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De l'esclavage et du colonialisme

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Ethnologie

Le revers de l'oubli. Mémoires et commémorations de l'esclavage au Bénin

Sur les lieux de la Route de l’Esclave dans le Bénin méridional, l’institution d’une mémoire officielle de la traite négrière a été accompagnée, dans les années 1990, d’un mouvement de réforme des cultes vodun mené par leurs dignitaires ainsi que par des élites intellectuelles et politiques. Issu d’enquêtes effectuées entre 2005 et 2012, ce livre propose une analyse de certains espaces publics et cérémoniels porteurs d’un héritage culturel et moral émanant du passé esclavagiste. A la fois sélective et projective, la mémoire de ce passé suscite des interprétations, des fictions et des récits, mais également des oublis créateurs, entre reconstitutions consensuelles et versions partiales des faits historiques. Le rappel d’événements récents, mais déjà fondateurs – tels le Festival des arts et de la culture vodun Ouidah 92. Retrouvailles Amériques-Afrique en 1993 ; le lancement de la Route de l’Esclave en 1994 ; la création de la Fête nationale du vodun en 1997 ; la tenue annuelle, depuis 1998, de la Marche du repentir – est associé ici à une réflexion sur le moment patrimonial contemporain. Au prisme des rapports entre narrations locales, savoir ethnographique et vulgates missionnaires, cette recherche interroge l’émergence actuelle d’une connexion mémorielle entre figures du passé de l’esclavage et entités vodun devenues l’expression d’une religion à la fois "endogène" et "diasporique".

03/2016

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BD tout public

Mémoire de l'esclavage Tome 1 : Bulambemba

Qui connaît Bulambemba ? Cette île est pourtant témoin de l'histoire de l'esclavage. Elle a en effet été la première à voir ses natifs arrachés en masse à l'Afrique pour prendre place à bord des bateaux négriers. Sa souffrance est si grande que ses larmes inépuisables coulent jusqu'à l'Atlantique. Bulambemba, île oubliée de l'histoire a vu, impuissante, ses enfants quitter l'Afrique sans espoir de retour. Bulambemba, mère meurtrie à jamais et que personne ne saurait consoler, pleure les siens au bord de la mer. Suivons les traces de l'esclavage et de ce que fut le commerce triangulaire. Sauvegardons cette histoire si importante pour toute l'humanité. Bulambemba, ne pleure plus. Nous sommes là...

09/2010

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Lycée

Bakhita. De l'esclavage à la liberté

Au Darfour, en 1874, Bakhita n'est qu'une enfant lorsqu'elle est enlevée par des trafiquants d'esclaves. Ce roman bouleversant, magnifiquement écrit, couronné du prix du roman Fnac 2017, retrace le destin de cette femme exceptionnelle, de l'esclavage jusqu'à la liberté.

06/2021

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Histoire américaine (jusqu'en

Les mots de l'esclavage aux Amériques

Alors que les manifestations de la mémoire de la traite et de l'esclavage ne cessent de prendre de l'ampleur dans le contexte mondialisé de la concurrence des " mémoires blessées ", ces Mots entendent, loin des schématisations abusives, proposer un parcours pédagogique autour des grandes questions relatives à l'esclavage dans les Amériques. D'où l'incursion sur les trois continents impliqués dans la traite, à la lumière des récentes avancées historiographiques : métropoles européennes donneuses d'ordre, sociétés américaines de réception et vivier esclavagiste africain.

10/2021

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Critique littéraire

Poétique et politique de l'altérité. Colonialisme, esclavagisme, exotisme (XVIIIe-XXIe siècles)

Les stéréotypes et assignations identitaires innervent les scènes et les imaginaires de la culture de langue française. Cet ouvrage collectif transdisciplinaire interroge les possibilités d'émergence de nouvelles formes d'altérité et leurs ambivalences, dans un dialogue entre Europe et Amériques.

11/2019

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Critique littéraire

Poétique et politique de l'altérité. Colonialisme, esclavagisme, exotisme (XVIIIe-XXIe siècle)

Les stéréotypes et assignations identitaires innervent les scènes et les imaginaires de la culture de langue française. Cet ouvrage collectif transdisciplinaire interroge les possibilités d'émergence de nouvelles formes d'altérité et leurs ambivalences, dans un dialogue entre Europe et Amériques.

