Recherche

Blaise Cendrars archive

Extraits

ActuaLitté

Récits de voyage

Le Brésil. Des hommes sont venus

" C'est le Paradis terrestre! " A cette exclamation, Blaise Cendrars répond en 1952 par ce livre, longtemps introuvable. Des immeubles cariocas au labyrinthe amazonien, en passant par le destin monotone des gauchos et les paysages désolés du Nordeste, il nous donne à voir un pays tourné vers l'avenir, pétri de contradictions. Car l'homme est partout un loup pour l'homme. Ce texte, d'une actualité saisissante, est illustré de quarante photographies de Jean Manzon issues de l'édition originale.

05/2010

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Le lôtissement du ciel

« La lévitation est liée à l’extase. Le plus fameux d’entre eux par le prodige et la fréquence du phénomène, saint Joseph de Cupertino, se distingue par une rare inaptitude à tous les travaux du corps et de l’esprit. Mais son goût des raffinements ascétiques fait date, tout comme ont été notés son obéissance, son amour de Dieu, ses ravissements spirituels, sa joie, sa bonne humeur, les paroles de la belle prière qu’on lui attribue et sa prouesse mémorable, ce record unique dans les annales de la lévitation et de l’aviation, de son vol en marche arrière ! »Livre d’oiseaux, d’aviateurs et de saints, Le lotissement du ciel est le récit d’une quête spirituelle, mêlant notamment à la vie de Joseph de Cupertino, le saint volant, celle d’Oswaldo Padroso, un fazeindero brésilien pris d’un amour fou pour la tragédienne Sarah Bernhardt. Le lotissement du ciel appartient aux Mémoires de Cendrars, qui comprennent également L’homme foudroyé, La main coupée et Bourlinguer.

12/2010

ActuaLitté

Littérature française

Les armoires chinoises

Aiguë modernité, contrastes et fumées. Tam-tam sonore des fleurs de magnolia éparses dans le gazon. Bouquets de jeunes femmes riant aux éclats. Tout était gai, heureux, dans l'écharpe dénouée du soir. Et le poète radieux courait après le paon du soleil. Daté de 1917, année mythique de Cendrars qui marque le passage de l'écriture de la main droite à la main gauche, ce manuscrit longtemps resté secret touche au plus intime de l'auteur. Il se confie ici comme il ne le fera jamais plus ; l'amputation aura été sa chance d'homme et sa chance de poète par laquelle il découvre la voie si longtemps recherchée d'une rennaissance. Récit singulier dont l'identité symbolique des caractères se prête aussitôt à l'autoportrait, ce conte gouverne l'ensemble de la vie et de l'oeuvre de Blaise Cendrars. Dessins de Jean-Gilles Badaire.

09/2015

ActuaLitté

Littérature française (poches)

L'amiral

Lors d'une croisière en Amérique du Sud, Blaise Cendrars se lie d'amitié avec le commandant Jensen, surnommé "l'Amiral". Au fil de l'eau, une étrange complicité se crée entre les deux hommes et l'Amiral livre à l'écrivain le secret de son étonnante et terrible histoire d'amour... Aventurier, écrivain et voyageur, Cendrars mêle audace et luxuriance poétique pour raconter les abîmes d'une passion amoureuse bouleversante.

05/2014

ActuaLitté

Littérature française

Histoires vraies. Suivi de La Vie dangereuse ; D'Outremer à Indigo

" Après le poète, le romancier, l'essayiste, le voyageur - il faut parler du conteur. " Le conseil de Cendrars à Jacques-Henry Lévesque n'a rien perdu de son actualité : redécouvrons le conteur des " histoires vraies " qui ne se lasse pas d'inventorier la diversité du monde et d'en célébrer les beautés, tout en débusquant à chaque pas la part du mystère. Comme un reporter ? Mais alors à la façon d'un Victor Hugo glanant des Choses vues en visionnaire autant qu'en observateur. Pas d'histoire vraiment vraie qui ne révèle la présence de ce qui se dérobe : un passage secret qui conduit dans la Banque d'Angleterre, l'énigme d'une fleur de l'Orénoque, les ombres qui hantent une propriété délaissée du Brésil, l'abîme sans fond des passions amoureuses sous tous les climats.

12/2003

ActuaLitté

Littérature française (poches)

La main coupée

- Comment, vous ne savez pas ? Asseyez-vous... Ce n'était pas encore l'heure du thé. Nous étions seuls dans la boutique. Et tout en me faisant goûter des bouchées au chocolat, grignoter des petits fours et déguster un verre de xérès, la nouvelle confiseuse, qui était veuve de guerre, me raconta avec beaucoup, beaucoup de détails, qui avaient tous trait à sa propre situation, comment Claire s'était pendue dans son fournil le jour où un message officiel d'Angleterre lui avait appris la mort atroce de son frère... " Salut cher Blaise Cendrars ! tu es musicien. Salut ! Et gloire à toi ! Autant que des autres, nous avons besoin des poètes de la nuit et de la désolation. Autant que de diatribes au vitriol, nous avons besoin de mots réconfortants - et tu nous les apportes ! " (Henry Miller).

