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Dictionnaire de la France sous l'Occupation

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Sciences historiques

Le Pays basque sous l'Occupation

Cet ouvrage passionnant, illustré par de très nombreux documents, est un tableau vivant et détaillé du Pays basque français sous l'Occupation, de 1940 à 1944. Dès l'été 1940, l'occupant allemand investit ce vaste territoire des Basses-Pyrénées par l'implantation d'unités terrestres, aériennes et maritimes, outre la présence d'une Gestapo particulièrement féroce. De nombreux blockhaus sont construits sur le littoral. Des patrouilles et des postes surveillent la frontière entre l'Espagne et la France. Des avions décollent près de Biarritz-Anglet, des navires mouillent dans divers ports. Des réfugiés espagnols et des prisonniers de guerre sont internés dans divers camps. Les Juifs sont pourchassés et déportés, ou parviennent à se cacher en divers endroits. Malgré cette présence subie, avec la collaboration, les privations, le STO, les bombardements aériens, la vie quotidienne des habitants citadins, marins et paysans se poursuit tant bien que mal. La vie sportive et culturelle est sérieusement entravée. La vie économique dépend largement du bon vouloir de l'occupant. La Résistance, constituée dès la fin de l'été 1940, forme des réseaux spécialisés notamment dans le renseignement et les évasions par les Pyrénées. Des maquis et des corps francs voient le jour par la suite, mènent des sabotages et des embuscades puis libèrent le Pays basque au cours de l'été 1944, suite au départ des garnisons allemandes, dont certaines sont harcelées et capturées après de violents combats.

05/2017

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Histoire de France

Diaboliques. Sept femmes sous l'Occupation

Elles s'appellent Andrée Cotillon, Alice Mackert, Juliette Goublet, Rudolphina Kahan, Waltraute Jacobson, Hélène de Tranzé ou Maud Champetier de Ribes. Concubine, égérie, espionne, putain de bas-fonds, belle de jour, intellectuelle ou aristocrate fauchée : elles ont frayé avec la pègre, prêté main-forte à la Gestapo, trempé dans tous les mauvais coups de la Collaboration. Ces femmes ont pris part à des rafles d'enfants, servi de rabatteuses au sinistre docteur Petiot ou traqué les résistants dans le Vercors aux côtés de l'occupant. Cédric Meletta est parti sur les traces de ces aventurières, prédatrices ou criminelles oubliées, exhumant leur destin du secret des archives, comme dans un roman de Modiano. La plupart furent poursuivies et condamnées à la Libération, certaines fusillées lors d'exécutions sommaires. L'auteur ne refait pas leur procès. Il se plonge dans l'histoire de chacune, sonde leur âme noire, comme on rouvre des dossiers enfouis, et nous livre un tableau fascinant de cette période dont il restitue l'atmosphère et les intrigues avec une grande finesse psychologique et un sens aigu du détail et de l'anecdote. Son récit est tout autant d'un historien que d'un romancier, qui sait décrypter les ambiguïtés, les faux-semblants, les jeux d'ombres et de manipulations derrière la vérité des faits.

02/2019

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Histoire de France

L'hécatombe des fous. La famine dans les hôpitaux psychiatriques français sous l'Occupation

Sous l'Occupation, 45 000 malades mentaux sont morts derrière les murs des hôpitaux psychiatriques français. Morts de faim et de froid. Ont-ils été exterminés par le régime de Vichy qui aurait fait siens les préceptes eugénistes d'un Alexis Carrel ? Les psychiatres ont-ils été complices de ce " génocide des fous " ? C'est ce que les militants d'un devoir de mémoire mal compris martèlent avec force depuis deux décennies. Pour en finir avec la polémique, une historienne a mené l'enquête. Des années de recherche dans les archives lui ont été nécessaires pour reconstituer le scénario dramatique qui a conduit à l'hécatombe et pour donner enfin une place dans la mémoire collective à des victimes " transparentes ". L'Hécatombe des fous a reçu le prix Jean Finot de l'Académie des sciences morales et politiques, le prix Pierre Simon Éthique et Société, la médaille d'or de la Société française d'histoire des hôpitaux et le prix de l'Évolution psychiatrique.