11/2019

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Empire colonial

L'esclavage. Illustrations et caricatures (1750-1870)

Cet ouvrage met sous le regard des lecteurs une centaine d'images formant un ensemble cohérent. Elles ont été produites en une période historique relativement courte, entre le milieu du XVIIIe siècle et les années 1870. Elles évoquent l'esclavage colonial directement, en mettant en scène les multiples aspects de cette pratique alors généralisée dans les colonies, ou indirectement, en illustrant la "guerre des sucres" qui opposa la canne et ses indissociables liens avec l'esclavage, au sucre de betterave supposé produit par des "mains libres". Elles évoquent aussi les combats anti-esclavagistes et les abolitions de l'esclavage. S'il est difficile de mesurer avec certitude la diffusion dans le public de cette iconographie parfois violente, il ne fait guère de doutes qu'elle a été distribuée par les galeries et surtout largement propagée par les journaux : les caricatures d'Honoré Daumier ou de Cham diffusées par Le Charivari ont beaucoup circulé dans les cercles intellectuels libéraux. Mais ces images ont également été placardées sur des murs, dans des auberges et autres lieux publics, surtout pendant les périodes révolutionnaires (la Révolution de 1789, mais aussi celles de 1830 et 1848). Les oeuvres proposées ici offrent aux lecteurs d'aujourd'hui une "information par l'image", une sorte de panorama des regards des contemporains sur l'esclavage et les violentes controverses qui ont divisé l'opinion publique.

06/2021

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Généralités

Revue du Philanthrope 12/2023 : Sortir de l'esclavage

Que deviennent ceux qui héritent du système esclavagiste au XIXe siècle ? Cette question est au coeur de ce numéro de la Revue du Philanthrope. Elle est notamment abordée par l'étude du devenir des descendants de la famille des armateurs Foäche ou de l'action sociale des femmes noires aux Etats-Unis.

03/2024

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Droit

Faire justice de l'irréparable. Esclavage colonial et responsabilités contemporaines

La traite et l'esclavage colonial sont des "crimes contre l'humanité", déclare la Loi du 21 mai 2001, dite "Loi Taubira". Ce sont des injustices historiques, moralement condamnables. Mais quelle forme politique cette conviction morale peut-elle revêtir ? Pourquoi, comment, punir ou réparer des crimes dont tous les protagonistes sont depuis longtemps disparus ? Quelle théorie de justice adopter pour traiter - appréhender et évaluer - les demandes de réparations qui émergent et quel sens donner à la notion de "réparation"? Enfin, quelle responsabilité les générations contemporaines peuvent-elles avoir à l'égard des injustices du passé? Magali Bessone suggère que s'il est impossible de réparer l'histoire, on peut toutefois prendre au sérieux l'exigence de justice qui s'exprime dans les demandes de réparations. Ecartant le langage du blâme et de la culpabilité, elle montre que notre responsabilité contemporaine de réparer l'injustice s'ancre dans ce que nous nous devons les uns aux autres au titre de citoyens. Il dépend de nous de ne pas ignorer notre passé et de viser la transformation de nos structures sociales et politiques afin de les rendre plus justes - plus conformes à la représentation que nous nous faisons de nos idéaux partagés.

11/2019

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Histoire ancienne

Esclavage antique et idéologie moderne

L'étude de l'esclavage antique a toujours été dominée par les préoccupations idéologiques les plus diverses. M. Finley dévoile les enjeux qui se cachent derrière l'âpreté de la polémique moderne. Se situant dans une perspective comparatiste, il détruit certaines idées reçues tenaces et apporte une contribution originale au vieux débat portant sur l'humanité ou l'inhumanité de cette institution. II dégage enfin les conditions inhérentes à la naissance et au déclin de l'esclavage antique : d'une part, l'accession des paysans à la pleine citoyenneté dans l'Athènes du VI` siècle avant J.-C., d'autre part, la lente dégradation du statut des ruraux dans le monde romain du Bas Empire.

