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Critique de la faculté de juger

Extraits

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Philosophie

Juger. Sur la philosophie politique de Kant

Rien n'est plus dangereux que d'annoncer la fin prochaine du politique. Une telle prédiction ne contribue-t-elle pas à propager l'indifférence, n'incite-t-elle pas les hommes à s'abstenir de juger le monde comme il va ? Or, c'est précisément l'exercice de la faculté de juger qui permet de donner sens à l'événement, et donc, en dernière extrémité, de résister à l'inacceptable. Kant s'est profondément préoccupé de ces questions, bien qu'à la différence d'autres philosophes il n'ait jamais écrit de traité de philosophie politique. Et c'est à le reconstituer à partir de ces écrits philosophiques, et notamment de la Critique de la faculté de juger, que s'est attachée Hannah Arendt à la fin de sa vie. Ses " Conférences sur la philosophie politique de Kant ", qui forment le cœur du présent volume, contiennent les linéaments du troisième volet de La Vie de l'esprit, le juger, que la mort l'empêcha de mener à bien. Ce livre devait être le couronnement de son œuvre, et les pages qu'on lira ici revêtent donc une importance capitale. Retraçant la généalogie du penser critique depuis Socrate, s'attachant à déterminer les conditions de l'exercice du jugement et ses implications pratiques, Hannah Arendt, à travers cette lecture inédite de Kant, met à l'épreuve sa propre pensée du politique et pose les fondements de ce domaine public que tant de traits du mode actuel conspirent à anéantir.

10/1991

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Droit

Normes et fonction de juger

Comment justifier les normes et les décisions juridictionnelles qui autorisent, interdisent ou planifient des comportements, dans une société caractérisée par la complexité croissante des liens sociaux et par un pluralisme culturel irréductible ? Sur quelles bases accepter la généralisation induite par les règles juridiques qui sont imposées à une multitude de points de vue particuliers ? Quelle place et quel statut devons-nous réserver à la fonction de juger ? La question de la légitimité du droit peut se rapporter, en définitive, au problème suivant : que signifie suivre une règle dans le contexte d'une démocratie délibérative ? Les exercices pratiques de la raison sont l'ensemble de nos activités délibératives aux termes desquelles nous nous donnons une règle d'action. Une règle d'action est une raison d'agir appropriée pour régir une situation contextualisée déterminée. Une norme juridique est une raison d'agir qui bénéficie cependant d'un caractère d'exclusivité, car la règle ou le principe de droit épuisent en quelque sorte nos délibérations sur les raisons d'agir. Dans ce travail, l'auteur montre que l'application adéquate des règles - la fonction de juger - dépend étroitement de l'ancrage de la connaissance dans l'action et de l'arrimage de l'action langagière dans les croyances. En montrant cette dépendance, on s'aperçoit qu'une certaine image de la séparation des pouvoirs, celle notamment d'une séparation radicale entre les opérations de justification et les opérations d'application des règles, s'obscurcit. Certaines difficultés récurrentes dans les débats contemporains sur la théorie de la démocratie ne viennent-elles pas de notre obstination à juxtaposer plutôt qu'à enchevêtrer les fonctions de légiférer et de juger ? Dans cette perspective, la théorie de la démocratie articulée et incarnée dans un ordre juridique gagne à reposer sur une conception épistémologique qui évite toute fragmentation de la raison en une raison théorique et une raison pratique indifférentes l'une à l'autre. Il faut au contraire accepter l'idée d'une réflexivité de l'action sur l'événement, des valeurs sur les faits, de la raison pratique sur la raison théorique.

