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Campagne de l'armée impériale du pays basque à Toulouse (1813-1814)

Extraits

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Histoire de France

La campagne de 1812 en Russie

Dans l'oeuvre très riche de Cari von Clausewitz (1780-1831), dont on connaît surtout De la guerre, les textes d'histoire militaire sont de très grande qualité. Parmi ceux-ci, le chef- d'oeuvre reste sans nul doute La Campagne de 1812 en Russie. Ce livre constitue la source la plus sérieuse sur la bataille qui marqua le tournant décisif de l'histoire de l'Empire et entraîna la chute de Napoléon. Présent pendant cette campagne aux côtés des forces russes, c'est en tant qu'observateur-participant que Clausewitz nous laisse ce témoignage. Ce ne sont pas tant les batailles qu'il privilégie que l'analyse globale d'un conflit. Son étude concrète, née d'une expérience sereinement considérée, le situe comme un historien complet, capable d'appréhender une situation à la fois politique, diplomatique et militaire. A l'instar d'une partie de l'élite au service de la Prusse, Clausewitz se sentira humilié par la défaite d'léna. Considérant Napoléon comme le danger le plus grand et l'adversaire unique, il passera en 1812 au service de la Russie, par patriotisme, tandis que le Roi de Prusse, pour sauver sa dynastie, consentira à faire alliance avec l'Empereur des Français. C'est sur ce fond de nationalisme poussé jusqu'à la dissidence que se situe ce récit lucide et irremplaçable du déclin de Napoléon.

06/2012

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Sciences historiques

L'évacuation de l'Espagne et l'invasion du midi (juin 1813-avril 1814)

La guerre de la Péninsule (Espagne et Portugal) est directement liée à la déposition du roi d'Espagne Charles IV par Napoléon Ier(1808) et son remplacement par son frère Joseph Bonaparte. S'ensuivent cinq ans de guerre et de " guérilla " : l'invasion de l'Espagne, puis du Portugal par les Français, l'intervention anglaise au Portugal puis en Espagne. L'emblématique général anglais Wellington mène la coalition anglo-hispano-portugaise à la victoire décisive de Vitoria en 1813 : toutes les armées françaises présentes dans la Péninsule doivent battre en retraite vers le Midi de la France en se battant pied à pied. Côté Ouest, à Pampelune, à Saint-Sébastien, puis sur les pas-sages pyrénéens et vers Bayonne tandis que côté Est, les armées d'Aragon et de Catalogne maintiennent tant bien que mal le front sur l'Ebre. Le capitaine Vidal de la Blache analyse minutieusement, et pas à pas, le déroulement des opérations militaires sur les divers fronts, alors que les dissensions déchirent les maréchaux, et que Napoléon hésite et temporise.

04/2019

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Littérature française

Oeuvres complètes. Un divorce, histoire du temps de l'empire, 1812-1814. Tome 2

Oeuvres complètes du bibliophile Jacob. Tome 2 Date de l'édition originale : 1838 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Littérature française

Oeuvres complètes. Un divorce, histoire du temps de l'empire, 1812-1814. Tome 1

Oeuvres complètes du bibliophile Jacob. Tome 1 Date de l'édition originale : 1838 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Histoire de France

Souvenirs 1804-1815

Si les noms de Coignet, Bourgogne, Parquin, Lejeune et Marbot nous sont connus parmi les mémorialistes de l'épopée napoléonienne, celui de François-Frédéric Billon fait partie des méconnus. Ses " Souvenirs " qui parurent pour la première fois en 1905, un siècle tout juste après Austerlitz, sont à ranger parmi les meilleurs récits. Billon a tout juste vingt ans quand il rejoint les rangs de cette Grande-Armée qui fera trembler toute l'Europe... D'abord dans les vélites de la Garde, puis aux chasseurs à pied de cette même Garde, il passe ensuite dans les rangs du 14ème régiment d'infanterie de ligne. Du Sacre de Napoléon aux derniers jours de l'Empire, Billon participe aux campagnes de 1805, à celles de 1806 et de 1807. Il est engagé également en Espagne. Fait prisonnier, il connaîtra l'enfer de Cabrera et celui des pontons anglais... Notre mémorialiste reprendra les armes en 1815, année de Waterloo... Tout comme le chasseur à cheval Jacques Chevillet, dont le récit a paru en 2004 à La Boutique de l'Histoire, le capitaine Billon écrit d'abord pour lui-même, pour ses proches. Ses " Souvenirs " ont le ton de la vérité, de l'événement vécu. Sous sa plume, au fil des pages de ses " Souvenirs " passionnants, c'est toute l'Epopée qui revit.