03/1981

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Histoire internationale

Esclavage et libération à Madagascar

Le poids de l'esclavage, traditionnel et moderne, pèse sur la société malgache. En brisant le silence, cet ouvrage vise à aider les descendants d'anciens maîtres comme ceux d'anciens esclaves, à assumer les réalités de l'histoire. Dans la même logique, il incite les responsables des servitudes actuelles et leurs victimes à s'affranchir du non-dit et à améliorer les conditions de vie de tous. La première partie évoque l'histoire de l'esclavage à Madagascar pendant le XIX siècle, et les effets de la traite jusque dans l'" île éparse " de Tromelin. Elle rappelle le rôle du christianisme depuis son origine et sur tous les continents, et celui de l'Eglise catholique dans la Grande Ile qui, sous l'impulsion du premier évêque d'Antananarivo, avait choisi de racheter les esclaves pour les libérer. Depuis lors, " l'esclavage moderne " a pris la relève. À Madagascar, il désigne notamment les conditions de vie inhumaines infligées aux enfants, aux femmes et aux travailleurs. S'y ajoutent les exigences de la tradition et des coutumes qui, toujours vivaces, peuvent être assimilées à une nouvelle forme d'esclavage. Ces servitudes plus récentes font l'objet de la deuxième partie. Reste à trouver " les chemins de la libération ", ce que se propose de faire la troisième partie. Pour surmonter son passé douloureux, la société malgache dans toutes ses composantes devra sortir de son silence, se juger avec lucidité et agir sans crainte. Ainsi la libération physique et juridique pourra-t-elle s'épanouir en libération intégrale de l'être humain, qui est à la fois personne et société.

05/2014

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Histoire internationale

Race et esclavage au Proche-Orient

Race et couleur en pays d'Islam : sous ce titre, Bernard Lewis publiait en 1982, chez Payot, les recherches qu'il avait été amené à faire sur les attitudes des musulmans vis-à-vis des peuples qu'ils avaient conquis, blancs ou noirs, pour un large programme collectif sur la tolérance et l'intolérance : l'Occident avait-il le monopole du racisme ?Depuis dix ans, le grand arabisant de Princeton n'a cessé d'approfondir la question, à travers les textes sacrés, les institutions, les comportements sociaux et les pratiques sexuelles. Vaste sujet, à la fois obscur et hypersensible, d'une grande importance historique en soi comme par les comparaisons qu'il permet. Son étude s'est recentrée sur un aspect, l'esclavage, et sur une aire géo-politique, le Proche-Orient. D'où ce nouveau livre, qui reprend des éléments du premier, sous un nouveau titre. L'essentiel n'est pas ici de corriger l'image conventionnelle d'une société totalement exempte de discrimination et de préjugés raciaux. Il est surtout de comprendre la source de ce mythe et les raisons de son entretien : elles sont en Occident. Créé par la philosophie des Lumières, ce mythe surgit comme un reproche des Européens à eux-mêmes pour leurs pratiques dans les Amériques ; il est relancé aux Etats-Unis après la guerre de Sécession et entretenu par toutes les formes de l'opposition au colonialisme, qu'elles viennent des missionnaires, des voyageurs ou des philanthropes.

11/1993

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Sciences politiques

Parler en Amérique. Oralité, colonialisme, territoire

Parlures régionales, formes non écrites, hybridées, dominées, colonisées, marginales, migrantes, illettrées, clandestines, domestiques… S'articulent ces langues subalternes, dévaluées, ces manières du quotidien, ces lieux de mémoire et de l'intimité. Elles persistent, migrent, opèrent une cartographie souterraine, portent la mémoire du continent et les traces de l'histoire coloniale. S'opèrent alors des pratiques de liberté, des audaces philosophiques et littéraires qui laissent la porte ouverte à tout ce qui est susceptible d'initier une "machine intime de décolonisation".

04/2019

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Sciences historiques

Captifs et corsaires. L'identité française et l'esclavage en Méditerranée

Captifs et corsaires n'est pas seulement un livre qui relate l'histoire des affrontements entre la France et les Barbaresques de 1550 à 1830, date de la conquête d'Alger par la France ; c'est un tour de force. En réglant sa focale sur les milliers de captifs français réduits en servitude dans les cités corsaires d'Afrique du Nord (au Maroc, Alger, 'l'unis et Tripoli) durant ces trois siècles, ce sont, en retour, de vastes pans de l'histoire de France que Gillian Weiss éclaire d'un jour nouveau. Car elle démontre comment ces captifs, au statut incertain et toujours susceptibles de renier leur foi ou leur allégeance politique, contraignirent l'Etat à reconfigurer les caractères de l'identité française et à étendre son emprise sur ses régions périphériques. Et par l'attention qu'elle porte à l'évolution de l'esclavage - d'abord considéré comme un accident de la vie, il sera peu à peu racialisé -, elle dévoile la façon dont la tortueuse lutte pour son abolition, ici en l'espèce "l'esclavage des Blancs", a pu conduire à une légitimation de la colonisation. Un ouvrage stimulant qui, en faisant une histoire de l'idéologie de l'émancipation par la conquête, résonne de multiples échos.