06/1998

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Sciences politiques

La critique défaite. Emergence et domestication de la Théorie critique

Qu'en est-il, aujourd'hui, de la Théorie critique ? Cet ouvrage propose une plongée dans les séquences cruciales de sa formation, en retraçant la trajectoire intellectuelle de trois de ses représentants majeurs : Max Horkheimer, Jürgen Habermas et Axel Honneth. Née en tant que réponse à une défaite de portée historique, celle de la gauche face au nazisme, la Théorie critique s'est disloquée de l'intérieur. Horkheimer, confronté à l'isolement de l'exil et au délitement des fronts antifascistes, rompt avec le matérialisme historique et se réoriente vers une philosophie négative de l'histoire. Si le passage aux générations suivantes de l'"Ecole de Francfort" permet un renouvellement, il correspond aussi à une adaptation de la critique à l'ordre existant. Chez Habermas, la critique vise à élargir un espace public régi par les règles de la raison, en faisant fi des contradictions des rapports sociaux ; avec Honneth, la critique devient une thérapeutique du social ayant pour objectif de réparer un monde que l'on a renoncé à transformer. Ainsi, d'une génération à l'autre, la Théorie critique a tourné le dos à l'analyse du potentiel régressif inhérent à la modernité capitaliste. C'est avec ce projet initial que le présent nous oblige à renouer.

10/2019

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Histoire internationale

Thèse de doctorat. Le poète François Mainard, 1583-1646. Etude critique d'histoire littéraire. Faculté des lettres de Paris

Le poète François Mainard (1583 ? -1646) : étude critique d'histoire littéraire : thèse pour le doctorat ès-lettres présentée à la Faculté des lettres de l'Université de Paris / par Charles Drouhet Date de l'édition originale : 1909 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Critique littéraire

De la lecture et de la critique

Ces deux textes reflètent toutes les facettes de l'oeuvre d'essayiste de Virginia Woolf. De veine très lyrique, De la lecture est tout en digressions, en chassés croisés passé-présent, lieux d'écriture et lieux de lecture. Un va et vient constant - qui passe par le regard de Virginia Woolf entre le livre, la manière de le lire, le paysage autour d'elle - tisse une matière qui s'enrichit, dans laquelle elle puise une vue toujours neuve sur le monde. De la critique, le deuxième essai, est quant à lui écrit dans un style violemment polémique. "Debout à la fenêtre, le regard plongeant dans le jardin, j'entendais le doux murmure de tous ces livres vivants emplir la pièce. Mer profonde, en vérité, que le passé, marée destinée à nous entraîner et nous engloutir". V. W.

02/1989

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Physique, chimie

Leçons de physique de la Faculté des sciences de Paris. Partie II

Leçons de physique de la Faculté des sciences de Paris. IIe partie, professée par M. Pouillet / , recueillies et rédigées par M. Grosselin,... Date de l'édition originale : 1828 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/2020

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Physique, chimie

Leçons de physique de la Faculté des sciences de Paris. Partie I

Leçons de physique de la Faculté des sciences de Paris. Ire partie, professée par M. Gay-Lussac / , recueillies et rédigées par M. Grosselin,... Date de l'édition originale : 1828 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/2020

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Actualité et médias

Critique de la société moderne

Quand une société se fracture et laisse une proportion non négligeable des siens sur le bord de la route, les privant des moyens de prendre leur part de l’évolution collective, nul ne saurait sérieusement prétendre à la modernité. N’est-ce pas le cas quand le profit guide seul les choix, que l’économie conduit à des orientations technologiques qui, certes, améliorent les conditions de travail, mais suppriment des emplois dont ceux qui les occupent n’ont plus que le chômage pour horizon? Alors les exigences financières, sous couvert d’une modernité propice aux hommes, condamnent plus encore qu’elles n’enrichissent dans une conception de la modernité qui l’oppose à l’humanité. Le problème est identique lorsque ces mêmes choix ruinent l’avenir commun, mettant en péril celui de notre planète (Extrait de la préface d'Eric de Montgolfier).

08/2019

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Philosophie

Critique de la raison politique

La politique a de tout temps rendu les hommes fous, bêtes ou dangereux, bref déraisonnables. C'est le sens commun qui le dit. Or toute déraison a sa raison et rien n'arrive sans cause. C'est le bon sens qui le veut. D'où la question critique : pourquoi faut-il que les hommes déraisonnent dès lors qu'ils vivent en groupe ? La réponse prend ici la forme d'une remontée vers la condition de possibilité du délire collectif. Elle commence par l'examen des discours du délire (aujourd'hui " idéologiques ") et s'achève dans celui de la structure logique d'un groupe stable. Il en ressort que l'incomplétude de tout ensemble fermé détermine l'usage possible de l'aptitude des hommes à agir et à s'organiser collectivement. Rigoureuse contrainte que la tradition critique baptise discipline. " La politique m'a longtemps caché le politique ", écrit Régis Debray. Elle le cache, non pas au sens où un train en cache un autre, mais où n'importe quel train cache les rails sur lesquels il roule. Il y a beaucoup de trajets, et de vitesses, mais un seul, chemin de fer - ou de croix. Etablissant de façon strictement matérialiste la nature religieuse de l'existence collective, cette critique de la Raison politique découvre dans les pratiques d'organisation des invariants, dont l'ensemble constitue l'" inconscient politique " de l'humanité, ou, si l'on préfère, son éternel présent. En somme, pourrait redire l'auteur : " Je ne cours pas le danger d'être contredit, mais bien celui de n'être pas compris. "

