de Labiche.

05/2012

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Littérature française (poches)

La religieuse

Parce qu'elle est une enfant illégitime, Suzanne Simonin est enfermée par ses parents chez les religieuses de Longchamp où on la force à prononcer ses voeux. Pieuse et innocente, elle tombe sous la coupe d'une nonne illuminée déjà perdue de mysticisme, avant de devenir la proie d'une mère supérieure qui va faire de sa réclusion un enfer. Harcelée, martyrisée, elle subit les pires sévices. Femme cloîtrée soumise à toutes les perversions de la vie monastique, Suzanne peut-elle échapper à la folie ?

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Philosophie

Entretien d'un philosophe avec Madame la Maréchale de ***

" N'êtes-vous pas monsieur Diderot ? - Oui, madame. - C'est donc vous qui ne croyez rien ? - Moi-même. - Cependant votre morale est d'un croyant. - Pourquoi non, quand il est honnête homme. - Et cette morale-là, vous la pratiquez ? - De mon mieux. - Quoi ! vous ne volez point, vous ne tuez point, vous ne pillez point ? - Très rarement. - Que gagnez-vous donc à ne pas croire ? Ainsi commence le dialogue qui, dans l'Entretien d'un philosophe avec la Maréchale de..., fait deviser aimablement le philosophe notoirement athée et la dévote mère de famille catholique. Les propos échangés abordent gaiement des thèmes essentiels. La morale peut-elle se concevoir indépendamment de la religion ? La croyance en un Dieu rémunérateur et vengeur est-elle indispensable à l'obéissance aux lois morales ? La religion est-elle un bien ? Est-on libre de croire ou de ne pas croire ? "

09/2009

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Littérature française (poches)

Paradoxe sur le comédien. suivi de Lettres sur le théâtre à Mademoiselle Riccoboni et à Mademoiselle Jodin

Ce dialogue brillant et drôle est un véritable traité de l'acteur et du théâtre, et des poètes et des arts en général. Diderot a, toute sa vie, subi la fascination du théâtre. Attentif à la représentation, il pressent l'un des premiers l'importance de la mise en scène en fonction de quoi l'acteur doit régler son interprétation. Diderot admire les comédiens, tout en s'en méfiant ; d'où les affirmations célèbres suivant lesquelles ils sont les moins sensibles des hommes et doivent garder leurs distances par rapport à leur personnage.

09/2008

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Littérature française (poches)

Regrets sur ma vieille robe de chambre et autres textes

"Ô Diogène ! si tu voyais ton disciple sous le fastueux manteau d'Aristippe, comme tu rirais ! Ô Aristippe, ce manteau fastueux fut payé par bien des bassesses. Quelle comparaison de ta vie molle, rampante, efféminée, et de la vie libre et ferme du cynique déguenillé ! J'ai quitté le tonneau où je régnais, pour servir sous un tyran". Amateurs de luxe, critiques sans goût, femme cruelle, mari inconstant... Dans ces textes brefs, Diderot dépeint moeurs et travers de ses contemporains d'une plume qui, si elle est infiniment acérée, ne cède pourtant jamais au jugement.

02/2019

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Littérature française (poches)

Contes

Cette vérité du conte, Diderot y parvient en évoquant sur le ton familier de la conversation des anecdotes et des figures le plus souvent réelles. Du monde parisien de Mystification à la province des Deux Amis de Bourbonne, sa curiosité, sa volonté d'interroger la société et les mœurs ne laissent de côté aucun des grands débats du temps : l'athéisme (Entretien d'un père avec ses enfants), la morale et les relations entre les sexes, enfin, avec Ceci n'est pas un conte, Madame de La Carlière et le célèbre Supplément au Voyage de Bougainville. C'est dans les années 1768-1772 que l'auteur du Neveu de Rameau et de Jacques le Fataliste donne à la Correspondance littéraire de son ami Grimm ces contes écrits comme en se jouant, étincelants de drôlerie, d'audace, d'intelligence, qui comptent parmi les chefs-d'œuvre du XVIIIe siècle.