03/2014

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Littérature française

L'esclave blanc : nouvelle peinture de l'esclavage en Amérique

Amusemens a la grecque, ou Les soirées de la halle , par un ami de feu Vadé. Avec quelques piéces détachées tant en prose qu'en vers, du même auteur...Date de l'édition originale : 1764Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

10/2016

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Histoire de la population

L’histoire de l’esclavage et de la traite négrière. 10 nouvelles approches

L'histoire de l'esclavage et de la traite négrière n'est pas uniquement celle des Noirs ; elle nous concerne tous. Elle n'appartient pas qu'au passé puisqu'elle imprègne notre présent. Elle a façonné la souffrance d'un peuple, mais aussi mis en place des mécanismes sociaux, politiques et économiques qui perdurent. Cette histoire parle de domination, d'impérialisme, mais également de la façon dont des hommes et des femmes ont, au quotidien, transcendé l'oppression en se révoltant, en témoignant, en imaginant. Dans ces pages, d'éminents spécialistes, historiens ou politiques, font surgir de l'ombre des vérités méconnues sur l'esclavage et la traite négrière. Ont contribué à cet ouvrage : António de Almeida Mendes, Jean-Marc Ayrault, Pascal Blanchard, Myriam Cottias, Doudou Diène, Réjane Ereau, Fanny Glissant, Aline Helg, Maboula Soumahoro, Françoise Vergès, ainsi que les rédacteurs de dailleursetdici. news. Sommaire1. La traite transatlantique repose-t-elle sur une idéologie racialiste ? 2. Résistances des victimes3. La lutte contre l'esclavage : le rôle des femmes4. Résistances des Européens5. La traite négrière a-t-elle favorisé le développement économique de l'Europe ? 6. Nantes, Bordeaux, La Rochelle : l'héritage des grands ports négriers français7. Comment l'esclavagisme et le colonialisme se sont-ils superposés dans l'histoire ? 8. L'esclavage et la traite négrière, à l'origine du discours sur la "race" 9. Alexandre Dumas, petit-fils d'esclave10. Faut-il décoloniser l'histoire pour comprendre le monde ?

05/2021

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Histoire internationale

Le déclin de l'esclavage en Egypte du XVIIIe au XXe siècle

A la suite de la publication de plusieurs ouvrages sur la vie quotidienne en Egypte au cours des 19e et 20e siècles, l'auteur s'est penché ici sur une tare de la société orientale : l'esclavage, en particulier sur les rives du Nil. C'est, en réalité, une coutume de l'Antiquité dont a hérité le monde moderne. Les religions issues du Livre l'ont intégré comme étant une dimension sociale indispensable au bon fonctionnement de la collectivité. Juifs et chrétiens l'ont abandonné au cours des âges, l'islam l'a conservé. Il y eut des esclaves blancs et des noirs. Les premiers venaient de l'Europe orientale, du Caucase et de plus loin encore ; les autres de l'Afrique centrale et orientale, tous arrachés à leurs foyers. Quels étaient les principaux marchés des captifs ? Comment étaient-ils traités ? Autant de questions qui sont abordées dans ce recueil. L'évolution de la société occidentale au 19e siècle a montré que celle-ci n'avait nul besoin de la servitude pour progresser : la machine était là, bien plus efficace et bien plus rapide que l'homme. Alors pourquoi l'Orient ne l'a-t-il pas adoptée ? Répondre à cette question est justement un des buts de ce livre.