06/2006

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Histoire de France

Lettres de la campagne de Russie (1812)

De la bataille de la Moskowa au franchissement de la Berezina, ces lettres font revivre l'incroyable expédition militaire qui vit les 600 000 hommes de la Grande Armée se lancer à la conquête de l'empire des tsars. A travers la correspondance de tous les acteurs - de l'Empereur au soldat anonyme -, Jacques-Olivier Boudon dresse un fascinant portrait de cette campagne, de la découverte émerveillée de Moscou aux heures terribles de la retraite. Ces lettres - dont beaucoup n'ont jamais été lues par leur destinataire car elles ont été saisies par l'armée du tsar ou par la censure française - font voir la campagne de Russie comme jamais auparavant : à travers les yeux de Ney, de Murat, de Stendhal ou de grognards anonymes.

09/2012

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Histoire de France

La campagne de France. 1814, la chute de l'Empire

La campagne de France est la plus belle que livre Napoléon selon de nombreux historiens. En effet, devant des forces de loin très supérieures, l'Empereur chausse les bottes du jeune Bonaparte, celui de la campagne d'Italie. In extremis, il remporte des victoires, réussit même à faire douter les Alliés de l'issue victorieuse de cette campagne. Mais derrière la légende, il y a les hommes d'une armée mal équipée qui meurent de faim et qui, avec courage et vaillance, dans la neige et le froid, se sacrifi ent sur le champ de bataille pour défendre un pays épuisé autant par la victoire que par la défaite. Mais contrairement aux idées reçues, qui imputent la défaite aux différents abandons, les raisons véritables résident essentiellement dans les diffi cultés fi nancières, administratives et logistiques. Les trahisons, celles de Marmont, de Talleyrand, du maire de Bordeaux et des maréchaux ne sont que les conséquences de ces diffi cultés qui ont conduit à la défaite. Même s'il remporte des victoires sur les coalisés, Napoléon peut-il encore gagner ? Peut-il seulement espérer la paix, une paix même défavorable pour la France ?

09/2018

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Ouvrages généraux

Révolution impériale. L'Europe des Bonaparte (1789-1815)

La définition d'une barrière chronologique séparant la Révolution de la période impériale permet d'isoler deux perspectives : l'une constituée d'un moment collectif (la Révolution) ; l'autre centrée autour d'un seul individu (Bonaparte). Elle n'est cependant pas satisfaisante, si l'on considère que Napoléon s'est emparé des actifs de la Révolution pour mieux les consolider à travers l'oeuvre de son régime. Or, parmi les actifs en question, figure l'internationalisation de la Révolution en Europe et la diffusion de ses idées. Le " système de famille " des Bonapartes est la clé de voûte de cette Europe reconfigurée par un processus révolutionnaire inachevé. Elle nous emmène sur les théâtres européens les plus variés : Vienne, Berlin, Naples, Madrid, la Russie, jusqu'à la périphérie de l'Empire (Corfou), à travers les exemples des membres de la famille impériale comme de ceux qui les ont suivis ou combattus. Alors il est en effet possible de mieux saisir à la fois la nécessité d'effacer la coupure chronologique de 1799, mais aussi de décentrer la figure du Napoléon omniscient et omnipotent au profit d'une réflexion à travers les méandres d'une Europe partagée entre plusieurs temps et la difficile question des identités nationales.

08/2021

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Histoire de France

Drouot. Le sage de la Grande Armée

Antoine Drouot reste l'une des personnalités les plus attachantes de l'épopée impériale. Non seulement sa carrière militaire le mène aux plus hauts sommets de l'armée, mais ses qualités humaines font que son nom demeure dans les souvenirs et le coeur de nombreux napoléoniens. C'est que Drouot est surtout remarquable par sa bonté, sa piété, sa modestie, son honnêteté, sa générosité, sa fidélité... Enfant précoce et travailleur, il impressionne le jury de l'Ecole d'artillerie de Châlons par ses connaissances scientifiques. Artilleur, il montre ses capacités et son courage dès ses premières batailles en 1794. S'il a du mal à monter en grade, c'est que la malchance s'acharne contre lui. Malgré ses demandes, il est absent des grandes batailles puisqu'il excelle dans les fonctions d'inspecteur ou de directeur de manufactures d'armes. A partir de Wagram, il est sous l'oeil du maître et enfin se révèle dans les campagnes : colonel major de l'artillerie à pied de la garde impériale, général de brigade puis de division en 1813, aide de camp de Napoléon, baron puis comte de l'Empire, et enfin gouverneur de l'Ile d'Elbe en 1814-1815. A sa mort, le journal local, L'Impartial de l'Est résuma la vie de cet homme de bien qui fait honneur à sa Ville : "Il fit deux parts dans sa vie, la première, il la donna à la Gloire, et la seconde, à la Charité." Intime de l'Empereur pendant quelques années, il sait s'en faire apprécier et fera tout pour tenter de rejoindre l'exilé à Sainte-Hélène après 1816.