03/2009

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Histoire de France

La presse et le sport sous l'Occupation

Juin 1940. L'Occupation. Une chape de plomb s'est abattue sur la France. La presse qui veut continuer à paraître ne peut que faire acte d'allégeance. Et L'Auto, seul quotidien sportif ? Jacques Goddet, qui n'a pas souhaité laisser sa feuille à d'autres, en est resté le directeur. Raymond Patenôtre qui, avant la guerre, a acquis les parts majoritaires du titre, en a confié la gestion à un certain Albert Lejeune. Confiance mal placée ! Son paquet d'actions va passer dans le trust Hibbelen, propriétaire de l'essentiel de la presse parisienne, sous le contrôle d'Otto Abetz, ambassadeur de Berlin. L'ennui pour L'Auto, c'est qu'une rubrique d'informations générales, " Savoir vite ", a été ouverte. La politique du Reich va y couler, les résistants y être présentés comme terroristes. Goddet subit. Jusqu'à la fin de 1943 où plusieurs tirages de Libération, fer de lance de la presse clandestine, sortent nuitamment de ses rotatives. Aux premières heures de la Libération, L'Auto, comme ses homologues, est interdit de parution. Sport-Libre prend sa place. Pour la presse, sportive ou non, c'est l'heure de la recomposition.

06/2011

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Histoire de France

La vie des Français sous l'Occupation. 1940-1945

Les Français ? Ils sont plus de 40 millions en juin 1940 lorsque les Allemands occupent la France. Et ce livre raconte leur vie quotidienne. Au moment d'entamer de longues recherches, Henri Amouroux s'est aperçu lorsqu'il évoquait les années d'occupation, que ceux-là mêmes qui doutaient de l'opportunité d'un tel travail étaient très vite emportés par leurs souvenirs et qu'ils multipliaient alors les anecdotes. L'entreprise valait donc d'être tentée. Ce que les historiens ont fait pour les humbles contemporains de Jules César, de Louis XIV ou de Napoléon, pour ce peuple anonyme dont l'histoire, tout attachée aux rois et généraux, oublie souvent l'existence, Henri Amouroux l'a réalisé pour les acteurs encore vivants de l'une des périodes les plus dramatiques qui puisse s'imaginer. En effet, la tentation était grande de se faire l'historien de ces millions d'anonymes. Pourquoi ne pas raconter non seulement les aventures sanglantes des Français sur les routes de l'exode, mais aussi leurs difficultés à se procurer leur pain quotidien, leurs ruses, leurs expéditions et leurs batailles dans les campagnes nourricières ? Pourquoi ne pas dire les ersatz, le faux tabac, le faux café, le faux savon, les faux témoins, les divertissements d'une époque, qui n'a pas été " noire " pour tout le monde, mais aussi les souffrances des femmes des prisonniers de guerre, le martyre de tous ceux que la Gestapo traquait et attaquait ? Pourquoi ne pas évoquer les nuits d'alerte, les lendemains de bombardements, le climat de ces villes dont les rafles, le couvre-feu dépeuplent les rues, l'écoute de la radio anglaise dans l'odeur des rutabagas, la vie des maquisards, pour qui le combat n'est qu'une brève lumière dans la suite des jours ternes et dangereux ? Le livre d'Henri Amouroux est un livre neuf, car jamais pareil travail n'avait été mené avec autant d'application dans la recherche, autant d'aisance journalistique dans le récit. Très différent de tous les livres qui ont paru sur les années 1940-1944, La vie des Français sous l'Occupation complète les meilleurs et se révèle d'un intérêt passionnant pour ceux et celles qui vécurent sous l'Occupation... comme aussi pour leurs fils et leur petits fils.

11/2018

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Histoire de France

AUX FRONTIERES DE LA LIBERTE. Vichy-Madrid-Alger-Londres, S'évader de la France sous l'Occupation

Quitter clandestinement la patrie pour la reconquérir, c'est la dangereuse et douloureuse expérience du départ et du déracinement qu'ont vécue une partie de ceux qui ont choisi de ne pas s'accommoder d'une France soumise au joug nazi, acceptant de transgresser frontières et interdits proférés par Vichy. L'épopée relatée ici est le fait d'individus, pour la plupart très jeunes, qui ont franchi les Pyrénées avec l'idée de revenir libérer la France les armes à la main. Le futur maréchal Leclerc, Joseph Kessel et Maurice Druon, Marcel Bleustein-Blanchet, Pierre Dac ou Francis Jeanson et tant d'autres côtoient dans cette histoire près de 30 000 héros moins célèbres. Tous ont connu des pérégrinations qui les ont conduits parfois en déportation, plus fréquemment à croupir des mois dans les geôles ou les camps de concentration de l'Espagne franquiste, avant de pouvoir embarquer pour Londres ou, plus souvent, l'Afrique du Nord, nouveau pôle de ralliement après le débarquement de novembre 1942. Il s'agit d'une modalité particulière et décisive de résistance, injustement méconnue et qui n'a fait l'objet jusqu'ici d'aucune étude de grande ampleur. A partir d'archives - françaises et étrangères - à peu près toutes inédites et de témoignages oraux, voici reconstitué l'itinéraire géographique et intellectuel des évadés de France par l'Espagne, et évalué le poids de ce phénomène sur le plan politique, militaire, économique, diplomatique. C'est aussi l'histoire inimitable de la légation dissidente de France à Madrid, née d'une sécession au sein de l'ambassade de Vichy et de la création d'un organisme semi-clandestin émanant de la Croix-rouge française, dirigée par un prêtre pittoresque dont la mission était de prendre en charge les évadés et de négocier leur sortie de la péninsule. Une histoire qui permet d'observer sous un jour nouveau la manière dont se sont comportées les trois France (France de Vichy, France de Londres, France d'Alger) et le rôle tenu tant par les Britanniques et les Américains que par Franco dans ce jeu compliqué.