01/2014

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Psychologie, psychanalyse

L'Ennemi intime. Perte de soi et retour à soi sous le colonialisme

Ce livre, d'une si intense et subtile réflexion, invite à réinterroger le rapport au pouvoir despotique que recouvre le terme de colonialisme. Un système d'oppression aussi radical ne se résout pas dans le seul face-à-face économique et politique entre dominants et dominés. Le colonialisme touche à l'enjeu humain fondamental, à la problématique universelle de l'identité / altérité, de sorte que cet ordre de violence rejaillit sur la condition des " vainqueurs - victimes camouflées, à un stade avancé de décomposition psychologique ". Sur fond des bouleversements provoqués par l'Angleterre impériale, par la colonisation et la décolonisation, que veut dire, pour la conscience indienne d'aujourd'hui, vivre la modernité mondialisée sans renoncer à ce que l'on est ? Une lumineuse préface de Charles Malamoud introduit le lecteur français à cet essai d'Ashis Nandy, auteur encore peu connu en France, mais figure de premier plan dans le débat intellectuel en Inde et dans le monde anglophone. P. L.

03/2007

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Sciences historiques

Autour de l'oeuvre d'Yvan Lamonde. Colonialisme et modernité au Canada depuis 1867

Yvan Lamonde est, avec Gérard Bouchard, l'historien francophone le plus influent de sa génération. Il est membre de la Société royale et titulaire de nombreux prix, dont celui du Gouverneur général. Son oeuvre est abondante et compte plus de 40 livres et près de 150 articles. Dans des ouvrages, comme Allégeances et dépendances : l'histoire d'une ambivalence identitaire (2001) ou son Histoire sociale des idées au Québec, parue en plusieurs volumes, enfin dans sa réflexion sur la modernité, La modernité au Québec : la victoire différée du présent sur le passé (2016), Yvan Lamonde a renouvelé et défini l'histoire intellectuelle du Canada francophone. Il a su mettre en lumière les influences croisées des Etats-Unis, de la France, de l'Angleterre et du Vatican sur les milieux intellectuels francophones de 1760 à nos jours. Il a également exploré cette profonde ambivalence des francophones, chroniquement tiraillés entre un nationalisme politique, fondé sur les valeurs libérales, et un nationalisme culturel qui se donne pour but de préserver à tout prix la langue et la culture canadiennes-françaises. Cette ambivalence observée pour le Québec, se trouve aussi dans les communautés francophones hors Québec qui vivent les mêmes contradictions fondamentales.

03/2019

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Histoire de France

Nouveaux regards sur l'esclavage

Cet ouvrage porte sur l'histoire douloureuse de l'esclavage et de ses abolitions, sur l'actualité des Droits de l'Homme et sur l'avenir des sociétés post-esclavagistes, le tout dans la perspective de l'impérieuse nécessité du vivre ensemble au-delà de nos différences. Il éclaire également la relation énigmatique voire ambiguë que la chrétienté, par la trahison du christianisme, - religion d'amour et de liberté - a entretenue avec la traite négrière et l'esclavage. Il pose la question de l'apport de l'Eglise - porteuse d'un message de libération et de réconciliation - au débat social, culturel et politique sur l'éthique du souvenir (devoir de mémoire) ou sur le droit à l'histoire et des réponses spécifiques qu'elle saura apporter aux conséquences de l'esclavage. Avec lucidité spirituelle et rigueur intellectuelle, les auteurs nous conduisent au-delà des pièges de l'inertie mémorielle et de la mémoire victimaire ; ils nous ouvrent à la mémoire partagée.

10/2015

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Petits classiques parascolaire

Douze ans dans l'esclavage

Solomon Northup est né libre. Dans l'Etat de New York où l'esclavage n'a pas cours, cet artisan et violoniste noir mène une vie paisible. Jusqu'à ce jour de 1841 où deux artistes le persuadent de les accompagner à Washington pour se produire dans leur spectacle... Le lendemain, il se réveille dépouillé de ses papiers, enchaîné et enfermé au fond d'une nègrerie. Il comprend avec stupéfaction qu'on l'a kidnappé pour le revendre comme esclave. Pendant douze ans, Solomon Northup va découvrir dans toute sa cruauté la machine esclavagiste du Sud des États-Unis... Porté à l'écran dans le film 12 Years a Slave, ce récit authentique est un véritable réquisitoire contre l'esclavage. Il retrace aussi le parcours d'un homme qui, en se battant pour sa liberté, affirme l'égalité et la dignité de tous les êtres humains.