09/1981

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Policiers

Critique de la raison criminelle

A l'aube des Lumières, alors que la justice criminelle se mue peu à peu en science, une série de meurtres plonge la ville prussienne de Königsberg dans la terreur. Hanno Stiffeniis, jeune magistrat chargé de l'affaire, fait appel au grand philosophe Emmanuel Kant pour l'aider à enquêter. Car du haut de sa tour, Kant s'attache aussi à percer les secrets des hommes et de leurs passions. Déjà quatre victimes, et rien ne permet de supposer que l'épidémie de crimes touche à son terme. La menace imminente d'une invasion des troupes napoléoniennes massées aux frontières de la Prusse accroît encore la tension dans la ville. Lorsque l'assassin s'en prend à lui, Stiffeniis se voit contraint d'affronter les démons de son propre passé: il découvrira alors le mobile des meurtres et la raison de sa présence à Königsberg. Critique de la raison criminelle inaugure une série d'enquêtes aussi intelligentes que divertissantes où l'on retrouvera Hanno Stiffeniis.

04/2008

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Sociologie

Théorie critique de la propagande

La publication en 2013 d'une version reconstruite du texte de Kracauer Die totalitäre Propaganda (1937-1938) a renouvelé la perception que l'on pouvait avoir de cette dimension de son oeuvre et de son apport à une "théorie critique de la propagande" . La réflexion sur la propagande s'inscrit dans le contexte plus vaste de l'élaboration par les exilés allemands, au tournant des années 1930-1940, d'une grille de lecture du national-socialisme, vu comme une pathologie de la modernité, ainsi que dans celui des grands projets de recherches américains sur la propagande nazie (auxquels Adorno et Kracauer ont été associés). Au sein de la nébuleuse de la "Théorie critique" Kracauer exprime, comme Benjamin, un point de vue à certains égards dissonant. A rebours d'une approche qui insiste surtout sur la continuité entre capitalisme et nazisme, il se montre particulièrement sensible à la séduction esthétique du fascisme, et à sa mise en scène d'une réalité de substitution, qui est selon lui l'expression d'une fuite en avant nihiliste : ses analyses concrètes ne portent pas tant sur les contenus du message que sur le langage même de la propagande, et la vision de la société et de l'histoire qu'elle véhicule, dans sa forme même. Le débat complexe qui se développe à cette époque entre Adorno, Benjamin et Kracauer met notamment en oeuvre les catégories de "fétichisme" (Adorno), de "fantasmagorie" et d' "esthétisation du politique" (Benjamin), d' "apparence" et de "pseudo-réalité" (Kracauer). Il présente en premier lieu un intérêt historique, en tant que l'analyse du nazisme constitue pour le projet d'une théorie critique une mise à l'épreuve, qui suscite de vifs débats internes et aboutit chez Adorno et Horkheimer, dans la Dialectique de la raison (1944-1947), à une reformulation de ce projet. Mais dans un contexte aujourd'hui bien différent, les thèmes qui sont débattus entre ces protagonistes, comme celui de la dérive autoritaire du libéralisme, des manipulations de masse, de la construction médiatique du réel n'ont rien perdu de leur actualité.

