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Psychologie, psychanalyse

Entre corps et psyché : les addictions

Les addictions interrogent les cliniciens par leur situation au carrefour du soma et de la psyché, car elles détournent les fonctions physiologiques, les sensations et les émotions de leurs conduites de régulation pour des conduites d'excès. Pour certains, ces conduites dont la source d'excitation est externe, ou du moins perçue comme telle tant le sujet semble soumis à la contrainte, ont pour but de combler un besoin primordial ou de relayer les défaillances internes liées au vécu d'une absence de l'objet primaire. La remise au goût du jour par la psychanalyse du vieux terme d'addiction a permis de souligner l'importance de la composante corporelle de ces manifestations en même temps que l'avancée de la connaissance des neuro-transmetteurs, des mécanismes neurophysiologiques et de la psychologie cognitiviste est venue affiner la connaissance des mécanismes psychologiques. Ces différents cheminements cliniques, théoriques, thérapeutiques, mais aussi administratifs et politiques créent les conditions d'un débat fructueux, sans oublier que les addictions peuvent être considérées comme sources de création en permettant la libération d'états émotionnels et leurs mises en représentations. Le tissage agencé entre le soma et la psyché où s'entremêlent ubris et procédés auto-calmants, telle est la trame de cet ouvrage organisé selon le double paradigme de l'addictologie bio-psycho-sociale et de la psychanalyse. Des cliniciens et chercheurs de ces deux champs ont croisé leurs expériences cliniques et leurs hypothèses afin de repérer les possibles stratégies thérapeutiques avec ces sujets.

04/2010

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Psychologie, psychanalyse

Didier Anzieu. Le moi-peau et la psychanalyse des limites

En inventant il y a plus de trente ans la métaphore du Moi-peau, Didier Anzieu a instauré la question des limites au centre de la psychanalyse, sur la base d'une entité mixte psychique et corporelle, dont la clinique vérifie la puissance. Il a éprouvé cette notion dans des dispositifs exploratoires aux limites des pratiques centrales de la psychanalyse, et il n'a pu le faire que suffisamment assuré dans ses propres enveloppes psychiques, suffisamment travaillé par ses failles. A l'occasion du 20e anniversaire de la parution de son livre Le Moi-peau, les différents auteurs de cet ouvrage rendent hommage à la créativité de Didier Anzieu et la confrontent à leurs propres élaborations cliniques et théoriques : une mise à l'épreuve du Moi-peau dans le contexte psychanalytique actuel.

12/2007

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Littérature française

Boris après l'amour

" De ce jour, la vie de Richard Dorval se chargea d'un secret dont il ne put jamais se dépêtrer. Il avait culbuté sa sueur, ce qui n'était pas bien. Il avait aimé la culbuter, ce qui n'était pas bien. Dans le vol Paris-Saigon il s'était promis de recommencer à la première occasion, ce qui n'était pas bien. Une veuve fidèle et pieuse, la mère irréprochable de trois enfants, roulée à trente-six ans comme à dix-huit, pas bien du tout. Ce triple mea culpa se compliqua d'un châtiment naturel quand Albane, enceinte, paniquée, trouva normal de venir là-bas, chez les Moïs, accoucher d'un enfant qu'elle ne voulait ni voir ni jamais se rappeler. Boris, conçu dans une salle de bains versaillaise entre une pelle de plastique rose et une serpillière. Boris, fils d'Albane et de Richard qui s'entendaient comme les doigts de la main. Un peu de champagne, un peu d'eau sur une robe à plumetis un peu sage, et les doigts deviennent fous. Cette grosse blague entre frère et sueur, Boris l'avait prise au sérieux, il avait fait tous les paliers, il était né. " Versailles, 1968. Boris , sitôt né, sitôt chassé. Trémazan, 2002. Les Dorval ont toujours belle âme et grande allure. Devenu un vieillard mélancolique, Richard a des idées fixes : retrouver son fils disparu, se débarrasser de sa fortune colossale et porter un dernier coup à la sainte famille, repaire de la filouterie en col blanc. Sa donation entre vifs a de quoi déconcerter le plus rusé de ses héritiers. A l'heure des testaments le maître mot c'est compter, et l'enfant illégitime - un manque à gagner. Les couteaux sont tirés, rien ne va plus. Sur ce, Boris tombe amoureux...