05/1998

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Sciences historiques

La radioélectricité en France sous l'Occupation. La Compagnie générale de télégraphie sans fil, enfance de Thales

L'histoire des entreprises n'est pas périphérique dans l'histoire de la domination allemande sur la France de juin 1940 à août 1944. Au contraire, elle y est centrale. Les Allemands ont pu exploiter la France en y prélevant un tribut avec lequel ils payaient les entreprises qui se sont avérées de merveilleuses machines à collaborer. La Compagnie générale de télégraphie sans fil, ou CSF, est l'ancêtre du groupe Thales. Pionnière de la radio et du radar, avec sa filiale historique, la Société française de radioélectricité (SFR), elle fut une étoile dans la nuit du déclin scientifique français de la première moitié du XXe siècle. La période de l'Occupation ne freina pas son expansion. Ce livre raconte comment, sous la tutelle de la société allemande Telefunken, la CSF et la SFR traversèrent les années d'occupation en produisant massivement pour l'armement allemand. Paradoxe de cette époque complexe, la SFR, qui collabora plus que la moyenne à l'effort de guerre allemand, fit bénéficier l'ensemble de ses employés, y compris les Juifs, les réfractaires du STO et les résistants, d'une protection supérieure à la moyenne.

12/2012

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Histoire de France

Dictionnaire de la France médiévale

1016 pages - 5835 entrées - 265 illustrations en noir et blanc - 51 illustrations en couleur - 27 cartes et plans - 19 Généalogies.

10/1993

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Histoire de France

Dictionnaire amoureux de la France

«La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. J'aime enchâsser l'or et le sang de son histoire dans la chair de sa géographie...» Denis Tillinac nous fait partager l'amour de son pays. Il traverse la France de l'Auvergne à Paris, de la Normandie à la Provence, des châteaux de la Loire à la Dordogne en passant par le Pays basque. Il nous emmène à la rencontre des écrivains et des personnages symboliques de l'hexagone : Bonaparte, Jeanne d'Arc, de Gaulle, Edith Piaf, les impressionnistes... Un tour de France richement illustré, de tables en vignobles, à vélo, en Deux-chevaux, en train et en bateau.

10/2014

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Histoire de France

Blouses blanches, étoiles jaunes. L'exclusion des médecins juifs en France sous l'Occupation

Quel fut le sort réservé aux médecins juifs, en France, pendant la Seconde Guerre mondiale ? Quelle fut l'attitude du corps médical, de la presse, des facultés de médecine ? Et la part de responsabilité du conseil de l'Ordre ? Pour la première fois, Bruno Halioua a répondu à ces questions. Son ouvrage fait date.

01/2003

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occupation

La Guerre des bactéries. L'Institut Pasteur sous l'Occupation

Dès les premiers temps de l'Occupation, l'Institut Pasteur est identifié par les représentants du Reich comme acteur stratégique du conflit. La centaine de chercheurs qui y travaillent sont les seuls capables de produire les millions de doses de vaccins permettant de protéger les populations contre les épidémies comme celle de la diphtérie. Ils sont également au fait des dernières avancées scientifiques en matière de guerre bactériologique. Dans ces circonstances exceptionnelles, les savants sont mis face à leurs responsabilités : ralentissement délibéré des livraisons aux troupes allemandes, engagement de 15 % des pasteuriens dans la Résistance, stockage de médicaments destinés aux combattants de l'ombre... mais aussi accueil de médecins SS qui utiliseront leurs recherches sur le vaccin contre le typhus pour les essais pseudo-médicaux menés dans l'enfer de Buchenwald. Ce livre, le premier consacré à une institution scientifique pendant la Seconde Guerre mondiale, dissèque avec finesse les dilemmes, les sacrifices et les compromissions des membres du plus célèbre établissement de recherche français. Docteur en biologie, Nicolas Chevassus-au-Louis est journaliste, collaborateur régulier de Mediapart. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment Savants sous l'Occupation (Seuil, 2004).