02/1998

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Littérature française

Madame de La Carlière

Madame de La Carlière fut publiée en 1773 dans la Correspondance littéraire, puis en 1798 sous le titre De l'inconséquence du jugement public de nos actions particulières. Diderot y dénonce, à travers l'histoire des amours du chevalier Desroches et de Madame de La Carlière, puis la mort tragique de cette dernière, l'attitude de la "foule imbécile" qui juge sans réelle connaissance de cause, ou plutôt sans connaissance des multiples causes qui font agir les personnages. Cette peinture satirique des murs s'appuie sur un personnage de femme à la personnalité exceptionnelle, capable d'aller jusqu'au bout de ses sentiments et de pousser, jusqu'à leur paroxysme, le bien ou le mal.

07/2019

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 5, Encyclopédie I (lettre A)

Ce recueil contient les articles de L'Encyclopédie commençant par la lettre A, complétés de différentes annexes : éléments biographiques, lettres, arrêts du Conseil d'Etat, mémoires...

07/1976

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Littérature française (poches)

Lettres sur les Aveugles à l'usage de ceux qui voient

Que se passe-t-il lorsqu'un aveugle recouvre la vue ? Comment découvre-t-il le monde qui l'entoure ? Comment parvient-il à concilier ce que ses sens lui ont appris lorsqu'il ne voyait pas et ce que ses yeux lui révèlent ? Une brillante et impertinente remise en cause de la réalité telle que nous la percevons, remise en cause dont la hardiesse vaudra la prison à son auteur...

05/2004

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Théâtre

Le Fils naturel Le Père de famille Est-il bon ? Est-il méchant ?

En 1757 et 1758, Diderot tente un pari aussi grandiose qu'inédit : rénover du même pas la théorie et la pratique du théâtre. Et cela, au pays où le classicisme s'était établi à demeure, sous protection de l'Etat, absolu, et des chefs-d'œuvre, impressionnants. Ce volume donne à lire, pour la première fois en édition de poche, les trois pièces achevées de l'audacieux perturbateur, ainsi que quelques projets dramatiques. Les deux premières furent publiées, puis jouées du vivant de l'auteur, tandis que Est-il bon ? Est-il méchant ? resta à l'état de manuscrit régulièrement visité. Diderot rêvait d'inventer une nouvelle forme de tragédie, dite domestique, en prose et sans trônes ni princesses, ni cothurnes, où les spectateurs puissent se retrouver, et verser enfin de vraies larmes sur de vrais drames à leur image. Ses trois pièces dessinent pourtant un chemin tout inverse, vers un comique de plus en plus franc. Singulier paradoxe, un de plus, chez ce philosophe qui doute, comme toutes les Lumières, de la valeur morale des comédies et de la gaieté !

04/2005

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Autres philosophes

Lettre sur les aveugles, à l'usage de ceux qui voient. Un essai sur la perception visuelle

Dans ce texte, Denis Diderot se penche sur la question de la perception visuelle, un sujet renouvelé à l'époque par le succès d'opérations chirurgicales permettant de donner la vue à certains aveugles de naissance. Les spéculations sont nombreuses en ce temps-là sur ce que la vue et l'usage qu'un individu peut en faire doivent à la seule perception, ou bien à l'habitude et l'expérience, par exemple pour se repérer dans l'espace, identifier des formes, percevoir les distances et les volumes, distinguer un tableau réaliste de la réalité. Diderot explique qu'un aveugle qui se met soudainement à voir ne comprend pas immédiatement ce qu'il voit, et qu'il mettra du temps à faire le rapport entre son expérience des formes et des distances acquises par le toucher, et les images qu'il perçoit avec son oeil.

05/2022

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Histoire de la philosophie

Essai sur merite et vertu

" ... oui, mon frère, la religion bien entendue et pratiquée avec un zèle éclairé, ne peut manquer d'élever les vertus morales. Elle s'allie même avec les connaissances naturelles ; et quand elle est solide, les progrès de celles-ci ne l'alarment point pour ses droits . Quelque difficile qu'il soit de discerner les limites qui séparent l'empire de la foi de celui de la raison, le philosophe n'en confond pas les objets : sans aspirer au chimérique honneur de les concilier, en bon citoyen il a pour eux de l'attachement et du respect. Il y a, de la philosophie à l'impiété, aussi loin que de la religion au fanatisme ; mais du fanatisme à la barbarie, il n'y a qu'un pas".