11/2020

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Philosophie

Critique de la raison pure

" La raison humaine a cette destinée particulière, dans un genre de ses connaissances, d'être accablée de questions qu'elle ne peut écarter ; car elles lui sont proposées par la nature de la raison elle-même, mais elle ne peut non plus y répondre, car elles dépassent tout pouvoir de la raison humaine. Ce n'est pas de sa faute si elle tombe dans cet embarras. Elle part de principes dont l'usage est inévitable dans le cours de l'expérience, et en même temps suffisamment garanti par elle. Avec leur aide, elle s'élève toujours plus haut (comme le comporte aussi bien sa nature) vers des conditions plus éloignées. Mais, s'apercevant que, de cette manière, son œuvre doit toujours rester inachevée, puisque les questions ne cessent jamais, elle se voit contrainte de se réfugier dans des principes qui dépassent tout usage possible d'expérience, et qui pourtant paraissent si peu suspects que la raison humaine commune elle-même se trouve en accord avec eux. Mais, par-là, elle se précipite dans l'obscurité et des contradictions, d'où elle peut certes conclure que cela doit tenir à des erreurs cachées quelque part, mais sans pouvoir les découvrir, parce que les principes dont elle se sert, comme ils vont au-delà de limites de toute expérience, ne connaissent plus désormais de pierre de touche prise à l'expérience. Le champ de bataille de ces combats sans fin, voilà ce qu'on nomme Métaphysique. "

01/2015

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Ethnologie

Critique de la pensée sacrificielle

Réfléchir sur la barbarie des temps modernes et la comparer à la barbarie des temps anciens, en tant que l'une et l'autre ont à voir avec le sacré, telle est l'ambition première de cet ouvrage. Il s'agit de saisir l'implication des processus sacrificiels dans les violences politiques (et domestiques) majeures de notre temps. L'auteur met en parallèle les modalités des grands crimes politiques contemporains et la spécificité religieuse du sacrifice. Au mépris des interdits anthropologiques, il entend mettre en rapport la violence déchaînée et intrinsèquement destructrice des massacres de notre histoire avec cette autre violence - contrôlée, canalisée, domestiquée, ritualisée - qui préside, au sein du religieux, aux cérémonies sacrificielles. Pour élaborer une critique de la pensée sacrificielle, il ne suffit pas d'analyser des rites qui comportent la destruction d'un être vivant, encore faut-il que cette analyse participe, d'une manière ou d'une autre, au démantèlement du processus. La meilleure façon de comprendre ce qu'est une cérémonie de sang, c'est de chercher à l'interrompre. Il ne s'agit pas pour autant d'une attitude de moderniste sans mémoire. L'interruption de la destruction est au cœur de l'histoire des rituels. Les procédés de substitution symbolique remplacer un être humain, adulte ou enfant, par un animal, puis par un végétal - montrent que la critique de la violence du sacrifice est aussi traditionnelle que le sacrifice lui-même.

10/2000

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Sciences historiques

Critique de la raison nègre

Revisiter l'histoire de la modernité occidentale et de la postmodernité mondialisée au regard de celle de la "raison nègre" : tel est le propos d'Achille Mbembe dans cet essai iconoclaste. Par ce terme, il désigne d'abord la somme de sottises concernant l'ensemble des gens d'"origine africaine". Présente dès l'Antiquité, cette représentation s'est surtout consolidée du XVIe au XIXe siècle, quand le Nègre et la race n'ont fait qu'un dans l'imaginaire des sociétés européennes, constituant un nouveau sens commun qui justifiait la supériorité "naturelle" de l'homme blanc sur le reste de l'humanité. Mais l'histoire de la "raison nègre" est aussi celle des luttes abolitionnistes des esclaves africains et de leurs descendants aux Caraïbes et aux Etats-Unis, puis celles pour l'indépendance des colonies européennes en Afrique. Une histoire qui a fait naître un vaste réseau mondial où s'est constitué un imaginaire nègre moderne, participant activement à la mondialisation intellectuelle. Dans l'ordre de la modernité, le Nègre est le seul de tous les humains dont la chair fut faite marchandise. Mais dans un retournement spectaculaire, ce nom honni est devenu le symbole du désir de vie, une force pleinement engagée dans l'acte de création. En analysant cette étonnante contradiction de l'"expérience nègre", Achille Mbembe répond ici à quelques questions dérangeantes : la relégation de l'Europe au rang d'une simple province du monde signera-t-elle l'extinction du racisme, avec la dissolution de l'un de ses signifiants majeurs, le Nègre ? Ou au contraire, une fois dissoute cette figure historique, deviendrons-nous tous les Nègres du nouveau racisme qui pointe, avec la poussée antimigratoire en Europe et l'assignation raciale de catégories entières de la population ? Une réflexion critique indispensable pour répondre à la principale question sur le monde de notre temps : comment penser la différence et la vie, le semblable et le dissemblable ?