03/2023

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Sciences historiques

Les entreprises de biens de consommation sous l'Occupation

Ce volume prolonge l'histoire de la vie économique et des entreprises sous l'Occupation avec l'étude d'une nouvelle branche, les industries de consommation, entendues largement, de l'agro-alimentaire à l'automobile, en passant par le textile. Il s'inscrit également dans une historiographie des entreprises de biens de consommation en plein renouvellement depuis une décennie, qui s'intéresse autant à l'histoire industrielle et commerciale qu'à celle des attitudes des consommateurs. Le cadre retenu privilégie le point de vue de l'entreprise en étudiant à la fois les conditions de fabrication des biens de consommation et l'organisation des circuits de vente; il ne néglige pas pour autant l'approche par les consommateurs. La vie des entreprises est marquée par des conditions d'approvisionnement difficiles, qui les obligent à recourir à des produits de remplacement. Comment parviennent-elles à échapper 'aux prélèvements de main-d'oeuvre et aux mesures de concentration Doivent-elles transformer leur production pour répondre aux exigences de l'occupant en particulier ? Dans quelle mesure réalisent-elles cependant des profits importants ? Autant de questions auxquelles cet ouvrage, qui s'appuie sur les recherches récentes des meilleurs spécialistes français et étrangers, s'efforce de répondre. Cet ouvrage est issu des travaux du VIF colloque du groupement de recherche (GDR) du CNRS " Les Entreprises françaises sous l'Occupation " qui s'est tenu à Tours en octobre 2007. Créé en 2002 pour huit ans, le GDR a vise, par ses rencontres et ses publications scientifiques, à favoriser les études historiques d'un domaine de recherche qui apparaissait alors insuffisamment développé.

02/2010

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Histoire de France

Les Américains à Paris sous l'Occupation

Des 30 000 Américains résidant à Paris en 1939, 5000 sont restés dans la capitale à l'arrivée des Allemands. Citoyens d'un pays neutre, ils pensaient n'avoir rien à craindre. Ils se trompaient. A partir d'archives, Charles Glass donne vie et voix à ces Américains pris entre Résistance et collaboration. On découvre ainsi que l'Hôpital américain de Neuilly couvre l'une des principales filières d'évasion d'aviateurs alliés, que Sylvia Beach, première éditrice de James Joyce et intime d'Hemingway, maintient sa librairie ouverte contre vents et marées ou encore que le self-made-man Charles Bedaux, qui inspira à Chaplin son film "Les Temps Modernes", élabore des projets mégalomaniaques pour le compte des nazis tout en fomentant un complot contre Hitler.

05/2012

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Histoire internationale

Une enfance volée sous l'occupation nazie

Le destin incroyable de Francine, jeune fille juive, évadée durant la Seconde Guerre mondiale. Francine Cuypers, de son nom d'enfant cachée, est née à Bruxelles où elle a vécu, petite fille, pendant la Deuxième Guerre mondiale. A 10 ans, elle assiste à l'arrestation de ses parents, juifs d'origine polonaise, par la Gestapo. Ils seront déportés tous les deux vers Auschwitz ainsi qu'un très grand nombre des membres de sa famille, de ses amis et connaissances. Grâce au courage de sa mère, elle réussit à s'échapper miraculeusement avec son petit frère de 4 ans. Enfant cachée durant la guerre, elle passera d'institution en institution, sa survie relevant à chaque fois du hasard et du courage de certains. Le récit de son évasion, de son parcours à travers la Belgique, puis de son passage dans un camp de personnes déplacées à Chypre, est exceptionnel. Témoin aux premières loges des sombres heures de l'Histoire, rare survivante de sa famille et de sa communauté à jamais disparue, l'auteur nous livre avec lucidité son douloureux combat pour retrouver une place dans la société et ses longues années de silence pour survivre d'abord, puis pour se reconstruire. C'est ce destin hors-normes, cette enfance volée et menacée chaque jour, que nous raconte celle qui fut Francine Cuypers dans ce récit rempli d'émotions qu'elle aura mis plus de vingt-cinq ans à écrire et à livrer aux siens.

09/2020

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Ouvrages généraux

Basse-Navarre et Soule sous l'Occupation

L'auteur poursuit un travail mémoriel sur la Seconde Guerre mondiale. Ce troisième ouvrage évoque la Basse-Navarre et la Soule sous l'Occupation. Il a recueilli de nombreux témoignages des acteurs de ce conflit et des témoins de cette époque. Il s'est aussi appuyé sur des documents provenant des archives nationales de Washington et du Centre historique de la Défense à Vincennes. L'objectif de ces pages est de rendre hommage à ces femmes et à ces hommes courageux qui ont combattu le nazisme, parfois au péril de leur vie.