10/2019

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Histoire de France

Nouvelle histoire du Premier Empire. Tome 2, L'effondrement du système napoléonien 1810-1814

Cette grande synthèse en trois volumes retrace l'histoire d'un " empire " et des réactions qu'il suscita en son temps. Empire au sens d'" influence " d'abord, celle que les idées, la culture et les ambitions hégémoniques françaises exercèrent sur cette époque, dans le prolongement du Grand Siècle, du siècle des Lumières et, bien sûr, de la Révolution. C'est ainsi que l'aventure napoléonienne peut se replacer dans la longue durée. Empire au sens d'" institution " aussi, en ce que les gouvernements français imaginèrent des structures, avec leur fonctionnement et leur unité politique, afin de conquérir et d'organiser l'espace européen (et au-delà) pour réunir des peuples sous leur bannière par l'adhésion, l'intégration, la domination ou la suzeraineté. Si l'on ne peut échapper à la présence permanente de la volonté, de la personnalité et de l'œuvre de Napoléon qui ont marqué la période de leur empreinte, et si les développements de ce livre ont pour clef de voûte le cœur même de l'Empire (dans les deux sens évoqués plus haut), c'est-à-dire la France, il faut aussi " raconter " - en l'expliquant - un peu plus d'une décennie d'histoire de l'Europe, voire du monde, en dépassant à la fois la figure de l'empereur et les points de vue purement nationaux. Les quatre dernières années du règne de Napoléon ramenèrent le système à ce qui en était perçu par les autres puissances : l'organisation d'une domination sans partage au seul bénéfice des intérêts français. Leur réaction ne tarda pas et l'ultime coalition se consolida autour de l'idée qu'il était temps de revenir à une forme d'équilibre européen. Même si l'empereur des Français ne fut pas toujours seul responsable des conflits, on doit constater qu'en définitive, puisqu'il fut vaincu, il n'eut pas raison au regard de l'Histoire. La construction impériale fut balayée et avec elle la prépondérance française. De l'empire universel, il ne resta rien en 1814. Napoléon rendit la France plus petite qu'il l'avait prise. Mais, nous le savons, son héritage n'est pas le système européen. Il est ailleurs et plus profond.

05/2004

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Histoire de France

D'une Terreur à l'autre. Nostalgie de l'Empire et théories du complot (1815-1816)

Entre 1815 et 1816, la France est gouvernée par une faction ultraroyaliste qui vit dans la hantise des complots que fomenteraient demi soldes et ouvriers à la solde de l’Empereur déchu. C’est le prétexte à de terribles représailles, et à des déclarations d’intention directement inspirées par la Terreur jacobine. Après l’échec de Napoléon en 1815, les royalistes reviennent de Gand où ils avaient suivi Louis XVIII en exil. C’est la seconde Restauration, dont les députés, qui forment la Chambre « introuvable », comme l’ont appelée les contemporains, tant elle est réactionnaire, et les ministres, sont animés d’une ferveur monarchiste qui tourne au fanatisme. Or, dans ce climat d’extrême tension politique, les mécontents sont nombreux : nostalgiques de l’Empire, commerçants ou hommes d’affaires soucieux de paix et de prospérité, ouvriers sans travail, et peu à peu, tout simplement, royalistes modérés. Complots et intrigues se succèdent, le plus souvent montés à la v a-vite par des aventuriers sans véritable idéologie ; en face, le pouvoir, saisi d’un esprit de revanche qu’ont nourri des années d’exil, exerce une répression sévère : les agitateurs, qui sévissent essentiellement dans le sud-est, à Lyon, à Grenoble et dans les campagnes avoisinantes, et ceux qui se réunissent à Paris, dans les faubourgs, sous la férule du légendaire patron bonapartiste Richard-Lenoir, se voient poursuivis, arrêtés et exécutés. C’est finalement la lassitude de l’opinion qui l’emportera : en 1816, la Chambre introuvable est dissoute, et les monarchistes modérés, ou constitutionnels, arrivent au pouvoir ; la Charte prévaut sur le droit divin.