06/2014

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De la Révolution à nos jours

L'esclavage raconté aux enfants

Grâce à ce beau livre docu, les enfants sont familiarisés à l'histoire de l'esclavage dans le monde et des luttes abolitionnistes, de l'Antiquité jusqu'à aujourd'hui. Avec Frédéric Régent, spécialiste de la question, ils découvrent la triste réalité du commerce triangulaire et ses héritages politiques, culturelles et humains. Dans un texte simple et inspirant, l'historien revient tout particulièrement sur l'esclavage colonial, sa réglementation, et le quotidien difficile des hommes, des femmes et des enfants (! ) dans les plantations, qu'ils soient esclaves domestiques, esclaves dits de talent (commandeurs) ou encore nègres de pioche (cultivateurs).

04/2023

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Philosophie et sociologie de l

L'esclavage technologique. Volume 1

Dans cette collection d'essais et de lettres intitulée L'Esclavage technologique, vol. 1, Theodore Kaczynski fait valoir, au travers d'un argumentaire élaboré, au croisement de l'anthropologie, de la sociologie, de l'économie et de la biologie, que la cause de la catastrophe sociale et écologique en cours ? de la dépossession politique, de l'aliénation et des souffrances psychologiques modernes aussi bien que de la destruction de la biosphère ? , est le développement de la technologie elle-même. C'est pourquoi, affirme-t-il, seule une révolution contre le système industriel, visant à éliminer la technologie moderne, pourrait mettre fin aux interminables crises que l'on constate et qui ne cessent d'empirer. Theodore John Kaczynski ne perçoit aucune rémunération des ventes de ce livre.

02/2023

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Littérature française

L'esclavage par les sens

« — Bien lugubre histoire tout ça, j'irai voir cet instituteur, promit Jabou. — J'irai avec toi, approuve Chon. — Subitement, vous êtes décidés à devenir des hommes véritables, se marre Janina. — Après, c'est moi qui en baverai, dit Fulbert. La toute dernière fois, à son cours, pour une peccadille, ce salaud m'a envoyé dans le trou ; je faisais des mouvements de la jambe pour repousser les bêtes de mes pieds, j'ai crié et ai supplié le maître de m'enlever de là, j'entendais le mouvement de l'eau et l'écho de sa voix par la paroi, il me répétait que ça m'apprendrait à me tenir correctement dans sa classe et je ne devais pas penser qu'il en aurait fini avec moi quand je serais sorti. » Quatrième récit de Josué Irep qui signe avec "L'Esclavage par les sens" une immersion, durant les années soixante-dix, dans une communauté guadeloupéenne confrontée à la violence, à l'injustice, aux inégalités, à la pauvreté, aux interrogations... Mères courage, professeur sadique, enfants traumatisés, ces personnages forts, terriblement humains, oscillant entre grandeur et faiblesse, habitent cette fresque antillaise portée par une langue iconoclaste et qui n'est pas sans rappeler les pages d'un Raphaël Confiant.

08/2015

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Philosophie

Réflexions sur l'esclavage des nègres

Publiées sous un pseudonyme en 1781 et rééditées à la veille de la Révolution, les Réflexions sur l'esclavage des nègres de Condorcet sont à ce jour le seul texte qu'un philosophe ait consacré de façon exclusive à l'esclavage. Ce livre de réflexion s'interroge sur les préjugés qui s'opposent à l'abolition de l'esclavage, et sur la meilleure méthode pour les combattre. Mais c'est aussi bien entendu un livre de dénonciation et de combat, au nom des lumières, pour lutter contre l'influence des intérêts esclavagistes dans l'opinion française, préparer cette dernière à l'abolition de l'esclavage des noirs et convaincre un législateur " éclairé ". Avec le recul, les limites de la pensée de Condorcet sont certes évidentes : il n'est lui-même pas exempt de préjugés à l'encontre des noirs esclaves, ne pense pas leur émancipation comme une entrée dans la citoyenneté, et ne se préoccupe pas sérieusement de leur éducation ou de leur situation économique. Pourtant, ces Réflexions sont bien un texte pionnier, sans doute le premier manifeste abolitionniste écrit en France. C'est aux hommes du XIXe siècle et pour une part aux esclaves eux-mêmes que reviendra le mérite de franchir le pas.