10/2015

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Notions

Critique de la raison réifiée

Ce dialogue à deux voix s'interroge sur le concept de réification, partant de la critique de la société bourgeoise et capitaliste proposée par le jeune Lukács dans son fameux essai La réification et la conscience de classe, pour se diriger par la suite vers une analyse minutieuse de la critique radicale de la réification et du fétichisme de la marchandise, articulée par Guy Debord dans La Société du Spectacle. Dans un troisième moment, la discussion théorique et philosophique s intéresse à la façon avec laquelle l'être social réifié et aliéné de la société capitaliste laisse ses traces dans la pensée philosophique moderne, à partir au moins du 18ème siècle. Autrement dit, on s'est donné comme tâche de mettre en lumière les antinomies de la pensée bourgeoise et ses rapports complexes aussi bien que profonds avec la société bourgeoise.

06/2023

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Contes et nouvelles

Critique de la raison associative

L’être humain est-il réellement un animal social désintéressé et doué d’empathie inconditionnelle? Répondre aujourd’hui à cette question par l’affirmative ne reviendrait-il pas à se voiler la face et ignorer de concert les narcissismes, tant individuels que communautaires, sans cesse croissants avec l’avènement de l’anthropocène ? «Critique de la raison associative» est un recueil de nouvelles qui révèlent, à travers le prisme des sciences de la nature, les arcanes éthologiques que Sapiens dissimule derrière la vie associative dans divers contextes sociétaux. Un dernier conseil de lecture : si vous ne vous sentez pas en mesure de supporter le reflet, évitez de regarder dans le miroir.

09/2021

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Ethnologie et anthropologie

Critique de la raison animiste

Une réflexion sur le retour de l'animisme, et pas seulement comme idée d'origine coloniale. Car ce livre ne porte ni sur l'afrocentrisme, ni sur l'afro-futurisme, ni sur le panafricanisme, ni sur l'animisme en tant que tels mais plutôt sur la conjonction, ou la confusion, entre ces domaines. En ce sens, il ne s'agit pas de faire la généalogie ou l'archéologie de ces différents thèmes qui touchent à l'Afrique, mais au contraire d'adopter une démarche résolument anti-historienne. A rebours d'une recherche de l'origine des cultures, des institutions, le présent ouvrage s'efforce de partir du présent pour tenter d'éclairer rétroactivement la signification des pratiques. C'est donc une anthropologie du présent qui est mise en avant, le parti pris étant que ce n'est qu'à partir de la contemporanéité que le passé prend sens.

11/2023

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Economie

Dictionnaire critique de la mondialisation

Globalisation du capitalisme, accélération et diffusion des échanges, uniformisation des modes de vie, internationalisation de la gouvernance, abolition des frontières grâce aux nouvelles technologies. la mondialisation est au cour des mutations qui bouleversent la planète. Tantôt haïe, tantôt prônée, mal du siècle ou destin de l'humanité, la notion même semble être devenue dans la sphère publique l'unique clé de compréhension des enjeux du monde contemporain. Et pourtant, derrière ce terme, quelle(s) réalité(s) ? Revenir sur les mots, les concepts et les processus qui définissent la mondialisation dans toute sa complexité, son caractère multidimensionnel et sa perpétuelle évolution : telle est l'ambition de ce dictionnaire. Loin de toute vision doctrinale ou caricaturale, une soixantaine d'auteurs (géographes, sociologues, historiens, économistes, anthropologues, architectes.) livrent leur expertise et leurs analyses, volontairement critiques, pour rendre accessible au plus grand nombre des phénomènes encore méconnus et mal compris. Une source d'information et un outil de réflexion incomparables. . 235 entrées pour appréhender les différentes facettes de la mondialisation . De courts essais d'auteur pour alimenter le débat . Un réseau de renvois signifiants pour comprendre et mettre en perspective . Des bibliographies et sitographies pour prolonger la réflexion Dictionnaire dirigé par Cynthia Ghorra-Gobin, géographe, directeur de recherche au CNRS (CREDA) et coordonné en équipe par Martine Azuelos, Catherine Distler et Christian Grataloup.