02/2012

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Empire

Napoléon et la campagne de Russie. 1812

"Bérézina ! " Ce mot aujourd'hui passé dans le langage courant illustre à lui seul combien l'expérience de la campagne de Russie est ancrée dans la mémoire nationale. Cette mémoire est, du reste, partagée par les Russes qui font de 1812 un élément fondateur de leur histoire. L'affrontement des deux empires, alliés depuis 1807, qui se déroule dans la démesure avant de tourner au désastre, offre une dramaturgie qui se prête au récit : phase de préparation, début de la campagne jusqu'à son apothéose lors de l'entrée dans Moscou, bientôt en flammes, puis chute, avec cette lente retraite dramatique effectuée pour l'essentiel à pied, dans le froid glacial de l'hiver russe. Au-delà de la narration des principaux épisodes de cette expédition, une réflexion s'impose sur le traumatisme qu'a représenté cette tragique campagne. A travers des sources nombreuses, une littérature riche, Jacques-Olivier Boudon s'attache à croiser les approches pour nous aider à comprendre le rôle majeur de cet épisode dans la construction des mémoires européennes. Jacques-Olivier Boudon, grand spécialiste et auteur de nombreux ouvrages sur l'époque napoléonienne, professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris IV-Sorbonne, est président de l'Institut Napoléon. "Un ouvrage documenté qui porte un nouveau regard sur la plus grande défaite française, et ce qu'il en reste. " HISTORIA

04/2021

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Histoire de France

Souvenirs en bonne partie inédits du mameluck Ali (1813-1815)

L'abattement de Napoléon devant les défaites de 1813. Sa tentative de s'empoisonner en avril 1814. Le portrait sur le vif que dessina de lui le valet Hubert à l'île d'Elbe. Les sévères remontrances qu'il fit aux autorités civiles et religieuses à Autun et à Auxerre en mars 1815. Ses entretiens tendus aux Tuileries avec les maréchaux Oudinot et Mortier. Le chef de guerre à Waterloo et le souverain déchu à la Malmaison... Autant de scènes parmi beaucoup d'autres, mêlées à de minutieuses descriptions des lieux que raconte le mameluck Ali, témoin proche et privilégié. Il sait comment marche l'Empereur en discutant avec un interlocuteur et comment on le soigne s'il s'enrhume. En quelques traits affûtés il dresse les portraits de Madame Mère, de Pauline, de Caulaincourt, du général Drouot et fait revivre des dizaines de personnages. Domestique à la mémoire exceptionnelle, il ne s'en laisse jamais accroire et sous la dévotion au maître ne cache pas ses opinions. Ce mameluck de fonction s'appelait en réalité Louis-Etienne Saint-Denis né au sein d'une vieille famille versaillaise. Il avait de la personnalité et une grande facilité de plume. Ses Souvenirs scrupuleux, que retiré dans sa maison de Sens, il mit quinze ans à rédiger dans un style réaliste et direct en font un mémorialiste objectif et inclassable.

05/2015

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Histoire de France

Napoléon et l'Opéra. La politique sur la scène (1810-1815)

Qui aurait soupçonné que Napoléon était un spectateur assidu de l'Opéra de Paris ? Que, dans le feu des batailles, il s'inquiétait des pièces à l'affiche et du contenu des livrets ? Qu'il fut lui-même à l'origine de certaines créations et parlait d'égal à égal avec les compositeurs ? Napoléon mélomane : cet aspect du grand homme serait bien inattendu s'il ne cachait un intérêt moins innocent. En effet, l'expert en propagande qu'était l'Empereur a vu dans la scène de l'Opéra, fleuron de la vie parisienne, un lieu idéal pour faire valoir son action auprès de l'opinion. Sous couvert de personnages de théâtre - dieux, rois et héros -, c'est sa propre légende qu'il donnait à voir, exaltée par la musique chantée en français (le privilège de l'Opéra), magnifiée par l'éclat des costumes et des décors, parfois mise en mouvement par de fastueux ballets. Derrière Les Bayadères, Les Abencérages ou même Le Laboureur chinois, se profile toujours l'ombre impériale... On découvrira ici comment l'Opéra a été un miroir de la politique napoléonienne, miroir embellissant bien sûr. Six années du règne sont passées au crible, années cruciales. 1810 marque ce qu'il est convenu d'appeler le " tournant monarchique " : souverain d'un empire qui s'étend sur une grande partie de l'Europe, Napoléon est entré dans le club très fermé des dynastes. 1815 sonne le glas du régime, l'homme porté aux nues s'effondre. Entre ces deux dates, événements fastes et échecs alternent, qui infléchissent curieusement les créations lyriques. C'est aussi un répertoire oublié que ressuscite cet ouvrage. S'appuyant sur des sources inédites, il analyse autant la thématique des œuvres que les conditions de leur production, de l'examen du livret au spectacle final. Il démonte les mécanismes cachés par lesquels Napoléon fait de l'Opéra un théâtre à sa gloire : censure et autocensure, noyautage du milieu des artistes, contrôle de l'administration. De là une étonnante galerie de portraits où les vrais créateurs - Spontini, Le Sueur, Kreutzer, Cherubini, Méhul... - côtoient courtisans serviles et hommes d'appareil. Tous ces éléments jamais mis en lumière ajoutent une page très nouvelle à l'histoire politique et culturelle de la société française.