03/2021

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Histoire de France

Industriels et banquiers français sous l'Occupation

L'ouverture des archives des années 1930 et 1940, en particulier les fonds français et allemands de l'instruction des procès des ministres de Vichy en Haute Cour, permet de répondre aujourd'hui formellement à la question que posait en 1999 l'ouvrage Industriels et banquiers sous l'Occupation. La collaboration économique avec le Reich et Vichy : la haute banque et la grande industrie furent-elles confrontées au vainqueur allemand brutalement installé à l'été 1940 ou accueillirent-elles avec empressement leur partenaire privilégié, pour amplifier une collaboration "continentale" et "européenne" établie de longue date ? L'hypothèse d'un lien organique entre la "collaboration économique" - ou la Collaboration tout court - d'avant-guerre et celle de l'Occupation reflète ce qu'Alexandre Jardin appelle dans sa préface "l'effarante réalité", celle qui pousse à "entrer en déni pour trouver l'existence plus respirable". La continuité des pratiques du grand capital financier entre Crise et Occupation est désormais démontrée : vente au Reich de tout ce qui pouvait être vendu, des matières premières aux produits fabriqués, fondation de cartels "européens" à direction allemande, cession des titres français - qualifiés de 1940 à 1944 d'"aryens" ou de "juifs" et associations de capitaux, avec éviction, depuis l'invasion, des "capitaux juifs". Les sources révèlent le rôle décisif joué par les grands lieutenants de la synarchie dans "l'état français" et dans l'économie, désormais exclusivement mise au service de la machine de guerre allemande : industriels et banquiers eux-mêmes, hauts fonctionnaires, permanents ou d'occasion, ils appliquèrent, avec l'aide de l'occupant, un plan drastique de hausse du profit, de concentration du capital et de baisse des salaires. Délégués à tous les ministères économiques, ils investirent aussi l'Intérieur, poste utile au combat contre les "indésirables" intérieurs, étrangers ou français, les ouvriers "meneurs" ou non, mais aussi les modestes concurrents économiques, juifs ou "aryens"Les archives désormais accessibles éclairent enfin les étapes du passage des élites financières de la Collaboration, souvent poursuivie jusqu'aux limites de l'été 1944, au ralliement général à la Pax Americana et au triomphe du statu quo socio-économique de la Libération. Si "effarants" qu'ils soient, ces fonds imposaient de refaire l'ouvrage de 1999. Sa nouvelle version est une obligation bienvenue, à l'heure où une nouvelle bourrasque systémique renoue avec l'ère de Crise et de guerre.

08/2013

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Histoire de France

Un Français sous l'Occupation. Chronique illustrée

Fondé sur le journal intime tenu sous l'Occupation par un habitant de la région parisienne, ce livre est une chronique incisive de la vie quotidienne des Français entre 1940 et 1945. Par une nouvelle approche, cet ouvrage vous propose de comprendre l'Histoire en lui redonnant vie par l'image ; des images fantasmées d'une époque lointaine mais encore présente grâce à des passionnés et des collectionneurs qui ont décidé de préserver objets et documents de cette période. Ce récit est illustré par un travail de mise en scène où les acteurs composent une tranche de vie devant le photographe, comme si celle-ci s'était déroulée il y a plus de soixante-dix-ans. Rationnement, pénuries, questions politiques et culturelles y sont abordées de façon inédite.

04/2017

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Documentaires jeunesse

Journal d'un lycéen sous l'Occupation

Contient 10 fac-similés de documents d'époque.

04/2015

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Encyclopédies de poche

Les années noires. Vivre sous l'Occupation

Eté 1940, un peuple hagard se retrouve sur les routes de l'exode. Eté 1944, la joie de la Libération efface la honte de la défaite. Entre-temps, les Français ont vécu avec l'ennemi. Ils ont acclamé un Maréchal qui tendait la main à l'oppresseur nazi et parlait, les ruines encore fumantes, d'une " France nouvelle ". Ils traversent ces années noires, partagés entre la résignation et la résistance, hantés par les difficultés matérielles. Henry Rousso, historien de la période de Vichy, retrace ces événements dont le souvenir est toujours vif.