10/2002

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Sociologie

Afrodystopie. Le vie dans le rêve d'Autrui

InsoliteCNL – Le continent noir n'existe nulle part. Il est une utopie, un rêve blanc de génocide. A ce titre, il est un lieu du malheur, une dystopie. L'Afrodystopie est le concept critique des complications, des paradoxes, des contradictions, des ambivalences et des ambiguïtés de la vie africaine et afrodescendante dans ce rêve d'Autrui. Un rêve qui crée sans discontinuer des espaces dystopiques, matériels et psychiques de l'Etat, de l'Argent, de la Famille, de la Jouissance, de la Mort, dont le paradigme empirique est un rêve collectif d'irrésistible, intense et épuisante sexualité appelée " maris de nuit ".

Avec le concept d'Afrodystopie, Joseph Tonda propose une analyse bouleversante de la manière dont l'imaginaire d'une chimère réelle éclaire la vie dans le rêve des abstractions et des choses. Du rêve colonial du premier président gabonais, Léon Mba, de faire de son pays un département français, au mea culpa postcolonial, en 2007, de son successeur, Omar Bongo Ondimba qui reconnut avoir fait du Gabon une dystopie ; en passant par l'utopie mobutiste de création d'un Etat, d'un fleuve, d'une monnaie " authentiques " qui se transforma en dystopie zaïroise ; du délire planétaire suscité chez les Africain(e)s et Afrodescendant(e)s par le blockbuster Black Panther dont le nom Wakanda est institué en paradigme afrofuturiste de la puissance africaine, à la régulation de la vie sociale et politique démocratique africaine par la Mort, cet essai, qui s'inspire de nombreux auteurs (More, Marx, Freud, Orwell) met au jour un paradigme méconnu : le paradigme de la vie humaine entrée dans le rêve des choses et des abstractions. Un rêve compliqué, au sens freudien, étrangement commun aux imaginaires de l'Afrique, du colonialisme, de l'impérialisme et du capitalisme à l'ère néolibérale.

05/2021

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ouvrages généraux

Douze ans auprès d'Hitler. La secrétaire d'Hitler parle

Quel destin que celui de cette sténographe surdouée engagée dans le staff administratif du parti nazi en 1930, puis remarquée par Hitler qui, à compter de 1933, la prend à son service exclusif. Christa Schroeder restera douze ans dans le sillage du Führer, disponible de jour comme de nuit : à la chancellerie, au Berghof, jusque dans le bunker de Berlin pour ne quitter Hitler que quelques jours avant sa mort. Internée au camp d'Augsbourg en 1945, l'ancienne secrétaire est approchée par un agent français des renseignements franco-américains. Il lui demande de raconter celui qu'elle observa et analysa souvent avec une étonnante perspicacité. Le témoignage de Christa Schroeder est des plus précieux, car si les événements de la Seconde Guerre mondiale nous sont connus, le personnage qui a mis le feu à l'Europe reste largement occulté par les extraits de bandes filmées d'actualités qui nous le montrent vociférant à la face du monde civilisé. Au fil des pages, nous faisons connaissance avec un Hitler vivant dans l'exaltation permanente de nouveaux projets, stupéfait lui-même par les victoires remportées. Les notes de Christa Schroeder font la démonstration de l'impossibilité d'enfermer cette personnalité historique et humaine dans une seule formule. La diversité de ses manifestations, de ses attitudes, de ses réflexes, de ses réactions est telle qu'une analyse des traits fondamentaux de son caractère s'impose. Christa Schroeder prétend n'avoir rien su des horreurs du régime nazi. Il n'y a rien du sens de la perspective ou du mea culpa que l'on trouve dans les mémoires de l'autre secrétaire d'Hitler, Traudl Junge, qui concluait "nous aurions dû savoir". Au contraire, le ton qui imprègne les mémoires de Schroeder est celui de l'amertume.

03/2024

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Science-fiction

Les coeurs de ferraille Tome 1 : Debry, Cyrano et moi

Dans un monde rétrofuturiste où les humains vivent entourés de serviteurs robots, la jeune Iséa préfère se réfugier dans Cyrano de Bergerac, film conseillé par Tal, sa seule amie, qu'elle ne rencontre que par écran interposé. Mais le jour où Debry, sa robot-nounou adorée, est renvoyée par sa mère, le fragile équilibre de l'adolescente s'effondre. Coûte que coûte, Iséa décide de retrouver la seule personne qui lui ait jamais donné de l'amour, fût-elle un robot... Accompagnée par un camarade d'école, Tilio, elle va partir vers l'étrange ville de Tulpa... Conte à la toile de fond étonnante et au propos qui l'est tout autant, ce premier tome des Coeurs de Ferraille explore avec intelligence et délicatesse le rapport mère-fille dans ce qu'il a d'inné ou de construit, mais aussi parfois de toxique... Les BeKa et Munuera, après leur collaboration sur Les Tuniques Bleues, offrent une nouvelle preuve de leur complémentarité. Le propos est toujours plus sensible, intelligent et surprenant. Le dessin de Munuera encore plus esthétique grâce à l'ajout d'une pointe réaliste.