02/2004

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Histoire de France

Mémoires d'un général d'infanterie au service de la Prusse et de la Russie (1792-1836)

Avec cet ouvrage commence une série de mémoires d'officiers et de soldats ayant combattu contre la France durant les guerres napoléoniennes. C'est la vie d'un homme hors du commun qui nous est présentée : soldat au service du Wurtemberg, il passe au service de la Prusse et devient précepteur du prince Eugène de Wurtemberg, rencontre Napoléon lors des négociations pour le mariage de Jérome Bonaparte avec Catherine de Wurtemberg ; en 1807, il intègre l'armée russe et accède bientôt au grade de lieutenant-colonel puis devient aide de camp de l'empereur Alexandre. Il doit reconnaître et cartographier la frontière Ouest de la Russie et une partie de la Pologne en prévision d'une offensive de Napoléon. Il rendra des mémoires très précis, qui ont été conservés et rassemblés dans cet ouvrage, jusqu'à l'entrée de la Grande Armée en Russie en 1812. Il est alors colonel ; il reste dans l'entourage d'Alexandre et assiste à l'incendie de Moscou. En 1813, après la bataille de Leipzig, où ses observations évitèrent à Schwartzenberg la perte de ses réserves, il quitte la Russie pour le duché de Weimar. Lors de la campagne de 1814, il est chef d'état-major du duc Carl August von Weimar, et relate un aspect peu connu de cette campagne dans le Nord de l'Europe, notamment en Belgique et Hollande. A l'issue de cette campagne, il est envoyé au Congrès de Vienne pour représenter le duc de Weimar. De 1815 à 1817, il est chargé de l'instruction militaire des princes royaux Frédéric et Guillaume de Prusse, futurs roi et empereur. Il a été enterré à la cour des Invalides de Berlin. Sur les milliers de mémoires publiés, les traductions de mémoires d'officiers étrangers sont des raretés. François Gendreau, amateur éclairé, s'est attelé à ce travail colossal, digne des érudits du XIXe siècle, en l'enrichissant d'un appareil critique remarquable. Enfin une vision qui n'est pas franco-française !

01/2002

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Histoire de France

Le siècle des possibles (1814-1914)

Le siècle présenté dans l'ouvrage, de la fin des guerres napoléoniennes à la Première Guerre mondiale, est jalonné de restaurations, révolutions, insurrections et coups d'Etat, alimentant le spectre d'une éternelle guerre civile franco-française. Il se conclut par l'enracinement du modèle républicain libéral, occultant la diversité des expériences et des imaginaires du futur. L'ouvrage, appuyé sur des travaux récents, s'efforce de restituer l'effervescence de ces possibles, pris entre nostalgie du passé, transmission de la Grande Révolution, compromis napoléonien, invention de l'utopie, aspiration à la démocratie sociale et à la vraie souveraineté du peuple. Il donne à voir un siècle d'intense politisation, par le suffrage mais aussi la sociabilité, les rites protestataires, voire la violence révolutionnaire. Il montre l'extrême fermentation d'une société aspirant à la mobilité, travaillée par l'émergence du paupérisme et de la "question sociale" et les réponses contradictoires qui leur sont opposées. Ces tensions et cet apprentissage politiques sont aussi liés à des mutations de grande envergure, très inégalement rythmées et partagées, mais qui forment l'arrière-plan de ce paysage : l'industrialisation et la modernisation technique, la croyance dans le progrès scientifique, l'unification du territoire, l'affirmation de l'Etat, la sécularisation partielle de la société, l'avènement progressif d'une culture de masse, la construction d'un empire.

02/2014

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Empire

Souvenirs de la campagne de Russie en 1812

Adrien de Mailly entre à dix-neuf ans à l'Ecole de cavalerie de Saint-Germain-en-Laye. Il en sort avec l'épaulette en 1811. Il sert alors dans un régiment de carabiniers, le 2e, avec lequel il fait la campagne de 1812, du Niémen à Moscou et de Moscou au Niémen. Après son retour à Paris, le jeune officier rédige ses souvenirs sur la funeste expédition de Russie. "Je sais qu'il ne sera jamais possible à aucun peintre ni à aucun historien de rendre à l'imagination l'horreur de nos souffrances et l'immensité de ce désastre" écrit l'auteur. Son récit personnel, émaillé de descriptions, constitue pourtant une chronique saisissante de la catastrophe de 1812 et classe Mailly parmi les témoins sincères des guerres de l'Empire.