05/2023

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Littérature française

La religieuse

La Religieuse par Denis Diderot La Religieuse est un roman-mémoires achevé vers 1780 par Denis Diderot, et publié à titre posthume, en 1796. En 1760, Diderot commence à composer un roman à partir d'une mystification. Pour faire revenir à Paris leur ami le marquis de Croismare, Diderot et quelques amis s'inspirent de faits réels et imaginent les lettres d'une religieuse sollicitant l'aide du marquis pour s'extraire du cloître où elle est retenue malgré elle. C'est en développant ces lettres que Diderot commence à composer le roman qui deviendra La Religieuse, sans toutefois achever le texte. Diderot reprend l'écriture de son roman en 1780, achève un état du texte et le laissera immédiatement diffuser en feuilleton dans la Correspondance littéraire entre 1780 et 1782. Le roman paraît sous forme imprimée en 1796, à titre posthume. Au 18ème siècle, une jeune fille nommée Suzanne Simonin est contrainte par ses parents de prononcer ses voeux au terme de son noviciat. En effet, pour de prétendues raisons financières, ceux-ci ont préféré enfermer leur fille au couvent. C'est en réalité parce qu'elle est une enfant illégitime et que sa mère espère ainsi expier sa faute de jeunesse. C'est dans la communauté des Clarisses de Longchamp qu'elle rencontre la supérieure de Moni. Celle-ci, une mystique, se lie d'amitié avec la jeune fille avant de mourir. La période de bonheur et de plénitude s'achève pour l'héroïne avec l'arrivée d'une nouvelle supérieure : Sainte-Christine. Au courant que Suzanne désire rompre ses voeux et que pour ce faire, elle a intenté un procès à la communauté, la supérieure opère un véritable harcèlement moral et physique sur Suzanne. L'infortunée subit de l'ensemble de la communauté, à l'instigation de la supérieure, une multitude d'humiliations physiques et morales...

10/2022

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Littérature française

L'oiseau blanc

La favorite se couchait de bonne heure et s'endormait fort tard. Pour hâter le moment de son sommeil, on lui chatouillait la plante des pieds et on lui faisait des contes ; et pour ménager l'imagination et la poitrine des conteurs, cette fonction était partagée entre quatre personnes, deux émirs et deux femmes. Ces quatre improvisateurs poursuivaient successivement le même récit aux ordres de la favorite. Sa tête était mollement posée sur son oreiller, ses membres étendus dans son lit et ses pieds confiés à sa chatouilleuse, lorsqu'elle dit : "Commencez ; " et ce fut la première de ses femmes qui débuta par ce qui suit. LA PREMIERE FEMME. Ah ! ma soeur, le bel oiseau ! Quoi ! vous ne le voyez pas entre les deux branches de ce palmier passer son bec entre ses plumes et parer ses ailes et sa queue ? Approchons doucement ; peut-être qu'en l'appelant il viendra ; car il a l'air apprivoisé, "Oiseau mon coeur, oiseau mon petit roi, venez, ne craignez rien ; vous êtes trop beau pour qu'on vous fasse du mal. Venez ; une cage charmante vous attend ; ou si vous préférez la liberté, vous serez libre". L'oiseau était trop galant pour se refuser aux agaceries de deux jeunes et jolies personnes. Il prit son vol et descendit légèrement sur le sein de celle qui l'avait appelé. Agariste, c'était son nom, lui passant sur la tête une main qu'elle laissait glisser le long de ses ailes, disait à sa compagne : "Ah ! ma soeur, qu'il est charmant ! Que son plumage est doux ! qu'il est lisse et poli ! Mais il a le bec et les pattes couleur de rose et les yeux d'un noir admirable ! "

11/2023

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Littérature française

Sur le génie. Et autres brèves pensées littéraires & philosophiques

"Les grands génies se couvent dans les temps difficiles ; ils éclosent dans les temps voisins des temps difficiles ; ils suivent le déclin des nations, ils s'éteignent avec elles : mais comme il est rare qu'une nation disparaisse sans un long enchaînement de désastres, alors l'enthousiasme renaît dans quelques âmes privilégiées, et les productions du génie sont un mélange bizarre de bon et de mauvais goût ; on y remarque la richesse du moment passé et la misère du moment présent. Ces génies sont comme les dernières pulsations du pouls d'un moribond. Français, tâtez-vous le pouls." Diderot.

01/2022