08/1975

ActuaLitté

Récits de voyage

Bourlinguer

Rij était une pouffiasse, une femme-tonneau qui devait peser dans les 110, les 120 kilos. Je n'ai jamais vu un tel monument de chairs croulantes, débordantes. Elle passait sa journée et sa nuitée dans un fauteuil capitonné, fabriqué spécialement pour elle et qu'elle ne cessait d'ornementer, d'enrubanner, lui tressant des faveurs, des nouds, des lacets d'or et d'argent... Bourlinguer. Si Blaise Cendrars n'a pas inventé ce terme de marine, il lui a donné ses lettres de noblesse. Onze chapitres aux noms de ports pour chanter le départ et l'ouverture aux autres, de l'enfance napolitaine aux quais de la Seine. Onze chapitres pour tresser récits, aventures et lectures, de la mort tragique d'Elena à une rixe inoubliable, en passant par le bombardement de Hambourg et les tribulations d'une caravane dans les Andes.

01/2012

ActuaLitté

Lecture 6-9 ans

Petits contes nègres pour les enfants des blancs

Connais-tu les histoires qu'écoutent les enfants d'Afrique ? Sais-tu d'où vient le vent ou ce que chantent les souris ? Veux-tu suivre le petit poussin qui va voir le roi et découvrir les mauvais tours de l'oiseau de la cascade ? Tends l'oreille, Blaise Cendrars le poète va te les raconter... Dix contes africains plein de fantaisie, de malice et de sagesse.

03/2018

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Dan Yack

Dan Yack commence comme une parabole et s'achève comme un lamento : Le Plan de l'Aiguille et Les Confessions de Dan Yack furent d'abord publiés séparément avant d'être réunis par Blaise Cendrars. Ce livre de dissonances vire sans cesse du burlesque au tragique, de la violence au rire, du drame à la pantomime. Quant à Dan Yack, ce milliardaire anglais au nom bizarre, il échappe à la saisie. D'abord présenté à la manière de Charlot, il ressurgit sous les traits d'un héros en proie au mal du siècle. Dans le tourbillon des aventures qui l'emportent à travers le monde, une question pourtant ne le quitte pas : est-il possible de changer sa vie ? Et à quel prix ? Dan Yack reste le plus secret des grands romans de Blaise Cendrars, celui qui touche au plus brûlant, au plus intime.

01/2011

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 3 : Hollywood, La Mecque du cinéma ; L'ABC du cinéma ; Une nuit dans la forêt ; Trois propos sur le cinéma

Le cincnra tient une grande place dans la vie, dans l'oeuvre et dans l'imaginaire de Blaise Cendrars, du moins de 1917 à 1936, puisque ensuite c'est le "divorce", pour "incompatibilité d'humeur". En fait, ses rapports avec le septième art passent par trois étapes : d'abord la découverte, donnant lieu à des textes plus qu'enthousiastes, suivie d'un réel engagement dans la pratique du cinéma (écriture de scénarios, assistanat, réalisation de films), puis du désenchantement. Cendrars est peut-être venu trop tôt. Il pouvait difficilement s'accommoder de Ia lourdeur des appareillages techniques et financiers de l'époque. L'invention de la caméra légère avec son synchrone lui aurait peut-être permis de s'inscrire parmi les cinéastes voyageurs, éternels itinérants. La collection "Tout autour d'aujourd'hui" présente, en quinze volumes, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars 1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume. Les textes réunis dans le volume Ill témoignent de la passion de Cendrars pour le cinéma, qu'il célèbre tour à tour dans un reportage (Hollywood, La Mecque du cinéma, 1936), dans un manifeste visionnaire (L'ABC du cinéma, 1936) ou dans ses souvenirs de metteur en scène à Rome (Une nuit dans la forêt, 1929).

10/2022

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Rhum. L'aventure de Jean Galmot

" Je dédie cette vie aventureuse de Jean Galmot aux jeunes gens d'aujourd'hui, fatigués de la littérature, pour leur prouver qu'un roman peut aussi être un acte. " Chercheur d'or, trappeur, député de Guyane, vendeur de rhum, Galmot était en même temps l'infatigable défenseur de la vérité et de la justice, pourfendeur du bagne et des riches créoles de Guyane. La société ne lui a pas pardonné. Le 6 août 1928, Jean Galmot mourait à Cayenne, empoisonné à l'arsenic. Deux ans plus tard, en écrivant Rhum, Cendrars en fait un héros inoubliable.