08/2012

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Arts martiaux

Critique de la voie martiale

" Je sais que je ne sais pas ce qu'est la Voie martiale ". Les arts martiaux font partie intégrante de nos vies quotidiennes. Néanmoins, leur connaissance repose souvent sur des stéréotypes et des informations erronées. C'est pourquoi peu les connaisse sous une approche complexe. Le but de cet ouvrage est donc d'éclaircir, comme le veut Bruce Lee, " les causes de notre ignorance " concernant le monde complexe des arts martiaux.

06/2021

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Histoire internationale

Critique de la tragédie kamerunaise

Ce livre est l'expression du désir d'un citoyen exilé, résolument devenu cosmopolite, de comprendre et de faire comprendre la tragédie de son pays natal, le Kamerun, que l'auteur choisit d'orthographier ainsi pour rappeler le Kamerun unifié sous la colonisation allemande de 1884 à 1916 et la profondeur historique de l'idéal national. Cet ouvrage est la confrontation des approches du dedans et du dehors de la citoyenneté kamerunaise, regard porté sur une histoire africaine profondément tragique, tordue, rebelle aux approches binaires et impatientes. Il est l'exhumation des racines enfouies de la bêtise et de l'arbitraire qui empêchent, depuis plus de soixante ans, l'émergence d'une civilisation démocratique et républicaine exemplaire en Afrique centrale. Les différentes analyses et tribunes qui constituent ce livre ne sont donc pas simplement des enquêtes sur traces, mais l'expression d'une quête d'institutions, de manières d'être, de penser et d'agir, de partager, qui puissent faire du Kamerun un pays où "nos libertés valent mieux que du pain beurré à la sardine", selon la belle expression du grand écrivain congolais Sony Labou Tansi.

02/2014

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Littérature française

Mélancolie de la masse critique

Dans ce recueil de nouvelles, Christian Paviot aborde le thème de la rupture sous plusieurs formes : rupture avec le consumérisme, rupture sociale, rupture avec la vie, rupture avec la liberté, rupture amoureuse... Il nous conduit de sa bretagne natale à l'Afghanistan, en passant par le Brésil, Las Végas, Turin, Paris, Berlin...

06/2010

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Philosophie

Critique de la philosophie kantienne

Cette critique de la philosophie kantienne n'est en rien une réfutation. Il s'agit au contraire pour Schopenhauer de dégager ce qu'il y a d'essentiel dans la philosophie critique, d'approfondir un kantisme méconnu, trahi par les philosophes qui se sont présentés abusivement comme les héritiers de Kant (Fichte, Schelling, Hegel). La question que pose ici Schopenhauer est : comment pouvons-nous encore faire de la philosophie après Kant, sans retomber dans le vieux dogmatisme biblique mal caché dans les brumes dialectiques ? Cet écrit est donc un extraordinaire " dialogue sur les cimes " comme le dira Nietzsche, le principal disciple de Schopenhauer. En faisant le partage entre l'apport décisif de la critique kantienne, c'est-à-dire la distinction du phénomène et de l'en soi et, d'autre part, la tradition judéo-chrétienne. dont Kant n'a jamais pu se détacher complètement, Schopenhauer se veut en quelque sorte plus kantien que Kant et entreprend un examen rigoureux de la Critique de la raison pure, relue dans la première édition, c'est-à-dire dans l'audace première de sa radicalité critique.

07/2004

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Philosophie

Critique de la raison pratique

" La loi morale est sainte (inviolable). L'homme est sans doute très éloigné de la sainteté, mais il faut que l'humanité dans sa personne soit sainte pour lui. Dans la création tout entière, tout ce que l'on veut, et ce sur quoi on a quelque pouvoir, peut aussi être employé simplement comme moyen ; l'homme seul, et avec lui toute créature raisonnable, est fin en soi-même. Il est, en effet, grâce à l'autonomie de sa liberté, le sujet de la loi morale, laquelle est sainte. C'est précisément en raison de cette liberté que toute volonté, même la volonté propre à chaque personne et dirigée sur elle-même, est bornée par la condition de l'accord avec l'autonomie de l'être raisonnable, à savoir de ne le soumettre à aucune intention qui ne serait pas possible suivant une loi pouvant trouver sa source dans le sujet même qui pâtit, et donc de ne l'utiliser jamais simplement comme moyen, mais en même temps en lui-même comme une fin. Cette condition, à bon droit, s'impose, pour nous, même à la volonté divine relativement aux êtres raisonnables dans le monde, en tant qu'il s'agit de ses créatures, parce qu'elle repose sur la personnalité de ceux-ci, par laquelle seule ils sont des fins en soi. "