05/2009

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Généralités

Les mondes de l'esclavage. Une histoire comparée

CNLAfrique – Cet ouvrage d'une ambition exceptionnelle présente sous une forme accessible à un large public une histoire inédite de l'esclavage depuis la Préhistoire jusqu'au présent. Il paraît vingt ans après le vote de la loi Taubira, alors que la prise de conscience du passé esclavagiste est chaque jour plus aiguisée au sein de la société française.

L'histoire de l'esclavage, trop longtemps tenue pour une forme de passé subalterne, est ici replacée au coeur de l'histoire mondiale. Le livre renouvelle une approche comparée dans l'étude du phénomène esclavagiste, qui conduit le lecteur de l'Inde ancienne aux Antilles du xviiie siècle, de la Chine des Han jusqu'au Brésil colonial, de l'Egypte médiévale à l'Ouganda contemporain. Loin de banaliser la singularité monstrueuse de l'esclavage colonial issu de la traite transatlantique, la comparaison contribue à l'éclairer. Ce livre fait donc le pari de la connaissance et de la réflexion, convaincu que le savoir historique offre des ressources critiques qui ont le pouvoir d'émanciper. Le parti pris du monde et la perspective comparatiste qui sont la sienne souhaitent enrichir les scènes et les figures depuis lesquelles relire notre histoire, mais aussi, espérons-le, tracer des chemins vers d'autres futurs possibles. Avec plus de 50 auteurs et autrices de 15 nationalités différentes.

Epilogue par Léonora Miano, écrivaine et essayiste. Conclusion par Orlando Patterson, sociologue et professeur à Harvard University. Direction d'ouvrage : Paulin Ismard, historien, professeur d'histoire ancienne à l'université Aix-Marseille. Coordination : Benedetta Rossi, historienne et anthropologue, professeure à University College de Londres, et Cécile Vidal, historienne, directrice d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Avec le soutien de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage.

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Sciences historiques

Le sel. De l'esclavage à la mondialisation

Le sel, généreusement dispensé par la nature, a joué un rôle fondamental dans les diverses cultures humaines. Indispensable aux êtres vivants, présent dans chaque foyer, il donne saveur aux aliments, permet de les conserver et joue un rôle biologique important dans l'équilibre d'un organisme. Consommé par tous quotidiennement, on lui accorde également une valeur rituelle et symbolique, voire un pouvoir magique. Produit unique et abondant, il est néanmoins souvent caché, enfoui dans le sol ou bien en dissolution dans la mer. Les hommes ont donc fait preuve, depuis les temps préhistoriques, de beaucoup d'ingéniosité à l'extraire. Comment le sel est-il produit ? Où le trouve-t-on ? Comment s'échange-t-on cette denrée ? Qui en tire le meilleur profit ? En dix chapitres, dix études qui peuvent se lire séparément les unes des autres, le livre répond à ces questions. On découvrira la peine des esclaves et des forçats dans les bagnes du sel, le partage des revenus au détriment des sauniers, la construction d'une saline fortifiée aux portes de la Camargue, les efforts des Suisses longtemps démunis pour faire venir le précieux minéral, l'entrée du sel dans l'économie mondialisée dès la fin du Moyen Age, les flottes des puissances maritimes du nord de l'Europe qui traversent l'Atlantique à la recherche de ce produit stratégique, l'instauration de la gabelle dans un grand nombre d'Etats, etc. Grand produit agricole, minier, industriel et commercial, le sel est entré précocement dans la révolution industrielle, il a ensuite ouvert les voies de la mondialisation, accompagnant une fois de plus une grande mutation de l'économie-monde et ce, bien avant la fin du XXe siècle.