11/2003

ActuaLitté

Littérature française

Panorama de la pègre. Suivi de A bord de Normandie ; Chez l'armée anglaise ; Articles et reportages

Dans les années trente, Blaise Cendrars s'est lancé dans l'aventure de la grande presse, où l'appelait son ami Pierre Lazareff. Parmi les écrivains-reporters, sa place est pourtant singulière. Refusant de spécialiser sa curiosité, il a mené ses enquêtes avec éclectisme, s'attachant tour à tour à raconter la vie d'un politicien affairiste, à dresser un panorama de la pègre en 1935, à visiter les studios de cinéma à Hollywood ou à vivre la traversée inaugurale du paquebot Normandie (mais dans les soutes, avec les machinistes). Au déclenchement de la Drôle de Guerre, le grand mutilé devient correspondant chez l'armée anglaise. Mais, dans sa conception du journalisme, il n'a jamais séparé le témoin du visionnaire : " Un reporter n'est pas un simple chasseur d'images, il doit savoir capter les vues de l'esprit. "

11/2006

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 2 : L'Or ; Rhum ; L'Argent

Tous les héros de Cendrars se ressernblent. Nés impatients, ils sont définitivement réfractaires à toute appartenance. La vie pour eux n'est qu'un grand jeu où ils misent tout sur un appel de l'ailleurs. Touiours prêts à troquer leur identité, ne désirant rien tant que se refaire, ils partent à la conquête du monde et ils tentent de réaliser sur le vif les rêves de l'enfant inconsolable qu'ils ne cesseront jamais d'être. Au sommet de leur entreprise, ils sont foudroyés par un choc où une adversité aux multiples visages se mêle à la découverte vertigineuse de l'irréalité de toute chose. Mais ce qui les foudroie ne les abat pas : leur mort au monde est initiatique. A ces hommes d'action, elle ouvre les voies de la contemplation. La collection "Tout autour d'aujourd'hui" présente, en quinze volumes, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars 1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume. Le volume II réunit deux des plus célèbres romans de Cendrars, L'Or et Rhum. Portant les vies de Johann August Suter et de Jean Galmot aux dimensions de la légende, ils composent un diptyque de l'aventurier moderne. Ils sont suivis de L'Argent, une autre vie héroique restée inachevée.

10/2022

ActuaLitté

Lycée

Prose du Transsibérien et autres poèmes

Dossier pédagogique de Justine Francioli mis à jour par Olivier Rachet " Dis, Blaise, sommes-nous bien loin de Montmartre ? " demande Jeanne au jeune poète, alter ego de Blaise Cendrars, dans le train mythique qui relie Moscou à Vladivostok. A travers cette épopée de plus de quatre cents vers qu'est la Prose du Transsibérien, ce sont la vitesse, le mouvement et le sentiment de liberté qui nous sont donnés à lire, au rythme du voyage. Regroupant également Les Pâques à New York et Le Panama ou les Aventures de mes sept oncles, ce recueil montre l'incroyable diversité et l'envoûtante modernité de la poésie de Blaise Cendrars, qui invitent le lecteur à la rêverie. Groupements de textes : 1. Voyages poétiques du XVIe siècle à nos jours 2. Nouvelles muses : le renouveau du lyrisme amoureux au début du XXe siècle

08/2022

ActuaLitté

Petits classiques parascolaire

J'ai saigné. 1938

"Je vous admire et je vous plains, lui disais-je. Mais déjà Mme Adrienne P. se sauvait car d'autres blessés réclamaient ses soins. Mon bras coupé me faisait mal. Sale guerre ! disais-je à haute voix." Dans ce court récit autobiographique, Cendrars, qui fut amputé du bras droit en 1915, raconte les souffrances et le chaos engendrés par la guerre et rend hommage à ceux qui, par leur courage et leur générosité, l'ont transformé en aventure humaine.

01/2012

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres autobiographiques complètes. 2 volumes