06/2021

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Beaux arts

Catalogue de tenues, armes, buffleteries, schakos, casques, coiffures des armées royale. républicaine, impériale, 1789-1815 de la collection F. Castanié

Catalogue des tenues, armes, buffleteries, schakos, casques, coiffures... des armées royale, républicaine, impériale, 1789-1815 : collection F. Castanié / [expert] Boichard Date de l'édition originale : 1899 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2020

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 9, Derniers combats, 12 mai 1814-14 juillet 1817

Germaine de Staël arrive à Paris le 12 mai 1814, dix jours après Louis XVIII. Face aux intrigues d'une noblesse en pleine Restauration, elle s'affirme fidèle à l'idéal de liberté de 1789. Le sort de la France l'émeut et ses lettres de patriote française au tsar Alexandre, au duc de Wellington, aux grands lords anglais réclament avec force une monarchie constitutionnelle et le départ des Cosaques. Mais sa correspondance est celle aussi d'un chef de famille. Ses enfants ont grandi et prennent la plume. Au-delà des Cent-Jours, Auguste s'investit dans la stratégie du mariage, célébré en Toscane, de sa soeur Albertine avec Victor de Broglie. Enfin de superbes lettres (inédites) au comte de Blacas montrent la fille de Jacques Necker fidèle jusqu'au bout à l'héritage et au modèle paternels.

05/2017

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Histoire internationale

Souvenirs de guerre et de captivité d'un page de Napoléon, 1812-1815

Souvenirs de guerre et de captivité d'un page de Napoléon (1812-1815) / vicomte de Barral ; publiés par son petit-fils le comte E. de Barral Date de l'édition originale : 1925 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2020

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Généralités

Histoire contemporaine, 1815-1884

Histoire contemporaine (1815-1884) : histoire générale / par J. Magnenat Date de l'édition originale : 1884 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Histoire de France

La France du XIXe siècle. 1814-1914

Le XIXe siècle des historiens commence avec la chute de l'Empire napoléonien et s'achève avec la déclaration de la Grande Guerre. Cet ouvrage propose une histoire globale de ce moment capital, siècle des révolutions, de la conquête de la démocratie et de la construction de la République, en prenant en compte l'évolution historiographique, depuis les travaux d'Ernest Labrousse jusqu'à l'histoire actuelle des "représentations".

01/2014

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Histoire de France

Avec la cavalerie du comte de Pahlen, contre Napoléon. Mémoires (1806-1815)

La famille von Löwenstern, d'origine balte, fournit pendant plusieurs siècles aux armées russes bon nombre d'officiers prestigieux. Eduard (1790-1837), le cadet de six frères, général-major, occupa les fonctions d'aide de camp du général de cavalerie Peter von der Pahlen. L'un des plus brillants commandants de la cavalerie russe, Peter von der Pahlen sauva l'armée du tsar à Vitebsk, en juillet 1812, lors du repli devant Napoléon, et dirigea la cavalerie d'avant-garde en 1813 et 1814. Il remporta ensuite la victoire près de Fère-Champenoise, et prit d'assaut la Barrière du Trône lors de la bataille de Paris. Ultérieurement, il dirigea, de 1835 à 1841, l'ambassade russe à Paris. Les Mémoires d'Eduard von Lôwenstern, dont la rédaction commença en 1814, sont une description minutieuse de l'Europe du début du XIXe siècle et un exposé militaire de premier ordre. Grâce à l'incontestable talent de conteur de l'auteur, ils donnent une forte impression d'authenticité morale. La passion de Löwenstern pour le métier des armes s'exprime avec force, mais les descriptions crues des atrocités de la guerre ne sont pas moins sincères et portent le sceau d'une vérité sans masque ; authentique également, la morgue exagérée que lui donnait son rang et qu'expliquent l'époque et les conditions dans lesquelles il vivait. Ce document est aussi et surtout un étonnant récit d'aventures vécues par un personnage haut en couleur et en panache, amateur de femmes et de duels.