12/2009

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occupation

Les armes sous l'occupation. Collaboration & Résistance

La défaite de 1940 et l'occupation du pays par l'Allemagne nazie amorcent très tôt un nouveau conflit, interne cette fois, où vont s'affronter la France collaborationniste, dévouée corps et âme au régime de Vichy, et des groupes de résistants qui vont s'employer à préparer la libération du pays. L'attaque de l'URSS par l'armée allemande en juin 1941 déclenche une croisade anticommuniste de grande ampleur qui divise encore davantage le pays. Les membres de plusieurs partis collaborationnistes mettent alors leurs idées au bout de leurs fusils et rejoignent la Wehrmacht, la Milice française ou la Waffen SS pendant que d'autres basculent dans la clandestinité. Tous cherchent à s'armer. Or, des armes il y en a : le pays en regorge, qu'il s'agisse d'armes de chasse, de tir ou de défense. Eparpillées sur tout le territoire métropolitain, elles font l'objet de toutes les convoitises. L'occupant cherche à les collecter pour en avoir le contrôle, les forces de l'ordre, à la solde de Vichy, en veulent pour assurer leur sécurité et les résistants récupèrent tout ce qu'ils trouvent dans l'attente des parachutages organisés par les Alliés. Les auteurs présentent ici toutes les armes qui ont servi lors de ces "années noires", qu'il s'agisse de celles des forces de l'ordre, fidèles au régime de Vichy, de celles des Français servant sous uniforme allemand ou des armes de ces hommes et de ces femmes qui se sont levés pour lutter contre l'occupant.

04/2024

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Histoire de France

La musique au pas. Etre musicien sous l'Occupation

Dans la France occupée, la musique est un outil essentiel de l’ambitieux dispositif culturel allemand. L’Allemagne ne se proclame-t-elle pas le pays de la musique, «Deutschland, das land der Musik» ? Pour les vainqueurs, il ne fait aucun doute que la musique française doit s’incliner devant le génie allemand. Durant quatre ans, une frénésie de musique s’empare alors de la population : théâtres bondés pour acclamer les grands solistes germaniques, mondanités franco-allemandes autour des concerts de prestige au service de la collaboration, artistes de renom offrant leur talent au poste allemand Radio-Paris... Qu’est-ce donc alors qu’être musicien en situation d’occupation ? Est-ce que jouer engage ? Peut-on parler d’une musique «collaboratrice», ou «résistante» ? Comment la scène musicale a-t-elle réagi à l’exclusion de ses artistes juifs, à la collaboration de ses plus éminents compositeurs et interprètes ? Quelle a été, enfin, la réalité et la portée de son épuration ? Karine Le Bail signe la première grande étude sur cette mise au pas de la musique sous l’Occupation, et dévoile, à partir d’archives inédites tant françaises qu’allemandes, un pan méconnu de la vie culturelle des années noires.

03/2016

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Beaux arts

Les artistes en France sous l'Occupation. Van Dongen, Picasso, Utrillo, Maillol, Vlaminck...

Werner Lange a écrit ces "mémoires" avant de se pendre. C'était un officier allemand francophile et cultivé. Les êtres qu'il évoque sont des monuments de l'histoire de l'art dont les chefs-d'oeuvre ornent les collections des plus grands musées. Mais ce sont aussi des hommes et des femmes qui collaborent avec l'occupant pour continuer à peindre, à exposer, à mieux manger tout simplement. Le caractère captivant de ces pages réside dans l'anecdotique, le quotidien, le "banal" de la vie de nos génies des arts sous l'occupation. C'est ce côté indécent, "people" presque qui rend les souvenirs de Werner Lange si uniques. Le fait que les choses soient racontées par un officier de la Propagandastaffel pétri d'admiration pour les artistes dont il doit "s'occuper" , donne au récit une intensité rare. L'amitié sincère qui le lie à Maillol, à Vlaminck, à Dina Vierny, ses relations intimes avec Derain, son dîner avec Picasso dans un clandé du marché noir, donnent lieu à des scènes inédites d'une richesse à laquelle peu de livres d'histoire peuvent prétendre. Le don de conteur, l'acuité bienveillante du regard de ce témoin plongé dans un milieu fascinant à une époque particulièrement dramatique de l'histoire de France, tout cela fait qu'on lit les "mémoires" de Werner Lange comme on regarde un film.

03/2015

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Histoire de France

Ecrire sous l'Occupation. Du non-consentement à la Résistance, France-Belgique-Pologne 1940-1945