En 1929, lors de sa parution, Une nuit dans la forêt était sous-titré "premier fragment d'une autobiographie". Trois ans plus tard, Blaise Cendrars évoquait pour la première fois ses souvenirs d'enfance dans Vol à voile et prévoyait une suite (perdue ou non écrite) qui devait s'intituler "Un début dans la vie". Mais de quelle vie s'agit-il ? et comment la raconter ? Certains élèvent des cathédrales. Cendrars construit des labyrinthes. D'autres mémorialistes (mais en est-il un ?) sont les esclaves du temps et des faits. Lui ne se soucie ni de chronologie ni d'exactitude. La vérité qui compte est celle du sens. "Je crois à ce que j'écris, je ne crois pas à ce qui m'entoure et dans quoi je trempe ma plume pour écrire". On imagine l'enthousiasme du jeune Freddy découvrant, grâce à Hans Vaihinger, que la vérité pouvait n'être que "la forme la plus opportune de l'erreur". Se créer une légende, voilà la grande affaire. Il en éprouvera toujours le besoin, ce qui est d'ailleurs, selon lui, l'"un des traits les plus caractéristiques du génie". "Je me suis fabriqué une vie d'où est sorti mon nom", dira-t-il, sur le tard, mais ce fantasme d'auto-engendrement est ancien. Quand on lui demanda, en 1929, si "Blaise Cendrars" était son vrai nom, il répondit : "C'est mon nom le plus vrai". Le pseudonyme devient vrai en échappant à l'emprise de la filiation. De même, en s'émancipant de la tyrannie des faits, la "vie pseudonyme" du poète acquiert une authenticité supérieure et devient "légende", c'est-à-dire (comme l'indiquent l'étymologie et Jean Genet) lisible. Il va de soi que les livres qui résultent de cette recréation du réel ne peuvent être qualifiés d'"autobiographiques" que par convention. Chez Cendrars, l'écriture de soi relève moins du pacte autobiographique que de ce que Claude Louis-Combet appelle l'(auto)mythobiographie : prendre en compte le vécu, soit, mais à partir de ses éléments oniriques et mythologiques. Cendrars fait de son existence la proie des mythes et des "hôtes de la nuit", rêves et fantasmes. Autobiographiques par convention, donc, et complètes. Jusqu'à un certain point (car l'autobiographique est partout présent chez Cendrars, jusque dans ses romans), les oeuvres ici rassemblées s'organisent autour des quatre grands livres publiés entre 1945 et 1949 : L'Homme foudroyé, La Main coupée, Bourlinguer et Le Lotissement du ciel. Cette "tétralogie" informelle est précédée de Sous le signe de François Villon, important recueil demeuré jusqu'à ce jour inédit en tant que tel. Elle est suivie du dernier texte personnel de Cendrars, J'ai vu mourir Fernand Léger, témoignage sur les derniers jours du peintre qui avait illustré la plaquette J'ai tué en 1918. On rassemble en outre, au tome II, les "Écrits de jeunesse" (1911-1912) au fil desquels Frédéric Sauser renaît en Blaise Cendrars.

05/2013

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres autobiographiques complètes. Volume 2

En 1929, lors de sa parution, Une nuit dans la forêt était sous-titré "premier fragment d'une autobiographie". Trois ans plus tard, Blaise Cendrars évoquait pour la première fois ses souvenirs d'enfance dans Vol à voile et prévoyait une suite (perdue ou non écrite) qui devait s'intituler "Un début dans la vie". Mais de quelle vie s'agit-il ? et comment la raconter ? Certains élèvent des cathédrales. Cendrars construit des labyrinthes. D'autres mémorialistes (mais en est-il un ?) sont les esclaves du temps et des faits. Lui ne se soucie ni de chronologie ni d'exactitude. La vérité qui compte est celle du sens. "Je crois à ce que j'écris, je ne crois pas à ce qui m'entoure et dans quoi je trempe ma plume pour écrire". On imagine l'enthousiasme du jeune Freddy découvrant, grâce à Hans Vaihinger, que la vérité pouvait n'être que "la forme la plus opportune de l'erreur". Se créer une légende, voilà la grande affaire. Il en éprouvera toujours le besoin, ce qui est d'ailleurs, selon lui, l'"un des traits les plus caractéristiques du génie". "Je me suis fabriqué une vie d'où est sorti mon nom", dira-t-il, sur le tard, mais ce fantasme d'auto-engendrement est ancien. Quand on lui demanda, en 1929, si "Blaise Cendrars" était son vrai nom, il répondit : "C'est mon nom le plus vrai". Le pseudonyme devient vrai en échappant à l'emprise de la filiation. De même, en s'émancipant de la tyrannie des faits, la "vie pseudonyme" du poète acquiert une authenticité supérieure et devient "légende", c'est-à-dire (comme l'indiquent l'étymologie et Jean Genet) lisible. Il va de soi que les livres qui résultent de cette recréation du réel ne peuvent être qualifiés d'"autobiographiques" que par convention. Chez Cendrars, l'écriture de soi relève moins du pacte autobiographique que de ce que Claude Louis-Combet appelle l'(auto)mythobiographie : prendre en compte le vécu, soit, mais à partir de ses éléments oniriques et mythologiques. Cendrars fait de son existence la proie des mythes et des "hôtes de la nuit", rêves et fantasmes. Autobiographiques par convention, donc, et complètes. Jusqu'à un certain point (car l'autobiographique est partout présent chez Cendrars, jusque dans ses romans), les oeuvres ici rassemblées s'organisent autour des quatre grands livres publiés entre 1945 et 1949 : L'Homme foudroyé, La Main coupée, Bourlinguer et Le Lotissement du ciel. Cette "tétralogie" informelle est précédée de Sous le signe de François Villon, important recueil demeuré jusqu'à ce jour inédit en tant que tel. Elle est suivie du dernier texte personnel de Cendrars, J'ai vu mourir Fernand Léger, témoignage sur les derniers jours du peintre qui avait illustré la plaquette J'ai tué en 1918. On rassemble en outre, au tome II, les "Écrits de jeunesse" (1911-1912) au fil desquels Frédéric Sauser renaît en Blaise Cendrars.