08/2003

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Sciences politiques

Critique de la raison gazeuse

Entre le camp du travail et celui du capital, l'auteur a pris fait et cause pour le premier. Si l'idée d'un grand parti de gauche démocratique devait aujourd'hui tomber en désuétude, il ne croit pas que ce serait une bonne chose, ni un bon signe. Il n'approuve pas que le mouvement créé par la campagne présidentielle de Jean- Luc Mélenchon, la France Insoumise, soit gazeux plutôt que démocratique. Il explique que les nécessités du combat exigent la démocratie, dont le fondement est l'égalité, tant dans le mouvement que dans la République. Il soutient et participe au mouvement qui, de l'intérieur de la France Insoumise exprime aujourd'hui cette exigence démocratique.

02/2023

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Autres

Le Crépuscule de la critique

Si le XVIIIe siècle a été pour Kant "le siècle de la critique à laquelle il faut que tout se soumette" , le temps où nous vivons signe le triomphe de la confusion à laquelle rien n'échappe. Mais la critique ne se limite pas à un exercice intellectuel et mental, la marque de ce qu'on appelle l' "esprit critique" . Elle est une attitude et même un geste, une manière de dire, de penser et d'agir et surtout une exigence politique. C'est l'une des conditions du vivre-en-commun et sa force aujourd'hui nous manque.

10/2022

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Faits de société

Critique de la Raison Contemporaine

Si à travers les questions sociales et les crises de notre époque, chacun peut sentir et faire l'observation d'un mal-être généralisé, il peut être difficiles de remonter à sa source et de se poser cette question : qu'est-ce qui cloche dans l'esprit du temps ? Art contemporain à la solde du marché, philosophie dissoute dans l'air du temps, réduction de l'être à ce qui est pratique, et bourbier économico-social. C'est à travers ces quatre axes que cet essai tente de répondre à cette question avant de conclure en proposant une voie messianique, chère à la civilisation occidentale. Hélas, les caprices du destin vont en troubler l'eau claire et en in fléchir le cours. Mai 1988, un planeur survole le Pays d'Olmes et se dirige vers le pic d'Aneto, le plus haut sommet pyrénéen. A son bord, Jean et Bertrand. Ensemble, ils auront fait un long et bouleversant voyage... Le point culminant de celui-ci, les attend.

02/2022

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Sociologie

Critique de la vie quotidienne

La Critique de la vie quotidienne est un projet au long cours d'Henri Lefebvre, qui publia le texte en trois tomes entre 1947 et 1981, d'abord chez Grasset puis à L'Arche dès 1958. Ouvre d'une vie donc, et oeuvre essentielle pour la pensée marxiste d'après-guerre, qui décentra les objets habituels de la philosophie pour faire surgir la vie quotidienne, la vie vécue, l'environnement de chacun et chacune, comme départ de la pensée. Lefebvre interroge ici le concept d'aliénation au regard de trois aspects qui règlent la vie quotidienne : le travail, la vie familiale, les loisirs. Comment, dans le temps quotidien, perd-on la sensation d'avoir le contrôle de nos vies ? Sortant du cadre marxiste de l'aliénation au travail pour l'étendre à d'autres temps, Lefebvre propose ici de vivre la pensée dialectique partout, dans l'expérience quotidienne vécue de l'inégalité (les étudiants traversant des bidonvilles pour aller à l'université, le sacrifice nécessaire à l'achat d'une télévision pour les familles pauvres dans les années 1950...). Et fait ainsi de la vie quotidienne le lieu d'où peut venir le changement social à grande échelle. "L'aliénation, pour Lefebvre, nous empêche de voir les façons dont nous sommes dépossédés de notre dignité, de notre vie sociale, de notre temps, du sentiment de maîtrise de nos vies, de la beauté et de la santé de notre environnement vécu et de la possibilité même de travailler ensemble pour inventer notre avenir collectivement". Kristin Ross, La forme-Commune, La fabrique, 2023.