01/2014

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Histoire de France

1812. La campagne tragique de Napoléon en Russie

L'invasion de la Russie par Napoléon et la terrible retraite depuis Moscou en grande partie détruite par les flammes furent une épopée militaire et une tragédie humaine d'envergure: le premier exemple historique de la guerre totale. 1812 est le récit magistral de ce tournant décisif de l'histoire, moment fondateur de l'Europe moderne. Il retrace le destin poignant des dizaines de milliers de soldats venus de toute l'Europe et détaille les événements de cette période tumultueuse. En puisant dans une abondante documentation de témoignages contemporains (en français, en russe, en allemand, en polonais et en italien - pour la plupart inédits), Adam Zamoyski réussit à reconstituer d'une main de maître une fresque brillante et fait revivre au lecteur le quotidien dramatique des soldats jetés sur les routes gelées et la tragédie vécue par les civils fuyant l'avance des armées.

09/2014

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Critique littéraire

La dramaturgie de Victor Hugo (1816-1843)

Un ouvrage explorant tous les aspects du théâtre de Victor Hugo dans sa première période d'activité littéraire (1816-1843), particulièrement prolifique à cet égard (douze pièces).

01/1971

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Histoire de France

La France en guerre. Cinq "années terribles" - 1792-1793, 1814-1815, 1870-1871, 1914-1915, 1939-1940

Revisiter la notion d'année terrible telle quelle avait été forgée par Victor Hugo pour désigner la séquence allant de la déclaration de guerre de juillet 1870 à la fin de la semaine sanglante en mai 1871, tel est l'enjeu de cet ouvrage collectif. Fondé sur une approche transpériodique et transdisciplinaire, il invite à une réflexion sur les processus de désignation et les usages de ce chrononyme d'année terrible. Cinq séquences d'entrée en guerre ont été retenues afin de les comparer. Comment les historiens questionnent-ils cette notion polysémique ? Interrogeant les paradigmes de ces moments de basculement dans une autre temporalité, ils en définissent l'échelle la plus pertinente pour capter la perception des contemporains face à cette expérience traumatisante qui bouleverse les repères. Pour cela, ils analysent les traces scripturales, visuelles, matérielles produites par les contemporains, figures en vue comme anonymes. Mais cet ouvrage propose aussi une réflexion sur les processus de construction mémorielle de ces années terribles, en termes de filiations comme de décalages, avec l'objectif de leur instrumentalisation politique.

11/2018

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Littérature française

Los hermanos Bianchi. Trois corsaires génois au service de la révolution vénézuélienne (1813-1814)

En 1813, trois frères génois, Giuseppe, Giovanni et Nicolò Bianchi, armateurs et capitaines de vaisseau, se mettent au service de la révolution vénézuélienne de Simon Bolivar et Santiago Marino, en combattant avec succès les Espagnols. En 1814, mis à mal par les forces royalistes, les deux chefs révolutionnaires se mettent en sécurité sur les navires des Bianchi, emportant avec eux le trésor de la cathédrale de Caracas ; mais ils devront le partager avec leurs "sauveurs" italiens… Lointain descendant des frères Bianchi, l'auteur s'attache à laver ses ancêtres des accusations portées contre ces derniers par les hagiographes du "Libertador". Mais au-delà de cet essai de réhabilitation, c'est à un véritable récit d'aventures auquel nous sommes conviés, ponctué de coups d'éclat et de trahisons. Joseph Conrad ne s'y était pas trompé, qui se souvint manifestement de cet épisode quand il écrivit son roman Nostromo!"

09/2017

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Histoire de France

Correspondance générale. Tome 15, Les chutes 1814-mai 1821 ; Supplément (1788-1813)

Après plus de quinze années de travail et, déjà, quatorze volumes publiés, voici le quinzième et dernier tome de la Correspondance générale de Napoléon Bonaparte. Intitulé " Les Chutes " , il couvre les périodes les plus noires, mais aussi à certains égards les plus passionnantes, de l'épopée. Il nous entraîne dans les pas de l'Empereur des plaines de Champagne au rocher de Sainte-Hélène en passant par l'île d'Elbe et Waterloo. Sur les 2 398 lettres publiées, 61 % ne figurent pas dans les éditions antérieures. Ces inédits apportent des éclairages nouveaux sur la fin de l'épisode napoléonien ainsi que sur l'exil final. Ce dernier volume propose également les " Suppléments " à la Correspondance générale pour la période 1784-1813, soit 378 lettres inédites, provenant pour l'essentiel de collections privées et qui n'avait pu être publié dans les volumes précédents. Avec ce volume 15, se sont finalement 40 500 lettres qui auront été publiées, sous la direction de la Fondation Napoléon. Si pour chacun des volumes, un historien était en charge de l'annotation des lettres, plusieurs auteurs ont pris part à l'élaboration de ce dernier tome, Vincent Haegele, Jacques Macé, Pierre Branda, Thierry Lentz ou encore François Houdecek. Plus de la moitié de lettres totalement inédites, retrouvées dans des fonds d'archives très récemment. Sortie du volume en même temps que les festivités prévues par la Fondation Napoléon, début mai, pour la fin de l'entreprise éditoriale. Ce volume XV vient clore l'édition de la Correspondance générale de Napoléon Bonaparte, entreprise depuis près de quinze ans par la Fondation Napoléon, en livrant de nombreuses lettres inédites sur la fin de l'aventure napoléonienne.