05/2013

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres autobiographiques complètes. Tome 1

En 1929, lors de sa parution, Une nuit dans la forêt était sous-titré "premier fragment d'une autobiographie". Trois ans plus tard, Blaise Cendrars évoquait pour la première fois ses souvenirs d'enfance dans Vol à voile et prévoyait une suite (perdue ou non écrite) qui devait s'intituler "Un début dans la vie". Mais de quelle vie s'agit-il ? et comment la raconter ? Certains élèvent des cathédrales. Cendrars construit des labyrinthes. D'autres mémorialistes (mais en est-il un ?) sont les esclaves du temps et des faits. Lui ne se soucie ni de chronologie ni d'exactitude. La vérité qui compte est celle du sens. "Je crois à ce que j'écris, je ne crois pas à ce qui m'entoure et dans quoi je trempe ma plume pour écrire". On imagine l'enthousiasme du jeune Freddy découvrant, grâce à Hans Vaihinger, que la vérité pouvait n'être que "la forme la plus opportune de l'erreur". Se créer une légende, voilà la grande affaire. Il en éprouvera toujours le besoin, ce qui est d'ailleurs, selon lui, l'"un des traits les plus caractéristiques du génie". "Je me suis fabriqué une vie d'où est sorti mon nom", dira-t-il, sur le tard, mais ce fantasme d'auto-engendrement est ancien. Quand on lui demanda, en 1929, si "Blaise Cendrars" était son vrai nom, il répondit : "C'est mon nom le plus vrai". Le pseudonyme devient vrai en échappant à l'emprise de la filiation. De même, en s'émancipant de la tyrannie des faits, la "vie pseudonyme" du poète acquiert une authenticité supérieure et devient "légende", c'est-à-dire (comme l'indiquent l'étymologie et Jean Genet) lisible. Il va de soi que les livres qui résultent de cette recréation du réel ne peuvent être qualifiés d'"autobiographiques" que par convention. Chez Cendrars, l'écriture de soi relève moins du pacte autobiographique que de ce que Claude Louis-Combet appelle l'(auto)mythobiographie : prendre en compte le vécu, soit, mais à partir de ses éléments oniriques et mythologiques. Cendrars fait de son existence la proie des mythes et des "hôtes de la nuit", rêves et fantasmes. Autobiographiques par convention, donc, et complètes. Jusqu'à un certain point (car l'autobiographique est partout présent chez Cendrars, jusque dans ses romans), les oeuvres ici rassemblées s'organisent autour des quatre grands livres publiés entre 1945 et 1949 : L'Homme foudroyé, La Main coupée, Bourlinguer et Le Lotissement du ciel. Cette "tétralogie" informelle est précédée de Sous le signe de François Villon, important recueil demeuré jusqu'à ce jour inédit en tant que tel. Elle est suivie du dernier texte personnel de Cendrars, J'ai vu mourir Fernand Léger, témoignage sur les derniers jours du peintre qui avait illustré la plaquette J'ai tué en 1918. On rassemble en outre, au tome II, les "Écrits de jeunesse" (1911-1912) au fil desquels Frédéric Sauser renaît en Blaise Cendrars.

05/2013

ActuaLitté

Littérature française

Blaise Cendars vous parle... Suivi de Qui êtes-vous ? ; Le Paysage dans l'oeuvre de Léger ; J'ai vu mourir Fernand Léger

Au début des années cinquante, la presse s'accorde à célébrer la naissance d'un genre littéraire nouveau : l'entretien radiophonique. Un dialogue d'André Gide avec Jean Amrouche sur les ondes de la Radiodiffusion française a lancé la formule, dont le succès est immédiat. Certains de ces entretiens ont fait date et pendant la rencontre de Blaise Cendrars avec Michel Manoll, si l'on en croit Luc Estang, " le micro devait tanguer comme un navire démâté dans la tempête ! ". Pour leur publication en 1952, ces entretiens à sauts et à gambades ont fait l'objet d'un remaniement en profondeur qui ouvre des vues passionnantes sur ce qui sépare, aux yeux de Cendrars, un livre imprimé de ce " livre sonore " dont rêvait déjà le romancier de Dan Yack.