01/2019

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Généralités

Les mondes de l'esclavage. Une histoire comparée

Cet ouvrage d'une ambition exceptionnelle présente sous une forme accessible à un large public une histoire inédite de l'esclavage depuis la Préhistoire jusqu'au présent. Il paraît vingt ans après le vote de la loi Taubira, alors que la prise de conscience du passé esclavagiste est chaque jour plus aiguisée au sein de la société française. L'histoire de l'esclavage, trop longtemps tenue pour une forme de passé subalterne, est ici replacée au coeur de l'histoire mondiale. Le livre renouvelle une approche comparée dans l'étude du phénomène esclavagiste, qui conduit le lecteur de l'Inde ancienne aux Antilles du xviiie siècle, de la Chine des Han jusqu'au Brésil colonial, de l'Egypte médiévale à l'Ouganda contemporain. Loin de banaliser la singularité monstrueuse de l'esclavage colonial issu de la traite transatlantique, la comparaison contribue à l'éclairer. Ce livre fait donc le pari de la connaissance et de la réflexion, convaincu que le savoir historique offre des ressources critiques qui ont le pouvoir d'émanciper. Le parti pris du monde et la perspective comparatiste qui sont la sienne souhaitent enrichir les scènes et les figures depuis lesquelles relire notre histoire, mais aussi, espérons-le, tracer des chemins vers d'autres futurs possibles. Avec plus de 50 auteurs et autrices de 15 nationalités différentes. Epilogue par Léonora Miano, écrivaine et essayiste. Conclusion par Orlando Patterson, sociologue et professeur à Harvard University. Direction d'ouvrage : Paulin Ismard, historien, professeur d'histoire ancienne à l'université Aix-Marseille. Coordination : Benedetta Rossi, historienne et anthropologue, professeure à University College de Londres, et Cécile Vidal, historienne, directrice d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Avec le soutien de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage.

02/2024

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Histoire de France

Les fils de Canaan. L'esclavage au Moyen Age

L'esclave, tel qu'on se le représente généralement c'est tantôt l'homme-bétail de l'Antiquité, pliant le genou sous les coups de fouet des pharaons, tantôt l'homme-machine de l'époque contemporaine, chaînes aux pieds dans les plantations de coton nord-américaines... Quant au Moyen Age, on l'a longtemps cru réservé à un autre type de subordination, celle du serf, attaché à la terre et au seigneur. Or, à rebours de ces idées reçues, la chute de l'Empire romain est loin d'avoir marqué la fin de l'esclavage. Bien au contraire, les nombreux conflits du temps, des intrusions mongoles aux raids vikings, ont assuré la pérennité de cet asservissement de l'homme par l'homme : du bassin méditerranéen aux confins septentrionaux en passant par les terres byzantines, l'esclavage fut un phénomène très largement répandu durant les mille ans que dura l'époque médiévale. Slaves transitant vers les contrées méridionales, populations d'Afrique noire vendues par les commerçants ibériques, chrétiens en terre d'islam, musulmans en terre chrétienne, les esclaves sont partout, aussi bien en ville qu'à la campagne, affectés à des tâches domestiques, artisanales, industrielles, dans une diversité de situations et de statuts qui a longtemps dissuadé les historiens de considérer le phénomène dans son ensemble - c'est précisément le défi que relève aujourd'hui cet ouvrage pionnier.

02/2019

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Histoire internationale

Mémoires de l'esclavage et créolité. Le patrimoine du Morne à l'île Maurice

Cet ouvrage retrace un modèle de patrimonialisation de la mémoire de l'esclavage. Il retrace l'histoire de la montagne du Morne Brabant connue pour avoir servi de refuge aux esclaves marrons durant l'histoire coloniale mauricienne et montre avec précision comment ce rocher immense surplombant l'océan Indien, a été inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO en juillet 2008. En une décennie, il s'est imposé comme un lieu culturel et politique incontournable, passant de l'anonymat à une reconnaissance internationale. Cet ouvrage pose des questions qui traversent toutes les sociétés confrontées à la mémoire de l'esclavage. A travers une enquête précise et détaillée, l'auteure analyse comment des lieux peuvent devenir des "ressources" identitaires ? Quelle est la place réelle de la mémoire de l'esclavage dans ce processus ? Comment la patrimonialisation de cette mémoire a pu s'imposer dans la société mauricienne, segmentée selon les origines culturelles ? Quels sont les limites et les problèmes engendrés par l'attribution du label de Patrimoine mondial de l'UNESCO à ce "lieu de mémoire" ? Le destin du Morne souligne toute la complexité, pour les Créoles mauriciens, d'avoir "l'esclavage en héritage". Il révèle les résistances et les tabous vis-à-vis de cette histoire et montre les mécanismes qui produisent, parfois, une écriture mythifiée des origines. Autant de questions qui s'adressent à l'ensemble des sociétés qui sont confrontées à leur mémoire et pour lesquelles le cas de l'Ile Maurice est un exemple emblématique.

09/2017