Qu'est-ce qui pousse des hommes et des femmes à écrire pour dire leur "mal vivre" sur un sol occupé ? La première originalité de cet ouvrage est de répondre à cette question en élargissant le plus possible le champ d'investigation. Ont été pris en considération les différents types d'écrits - publics, intimes, clandestins, dans ou hors du champ littéraire - qui manifestèrent en France, entre 1940 et 1945, un refus de la résignation et de la passivité face à l'occupation et incarnèrent tout l'éventail des comportements allant "du non-consentement à la résistance". A cet objectif ambitieux correspond une approche interdisciplinaire inédite qui combine analyses littéraires et historiennes, ainsi qu'une dimension comparatiste : les cas belge et polonais ont permis de mesurer les effets des variations des conditions d'occupation et des contextes culturels nationaux. L'ouvrage s'organise autour de cinq axes : l'écriture intime, l'écriture clandestine (presse, tracts, chants des maquis), les formes littéraires (poésie, théâtre, roman), les modalités de l'engagement chez les écrivains, l'écriture face à la persécution et à la répression (journaux et correspondances de Juifs, graffitis de détenus, lettres de condamnés à mort). Que ces contributions traitent de genres, d'auteurs ou d'oeuvres, deux questions principales les parcourent. Quelles fonctions remplissent ces écrits : conceptualiser, agir, affirmer une identité ? Quelles mutations surviennent en période d'occupation, en fonction des différents régimes d'écriture : journalistique ou littéraire, testimonial ou fictionnel, à visée intime ou publique ?

09/2011

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Littérature française

Nous vous aimons tous

A l'issue du banquet d'anniversaire des vieux parents, le toast porté par le père va réveiller en chacun des enfants des souvenirs, des ressentiments, des espoirs. Depuis longtemps, les aînés et les plus jeunes ne savent plus se parler. Dans l'obscurité d'une soirée d'orage, la famille se trouve rassemblée pour un huis clos imprévu. Vont-ils enfin inventer ce qu'ils se croyaient incapables de vivre ? Hasards opportuns, émotion et humour seront les chemins d'une renaissance inespérée.

07/2014

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Sports

L'aviateur perdu. L'histoire vraie d'une évasion sous l'occupation nazie en France

L'Aviateur perdu est l'histoire authentique du Sergent Arthur Meyerowitz, un aviateur américain abattu au-dessus du territoire français pendant la Seconde Guerre mondiale. Pendant plus de six mois, l'homme va échapper à la traque des Nazis en traversant à pied les Pyrénées enneigées. Grâce aux femmes et aux hommes de la Résistance française, il parviendra finalement à franchir la frontière espagnole et il rentrera chez lui aux Etats-Unis.

11/2016

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Histoire de France

Le marché de l'art sous l'Occupation (1940-1944)

Sous l'Occupation, le marché de l'art en France a été florissant. Jusqu'en 1944, tous les biens appartenant à des familles juives sont systématiquement saisis. Les produits de ces pillages, ce sont les milliers de peintures, de sculptures, d'objets d'art ou de meubles rares. Destinées au musée de Hitler à Linz ou à la collection de Goering, certaines oeuvres modernes dites " dégénérées " sont dispersées aux enchères à l'Hôtel Drout. Les galeristes, les antiquaires, les marchands, les experts, les particuliers et toutes sortes d'intermédiaires travaillant pour les Allemands y viennent afin d'acquérir à bas prix des toiles dont ils ne peuvent que soupçonner qu'elles ont été volées. Des familles juives, dont de grands collectionneurs, mais aussi des francs-maçons et des opposants au IIIe Reich sont systématiquement spoliés. Un transfert d'oeuvres d'art va s'organiser, le tout dans un milieu interlope. Les enrichis du marché noir veulent convertir ou blanchir l'argent et trouvent dans l'art une valeur refuge. Il y a aussi une nouvelle clientèle, dont les Allemands qui se trouvent à Paris. La monnaie allemande est très forte par rapport au franc et l'on observe un afflux de marchandises, car les familles juives tentent d'échanger des oeuvres d'art contre des liquidités afin de fuir. Certaines oeuvres modernes, considérées comme proscrites par le IIIe Reich vont avoir des coûts moindres. Mais les marchands allemands ne s'y trompent pas, ce sont en majorité des historiens de l'art, et savent que ces oeuvres ont une vraie valeur artistique. S'appuyant sur des archives françaises, américaines et allemandes, Emmanuelle Polack s'emploie à mener l'enquête sur le marché de l'art à Paris et à Nice où trafics, vols et recels d'oeuvres d'art se sont multipliés.

02/2019

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Sociologie

Dictionnaire de l'immigration en France

Premier ouvrage du genre, le Dictionnaire de l'immigration en France est un recueil critique de mots et de concepts que le droit, le discours politique, le propos ordinaire véhiculent pour nommer et qualifier des personnes et des groupes n'appartenant pas à l'ordre national, ou n'étant pas perçus comme lui appartenant naturellement. Il y a peu de domaines de la vie sociale, économique, politique et culturelle où les mots employés vont de soi. Le débat public sur l'immigration et les immigrés, quelle que soit leur nationalité, est celui qui, sans aucun doute, permet toutes les approximations et les inexactitudes. Cet ouvrage se propose donc d'être un répertoire rigoureux de mots à enjeux, ceux qui soulèvent des difficultés de définition et des problèmes de compréhension. Expliquer et faire le point sur un thème au carrefour d'une pluralité de disciplines en sciences humaines, telle fut notre ambition. Ce dictionnaire était plus que nécessaire. Il était devenu une urgence intellectuelle et scientifique.