11/2006

ActuaLitté

Poésie

Poésies complètes

Je suis l'autre : c'est à la Bibliothèque impériale de SaintPétersbourg qu'un jeune apprenti bijoutier suisse a découvert la troublante formule que Gérard de Nerval, peu de temps avant sa mort, a inscrite au bas de son portrait par le graveur Gervais. Dans ce refus de sa propre image, Freddy Sauser a-t-il entendu l'injonction qu'il attendait ? L'autre pour lui, l'autre lui-même, ce sera donc le poète, mais un poète en mouvement perpétuel et brûlant ses vaisseaux. Pendant plus de quarante ans, il s'en fera une devise de vie et une règle d'écriture. Lorsqu'il se rend à New York, fin 1911, sa décision est déjà prise : il écrira. A son retour en Europe, il emporte avec lui son premier poème, Les Pâques, et pour le signer il emprunte à l'oiseau phénix le nom de l'autre : Blaise Cendrars. La collection " Tout autour d'aujourd'hui présente, en une quinzaine de volumes, l'essentiel de l'œuvre de Blaise Cendrars (1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'œuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume. Le premier volume recueille les Poésies complètes de Cendrars selon une formule nouvelle, dans leur chronologie de composition et avec les illustrations des éditions originales (Kisliong, Modigliani, Picabia, Tarsila...) jamais reprises jusqu'ici. Elle est enrichie de 41 poèmes inédits.

11/2001

ActuaLitté

Littérature française

Bourlinguer . Suivi de Vol à voile

Bourlinguer : mot inventé par Blaise Cendrars en 1948. Et si les dictionnaires n'en conviennent pas encore, tant pis pour la philologie ! Aussi sûrement que modernité attendait Baudelaire pour se déclarer au grand jour et entreprendre son étonnante carrière, bourlinguer est resté dans les limbes de la littérature jusqu'à Cendrars. Le poète a fait mieux que le forger : il l'a signé en publiant sous ce titre qui sonne comme une devise un de ses plus grands livres. Tout au long des années vingt et trente, le verbe apparaît déjà, ici ou là, au fil de ses textes, mais c'est dans le troisième volume des Mémoires que la rencontre cristallise. Avec l'évidence entraînante du mythe, il ira de soi désormais que Cendrars est le bourlingueur de la littérature française.

12/2003

ActuaLitté

Récits de voyage

La Vie dangereuse

La Vie dangereuse est composée de cinq récits dans lesquels se mêlent les souvenirs de l'auteur, des bribes d'enquêtes journalistiques menées à travers le monde, Amérique du Sud, Antarctique, des réflexions en forme d'essai. Cette trame discontinue épouse le rythme de la vie d'aventurier de Cendrars pour qui la vie moderne est en elle-même un poème.

10/2010

ActuaLitté

Petits classiques parascolaire

L'or. La merveilleuse histoire du général Johann August Suter

En à peine quarante jours, Blaise Cendrars écrit l'histoire du général Johann August Suter, ce pionnier qui, en 1834, quitte son foyer et sa patrie «pour venir, par des sentiers insoupçonnés, se jeter dans le pays des aventures et des dangers» : le Nouveau Monde. Bientôt, il s'empare d'un domaine immense en Californie et bâtit un empire. Mais la découverte d'or sur l'une de ses terres fait tout basculer. On s'y précipite ; son paradis est saccagé et le général anéanti : l'or l'a ruiné. Avec ce récit qui apporta la célébrité à Cendrars, le lecteur voit s'opérer le renouveau romanesque du début du XXe siècle. Happé par le rythme effréné du roman autant que par le destin tragique du personnage qui l'inspira, il assiste médusé à l'éveil du rêve américain, à la folle épopée de la conquête de l'Ouest et aux origines de la ruée vers l'or.

04/2015

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Faire un prisonnier

C’est en 1946 que Cendrars écrit le récit de sa guerre, celle de 14, qui lui a valu l’amputation de son bras, La main coupée. Pourtant, il avait commencé à rédiger ses souvenirs pendant la guerre même, un premier plan date de 1917. Mais il lui aura fallu laisser le temps accomplir son travail de mûrissement : le texte est très vivant, reconstitue des dialogues auxquels la distance temporelle permet l’humour et l’émotion, sans pathos. Avoir un prisonnier, cela équivaut à rompre la routine, avec tout ce que cela suppose de burlesque.

08/2012

ActuaLitté

Littérature française

Partir. Poèmes, romans, nouvelles, mémoires

Le titre retenu pour ce volume, Partir, annonce explicitement le projet éditorial. Sont ici réunis des textes choisis, organisés autour du thème du voyage, l'un des thèmes forts de l'oeuvre. Les textes sont assemblés par genre et, à l'intérieur du genre, par ordre chronologique. La vie nomade de Cendrars et l'extrême diversité de ses livres ont fait passer pour un touche-à-tout celui que sa curiosité et son ambition littéraire poussaient à une expérimentation incessante. L'ouverture de ses archives à la Bibliothèque nationale suisse de Berne a dissipé cette réputation d'improvisateur. Vie et écriture pour lui ne font qu'un : "la vie pauvre" des hommes de lettres le désespère. Partir, c'est être en phase avec le mouvement perpétuel, qui commande toute création. Et la bourlingue, telle qu'il la pratique, se mesure moins à la liste de ses voyages qu'au pouvoir de renouvellement de sa création.