05/2018

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Histoire de France

Le général comte Gazan (1765-1845)

Le général Gazan de la Peyrière commença sa carrière sous l'Ancien Régime, puis répondit à l'appel de la Révolution pour combattre les "rois conjurés" sur le Rhin. Ses exploits le firent général. En Suisse et au siège de Gênes sous les ordres de Masséna, il participa ensuite à la bataille de Pozzolo, aussi importante que Marengo. Napoléon confia à Gazan le commandement d'une division de la Grande Armée. Son plus brillant combat en 1805 fut celui de Dürrenstein. Gazan combattit avec distinction à Iéna, sous les ordres de Lannes, fit la campagne de Pologne avec Lannes et Masséna. Il fut récompensé par des dotations et le titre de comte. Dès 1808, Gazan fut employé en Espagne, au siège de Saragosse, puis aux opérations contre les Espagnols et les Anglais. En 1810, chef d'état-major du maréchal Soult en Andalousie, il assista à la sanglante bataille d'Albuera. L'évacuation de l'Andalousie entraîna le départ de Soult. Gazan fut alors nommé commandant en chef de l'armée du Midi ; ce poste révéla les limites de ses capacités militaires : il commit des erreurs irréparables à la bataille de Vitoria qui sonna le glas de la présence française dans la péninsule Ibérique. Redevenu chef d'état-major de Soult en juillet 1813, il termina la guerre sous les murs de Toulouse en avril 1814. Cet ouvrage raconte une carrière exceptionnelle sous les Aigles impériales, en puisant dans de très nombreuses archives inédites.

07/2015

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Histoire de France

Les corps francs de 1814 et 1815. La double agonie de l'Empire, les combattants de l'impossible

Du Moyen Âge à nos jours, des troupes irrégulières (corps francs, partisans, francs-tireurs, résistants, etc.) ont secondé les armées officielles. Interceptant vivres, armes et courriers, tendant des embuscades, attaquant les arrière-gardes, leurs actions de guérilla n'ont toujours eu qu'un objectif : inquiéter l'ennemi. On se souvient encore des corps francs du conflit franco-prussien de 1870. Suite aux décrets du 8 janvier 1814 et du 22 avril 1815, pour freiner l'invasion étrangère, Napoléon délivra des brevets de colonel à ceux qui levaient à leurs frais des corps francs, créés dans toute la France mais surtout aux frontières de l'Est, armées de bric et de broc, regroupant d'anciens militaires (dont des retraités et des invalides), des déserteurs, des civils de tous âges. Leurs effectifs s'étoffèrent avec l'arrivée de douaniers et de gardes forestiers. Indisciplinés par nature, les corps francs devaient affronter la méfiance des administrations et la réticence des populations locales qui craignaient des représailles. Leurs chefs venaient d'horizons fort divers. Des opportunistes voyant là une occasion de gagner du galon, des pillards sans foi ni loi, mais aussi de fervents bonapartistes ainsi que des patriotes voulant à tout prix repousser l'envahisseur. Les actions de ces corps francs furent à l'image de leurs chefs. La seconde Restauration chassa sans pitié ceux auxquels on reprochait d'être restés fidèles à l'Empereur. Des têtes tombèrent. Certains de ces combattants s'exilèrent pour échapper aux cours prévôtales et aux assises. D'aucuns, forts de leur expérience, offrirent leurs services aux démocraties naissantes, de la Grèce à l'Amérique du Sud. La grande épopée du Premier Empire et ses héros ont éclipsé ces soldats de l'ombre, ces résistants de la dernière heure. Même si leur action est restée limitée, il convient de rendre hommage à ces combattants de valeur, tels que Damas, Frantz, Viriot, Brice, Simon, Wolff, etc., qui eurent le courage de tenter Y impossible ! Exhumer ces délaissés de l'histoire, dresser un panorama de leur recrutement et de leur combat, tel a été l'objectif des auteurs qui, durant des années, ont conduit des recherches rendues difficiles par la rareté des archives ou des récits déformés s'apparentant à des légendes. L'aventure éphémère des corps francs appartient de plein droit à la tragédie de la fin de l'Empire.

07/2011