06/2022

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Actualité et médias

Carla, une vie secrète

Il fut sa plus belle prise. Nicolas Sarkozy, président de la République. Elle, Carla Bruni, l'un des mannequins les plus courtisés du monde, la chanteuse à succès, l'icône de la gauche parisienne. devait lui faire oublier Cécilia. Pourtant, en deux ans de mariage, elle est pour beaucoup devenue le point faible du chef de l'État. Celle par qui le scandale menace toujours d'arriver. Celle qui suscite au sein de la cour mille rumeurs. Mais qui est donc Carla Bruni-Sarkozy ? La richissime héritière italienne, débarquée en France à l'âge de sept ans, l'ancien mannequin et toujours chanteuse est-elle la parfaite et dévouée épouse d'un chef de l'État soudainement assagi ? Oui, si l'on en croit les centaines de unes de magazines qui célébrèrent les noces dit couple présidentiel et qui ne tarissent plus d'éloges sur Cula la Discrète. Ou bien est-elle cette femme jadis prénommée Terminator par une jeune rivale humiliée ? Rock stars, hommes politiques. acteurs, photographes de mode. journalistes, rares sont ceux qui ont résisté à ses opérations de charme et à soit goût du pouvoir. Chez elle, tout est sous contrôle : le sourire, l'apparence, la communication, les amis, les rivales, les amours. la famille. Jusqu'à la légende. Femme aux mille et une vies, voici sa véritable histoire. Qui est aussi devenue la nôtre.

09/2010

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Nietzsche

Pourquoi une Généalogie de la morale ?. Le projet de Nietzsche, ses sources et son horizon

Ce livre vise à redécouvrir le projet de recherche collectif, interdisciplinaire et fondamentalement ouvert que Nietzsche a présenté dans la Généalogie de la morale en 1887. Paradoxalement, la généalogie nietzschéenne a en effet été méconnue par les premiers interprètes qui en ont fait un philosophème à part entière : en particulier par Gilles Deleuze, dont le Nietzsche et la philosophie, paru en 1962, a présenté à tort la généalogie de la morale comme un concept propre à Nietzsche. Ce n'est pas ce que nous dit Nietzsche et il est essentiel de l'entendre. Car non seulement Nietzsche se reconnaît des prédécesseurs en matière de généalogie, comme l'allemand Paul Rée et l'anglais Herbert Spencer, mais son intervention personnelle dans ce champ consiste bien souvent à corriger des hypothèses antérieures trop "azurées" . Il faut donc lire les auteurs que Nietzsche a lus pour mesurer ses dettes, discerner ses originalités et saisir les enjeux de son travail. On mesure ainsi le sérieux philologique de son entreprise, qui en accroît à vrai dire la portée philosophique, y compris dans une perspective contemporaine. Suivant cette orientation générale, le présent ouvrage se décompose en une série d'études qui se focalisent successivement sur la préface et sur les trois traités. Un premier chapitre interroge la fonction que Nietzsche attribue à une généalogie de la morale : le généalogiste produit une critique méthodique de notre morale judéo-chrétienne, en s'appuyant pour cela sur les sciences historiques et les sciences du vivant, mais sans renoncer à la spécificité de son regard de philosophe. Un deuxième chapitre montre ensuite comment Nietzsche remet en question notre croyance spontanée en un concept stable de moralité qui aurait traversé l'histoire. Au lieu de postuler a priori ce prétendu universel, il convient de retracer l'histoire réelle du vocabulaire moral pour en faire un fil conducteur généalogique. Le troisième chapitre analyse dans cette perspective l'émergence de la catégorie de "faute" , telle qu'elle est reconstituée par Nietzsche au moyen d'une distinction anthropologique centrale entre faute et responsabilité : des millénaires durant, on a puni sans présupposer la moindre faute intentionnelle de l'individu, contrairement à notre principe juridique moderne du nulla poena sine culpa ("pas de châtiment sans faute"). Enfin, un dernier chapitre s'intéresse à la généalogie des idéaux ascétiques esquissée par le troisième traité, qui repose sur une autre distinction terminologique cruciale de Nietzsche entre sens (Sinn) et signification (Bedeutung) : ce que signifie généalogiquement le vaste succès de l'idéal ascétique est, ni plus ni moins, le fait global qu'il a jusqu'à présent été le seul à donner un sens à la souffrance humaine.

03/2023