01/2011

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres romanesques Tome 1. Précédées des Poésies complètes

On croit savoir que Freddy Sauser devint poète à New York dans la nuit du 6 avril 1912, qu'il se changea en Blaise Cendrars à cette occasion, puis qu'il renonça au poème, au profit d'une autre écriture, de la main gauche cette fois, dans la nuit du 1er septembre 1917, à Méréville (Seine-et-Oise). Rare précision des dates... A nuancer toutefois. Deux recueils paraissent encore en 1924, et il se peut que la ligne de partage entre poèmes et "fictions" (ce mot, à nuancer lui-même) ne soit pas si nette. Au reste, entre 1917 et 1924, Cendrars renonce au poème, pas à la poésie. L'une des vertus de cette édition, dont les deux titres semblent entériner le mythe de la rupture forgé par l'écrivain, est de mettre en évidence la cohérence souterraine qui fait de lui, dans ses romans aussi bien que dans ses recueils, le poète de la modernité. Modernité, et non avant-garde. Il ne s'agit pas de célébrer le futur. C'est le Profond aujourd'hui qui retient Cendrars, et il est bon que la chronologie place en tête des "Oeuvres romanesques", comme une enseigne, l'inclassable texte de 1917 ainsi intitulé. "La modernité a tout remis en question". Elle crée des besoins "de précision, de vitesse, d'énergie" qui détraquent les sens et le coeur de l'homme. Le romanesque doit mettre au point "le nouveau régime de la personnalité humaine". Telle est l'ambition de Cendrars. Elle ne s'accommode d'aucune "recette". "Consultez mes oeuvres. Il n'y a pas de principe ; il n'y a que des réalisations". L'Or et Moravagine sont "deux pôles aussi différents l'un de l'autre par l'écriture et la conception que s'ils étaient l'ouvrage de deux écrivains sans tendresse réciproque", dira l'ami t'Serstevens. Cendrars ne tient pas à enfoncer le clou. "Quand on aime il faut partir", se renouveler, élargir les cases, se jouer des formes. Les Sonnets sont dénaturés, les Poèmes élastiques, Rhum est un reportage romancé, et les Histoires dites vraies entretiennent un rapport complexe avec la fiction. "Plus un papier est vrai, plus il doit paraître imaginaire". Et vice versa : la fugue du Transsibérien était imaginaire, mais plus vraie que vraie. C'est dire qu'il entre une part de convention dans les intitulés donnés aux volumes que la Pléiade consacre à Blaise Cendrars. Poétiques, romanesques, autobiographiques : la plupart des ouvrages relèvent, dans des proportions variables, des trois catégories. Les territoires respectifs de la fiction et de la réalité se recouvrent. Et à lire le romancier, on voit à quel point les préoccupations du poète demeurent actives, et comment elles atténuent ou effacent les frontières entre les genres. "Les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles", disait Rimbaud.

11/2017

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres romanesques Tome 2

On croit savoir que Freddy Sauser devint poète à New York dans la nuit du 6 avril 1912, qu'il se changea en Blaise Cendrars à cette occasion, puis qu'il renonça au poème, au profit d'une autre écriture, de la main gauche cette fois, dans la nuit du 1er septembre 1917, à Méréville (Seine-et-Oise). Rare précision des dates... A nuancer toutefois. Deux recueils paraissent encore en 1924, et il se peut que la ligne de partage entre poèmes et "fictions" (ce mot, à nuancer lui-même) ne soit pas si nette. Au reste, entre 1917 et 1924, Cendrars renonce au poème, pas à la poésie. L'une des vertus de cette édition, dont les deux titres semblent entériner le mythe de la rupture forgé par l'écrivain, est de mettre en évidence la cohérence souterraine qui fait de lui, dans ses romans aussi bien que dans ses recueils, le poète de la modernité. Modernité, et non avant-garde. Il ne s'agit pas de célébrer le futur. C'est le Profond aujourd'hui qui retient Cendrars, et il est bon que la chronologie place en tête des "Oeuvres romanesques", comme une enseigne, l'inclassable texte de 1917 ainsi intitulé. "La modernité a tout remis en question". Elle crée des besoins "de précision, de vitesse, d'énergie" qui détraquent les sens et le coeur de l'homme. Le romanesque doit mettre au point "le nouveau régime de la personnalité humaine". Telle est l'ambition de Cendrars. Elle ne s'accommode d'aucune "recette". "Consultez mes oeuvres. Il n'y a pas de principe ; il n'y a que des réalisations". L'Or et Moravagine sont "deux pôles aussi différents l'un de l'autre par l'écriture et la conception que s'ils étaient l'ouvrage de deux écrivains sans tendresse réciproque", dira l'ami t'Serstevens. Cendrars ne tient pas à enfoncer le clou. "Quand on aime il faut partir", se renouveler, élargir les cases, se jouer des formes. Les Sonnets sont dénaturés, les Poèmes élastiques, Rhum est un reportage romancé, et les Histoires dites vraies entretiennent un rapport complexe avec la fiction. "Plus un papier est vrai, plus il doit paraître imaginaire". Et vice versa : la fugue du Transsibérien était imaginaire, mais plus vraie que vraie. C'est dire qu'il entre une part de convention dans les intitulés donnés aux volumes que la Pléiade consacre à Blaise Cendrars. Poétiques, romanesques, autobiographiques : la plupart des ouvrages relèvent, dans des proportions variables, des trois catégories. Les territoires respectifs de la fiction et de la réalité se recouvrent. Et à lire le romancier, on voit à quel point les préoccupations du poète demeurent actives, et comment elles atténuent ou effacent les frontières entre les genres. "Les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles", disait Rimbaud.