04/2012

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Histoire de France

Dictionnaire des Justes de France

" Le concept de " Juste des Nations " est emprunté à la littérature talmudique. Au long des générations, il a servi à désigner toute personne non juive ayant manifesté une relation positive et amicale envers les Juifs. Le Mémorial Yad Vashem décerne ce titre de Juste des Nations aux non-Juifs qui, pendant la Seconde Guerre mondiale et la Shoah, ont aidé des Juifs en péril, dans des circonstances telles qu'elles impliquaient des risques pouvant aller jusqu'au danger de mort, sans recherche d'avantages d'ordre matériel ou autre. " Le nouveau porteur du titre de Juste des Nations est convié à une cérémonie où lui sont remis une médaille et un diplôme d'honneur. La cérémonie se déroule soit à Yad Vashem, soit, par les soins de la mission diplomatique d'Israël, dans le pays où réside le Juste. Les justes, ou leurs représentants, ont planté des arbres dans l'allée des justes sur le site du Mémorial Yad Vashem. Aujourd'hui, faute de place, le nom des Justes est gravé sur le Mur d'honneur édifié à cette fin dans le périmètre du Mémorial. " Les sauveurs se comptent par milliers, même si l'on y inclut ceux qui restent inconnus, alors que des millions de Juifs auraient eu besoin d'aide sous l'occupation allemande. Jusqu'à la fin de l'année 1999, Yad Vashem a décerné le titre de Juste des Nations à plus de 17 000 personnes. Ce qui d' entre de manière incontestable que, malgré la tragédie implacable qui a frappé le peuple juif, il s'est trouvé des hommes et des femmes qui ne sont pas restés passifs et ont pris des risques pour accomplir le précepte : " Aime ton prochain comme toi-même. " Les Justes des Nations ont sauvé non seulement la vie des Juifs, mais aussi la dignité humaine et l'honneur de leurs compatriotes. "

02/2003

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Romans historiques

Vous reviendrez à Berlin-sur-Meuse. Charleville sous l'occupation allemande 1914-1918

Pour bon nombre de Français, la Première Guerre mondiale, c'est avant tout les tranchées, les poilus, et les grandes batailles. Mais pour les habitants du Nord et de l'Est de la France, c'est aussi l'occupation allemande, tout particulièrement à Charleville, ville des Ardennes qui va devenir la capitale du IIe Reich, avec la présence de Guillaume II, du grand Etat-Major général allemand, du gouvernement et même d'ambassades. Pire encore, les habitants de ces régions seront perçus par le reste du pays comme les "les Boches du Nord" alors qu'ils subissent la dureté extrême des conditions d'occupation : destructions, pillages, travail forcé, prises d'otages, résistance, camps de concentration... Dans ce roman sensible, le lecteur suivra avec intérêt l'itinéraire de Berthe, une jeune femme qui va devoir affronter cette tourmente en compagnie de ces trois jeunes enfants. Une évocation vivante en même temps qu'un hommage à ceux qui furent bien souvent injustement traités par l'historiographie.

10/2015

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Résistance

Des catholiques au secours des Juifs sous l'Occupation

L'historienne Limore Yagil a mené une enquête importante sur le sauvetage des Juifs en France pendant l'Occupation. Plus de 75% des Juifs ont survécu en France : par qui ont-ils été aidés ? Il apparaît que nombres d'institutions religieuses, de couvents, d'écoles, etc. , ont été un refuge pour de nombreux juifs. La thèse historiquement exacte d'une adhésion d'une partie de l'Église en France au pétainisme, tout comme l'existence d'un sentiment antijuif répandu dans une partie de la société ne sont pas incompatibles avec la volonté de sauver des juifs. Cette étude historique inédite repose sur la consultation systématique d'archives : elle met à jour le soutien clandestin de certains évêques à ces entreprises de sauvetage (qu'il s'agisse de délivrer des certificats de baptême, d'offrir un hébergement, une nouvelle identité ou de trouver des familles d'accueil, etc. ) Un soutien que le pape Pie XII connaissait et appuyait. Elle montre aussi la puissance du réseau ecclésial dans le déploiement de certaines solidarités. Un travail de fond sur un engagement largement méconnu, qui dévoile des portraits de héros ou héroïnes ordinaires et oubliés. Un travail salvateur pour la guérison des mémoires.

06/2022