04/2024

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Seinen/Homme

Critique de la raison pure

" Qu'est-ce que l'amour ? " " Qu'est-ce qu'être humain ? " " Que signifie " comprendre " ? " Découvrez l'adaptation en manga de la Critique de la raison pure, chef-d'oeuvre intemporel qui continue, encore aujourd'hui, de mettre en lumière les problèmes auxquels sont confrontés les philosophes. Cette critique provoqua un tournant copernicien en épistémologie, dont l'impact est toujours visible de nos jours. Cette adaptation constitue une excellente introduction à cet ouvrage aussi célèbre que complexe, à travers la relation amoureuse entre Lily, une androïde et Masato, un humain. Qu'est-ce que la théorie de la connaissance ? Qu'est-ce que l'amour ? Ce manga vous aidera à comprendre tout cela.

05/2023

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Notions

Philosophie critique de la République

Ce livre est une création. Il est formé de textes qui n'avaient jamais été réunis par leur auteur, alors qu'ils composent bel et bien un livre, et un livre d'un intérêt exceptionnel. Il offre l'exemple rare d'une réflexion philosophique menée à l'épreuve de l'actualité. L'auteur, Charles Renouvier, l'un des philosophes français les plus importants du XIX ? siècle, est en effet un philosophe engagé avant la lettre. Grand militant de la cause républicaine, il s'en est fait le défenseur en même temps que le penseur dans un moment fécond de l'histoire de France, la décennie 1870, qui voit l'installation et l'enracinement durable, cette fois, de la République, la III ? du nom. Il a fondé pour ce faire une revue, en 1872, la Critique philosophique, qu'il rédigeait presque à lui seul et qui accompagne, mois après mois, la difficile gestation du nouveau régime. Constatant la confusion et le flottement des idées du personnel républicain dans un contexte particulièrement tendu et troublé, il s'efforce de dégager une doctrine cohérente de la conduite à tenir vis-à-vis des institutions qui se cherchent. Une doctrine qu'il appelle justement "criticisme", en référence à la pensée kantienne. Dans cet esprit, il s'emploie aussi bien à éclaircir les principes fondamentaux engagés dans l'entreprise qu'à définir une méthode d'action politique ou à clarifier les enjeux des luttes politiques du moment, sans oublier de plaider pour les réformes qui s'imposent. Des modes de scrutin aux rapports entre l'Eglise et l'Etat, en passant par la décentralisation ou l'organisation de l'enseignement, ce sont toutes les questions brûlantes auxquelles est confronté le régime naissant qui se trouvent examinées à la lumière de leurs enjeux théoriques. Cet exercice de philosophie appliquée compose ainsi un véritable "traité de la République" qui éclaire de l'intérieur la signification d'un processus trop souvent réduit à un heureux produit des circonstances. Il permet d'y reconnaître un authentique moment philosophique.

04/2022

ActuaLitté

Théâtre

Scènes de la critique. Les mutations de la critique dans les arts de la scène

Le théâtre mue, sa critique évolue. En se spécialisant tout au long du XXe siècle, la critique dramatique s'est détachée de la chronique mondaine pour devenir savante ou engagée. Elle a reconnu la mise en scène comme un an autonome vis-à-vis de l'écriture et la représentation comme un événement unique impliquant les spectateurs. Elle a discuté les idéaux du théâtre populaire, accompagné le développement des scènes publiques, assisté à l'essor des festivals, découvert des artistes, des textes ou des techniques d'ailleurs. Elle traite désormais des genres les plus variés sur des supports multiples, de la radio à l'université, des revues à l'Internet. Pourtant, la critique semble avoir perdu son tranchant. Ses critères et ses outils se sont émoussés au gré des théories ou des modes, et son espace a rétréci dans la presse. La critique analyse ici sa propre pratique, pour mieux éclairer des objets singuliers qui remettent en cause la hiérarchie des arts, la séparation entre la scène et la salle, la distinction entre le réel et la fiction, sinon la notion d'oeuvre elle-même. C'est à cette condition qu'elle peut s'avérer créatrice.

03/2015