11/2017

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres romanesques précédées des Poésies complètes. Coffret en 2 volumes

On croit savoir que Freddy Sauser devint poète à New York dans la nuit du 6 avril 1912, qu'il se changea en Blaise Cendrars à cette occasion, puis qu'il renonça au poème, au profit d'une autre écriture, de la main gauche cette fois, dans la nuit du 1er septembre 1917, à Méréville (Seine-et-Oise). Rare précision des dates... A nuancer toutefois. Deux recueils paraissent encore en 1924, et il se peut que la ligne de partage entre poèmes et "fictions" (ce mot, à nuancer lui-même) ne soit pas si nette. Au reste, entre 1917 et 1924, Cendrars renonce au poème, pas à la poésie. L'une des vertus de cette édition, dont les deux titres semblent entériner le mythe de la rupture forgé par l'écrivain, est de mettre en évidence la cohérence souterraine qui fait de lui, dans ses romans aussi bien que dans ses recueils, le poète de la modernité. Modernité, et non avant-garde. Il ne s'agit pas de célébrer le futur. C'est le Profond aujourd'hui qui retient Cendrars, et il est bon que la chronologie place en tête des "Oeuvres romanesques", comme une enseigne, l'inclassable texte de 1917 ainsi intitulé. "La modernité a tout remis en question". Elle crée des besoins "de précision, de vitesse, d'énergie" qui détraquent les sens et le coeur de l'homme. Le romanesque doit mettre au point "le nouveau régime de la personnalité humaine". Telle est l'ambition de Cendrars. Elle ne s'accommode d'aucune "recette". "Consultez mes oeuvres. Il n'y a pas de principe ; il n'y a que des réalisations". L'Or et Moravagine sont "deux pôles aussi différents l'un de l'autre par l'écriture et la conception que s'ils étaient l'ouvrage de deux écrivains sans tendresse réciproque", dira l'ami t'Serstevens. Cendrars ne tient pas à enfoncer le clou. "Quand on aime il faut partir", se renouveler, élargir les cases, se jouer des formes. Les Sonnets sont dénaturés, les Poèmes élastiques, Rhum est un reportage romancé, et les Histoires dites vraies entretiennent un rapport complexe avec la fiction. "Plus un papier est vrai, plus il doit paraître imaginaire". Et vice versa : la fugue du Transsibérien était imaginaire, mais plus vraie que vraie. C'est dire qu'il entre une part de convention dans les intitulés donnés aux volumes que la Pléiade consacre à Blaise Cendrars. Poétiques, romanesques, autobiographiques : la plupart des ouvrages relèvent, dans des proportions variables, des trois catégories. Les territoires respectifs de la fiction et de la réalité se recouvrent. Et à lire le romancier, on voit à quel point les préoccupations du poète demeurent actives, et comment elles atténuent ou effacent les frontières entre les genres. "Les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles", disait Rimbaud.

11/2017

ActuaLitté

Littérature française

Le Panama ou les aventures de mes sept oncles

"A Raymone, ce poème que l'on croit être le dernier en son genre et qui est le premier d'un art nouveau" : cette dédicace dit l'importance majeure que Blaise Cendrars accordait à ce long poème paru aux Editions de la Sirène en 1918. Ecrits en 1914 ces vers sont trempés d'une modernité exaltée à la charnière de deux siècles où la catastrophe boursière liée scandale du Panama, point de départ de cette aventure, permet au jeune Cendrars de s'inventer une ascendance tragique et héroïque, d'établir un lien entre désastre économique et ascension poétique. Chez Cendrars aucune fin n'est fin, une fin est toujours une nouvelle naissance.

09/2015

ActuaLitté

Littérature française (poches)

J'ai tué. Suivi de J'ai saigné

J'ai tué (1918) et J'ai saigné (1938), récits brefs présentés en dyptique pour la première fois, nous entraînent au coeur de la violence de la Première Guerre mondiale déclinée en deux temps : l'attaque puis la blessure, vécues par le même soldat Blaise Cendrars. Avec J'ai tué, toute l'énergie du monde conduit au meurtre légal ; dans J'ai saigné, le soldat mutilé tente de se survivre, en évoquant ceux que l'Histoire a oubliés.

03/2015